Voir la source de Paris

Vous n’avez pas la permission de modifier cette page, pour les raisons suivantes :
	Cette page est semi-protégée. Cela veut dire que seuls les utilisateurs enregistrés depuis plus de quatre jours peuvent la modifier. Cette page a été semi-protégée pour la ou l'une des raison(s) suivante(s) : Cette page est l'objet d'actes répétés de vandalisme et a été protégée pour éviter que ceux-ci ne continuent. Cette page subit une guerre d'édition.
	Vous pouvez vous connecter ou créer un compte • Proposer une modification en page de discussion ou à un administrateur • Consulter le journal des protections de cette page pour les raisons et la durée de la protection.
Votre adresse IP fait partie d’une plage qui a été bloquée sur tous les wikis de la Fondation Wikimédia.
Le blocage a été effectué par ‪EPIC‬. Le motif invoqué est Open proxy/Webhost: See the help page if you are affected.
- Début du blocage : 2 juillet 2024 à 09:48
- Expiration du blocage : 2 juillet 2025 à 09:48
Votre adresse IP actuelle est 206.189.44.186. La plage bloquée est 206.189.32.0/20.
Veuillez inclure tous les détails ci-dessus dans toutes les demandes que vous effectuerez. Si vous pensez avoir été bloqué(e) par erreur, vous pouvez trouver plus d’informations et d’instructions dans la politique globale Pas de serveurs mandataires ouverts.
Sinon, pour discuter du blocage, veuillez publier une demande de révision sur Méta-Wiki. Vous pouvez également envoyer un courriel à la file des coordinateurs VRT à stewards@wikimedia.org, en incluant tous les détails ci-dessus.
Vous pouvez voir et copier le contenu de cette page.
{{Semi-protection longue}}
{{Nom protégé}}
{{Autre4|la capitale de la France}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                      = Paris
 | image                    = {{Photomontage
  | photo1a = La Tour Eiffel vue de la Tour Saint-Jacques, Paris août 2014 (2).jpg
  | photo3a = Paris Opera full frontal architecture, May 2009 (cropped).jpg
  | photo3b = Arcdetriomphe 2.jpg
  | photo2a = Pont des Arts, Paris.jpg
  | photo4a = Louvre Courtyard, Looking West.jpg
 | taille = 280
 | border = 1
 | espace = 2
 | color = #F9F9F9
 | légende = De haut en bas et de gauche à droite : Vue sur la [[Seine]] et la [[tour Eiffel]], le [[pont des Arts]] avec au loin la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame]], l'[[opéra Garnier]], l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]] et enfin le [[palais du Louvre]] avec sa [[Pyramide du Louvre|pyramide]].}}
 | blason                   = Grandes Armes de Paris.svg
 | légende blason           = Blason de Paris
 | drapeau                  = Ville de Paris logo 2019.svg
 | légende drapeau          = Logo
 | taille drapeau           = 130
 | région                   = [[Île-de-France]] ([[préfecture]])
 | arrondissement           = [[Chef-lieu]] de vingt [[Arrondissements de Paris|arrondissements]]
 | insee                    = 75056<br> [[Arrondissements de Paris|Codes des arrondissements]] : de 75101 à 75120
 | cp                       = Selon l’arrondissement, de 75001 à 75020 et 75116
 | maire                    = [[Anne Hidalgo]] ([[Parti socialiste (France)|PS]])
 | mandat maire             = [[Élections municipales de 2020 à Paris|2020]]–2026
 | intercomm                = [[Métropole du Grand Paris]] <br/><small>(siège)</small>
 | latitude                 = 48.856578
 | longitude                = 2.351828
 | altitude                 = 35
 | alt mini                 = 26
 | alt maxi                 = [[Point culminant de Paris|131]]
 | superficie               = 105.40
 | type                     = Commune urbaine
 | unité urbaine            = [[Unité urbaine de Paris|Paris]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction        = [[Aire d'attraction de Paris|Paris]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population               = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération = {{Population Unité urbaine de Paris}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop agglomération  = {{Population de France/dernière année}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | gentilé                  = Parisien, Parisienne
 | géoloc-département       = Paris/Île-de-France/France
 | siteweb                  = [https://www.paris.fr paris.fr]
 | taille blason            = 100
 | dans unesco                 = 
 | bien unesco                 = [[Rives de la Seine à Paris| Paris, rives de la Seine]]
 | site unesco                 = [[Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France]]<br/>[[L'œuvre architecturale de Le Corbusier]]
}}

'''Paris''' ({{MSAPI|/pa.ʁi/}}<ref group=alpha>[[Prononciation du français|Prononciation]] en [[français de France]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref> {{Prononciation|Paris Pronunciation in French by James Tamim.ogg}}) est la [[capitale de la France]] et une [[collectivité à statut particulier]]. Divisée en vingt [[Arrondissements de Paris|arrondissements]], elle est le [[chef-lieu]] de la [[Région française|région]] [[Île-de-France]] et le siège de la [[métropole du Grand Paris]].

Paris est situé au centre du [[Bassin parisien]], sur une boucle de la [[Seine]], entre les [[Confluence (hydrologie)|confluents]] avec la [[Marne (rivière)|Marne]] et l'[[Oise (rivière)|Oise]]. Le site est occupé à partir du {{sav-|III}} avant notre ère sous le nom [[Lutèce]] par le peuple [[Gaulois (peuples)|gaulois]] des [[Parisii]], qui donne son nom à la ville. Au début du {{sav-|VI}}, [[Clovis Ier|Clovis]] choisit Paris comme capitale de son [[Royaumes francs|royaume]]. Profitant de la fertilité agricole de son bassin alentour alliée au pouvoir institutionnel lui étant conféré, la cité devient alors une des principales villes de l'ancienne [[Gaule]] avec des [[palais]] royaux, de riches [[abbaye]]s et une [[cathédrale]]. Au cours du [[Moyen Âge]], elle s'impose comme un foyer intellectuel et artistique majeur avec la création de l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]]. Son importance économique et politique ne cesse de croître, ce qui en fait l'une des villes les plus importantes de l'[[Occident chrétien|Occident médiéval]]. La montée en puissance de la monarchie française à partir du {{s-|XVI}} - d'abord en Europe puis dans le monde - en fait une métropole au rayonnement planétaire, capitale d'un [[Empire colonial français|empire colonial]] jusqu'au {{s-|XX}}.

Le paysage urbain parisien est facilement reconnaissable, caractérisé par de [[Boulevards parisiens|grands boulevards]], des places dégagées et des immeubles d'un style spécifique appelé « haussmannien ». Il est le résultat de [[Transformations de Paris sous le Second Empire|grands travaux d'urbanisme]] réalisés entre 1853 et 1870 sous le [[Second Empire]], sous la houlette du [[baron Haussmann]], qui ont profondément modifié la Capitale en lui donnant le visage qu'on lui connaît de nos jours, tout en laissant subsister des pans du tissu urbain antérieur. Au cours du {{s-|XX}}, la physionomie de Paris a continué à se transformer avec la mise en service du [[Métro de Paris|métro parisien]] ainsi que la construction dans les arrondissements périphériques d'[[Habitation à bon marché#HBM parisiens|habitations à bon marché]] puis de tours et de barres d'immeubles. Le centre de la capitale a également été profondément rénové dans les années 1970 (avec le déménagement des [[Halles de Paris|Halles]] vers [[Marché d'intérêt national de Rungis|Rungis]] et la construction du [[Centre Pompidou]]) tandis que l'introduction de la voiture s'est concrétisée par l'aménagement du [[Boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]].

[[Intra-muros#Paris intra-muros|Paris intra-muros]] a une superficie de {{unité|105|km|2}} et compte {{unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}} au {{Date-|1|01|{{Population de France/dernière_année}}}}<ref group="b">{{Lien web |auteur=Insee |titre=Dossier complet. Département de Paris (75) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=DEP-75 |consulté le=16 octobre 2022}}</ref>. Son [[Unité urbaine de Paris|agglomération]] s'étend sur {{unité|2846|km|2}} et compte {{unité|10890751|habitants}} au {{date-|1|01|2021}}, ce qui en fait l'agglomération la plus peuplée de France et d'[[Europe de l'Ouest]]. Outre de nombreux sièges de multinationales, la ville accueille plusieurs institutions européennes et internationales. C'est également l'une des principales places financières mondiales. Elle est par ailleurs la capitale mondiale du [[luxe]], de la [[haute couture]] et de la [[Grande cuisine|haute gastronomie]]. La densité de l'habitat, de la population, des activités et des réseaux conduisent néanmoins à certains problèmes de déplacements, de [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]], d'[[approvisionnement]] de la capitale ou de coût de l'immobilier.

Destination [[Tourisme|touristique]] visitée chaque année par quelque dix millions de touristes étrangers, Paris possède un [[Patrimoine architectural en France|patrimoine architectural]] mondialement célèbre comme la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]], la [[tour Eiffel]], le [[musée du Louvre]] ou encore l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]]. De nombreux styles architecturaux sont représentés, du classicisme à l'architecture contemporaine en passant par l'[[Art nouveau]]. Plusieurs ensembles sont inscrits au [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] : les [[Rives de la Seine à Paris|rives de la Seine]], depuis 1991, la [[tour Saint-Jacques]], au titre des [[Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle]], depuis 1998, et les [[L'œuvre architecturale de Le Corbusier|maisons]] [[Maison Jeanneret|Jeanneret]] et [[Maison La Roche|La Roche]] par [[Le Corbusier]], depuis 2016. La capitale accueille également de nombreux grands évènements culturels et sportifs tels [[Nuit blanche (manifestation culturelle)|Nuit blanche]], le [[Internationaux de France de tennis|tournoi de Roland Garros]] ou encore l'arrivée du [[Tour de France]]. Elle héberge des [[club sportif|clubs sportifs]] renommés comme le club de [[football]] du [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]] et celui de [[rugby à XV|rugby à {{XV}}]] du [[Stade français Paris rugby|Stade français]]. Paris a organisé les [[Jeux olympiques]] [[Jeux olympiques de 1900|en 1900]], puis [[Jeux olympiques d'été de 1924|en 1924]], et les accueille à nouveau [[Jeux olympiques d'été de 2024|en 2024]].

{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===
Paris se situe au cœur d'un vaste bassin [[Roche sédimentaire|sédimentaire]] aux sols fertiles et au climat tempéré, le [[bassin parisien]], sur une boucle de la [[Seine]], entre les confluents de celle-ci avec la [[Marne (rivière)|Marne]] et l'[[Oise (rivière)|Oise]].

Les départements limitrophes sont les [[Hauts-de-Seine]], la [[Seine-Saint-Denis]] et le [[Val de Marne]].

{{Carte communes limitrophes|zoom=11|largeur=500|hauteur=400}}

{{Communes limitrophes
 | commune = Paris
 | nord = [[Saint-Ouen-sur-Seine]], [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], [[Aubervilliers]]
 | nord-est = [[Pantin]],<br>[[Le Pré-Saint-Gervais]],<br>[[Les Lilas]]
 | nord-ouest = [[Clichy]],<br>[[Levallois-Perret]],<br>[[Neuilly-sur-Seine]]
 | est = [[Bagnolet]], [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil]], [[Saint-Mandé]], [[Vincennes]], [[Fontenay-sous-Bois]], [[Nogent-sur-Marne]]
 | ouest = [[Puteaux]],<br>[[Suresnes]],<br>[[Saint-Cloud]]
 | sud-est = [[Joinville-le-Pont]], [[Saint-Maurice (Val-de-Marne)|Saint-Maurice]], [[Charenton-le-Pont]], [[Ivry-sur-Seine]]
 | sud-ouest = [[Boulogne-Billancourt]], [[Issy-les-Moulineaux]], [[Vanves]]
 | sud = [[Malakoff (Hauts-de-Seine)|Malakoff]], [[Montrouge]], [[Gentilly (Val-de-Marne)|Gentilly]], [[Le Kremlin-Bicêtre]]
}}

Selon la géographie des [[Région naturelle de France|régions naturelles de France]], la ville de Paris se situe entre le [[Pays de France]] ([[Rive droite (Paris)|rive droite]]) et le [[Hurepoix]] ([[Rive gauche (Paris)|rive gauche]]), la Seine correspondant à la limite entre les deux régions.

=== Topographie ===
[[Fichier:Point zéro des routes de France, March 2013.jpg|vignette|Point zéro des routes de France, devant la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]].]]
{{Article détaillé|Plans de Paris}}

Au milieu du [[Bassin parisien]], deux îles sur la [[Seine]] constituent le cœur historique de Paris : l'[[île Saint-Louis]], la plus à l'est et l'[[île de la Cité]], la plus à l'ouest. La ville s'étend de part et d'autre du fleuve, sur une superficie environ deux fois supérieure au nord, sur la [[Rive droite (Paris)|rive droite]], à celle au sud, sur la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]].

[[Paris intra-muros]], délimité de fait en 1844 par l'[[enceinte de Thiers]], puis administrativement en 1860 par l'[[Liste des anciennes communes de Paris|annexion de communes]] ou de leurs quartiers, est aujourd'hui séparé de ses communes limitrophes par une frontière artificielle<ref>{{Ouvrage|url=https://www.apur.org/sites/default/files/documents/publication/documents-associes/4P2.pdf|titre=Les seuils de Paris : étude de l'interface Paris-banlieue|éditeur=[[Atelier parisien d'urbanisme]]|date=17 février 2003|consulté le=17 juin 2023|pages totales=4|format électronique=pdf}}.</ref>, le [[boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]], [[voie rapide]] urbaine de {{unité|35 km}}. Les accès routiers se font par les [[portes de Paris]] ou par les routes et autoroutes qui rejoignent cette rocade, dont la couverture progressive permet de mieux ouvrir Paris à son agglomération.

Au-delà de l'[[enceinte de Thiers]], deux grands espaces boisés ont été aménagés par le [[Georges Eugène Haussmann|baron Haussmann]], [[Préfet de département|préfet]] de la [[Seine (département)|Seine]] de 1853 à 1870, sur des [[commune]]s voisines, avant d'être rattachés à Paris en 1929 : à l'ouest, le [[bois de Boulogne]] ({{nobr|846 hectares}}, [[16e arrondissement de Paris|{{16e|arrondissement}}]]) et à l'est, le [[bois de Vincennes]] ({{nobr|995 hectares}}, [[12e arrondissement de Paris|{{12e|arrondissement}}]]), ce qui porte le périmètre de la ville à {{unité|54,74 km}}. Paris s'étend également sur l'[[Héliport de Paris - Issy-les-Moulineaux - Valérie André|héliport]] ({{15e|arrondissement}}). Plus anecdotique, depuis 1864, la ville de Paris est propriétaire du domaine entourant les [[Source-Seine|sources de la Seine]], à {{unité|231|km}} de la ville<ref>{{Lien web |titre=La source de la Seine est à Paris |url=https://www.journaldunet.com/economie/immobilier/1039099-le-patrimoine-de-la-ville-de-paris/1039103-source |site=journaldunet.com |consulté le=2021-11-09}}</ref>.

La superficie de la ville de Paris est de<ref group="b">{{Lien web |titre=Statistiques locales |url=https://statistiques-locales.insee.fr/#c=report&chapter=compar&report=r01&selgeo1=com_courant.75056 |site=statistiques-locales.insee.fr |consulté le=2024-03-05}}</ref> {{unité|105.40|km|2}} ({{113e|rang}} des [[commune (France)|communes de France]] métropolitaine).

Le [[Boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]] mesure {{Unité|34.98|km}}, donnant ainsi une surface de {{Unité|84.45|km|2}} à Paris intra-muros en excluant les bois de Boulogne et de Vincennes<ref group="s">[http://web.archive.org/web/20110321104539/http://www.paris.fr/politiques/paris-d-hier-a-aujourd-hui/geographie-de-la-capitale/dimensions/rub_4946_stand_3079_port_10579 Géographie de la capitale – Dimensions], Paris.fr ''via'' Web.archive.org, {{date-|20|août|2010}}, consulté le {{date-|1|mai|2019}} ; ce document est une [[Archivage du Web|archive]].</ref>.

Son [[unité urbaine]] s'étend sur {{unité|2853,5|km|2}}<ref group="b" name="superficie_UU" /> et rassemble {{Unité|10858852|habitants}}<ref group="b" name="pop_UU" />, répartis dans {{nobr|411 communes}} d'[[Île-de-France]]<ref group="b" name="communes_UU">{{Lien web|titre=Base des unités urbaines 2020|url=https://www.insee.fr/fr/information/4802589|site=INSEE|consulté le=23/04/2022}}.</ref>.

Le [[point zéro des routes de France]] est matérialisé par une dalle située sur la [[Parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II|place Jean-Paul II]], nom donné au parvis de la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]].

<gallery mode="packed" heights="150">
Paris Night.jpg|Vue sur ''Paris'', au crépuscule, depuis la [[tour Montparnasse]].
</gallery>

=== Hydrographie ===
{{Article détaillé|Seine à Paris|Débit de la Seine à Paris|Bièvre (affluent de la Seine){{!}}Bièvre|Canal Saint-Martin|Liste des ponts de Paris}}

La [[Seine]]{{Note|groupe=alpha|texte=Selon les critères géographiques, c'est en réalité l'[[Yonne (rivière)|Yonne]] qui coule à Paris, et non la Seine, l'Yonne possédant un plus grand débit au point où ces cours d'eau se rejoignent (suivant ce même critère, c'est même l'[[Aube (rivière)|Aube]] qui rencontre l'Yonne, et non la Seine). Cette substitution vient du caractère historiquement sacré de la Seine<ref>{{Lien web |titre=Ce n'est pas la Seine qui coule à Paris ! |url=https://vivreparis.fr/ce-nest-pas-la-seine-qui-coule-a-paris/ |site=vivreparis.fr |date=2021-06-30 |consulté le=2021-08-27}}</ref>.}} traverse la ville en formant un arc de cercle, y entrant par le sud-est pour en sortir au sud-ouest. Plus de [[Liste des ponts de Paris|trente ponts]] permettent de la franchir.

<gallery mode="packed" heights="150">
Fichier:Pont des Arts, Paris.jpg|Le pont des Arts et le pont Neuf, deux des plus célèbres ponts de Paris.
</gallery>

La ville est également traversée par la [[Bièvre (affluent de la Seine)|Bièvre]], une modeste rivière aujourd'hui entièrement souterraine, qui arrive du sud, et par le [[canal Saint-Martin]] ({{unité|4.5|km}}), inauguré en 1825. Il constitue la partie terminale du [[canal de l'Ourcq]] ({{unité|108|km}}) et du [[canal Saint-Denis]] ({{unité|6.6|km}}), ouvert en 1821, qui permet de rejoindre la Seine en aval en évitant la traversée de la ville. Il alimente le [[bassin de la Villette]], passe en souterrain sous les [[Boulevards parisiens|boulevards]] [[Boulevard Jules-Ferry|Jules-Ferry]] et [[Boulevard Richard-Lenoir|Richard-Lenoir]] et la [[place de la Bastille]], traverse le port de l'Arsenal et rejoint la [[Seine]] en amont de l'[[île Saint-Louis]]<ref group="f">{{p.|748}}.</ref>.

Autrefois, la [[Seine]] recevait encore dans Paris un autre affluent : le [[ruisseau de Ménilmontant]] qui traversait les faubourgs [[Porte Saint-Martin|Saint-Martin]] et [[Porte Saint-Denis|Saint-Denis]], passait derrière la [[Grange-Batelière (rivière)|Grange-Batelière]], continuait en traversant [[Rue de la Ville-l'Évêque|la Ville-l'Évêque]] et [[Quartier du Faubourg-du-Roule|le Roule]] et se jetait dans la Seine au nord de la [[Quartier de Chaillot|colline de Chaillot]]. À partir du {{s-|XVI}}, il fut transformé en égout et devint le [[Égouts de Paris#Le réseau ancien|Grand Égout]] recouvert autour de 1760<ref name="GDL">Grand dictionnaire Larousse T12 de Pierre Larousse édition 1874.</ref>.

D'autres cours d'eau ont traversé Paris, dont le ru Orgueilleux (parfois orthographié ru des Orgueuilleux), la [[darse du fond de Rouvray]], le [[ruisseau de Gravelle]], le [[ruisseau de Montreuil]] {{Incise|également appelé ruisseau de la Pissotte}} ou le [[ruisseau de Saint-Germain]]<ref>{{Lien web |auteur=Frédéric Lewino et Gwendoline dos Santos |url=http://www.lepoint.fr/villes/les-rivieres-disparues-07-10-2010-1249354_27.php |titre=Les rivières disparues |date=07-10-2010|site=lepoint.fr|consulté le=4 mai 2017}}.</ref>.

La ville a été marquée par de nombreuses inondations, dont les plus importantes avant le {{s-|XX}} sont celles de 583, 842, 1206, 1280, 1325, 1407, 1499, 1616, 1658, 1663, 1719, 1733, 1740, 1764, 1799, 1802, 1836, 1844 et 1876<ref>Grand dictionnaire Larousse T12 de Pierre Larousse édition 1874 pour les inondations avant 1844.</ref>. Pour la période récente, les plus importantes sont la [[crue de la Seine de 1910]], celles de 1924, 1955, 1982 et [[Inondations européennes de 2016#Paris|2016]]<ref>{{Lien web| titre = Les crues de la Seine depuis un siècle | jour = 26 | mois = janvier | année = 2018 | url = http://www.lepoint.fr/societe/les-crues-de-la-seine-depuis-un-siecle-26-01-2018-2189787_23.php | site = Le Point | consulté le = 7 février 2018}}.</ref>.

=== Relief ===
[[Fichier:Jms paris elevation 2014.svg|vignette|Relief de Paris.]]

Le site de Paris s'étend autour d'une large vallée englobant le cours actuel de la Seine, la captation de la [[Bièvre (affluent de la Seine)|Bièvre]] à l'époque [[néolithique]], et le cours de la Seine antérieur à cette captation qui formait un arc-de-cercle de [[Bercy (Seine)|Bercy]] au [[pont de l'Alma]] autour des [[Boulevards parisiens#Les Grands Boulevards|Grands Boulevards]]<ref>Renaud Gagneux, Jean Anckaert, ''Sur les traces de la Bièvre parisienne, livre, {{p.|11}}''</ref>. Cet ancien cours qui divaguait en bras multiples était un territoire marécageux drainé au [[Moyen Âge]] qui fut inondé en 1910. Cette plaine alluviale s’étend au nord jusqu’aux rues [[Rue de Paradis|de Paradis]], [[Rue Bleue (Paris)|Bleue]], [[Rue Lamartine|Lamartine]], [[Rue Saint-Lazare (Paris)|Saint-Lazare]], [[Rue de la Pépinière (Paris)|de la Pépinière]], [[Rue La Boétie|La Boétie]] dont le tracé correspond à un ancien fossé qui marquait au Moyen Âge la limite de la censive (voir ''[[droit féodal à Paris]]'') des Marais Sainte-Opportune.

Au-delà le terrain s’élève vers le col de la Chapelle à l’est, la butte Montmartre au centre et, en pente douce, vers le large col d’une altitude de {{nobr|40 mètres}} à {{nobr|50 mètres}} entre cette butte et la colline de Chaillot. Passé ce col, la pente très faible en direction de la Seine à [[Levallois-Perret]] et à [[Clichy]] correspond aux quartiers de la [[Quartier de la Plaine-de-Monceaux|Plaine-de-Monceaux]] et [[Quartier des Batignolles|des Batignolles]]. Sur la rive gauche, la vallée s'étend à l'ouest sur les territoires du [[7e arrondissement de Paris|{{7e|arrondissement}}]], et aux quartiers de [[Quartier de Grenelle|Grenelle]] et de [[Quartier de Javel|Javel]], à l'est sur ceux des quartiers du [[Quartier du Jardin-des-Plantes|Jardin-des-Plantes]], de la [[Quartier de la Salpêtrière|Salpêtrière]] et [[Quartier de la Gare|de la Gare]]. L'altitude de ces territoires, de {{nobr|31 mètres}} à {{nobr|39 mètres}}, est de peu supérieure au niveau moyen du fleuve de {{Unité|26.72|mètres}}.

L’érosion entre les deux cours du fleuve, actuel et ancien, avait laissé subsister sur la rive droite les modestes éminences insubmersibles de [[Quartier Saint-Germain-l'Auxerrois|Saint-Germain-l’Auxerrois]], de [[Tour Saint-Jacques|Saint-Jacques-la-Boucherie]], de [[Quartier Saint-Merri|Saint-Merri]], de [[Monceau Saint-Gervais|Saint-Gervais]], de la [[butte des Moulins]] et de la [[butte Saint-Roch]] en grande partie arasées lors de travaux d’urbanisme. Le [[monceau Saint-Gervais]] est cependant encore perceptible autour de l’église éponyme. Les escaliers de la [[rue Saint-Bon]] et de la [[rue Cloche-Perce]] débouchant sur la [[rue de Rivoli]] et l'élévation sur un socle de la tour Saint-Jacques, vestige de l'ancienne église éponyme, témoignent également des [[Transformations de Paris sous le Second Empire|opérations de nivellement du Second Empire]].

Cette vallée est entourée par des collines qui sont des [[Butte-témoin|buttes-témoins]] ; ce sont, sur la rive droite, [[Montmartre]] ({{unité|131 m}}), [[Belleville (Seine)|Belleville]] ({{unité|128,5 m}}), [[Ménilmontant (quartier parisien)|Ménilmontant]] ({{unité|108 m}}), les [[Parc des Buttes-Chaumont|Buttes-Chaumont]] ({{unité|103 m}}), [[Passy (Seine)|Passy]] ({{unité|71 m}}) et [[Quartier de Chaillot|Chaillot]] ({{unité|67 m}}) ainsi que, sur la rive gauche, [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]] ({{unité|66 m}}), la [[Butte-aux-Cailles]] ({{unité|63 m}}) et la [[Montagne Sainte-Geneviève]] ({{unité|61 m}})<ref group="s">{{Lien archive|horodatage archive= 20110514135657 |url=http://www.paris.fr/politiques/paris-d-hier-a-aujourd-hui/geographie-de-la-capitale/dimensions/rub_4946_stand_3079_port_10579|titre= Dimensions |date= 20 août 2010 |site= site de la mairie de Paris |consulté le= 2 avril 2019}} ; ce document est une [[Archivage du Web|archive]].</ref>. Le col de la Chapelle entre les hauteurs de Belleville et la butte Montmartre est le lieu de passage des voies de communication vers les régions du Nord et de l'Est, routières depuis l'Antiquité (rues [[Rue du Faubourg-Saint-Denis|du Faubourg-Saint-Denis]], du [[Rue du Faubourg-Saint-Martin|Faubourg-Saint-Martin]], [[Rue du Faubourg-Poissonnière|du Faubourg-Poissonnière]] et leurs prolongements dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}}]]), puis fluviales [[canal de l'Ourcq]], [[canal Saint-Martin]] et ferroviaires au départ des gares [[Gare de Paris-Nord|du Nord]] et [[Gare de Paris-Est|de l'Est]].

Bien que remblayée de plusieurs mètres dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]], la vallée de la Bièvre devenue souterraine est perceptible entre la montagne Sainte-Geneviève, Montparnasse et Montsouris à l'ouest, et la butte-aux-Cailles à l'est.

Par ailleurs, les déblais du [[Enceinte de Charles V|rempart dit de Charles V]], augmentés d’accumulations d’immondices, avaient formé une série de petites buttes utilisées comme éléments de fortification au début du {{s-|XVII}}, [[bastion de la porte Saint-Antoine]] à l’est de l’actuel [[boulevard Beaumarchais]], [[bastion du Temple]] au nord de l’actuelle [[Place de la République (Paris)|place de la République]], [[bastion Saint-Martin]], [[Bastion de la butte de Bonne-Nouvelle|butte de Bonne-Nouvelle]], [[butte des Moulins]] et [[butte Saint-Roch]]. Ces buttes ont également été nivelées à l’exception de la butte Saint-Martin au sommet de la [[rue Meslay]] et de la butte de Bonne-Nouvelle qui domine à une altitude de {{unité|47 m}} les quartiers environnants. Dans d’autres quartiers, le relief a été modifié au cours des siècles par l’apport de déblais, l’accumulation de matériaux de démolition et de débris qui ont élevé le niveau du sol dans le centre de Paris et dans l’[[île de la Cité]] ou par des actions volontaires d’abaissement de {{unité|5 m}} de la [[Place Charles-de-Gaulle|butte de l’Étoile]], d’adoucissement de la pente de l’[[avenue des Champs-Élysées]] au {{s|XVIII}}, d'arasement du sommet de la [[colline de Chaillot]] (actuelle [[place du Trocadéro-et-du-11-Novembre]]) dans les années 1860 et de remblaiement de la vallée de la Bièvre au début du {{s|XX}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Danielle Chadych|auteur2=Dominique Leborgne|titre=Atlas de Paris|sous-titre=évolution d'un paysage urbain|éditeur=[[Éditions Parigramme]]|date=octobre 2007|pages totales=220|passage=10-11|isbn=978-2-84096-485-8}}.</ref>.

=== Géologie ===
{{Article connexe|Bassin parisien|Cycle sédimentaire}}
Paris est situé dans la partie centrale du bassin parisien. Cet ensemble géologique est une cuvette orientée nord-nord-ouest/sud-sud-est limitée par des massifs hercyniens ([[Massif ardennais|Ardenne]], [[Hunsrück]], [[Massif des Vosges|Vosges]], [[Morvan]], [[Massif central]] et [[Massif armoricain]]), sur laquelle sont accumulés des terrains sédimentaires. Le centre de cette cuvette est situé dans la Brie à [[Courgivaux]] au sud de [[Château-Thierry]], {{unité|80|km}} à l’est de la capitale<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Gérard Mottet]]|titre=Géographie physique de la France|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|année=1999|passage=231|isbn=}}.</ref>. La géologie de Paris et de ses alentours représente une synthèse de cet ensemble.

Les premiers sédiments (grès et schistes) ont été déposés sur le socle cristallin par une mer peu profonde au [[cambrien]], au [[silurien]] et au [[dévonien]] (de –540 à –{{nobr|358 millions}} d’années). Après une émersion au [[Carbonifère]] et au [[permien]] (de –358 à –{{nobr|252 millions}} d'années), les mers chaudes ont envahi le bassin déposant des micro-organismes formant des couches calcaires, se sont retirées puis sont revenues. Ces phases de [[Transgression marine|transgressions marines]], d’émersion, entrecoupées d’épisodes lacustres ont formé sous le sol de Paris, au-dessus des plus anciennes strates profondément enfouies, des couches successives de calcaires, de sables, de [[gypse]] et de [[Marne (géologie)|marnes]] d’une épaisseur totale d'environ {{unité|2500|mètres}} en plusieurs cycles.
* Cycle [[Montien|dano-montien]], il y a environ 60 millions d’années. La mer venue de l’ouest dépose des calcaires pisolithiques (calcaire en grains irréguliers en forme de pois).
* Cycle [[thanétien]] de –59 à –55 millions d’années. Le bassin parisien est un golfe ouvert au nord dans un climat tropical où se forme un banc calcaire qui absorbe les produits de l’érosion continentale.
* Cycle [[yprésien]] de –55 à –47 millions d'années. Le bassin parisien est recouvert par une mer au nord et au nord-ouest. L’[[anticlinal]] de l’Artois se forme à cette époque séparant le bassin parisien de la Flandre. Une argile plastique provenant du [[Massif central]] par les cours d’eau débouchant dans des lagunes se dépose au sud de la vallée de la Seine et dans la Brie jusqu’à [[Provins]].
* Cycle [[lutétien]] de –47 à –41 millions d'années. Les dépôts marins atteignent [[Houdan]] et [[Melun]]. Un nouveau soulèvement de l’anticlinal de l’Artois sépare définitivement le bassin parisien de la Flandre. Cet épisode est celui de la formation de calcaires grossiers.
* Cycle [[ludien]] de –38 à –34 millions d'années. Après une immersion, la mer se retire laissant place à une dépression lagunaire où se jettent des cours d’eau venant de l’est. Ce lac s’assèche ce qui entraîne la formation de gypse apporté par les eaux douces ayant lessivé les terrains salifères de Lorraine.
* Cycle [[stampien]] de –34 à –28 millions d'années. Cette période est celle du dernier retour de la mer qui dépose les sables de Fontainebleau.
* Cycle [[aquitanien]] de –23 à –20 millions d'années. Ce cycle est le dernier épisode lacustre. Les lacs s’assèchent progressivement, d’abord temporairement en été puis définitivement. Le calcaire de [[Beauce (France)|Beauce]] partiellement silicifié se forme à cette époque.
* [[Miocène]] de –20 à –5 millions d'années. Après l’assèchement du lac de Beauce, la région connaît un climat subtropical humide au cours duquel les roches superficielles s’altèrent formant l’argile à silex et les meulières puis un refroidissement pendant lequel la surface se couvre d’un manteau de poudre apporté par le vent, le [[lœss]], mélange de calcaire, d’argile et de grains de sable qui rend fertile les plateaux calcaires.
* [[Pliocène]] de –5 à –2,5 millions d'années ([[orogenèse]]). Le dernier plissement ayant affecté le sol de Paris à l’époque de la formation du massif alpin, a déterminé sa structure actuelle formant deux bombements d’orientation nord-ouest-sud-est ; au sud l’anticlinal de Meudon qui passe par Versailles, Meudon, Châtillon, Bagneux Saint-Maur en s’enfonçant de l’ouest vers l’est ; au nord un anticlinal par Ronquerolles et Louvres. Ces bombements encadrent un [[synclinal]], la fosse de Saint-Denis qui passe par Pontoise, Cormeilles-en-Parisis, Argenteuil, Villemomble, Rosny-sous-Bois. Cet ensemble est incliné en pente douce vers le nord. La ville de Paris est principalement située entre ces deux saillies sur le synclinal de Saint-Denis. Ce soulèvement du bassin et l’abaissement du niveau de la mer due aux glaciations ont eu pour résultat l’enfoncement des vallées au quaternaire récent. La Seine dont le débit était beaucoup plus important à l’époque glaciaire a tracé de larges méandres. L’érosion du fleuve dans cette vallée a laissé émerger les [[Butte-témoin|buttes-témoins]] de Montmartre et des collines de Belleville-Ménilmontant<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles Pomerol et L. Feugier|titre=Bassin de Paris|lieu=Paris|éditeur=Masson et Cie|date={{2e}} trimestre 1968|pages totales=190|passage=7-34|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles Pomerol|titre=Découvertes géologiques de l'Île-de-France|lieu=Orléans|éditeur=BRGM éditions|année=1988|pages totales=76|passage=5-41|isbn=2-7159-0419-3}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Emile Gerards|titre=Paris souterrain|éditeur=Garnier frères, réédition DMI|date=1908 réédition octobre 1991|pages totales=663|passage=27-138|isbn=2-84022-002-4}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="200">
Fichier:Tectonique de Paris et de ses environs.png|{{Centrer|Tectonique de Paris et de ses environs.}}
Fichier:Coupe du sous-sol de Paris.png|{{Centrer|Coupe du sous-sol de Paris.}}
</gallery>

Ces plissements et l’érosion font affleurer quatre couches sédimentaires correspondant aux quatre types structuraux géologiques du bassin parisien présents à Paris<ref group=alpha>[https://image.over-blog.com/jsk5KjrUrFkrKaeBkSDhdpZGrmE=/filters:no_upscale()/image%2F0620052%2F20211115%2Fob_fe5b4d_diapositive12.JPG Carte géologique simplifiée de Paris], tirée de {{Lien web|url=http://idgt.over-blog.com/2015/12/conference-sur-la-geologie-de-paris-par-b-cabanis-le-samedi-30-janvier-2016.html|titre=Conférence sur la géologie de Paris par B. Cabanis, le samedi 30 janvier 2016|auteur=Bruno Cabanis|date=17 décembre 2015|site=Blog de l'IDGT "Initiation et Découverte de la Géologie de Terrain}}</ref>.
* Le [[Calcaire lutétien|calcaire grossier du lutécien]] sur une épaisseur pouvant atteindre vingt mètres s’étend rive gauche du [[Jardin des plantes de Paris|Jardin des plantes]] à [[Vaugirard (Seine)|Vaugirard]] et [[colline de Chaillot]].
* Le calcaire de Saint-Ouen sous la [[Quartier de la Plaine-de-Monceaux|plaine Monceaux]] et la [[montagne Sainte-Geneviève]].
* Le plateau de la Brie à Belleville et Ménilmontant avec des calcaires datant de {{nobr|35 millions}} d’années d’une épaisseur de l’ordre de douze mètres.
* Le plateau de la Beauce ([[stampien]]) au sommet des buttes témoins de Montmartre et de Belleville-Ménilmontant.

D’autres roches qui ont également été exploitées pour la construction sont présentes dans le sous-sol : les sables (alluvions) de la Seine, les argiles dans la vallée de la Bièvre et à Vaugirard, le gypse à Montmartre et à Belleville<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Michel|titre=Le tour de France d'un géologue|sous-titre=nos paysages ont une histoire|lieu=Paris/Orléans|éditeur=BRGM|date=mars 2008|pages totales=383|passage=74-78|isbn=978-2-603-01546-9}}.</ref>.

Ces matériaux ont été extraits sous forme de [[Carrières souterraines de Paris|carrières]] de [[calcaire]], [[gypse]] et [[Meulière (géologie)|pierre meulière]] principalement sur la rive gauche, de la [[Place d'Italie (Paris)|place d'Italie]] à [[Vaugirard (Seine)|Vaugirard]] pour le calcaire, à [[Montmartre]], [[Quartier de Belleville|Belleville]] et [[Ménilmontant (quartier parisien)|Ménilmontant]] pour le gypse. Cette exploitation datant probablement de l'époque romaine et attestée par des documents de 1292, s'est poursuivie jusqu'au milieu du {{s-|XIX}}, les dernières ayant été fermées en 1860 à l'emplacement de l'actuel [[parc des Buttes-Chaumont]] et du [[quartier de la Mouzaïa]]. Cette extraction s'est aujourd'hui déplacée vers l'[[Oise (département)|Oise]], à [[Saint-Maximin (Oise)|Saint-Maximin]] par exemple<ref>R. Soyer et A. Cailleux, ''Géologie de la région parisienne'', édition [[Presses universitaires de France]], coll. Que-sais-je ?, 1959, {{p.|94}}.</ref>. Certaines ont été utilisées comme [[Catacombes de Paris|catacombes]] et forment l'[[ossuaire]] municipal, dont une partie est ouverte au public. La superficie excavée représente plus de {{nobr|850 hectares}} soit plus du dixième du territoire de Paris. Le sous-sol fragilisé est surveillé et consolidé par l'[[Inspection générale des carrières]] fondée en 1777<ref>{{Ouvrage|auteur1=Danielle Chadych|auteur2=Dominique Leborgne|titre=Atlas de Paris|sous-titre=évolution d'un paysage urbain|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Parigramme]]|date=octobre 2007|pages totales=219|passage=12-13|isbn=978-2-84096-485-8}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="200">
Fichier:Plan paris gerards1908 jms.jpg|Carte des anciennes carrières de Paris
Fichier:Paris 14 la crypte.jpg|{{Centrer|Aperçu des [[carrières souterraines de Paris]].}}
</gallery>

Les nappes d'eau du sous-sol parisien dans la nappe des sables [[albien]]s ont fourni de l'eau à la ville, par forage de [[Puits artésiens de Paris|puits artésiens]]<ref>R. Soyer et A. Cailleux, ''op. cit.'', {{p.|108 et 109}}.</ref>.
{{clr}}

=== Climat ===
{{Article détaillé|Climat de Paris}}
{{Article connexe|Réchauffement climatique en France}}
[[Fichier:Parc_Montsouris_station_météo_2.JPG|vignette|[[Station météorologique]] du [[parc Montsouris]].]]

Une [[station météorologique]], ouverte le {{date-|17 juin 1872}}, est située dans le [[14e arrondissement de Paris|{{14e|arrondissement}}]], dans la partie sud du [[parc Montsouris]] (coordonnées : {{coord|48|49|18|N|2|20|16|E|altitude:75_scale:13542|name=Station météo ouverte le 17 juin 1872}}), à {{nobr|75 mètres}} d'altitude<ref>{{pdf}} [https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_75114001.pdf Fiche du poste 75114001], données publiques de la station [[Météo-France]], consulté le {{date-|23 octobre 2015}}.</ref>.

Paris a un [[climat océanique|climat de type océanique]] dégradé, codé « Cfb » selon la [[classification de Köppen]] : l'influence océanique dépasse celle continentale et se traduit (1981 - 2010) par une température minimale moyenne de {{tmp|15.1|°C}} de juin à août et de {{tmp|3|°C}} de décembre à février et de {{tmp|8.9|°C}} sur l'année, avec des pluies fréquentes en toutes saisons ({{nobr|111 jours}}) et un temps changeant mais avec des pluies plus faibles ({{nobr|637 millimètres}}) que sur les côtes, et quelques pointes de températures (influence continentale) au cœur de l'hiver ou de l'été. Le développement de l'[[urbanisation]] provoque une augmentation de la température et une baisse du nombre de jours de brouillard<ref group=s>{{Lien web |titre=Mairie de Paris - Le climat |url=http://www.paris.fr/politiques/paris-d-hier-a-aujourd-hui/geographie-de-la-capitale/le-climat/rub_4946_stand_3076_port_10579 |date=2012-02-06 |site=paris.fr |archive-url= https://archive.is/Xc5B|archive-date=2012-09-06 |brisé le=oui}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.meteo-paris.com/ile-de-france/climat.html Météo-Paris - Climat de l'Île-de-France].</ref>. Au cours du {{s-|XX}}, le climat de Paris est devenu plus doux et légèrement plus arrosé<ref name="ChangementClimatique"/>. Les températures minimales ont augmenté de {{tmp|1.4|°C}} entre 1901 et 2000, avec une accélération notable à compter de la deuxième moitié du {{s-|XX}}<ref name="ChangementClimatique"/>.

Lors de la [[canicule européenne d'août 2003]], il a fait {{tmp|39.4|°C}} le {{date-|6 août}}, {{tmp|39.5|°C}} le {{date-|11 août}} et {{tmp|39.4|°C}} le {{date-|12 août}}<ref name="mét">{{Lien web|url=http://www.meteo-paris.com/ile-de-france/records/mois/juin|titre=relevé des records de température à Paris, Températures et records pour Paris|site=Météo Paris.com}}.</ref>. Le record de température minimale la plus chaude a eu lieu les {{Date-|11|août-|2003-}} et {{Date-|12 août 2003}} avec {{tmp|25.5|°C}}<ref name="mét"/>. En raison de l'effet d'[[îlot de chaleur urbain]], un écart de {{tmp|4|°C}} à {{tmp|8|°C}} a été observé lors de cette canicule entre le centre de Paris et les zones moins urbanisées alentour<ref name="ChangementClimatique"/>.

En 2012, le maximum observé a été de {{tmp|38.4|°C}} le {{date-|18 août}} et de {{tmp|38.1|°C}} le {{date-|19 août}}<ref name="mét"/>. Le {{date-|31 octobre 2014}}, le maximum était de {{tmp|22|°C}}<ref>[http://www.meteociel.fr/climatologie/villes.php?code=7156&mois=10&annee=2014 Données mensuelles d'octobre 2014 pour Paris - Montsouris (75)] meteociel.fr, consulté le {{date-|1 novembre 2014}}.</ref>. Le {{date-|1 novembre 2014}}, le maximum du mois de novembre est battu de {{tmp|0.4|°C}} avec {{tmp|21.4|°C}}<ref>[http://www.meteociel.fr/climatologie/villes.php?code=7156 Données mensuelles de novembre 2014 pour Paris - Montsouris (75)], ''meteociel.fr'', consulté le {{date-|2 novembre 2014}}.</ref>. Le {{date-|7 novembre 2015}}, la température culmine à {{tmp|21.6|°C}}.

Durant la période froide, la journée où il a gelé le plus tardivement était le {{Date-|8 janvier 1935}} avec {{tmp|−0.7|°C}}, puis le {{Date-|18 janvier 2016}} avec {{tmp|−1.2|°C}}. Aucun gel n'est survenu pendant {{nobr|340 jours}} de suite en 2015-2016 (il avait gelé le {{date-|12 février 2015}})<ref>[http://www.meteociel.fr/actu/603/record_de_la_gelee_la_plus_tardive_a_paris_et_montelimar/ Record de la gelée la plus tardive à Paris et Montélimar], sur ''meteociel.fr'', {{date-|20 janvier 2016}}.</ref>.

En 2003, le 25 août, la température atteint {{tmp|36.5|°C}} et à {{heure|22}}, elle atteint {{tmp|29.2|°C}} ({{tmp|33.7|°C}} le {{date-|12 août 2003}} à {{heure|22}})<ref>http://meteociel.fr/climatologie/villes.php?code=7156 Données mensuelles d'août 2016 pour Paris - Montsouris (75), consulté {{date-|26 août 2016}}.</ref>.

Le 25 juillet 2019, est battu le record absolu de chaleur s'élevant à {{tmp|42.6|°C}} mesuré depuis la station du parc Montsouris<ref>{{lien web|titre=41 °C à Paris : record absolu de chaleur battu ! |url=http://www.meteofrance.fr/actualites/74506889-41-c-a-paris-record-absolu-de-chaleur-battu |site=meteofrance.fr|consulté le=25 juillet 2019}}.</ref>.

En raison du [[réchauffement climatique]], le climat de Paris à la fin du {{s-|XXI}} sera plus chaud<ref name="ChangementClimatique"/>. On projette pour Paris, à la fin du siècle, un climat proche de celui existant au début du siècle [[Séville#Climat|à Séville]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Stéphane Hallegatte |auteur2=Jean-Charles Hourcade |auteur3=Philippe Ambrosi |titre=Using climate analogues for assessing climate change economic impacts in urban areas |périodique=Climatic Change |numéro=82 |date=2007 |pages=47-60 |lire en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007/s10584-006-9161-z |consulté le=16 janvier 2021 }}. Cité dans {{Chapitre |auteur1=Vincent Viguié |titre chapitre=Les villes au {{s-|XXI}} : les impacts du changement climatique |auteurs ouvrage=Aline Aurias, [[Roland Lehoucq]], Daniel Suchet & Jérôme Vincent (dir.) |titre ouvrage=Nos futurs : imaginer les possibles du changement climatique |éditeur=ActuSF |année=2020 |isbn= |passage=311 }}.</ref>. Le nombre de journées estivales par an (température maximale supérieure à {{tmp|25|°C}}) devrait augmenter de dix à soixante jours (pour une moyenne annuelle de quarante-neuf jours aujourd’hui)<ref name="ChangementClimatique"/>. Les [[canicule]]s sont appelées à devenir plus fréquentes, plus intenses et plus longues, et les hivers plus doux et arrosés<ref name="ChangementClimatique"/>{{,}}<ref name="ERL2020"/>. Le nombre de jours très chauds (température maximale supérieure à {{tmp|30|°C}}) atteindrait dix à quarante-cinq jours par an à la fin du siècle, contre dix jours en moyenne au début du siècle<ref name="ChangementClimatique"/>. Alors que la période de retour des canicules en région parisienne était d'environ neuf ans entre 1960 et 1989, une ou deux canicules sont à prévoir chaque année entre 2070 et 2099<ref name="ERL2020">{{Article |langue=en |auteur1=Vincent Viguié, Aude Lemonsu, Stéphane Hallegatte, Anne-Lise Beaulant, Colette Marchadier, Valéry Masson, Grégoire Pigeon et Jean-Luc Salagnac |titre=Early adaptation to heat waves and future reduction of air-conditioning energy use in Paris |périodique=[[Environmental Research Letters]] |volume=15 |numéro=7 |date=2 juillet 2020 |pages= |lire en ligne=https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ab6a24 |consulté le=16 janvier 2021 }}.</ref>. La durée des vagues de chaleur augmentera également, passant de cinq à huit jours ([[écart interquartile]]) en 1960-1989 à six à douze jours à la fin du {{s-|XXI}}<ref name="ERL2020"/>. Des vagues de chaleur avec des durées exceptionnelles (par exemple, cinq semaines) sont attendues à la fin du {{s-|XXI}}<ref name="ERL2020"/>. Un été comme celui de 2003, soit le plus chaud jamais observé à Paris avec une température moyenne de {{tmp|22.6|°C}}, deviendrait fréquent à la fin du siècle et pour les scénarios les plus pessimistes (sans politique climatique visant à faire baisser ou stabiliser les émissions de gaz à effet de serre)<ref name="ChangementClimatique">{{Lien web |auteur1=[[Météo France]] |auteur2=Agence parisienne du climat |titre=Le changement climatique à Paris. Évolution du climat à Paris depuis 1900, quel climat futur ? |url=https://www.teddif.org/sites/teddif/files/fichiers/2019/04/brochure-le-changement-climatique-paris.pdf|format=pdf |date=juillet 2015 |site=bibliotheque.meteo.fr |consulté le=16 janvier 2021}}.</ref>.

{{Climat
|titre=Statistiques 1981-2010 et records PARIS-MONTSOURIS (75) Indicatif : 75114001, alt : 75 m, {{coord|48°49'18"N|02°20'12"E}}
|source={{Lien web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_75114001.pdf|titre=Fiche 75114001|site=donneespubliques.meteofrance.fr|date=Edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base}}
|tmin-jan=2.7
|tmin-fev=2.8
|tmin-mar=5.3
|tmin-avr=7.3
|tmin-mai=10.9
|tmin-jui=13.8
|tmin-jul=15.8
|tmin-aou=15.7
|tmin-sep=12.7
|tmin-oct=9.6
|tmin-nov=5.8
|tmin-dec=3.4
|tmin-ann=8.9
|tmoy-jan=4.9
|tmoy-fev=5.6
|tmoy-mar=8.8
|tmoy-avr=11.5
|tmoy-mai=15.2
|tmoy-jui=18.3
|tmoy-jul=20.5
|tmoy-aou=20.3
|tmoy-sep=16.9
|tmoy-oct=13
|tmoy-nov=8.3
|tmoy-dec=5.5
|tmoy-ann=12.4
|tmax-jan=7.2
|tmax-fev=8.3
|tmax-mar=12.2
|tmax-avr=15.6
|tmax-mai=19.6
|tmax-jui=22.7
|tmax-jul=25.2
|tmax-aou=25
|tmax-sep=21.1
|tmax-oct=16.3
|tmax-nov=10.8
|tmax-dec=7.5
|tmax-ann=16
|prec-jan=51
|prec-fev=41.2
|prec-mar=47.6
|prec-avr=51.8
|prec-mai=63.2
|prec-jui=49.6
|prec-jul=62.3
|prec-aou=52.7
|prec-sep=47.6
|prec-oct=61.5
|prec-nov=51.1
|prec-dec=57.8
|prec-ann=637.4
|tmax-record-jan=16.1 | tmax-record-date-jan=05/1999
|tmax-record-fev=21.4 | tmax-record-date-fev=28/1960
|tmax-record-mar=26 | tmax-record-date-mar=31/2021
|tmax-record-avr=30.2 | tmax-record-date-avr=18/1949
|tmax-record-mai=34.8 | tmax-record-date-mai=29/1944
|tmax-record-jui=37.6 | tmax-record-date-jui=26/1947
|tmax-record-jul=42.6 | tmax-record-date-jul=25/2019
|tmax-record-aou=39.5 | tmax-record-date-aou=11/2003
|tmax-record-sep=36.2 | tmax-record-date-sep=07/1895
|tmax-record-oct=28.9 | tmax-record-date-oct=01/2011
|tmax-record-nov=21.6 | tmax-record-date-nov=07/2015
|tmax-record-dec=17.1 | tmax-record-date-dec=16/1989
|tmax-record-ann=42.6 | tmax-record-date-ann=2019
|tmin-record-jan=-14.6 | tmin-record-date-jan=23/1940
|tmin-record-fev=-14.7 | tmin-record-date-fev=02/1956
|tmin-record-mar=-9.1 | tmin-record-date-mar=03/1890
|tmin-record-avr=-3.5 | tmin-record-date-avr=13/1879
|tmin-record-mai=-0.1 | tmin-record-date-mai=07/1874
|tmin-record-jui=3.1 | tmin-record-date-jui=10/1881
|tmin-record-jul=6 | tmin-record-date-jul=03/1907
|tmin-record-aou=6.3 | tmin-record-date-aou=29/1881
|tmin-record-sep=1.8 | tmin-record-date-sep=26/1889
|tmin-record-oct=-3.8 | tmin-record-date-oct=29/1877
|tmin-record-nov=-14 | tmin-record-date-nov=28/1890
|tmin-record-dec=-23.9 | tmin-record-date-dec=10/1879
|tmin-record-ann=-23.9 | tmin-record-date-ann=1879
|soleil-jan=62.5
|soleil-fev=79.2
|soleil-mar=128.9
|soleil-avr=166
|soleil-mai=193.8
|soleil-jui=202.1
|soleil-jul=212.2
|soleil-aou=212.1
|soleil-sep=167.9
|soleil-oct=117.8
|soleil-nov=67.7
|soleil-dec=51.4
|soleil-ann=1661.6
|orage-jour-jan=0.3
|orage-jour-fev=0.2
|orage-jour-mar=0.6
|orage-jour-avr=1.4
|orage-jour-mai=2.8
|orage-jour-jui=3.0
|orage-jour-jul=3.4
|orage-jour-aou=2.9
|orage-jour-sep=1.2
|orage-jour-oct=0.6
|orage-jour-nov=0.2
|orage-jour-dec=0.1
|orage-jour-ann=16.8
|neige-jour-jan=3.0
|neige-jour-fev=3.9
|neige-jour-mar=1.6
|neige-jour-avr=0.6
|neige-jour-mai=0
|neige-jour-jui=0
|neige-jour-jul=0
|neige-jour-aou=0
|neige-jour-sep=0
|neige-jour-oct=0
|neige-jour-nov=0.7
|neige-jour-dec=2.1
|neige-jour-ann=11.9
|brouillard-jour-jan=1.4
|brouillard-jour-fev=1.4
|brouillard-jour-mar=0.3
|brouillard-jour-avr=0.2
|brouillard-jour-mai=0.1
|brouillard-jour-jui=0
|brouillard-jour-jul=0
|brouillard-jour-aou=0.1
|brouillard-jour-sep=0.4
|brouillard-jour-oct=1.1
|brouillard-jour-nov=1.7
|brouillard-jour-dec=1.3
|brouillard-jour-ann=7.9
|grêle-jour-jan=0.2
|grêle-jour-fev=0.1
|grêle-jour-mar=0.4
|grêle-jour-avr=0.6
|grêle-jour-mai=0.2
|grêle-jour-jui=0.2
|grêle-jour-jul=0.1
|grêle-jour-aou=0
|grêle-jour-sep=0.0
|grêle-jour-oct=0.1
|grêle-jour-nov=0.1
|grêle-jour-dec=0.2
|grêle-jour-ann=2.2
|pluie-jour+1mm-jan=9.9
|pluie-jour+1mm-fev=9.0
|pluie-jour+1mm-mar=10.6
|pluie-jour+1mm-avr=9.3
|pluie-jour+1mm-mai=9.8
|pluie-jour+1mm-jui=8.4
|pluie-jour+1mm-jul=8.1
|pluie-jour+1mm-aou=7.7
|pluie-jour+1mm-sep=7.8
|pluie-jour+1mm-oct=9.6
|pluie-jour+1mm-nov=10.0
|pluie-jour+1mm-dec=10.9
|pluie-jour+1mm-ann=111.1
|pluie-jour+5mm-jan=3.7
|pluie-jour+5mm-fev=2.5
|pluie-jour+5mm-mar=3.4
|pluie-jour+5mm-avr=3.7
|pluie-jour+5mm-mai=4.4
|pluie-jour+5mm-jui=3.4
|pluie-jour+5mm-jul=3.7
|pluie-jour+5mm-aou=3.0
|pluie-jour+5mm-sep=3.4
|pluie-jour+5mm-oct=3.8
|pluie-jour+5mm-nov=3.6
|pluie-jour+5mm-dec=4.2
|pluie-jour+5mm-ann=42.7
}}

L'Agence Parisienne du Climat et [[Météo-France]] collaborent afin d'informer sur l'évolution du [[climat]] à Paris<ref>{{Lien web |titre=L'évolution du climat à Paris |url=https://www.apc-paris.com/evolution-climat |site=Agence Parisienne du Climat |date=01/12/2021 |consulté le=2022-06-11}}</ref>.

Le {{date-|10 septembre 1896}}, une [[Tornade du 10 septembre 1896 à Paris|violente tornade]] frappe le cœur de Paris, peu avant {{nobr|15 heures}}. Elle se déplace de six kilomètres et fait cinq morts et une centaine de blessés<ref>''[[Gazette du village]]'', {{n°|38}}, {{date-|20 septembre 1896}}.</ref>.

=== Environnement ===
{{Article détaillé|Environnement à Paris|Liste des espaces verts de Paris}}

La [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]] est un problème de santé publique à Paris, qui a motivé la création du réseau de surveillance [[Airparif]] en 1984<ref>{{lien web |url=http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01479/la-creation-d-airparif-le-controle-de-la-pollution-dans-les-villes.html |titre= La création d'Airparif : le contrôle de la pollution dans les villes|site=ina.fr |date=26 septembre 1994 |auteur= Raphael Morera |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref> et, depuis 2001, des politiques de réduction de la présence automobile, en particulier des véhicules les plus polluants<ref>{{lien web |url=https://www.lemonde.fr/pollution/article/2015/01/27/anne-hidalgo-en-2020-plus-aucun-vehicule-diesel-ne-roulera-dans-paris_4564657_1652666.html |titre=Comment Anne Hidalgo veut réduire la pollution à Paris |site=lemonde.fr |date=28 janvier 2015 |auteur= Laetitia Van Eeckhout |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>. Selon une étude publiée en 2021 dans la revue ''The Lancet Planetary Health'', Paris est la {{4e|ville}} européenne où la mortalité due à l’exposition au [[Dioxyde d'azote|dioxyde d’azote]], émis majoritairement par le trafic routier et principalement par les [[Moteur Diesel|motorisations diesels]], est la plus importante<ref>{{Lien web |auteur=Stéphane Mandard |titre=Paris, une des villes où la pollution automobile tue le plus en Europe |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/20/paris-une-des-villes-ou-la-pollution-automobile-tue-le-plus-en-europe_6066860_3244.html |date=20 janvier 2021 |site=lemonde.fr |consulté le=28 janvier 2021}}.</ref>.

La [[densité urbaine]] de Paris, triple de celle de [[Londres]], découle des immeubles plus hauts, du nombre réduit de maisons de ville et d'[[Liste des espaces verts de Paris|espaces verts]]<ref>{{Article |titre=La nature dans la ville : biodiversité et urbanisme |périodique=ladocumentationfrancaise.fr |date=2007 |page=105 |auteur=Bernard Reygrobellet |url=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/074000752.pdf |format=pdf}}.</ref> ({{unité|2300|hectares}} en incluant les bois<ref>{{lien web |url=http://www.parisinfo.com/decouvrir-paris/guides-thematiques/paris-plein-air/paris-au-vert/les-espaces-verts-parisiens |titre=Les espaces verts parisiens|site=parisinfo.com |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>) avec une [[biodiversité]] assez limitée<ref>{{Article |auteur=Gaëlle Dupont |titre=Les renards sont entrés dans Paris |périodique=[[Le Monde]] |date=2 mai 2009 |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/02/les-renards-sont-entres-dans-paris_1188010_3244.html}}.</ref>. Hormis la création du [[parc de la Villette]] dans les années 1980<ref>{{Article |lire en ligne=http://www.des-gens.net/A-la-Villette-la-concertation-a-l |titre=À La Villette : la concertation à l’épreuve |périodique=Quartiers libres |numéro=21 |date=28 octobre 1983 (publié en mars 2014) |auteur=Collectif La Villette |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>, la reconquête d'espaces verts est récente<ref>{{Lien web |url=https://www.lemonde.fr/logement/article/2016/07/05/a-paris-hidalgo-veut-batir-et-verdir_4964118_1653445.html |titre= A Paris, Hidalgo veut bâtir et verdir|site=lemonde.fr |date=5 juillet 2016|auteur=Béatrice Jerôme |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>.

En cas de rupture des transports, Paris n'est que peu [[Résilience (écologie)|résiliente]], avec à peine quelques jours d'[[Sécurité alimentaire|autonomie alimentaire]]<ref name="Taveau"/>, notamment depuis la disparition d'une ceinture maraîchère autour de Paris au {{s-|XX}}<ref>{{lien web|url=http://www.persee.fr/doc/medit_0025-8296_2000_num_95_3_3175 |titre= La ceinture maraîchère et horticole francilienne entre production économique et production de paysage |éditeur=Méditerranée |date=2000 |auteur=Monique Poulot-Moreau, Thérèse Rouyres |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>. L’Île-de-France n’est autonome qu’à hauteur de 10 % pour les légumes frais, de 1,5 % pour les fruits, de 12 % pour les œufs et de 1 % pour le lait, l’autonomie alimentaire n’étant atteinte que pour le blé (159 %) et le sucre (117 %)<ref name="Taveau"/>.

Paris est un [[îlot de chaleur urbain]] avec un excédent moyen supérieur à {{tmp|3|°C}} pour les valeurs nocturnes<ref>{{lien web |url=https://norois.revues.org/1373 |titre=L’îlot de chaleur urbain parisien selon les types de temps |éditeur=Norois |auteur=Olivier Cantat |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>. De ce fait, la [[Canicule européenne d'août 2003|canicule d’août 2003]] a engendré une surmortalité constatée en Île-de-France supérieure à la moyenne nationale<ref>{{lien web |url=http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/risques-et-societes/corpus-documentaire/une-vague-de-chaleur-meurtriere-les-enseignements-de-lete-2003-en-france |titre=Une vague de chaleur meurtrière : les enseignements de l'été 2003 en France |site=geoconfluences.ens-lyon.fr |date=19 septembre 2004 |auteur=Jean-Pierre Besancenot |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>. Aussi reconnue comme un élément de modération du climat, l'[[agriculture urbaine]] a en 2016 une place très modeste comparée à d'autres métropoles comme [[Détroit (Michigan)|Détroit]], [[Montréal]]<ref name="Taveau">{{lien web|url=https://www.croqurbain.com/post/l-agriculture-urbaine-est-elle-r%C3%A9cente|titre=L’agriculture urbaine, est-elle récente ?|site=croqurbain.com|date=7 février 2022|auteur=Héloïse Bortoli|consulté le=17 juin 2023}}.</ref>, [[Berlin]] ou [[Bruxelles]], avec seulement quarante-quatre installations agricoles ({{unité|1,6 hectare}} sur les toits et {{unité|1,3 hectare}} au sol). La Ville se donne un objectif de {{unité|33 hectares}} en 2020 en mobilisant de l'espace sur les toits de Paris<ref>{{lien web |url=http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/Les-toits-et-parkings-de-Paris-passent-au-vert-820525 |titre=Les toits et parkings de Paris passent au vert |site=Le Journal du dimanche |date=30 octobre 2016 |auteur=Bertrand Gréco |consulté le=1 novembre 2016}}.</ref>.

En 2023, la capitale comptait désormais deux cent vingt sites d'agriculture pour une surface de {{nobr|30 hectares}}<ref group="s">{{lien web |titre=Agriculture urbaine : 20 nouveaux sites à exploiter par les "Parisculteurs" |url=https://www.paris.fr/pages/agriculture-urbaine-20-nouveaux-sites-a-exploiter-par-les-parisculteurs-23323 |date=23 mars 2023 |consulté le=8 juin 2023}}</ref>.

Le 15 septembre 2021, la [[Mairie de Paris]] ouvre les portes de l'[[Académie du Climat (Paris)|Académie du Climat]] dans la [[Mairie du 4e arrondissement de Paris|Mairie du {{4e}}]]. Elle a pour but de réfléchir et d'agir contre le réchauffement climatique à Paris. Elle est seulement ouverte pour les jeunes entre neuf et vingt-cinq ans<ref group="s">{{Lien web |titre=L'Académie du Climat, un lieu pédagogique et participatif pour les jeunes |url=https://www.paris.fr/pages/l-academie-du-climat-un-lieu-pedagogique-et-participatif-pour-les-jeunes-17848}}</ref>.

==== Qualité de l'air ====
===== 2019 =====
Le Commissariat général au développement durable rattaché au [[Ministère de l'Écologie (France)|ministère de la Transition écologique]] a publié un bilan montrant une amélioration de la qualité de l’air extérieur en France. Les émissions liées à l’activité humaine ont baissé entre 2000 et 2018 pour la majorité des polluants étudiés : les émissions de dioxyde de soufre, provenant de l'industrie, ont été divisées par cinq en raison du développement des énergies renouvelables et de réglementations plus contraignantes tandis que les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54 %, principalement du fait du renouvellement du parc de véhicules.

Néanmoins, l'ozone et cinq autres polluants présentent des dépassements des normes réglementaires de la qualité de l’air, et les grandes villes comme la capitale sont fréquemment touchées par ces pics de pollution<ref>{{Lien web|titre=Un très léger mieux pour la qualité de l'air en France|url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/un-tres-leger-mieux-pour-la-qualite-de-lair-en-france-1151214|site=Les Échos|date=2019-11-27|consulté le=2019-11-29}}.</ref>. Les niveaux moyens annuels d’[[ozone]] dans l’agglomération parisienne ont grimpé de 90 % entre 1995 et 2017<ref>{{lien web |auteur1=Entretien avec Patrick Garnousi |titre=« La concentration d'ozone à Paris a augmenté de 90 % en vingt ans » |url=https://reporterre.net/La-concentration-d-ozone-a-Paris-a-augmente-de-90-en-vingt-ans |site=reporterre.net |date=25-07-2018 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.

La pollution atmosphérique provoque chaque année la mort de {{nombre|6600|parisiens}} selon l'Observatoire régional de santé<ref>{{lien web |auteur1=Thomas Séchier |titre=INFO France Bleu Paris : 75% des Franciliens favorables à une zone à faibles émissions à l'intérieur de l'A86 |url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/info-france-bleu-paris-75-des-franciliens-favorables-a-la-zone-a-faibles-emissions-a-l-interieur-de-1551114346 |site=francebleu.fr |date=26-02-2019 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.

Selon une enquête du journal ''[[Le Parisien - Aujourd'hui en France|Le Parisien]]'', les niveaux de pollution sont nettement plus élevés que les données officielles communiquées par les autorités sur la qualité de l'air en région Île-de-France. Pour le journaliste [[Jean-Christophe Brisard]] interrogé par le quotidien, les données seraient délibérément faussées « parce qu'au lieu d’avoir des pics de pollution quelques jours par an, on serait presque toujours en pic »<ref>{{Article|auteur1=Émilie Torgemen|titre=« On ment à la population » : le scandale de l’air pollué en France|périodique=Le Parisien|date=11 mars 2019|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/societe/on-ment-a-la-population-le-scandale-de-l-air-pollue-en-france-11-03-2019-8029620.php#xtor=AD-1481423552}}.</ref>.

===== 2020 =====
Le confinement pour limiter l'impact de la [[pandémie de Covid-19]] permet d'atteindre à Paris le plus faible niveau de pollution enregistré par Airparif depuis quarante ans<ref>[https://positivr.fr/confinement-diminution-historique-de-la-pollution-de-lair-a-paris/].</ref>. Cette baisse du niveau de pollution limite les risques d'asphyxie des personnes touchées par le syndrome de détresse respiratoire aiguë. Cet épisode permet également de démontrer que les crises d'asthme et allergies printanières de saison ont pour cause la pollution atmosphérique et routière<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/voila-comment-confinement-devrait-reduire-allergies-aux-pollens-ce-printemps-1803136.html].</ref>.

=== Transports ===
{{Article détaillé|Transports à Paris}}
[[Fichier:Le tramway - Flickr - besopha.jpg|vignette|La [[Ligne 3a du tramway d'Île-de-France|ligne 3a du tramway]].]]
[[Fichier:Palais Royal station entrance.jpg|vignette|[[Entrée de métro Guimard|Édicule Guimard]] à la station de métro ''[[Palais-Royal - Musée du Louvre (métro de Paris)|Palais-Royal - Musée du Louvre]]''.]]
[[Fichier:Station Vélib' Place Nation Taillebourg Paris 1.jpg|alt=|vignette|Station [[Vélib' Métropole]] [[Place de la Nation (Paris)|place de la Nation]].]]

Le premier mode de déplacement est la marche, qui assure 40 % des trajets quotidiens, qu'ils soient internes à Paris ou entre Paris et sa banlieue. En surface, elle représente 75 % des déplacements<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=147-151 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>.

Viennent ensuite les transports en commun, au premier rang desquels figure le [[Métro de Paris|métro]], qui assure 20 % des déplacements parisiens<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=13 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>. Présent depuis {{date-|1900}} (date d'ouverture du premier tronçon de la [[Ligne 1 du métro de Paris|ligne 1]]), il compte en 2017 seize lignes, et est considéré comme l'un des symboles de la ville, notamment grâce à son style architectural [[Art nouveau]]. Les transports en commun ferrés sont complétés par les cinq lignes du [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER]], réseau ferroviaire suburbain qui facilite les relations à l'échelle de l'agglomération parisienne ; par les six grandes gares ferroviaires ([[Gare de Paris-Austerlitz|Paris-Austerlitz]], [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]], [[Paris-Gare-de-Lyon]], [[Gare de Paris-Montparnasse|Paris-Montparnasse]], [[Gare de Paris-Nord|Paris-Nord]], [[Gare de Paris-Saint-Lazare|Paris-Saint-Lazare]]) qui relient Paris à sa périphérie grâce à une quinzaine de lignes de chemin de fer de banlieue ([[Transilien]]), ainsi qu'à toutes les villes de [[France]] et aux pays proches par le biais du [[TGV]] ou de trains classiques ; et enfin, plus récemment, par un tramway quasi circulaire (lignes [[Ligne 3a du tramway d'Île-de-France|T3a]] et [[Ligne 3b du tramway d'Île-de-France|T3b]]). Enfin, à côté des transports en commun ferroviaires existe un réseau dense d'une centaine de lignes de [[Autobus|bus]] sur un plan initialement tracé pour l'essentiel en 1947<ref>{{lien web|url=http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/transportez-moi/2017/03/03/grand-paris-des-bus-vers-un-grand-gachis.html|titre=Grand Paris des Bus : vers un grand gâchis ?|site=francetvinfo.fr|date=3 mars 2017|auteur=Bertrand Lambert|consulté le=4 mars 2017}}.</ref> et restructuré depuis avril 2019<ref>{{Lien web|titre=Les nouvelles lignes de bus de Paris et de la petite couronne dévoilées|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/nouvelles-lignes-bus-paris-petite-couronne-devoilees-1620055.html|site=France 3 Paris Ile-de-France|consulté le=2020-04-05}}.</ref>.

Pour ce qui est des déplacements quotidiens, aussi bien dans Paris qu'entre Paris et la banlieue, la voiture, dont l'usage est en baisse continue depuis les années 1990, ne joue plus qu'un rôle secondaire - elle ne représente plus aujourd'hui que 13 % des déplacements<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=19-21 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>. Le taux d'équipement automobile des ménages à Paris est inférieur à un tiers en 2023<ref group="b">{{Lien web |auteur=François Dubujet |auteur2=Myriam Yahyaoui |titre=La voiture à Paris : un bien en perte de vitesse |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/7717331 |site=Insee.fr |date=23/11/2023}}</ref>. La [[circulation routière]] n'en reste pas moins dense et souvent difficile, et génère une pollution très élevée (90 % des Parisiens sont exposés à des taux de pollution supérieurs aux normes sanitaires, et la qualité de l'air est mauvaise ou très mauvaise 40 % de l'année<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=55 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>). La circulation automobile bénéficie pourtant, pour s'effectuer, d'un important ensemble d'infrastructures successivement créées. Ce sont tout d'abord les larges avenues tracées par [[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] au {{s-|XIX}}, qui facilitèrent alors grandement un trafic déjà important à cette époque. La ville a ensuite été entourée par le [[Boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]], terminé en 1973, qui est l'autoroute urbaine la plus empruntée d'Europe<ref group=s>[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=8684&document_type_id=4&document_id=51463&portlet_id=20594&multileveldocument_sheet_id=10225 Mairie de Paris - Étude sur l'insertion urbaine du boulevard périphérique (2008)].</ref> avec {{Unité|270000|véhicules}} par jour<ref>{{pdf}} [http://www.airparif.fr/airparif/pdf/NUMERO25.pdf Airparif Actualités {{numéro|25}}], avril 2005.</ref>. Au même moment était mis en place un réseau d'[[autoroute]]s urbaines en toile d'araignée reliant Paris aux banlieues périphériques et au reste du pays. En 2010, une étude place néanmoins l'agglomération parisienne championne d'Europe des embouteillages routiers sur {{nobr|109 agglomérations}} étudiées. Les automobilistes passent en moyenne {{nobr|78 heures}} par an dans le trafic routier, soit {{nobr|11 minutes}} par jour<ref>{{lien web |url=http://www.batiactu.com/edito/paris-championne-d-europe-des-embouteillages-27308.php |titre=Paris, championne d’Europe des embouteillages |date=8 novembre 2010 |site=batiactu.com}}.</ref>. Le stationnement à Paris est payant dans la quasi-totalité des rues, mais il s'effectue essentiellement (à 80 %) en parkings souterrains<ref>[http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0033/Temis-0033289/8724_2015.pdf Mairie de Paris, ''Le bilan des déplacements en 2015 à Paris'', {{p.|33}}].</ref>. En 2014, {{unité|17636|[[taxi]]s}} circulent à Paris<ref>{{Lien web|url=http://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Demarches/Professionnel/Transports/Taxis-parisiens|titre= Taxis parisiens|site= Préfecture de police|date = 14 novembre 2014|consulté le= 16 novembre 2014}}.</ref>; ils assurent 0,5 % des déplacements<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=80 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>. La mairie a lancé le {{date-|2|octobre|2011}}<ref>
{{article|titre=Autolib' : la voiture électrique en libre-service débarque à Paris|périodique=[[Le Monde]].fr|date=2 octobre 2011|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/02/autolib-la-voiture-electrique-en-libre-service-debarque-a-paris_1581177_3224.html}}.</ref> le système de location de voitures en libre-service de courte durée « [[Autolib' (Paris)|Autolib']] ». Confié par [[délégation de service public]] au groupe [[Bolloré]], ce service permettait de louer un véhicule conçu spécifiquement pour cet usage : la [[Bolloré Bluecar|Bluecar]], [[voiture électrique|voiture totalement électrique]] à quatre places de {{unité|3.65|m}} de longueur, dotée d'un coffre de {{unité|350|dm|3}} et d'une autonomie variant de 150 à {{unité|250|km}}<ref>{{Lien web|url=http://www.autolib.eu/|titre= Autolib'|site= Site officiel Autolib'|consulté le= 10 octobre 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.capital.fr/economie-politique/paris-choisit-bollore-pour-son-projet-autolib-555597|titre=Paris choisit Bolloré pour son projet Autolib'|site=capital.fr|date=16 décembre 2010|consulté le=18 juin 2023}}.</ref>. Le service a été définitivement fermé le {{date-|31 juillet 2018}}<ref>{{Article|auteur1=|titre=La fin des Autolib' prévue pour le 31 juillet|périodique=L'express|date=25 juin 2018|lire en ligne=https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-fin-des-autolib-prevue-pour-le-31-juillet_2020232.html|pages=}}.</ref>.

Après avoir quasiment disparu dans les années 1980 (la circulation automobile était alors 85 fois supérieure à la [[Vélo à Paris|circulation cycliste à Paris]]), le vélo n'a cessé d'augmenter très rapidement depuis les années 1990 - le nombre de déplacements effectués à vélo a été multiplié par 10 entre 1991 et 2010. Pour les Parisiens, la circulation cycliste représente désormais un tiers de la circulation automobile, et est supérieure de 45 % à la circulation en deux-roues motorisés. La prolongation de ces tendances laisse penser qu'au cours des années 2020 la circulation cycliste deviendra supérieure à la circulation automobile<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=81-82 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>. Néanmoins, la part des vélos dans les déplacements n'était encore estimée qu'à 3 % en 2008<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.epomm.eu/tems/result_city.phtml?city=201&map=1|titre=TEMS - The EPOMM Modal Split Tool |site=epomm.eu|consulté le=21 juin 2014}}.</ref>, positionnant Paris dans le bas du classement des capitales européennes les plus cyclistes<ref>{{article|auteur=Olivier Razemon|titre=Paris peut-elle vraiment devenir « la capitale du vélo »?|date=17 juin 2014|périodique=[[Le Monde]].fr|url=http://transports.blog.lemonde.fr/2014/06/17/paris-peut-elle-vraiment-devenir-la-capitale-du-velo/}}.</ref>. La ville développe depuis 1996 un réseau de [[Aménagement cyclable|pistes cyclables]] en augmentation constante qui atteint en 2011 {{unité|700|km}} incluant les bandes et pistes cyclables ainsi que les couloirs de bus élargis<ref>{{lien web|url=https://www.enlargeyourparis.fr/societe/10-chiffres-qui-montrent-comment-paris-change-lentement-mais-surement|titre=Dix chiffres qui montrent comment Paris change lentement mais sûrement|site=enlargeyourparis.fr|date=19 janvier 2022|consulté le=18 juin 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://50ans.apur.org/data/b4s3_home/fiche/57/02_developpement_bicyclette_paris_86944.pdf|titre= Le développement de la bicyclette, une politique partagée par toutes les collectivités.|site= site de l'[[Atelier parisien d'urbanisme]] (APUR)|date= janvier 2006|consulté le= 4 mars 2011}}.</ref>. À la suite de [[Rennes]] et [[Lyon]], la mairie de Paris lance le {{date-|15 juillet 2007}} un système de location de [[vélos en libre-service]], baptisé ''[[Vélib' Métropole|Vélib']]'', avec le réseau le plus dense d'Europe, {{unité|20000 vélos}} fin 2007, {{Unité|1400 stations}} dans Paris, une tous les {{nobr|300 mètres}} en moyenne, et géré par [[JCDecaux]]<ref group=s>{{Lien web|url=http://www.velib.paris.fr/|titre= page d'accueil|site=velib.paris.fr|consulté le= 2 août 2010}}.</ref> puis par [[Smovengo]]<ref>{{Lien web|titre=Vélib, l'affaire rebondit sur le terrain judiciaire|url=https://www.lefigaro.fr/societes/2018/09/13/20005-20180913ARTFIG00359-velib-l-affaire-rebondit-sur-le-terrain-judiciaire.php|site=Le Figaro|date=13-09-2018}}.</ref> depuis le {{Date-|1er janvier 2018}}.

Paris est la deuxième ville d'Europe en trafic aérien de passagers en 2015 derrière [[Londres]]<ref>{{Lien web|url=http://www.aeroportsdeparis.fr/docs/default-source/groupe-fichiers/finance/relations-investisseurs/trafic/trafic-2015/13012016-trafic-décembre-2015.pdf?sfvrsn=4|titre= Année record avec 95,4 millions de passagers accueillis en 2015|site=aeroportsdeparis.fr|consulté le= 10 avril 2016}}.</ref>, et la cinquième au monde en 2015. Les deux aéroports qui accueillent l'essentiel du trafic — [[aéroport de Paris-Orly|Orly]] et surtout [[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|Roissy-Charles-de-Gaulle]] — ont transporté {{nobr|108 millions}} de passagers et {{unité|2.2|millions}} de tonnes de [[Transport de marchandises|fret]] en 2019<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.ecologie.gouv.fr/statistiques-du-trafic-aerien |titre=Bulletin Statistique du trafic aérien commercial|site= site du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du Ministère de la Transition énergétique |consulté le= 8 juin 2023}}.</ref>.

Les aéroports franciliens sont gérés par le [[Groupe ADP]]. Afin de les relier à Paris, plusieurs moyens de transport routiers sont disponibles comme l'[[Lignes de bus RATP spéciales#OrlyBus|OrlyBus]] et le [[Lignes de bus RATP spéciales#RoissyBus|RoissyBus]], ainsi que des navettes ferroviaires comme l'[[Orlyval]], le [[Ligne 7 du tramway d'Île-de-France|tramway T7]] (en correspondance à la [[gare de Rungis - La Fraternelle]] avec les trains de la [[Ligne C du RER d'Île-de-France|ligne C du RER]]) et la [[Ligne B du RER d'Île-de-France|Ligne B du RER]].

== Urbanisme ==
=== Morphologie urbaine ===
{{Article détaillé|Histoire de l'urbanisme à Paris|Règlements d'urbanisme de Paris|Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France}}

La plupart des souverains français depuis le [[Moyen Âge]] ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui n'a jamais été détruite, contrairement à [[Londres]] ([[Grand incendie de Londres|grand incendie de 1666]]), [[Lisbonne]] ([[Séisme du 1er novembre 1755 à Lisbonne|tremblement de terre de 1755]]) ou [[Berlin]] (combats de la [[Seconde Guerre mondiale]]). Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de certaines rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures.

[[Fichier:Paris ile Cite ile Saint Louis pont Tournelle.jpg|vignette|redresse=1.4|L’île de la Cité et l'île Saint-Louis.]]

Jusqu'au Moyen Âge, la ville était composée d'une dizaine d'îles ou bancs de sable dans la Seine ; il en subsiste trois : l'[[île Saint-Louis]], l'[[île de la Cité]] et l'[[Île aux Cygnes (Paris)|île aux Cygnes]].

{{Article détaillé|Liste des îles de Paris}}

L'organisation actuelle de la ville doit beaucoup aux [[Transformations de Paris sous le Second Empire|travaux d'Haussmann]], sous le [[Second Empire]]. Il a fait percer la plupart des voies les plus fréquentées aujourd'hui ([[Boulevard Saint-Germain]], [[Boulevard de Sébastopol]]{{Etc.}}). On associe souvent Paris à l'[[alignement (urbanisme)|alignement]] d'immeubles de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres, aux façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième étage. Le centre de Paris se distingue de celui de beaucoup d'autres grandes villes occidentales par la densité de sa population<ref group=alpha>Seul [[Manhattan]] avec {{unité|26000|habitants/km|2}} a une densité de population supérieure sur une superficie relativement comparable.</ref>.

Depuis l'édit du [[Grand voyer (France)|grand voyer de France]] de 1607 réglementant les saillies sur voie, il existe des [[règlements d'urbanisme de Paris|règles strictes d'urbanisme]] à Paris, en particulier des limites de hauteur et de densité des immeubles. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments de plus de trente-sept mètres, hauteur maximale admise entre 1974 et 2010, sont autorisés jusqu'à {{unité|50|m}} voire {{unité|180|m}} seulement dans quelques quartiers périphériques ; la limite de hauteur est encore moins élevée dans de nombreux quartiers centraux<ref group=s>{{Lien web|url=http://paris-a-la-carte-version-pl.paris.fr/carto/mapping/|titre= Plan Local d'Urbanisme - Règlement à la parcelle|site=paris-a-la-carte-version-pl.paris.fr|consulté le= 3 août 2010}}.</ref>. La [[tour Montparnasse]] ({{unité|210 m}}) était depuis 1973 le plus haut immeuble de Paris et de [[France]], jusqu'à l'exhaussement à {{unité|231 m}} de la [[tour First]] en 2011, dans le quartier de [[la Défense]], à [[Courbevoie]]. Les [[gratte-ciel]]s se multiplient en proche banlieue, en particulier dans le quartier de La Défense, où [[Liste des bâtiments de la Défense|plusieurs bâtiments sont en cours de construction]], dont certains frôlant les {{Unité|250|m}} de hauteur<ref>{{Lien web |titre=Paris La Défense : tous les projets d'aménagement du territoire |url=https://parisladefense.com/fr/decouvrir/projets/ |site=parisladefense.com|consulté le=2022-11-25}}</ref>.

<gallery mode="packed">
Seine Pont Royal Louvre Paris.jpg|{{Centrer|La [[Seine]], le [[Pont Royal (Paris)|pont Royal]] et le [[musée du Louvre]].}}
</gallery>
<gallery mode="packed">
Pano Paris.jpg|{{Centrer|Panorama à 360° de Paris, photographié depuis [[la Tour Eiffel]].}}
</gallery>

=== Voirie parisienne ===
{{Article détaillé|Réseau viaire de Paris|Liste des places de Paris|Liste des ponts de Paris|Portes de Paris|Liste des boulevards des Maréchaux et des portes de Paris|Éclairage des rues à Paris}}
[[Fichier:Colonnes Morris in Paris.jpg|vignette|redresse|Colonne Morris devant l'entrée de la station de métro ''[[Saint-Jacques (métro de Paris)|Saint-Jacques]]''.]]

La [[voirie]] parisienne consacre 60 % de son espace aux chaussées et 40 % aux trottoirs<ref>{{Ouvrage |prénom1=Julien |nom1=Demade |titre=Les embarras de Paris |sous-titre=ou l'illusion techniciste de la politique parisienne des déplacements |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |année=2015 |pages totales=271 |passage=151 |isbn=978-2-343-06517-5 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01507597 |consulté le=29/08/2017}}.</ref>.

Paris comptait {{Unité|6088 voies}} publiques ou privées en 1997. La plus large ({{nobr|120 mètres}}) est l'[[Avenue Foch (Paris)|avenue Foch]] ([[16e arrondissement de Paris|{{16e}}]]), la plus étroite (largeur minimale {{unité|1.80 m}}) la [[rue du Chat-qui-Pêche]] ([[5e arrondissement de Paris|{{5e}}]])<ref group=alpha>Certaines sources mentionnent le [[sentier des Merisiers]], dans le [[12e arrondissement de Paris|{{12e}}]], qui mesure moins d'un mètre.</ref>. La plus longue ({{unité|4360 m}}) de [[Intra-muros#Paris intra-muros|Paris intra-muros]] est la [[rue de Vaugirard]] ([[6e arrondissement de Paris|{{6e}}]] et [[15e arrondissement de Paris|{{15e}}]])<ref group=alpha>L'[[Avenue Daumesnil (Paris)|avenue Daumesnil]] fait {{Unité|6270 m}} au total mais seulement {{Unité|3400 m}} dans Paris intra-muros, son extension étant dans le [[bois de Vincennes]], rattachée administrativement au [[12e arrondissement de Paris|{{12e|arrondissement}} de Paris]], mais au-delà des limites historiques de la ville.</ref>, la plus courte ({{unité|5,75 m}}) la [[rue des Degrés]] ([[2e arrondissement de Paris|{{2e}}]]). L'avenue la plus courte ({{unité|14 m}}) est l'[[avenue Georges-Risler]] ([[16e arrondissement de Paris|{{16e}}]]). La voie la plus pentue (17 %) est la [[rue Gasnier-Guy]] ([[20e arrondissement de Paris|{{20e}}]])<ref group=s>{{Lien web|auteur1=Thomas Martin|url=https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/cauchemar-des-cyclistes-a-paris-cette-rue-est-celle-qui-a-la-plus-forte-pente-dans-la-capitale_49699566.html|titre=Cauchemar des cyclistes à Paris, cette rue est celle qui a la plus forte pente dans la capitale|site=[[Actu.fr]]|date=27 mars 2022|consulté le=17 juin 2023}}.</ref>.

=== Mobilier urbain ===
Il existe un mobilier urbain typiquement parisien, hérité de la période [[Art nouveau]]<ref>https://paris1900.lartnouveau.com/architecture/mobilier_urbain.htm</ref>, immédiatement associé à la ville, généralement de couleur vert bouteille, et qui participe à l'image et à l'âme de Paris :
* les [[Fontaine Wallace|fontaines Wallace]] (1872)<ref>https://www.paris.fr/pages/le-saviez-vous-les-fontaines-wallace-sont-une-des-richesses-patrimoniales-de-paris-6560</ref>;
* les entrées de certaines stations de métro dotées d'[[Entrée de métro Guimard|édicules Guimard]] (1900-1913)<ref>https://www.parisladouce.com/2023/01/entrees-metro-guimard-paris-edicules.html</ref>;
* les [[Colonne Morris|colonnes Morris]] (1868-1870)<ref>https://www.pariszigzag.fr/insolite/histoire-insolite-paris/petite-histoire-des-colonnes-morris</ref>;
* les kiosques à journaux Davioud (1857, voir ''[[Gabriel Davioud]]''), avec leur petit dôme et leur frise caractéristique ;
* les échoppes des [[Bouquinistes de Paris|bouquinistes]] ({{s-|XVI|e}});
* mais aussi certains modèles de [[kiosque à musique|kiosques à musique]], [[réverbère]]s, [[lampadaire]]s, [[Banc Davioud|bancs publics]], la [[chaise Sénat]]{{etc.}}
{{clr}}

<gallery mode="packed" caption="Exemples de divers types du mobilier urbain">
Fontaine Wallace Place Toudouze 9°.jpg|Une fontaine Wallace.
Metro station entrance (édicule Guimard) Porte Dauphine Paris 16e 002.jpg|Entrée ''Guimard'' de la station de métro ''[[Porte Dauphine (métro de Paris)|Porte Dauphine]]''.
Paris Metro Sign.jpg|Mât [[Fonderie d'art du Val d'Osne|Val d'Osne]] de métro (1920)
ColonneMorris.JPG|Colonne Morris
Bouquinistes seine2.jpg|Échoppes de bouquinistes, [[Quai de la Tournelle]]
Paris 75009 Boulevard des Capucines no 08 - sidewalk and newspaper stand.jpg|Kiosque à journaux modèle ''Davioud''.
Lampadaire ronde des Amours Gauquié Pont Alexandre III Paris.jpg|Lampadaire "Ronde des Amours" de [[:fr:Henri Désiré Gauquié|Henri Désiré Gauquié]], [[Pont Alexandre III]]
Kiosque a musique aux Champs-Élysées.jpg|Kiosque à musique près de la [[place de la Concorde]].
Banc avenue Versailles Paris 1.jpg|Banc public "Davioud" [[Avenue de Versailles]] à Paris
Chairs at Jardin du Luxembourg.jpg|Chaises "Sénat" du [[Jardin du Luxembourg]]
Paris Notre Dame19042017.jpg|Réverbère devant la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris]]
</gallery>

=== Paris et ses alentours ===
{{Article détaillé|Unité urbaine de Paris}}
[[Fichier:Paris and vicinities, LandSat-5 false color satellite image, 2006-07-16.jpg|vignette|redresse|L'[[unité urbaine de Paris]] vue par satellite, en fausses couleurs (bleu en rouge, marron en vert). On distingue nettement l'expansion de l'urbanisation le long des vallées et grandes voies de communication.]]

Entre 1870 et 1940, la capitale de la France prend peu à peu un nouveau visage : Paris laisse place au « [[Grand Paris]] ». L'organisation administrative de Paris avait connu sous {{monarque|Napoléon|III}} une adaptation à l'évolution démographique. Mais la ville est restée ensuite enfermée dans l’[[enceinte de Thiers]] (sa limite en 1860), sans connaître de nouvelle évolution administrative. Paris, surpeuplée, ne pouvant loger l'importante immigration provinciale, les communes périphériques absorbent le trop-plein de l'expansion démographique liée à l'[[exode rural]] et à la croissance économique de la ville : la notion contemporaine de « [[banlieue]] » fait son apparition<ref>{{Lien web|titre=Le développement de Paris résumé en 54 secondes|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04/12/01016-20140412ARTFIG00002-le-developpement-de-paris-resume-en-54-secondes.php|site=lefigaro.fr|date=2014-04-12|consulté le=2019-01-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=VILLES EN EXPANSION #3 – Franciliens, votre quartier existait-il en 1700, 1800, 1900?|url=https://www.bfmtv.com/societe/villes-en-expansion-3-franciliens-votre-quartier-existait-il-en-1700-1800-1900-1502030.html|site=BFMTV|consulté le=2019-01-02}}.</ref>. Désormais, on parle moins de Paris que de la région parisienne. Jusqu’alors largement négligés, de nouveaux problèmes, comme celui des transports, apparaissent. En 1961, à la demande du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], [[Paul Delouvrier]] planifie enfin l'évolution urbaine et élabore la construction de cinq [[Politique des villes nouvelles françaises|villes nouvelles]] et du réseau de [[Réseau express régional d'Île-de-France|RER]]. Mais cette mutation majeure ne s'accompagne pas de la création d'une autorité unique, voyant au contraire deux des trois [[Département français|départements]] de la [[Unité urbaine de Paris|région parisienne]] (la [[Seine (département)|Seine]] et la [[Seine-et-Oise]]) en constituer sept qui, s'ils sont plus proches des habitants, dispersent également les ressources fiscales et les compétences politiques. Tandis que la population de la ville de Paris diminue sensiblement de 1954 à 1982 (- 23,6 %), puis plus lentement à la fin du {{s-|XX}} avant d'augmenter légèrement ces dernières années, celle de la banlieue s'accroît sans discontinuer depuis la fin du {{s-|XIX}}, jusqu'à totaliser au {{s-|XXI}} près de 80 % de la population du grand Paris.

La géographie sociale de l’[[Unité urbaine de Paris|agglomération]] s'est calquée sur les grandes tendances de la ville durant le {{s-|XIX}} : les classes aisées se retrouvent dans l'Ouest et dans le Sud-Ouest et les plus populaires dans le Nord et dans l'Est. Les autres secteurs sont peuplés de classes moyennes, avec cependant des exceptions liées au site et à l'histoire des communes, comme [[Saint-Maur-des-Fossés]] à l'est et [[Enghien-les-Bains]] au nord, qui accueillent une population fortunée.

Les [[Grand ensemble|grands ensembles]] ont été édifiés durant les années 1960 et 1970 afin de loger rapidement et à bas coût une population en rapide expansion. Une certaine mixité sociale y existait à l'origine, mais l'accession à la propriété (ouverte aux classes moyennes à partir des années 1970), leur piètre qualité de construction et leur mauvaise insertion dans le tissu urbain ont contribué à les faire déserter par ceux qui le pouvaient et à n'y attirer qu'une population sans grandes possibilités de choisir : la proportion d’immigrés pauvres y est très forte.

On trouve des « [[quartier prioritaire de la politique de la ville|quartiers prioritaires]] » dans les arrondissements du Nord et de l'Est parisien<ref group="alpha">La [[politique de la ville]] est ciblée vers certaines « [[Zone urbaine sensible|zones urbaines sensibles]] » (ZUS) délimitées dans ces arrondissements (voir [http://sig.ville.gouv.fr/atlas/ZUS/ la liste et les plans des ZUS] sur le site du ministère de la Ville).</ref>, autour de la [[Quartier de la Goutte-d'Or|Goutte-d'Or]] et de [[Quartier de Belleville|Belleville]] notamment. En banlieue nord de Paris, ces quartiers sont essentiellement concentrés dans une grande partie du département de la [[Seine-Saint-Denis]] et dans une moindre mesure à l'est du [[Val-d'Oise]]. D'autres, plus épars, se trouvent par exemple dans la vallée de la [[Seine]], en amont à [[Évry]] et [[Corbeil-Essonnes]] ([[Essonne (département)|Essonne]]), en aval aux [[Les Mureaux|Mureaux]] et à [[Mantes-la-Jolie]] ([[Yvelines]]) ou dans certains ensembles sociaux des [[Politique des villes nouvelles françaises|villes nouvelles]].

=== Logement ===
==== Données générales ====
En 2015, le nombre total de logements à Paris était de {{formatnum:1336438}}, alors qu'il était de {{formatnum:1353036}} en 2009<ref group="a">''LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie''.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Comparateur de territoire|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=DEP-75|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=25/09/2018|consulté le=18/12/2018}}.</ref>.

Parmi ces logements, toujours en 2015, 83,6 % étaient des résidences principales, 8,2 % des résidences secondaires et 8,1 % des logements vacants (en nette diminution par rapport à 1999 : 10,3 %)<ref group="a" name="LOG T2">''LOG T2 - Catégories et types de logements''.</ref>. Les logements parisiens sont majoritairement collectifs (78,8 % des résidences), le logement individuel ne représentant que 21,2 % des logements en 2016<ref>{{Lien web|titre=Le parc de logements en France en 2016|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2533533|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=21/12/2016|consulté le=18/12/2018}}.</ref>.

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 33,1 %, légèrement en hausse par rapport à 1999 (29,6 %)<ref group="a">''LOG T7 - Résidences selon le statut d'occupation''.</ref>.

En 2009, 55 % des appartements de Paris ne possédaient qu'une ou deux pièces<ref group="a" name="LOG T3">''LOG T3 - Résidences principales selon le nombre de pièces''.</ref>.

[[Fichier:Vista Paris 15.JPG|vignette|[[Front-de-Seine]] vu du [[pont Mirabeau]].]]

==== Logement social ====
Le logement social représente un peu plus de 17 % du parc immobilier urbain, mais ce taux moyen cache de fortes disparités dans sa répartition spatiale : les dix premiers arrondissements du centre historique ne totalisent que 6 % des logements sociaux de la ville, pour 23 % du parc total. Les {{13e}}, {{19e}} et {{20e}} en comptaient {{formatnum:96000}} en 1999, soit 47 % du parc social parisien concentré dans seulement trois arrondissements. Si on ajoute les {{12e}}, {{14e}}, {{15e}} et {{18e|arrondissements}}, on atteint un taux de 81 % concentrés dans un croissant périphérique du sud au nord-est de la ville<ref>[http://www.paris.pref.gouv.fr/SDC/Sommaire/1ere%20partie/5.htm Préfecture de Paris - Les logements].</ref>. La proportion de logements sociaux comptabilisés selon la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains|loi SRU]] en 2006 varie de 1,2 % dans le {{7e|arrondissement}} (357) à 34,1 % dans le {{19e|arrondissement}} ({{formatnum:28147}}). Entre 2001 et 2006, {{Unité|23851|logements}} ont été agréés dans la ville mais {{Unité|88131|Parisiens}} et {{Unité|21266|non-Parisiens}} étaient demandeurs d'un logement social en 2006. La rotation des locataires est faible en raison du niveau élevé des prix de l'immobilier. Ce taux est de 10 % par an en France, 7,5 % en Île-de-France mais de seulement 5 % à Paris intra-muros<ref>[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P26.pdf Les chiffres du logement social à Paris en 2006.] - [[Atelier parisien d'urbanisme]] - {{pdf}}.</ref>. De nombreuses associations œuvrent pour trouver des solutions au [[mal-logement]] et à la précarité de personnes sans logement ([[Emmaüs France|Emmaüs]], [[Association des cités du secours catholique|Secours catholique]], [[Croix-Rouge française]]{{Etc.}}).

==== Mal-logement ====
Paris est la ville française où le phénomène du mal-logement est le plus présent. Ce mal-logement connaît deux acceptations : d’une part, le statut juridique d’une personne qui ne maîtrise pas elle-même la durée de son hébergement ; d’autre part, les caractéristiques techniques du logement. Selon le {{23e|rapport}} sur l'état du mal-logement, publié par la [[Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés|fondation Abbé-Pierre]], le mal-logement n’est pas vécu de la même manière à Paris qu’ailleurs. De manière générale, les personnes « supportent » le surpeuplement pour pouvoir rester dans la capitale, car ils effectuent un arbitrage entre la localisation et le confort.

[[Fichier:Insalubrité Paris.png|vignette|Cette carte permet de visualiser que les arrêtés d'insalubrité pris en 2010 portent sur des immeubles se trouvant dans les anciens faubourgs parisiens, à l'est de la ville de Paris<ref>{{Lien web|titre=Arrêtés municipaux d'insalubrité, 2010|url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/arretes-municipaux-d-insalubrite-2010-prs/|site=data.gouv.fr|date=2010}}.</ref>.]]

Les difficultés de logement sont importantes à Paris, avec plus de 10 % des ménages de la capitale qui y sont confrontés en 2016, taux en hausse depuis 2015. Néanmoins, en tendance longue, ces difficultés décroissent, puisqu'en 2004, elles touchaient 14 % des ménages<ref>{{Lien web|titre=Pauvreté et conditions de vie de 2004 à 2016|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/3135789?sommaire=3135798#titre-bloc-2|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=18 octobre 2017}}.</ref>.

Ces difficultés sont héritées d’enjeux de salubrit�� datant du {{s-|XIX}}, à la suite d'une croissance soudaine et très importante de la population parisienne depuis 1840. Il est nécessaire d’adapter la ville à la demande exponentielle de logements, des politiques publiques sont menées notamment celle d'Haussmann, afin d’améliorer l’hygiène de la ville et réduire l’insalubrité. Cela a eu pour effet de repousser l’enjeu de l’insalubrité dans les anciens de faubourgs de Paris. Cela est encore visible aujourd’hui : c'est dans les secteurs écartés par Haussmann que sont présents les arrêtés d’insalubrité datant de 2010, visibles sur la carte ci-contre.

[[Fichier:Evolution 1896-2018 du 42 rue Beaubourg.png|gauche|vignette|Cette photo illustre l'évolution que l'îlot 1 a pu connaître, les travaux de destruction-reconstruction ayant eu lieu entre 1914 et 1939<ref>{{Lien web|titre=Archives de Paris, Cote 11Fi 2881|url=http://archives.paris.fr/f/photos/80/fiche/|site=archive.paris.fr|date=}}.</ref>.]]

Plusieurs mesures sont prises afin de réduire l’habitat indigne, notamment par la mise en place d’un Casier Sanitaire des maisons de Paris, qui a permis d’identifier dix-sept îlots insalubres à Paris en 1906. Paul Juillerat a participé à l’élaboration de ce casier, le but étant de détruire ces îlots pour reconstruire un habitat sain. Le plan de ces îlots insalubres a été repris par la suite, entre autres par Louis Sellier en 1937, et les îlots voient leur forme évoluer. Par exemple, le centre Pompidou a été bâti en 1970 sur les décombres d’immeubles insalubres, détruits dans les années 1930<ref>{{Ouvrage|auteur1=Joy Sorman|auteur2=Eric Lapierre|titre=L'inhabitable|éditeur=|année=|pages totales=160|passage=87-159|isbn=}}.</ref>. Face à ce musée, un exemple d’habitat insalubre détruit puis reconstruit entre 1915 et 1945 au 42 rue de Beaubourg illustre cette politique. Cette rue appartient à l’îlot 1 tel que défini dans la communication de M. le préfet de la Seine au conseil municipal et au conseil général sur le problème du logement en 1946<ref>{{Ouvrage|auteur1=Isabelle Backouche|titre=Paris transformé, Le Maris 1900 - 1980 : de l'îlot insalubre au secteur sauvegardé|lieu=Paris|éditeur=Creaphis|année=2016|pages totales=440|isbn=}}.</ref>.

Ensuite, une enquête économico-immobilière est réalisée à la fin des années 1950 afin de déterminer des espaces à détruire afin de constituer de grands ensembles. L’insalubrité est alors marquée par un manque d’air et de lumière. L’une des causes principales de cette insalubrité est que les propriétaires ne tirent pas assez de revenus de leurs immeubles et ne cherchent plus à les entretenir car un moratoire des loyers est mis en place après la guerre pour geler les loyers pour les familles des hommes partis à la guerre qui ont été blessés ou qui sont décédés.

Depuis les années 2000, plusieurs sociétés ont reçu mission de résoudre l’insalubrité qui touche de nombreux logements parisiens. C’est le cas de la SIEMP entre 2002 et 2008 qui s’est vu confier la gestion de {{Unité|1030 immeubles}} dont les travaux sont aujourd’hui achevés, ou encore la SOREGA depuis 2010. Des mesures sont en place pour lutter contre le mal-logement ; cela implique souvent un relogement temporaire ou définitif afin de réhabiliter ou détruire puis reconstruire le bâtiment touché. En 2018, l’habitat indigne a reculé à Paris ; il reste seulement des pôles diffus souffrant de blocages en matière de gestion ou connaissant des problèmes de suroccupation.

==== Prix des logements ====
Paris est la neuvième ville la plus chère du monde<ref>Classement du groupe immobilier « ''Knight Frank'' » et de la « ''Citi Private Bank'' ».</ref> en ce qui concerne les prix de l'immobilier de luxe : {{unité|12600|euros/m|2}} en 2007 (contre {{formatnum:36800}} pour Londres, la plus chère)<ref>{{en}} Citi, Knight Frank [http://www.knightfrank.es/es/prensa/20070523/Wealth_Report_2007_en.pdf '07 Annual Wealth Report. Prime Resdential Property.].</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=À Londres, le mètre carré atteint des sommets|périodique=[[Le Figaro]].fr|date=08/05/2007|url=http://www.lefigaro.fr/economie/2007/05/08/04001-20070508ARTWWW90382-a_londres_le_metre_carre_atteint_des_sommets.php}}.</ref>. Selon une enquête réalisée pour le journal ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', au {{date-|1|septembre|2012}}, la rue la plus chère de Paris est le [[quai des Orfèvres]] ({{1er|arr.}}), avec un prix médian de {{unité|20665|euros/m|2}}, contre {{unité|3900|euros/m|2}} [[rue Pajol]] ({{18e}})<ref>{{article|auteur=Pascale Besses-Boumard|titre=Palmarès des prix des rues à Paris : le quai des Orfèvres grand gagnant !|périodique=[[La Tribune (France)|La Tribune]].fr|date= 20/10/2012|url=http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20121019trib000725978/palmares-des-prix-des-rues-a-paris-le-quai-des-orfevres-grand-gagnant.html}}.</ref>. Paris devient en 2017 la ville la plus attractive d'Europe pour les investisseurs immobiliers, ce qui ne s'était pas produit depuis 2007<ref>{{Lien web|titre=Immobilier : Paris devient la ville la plus attractive d’Europe|site=Le Figaro|date=19 mars 2018|url=http://immobilier.lefigaro.fr/article/immobilier-paris-devient-la-ville-la-plus-attractive-d-europe_e8e39012-28f1-11e8-a155-9eab006934e7/|consulté le=2018-03-19}}.</ref>. Une étude de l'[[L'Institut Paris Région|Institut d'aménagement et d'urbanisme]] (IAU) publiée en 2019 souligne que les prix du logement poussent les personnes modestes à quitter Paris et à s'installer dans des départements limitrophes comme la [[Seine-Saint-Denis]], ce qui tend à provoquer un « embourgeoisement » de la capitale et une paupérisation des proches départements<ref>{{Lien web|titre=En quinze ans, Paris s'est enrichi, mais sa région s'est appauvrie, révèle une étude|url=https://www.francetvinfo.fr/france/en-quinze-ans-paris-s-est-enrichi-sa-region-appauvrie-revele-une-etude_3472489.html|site=Franceinfo|date=2019-06-03}}.</ref>.

Une étude publiée par le site « Meilleurs Agents » en {{date-|juin 2020}}, montre que 53 % des annonces à Paris ne respectent pas le plafonnement des loyers. Le dépassement est en moyenne de {{nobr|130 euros}} par mois, soit {{nb|1500 euros par an}}<ref>{{Lien web|titre=Un propriétaire louait son deux pièces à Paris 51 euros du mètres carrés, la justice le sanctionne |url=https://www.lavieimmo.com/divers-immobilier/un-proprietaire-louait-son-deux-pieces-a-paris-51-euros-du-metres-carres-la-justice-le-sanctionne-50270.html |site=lavieimmo.com|date=2020-12-16 |consulté le=2020-12-16}}.</ref>.

==== Personnes sans-abris ====
Paris compte en 2019 un nombre de {{Unité|346000|logements}} vacants, soit 11,7 % des logements de la capitale. Des associations entreprennent des actions pour tenter d'obtenir des réquisitions afin de loger les sans-abris<ref>{{Lien web |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/paris-plus-de-200-sdf-occupent-un-immeuble-du-13e-arrondissement-pour-denoncer-les-346000-logements-vacants_3132151.html |titre=Paris : plus de 200 SDF ont occupé un immeuble du {{13e|arrondissement}} pour dénoncer les {{unité|346000 logements}} vacants |date=6 janvier 2019 |site=francetvinfo.fr |consulté le=8 janvier 2019}}.</ref>.

En février 2019, des bénévoles et travailleurs sociaux ont recensé {{nombre|3641 sans-abri}} à Paris, soit 600 de plus que l'année précédente. Les deux-tiers disent ne jamais appeler le « 115 », parce qu'ils ne connaissent pas l'existence de ce dispositif, ou parce que les conditions d'accueil ou de sécurité ne leur conviennent pas<ref>{{Lien web |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/paris-compte-3641-sdf-un-nombre-en-hausse-par-rapport-a-2018_2068110.html|titre=Paris compte {{nombre|3641 SDF}}, un nombre en hausse par rapport à 2018 |date= 2019-3-19 |périodique= [[L'Express]]}}.</ref>. Le [[SAMU social]] alerte sur le manque de place en hébergement d'urgence ; chaque jour, 400 familles qui composent le 115 dans l'espoir de trouver un toit pour passer la nuit, restent sans réponse<ref>{{Article |auteur1= |titre=Plus aucune place d'hébergement d'urgence n'est disponible à Paris, alerte le Samu social |périodique=[[L'Express]] |date=12-09-2019 |lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/plus-aucune-place-d-hebergement-d-urgence-n-est-disponible-a-paris-alerte-le-samu-social_2097026.html}}.</ref>.

=== Sociologie urbaine ===
[[Fichier:Median income of Paris and inner ring (2018) named.svg|vignette|redresse=1.2|[[Revenu disponible]] médian en 2018. <br />Les ménages aisés vivent essentiellement dans l'Ouest et au Sud de la ville tandis que le Nord-Est concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.
{{Légende|#feea89|<&nbsp;19&nbsp;500&nbsp;€}}
{{Légende|#fcb65e|de 19&nbsp;500&nbsp;€ à 25&nbsp;000&nbsp;€}}
{{Légende|#f37342|de 25&nbsp;000&nbsp;€ à 32&nbsp;500&nbsp;€}}
{{Légende|#f04f23|>&nbsp;32&nbsp;500&nbsp;€}}
]]

La hausse continue des prix de l'immobilier explique le remplacement progressif des populations modestes ou intermédiaires par une nouvelle classe plus aisée. On constate ce processus de [[gentrification]] dans de nombreuses autres [[mégapole]]s comme [[Londres]] ou [[New York]]. À Paris, cette évolution a vulgarisé le terme de ''bobos'' (pour [[bourgeois-bohème]], terme flou mais très usité, sauf par les sociologues qui y font rarement référence) avant de provoquer une mutation sociale de quartiers encore récemment considérés comme populaires, tels le {{10e|arrondissement}} ou certaines communes de proche banlieue comme [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil]] en [[Seine-Saint-Denis]]. Ainsi, la part des cadres et des professions intellectuelles est passée de 24,7 % de la population active en 1982 à 46,4 % en 2013<ref>[[Christophe Guilluy]], ''No Society. La fin de la classe moyenne occidentale'', [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 2018, {{p.|127}}</ref>.

Paris est la {{12e|ville}} de France de plus de {{Unité|20000|habitants}} pour la proportion d'assujettis à l'[[impôt de solidarité sur la fortune]] (ISF), soit {{nobr|34,5 foyers}} fiscaux pour {{Unité|1000|habitants}}. {{Unité|73362|foyers}} fiscaux déclaraient un patrimoine moyen de {{Unité|1961667|euros}} en 2006. Le [[16e arrondissement de Paris|{{16e|arrondissement}}]] arrive en tête pour le nombre de redevables avec {{Unité|17356|contribuables}}<ref>[http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.impot?pageId=doc_stat_donnees_detaillees&espId=-1&sfid=4503 Site officiel de la direction générale des Impôts] {{Lien archive|url=http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.impot?pageId=doc_stat_donnees_detaillees&espId=-1&sfid=4503 |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180624100324 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|url=http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-classement-des-villes-par-l-isf_476345.html |titre=Le classement des villes par l'ISF|horodatage archive=20080604181304}}, [[L'Express]] du 25/06/2007.</ref>. Avec {{Unité|27400|euros}} de revenu moyen par unité de consommation en 2001, les ménages parisiens sont les plus aisés de France. Les quatre autres départements en tête du palmarès sont tous franciliens : [[Hauts-de-Seine]], [[Yvelines]], [[Essonne (département)|Essonne]] et [[Val-de-Marne]], ce qui reflète la concentration de professions très qualifiées à haut revenu dans la région Île-de-France.

Mais si Paris a une image d'une « ville de riches » avec une proportion de classes sociales élevées plus importante qu'ailleurs, sa sociologie intra-muros reste en réalité très contrastée. Selon l'indice de parité de pouvoir d'achat ([[Parité de pouvoir d'achat|PPA]]), les revenus réels des Parisiens sont très inférieurs à leurs revenus nominaux : le coût de la vie intra-muros (à commencer par celui du logement) est particulièrement élevé, et certains types de denrées coûtent plus cher à Paris que dans le reste de la France. De plus, au contraire du [[Revenu par ménage|revenu médian]], le revenu moyen cache les disparités, quelques très hauts revenus pouvant éclipser de très bas revenus beaucoup plus nombreux. Dans le cas de Paris, le seuil des 10 % de revenus les plus hauts ({{9e|[[décile]]}}) s'élève à {{Unité|50961|euros}} annuels<ref group="b" name="revenus des ménages">[http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=8229 INSEE - À Paris, les ménages les plus aisés voisins des plus modestes].</ref>, ce qui explique en partie le haut revenu moyen de la capitale et l'écart important entre le revenu moyen et le revenu médian<ref group="b" name="revenus des ménages"/>.

Les différences sociales sont traditionnellement marquées entre les habitants de l'Ouest de Paris (essentiellement aisés) et ceux de l'Est. Ainsi, le revenu moyen déclaré dans le {{7e|arrondissement}}, le plus élevé, était de {{Unité|31521|euros}} par unité de consommation en 2001, soit plus du double de celui du {{19e|arrondissement}} qui n'était que de {{Unité|13759|euros}}, valeur proche de la médiane des revenus de la [[Seine-Saint-Denis]] de {{Unité|13155|euros}}. Les {{6e}}, {{7e}}, {{8e}} et {{16e|arrondissements}} sont classés au niveau des dix communes franciliennes au revenu moyen le plus élevé alors que les {{10e}}, {{18e}}, {{19e}} et {{20e|arrondissements}} sont au niveau des communes les plus pauvres d'[[Île-de-France]]<ref group="b">{{Lien web |url=https://www.bnsp.insee.fr/ark:/12148/bc6p070vkzr/f1.pdf |titre=INSEE - À Paris, les ménages les plus aisés voisins des plus modestes}}.</ref>.

On note enfin de très fortes disparités de revenus au sein même de tous les arrondissements : le [[Décile|rapport interdécile]] (le seuil des 10 % des revenus les plus élevés divisé par le seuil des 10 % des revenus les plus bas) le plus faible est 6,7% dans le {{12e|arrondissement}}, contre 13% pour le {{2e|arrondissement}} (qui présente la plus forte dispersion de revenus)<ref group="b" name="revenus des ménages"/>. Plus globalement, Paris se classe parmi les départements métropolitains aux seuils de bas revenus les plus faibles ({{81e|rang}}<ref group="b" name="revenus des ménages"/>), et présente un rapport interdécile de 10,5<ref group="b" name="revenus des ménages"/> qui en fait le département français où se concentrent les plus fortes disparités sociales.

[[Fichier:Carte de l'évolution de la part des ouvriers et des cadres par IRIS à Paris en 2006 et 2013.svg|alt=Carte de l'évolution de la part des ouvriers et des cadres par IRIS à Paris en 2006 et 2013|vignette|redresse=1.5|Carte de l'évolution de la part des ouvriers et des cadres par IRIS à Paris en 2006 et 2013.]]

On y constate également des formes de [[Ségrégation sociale|ségrégation]] sociale dans certains quartiers du nord-est parisien comme celui de [[Quartier de Rochechouart|Barbès - Rochechouart]]. En effet, la sociologie de certains arrondissements de l'Est de Paris (comme le {{19e}}) ressemble à celle de quelques [[quartier prioritaire de la politique de la ville|quartiers sensibles]] de banlieue ne constituant que l'extension extra-muros de la cartographie sociale de la ville : le {{16e|arrondissement}} se prolonge par des communes de banlieue aisées, alors que le Nord-Est de la ville a pour appendice les communes de la [[Seine-Saint-Denis]], réputées pauvres. Au début des années 2000, la population la plus démunie est concentrée dans les arrondissements du nord-est : 40 % des foyers concernés résident dans les {{18e}}, {{19e}} et {{20e|arrondissements}}, contre 2 % dans les {{4e}} et {{6e|arrondissements}}. 32,6 % des familles parisiennes d'origine étrangère hors [[Union européenne]] vivent sous le [[seuil de pauvreté]] ; ce n'est le cas que pour 9,7 % des Français dont la personne de référence est française<ref>{{PDF}} {{Lien web|url=http://www.apur.org/sites/default/files/documents/4P11.pdf|titre=La pauvreté à Paris – Note de 4 pages – {{N°|11}}|date=janvier 2004|site=apur.org|page=1|consulté le=15 juin 2014}}.</ref>. Aujourd'hui, on constate une arrivée de plus en plus importante de cadres<ref group="s">{{Lien web|titre=Population en 2013|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2386737|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|consulté le=2017-12-05}}.</ref>, aux dépens de la classe ouvrière<ref group="s">{{Lien web |titre=Population en 2006 |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2028652 |consulté le=2017-12-05}}.</ref> historiquement installée dans ces quartiers. Cela induit un phénomène de [[gentrification]]<ref>{{Lien web|titre=Barbès, la gentrification à l’oeuvre — Géoconfluences|url=http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/barbes-la-gentrification-a-l2019oeuvre|date=|consulté le=5 décembre 2017}}.</ref> qui se traduit par une augmentation du prix du foncier<ref>{{Lien web|titre=Prix immobilier Paris {{18e}} arrondissement (75018)|url=https://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/paris-18eme-arrondissement-75018/|site=meilleursagents.com|consulté le=2017-12-05}}.</ref> et des mutations du paysage urbain. Au [[quartier de la Goutte-d'Or]], l'apparition de la brasserie Barbès caractérisée par une carte chère et une architecture classieuse est représentative de l'embourgeoisement des quartiers du nord-est parisien.

Certains quartiers se caractérisent par des regroupements communautaires : le [[Le Marais (quartier parisien)|quartier du Marais]] a la particularité d'attirer une importante communauté [[Homosexualité|homosexuelle]] à proximité de la communauté [[juifs|juive]] [[ashkénaze]] dont l'implantation autour de la [[rue des Rosiers (Paris)|rue des Rosiers]] remonte au {{s-|XIII}}. Le {{13e|arrondissement}} regroupe quant à lui une importante communauté asiatique dans le [[Italie 13|quartier des Olympiades]].

La sociologie d'un quartier peut varier selon les heures. Celui de la [[place de la Bastille]], par exemple, avec ses nombreux bars et lieux de vie nocturne, est animé le soir par beaucoup de jeunes tandis que, dans la journée, il jouit d'une relative tranquillité.

Les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées représentent, en 2018, 86 % des transactions de logements contre 69 % en 1998. Inversement, la part des employés et ouvriers achetant un logement n’a cessé de fondre en 20 ans. Leur proportion a été divisée par trois, passant de 15 % à 5 %<ref>{{lien web |titre=Ouvriers et employés ont totalement disparu du marché immobilier parisien |url=https://immobilier.lefigaro.fr/article/ouvriers-et-employes-ont-totalement-disparu-du-marche-immobilier-parisien_d81a5b44-b13f-11e9-ab5f-6e2ebdddf449/ |site=immobilier.lefigaro.fr|date=29-07-2019|consulté le=06-06-2020}}.</ref>.

=== Gestion des déchets ===
La saleté de la ville de Paris est souvent dénoncée et débattue<ref>Denis Cosnard, [https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/03/a-paris-la-salete-des-rues-au-c-ur-de-la-campagne_6021420_823448.html Rats, mégots et gravats… Paris est-elle devenue une ville sale ?], lemonde.fr, 3 décembre 2019</ref>. En 2021, selon une étude réalisée par l’Ifop, pour plus de 8 Parisiens sur 10, la capitale est « sale ». Un hashtag #SaccageParis rencontre alors un vif succès sur Twitter, avec plus de 2 millions de publications. Sous ce hashtag, des riverains et des touristes postent des photos illustrant, selon eux, la saleté et l’enlaidissement de la ville<ref>Lucien Petit-Felici, [https://www.lepoint.fr/societe/pour-plus-de-8-parisiens-sur-10-la-capitale-est-sale-10-10-2021-2446947_23.php #SaccageParis : pour plus de 8 Parisiens sur 10, la capitale est « sale »], lepoint.fr, 10 octobre 2021</ref>. La presse rappelle lors de cet épisode que la propreté de Paris est un problème qui s'étend sur la longue durée<ref>Camille Lestienne, [https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/saccageparis-la-salete-et-l-enlaidissement-de-paris-deja-denonces-il-y-a-plus-d-un-siecle-20210410 #saccageParis: la saleté et l’enlaidissement de Paris déjà dénoncés il y a plus d’un siècle], lefigaro.fr, 10 avril 2021</ref>.

En 2022, la gestion des déchets à Paris est épinglée par la chambre régionale des comptes. Les magistrats dénoncent des progrès insuffisants, des innovations hors de prix et une organisation complexe<ref>Denis Cosnard, [https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/03/16/la-gestion-des-dechets-a-paris-epinglee-par-la-chambre-regionale-des-comptes_6117791_823448.html La gestion des déchets à Paris épinglée par la chambre régionale des comptes], lemonde.fr, 16 mars 2022</ref>{{,}}<ref>Christine Henry, [https://www.leparisien.fr/paris-75/proprete-collecte-dechets-ordures-menageres-poubelles-tri-recyclage-chambre-regionale-des-comptes-un-rapport-explosif-pour-hidalgo-18-03-2022-MJU52L532FDXBDQSYP3547EXUQ.php Collecte des déchets à Paris : «Un rapport explosif pour Hidalgo»], leparisien.fr, 18 mars 2022</ref>.

En février 2024, dans une étude de la Commission européenne, Paris est classée en huitième position du classement des villes les plus sales d'Europe selon ses habitants. Seulement 36 % des habitants interrogés s'estiment satisfaits par la salubrité et l'hygiène<ref>Gabrielle Trottmann, [https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/salete-insecurite-marseille-pointee-du-doigt-dans-une-etude-de-la-commission-europeenne-2928252.html Saleté, insécurité... Marseille pointée du doigt dans une étude de la Commission européenne], francetvinfo.fr, 21 févrieer 2024</ref>.

== Toponymie ==
{{Article détaillé|Noms, abréviations des noms et surnoms de la ville de Paris}}

Le nom de la cité est attesté pour la première fois par [[Jules César]], au milieu du {{-s|I}}, dans ''[[Commentaires sur la guerre des Gaules|La Guerre des Gaules]]'', sous la forme ''Lutecia'' ou ''Lutetia'' (selon les manuscrits)<ref name="phb">.

{{Ouvrage |prénom1=Pierre-Henri |nom1=Billy |titre=Dictionnaire des noms de lieux de la France |sous-titre=DNLF |éditeur=éditions Errance |année=2011 |pages totales=639 |passage=420 |isbn=978-2-87772-449-4}}.</ref>. On trouve ensuite ''Lutetia apud Parisios'' au {{s-|IV}}<ref name=dauzat>{{Ouvrage|nom1=[[Albert Dauzat]] |nom2=[[Charles Rostaing]] |titre=Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France |lieu=Paris |éditeur=Librairie Guénégaud |année=1979 |passage=519 |isbn=2-85023-076-6}}.</ref> (''Parisios'' étant à l'accusatif pluriel) ; puis ''Parisios [usque]'' en 400 - 410<ref name=dauzat/>, et enfin ''Paris'', attestée dès 887<ref name="phb"/>.

Le mot ''Paris'' est issu du nom du [[Gaulois (peuples)|peuple gaulois]] des [[Parisii]] (au datif locatif pluriel : ''Parisiis''), dont Paris était la capitale à l'époque gallo-romaine. La première désignation ''Lutetia'' ([[Lutèce]]) a été remplacée au {{s-|IV}}, suivant un processus général observé dans la Gaule du [[Bas-Empire romain|Bas-Empire]] pour les capitales de [[civitas]] (cités gallo-romaines) : celles-ci furent d'abord appelées de leur nom originel complété du nom du peuple dont elles étaient la capitale, comme ''Lutecia des Parisii'' en l'occurrence. Puis le nom du peuple au datif locatif est seul resté, le nom signifiant alors ''chez les Parisii'' (voir entre autres [[Angers]] capitale des [[Andécaves]], [[Tours]] des [[Turones]], [[Évreux]] des [[Aulerques Éburovices|Éburovices]], [[Saintes]] des [[Santons]], [[Poitiers]] des [[Pictons]], [[Amiens]] des [[Ambiens]], etc., qui sont toutes dans le même cas).

Selon Pierre-Henry Billy, ''Lutetia'' pourrait être issu du gaulois ''*luta'', boue, avec le suffixe ''-etia''<ref name="phb"/>, ce qui correspond très bien à la nature du terrain décrit par [[Jules César|César]] dans la ''[[Guerre des Gaules]]'' (existence d'un marais permanent qui déversait ses eaux dans la [[Seine]]). Quant à l'étymologie de l'ethnonyme ''[[Parisii]]'', elle n'est pas connue avec certitude. Il pourrait provenir du gaulois ''*pario'', chaudron (''{{cf.}}'' le provençal ''pairol'' de même sens), signifiant alors « Ceux du chaudron »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Xavier Delamarre|titre=Dictionnaire de la langue gauloise|éditeur=éditions Errance|année=2003|pages totales=440|passage=246|isbn=978-2-87772-237-7}}.</ref>, avec une référence mythique et sacrée (thème celtique du chaudron d'abondance représentant la survie dans l'Au-delà et les richesses de l'[[Séjour des morts|Autre Monde]])<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Lacroix|titre=Les noms d'origine gauloise|sous-titre=La Gaule des activités économiques|éditeur=éditions Errance|année=2005|pages totales=288|passage=100|isbn=2-87772-287-2}}.</ref>.

Les Parisii ont donné leur nom à Paris, ainsi qu'au pays du [[Pays de France|Parisis]] (maintenant « pays de France »), qui subsiste dans [[Villeparisis]], [[Cormeilles-en-Parisis]], [[Fontenay-en-Parisis]]. On trouvait également des gaulois de la même tribu des Parisii en [[Angleterre]], dans l'actuel [[Yorkshire de l'Est]].

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire de Paris|Chronologie de l'histoire de Paris}}

=== Préhistoire et Antiquité ===
[[Fichier:Thermes-de-Cluny-caldarium.jpg|vignette|[[Caldarium]] des [[Thermes de Cluny]].]]

Un habitat permanent est attesté dans les limites du Paris actuel à partir de la période [[chasséen]]ne (entre {{formatnum:4000}} et {{formatnum:3800}} avant notre ère) au ''village de Bercy'' ; les restes de trois [[Pirogues de Bercy|pirogues]] [[néolithique]]s aujourd'hui visibles au [[musée Carnavalet]] ont ainsi été retrouvés<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/pac9110190327/paris-halles-aux-vins-bercy-decouverte-de-3-pirogues INA - Vidéo en ligne du journal de FR3 du 8.10.1991 : halles aux vins Bercy, découverte de trois pirogues].</ref>{{,}}<ref>[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/pac9203101576/memoire-pirogues-de-bercy INA - Vidéo en ligne du journal de FR3 du 27.02.1992 : pirogues de Bercy].</ref> sur la rive gauche d'un ancien bras de la Seine dans le [[12e arrondissement de Paris|{{12e|arrondissement}}]], où la présence humaine semble avoir été continue durant le [[Néolithique]]<ref group="f">{{p.|8-9}}.</ref>.

De façon générale, l'histoire du site parisien est toutefois mal connue jusqu'à la période [[Gaule romaine|gallo-romaine]]. Seule certitude, les [[Parisii]], l'un des [[Gaulois (peuples)|{{nobr|98 peuples}} gaulois]], vivent dans cette région en 52 avant notre ère, au moment d'être soumis à [[Empire romain|Rome]]. Ainsi, on ne connaît pas précisément l'emplacement de la cité gauloise mentionnée dans les sources latines : il pourrait s'agir de l'[[île de la Cité]] (aucun vestige archéologique antérieur à [[Auguste]] n'y a toutefois été retrouvé), de l'[[île Saint-Louis]], d'une autre île aujourd'hui rattachée à la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]], voire du site de [[Nanterre]], où a été découverte en 2003 une importante agglomération ordonnée<ref group="alpha">On y trouve notamment un atelier monétaire. Cette zone clairement inondable n'entre pas en contradiction avec le texte de César qui situe l'[[oppidum]] des Parisii sur une « île de la Seine ». La cité, après sa destruction, aurait pu être « déplacée » de quelques kilomètres vers l'est par les Romains et reconstruite ''ex nihilo'' sur le versant nord de la [[montagne Sainte-Geneviève]].</ref>{{,}}<ref>Le Monde du 24/02/2004.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=O|titre=Lutèce, ville fantôme|date=24/7/2008|périodique=[[Le Monde]].fr|url=https://www.lemonde.fr/europe/article/2009/07/25/lutece-ville-fantome_1222749_3214_1.html}}.</ref>. Dans tous les cas, la cité romaine s'étend sur la rive gauche et sur l’île de la Cité ; elle prend le nom de ''Lutetia'' (''[[Lutèce]]'').

À l'époque gallo-romaine, Lutèce n'est qu'une cité relativement modeste du monde romain avec une population de l'ordre de dix mille habitants à son apogée<ref group="c" name="c">{{p.|40}}.</ref>{{,}}<ref group=alpha>La fourchette des évaluations de la population de Lutèce à son apogée s’étend de 5 à {{unité|20000 habitants}} suivant les historiens. Autour de {{formatnum:10000}} est assez vraisemblable</ref> ; en comparaison, [[Lugdunum]] ([[Lyon]]), capitale des trois Gaules (dont la [[Gaule lyonnaise|lyonnaise]] qui englobe la région de Lutèce), aurait compté, au {{s-|II}}, de {{formatnum:50000}} à {{Unité|80000|habitants}}<ref>[[Amable Audin]], ''Lyon, miroir de Rome dans les Gaules'', Résurrection du passé, [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], 1965, {{p.|133}}.</ref>. Elle connait toutefois une certaine prospérité grâce au trafic fluvial<ref group="c" name="c"/>. Suivant la tradition, la cité aurait été christianisée par [[Denis de Paris|saint Denis]], martyrisé vers 250<ref group="c">{{p.|52}}.</ref>.

La position stratégique de Lutèce face aux [[Invasions barbares|grandes invasions]]<ref group="c">{{p.|47}}.</ref> en fait un lieu de séjour pour l'empereur [[Julien (empereur romain)|Julien]] entre 357 et 360, puis {{monarque|Valentinien|Ier}} en 365-366. La cité prend le nom de Paris à cette époque<ref>[https://books.google.fr/books?id=Bl9JAAAAMAAJ&pg=PA394&dq=ammien+marcellin+parisii&ei=5p_VR_apPJO0yQSh3YSBBA#PPA396,M1 Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France - 1875 - Ammien Marcelin nomme Lutèce sous le nom de Parisii à la fin du {{s-|IV}}].</ref>. Si ses faubourgs subsistent encore au {{s-|IV}}<ref group="c">{{p.|46}}.</ref>, la population se replie au {{s-|V}} dans l'[[île de la Cité]], fortifiée par la récupération de pierres prises aux grands édifices ruinés. En 451, [[Geneviève de Paris|sainte Geneviève]], future patronne de la ville, serait parvenue à convaincre les habitants de ne pas fuir devant les [[Huns]] d'[[Attila]], qui s'en détournent effectivement sans combat<ref group="f">{{p.|11-14}}.</ref>.

=== Moyen Âge ===
En 508, après avoir conquis la majeure partie de la [[Gaule]], [[Clovis Ier|Clovis]] fait de Paris sa capitale<ref group="c">{{p.|66}}.</ref>. Il y établit sa résidence principale ([[Thermes de Cluny|Palais des Thermes]]), et y fait construire plusieurs édifices religieux, dont la [[Abbaye Sainte-Geneviève de Paris|basilique des Saints-Apôtres]], où il est enterré ; le rôle de la cité doit cependant être relativisé, dans la mesure où il n’existe pas alors d’[[Administration publique|administration]] royale. Tout au long des {{s2-|VI|VII}}, Paris garde une importance particulière<ref group="c">{{p.|68}}.</ref>, même si les divisions du royaume de Clovis entre ses héritiers limitent son rayonnement. {{souverain2|Childebert Ier}} y fait ainsi construire la plus grande [[cathédrale]] de la Gaule (la [[Cathédrale Saint-Étienne de Paris|cathédrale Saint-Étienne]]), tandis que {{souverain2|Childéric II}} fait rénover les [[Arènes de Lutèce|arènes gallo-romaines]]. Durant cette période, revitalisée par les fondations monastiques<ref>{{p.|44}} Patrick Boucheron et Denis Menjot, ''La ville médiévale'', éd. du Seuil, France, 2011.</ref> et sa fonction de capitale<ref>{{p.|45}} Patrick Boucheron et Denis Menjot, ''La ville médiévale'', éd. du Seuil, France, 2011.</ref>, la ville commence probablement à s’étendre sur la rive droite<ref group="f">{{p.|14-15}}.</ref>, alors que la rive gauche est réoccupée.

[[Fichier:Palais de la Cite.jpg|vignette|gauche|Représentation du [[palais de la Cité]] dans ''[[Les Très Riches Heures du duc de Berry]]''.]]

L’extension vers l’est du [[Royaumes francs|royaume des Francs]] sous le règne de [[Charlemagne]] fait perdre à Paris sa position politique privilégiée<ref group="c">{{p.|71}}.</ref>. À partir du milieu du {{s-|IX}}, elle fait partie du territoire des [[Robertiens]], qui prennent le titre de comte de Paris. Particulièrement exposée à cause de sa situation sur la [[Seine]], elle est en 845 dévastée par les [[Raids vikings en France|raids des Vikings]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Bernard Beck |titre=Châteaux forts de Normandie |lieu=Rennes |éditeur=[[Ouest-France]] |année=1986 |pages totales=158 |passage=13 |isbn=2-85882-479-7 }}.</ref>, qui la ravagèrent par la suite à plusieurs reprises<ref group="c">{{p.|98}}.</ref>, ce qui oblige la population à se replier à nouveau sur l’[[île de la Cité]]. En 885-886, [[Siège de Paris (885-887)|assiégée par les Normands]], la cité parvient à leur résister avec succès, tout en leur barrant l’accès au fleuve. Cet épisode procure un grand prestige à Paris et à son comte, [[Eudes (roi des Francs)|Eudes]], qui a aidé à sa défense ; il marque par contre une étape du déclin de l’[[Empire carolingien]], le comportement de [[Charles III le Gros|Charles le Gros]] ayant été jugé indigne durant les événements. En {{Date-|juillet 889}}, les Normands sont une fois encore devant Paris ; leur départ sera acheté<ref>{{Article |auteur1=[[Georges Bernage]] |titre=Portbail et son terroir |périodique=[[Vikland (magazine)|Vikland]], la revue du Cotentin |numéro=1 |date=avril-mai-juin 2012 |pages=17 |issn=0224-7992 }}.</ref>.

[[Fichier:Armes ville de Paris-2.jpg|vignette|Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, contenant la transcription de l'ordonnance rendue en février 1416 par {{souverain-|Charles VI}}.]]

Sous le règne des premiers [[Capétiens]], Paris est une des principales villes du domaine royal, mais pas une capitale, n’étant pour eux qu’une résidence parmi d’autres. Elle gagne cependant en importance avec le temps : [[Robert II le Pieux|Robert le Pieux]] fait ainsi restaurer le [[Palais de la Cité]]<ref group="c">{{p.|114}}.</ref> et plusieurs abbayes, tandis que {{souverain2|Louis VI le Gros}} puis {{souverain2|Louis VII le Jeune}} y fixent leur cour et leur chancellerie. La construction de la [[Cathédrale Notre-Dame]] est commencée sous le règne de Louis VII. Dans le même temps, la cité prospère, devenant une place importante du commerce du [[blé]], du [[poisson]] et du [[Drap (literie)|drap]], les marchands parisiens s’unissant au sein d'une « hanse des marchands de l’eau »<ref>[https://archive.org/stream/lesmarchandsdele00pica#page/n7/mode/2up ''Les marchands de l'eau : Hanse parisienne et Compagnie française'', par Picarda, Émile. Paris, É. Bouillon, 1901], sur ''archive.org''. Consulté le 25 avril 2013.</ref> privilégiée par [[Louis VII le Jeune|Louis {{VII}}]] en 1170-1171. Elle devient également un centre d’enseignement majeur, grâce aux écoles épiscopales dans un premier temps<ref group="f">{{p.|22}}.</ref>, puis à partir du milieu du {{s-|XII}}, aux communautés religieuses qui s’établissent sur la rive gauche alors dépeuplée<ref group="c">{{p.|145}}.</ref>. À l’image de l’ensemble de l’Occident chrétien, sa population augmente à cette époque de façon considérable : Paris s’étend d'abord sur la rive droite (début du {{s-|XI}})<ref group="c">{{p.|131}}.</ref>, qui devient son poumon économique<ref>{{p.|141}} Patrick Boucheron et Denis Menjot, ''La ville médiévale'', [[Éditions du Seuil]], France, 2011.</ref>, l’île de la Cité abritant dès lors les grands édifices administratifs et religieux.

C’est [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] qui fait de Paris la capitale incontestée du royaume, sur lequel il est le premier des capétiens à exercer un fort contrôle ; cette position est encore renforcée sous les règnes de {{monarque|Louis|IX}} et de [[Philippe IV le Bel|Philippe {{IV}} le Bel]]. L’administration royale, qui se développe considérablement, tient ainsi son siège dans la cité, où se situent la [[Chambre des comptes]], le Trésor, et les Archives du royaume. Les bourgeois parisiens jouent un rôle majeur dans la gestion de l’État, faisant souvent partie du proche entourage du souverain. Les monarques veillent néanmoins à limiter l’autonomie de la ville, qui n’obtient pas le statut de [[Commune (Moyen Âge)|commune]] ; les [[Corporation sous le royaume de France|corporations]] se voient seulement accorder divers privilèges politiques, ce qui aboutit en 1263 à l’apparition d’une [[Commune (France)|municipalité]] composée d’un [[Prévôt des marchands de Paris|prévôt des marchands]] et quatre [[Échevin (Paris)|échevins]]. Dans le même temps, les écoles de la rive gauche s’unifient en une « [[Ancienne université de Paris|universitas]] »<ref group="c">{{p.|147}}.</ref>, reconnue par le [[pape]] en 1209-1210, faisant de Paris un centre d’enseignement d’[[Occident chrétien|Europe occidentale]] pendant au moins un siècle. La cité devient également le symbole du pouvoir royal, qui cherche à lui donner des édifices dignes de son rang : la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame]] est achevée vers 1250, la [[Sainte-Chapelle]] abritant la [[Sainte Couronne|couronne d'épine du Christ]] en 1248, le Palais de la Cité est rénové et étendu, et le marché parisien est couvert et emmuré ([[Halles de Paris|Halles]]). Philippe Auguste entoure par ailleurs les deux rives de la cité de [[Enceinte de Philippe Auguste|murailles de pierres]], terminées en 1209-1212. Paris poursuit sa croissance, la rive gauche étant repeuplée au {{s-|XIII}}<ref group="c">{{p.|142}}.</ref> ; au début du {{s-|XIV}}, on estime sa population à environ {{nombre|200000 habitants}}<ref group="c" name="d">{{p.|202}}.</ref>, ce qui en fait la ville la plus peuplée d'Europe<ref group="f">{{p.|31}}.</ref>.

En 1348, la cité est frappée pour la première fois par la [[peste noire|peste]], qui ravage l’Europe entre 1347 et 1351 ; ce mal l’atteint ensuite de façon cyclique pendant plusieurs siècles. Pendant la [[guerre de Cent Ans]], elle est exposée aux attaques anglaises, ce qui amène [[Charles V le Sage|Charles {{V}}]] à construire sur la rive droite un nouveau rempart englobant les faubourgs. Dans le même temps, dans un contexte de dépression économique et de défaite militaire, l’autorité royale est remise en cause : le prévôt des marchands [[Étienne Marcel]] tente ainsi de s'emparer du pouvoir en 1357-1358, tandis que les émeutes populaires se multiplient, telle celle des [[Révolte des Maillotins|Maillotins]] en 1382<ref group="c">{{p.|207}}.</ref>. En réaction, [[Charles V le Sage|Charles {{V}}]] puis [[Charles VI (roi de France)|Charles {{VI}}]] élisent résidence dans l’est parisien, moins exposé aux troubles. Au début du {{s-|XV}}, le [[Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons|conflit]] entre Armagnacs et Bourguignons occasionne également de nombreuses violences dans la capitale ; ces derniers s'imposent en 1418, et Paris tombe en conséquence aux mains du roi d’Angleterre deux ans plus tard. La cité est reconquise en 1436 par [[Charles VII (roi de France)|Charles {{VII}}]], mais celui-ci préfère résider près de la [[Loire]], et il en est de même pour ses successeurs {{monarque|Louis|XI}}, [[Charles VIII (roi de France)|Charles {{VIII}}]] et {{monarque|Louis|XII}}. À l’issue de la guerre, Paris s’est rétractée derrière ses murailles<ref>{{p.|345}} Patrick Boucheron et Denis Menjot, ''La ville médiévale'', éd. du Seuil, France, 2011.</ref>, et sa population est tombée à environ {{unité|100000|habitants}}<ref group="c" name="d"/>.

=== De la Renaissance au {{s-|XVIII}} ===
[[Fichier:Maintenant, un biblioteque.jpg|vignette|L'[[Hôtel des archevêques de Sens|hôtel de Sens]], édifié entre 1475 et 1519, est l'un des plus anciens [[Hôtel particulier|hôtels particuliers]] de Paris.]]

La [[Art de la Renaissance|Renaissance]], marquée par le roi et sa cour résidant dans le [[Val de Loire]], ne bénéficie donc guère à Paris. Malgré son éloignement, la monarchie s’inquiète de l'expansion désordonnée de la cité. Une première réglementation d’urbanisme est édictée en 1500 à propos du nouveau [[pont Notre-Dame]], bordé de maisons uniformes de [[Brique (matériau)|brique]] et de pierre de style {{monarque-|Louis|XII}}<ref group="c">{{p.|244}}.</ref>.

En 1528, [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]] fixe officiellement sa résidence à Paris. Le rayonnement intellectuel s'accroît : à l'enseignement de l'université (théologie et arts libéraux) s'ajoute un enseignement moderne tourné vers l'humanisme et les sciences exactes voulues par le roi, au [[Collège de France]]. Sous son règne, Paris atteint {{Unité|280000|habitants}} et reste la plus grande ville du monde chrétien<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=5427&document_type_id=5&document_id=8716&portlet_id=11661 Historique et évolution].</ref>.

[[Fichier:La masacre de San Bartolomé, por François Dubois.jpg|vignette|gauche|''Le Massacre de la Saint-Barthélémy'' par [[François Dubois (1529-1584)|François Dubois]] est déclenché à Paris avant d'être étendu à plus d'une vingtaine de villes de province.]]
[[Fichier:Icy est le vrai pourtraict naturel de la ville, cité, université de Parisy, Rossingol execut.1576.jpg|vignette|« ''Icy est le vrai pourtraict naturel de la ville, cité, université de Parisy'' ». Plan de Paris en 1576.]]

Le {{Date-|24|août|1572}}, sous [[Charles IX (roi de France)|Charles {{IX}}]], est organisé le [[massacre de la Saint-Barthélemy]]. On compte entre deux mille et dix mille victimes<ref group="f">{{p.|60}}.</ref>. La [[Ligue catholique (France)|Ligue catholique]], particulièrement puissante dans la capitale, se dresse contre [[Henri III (roi de France)|Henri {{III}}]] durant la [[Journée des Barricades (1588)|Journée des Barricades]] en 1588. Ce dernier s'enfuit avant d'assiéger la ville<ref group="f">{{p.|62-64}}.</ref>. Après son assassinat, le siège est maintenu par Henri de Navarre, devenu [[Henri IV (roi de France)|Henri {{IV}}]]. La ville, pourtant ruinée et affamée, ne lui ouvre ses portes qu'en 1594 après sa conversion.

La [[Journée des barricades (1648)]] marque le début de la [[Fronde (histoire)|Fronde]] qui provoque une importante crise économique et une nouvelle défiance du roi vis-à-vis de sa capitale<ref group="f">{{p.|68-73}}.</ref>.

Malgré une mortalité supérieure aux naissances, la population atteint les {{Unité|400000|habitants}} grâce à l'immigration provinciale. Paris est une ville misérable où règne une forte insécurité, la légendaire [[Cour des Miracles]] est progressivement vidée à partir de 1656 par le lieutenant-général de police [[Gabriel Nicolas de La Reynie]]<ref>''Historia thématique'', {{numéro|107}}, mai-juin 2007, page 20 : « La Reynie somme les {{Unité|30000|habitants}} de la cour des miracles de déguerpir sous peine de pendre les douze derniers ».</ref> qui fait établir {{nombre|6500 [[Lanterne (éclairage)|lanternes]]}} pour [[Éclairage des rues à Paris|éclairer la ville la nuit]] et rendre les rues plus sûres.

[[Fichier:Caspar Merian, Paris wie solche Ao. 1620 im wessen gestanden, 1655 - David Rumsey.jpg|vignette|Topographia Galliae, Oder Beschreibung vnd Contrafaitung der vornehmbsten, vnd bekantisten Oerter, in dem mächtigen, vnd grossen Königreich Franckreich / Zeiller, Martin. 1655.]]

{{monarque|Louis|XIV}} choisit [[Versailles]] comme résidence en 1677, avant d'y déplacer le siège du gouvernement en 1682. [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] prend en main la gestion parisienne et fait la navette entre Paris et Versailles. Durant son règne, le Roi Soleil ne vient que vingt-quatre fois à Paris, essentiellement pour des cérémonies officielles, marquant ainsi envers la cité une hostilité que n'apprécient guère les Parisiens<ref group="f">{{p.|74-78}}.</ref>.

Au {{s-|XVIII}}, [[Versailles]] ne dépossède pas Paris de son rayonnement intellectuel ; au contraire même, elle en fait une puissante frondeuse ouverte aux idées des [[Lumières (philosophie)|Lumières]]. C'est la période des [[Salon littéraire|salons littéraires]], comme celui de [[Marie-Thérèse Rodet Geoffrin|madame Geoffrin]]. Le {{s-|XVIII}} est aussi celui d'une forte expansion économique qui permet une importante croissance démographique, la ville atteint {{Unité|640000|habitants}}<ref name="Démographie de Paris">{{Cassini-Ehess|id=26207|titre=Paris|consulté le=24 juin 2021}}</ref> à la veille de la [[Révolution française]].

En 1715, le [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|régent Philippe d'Orléans]] quitte [[Versailles]] pour le [[Palais-Royal]]. Le jeune {{monarque|Louis|XV}} est installé au [[palais des Tuileries]] pour un retour, éphémère, de la royauté dans Paris. Dès 1722, {{monarque|Louis|XV}} retourne au [[château de Versailles]] rompant la fragile réconciliation avec le peuple parisien<ref group="f">{{p.|78-81}}.</ref>.

La ville s'étend alors à peu près sur les six premiers arrondissements actuels, le [[jardin du Luxembourg]] marquant la frontière occidentale de la ville. {{monarque|Louis|XV}} s'intéresse personnellement à la ville en 1749 lorsqu'il décide l'aménagement de la place {{monarque-|Louis|XV}} (actuelle [[place de la Concorde]]), la création de l'école militaire en 1752<ref>Jean Favier, Paris, ''2000 ans d'histoire'', {{p.|195-196}}.</ref>, et surtout la construction d'une église dédiée à sainte Geneviève en 1754, plus connue sous le nom actuel de [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]<ref>Jean Favier, ''Paris, 2000 ans d'histoire'', {{p.|492-493}}.</ref>.

=== La Révolution française et l'Empire ===
[[Fichier:Prise de la Bastille.jpg|vignette|Aquarelle de [[Jean-Pierre Houël]] représentant la ''Prise de la Bastille'' le {{date-|14 juillet 1789}}.]]

La [[Révolution française]] débute à [[Versailles]] par la convocation des [[États généraux (France)|États généraux]] puis le [[Serment du Jeu de paume]]. Mais les Parisiens, atteints par la crise économique (prix du pain), sensibilisés aux problèmes politiques par la philosophie des Lumières et mus par une rancœur à l'égard du pouvoir royal ayant abandonné la ville depuis plus d'un siècle, lui donnent une nouvelle orientation<ref group="f">{{p.|97-98}}.</ref>. La [[prise de la Bastille]] le {{Date-|14|juillet|1789}}, liée au soulèvement des [[ébéniste]]s du [[faubourg Saint-Antoine]], en est une première étape. Le {{date-|15 juillet}}, l'astronome [[Jean Sylvain Bailly]] reçoit à l'[[hôtel de ville de Paris sous la Révolution|hôtel de ville]] la charge de premier maire de Paris. Le {{date-|5 octobre}}, l’émeute, déclenchée par les femmes sur les marchés parisiens, atteint Versailles le soir. Le 6 au matin, le château est envahi et le roi doit accepter de venir résider à Paris au [[palais des Tuileries]] et d’y convoquer l’[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée constituante]] qui s’installe le {{date-|19 octobre}} dans [[Salle du Manège|le Manège]] des Tuileries<ref group="c">{{p.|406-418}}.</ref>.

Le « département de Paris » comprend alors trois [[District (subdivision départementale)|districts]] : [[district de Paris|Paris]], le [[district de Franciade|Franciade]] et [[district de Bourg de l'Égalité|Bourg de l'Égalité]].

Le {{date-|14 juillet 1790}} se déroule la [[fête de la Fédération]] sur le [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ-de-Mars]], lieu qui sera le {{date-|17 juillet 1791}} le théâtre d'une dramatique [[fusillade du Champ-de-Mars|fusillade]]. Occupés à partir de {{date-|mai 1790}} après la mise en vente des [[Bien national|biens nationaux]], le [[Couvent des Cordeliers de Paris|couvent des Cordeliers]] et le [[Couvent des Jacobins (rue Saint-Honoré)|couvent des Jacobins]], hauts lieux du Paris révolutionnaire, marquent la toute-puissance des clubs parisiens sur le cours de la Révolution<ref group="c">{{p.|418-424}}.</ref>.

Dans la nuit du {{date-|9 août 1792}}, une [[Commune de Paris (Révolution française)|commune]] révolutionnaire prend possession de l'hôtel de ville. La [[journée du 10 août 1792|journée du 10 août]] voit la foule assiéger le [[Palais des Tuileries]] avec le soutien du nouveau gouvernement municipal. Le roi {{monarque|Louis|XVI}} et la famille royale sont incarcérés à la [[tour du Temple]]. La monarchie française est de fait abolie. Après les élections de 1792, les représentants de la [[Commune de Paris (Révolution française)|Commune de Paris]], très radicaux, s'opposent à la [[Convention nationale]] au groupe des [[Gironde (Révolution française)|Girondins]] (représentant l'opinion plus modérée de la bourgeoisie des provinces) qui sera écarté en 1793<ref group="c">{{p.|424-430}}.</ref>.

[[Fichier:Jacques Bertaux - Prise du palais des Tuileries - 1793.jpg|vignette|gauche|''La prise des Tuileries le 10 août 1792'' par [[Jacques Bertaux]], Musée du [[château de Versailles]].]]

Les Parisiens vivent alors deux années de rationnement. La [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] règne sous la coupe du [[Comité de salut public]]. Le [[Tribunal révolutionnaire]], avec l'aide de la mairie, s'emploie à incarcérer tout ce que la ville compte encore de nobles suspects, de prêtres réfractaires et d'opposants jugés contre-révolutionnaires. La création de la charge de Préfet de Police par [[Napoléon Ier|Napoléon]], ôtera à la municipalité tout pouvoir de police judiciaire, de sorte que le maire de Paris est, aujourd'hui encore, le seul de France à en être privé<ref>[http://admi.net/jo/12messidor_anVIII.html Arrêté du 12 messidor an {{VIII}} ({{date-|1er|juillet|1800}}) qui règle les attributions du Préfet de Police de Paris].</ref>{{,}}<ref>[http://www.tarn.pref.gouv.fr/IMG/pdf/02_02_maire_police.pdf Dispositions relatives à la ville de Paris en page 3 du document].</ref>. Le {{date-|21 janvier 1793}}, {{monarque|Louis|XVI}} est [[guillotine|guillotiné]] sur la place {{monarque-|Louis|XV}}, rebaptisée « place de la Révolution ». Il est suivi sur l'échafaud par {{Unité|1119|personnes}}, dont [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], [[Georges Jacques Danton|Danton]], [[Antoine Lavoisier|Lavoisier]] et finalement [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]] et ses partisans après le [[Chute de Robespierre|9 Thermidor an {{II}}]] ({{date-|27 juillet 1794}})<ref group="c">{{p.|430-435}}.</ref>.

La Révolution n'est pas une période favorable au développement de la ville (peu de monuments sont édifiés) qui n'a plus que {{Unité|548000|habitants}} en 1800. De nombreux couvents et églises sont rasés et font place à des lotissements édifiés sans plan d'ensemble, ce qui aboutit à une réduction des espaces verts de la ville et à une densification du centre. Sous le [[Directoire]], des [[Immeuble de rapport|immeubles de rapport]], de style néo-classique, sont élevés.

En 1806, Paris a compensé les pertes subies durant la Révolution et compte {{Unité|650000|habitants}}<ref name="Démographie de Paris"/> ; cette progression est surtout le fait de l'immigration provinciale, la natalité restant faible. Depuis le milieu du {{s-|XVIII}}, la ville est distancée par [[Londres]] en pleine expansion économique et démographique qui atteint {{Unité|1096784|habitants}}<ref group="c">{{p.|436-442}}.</ref>. Le {{date-|2 décembre 1804}}, [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]], qui a pris le pouvoir en 1799, est sacré empereur par le pape {{monarque|Pie|VII}} à la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame]]. Il décide d'établir à Paris la capitale de son [[Premier Empire|Empire]] et ambitionne d'en faire la « nouvelle Rome »<ref name="Billaut2011p20">{{harvsp|Billaut|2011|p=20}}.</ref>. Il ordonne dans ce but la construction des arcs de triomphe de l’Étoile et du Carrousel ainsi que celle du palais impérial de la Bourse (achevé sous la Restauration) et de la colonne Vendôme<ref>{{harvsp|Billaut|2011|p=19 et 20}}.</ref>. Il soumet également à [[Jean-Antoine Alavoine]] le projet de l'éléphant de la Bastille, et aux architectes [[Charles Percier|Percier]] et [[Pierre Fontaine (architecte)|Fontaine]] l'édification du [[Palais du roi de Rome]], dont seuls les [[jardins du Trocadéro]] et le [[pont d'Iéna]] seront en définitive terminés<ref name="Billaut2011p20"/>. L'Empereur multiplie par ailleurs les points d'eau, alimentés par un réseau de {{unité|50|km}} de canaux qui acheminent l'eau de l'[[Ourcq]]<ref name="Billaut2011p20"/>.

En 1814, la [[Bataille de Paris (1814)|bataille de Paris]] entraîne la capitulation de la capitale puis conduit à la première abdication de Napoléon et à la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]]. Les [[cosaques]] de l'armée russe occupent certains points de la ville, ce qui donnera lieu à une légende concernant l'origine du mot [[bistro]], comme le proclame le Syndicat d'Initiative du Vieux Montmartre, au restaurant ''[[À la Mère Catherine]]'', [[place du Tertre]]. Les armées alliées quittent la ville après le {{date-|3 juin 1814}}, date du départ du [[tsar]] [[Alexandre Ier (empereur de Russie)|Alexandre {{Ier}}]].

=== De la Restauration à la Commune de Paris ===
[[Fichier:Département de la Seine avant-après 1860.png|vignette|redresse=1.1|La Seine et ses communes avant les annexions de 1860 au profit de Paris (ligne rouge).]]

À la fin des [[Cent-Jours]], la chute de l'Empire en {{date-|juillet 1815}} amène à Paris les armées anglaises et prussiennes, qui vont jusqu'à camper sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]]. {{monarque|Louis|XVIII}}, de retour de son exil à [[Gand]], s'installe à nouveau aux Tuileries.

{{monarque|Louis|XVIII}} et {{monarque|Charles|X}}, puis la [[monarchie de Juillet]] se préoccupent peu de l'urbanisme parisien. Le [[prolétariat]] ouvrier, en forte expansion, s'entasse misérablement dans les quartiers centraux qui, avec plus de {{Unité|100000|habitants}} au kilomètre carré, constituent d'importants foyers d'[[épidémie]] ; le [[choléra]] en 1832 fait {{Unité|32000|victimes}}. En 1848, 80 % des morts vont à la [[fosse commune]] et les deux tiers des Parisiens sont trop pauvres pour payer des impôts. La masse [[paupérisation|paupérisée]] du petit peuple, délaissée et excédée, est mûre pour des révoltes répétées que le pouvoir ne sent pas germer ou est sûr de vaincre : les [[barricade]]s font tomber {{monarque|Charles|X}} lors des [[Trois Glorieuses]] puis {{monarque|Louis-Philippe|Ier}} en 1848. La société de l'époque est abondamment décrite par [[Honoré de Balzac|Balzac]], [[Victor Hugo]] ou [[Eugène Sue]].

Durant cette période, la ville accélère son rythme de croissance pour atteindre le [[mur des Fermiers généraux]]. Entre 1840 et 1844, la dernière enceinte de Paris, dite [[Enceintes de Paris#Enceinte de Thiers|enceinte de Thiers]], est construite sur l'emplacement de l'actuel [[boulevard périphérique de Paris|boulevard périphérique]]. Au cœur de la ville, la [[rue Rambuteau]] est percée<ref group="c">{{p.|452-510}}.</ref>.

{{Article détaillé|Transformations de Paris sous le Second Empire|Liste des anciennes communes de Paris{{!}}Annexions de 1860}}
[[Fichier:Camille Pissarro - Boulevard Montmartre - Eremitage.jpg|vignette|[[Camille Pissarro]], ''Boulevard Montmartre'', 1897, [[Musée de l'Ermitage]].]]

Avec l'avènement du [[Second Empire]], Paris se transforme radicalement. De structure médiévale, aux constructions anciennes et insalubres, quasiment dépourvue de grands axes de circulation, elle devient en moins de vingt ans une ville moderne. {{monarque|Napoléon|III}} a des idées précises sur l'urbanisme et le logement : le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui d'[[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]]. Des milliers de logements disparaissent, sur fond d'une [[histoire des bourses de valeurs#Le krach de Vienne en 1873, première crise boursière internationale|spéculation immobilière qui sera la cause d'un krach financier international]].

Le {{Date-|1|janvier|1860}}, une loi permet à Paris d'annexer plusieurs communes voisines<ref name="communes annexées">Voir l'article : [[Liste des anciennes communes de Paris]].</ref>. La capitale française passe ainsi de douze à vingt arrondissements et de {{unité/2|3288|à=7802|hectares}}<ref group="alpha">Ces superficies incluent l'emprise de la Seine. Les superficies sont respectivement de {{Unité|3288|ha}} en 1859 et {{Unité|7088|ha}} en 1860 si l'on défalque l'emprise de la Seine. Source : [https://books.google.fr/books?id=qQQOAAAAQAAJ&pg=PA129&dq=paris+%227+802%22 ''Statistique de la France comparée avec les autres États de l'Europe'', Maurice Block, Paris, 1860, {{p.|397-399}}].</ref>. Après ces annexions, les limites administratives de la ville ne seront que peu modifiées et la croissance urbaine, qui continue toujours de la fin du {{s mini-|XIX}} au {{s-|XX}}, ne s'accompagnera donc plus d'une expansion des frontières communales, ce qui est à l'origine de la « [[banlieue]] »<ref group="c">{{p.|510-517}}.</ref>.

Lors de la [[Guerre franco-allemande de 1870|Guerre franco-prussienne de 1870]], Paris est [[Siège de Paris (1870-1871)|assiégée]] [[Chronologie du siège de Paris (1870-1871)|pendant plusieurs mois]] mais n'est pas prise par les armées prussiennes. À cette occasion, est inventée la [[poste aérienne]], grâce aux [[Ballon monté|ballons montés]]. Refusant l'[[Armistice franco-allemand (1871)|armistice]] signé le {{Date-|28|janvier|1871}} et à la suite des élections de février qui portent au pouvoir des royalistes désireux de mettre fin à la guerre, les Parisiens s'insurgent le {{Date-|18|mars|1871}}. C'est le début de la [[Commune de Paris]]. L'[[Assemblée nationale (1871)|Assemblée monarchiste]] installée provisoirement à [[Versailles]], la réprime entre les {{Date-|22 mai- 1871-}} et {{Date-|28 mai 1871-}} lors de la ''[[Semaine sanglante]]'' qui reste à ce jour la dernière [[guerre civile]] qu'ait connue Paris<ref group="c">{{p.|518-521}}.</ref>{{,}}<ref group="f">{{p.|194-204}}.</ref>. Après la guerre de 1870, pour se relever, la ville de Paris lève un grand emprunt public de {{unité|1.2|million}} de francs qui a un grand succès ; il est souscrit plus de quinze fois<ref name="p.288">{{harvsp|Colling|1949|p=288}}.</ref>.

{{Article détaillé|Siège de Paris (1870-1871)|Chronologie du siège de Paris (1870-1871)|Commune de Paris}}

=== De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale ===
[[Fichier:Tour Eiffel 3b40739.jpg|vignette|gauche|La [[tour Eiffel]] pendant l'[[Exposition universelle de Paris de 1889|exposition universelle de 1889]].]]
[[Fichier:Ville de Paris 1911.jpg|vignette|Quart d'Obligation de la Ville de Paris en date du 27 juillet 1911.]]

Pendant la [[Belle Époque]], l'[[Innovation en Europe à la Belle Époque|expansion économique]] de Paris est importante ; en 1913 la ville possède cent mille entreprises qui emploient un million d'ouvriers<ref name=Giget>[http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/nouveau_prog/connaissance/alacarte_fiche.php?src_id=29&diff_id=195000198 L'innovation à la Belle époque], conférence de Marc Giget, Professeur de gestion de l’innovation au [[conservatoire national des arts et métiers]].</ref>. Entre 1900 et 1913, {{nobr|175 cinémas}} sont créés à Paris, de nombreux [[Innovation en Europe à la Belle Époque#Les grands magasins|grands magasins]] voient le jour et contribuent au rayonnement de la ''ville lumière''. Lieu de toutes les spéculations, Paris devient aussi la [[histoire des bourses de valeurs#La Place de Paris, centre financier mondial à la Belle Époque|deuxième place financière internationale]] presque à égalité avec Londres.

Deux [[Expositions universelles de Paris|expositions universelles]] laissent une large empreinte dans la ville. La [[tour Eiffel]] est construite pour l'[[Exposition universelle de Paris de 1889|Exposition de 1889]] (centenaire de la [[Révolution française]]) qui accueille vingt-huit millions de visiteurs. La première ligne du [[Métro de Paris|métropolitain]], le [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]], le [[Petit Palais]] et le [[pont Alexandre-III|pont Alexandre-{{III}}]] sont inaugurés à l'occasion de celle de [[Exposition universelle de 1900|1900]] qui reçoit cinquante-trois millions de visiteurs<ref name=Giget/>. L'industrie se déplace progressivement en proche banlieue où se trouve l'espace nécessaire : [[Renault]] à [[Boulogne-Billancourt]] ou [[Citroën]] à [[Suresnes]]. Cette migration est à l'origine de la « ''banlieue [[Communisme|rouge]]'' ». Néanmoins, certaines activités restent fortement implantées dans la ville intra-muros, en particulier la presse et l'imprimerie<ref group="f">{{p.|471-472}}.</ref>.

De la [[Belle Époque]] aux [[Années folles]], Paris connaît l'apogée de son influence culturelle (notamment autour des quartiers de [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]] et de [[Montmartre]]) et accueille de très nombreux artistes tels [[Pablo Picasso|Picasso]], [[Henri Matisse|Matisse]], [[Georges Braque|Braque]] ou [[Fernand Léger]].

En 1910, une [[Crue de la Seine de 1910|crue centennale de la Seine]] provoque l'une des plus graves [[inondation]]s que la ville ait connue et cause trois milliards de francs de dégâts<ref group="c">{{p.|573-574}}.</ref>. Lors de la [[Première Guerre mondiale]], Paris, épargnée par les combats, subit des bombardements<ref>[http://batmarn1.club.fr/parisbom.htm L'aviation allemande bombarde Paris, en août et septembre 1914].</ref> et des [[Pariser Kanonen|tirs de canon allemands]]. Ces bombardements restent sporadiques et ne constituent que des opérations à caractère psychologique<ref group="c">{{p.|579-592}}.</ref>. En 1917, la création d'une [[réplique de Paris]] est envisagée pour leurrer les aviateurs allemands venus bombarder la capitale.

L'[[entre-deux-guerres]] se déroule sur fond de crise sociale et économique. Les pouvoirs publics, pour répondre à la [[crise du logement]], votent la [[loi Loucheur]] qui crée les [[Habitation à bon marché|habitations à bon marché]] (ou HBM) érigées à l'emplacement de l'ancienne [[enceinte de Thiers]]. Les autres immeubles parisiens sont, pour l'essentiel, délabrés et constituent des foyers de [[tuberculose]] ; la densité urbaine culmine en 1921, Paris intra-muros comptant {{Unité|2906000|habitants}}<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=5427&document_type_id=5&document_id=8716&portlet_id=11661 démographie de Paris].</ref>. Parallèlement, des [[lotissement]]s se développent partout autour de la cité, en « [[Unité urbaine de Paris|banlieue]] » où l'expansion se fait de façon anarchique, souvent en pleins champs sans réels aménagements ou équipements publics<ref group="c">{{p.|593-594}}.</ref>.

Les Parisiens tentent de reprendre leur prééminence politique dans un contexte de multiples scandales financiers et de corruption des milieux politiques<ref group="f">{{p.|225-226}}.</ref>. Le {{date-|6 février 1934}}, la manifestation des [[Jeunesses patriotes|Ligues patriotes]] contre la gauche parlementaire dégénère en émeute et fait dix-sept tués et mille cinq cents blessés, puis le {{date-|14 juillet 1935}}, un important défilé en faveur du [[Front populaire (France)|Front populaire]] compte cinq cent mille manifestants<ref group="c">{{p.|593-611}}.</ref>.

[[Fichier:Bundesarchiv N 1576 Bild-007, Paris, Parade deutscher Panzer.jpg|vignette|Défilé de [[Char léger|chars]] à Paris en 1941. Les chars sont des [[Somua S-35]] et [[Hotchkiss H35]] français capturés par les Allemands.]]
{{Article détaillé|Paris sous l'occupation allemande}}

Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], Paris, déclarée [[ville ouverte]] dès la [[bataille de France|débâcle]], est occupée par la [[Wehrmacht]] le {{date-|14 juin 1940}}. Elle est relativement épargnée<ref group=alpha>Paris souffre malgré tout de bombardements, qui se multiplient à partir de 1942.</ref>. Le gouvernement du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]] installé à Vichy, Paris cesse d'être la capitale et devient le siège du commandement militaire allemand en France (''Militärbefehlshaber in Frankreich'')<ref group="c">{{p.|613-620}}.</ref>. Le {{date-|23 décembre 1940}}, l'ingénieur [[Jacques Bonsergent]] est le premier résistant fusillé à Paris. Les {{nobr|16 et 17 juillet 1942}}, il est procédé à la [[Rafle du Vélodrome d'Hiver|rafle du Vel' d'Hiv']], arrestation de {{Unité|12884|[[Juifs]]}}, la plus massive en France, pour l'essentiel des femmes et des enfants<ref group="c">{{p.|620-628}}.</ref>.

À l'approche des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|troupes alliées]], la [[Résistance intérieure française|Résistance intérieure]] déclenche un soulèvement armé le {{Date-|19|août|1944}}. La [[Libération de Paris]] se fait le {{date-|25 août}} avec l'entrée dans Paris de la [[2e division blindée (France)|{{2e|division}} blindée]] du général [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|Leclerc]] et de la [[4e division d'infanterie (États-Unis)|{{4e|division}} d'infanterie américaine]] du major-général [[Raymond O. Barton]]<ref>Steven J. Zaloga, ''Liberation of Paris 1944, Patton's race for the Seine'', Osprey Publishing, UK, 2008, {{p.|31}}, {{ISBN|1846032466|978-1846032462}}.</ref>. La veille, Leclerc avait donné l'ordre au capitaine [[Raymond Dronne]] de percer les lignes ennemies avec sa neuvième compagnie, ''La Nueve'', ([[Régiment de marche du Tchad]]), qui arrive à l'hôtel de ville à {{Heure|21|22}} dans la soirée du 24<ref>[http://liberation-de-paris.gilles-primout.fr/la-preparation/forces-en-presence/la-2eme-division-blindee Gilles Primout, ''La Libération de Paris, 19-25 août 1944, La {{2e|Division}} blindée''], site privé sur la Libération de Paris.</ref>. Le général [[Dietrich von Choltitz|von Choltitz]] capitule sans exécuter les ordres d'[[Adolf Hitler|Hitler]] demandant la destruction des principaux monuments de la ville<ref>[http://www.choltitz.de/bilderseiten/redentexte/truemmerfeldbefehl.htm ordres d'Hitler de détruire Paris].</ref>{{,}}<ref>Jean Favier, ''Paris, deux mille ans d'histoire'', {{p.|937}}.</ref>. La ville est relativement épargnée par les combats<ref group="c">{{p.|628-632}}.</ref>. Paris est l'une des rares communes de France à se voir décerner le titre de [[compagnon de la Libération]]<ref>[https://www.ordredelaliberation.fr/fr/paris Ordre de la Libération - Paris].</ref>.

=== Le Paris contemporain ===
[[Fichier:Paris - 20150801 16h07 (10628).jpg|vignette|Vue du nord-ouest de Paris, depuis le troisième étage de la [[tour Eiffel]].]]
[[Fichier:North view of Paris from the Tuileries Garden - 2019-08-19.jpg|vignette|Vue nord de Paris depuis le [[Jardin des Tuileries]].]]

En 1956, Paris se lie à [[Rome]] par un [[jumelage]] privilégié, symbole fort dans une dynamique géographiquement plus large<ref name="cidu">{{lien web|url=http://www.ambafrance-de.org/IMG/chrono-f.pdf?1451/7c620dd745b772e3dffaf2a4bb755a2c96600cf3|titre=Relations franco-allemandes : Chronologie de la relation franco-allemande depuis 1948|site=ambafrance-de.org|consulté le=30 août 2016|format=pdf}}.</ref> de réconciliation et de coopération après la Seconde Guerre mondiale<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=6594&document_type_id=5&document_id=16467&portlet_id=14992 Le jumelage avec Rome].</ref>{{,}}<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?portal_component=17&elected_official_directory_id=8814&actormandate=31&page_id=1&document_id=16330 Cinquantenaire du Jumelage Paris-Rome].</ref>.

Sous les mandats du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] de 1958 à 1969, plusieurs événements politiques se déroulent dans la capitale. Le {{date-|17 octobre 1961}}, une [[manifestation]] en faveur de l'[[guerre d'Algérie|indépendance de l'Algérie]] est violemment réprimée. Selon les estimations, entre {{unité/2|32|et=325|personnes}} sont [[Massacre du 17 octobre 1961|massacrées]] par la [[police (institution)|police]], alors dirigée par [[Maurice Papon]]<ref>[http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/octobre61/dossier.asp L'Express - Les « ratonnades » du 17 octobre 1961 : Retour sur une tragédie].</ref>. À partir du {{date-|22 mars 1968}}, un [[Mai 68|important mouvement étudiant]] démarre à l'[[Université Paris-Nanterre|université de Nanterre]]. Il entraîne dans le [[Quartier latin (Paris)|quartier latin]] des manifestations qui dégénèrent en émeutes. La contestation, prenant corps dans un contexte de solidarité internationale et d'émulation (noirs et féministes américains, [[Provo (mouvement)|« ''provos'' »]] néerlandais, [[Printemps de Prague]], attentat contre l'Allemand [[Rudi Dutschke]], etc.) entre brimés idéalistes et jeunes, bercés par [[Bob Dylan]] et son tube ''[[The Times They Are a-Changin']]'', voulant « changer le monde », se développe très vite en [[Mouvements sociaux de 1968 dans le monde|crise politique et sociale nationale]]. Le {{date-|13 mai}}, d'immenses défilés rassemblent {{Unité|800000|personnes}} venues protester contre les violences policières. Le 30 mai, une manifestation de soutien au gouvernement et au général de Gaulle réunit un million de personnes, de la place de l'Étoile à celle de la Concorde. Après deux mois de désordre et de troubles, les Parisiens votent massivement en faveur du général de Gaulle lors des [[Élections législatives françaises de 1968|élections législatives des 22 et 29 juin]] et le calme revient<ref group="c">{{p.|665-668}}.</ref>.

Le successeur du général de Gaulle, [[Georges Pompidou]] s'intéresse de près à la capitale. Il laisse son nom au bâtiment qui abrite le [[musée national d'Art moderne]] et la [[bibliothèque publique d'information]] et à la voie express rive droite. [[Valéry Giscard d'Estaing]], président à son tour, ne partage pas sa vision d'une modernisation radicale : il remet en cause le projet prévu pour les [[Halles de Paris|Halles]] et interrompt partiellement celui de voie express rive gauche. En [[Élections municipales de 1977 à Paris|1976]], l'État accorde pour la première fois depuis 1871 une municipalité autonome à la capitale. Le gaulliste [[Jacques Chirac]] est alors élu maire, puis réélu en [[Élections municipales de 1983 à Paris|1983]] et [[Élections municipales de 1989 à Paris|1989]]. Sous le premier mandat du président [[François Mitterrand]], une réforme est adoptée par la loi de [[décentralisation]] du {{date-|31 décembre 1982}} : elle dote chaque arrondissement de la capitale d'un maire et d'un [[conseil municipal (France)|conseil municipal]] propre et non plus désigné par le [[Liste des maires de Paris|maire de Paris]]<ref group="c">{{p.|668-670}}.</ref>.

En 1991, les [[Rives de la Seine à Paris|quais de la Seine]], du [[pont de Sully]] (en amont) au [[pont d'Iéna]] (en aval), sont classés sur la liste du [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] au titre de remarquable ensemble fluvio-urbain avec ses monuments dont plusieurs constituent des chefs-d'œuvre architecturaux au rayonnement mondial<ref name=":0">[http://whc.unesco.org/fr/list/600 UNESCO - Paris, rives de la Seine].</ref>. En 2024, le périmètre du bien est étendu, jusqu'au [[viaduc d'Austerlitz]] (en amont) et à l'[[Île aux Cygnes (Paris)|Île aux Cygnes]] (en aval)<ref name=":0" />.

[[Fichier:Marche hommage Charlie hebdo et aux victimes des attentats de janvier 2015 (25).jpg|gauche|vignette|La [[Manifestations des 10 et 11 janvier 2015|manifestation républicaine du 11 janvier 2015]] à Paris, [[Place de la République (Paris)|place de la République]].]]

Élu [[Président de la République française|président de la République]] en {{date-|mai 1995}}, Jacques Chirac est remplacé par [[Jean Tiberi]] dont l'unique mandat est marqué notamment par la mise au jour de plusieurs [[Affaire politico-financière|affaires politico-financières]] et par la division de la majorité municipale. En [[Élections municipales de 2001 à Paris|2001]], Paris élit un maire de gauche, le [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[Bertrand Delanoë]], ensuite réélu en [[Élections municipales de 2008 à Paris|2008]]<ref>{{lien web|url=http://elections.leparisien.fr/elections-municipales-2008/actualite-resultats-direct-municipales/6774-paris-delanoe-reelu-dans-un-fauteuil-se-dote-d-une-equipe-etoffee-et-remaniee.php|titre= Delanoë, réélu dans un fauteuil, se dote d'une équipe étoffée et remaniée |éditeur=leparisien.fr|date=21 mars 2008|auteur=Agence France Presse|consulté le=30 août 2016}}.</ref>. Il se démarque de ses prédécesseurs par sa volonté affichée de réduire la place de l'automobile dans la ville au profit notamment des piétons et des [[transport en commun|transports en commun]]. Il développe l'animation de la vie parisienne par de grandes manifestations culturelles comme ''[[Nuit blanche (manifestation culturelle)|Nuit Blanche]]'' ou simplement ludiques comme ''[[Paris Plages]]''. À l'occasion des [[Élections municipales de 2014 à Paris|élections municipales de 2014]], [[Anne Hidalgo]], première adjointe de Bertrand Delanoë, devient la [[Liste des maires de Paris|première femme maire de Paris]]<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/politique/2014/04/05/01002-20140405ARTFIG00078-anne-hidalgo-premiere-femme-de-l-histoire-maire-de-paris.php|titre= Anne Hidalgo, première femme de l'Histoire maire de Paris |site=lefigaro.fr|date=5 avril 2014|auteur=Emmanuel Galiero|consulté le=30 août 2016}}.</ref>.

Depuis 2015, la [[France]] subit une [[Terrorisme en France|vague d'attentats terroristes islamistes]] sans précédent. La ville de Paris est également touchée en [[Attentats de janvier 2015 en France|janvier 2015]] avec la [[Attentat contre Charlie Hebdo|tuerie contre ''Charlie Hebdo'']] et la [[Attentats de janvier 2015 en France|prise d'otage de l'Hyper Casher]] qui fait dix-sept victimes. À la suite de ces tragiques événements, une [[Manifestations des 10 et 11 janvier 2015|manifestation républicaine historique]] se déroule le {{Date-|11 janvier 2015}} réunissant plus de {{nobr|trois millions}} de personnes et près de cinquante chefs d'État, pour défendre la liberté d'expression et rendre hommage aux victimes du terrorisme. Dix mois plus tard, le {{Date-|13 novembre 2015}}, des attaques sans précédent ont frappé la capitale et sa banlieue sous forme d'[[Attentats du 13 novembre 2015 en France|actions kamikazes]] aux abords du [[Stade de France]], de [[Tuerie de masse|tueries de masse]] dans des terrasses de café dans le [[10e arrondissement de Paris|{{10e}}]] et le [[11e arrondissement de Paris|{{11e|arrondissement}}]] ainsi qu'à la salle de spectacle du [[Bataclan]], attaques organisées par un commando d'une dizaine d'hommes se réclamant de l'[[État islamique (organisation)|État islamique]] qui ont fait {{nobr|130 morts}} et des centaines de blessés<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/16/01016-20151116ARTFIG00008-attentats-terroristes-en-france-2015-annus-horribilis.php|titre= Attentats terroristes en France: 2015, « annus horribilis » |site=lefigaro.fr|date=16 novembre 2015|auteur=Eugénie Bastié|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>.

Le {{date-|20 avril 2017}}, la capitale est de nouveau la cible d'une attaque terroriste, un terroriste ouvre le feu sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] [[Attentat du 20 avril 2017 sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris|coûtant la vie d'un policier]]<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/terrorisme-il-y-a-2-ans-le-capitaine-xavier-jugele-etait-tue-sur-les-champs-elysees-20190420|titre= Terrorisme : il y a 2 ans, le capitaine Xavier Jugelé était tué sur les Champs-Élysées
|site=lefigaro.fr|date=20 avril 2019|auteur=Le Figaro|consulté le=11 septembre 2019}}.</ref>, [[État islamique (organisation)|Daech]] revendique l'attaque quelques heures après<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/04/20/01016-20170420LIVWWW00360-en-direct-fusillade-coups-de-feu-champs-elysees-paris-policier.php|titre= Fusillade aux Champs-Elysées : un policier tué, l'État islamique revendique l'attentat|site=lefigaro.fr|date=21 avril 2017|consulté le=11 septembre 2019}}.</ref>, et le {{Date-|12 mai 2018}}, la capitale est encore la cible d'une attaque terroriste, un terroriste poignarde des passants dans le {{2e|arrondissement}} [[Attaque du 12 mai 2018 à Paris|coûtant la vie d'un passant]], [[État islamique (organisation)|Daech]] revendique l'attaque quelques heures après<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/05/13/97001-20180513FILWWW00004-attentat-a-paris-daech-revendique-l-attaque-au-couteau.php|titre= Attentat à Paris : Daech revendique l'attaque au couteau|site=lefigaro.fr|date=13 mai 2018|consulté le=11 septembre 2019}}.</ref>.

Le {{Date-|15 avril 2019}}, la ville est touchée par l'[[Incendie de Notre-Dame de Paris|incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris]], qui provoque notamment l'effondrement de sa [[Flèche de Notre-Dame de Paris|flèche]]<ref>{{Lien web|auteur=Jean-Jacques Larrochelle|titre=Notre-Dame de Paris : des dégâts pour l’instant inestimables|jour=16|mois=avril|année=2019|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/16/notre-dame-la-restauration-de-la-fleche-et-de-la-toiture-premiere-phase-de-150-millions-de-travaux_5450701_3224.html|site=[[Le Monde]]|consulté le=16 avril 2019}}.</ref>.

== Politique et administration ==
{{article détaillé|Département de Paris (1968-2019)}}
=== Statut et organisation administrative ===
[[Fichier:Paris plan jms.png|vignette|Carte des [[arrondissements de Paris]].]]

Paris est depuis le {{date-|1 janvier 2019}} une [[collectivité à statut particulier]] qui exerce les compétences d'une [[Commune (France)|commune]] et d'un [[Département français|département]]. Elle est divisée en [[Loi relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon|arrondissements]], comme les villes de [[Lyon]] et de [[Marseille]], [[Arrondissements de Paris|au nombre de vingt]] (les quatre premiers formant [[Paris Centre|un secteur unique]]). Elle est également la collectivité centrale de la [[métropole du Grand Paris]], créée en 2016.

Le [[Préfet de région|préfet de la région]] [[Île-de-France]] est également [[préfet de Paris]] et l'État dispose à Paris d'administrations de niveau départemental<ref>{{lien web|titre=Les services départementaux de Paris|url=https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/Region-et-institutions/La-prefecture-de-Paris-et-d-Ile-de-France/Les-services-de-l-Etat-a-Paris/Les-services-departementaux-de-Paris|date=3 décembre 2015|site=Préfecture de la région Île-de-France}}.</ref>. Toutefois, le domaine de la sécurité, pour lequel l'État dispose de prérogatives particulières, est du ressort du [[Préfecture de police (Paris)|préfet de police de Paris]]. Les pouvoirs de [[Police administrative en France|police administrative]] sont partagés entre le maire de Paris et le préfet de police qui se prêtent réciproquement leurs moyens d'action à cet effet<ref>{{Ouvrage|titre=Décret {{n°|2002-810}} du 2 mai 2002 fixant les voies mentionnées au quatrième alinéa de l'article L. 2512-14 du code général des collectivités territoriales et les conditions d'application du même alinéa, relatif à l'exercice des pouvoirs de police en matière de circulation et de stationnement à Paris|éditeur=|date=2 mai 2002|isbn=|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000779615&categorieLien=cid|consulté le=2020-07-12}}.</ref>. Ce dernier peut siéger au [[conseil de Paris]] et doit lui soumettre chaque année son budget et son compte<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/politiques/Portal.lut?page_id=4825&document_type_id=5&document_id=3048&portlet_id=10317 Paris Politiques> Statut et institutions de Paris> L’évolution du statut de Paris> Les récentes évolutions législatives].</ref> (bien que ce budget reste décidé par l'État). Le [[maire de Paris]] est impliqué dans la [[politique de sécurité]] même si les pouvoirs en ce domaine restent entre les mains du préfet de police.

{{Article détaillé|Mairie de Paris|Arrondissements de Paris|Liste des députés de Paris|Liste des sénateurs de Paris|Liste des conseillers de Paris|Loi PLM|Préfet de Police de Paris}}

==== Historique ====
[[Fichier:Hotel de Ville Paris Wikimedia Commons.jpg|vignette|redresse=1.5|L'[[hôtel de ville de Paris]] la nuit.]]

Le statut de la ville de Paris a changé plusieurs fois.

Lors de [[Liste des anciennes communes de Paris|son extension territoriale]] de 1860, Paris est divisée en [[Arrondissements de Paris|vingt arrondissements municipaux]], en remplacement des [[Anciens arrondissements de Paris|douze arrondissements]] qui existaient depuis le {{date-|11 octobre 1795}}, et en dix-huit [[Circonscriptions électorales françaises|circonscriptions électorales]].

Du {{date-|26 mars}} au {{date-|22 mai 1871}}, Paris fut le siège d'un pouvoir insurrectionnel, la [[Commune de Paris]], avec une assemblée démocratiquement élue. La [[Troisième République (France)|Troisième République]] fut dirigée au début par des conservateurs effrayés par cet épisode. Ceux-ci édictèrent la [[Loi de 1884 sur l'organisation municipale|loi du {{date-|5 avril 1884}}]], qui donnait le pouvoir exécutif au [[Liste des préfets de la Seine|préfet de la Seine]] et les pouvoirs de police au [[préfecture de police|préfet de police]]. Le [[conseil de Paris]], élu lors des [[Élections municipales en France|élections municipales]], désignait chaque année un [[Liste des présidents du conseil municipal de Paris|président]] dont la fonction était principalement représentative. Paris n'avait alors pas de [[maire de Paris|maire]]. Le [[budget]] de la ville devait être approuvé par l'État.[[Fichier:Anne Hidalgo, février 2014.jpg|vignette|[[Anne Hidalgo]], actuelle maire de Paris (depuis 2014).|228x228px]]La [[Réorganisation de la région parisienne en 1964|réorganisation de la région parisienne]] qui entre en vigueur le {{date-|1 janvier 1968}} fait de Paris à la fois une [[Commune (France)|commune]] et un [[Département français|département]] : le [[conseil municipal de Paris]] et le [[conseil général de la Seine]] sont remplacés par le [[conseil de Paris]], qui exerce à la fois les compétences d'un [[conseil municipal (France)|conseil municipal]] et celles d'un [[Conseil départemental|conseil général]]<ref>Loi {{n°|64-707}} du 10 juillet 1964, articles 3 et 4.</ref>. Le conseil de Paris est mis en place au {{date-|1 janvier 1968}}, mais il faut attendre la loi du {{date-|31 décembre 1975}} (entrée en vigueur lors des [[Élections municipales françaises de 1977|élections municipales de 1977]]) pour que Paris retrouve un statut similaire à celui des autres communes avec la restauration du poste de [[maire de Paris]], élu par le conseil de Paris et détenteur du pouvoir exécutif. Des commissions d'arrondissements, dont les membres sont choisis à parité entre les électeurs, le maire de Paris et le Conseil de Paris, ont un rôle consultatif et d'animation. Le [[préfet de police]], nommé par l'État, conserve les pouvoirs de [[Police (institution)|police]]. Enfin, la [[loi PLM]] du {{date-|31 décembre 1982}}, entrée en vigueur à Paris lors des [[Élections municipales de 1983 à Paris|élections municipales de 1983]], porte à 163 le nombre de conseillers de Paris, étend les pouvoirs du conseil de Paris (principalement en matière budgétaire) et crée les conseils d'arrondissements.

À partir de 1987, sur le plan administratif, la fusion des services de la commune et du département imbrique profondément les deux institutions que sont la commune et le département. En 2015, la [[Cour des comptes (France)|Chambre régionale des comptes]], appuyée par la maire de Paris, recommande de fusionner le département de Paris et la commune de Paris en une collectivité unique<ref>{{lien web |auteur=Pierre Laberrondo |titre=Le département de Paris n’a plus lieu d’être, selon la chambre régionale des comptes |url=http://www.acteurspublics.com/2015/10/05/le-departement-de-paris-n-a-plus-lieu-d-etre-selon-la-chambre-regionale-des-comptes|site=Acteurs publics |date=5 octobre 2015 |consulté le=5 octobre 2015}}.</ref>. La maire de Paris propose en {{date-|janvier 2016}} un vœu au conseil municipal reprenant cette proposition, mais aussi la fusion des quatre premiers [[Arrondissements de Paris|arrondissements]] à l'horizon 2020. La population de ce nouvel arrondissement serait alors d'un peu plus de {{unité|100000|habitants}}<ref>{{lien web|titre=Tout comprendre aux vingt arrondissements de Paris |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/29/tout-comprendre-sur-les-vingt-arrondissements-de-paris_4856332_3224.html |site=lemonde.fr |date=29 janvier 2016 |consulté le=30 janvier 2016}}.</ref>. Un [[projet de loi]] est présenté en {{date-|août 2016}}<ref name="PL16">{{lien web |titre=La réforme du statut de Paris doit donner plus de pouvoir à la capitale |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2016/08/03/la-reforme-du-statut-de-paris-doit-donner-plus-de-pouvoir-a-la-capitale_4977853_823448.html|site=lemonde.fr |date=3 août 2016 |consulté le=30 août 2016}}.</ref> et la loi est promulguée en février 2017<ref>{{lien web |titre=Accord définitif du Parlement à la réforme du statut de Paris |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2017/02/16/accord-definitif-du-parlement-a-la-reforme-du-statut-de-paris_5080680_823448.html#ZXR1dY2IVjFw6DfD.99|site=lemonde.fr |date=16 février 2017 |consulté le=16 février 2017}}.</ref>{{,}}<ref>Loi {{n°|2017-257}} du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain ([https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2017/2/28/2017-257/jo/texte lire sur Légifrance]).</ref>. Le {{date-|1 janvier 2019}}, le département et la commune fusionnent en une [[collectivité à statut particulier]], la « Ville de Paris », exerçant à la fois les compétences du département et de la commune<ref name="echos-20190102-regroupement">{{lien web |auteur=Mathieu Quiret |titre=La commune et le département de Paris ne font plus qu'un |url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/0600437037452-la-commune-et-le-departement-de-paris-ne-font-plus-quun-2233262.php |périodique=Les Échos |date=1er janvier 2019}}.</ref>.

Le {{date-|11 juillet 2020}}, à la suite des élections municipales de mars et juin 2020, les quatre premiers arrondissements sont regroupés dans un secteur unique (le secteur 1) appelé [[Paris Centre]], sans que ces arrondissements ne disparaissent pour autant. Chacun des autres arrondissements constitue un secteur propre (de même numéro que l'arrondissement).

=== Intercommunalité ===
{{Article détaillé|Paris Métropole|Métropole du Grand Paris}}
[[Fichier:Logo Métropole Grand Paris 2016.svg|vignette|La métropole du Grand Paris (MGP) est la principale intercommunalité en Île-de-France. Elle regroupe Paris, les communes de la petite couronne et sept communes de la grande couronne.]]

Contrairement aux autres métropoles françaises, il n'a longtemps pas existé d'intercommunalité à fiscalité propre entre Paris et sa banlieue. Paris n'était que membre de certains syndicats intercommunaux comme le [[Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne]] (SIAAP) ou le [[Île-de-France Mobilités|Syndicat des transports d'Île-de-France]] (STIF), après avoir longtemps externalisé ses équipements, tels les cimetières ou usines d'incinération, hors de Paris. Le territoire parisien ne couvre que le centre de la métropole, contrairement aux autres grandes métropoles internationales. Ce manque structurel est considéré comme un des problèmes majeurs de l'agglomération parisienne<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=6135&document_type_id=4&document_id=13953&portlet_id=14061&multileveldocument_sheet_id=1510 Une histoire croisée de Paris et de ses banlieues].</ref>, alors que l'organisation des besoins collectifs (transports, logement, etc.) dépassent de loin le cadre communal. La région [[Île-de-France]] ne peut organiser la métropole alors que 80 % de l'espace régional reste rural.

La fiscalité locale est de même très concentrée dans certaines communes riches en entreprises et/ou populations aisées. C'est le cas exemplaire de [[Neuilly-sur-Seine]] qui bénéficie des rentrées fiscales d'une population parmi les plus aisées de France et de nombreuses entreprises de [[La Défense]], tout en ne comptant que 2,8 % de logements sociaux<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20070704.OBS5021/logement_social__francois_fillonvole_au_secours_de_neui.html Le Nouvel Observateur - Logement social : François Fillon vole au secours de Neuilly] {{Lien archive |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20070704.OBS5021/logement_social__francois_fillonvole_au_secours_de_neui.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180624100342}}.</ref>, alors que les charges qu'entraîne l’afflux sur un territoire de populations de conditions modestes sont supportées par des communes qui n’ont pas toujours la possibilité de trouver dans leurs limites administratives les ressources nécessaires pour les compenser. A contrario, [[Clichy-sous-Bois]] est ainsi une des villes les plus pauvres du pays qui cumule une population jeune et défavorisée avec des ressources fiscales propres très limitées, vivant essentiellement de dotations de l'État ne permettant pas d'assurer des services comparables à ceux des communes aisées<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/societe/211922.FR.php Libération - Clichy-sous-Bois, des chiffres pour le dire] {{Lien archive|url=http://www.liberation.fr/actualite/societe/211922.FR.php |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180624100343 }}.</ref>.

Ces difficultés, manifestes après les [[émeutes de 2005 dans les banlieues françaises]], sont à l'origine de la Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne qui s'est réunie à l'initiative de la ville de Paris pour la première fois en mairie de [[Vanves]] le {{date-|7 juillet 2006}}<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=95&document_type_id=4&document_id=21823&portlet_id=13549 Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne].</ref>, après que l'adjoint [[Pierre Mansat]] a renoué le dialogue de Paris avec les communes riveraines. Le président de la République [[Nicolas Sarkozy]] se saisit de cet enjeu dans son discours du {{date-|26 juin 2007}}<ref>[https://www.elysee.fr/nicolas-sarkozy/2007/06/26/declaration-de-m-nicolas-sarkozy-president-de-la-republique-sur-ses-projets-en-matiere-de-politique-damenagement-durable-a-roissy-le-26-juin-2007 Présidence de la république - Inauguration du Satellite {{numéro|3}} de Roissy Charles-de-Gaulle].</ref>, critiquant le projet de [[schéma directeur de la région Île-de-France]] (SDRIF), se disant repenser « l'organisation des pouvoirs » et créer une communauté urbaine, imposant de fait la vision d'une reprise en main par l'État<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/politiques/263866.FR.php Journal Libération du 28 juin 2007 - Nouveau tour de piste pour le « Grand Paris »] {{Lien archive |url=http://www.liberation.fr/actualite/politiques/263866.FR.php |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180624100347}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.20minutes.fr/article/169001/Paris-Sarkozy-relance-le-projet-d-un-Grand-Paris.php Journal 20 minutes - Sarkozy relance le projet d'un « Grand Paris »].</ref>. Le projet heurte de nombreux élus locaux de l'agglomération<ref>[https://www.20minutes.fr/article/169099/Paris-Grand-Paris-les-elus-reagissent.php Journal 20 minutes - « Grand Paris » : les élus réagissent].</ref>. [[Christian Blanc]]<ref>{{Lien web|url=https://www.lesechos.fr/info/france/4703193.htm|titre=Christian Blanc prend en charge la région capitale|éditeur=Les Échos|date=19 mars 2008|consulté le=3 mai 2008}}.</ref> puis [[Maurice Leroy]]<ref>[https://www.lesechos.fr/info/france/020646997731-le-secretaire-d-etat-abandonne-le-chantier-du-grand-paris-au-milieu-du-gue.htm « Le secrétaire d'État abandonne le chantier du Grand Paris au milieu du gué »], ''[[Les Échos]]'', 5 juillet 2010.</ref> sont chargés de la Région Capitale au gouvernement. La [[Société du Grand Paris]] reçoit pour mission de construire le projet de métro automatique [[Grand Paris Express]]<ref name="Loi">{{Légifrance|base=JORF|numéro=PRMX0920421L|texte=Loi {{n°|2010-597}} du 3 juin 2010 relative au Grand Paris}}.</ref>. Mais c'est le [[Gouvernement Jean-Marc Ayrault (2)|gouvernement Ayrault]] qui donne après 2012 une traduction institutionnelle au périmètre identifié par le projet de transports en créant la [[Métropole du Grand Paris]], définie par la [[Loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles|loi du 27 janvier 2014]] dans le cadre de l'[[Acte III de la décentralisation]]. Au {{date-|1|janvier|2016}}, elle regroupe Paris, les communes de la [[Géographie de l'Île-de-France#La petite couronne|petite couronne]] et sept communes de la [[Géographie de l'Île-de-France#La grande couronne|grande couronne]].

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé|Maire de Paris}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs depuis 1977}}

{{Élu |Début=20 mars 1977|Fin=16 mai 1995|Identité=[[Jacques Chirac]]|Parti= [[Rassemblement pour la République|RPR]]|Qualité= [[Haute fonction publique française|Haut fonctionnaire]]<br>Membre (1968-1982) et président (1970-1979) du [[conseil général de la Corrèze]]<br>Député de la Corrèze (1967, 1968, 1973, 1976-1986, 1988-1995)<br>Secrétaire d'État (1967-1971), ministre (1971-1974), [[Premier ministre français|Premier ministre]] (1974-1976 et 1986-1988), [[Président de la République française|Président de la République]] (1995-2007)}}
{{Élu |Début=22 mai 1995|Fin=25 mars 2001|Identité=[[Jean Tiberi]]|Parti= [[Rassemblement pour la République|RPR]]|Qualité=[[Magistrat (France)|Magistrat]]<br>Premier adjoint au maire de Paris (1983-1995), maire du [[5e arrondissement de Paris|{{5e|arrondissement}}]] (1983-1995 et 2001-2014)<br>Député de Paris (1968-2012)<br>Secrétaire d'État (1976)}}
{{Élu |Début=25 mars 2001|Fin=5 avril 2014|Identité=[[Bertrand Delanoë]]|Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]]|Qualité=Conseiller en communication<br>Conseiller de Paris (1977-2014)<br>Député (1981-1986), puis sénateur (1995-2001) de Paris}}
{{Élu actuel|Début=5 avril 2014|Fin= |Identité=[[Anne Hidalgo]]|Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]]|Qualité=[[Inspection du travail (France)|Inspectrice du travail]]<br>Première adjointe au maire de Paris (2001-2014)<br>Conseillère régionale d'[[Île-de-France]] (2004-2014)}}
{{ÉluFin}}

La particularité du [[Loi relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon|mode de scrutin par arrondissement]] fait que lors de sa première élection en [[Élections municipales de 2001 à Paris|2001]], [[Bertrand Delanoë]] était minoritaire en nombre de voix, mais avait été élu grâce à un nombre supérieur de [[Conseil de Paris|conseillers de Paris]].

==== Représentation politique ====
{{boîte déroulante/début|titre=Représentation politique}}
{{Représentation politique Mairie de Paris}}
{{boîte déroulante/fin}}

==== Récapitulatif de résultats électoraux récents ====
{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
! rowspan="2" scope="col" |Scrutin
! colspan="12" scope="col" |{{1er}} tour
! colspan="12" scope="col" |{{2d}} tour
|-
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{4e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" |{{4e}}
!%
|-
! scope="row" |[[Élections municipales de 2014 à Paris|Municipales 2014]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|UMP
|{{unité|35,91|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|{{unité|34,40|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|{{unité|8,86|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|{{unité|6,26|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|{{unité|53,33|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|UMP
|{{unité|44,06|}}
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="3" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2014 en France|Européennes 2014]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections européennes 2014 - PARIS (75) |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Europeennes/elecresult__ER2014/(path)/ER2014/07/011/075/index.html
|site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|UMP
|22,61
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|19,16
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|13,77
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UDI}} |
|UDI-MODEM
|12,54
| colspan="12" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élections régionales de 2015 en Île-de-France|Régionales 2015]]<ref>{{Lien web |titre=Les résultats des élections précédentes - Régionales 2015 - Paris |url=https://www.lemonde.fr/resultats-elections/ile-de-france/paris/ |site=lemonde.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UCD}} |
|UCD
|32,93
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|31,42
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|10,92
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|9,66
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|49,64
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UCD}} |
|UCD
|44,26
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|6,10
| colspan="3" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2017|Présidentielles 2017]]<ref>{{Lien web |titre=Les résultats des élections précédentes - Présidentielles 2017 - Paris |url=https://www.lemonde.fr/resultats-elections/ile-de-france/paris/ |site=lemonde.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
|34,83
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|26,45
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|LFI
|19,56
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|10,18
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
|89,68
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|10,32
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="3" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2019 en France|Européennes 2019]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections européennes 2019 - PARIS (75)|url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Europeennes/elecresult__europeennes-2019/(path)/europeennes-2019//011/075/index.html|site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
|32,92
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|19,94
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|10,18
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|8,17
| colspan="12" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élections municipales de 2020 à Paris|Municipales 2020]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|{{unité|29,33|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|22,72|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|LREM
|{{unité|18,04|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|{{unité|10,79|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|48,49
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|34,31|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|LREM
|{{unité|13,04|}}
| colspan="3" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections régionales de 2021 en Île-de-France|Régionales 2021]]<ref>{{Lien web |titre=Les résultats des élections précédentes - Régionales 2021 - Paris |url=https://www.lemonde.fr/resultats-elections/ile-de-france/paris/|site=lemonde.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|32,90|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|{{unité|17,97|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|LREM
|{{unité|14,05|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|{{unité|12,87|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|{{unité|43,23|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UGE}} |
|UGE
|{{unité|41,32|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|LREM
|{{unité|10,06|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|{{unité|5,39|}}
|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2022|Présidentielle 2022]]<ref>{{Lien web |titre=Les résultats des élections précédentes - Présidentielle 2022 - Paris |url=https://www.lemonde.fr/resultats-elections/ile-de-france/paris/ |site=lemonde.fr}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|LREM
|35,34
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|LFI
|30,08
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|REC}} |
|REC
|8,16
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|EELV
|7,61
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
|85,11
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
|14,89
| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="3" |''Pas de {{4e}}''
|}

=== Budget et fiscalité ===
Le budget primitif 2011 (ville et département) s’élevait à {{unité|8.582|milliards}} d’[[euro]]s dont {{unité|6.906|milliards}} d’euros consacrés au fonctionnement et environ {{formatnum:1.676}} à l’investissement<ref group="s" name="budget 2011">[http://labs.paris.fr/commun/budget_primitif_2011/pdf/chiffres_cles.pdf Budget 2011 de la ville et département de Paris].</ref>. L'encours de dette s’élevait à {{unité|2.696|milliards}} d’[[euro]]s. Les emprunts garantis par le département de Paris en [[2008]] s'élevaient à {{unité|26.6|milliards}} d'[[euro]]s<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/pratique/Portal.lut?page_id=7708&document_type_id=4&document_id=49199&portlet_id=17822&multileveldocument_sheet_id=8692 Le budget primitif 2008 : état de la dette].</ref>.

Après une stabilité entre 2000 et 2008<ref>[http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.donnees_detaillees;jsessionid=OL0OJYMOT3NPZQFIEMRSFE4AVARW4IV1?paf_dm=shared&paf_gm=content&paf_gear_id=1900029&pageId=doc_stat_donnees_detaillees&sfid=4502&region=&_requestid=760087 Site officiel de la direction générale des Impôts] {{Lien archive|url=http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.donnees_detaillees;jsessionid=OL0OJYMOT3NPZQFIEMRSFE4AVARW4IV1?paf_dm=shared&paf_gm=content&paf_gear_id=1900029&pageId=doc_stat_donnees_detaillees&sfid=4502&region=&_requestid=760087 |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180624100349 }}.</ref>, les taux d’imposition ont été augmentés en 2009 et sont portés à 9,59 % pour la [[taxe d'habitation]], 7,75 % pour la taxe sur le foncier bâti, 14,72 % pour la taxe sur le foncier non bâti et 13,46 % pour la [[taxe professionnelle]]<ref group="s" name="budget 2009">[http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=4857&document_type_id=5&document_id=7962&portlet_id=10385 Budget 2009 de la ville de Paris].</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/impots/2009/09/29/05003-20090929ARTFIG00001-le-grand-ecart-entre-les-villes-vertueuses-et-les-autres-.php « Hausse des impôts locaux à Paris en 2009 »], ''Le Figaro'', 28 septembre 2009.</ref>. La fiscalité représente 55 % des recettes de la ville<ref group="s" name="budget 2009" />. Paris est l'une des quinze grandes villes françaises (de plus de {{Unité|1000000|habitants}}) n'ayant pas augmenté ses taux d'impôt foncier en cinq ans<ref>{{lien archive|url=https://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/300223949.htm |titre=Les Échos - Taxe foncière : les villes qui ont subi la plus forte hausse|horodatage archive=20090725180856 }}.</ref>. Cette stabilité ne concerne que les taux d'imposition. La bulle immobilière qui s'est développée pendant toute la première mandature de M. Delanoë a permis une hausse extrêmement importante des rentrées fiscales assises sur l'immobilier. Le nombre des transactions en même temps que leur valeur a considérablement augmenté. Cette bulle fiscale a permis d'accroître les effectifs de la Mairie de Paris de 40 à {{Unité|49000|agents}} ({{Unité|73000|agents}}, en 2013, pour la mairie et le département de Paris selon l’[[Ifrap]]<ref name="Paris, finances en danger">[http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/finance-marches/finances/221186902/paris-finances-danger Paris, finances en danger], Aurelien Veron, lecercle.lesechos.fr, 17 décembre 2013.</ref>). L'explosion de cette bulle immobilière temporaire laisse la mairie avec un excédent de dépenses permanentes à financer autrement. C'est pourquoi Bertrand Delanoë a annoncé en 2008 la création d'une nouvelle taxe départementale de 3 % sur le foncier (payée uniquement par les propriétaires) et une hausse des taux de l'impôt foncier<ref>Nouvelle taxe foncière départementale de 3 % et augmentation des quatre taxes locales (taxe d'habitation, taxes sur le foncier bâti et le non bâti, et taxe professionnelle), voir [http://www.lefigaro.fr/impots/2008/10/08/05003-20081008ARTFIG00453-delanoe-augmente-les-impots-locaux-a-paris-.php « Les impôts locaux en hausse de 9 % à Paris en 2009 »], ''Le Figaro'', 29 octobre 2008.</ref>. Pour la période 2007-2012, l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) calcule que Paris est la ville qui a connu la progression nationale la plus forte de sa taxe foncière (+ 67,90 % contre 21,17 % en moyenne), en raison notamment de la création de ce taux départemental<ref>[http://www.lejdd.fr/Economie/Ces-grandes-villes-ou-la-taxe-fonciere-explose-632997 Ces grandes villes où la taxe foncière explose], Le JDD, 8 octobre 2013.</ref>{{,}}<ref>[http://www.unpi.org/docunpi/otf2013/75.pdf Observatoire UNPI des taxes foncières sur les propriétés bâties : période 2007/2012].</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.20minutes.fr/societe/1233401-20131008-20131008-taxes-foncieres-pesent-plus-plus-budget-menages |titre=Les taxes foncières pèsent de plus en plus sur le budget des ménages|site=20minutes.fr|date=8 octobre 2013|consulté le=10 avril 2018}}.</ref>.

Après six années sans aucune hausse des taux des impôts locaux (2001 à 2008 inclus) votés par les élus parisiens, puis deux années de hausse (2009 et 2010), la municipalité s'est engagée à ne plus augmenter le taux des 4 impôts locaux. Selon le magazine ''Capital'' de juin 2010, Paris reste la grande ville avec les plus faibles montants d'impôts locaux.

Le taux d'endettement de la Mairie de Paris (ville et département) est à 39 % de ses ressources, bien moins que la moyenne nationale des grandes villes (89 %). La ville bénéficie, pour 2010 et 2011, de la note maximale des agences de [[notation financière]], le « AAA », qui permet d'emprunter aux meilleurs taux pour investir et construire. À la suite de la forte augmentation de la dette, un « quasi-quadruplement de la dette de Paris entre 2001 et 2014 », les agences de notation rétrogradent Paris en 2012 et 2013 à la note de AA+<ref name="Paris, finances en danger" />.

Dans un livre intitulé ''Comptes et légendes de Paris, Bilan de la gestion Delanoë'' (2011), le journaliste Dominique Foing analyse, sur la base des rapports de l'Inspection générale de la ville de Paris et de la [[chambre régionale des comptes]] d'Île-de-France, la gestion des années 2001-2011 de la ville de Paris : les dépenses municipales auraient augmenté de 44,45 % (« le produit fiscal, fiscalité immobilière incluse, collecté sur les contribuables parisiens est passé de 1,7 milliard d'euros au budget 2001 à 2,5 milliards d'euros au budget 2008, soit 47 % d'augmentation »), signifiant pour ceux-ci une hausse des recettes des impôts de 70 % entre 2001 et 2011 ; concomitamment, les dépenses de fonctionnement se seraient accrues de deux milliards d'euros, la dette, relativement faible en 2011, augmentant d'un milliard d'euros<ref>Aude Seres, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/04/01016-20111004ARTFIG00733-polemique-autour-d-un-livre-sur-delanoe.php « Polémique autour d'un livre sur Delanoë »], ''lefigaro.fr'', 5 octobre 2011.</ref>{{,}}<ref>Marie-Anne Gairaud, [http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/le-livre-qui-agace-le-maire-de-paris-06-10-2011-1640905.php « Le livre qui agace le maire de Paris »], ''Le Parisien'', 6 octobre 2011.</ref>.

Depuis 2011, les taux d’imposition ont été portés à 13,38 % pour la taxe d'habitation, à 8,37 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties, à 16,67 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties et 16,52 % pour la cotisation foncière des entreprises (CFE)<ref name="taux-2011">[http://www.paris.fr/municipalite/l-hotel-de-ville/taxes-et-impots-2318 Taux de référence pour Paris depuis 2011].</ref>.

Selon les comptes individuels des communes, la dette de la Ville de Paris atteint le montant « stratosphérique », selon le magazine ''Capital'', de 7,71 milliards d’euros au {{date-|1er janvier 2021}}, ce qui correspond à une augmentation de 867 millions d’euros par rapport à l’endettement évalué à 6,84 milliards d’euros, un an plus tôt. La dette par habitant s’élève ainsi à {{unité|3498|euros}} au {{date-|1er janvier 2021}}, soit une augmentation de {{nobr|401 euros}} pour chaque Parisien en un an. [[Anne Hidalgo]] justifie le surplus d’endettement enregistré en 2020 par les effets de la crise sanitaire qui a créé, selon les chiffres de la mairie, une perte de recettes de 523 millions d’euros et conjointement une augmentation des dépenses de 239 millions d’euros pour la seule année 2020. Le budget d’investissements de 1,45 milliard d’euros voté par la municipalité a, selon ''Capital'', largement contribué au déséquilibre de la balance (végétalisation de la Concorde, rénovation de base des piliers de la Tour Eiffel, arborisation du pont d’Iéna{{Etc.}}). Sous la gouvernance d'Anne Hidalgo, soit depuis 2014, l’encours de la dette qui s’élevait à 3,71 milliards d’euros, a augmenté de 110 %. La Ville conteste néanmoins le montant (7,71 milliards d’euros) du ministère de l’Économie et des finances en opposant le chiffre de 6,62 milliards d’euros, qui apparaît dans les comptes administratifs de la mairie. Ce décalage d’un milliard d’euros s’explique par une astuce comptable, la Ville exigeant des offices HLM le versement de loyers avec trente ans d’avance<ref>Barthélémy Philippe & Claude Jaillet, [https://www.capital.fr/economie-politique/77-milliards-deuros-lendettement-stratospherique-de-la-ville-de-paris-1415217 7,7 milliards d’euros : l’endettement stratosphérique de la Ville de Paris], capital.fr, 23 septembre 2021</ref>.

En novembre 2022, revenant sur sa promesse de campagne des municipales de 2020 de ne pas toucher aux impôts locaux, Anne Hidalgo annonce vouloir proposer de faire passer le taux de la [[taxe foncière]] de 13,5 % à 20,5 % en 2023, soit une augmentation de plus de 50 %. Elle justifie cette décision par la situation financière difficile de la capitale. Cette mesure demandée par les Verts, membres de la majorité municipale - devrait engranger 586 millions d'euros supplémentaires dans les caisses de la Ville<ref name="échos202211">Laurent Thévenin, [https://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/impots-anne-hidalgo-se-decide-finalement-a-augmenter-la-taxe-fonciere-a-paris-1876506 Impôts : Anne Hidalgo veut augmenter de plus de 50 % la taxe foncière à Paris], lesechos.fr, 7 novembre 2022</ref>.

La Ville de Paris soutient financièrement près de {{formatnum:2600}} associations pour des missions dont certaines sont parfois très éloignées du quotidien des Parisiens. La polémique revient régulièrement quant à l’utilisation de ces subventions en particulier alors que la ville se rapproche des 7 milliards d’euros de dettes. Selon ''Le Parisien'', plusieurs rapports ont pointé le manque de contrôles opérés par la Ville sur ces soutiens financiers<ref>Marie-Anne Gairaud et Stanislas de Livonnière, [https://www.leparisien.fr/paris-75/dans-les-comptes-de-paris-des-millions-deuros-gaspilles-en-subventions-obscures-11-12-2022-ARBP5L6SNZBILHMZ4BQPVVDJU4.php Dans les comptes de Paris : des millions d’euros gaspillés en subventions obscures ?], leparisien.fr, 11 décembre 2022</ref>.

=== Instances judiciaires et administratives ===
Le [[Tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]] de Paris est situé dans le [[Palais de justice de Paris|Palais de Justice]], sur l'[[île de la Cité]]. C'est la [[Organisation juridictionnelle (France)|juridiction]] qui traite le plus grand nombre d'affaires en France<ref>{{lien web|consulté le=30 août 2016|url=http://www.ca-paris.justice.fr/index.php?rubrique=11016&ssrubrique=11051&article=14755|titre=Tribunal de grande instance de Paris}}.</ref>. Dans chaque arrondissement se trouve un [[tribunal d'instance]]. Dessinée par [[Renzo Piano]], la [[Cité judiciaire de Paris]], achevée en 2017 [[porte de Clichy]], réunit l’ensemble des services du TGI dispersés entre l’Île de la Cité et quatre autres sites, le tribunal de police et les tribunaux d’instance<ref>{{lien web|url=http://www.clichy-batignolles.fr/le-futur-palais-de-justice-de-paris-0|titre=Le futur palais de justice de Paris|date=30 août 2016|consulté le=30 août 2016}}.</ref>.

[[Fichier:Tribunal de Paris Juin 2020.jpeg|vignette|Le [[Tribunal de Paris]] aux Batignolles.]]

Le [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] de Paris se situe quant à lui quai de Corse, également sur l'île de la Cité. Le [[Tribunal de police (France)|tribunal de police]] de Paris est installé [[Rue de Cambrai (Paris)|rue de Cambrai]], dans le {{19e|arrondissement}}, et le [[conseil de prud'hommes (France)|conseil de prud’hommes]] de Paris [[rue Louis-Blanc (Paris)|rue Louis-Blanc]], dans le {{10e|arrondissement}}.

Outre les tribunaux de la ville, les tribunaux de plusieurs départements relèvent de la [[Cour d'appel de Paris]] : la [[Seine-et-Marne]], l'[[Essonne (département)|Essonne]], la [[Seine-Saint-Denis]], le [[Val-de-Marne]] et l'[[Yonne (département)|Yonne]]. Le ressort de cette cour concerne 12,6 % de la population française, soit {{nombre|7605603 personnes}} en 2004<ref>{{lien web|consulté le=30 août 2016|url=http://www.ca-paris.justice.fr/|titre=Cour d'appel de Paris|site=ca-paris.justice.fr}}.</ref>. Les autres départements d'Île-de-France ainsi que l’[[Eure-et-Loir]] dépendent, eux, de la cour d'appel de [[Versailles]]<ref>{{lien web|consulté le=30 août 2016|url=http://www.ca-paris.justice.fr/index.php?rubrique=10977&ssrubrique=11056|site=ca-paris.justice.fr|titre=Compétences de la cour d'appel de Paris|date=23 juillet 2014}}.</ref>.

Dans l'[[ordre administratif en France|ordre administratif]], Paris est du ressort du [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] de Paris. Les appels sont portés devant la [[Cour administrative d'appel]] de Paris, laquelle connaît aussi les appels des tribunaux administratifs de [[Mata-Utu]], [[Melun]], de la [[Nouvelle-Calédonie]] et de la [[Polynésie française]]. À Paris siègent également les juridictions nationales suprêmes : [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]], [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] et [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]].

À Paris, certaines [[Prison en France|prisons]] sont restées célèbres : le [[Grand Châtelet]] (sur la rive droite) abritait la prison du roi, et son annexe, le Petit Châtelet (au débouché du [[Petit-Pont-Cardinal-Lustiger|Petit-Pont]] sur la rive gauche), lieu d'incarcération à partir du {{s-|XIV}}, fut démoli en 1782. Trois prisons sont devenues des symboles historiques : la [[Palais de la Cité|Conciergerie]], la [[Bastille]] et le [[château de Vincennes|donjon de Vincennes]]. Le [[Tribunal|Palais de justice]] possédait sa propre prison, la Conciergerie, qui après avoir accueilli parmi d'autres les [[Gironde (Révolution française)|Girondins]] et [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] pendant la [[Révolution française]], continua à servir de prison temporaire jusqu'en [[1914]]. La Bastille, édifiée à partir de 1370 et devenue exclusivement prison d'État sous [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]], constituait contrairement à l'idée générale une prison de « luxe » pour un nombre de prisonniers n'excédant jamais la quarantaine. Le donjon de Vincennes, également prison d'État jusqu'en 1784, mais plus résidence surveillée que véritable lieu d'incarcération, continua à servir occasionnellement de prison jusque sous le Second Empire.

Il subsiste une seule prison à Paris, la [[prison de la Santé]], ouverte en 1867. Les principales prisons franciliennes se situent maintenant à [[Centre pénitentiaire de Fresnes|Fresnes]] et [[Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis|Fleury-Mérogis]], auxquelles il faut ajouter la [[maison centrale]] de [[Poissy]]<ref group="f">{{p.|1109-1112}}.</ref>.

L'hygiène est gérée par le service municipal d'actions de salubrité et d'hygiène de la ville de Paris.

=== Criminalité ===
Le centralisme parisien explique également que la ville soit parfois victime d'[[Liste d'attentats meurtriers|attentats]]. Aussi bien sous [[Attentat de la rue Saint-Nicaise|Napoléon {{Ier}}]] ou, plus proche de nous, lors de l'[[attentat du RER B à Saint-Michel]] en {{date-|juillet 1995}} ou au moment de ceux du [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|13 novembre 2015]], l'histoire parisienne est ponctuée de ces événements à haute valeur symbolique, ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie quotidienne dans la ville, particulièrement avec la mise en place du [[plan Vigipirate]]<ref>[http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/raffarin_version2/information/fiches_52/plan_vigipirate_50932.html Le plan vigipirate expliqué sur le site du Ministère de l'intérieur].</ref> qui voit une présence renforcée de policiers, gendarmes et militaires près des lieux touristiques et stratégiques de la capitale<ref>[http://www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr/documentation/dossiers/vigipirate_2005.pdf Document expliquant le plan vigipirate en Île-de-France].</ref>.

La région [[Île-de-France]] totalise à elle seule plus du quart des crimes et délits commis en France métropolitaine. Au sein de la région, la [[grande couronne]], la [[petite couronne]] et Paris intra-muros comptabilisent chacune environ un tiers du total des faits constatés. La typologie de la criminalité parisienne reste largement dominée par les vols qui représentent les deux tiers des crimes et délits. En 2006, {{Unité|255238|faits}} ont été comptabilisés soit un taux de criminalité de 118,58 actes pour {{Unité|1000|habitants}} (crimes et délits), ce qui représente près du double de la moyenne nationale ({{unité|61.03|‰}}) mais se situe dans la moyenne des grandes villes de [[France]] ([[Lyon]] : 109,22, [[Lille]] : 118,93, [[Nice]] : 119,52, [[Marseille]] : 120,62). La part des femmes mises en cause est inférieure à 15 % (légèrement sous la moyenne nationale) et la part des mineurs est de 11,02 % soit sept points de moins que la moyenne française de 18,33 %. À l'inverse, la part des étrangers (résidents en France titulaires d'une [[Titre de séjour|carte de séjour]]) est supérieure à la moyenne française de 20,73 %<ref>[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000386/somm.shtml La documentation Française - Criminalité et délinquance constatées en France - Tome {{I}} (Année 2006)].</ref>{{,}}<ref>[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000387/somm.shtml La documentation Française - Criminalité et délinquance constatées en France - Tome {{II}} (Année 2006)].</ref>.

Les premiers mois de 2019 montrent, après une augmentation en 2018, une hausse de la quasi-totalité des indicateurs statistiques de la délinquance<ref>Benoit Hasse (avec Jean-Michel Decugis), [http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-l-inquietante-flambee-des-actes-de-delinquance-09-07-2019-8113239.php Paris : l’inquiétante flambée des actes de délinquance], leparisien.fr, 9 juillet 2019</ref>. En octobre 2019, les atteintes volontaires à l'intégrité physique ont ainsi augmenté de 9 % à Paris intra-muros (plus de {{nombre|35000 agressions}} depuis le début de cette année)<ref>Jean-Marc Leclerc, [https://www.lefigaro.fr/actualite-france/paris-s-enfonce-dangereusement-dans-la-spirale-des-vols-et-des-violences-20191028 Paris s’enfonce dangereusement dans la spirale des vols et des violences], lefigaro.fr, 28 octobre 2019</ref>.

=== Le centralisme parisien ===
Cette situation résulte d’une longue évolution, en particulier des conceptions [[Centralisme|centralisatrices]] des monarchies et des républiques, qui donnent un rôle considérable à la capitale dans le pays et tendent à y concentrer les institutions. Depuis les années 1960, les politiques gouvernementales oscillent toutefois entre [[déconcentration]] et [[décentralisation]]. La [[Macrocéphalie urbaine|macrocéphalie]] dont est atteinte la ville se concrétise par la convergence de la plupart des réseaux routiers et ferroviaires du pays en son centre et des écarts démographiques et économiques disproportionnés entre la [[capitale]] et la [[province]].

=== Jumelages ===
{{Article détaillé|Mairie de Paris#Jumelage et partenariats{{!}}Jumelage et partenariats}}

Paris est [[Jumelage|jumelée]] avec une seule ville, [[Rome]], depuis 1956, avec le [[slogan]] {{citation|Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris}} (en [[italien]] {{citation|''Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi''}})<ref>{{Ouvrage|prénom1=Philippe|nom1=Nivet|titre=Le Conseil municipal de Paris de 1944 à 1977|éditeur=Publications de la Sorbonne|année=1994|pages totales=397|passage=[https://books.google.fr/books?id=ZTDxxCIa9jEC&pg=PA255 p. 255]|isbn=978-2-85944-244-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ZTDxxCIa9jEC&printsec=frontcover|consulté le=2015-10-06}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Olivier|nom1=Bauer|titre=Paris|éditeur=[[Nathan (éditions)|Nathan]]|collection=Les concentrés|année=2015|pages totales=80|passage=6|isbn=978-2-09-255941-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=9JLtBgAAQBAJ|consulté le=2015-10-06}}.</ref>.

La ville a également conclu des pactes d'amitié et de coopération avec de nombreuses villes dans le monde, dont [[Tokyo]] en 1982, [[Tel-Aviv]] en 1985, [[Berlin]] en 1987, [[Madrid]] en 2000 et [[Dakar]] en 2011<ref group="s">« [http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=6587&document_type_id=5&document_id=16468&portlet_id=14974 Les pactes d'amitié et de coopération] »</ref>.

== Une ville internationale ==
Paris joue un rôle culturel, diplomatique, politique, militaire et économique de tout premier plan dans l'[[histoire de l'Europe]] et du [[Liste des États du monde par continent|monde]] depuis le [[Moyen Âge]]. À cette époque elle est l'un des principaux foyers intellectuels du monde. Aux {{s2-|XVII|XVIII}}, la [[France]] est la principale puissance européenne et donc mondiale. Du {{sp-|XVI|au|XX}}, elle est la capitale de l'[[empire colonial français]] et de 1804 à 1814 elle est la capitale du [[Premier Empire]].

En 2015, elle est élue la ville la plus admirée au monde<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Quelle est la ville la plus admirée au monde? |url=https://www.lefigaro.fr/voyages/2016/01/22/30003-20160122ARTFIG00328-quelle-est-la-ville-la-plus-admiree-au-monde.php |site=Le Figaro |date=2016-01-22 |consulté le=2024-04-07}}</ref>.
<!-- Est-ce utile de préciser que Paris fut capitale de l'empire napoléonien ?  -->

=== Diplomatie, armée ===
Sur le plan diplomatique, des événements internationaux s'y déroulent régulièrement, par exemple en 1948 y a été adoptée la [[Déclaration universelle des droits de l'homme]], en 2008 y a été fondée l'[[Union pour la Méditerranée]], en 2011 la [[Palestine (État)|Palestine]] y devient membre de l'[[UNESCO]]<ref>[https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/10/31/l-unesco-se-prononce-sur-la-demande-d-adhesion-de-l-autorite-palestinienne_1596258_3218.html « L'UNESCO se prononce sur la demande d'adhésion de l'autorité palestinienne »], Le Monde, 31 octobre 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2011/10/31/01003-20111031ARTFIG00482-la-palestine-devient-etat-membre-de-l-unesco.php « La Palestine devient État membre de l'UNESCO »], ''Le Figaro'', 31 octobre 2011.</ref>, en 2015 y a été adopté l'[[Accord de Paris sur le climat]], en 2017 s'y est tenu le [[One Planet Summit]] et en 2018 un sommet sur la [[Libye]]<ref>{{Lien web |titre=Sommet sur la Libye à Paris : “il manque une volonté sincère d’aller vers la paix” |url=https://www.courrierinternational.com/article/sommet-sur-la-libye-paris-il-manque-une-volonte-sincere-daller-vers-la-paix |site=Courrier international |date=2018-05-29 |consulté le=2019-04-23}}.</ref>, en 2019 s'y est tenue la conférence internationale pour la paix et la solidarité<ref>[https://www.20minutes.fr/societe/2603659-20190913-ligue-islamique-mondiale-conference-organisee-paris-suscite-critiques 20minutes.fr Conférence organisée à Paris suscite des critiques] (source consultée le 5 décembre 2019).</ref>, le sommet sur l'état de la biodiversité mondiale<ref>[https://www.europe1.fr/societe/sommet-sur-la-biodiversite-jen-appelle-a-la-conscience-individuelle-plaide-le-president-du-museum-national-dhistoire-naturelle-3895664 Europe1.fr, société, sommet sur la biodiversité] (source consultée le 2 mai 2019).</ref>, une rencontre sur la [[guerre russo-ukrainienne]]<ref>[https://m.huffingtonpost.fr/entry/macron-format-normandie-a-paris-un-format-efficace-pour-la-crise-en-ukraine_fr_5ded0ddfe4b00563b852c94c Huffingtonpost.fr, Macron, format Normandie, crise en Ukraine] (source consultée le 13 décembre 2019).</ref>, le 11 janvier 2021 s'y est tenu un nouveau [[One Planet Summit]]<ref group="alpha">Ce sommet s'est tenu ''en ligne'' dans le contexte de la pandémie mondiale dite du « Covid-19 ».</ref>, le 17 mai 2021 une conférence internationale pour le [[Soudan]]<ref>[https://information.tv5monde.com/afrique/conference-internationale-d-appui-la-transition-soudanaise-la-france-en-premiere-ligne-pour Conférence internationale d'appui à la transition soudanaise : la France en première ligne pour "réinvestir le Soudan"].</ref>, le 12 novembre 2021 une conférence internationale sur la Libye<ref>[https://www.france24.com/fr/afrique/20211111-libye-une-conf%C3%A9rence-internationale-%C3%A0-paris-pour-soutenir-le-fragile-processus-%C3%A9lectoral France 24, Libye, une conférence internationale à Paris pour soutenir le fragile processus électoral] (lien consulté le 12 novembre 2021).</ref>, le 13 décembre 2022 une conférence internationale sur la résilience des [[Ukraine|ukrainiens]].

Paris est ainsi la capitale diplomatique de la France, qui, selon une étude américaine, serait devenue depuis 2017 le pays le plus influent au monde<ref>[https://www.grazia.fr/news-et-societe/news/la-france-serait-le-pays-le-plus-influent-au-monde-861201#imgnull grazia.fr, La France serait le pays le plus influent au monde] (lien consulté le 20 décembre 2019).</ref>.

Le [[forum de Paris sur la paix]], événement international portant sur les questions de gouvernance mondiale et de [[multilatéralisme]] créé en 2018 par [[Emmanuel Macron]], président de la République française, se tient tous les ans à Paris.

En tant que capitale de la France, elle est également au cœur de l'[[histoire de l'Union européenne]].

C'est aussi à Paris que se trouve le [[Hexagone Balard|quartier général]] de l'[[Forces armées (France)|armée française]] qui, en 2017, est classée deuxième en [[Europe]] derrière la [[Russie]]<ref>[https://atlasocio.com/classements/defense/puissance-militaire/classement-etats-par-puissance-militaire-europe_2017.php « Classement des États d'Europe par puissance militaire en 2017 »], sur Atlasocio.com, 11 avril 2019.</ref> et cinquième au niveau mondial<ref>[https://atlasocio.com/classements/defense/puissance-militaire/classement-etats-par-puissance-militaire-monde_2017.php « Classement des États du monde par puissance militaire »], sur Atlasocio.com, 11 avril 2019.</ref> selon l'indice ''Power Index'' établi par GlobalFirePower. De 1950 au retrait de la France du commandement militaire de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] en 1967 Paris a été le siège du [[Grand Quartier général des puissances alliées en Europe]].

=== Institutions européennes et internationales, congrès internationaux ===
[[Fichier:Château de la Muette, Paris 19 March 2019 001.jpg|vignette|[[Château de la Muette (Paris)|Château de la Muette]], siège de l'OCDE.]]

Paris est le siège d'organismes européens tels l'[[Autorité européenne des marchés financiers]] (AEMF), l'[[Autorité bancaire européenne]] (ABE), l'[[Agence spatiale européenne]] (ASE).

Mais également de plusieurs organisations internationales comme l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]<ref>{{lien web|url=http://www.unesco.org/new/fr/unesco/about-us/where-we-are/unesco-house/ |titre=Construire la nouvelle Maison de l'Unesco |site=unesco.org |consulté le=30 août 2016}}.</ref>, l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]]<ref>{{Lien web |url=https://www.oecd.org/fr/carrieres/ounoussommes.htm |titre=Où nous sommes |site=oecd.org |consulté le=30 août 2016}}.</ref>, la [[Chambre de commerce internationale]] (ICC), le [[Groupe d'action financière]] (GAFI), le [[Bureau international des expositions]] (BIE).

En 2017, la région [[Île-de-France]] accueille plus d'institutions internationales (sept en Île-de-France) que Londres et New-York (deux à Londres et deux à New York)<ref name="BFMbu"/>.

Pour la deuxième année consécutive, Paris est en 2019 la ville qui accueille le plus de congrès internationaux au monde<ref>[https://www.voyages-d-affaires.com/icca-paris-premiere-destination-congres-20200514.html Voyages-d'affaires.com, Paris première destination congrès].</ref>.

=== Économie, banque, finance, Bourse, assurance, startups, médias ===
[[Fichier:La Défense depuis l'Arc de Triomphe Janvier 2023.jpg|vignette|Le quartier d'affaires de La Défense.]]

En 2017, la région [[Île-de-France]] accueille plus de sièges sociaux de très grandes entreprises (vingt-sept sièges de sociétés du [[Fortune Global 500]] en Île-de-France) que New York et que Londres (dix-sept à New York, seize à Londres)<ref name="BFMbu">{{Lien web |auteur=Julien Marion |url=https://www.bfmtv.com/economie/la-defense-quatrieme-quartier-d-affaires-le-plus-attractif-au-monde_AN-201711220189.html |titre=La Défense, quatrième quartier d'affaires le plus attractif au monde |date=22 novembre 2017 |site=bfmtv.com|consulté le=22 mars 2019}}.</ref>{{,}}<ref name="money.cnn.com" />.

En 2017, le quartier d'affaires de [[La Défense]] est le plus grand d'Europe, le deuxième au niveau mondial derrière [[Singapour]] pour son dynamisme immobilier, et le quatrième en matière d'attractivité<ref name="BFMbu"/>.

La capitale française accueille le siège de quatre banques parmi les dix plus importantes d'Europe<ref name="Magazine décideurs">{{Lien web |auteur=Pascale D'Amore |url=https://www.magazine-decideurs.com/news/autorite-bancaire-europeenne-vol-agite-pour-paris |titre=Autorité bancaire européenne : vol agité pour Paris |date=6 mars 2019 |site=magazine-decideurs.com |consulté le=10 avril 2019}}.</ref>. Au niveau mondial, elle accueille le siège de deux des dix plus grandes banques mondiales ([[BNP Paribas]] à Paris et [[Crédit agricole]] à [[Montrouge]] dans la [[métropole du Grand Paris]])<ref>{{Lien web |auteur=Marie-Catherine Beuth |url=https://www.businessinsider.fr/classement-top-10-banques-mondiales-sp-global-market-intelligence-mai-2018 |titre=Il y a désormais deux banques françaises dans le « top 10 » des banques mondiales |date=17 mai 2018 |site=businessinsider.fr|consulté le=23 mars 2019}}.</ref>{{,}}<ref group="alpha">Davantage que Londres qui a cette date n'en accueille qu'une seule.</ref>. Enfin, plusieurs banques ont transféré des équipes de Londres à Paris depuis le début du [[Retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|Brexit]] ce qui représente plusieurs milliers d'emplois dans la banque<ref>[https://news.efinancialcareers.com/fr-fr/3000413/banque-par-banque-voici-ou-les-transferts-post-brexit-auront-lieu- efinancialcareers.com, Banque par banque voici où les transferts post-Brexit auront lieu] (lien consulté le 18 décembre 2019).</ref>{{,}}<ref>[https://www.lefigaro.fr/decideurs/portraits/2019/02/11/33006-20190211ARTFIG00290-bank-of-america-ml-sanaz-zaimiune-banquiere-tres-en-vue-a-paris.php lefigaro.fr, Bank of America Sanaz Zaimi une banquière très en vue à Paris] (lien consulté le 20 décembre 2019).</ref>{{,}}<ref>[https://www.lepoint.fr/economie/brexit-l-ile-de-france-attire-des-milliers-d-emplois-10-12-2020-2405193_28.php lepoint.fr, Économie, Brexit, L'Île-de-France attire des milliers d'emplois].</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/comment-paris-a-profite-du-brexit-pour-attirer-les-banques-1955514 Les Échos, finances et marchés, banque et assurance, comment Paris a profité du Brexit pour attirer les banques].</ref>.

Pascale D'Amore, rédactrice en chef déléguée de ''Décideurs magazine'', rapporte en 2019 : {{Citation|Paris est le deuxième marché de l'assurance en Europe et la première [[Bourse de Paris|Bourse d'actions]] de la [[zone euro]]}}<ref name="Magazine décideurs"/>.

Philippe Allard, directeur de cabinet au sein de l’[[Autorité bancaire européenne|ABE]], écrit : {{Citation|Paris est un centre financier de taille, qui ne craint pas la comparaison avec Londres<ref name="Magazine décideurs"/>}}.

Le 14 novembre 2022 la capitalisation boursière de la place parisienne est devenue la première d'Europe devant Londres<ref>[https://investir.lesechos.fr/marches-indices/economie-politique/londres-detronee-par-paris-nouvelle-plus-grande-place-boursiere-deurope-1878713 investir.lesechos.fr, marchés-indices/économie-politique].</ref>{{,}}<ref name="HP">[https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/la-bourse-de-paris-a-detrone-londres-et-c-est-tant-mieux_210287.html Huffingtonpost.fr/économie].</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/paris-ravit-a-londres-la-place-de-premiere-bourse-europeenne-1878797 lesechos.fr/finance-marchés financiers].</ref>{{,}}<ref name="JMS">[https://atlantico.fr/article/decryptage/paris-devient-la-premiere-place-boursiere-en-europec-est-la-premiere-fois-bercy-qui-bourse-economie-entreprises-londres-new-york-wall-street-nasdaq-marches-financiers-economie-cac40-city-jean-marc-sylvestre atlantico.fr/marchés financiers/article de Jean-Marc Sylvestre].</ref>. Par ailleurs, [[LVMH]] est la première capitalisation européenne<ref name="HP"/>{{,}}<ref name="JMS"/>.

La place financière de Paris est classée cinquième en 2023 presque à égalité avec la quatrième [[Tokyo]]<ref>[https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/paris-cinquieme-place-financiere-mondiale-2031149 Classement des 15 premières places financières mondiales en 2023, étude dans Les Échos].</ref>.

La place de Paris accueille trente-trois entreprises françaises leaders mondiales dans leur secteur<ref name="Magazine décideurs"/>.

Elle accueille le siège du premier groupe d'assurance européen ([[Axa|AXA]])<ref>{{Lien web |auteur=Pascaline Boittiaux |url=https://fr.statista.com/infographie/10748/le-premier-assureur-deurope-est-francais/ |titre=Le premier assureur d'Europe est français |date=21 août 2017 |site=fr.statista.com|consulté le=23 mars 2019}}.</ref>{{,}}<ref group="alpha">En 2016 parmi les quinze plus grands groupes d'assurance en Europe, c'est la France qui en a le plus (cinq).</ref>, mais aussi le siège européen du groupe d'assurance [[Chubb (entreprise)|Chubb]]<ref>[https://news.efinancialcareers.com/fr-fr/322815/le-geant-de-lassurance-amricain-chubb-recrute-paris-en-prevision-du-brexit efinancialcareers.com, Le géant américain de l'assurance Chubb recrute à Paris en prévision du Brexit] (lien consulté le 18 décembre 2019).</ref>.

Le siège social de [[Renault]], qui dirige l'alliance [[Renault-Nissan-Mitsubishi]], premier groupe automobile mondial au premier semestre 2017<ref>{{Lien web |titre=Renault-Nissan, premier constructeur automobile mondial au premier semestre 2017 |url=http://www.lefigaro.fr/societes/2017/07/28/20005-20170728ARTFIG00121-renault-nissan-premier-constructeur-automobile-mondial-au-premier-semestre-2017.php |date=28 juillet 2017 |site=[[Le Figaro]]}}.</ref>, est installé à [[Boulogne-Billancourt]], dans la [[métropole du Grand Paris]].

À Paris se trouve la [[Station F]] qui est le plus grand campus de [[Start-up|startups]] au monde<ref>[https://www.lesechos.fr/2017/06/avec-station-f-xavier-niel-simpose-comme-figure-incontournable-du-monde-des-start-up-174839 lesechos.fr, avec la station F Xavier Niel s'impose comme une figure incontournable du monde des startups].</ref>.

La métropole du Grand Paris accueille également le siège des principaux groupes télévisuels français ([[Groupe TF1]], [[France Télévisions]], [[France Info (chaîne de télévision)|France Info]]). À Boulogne-Billancourt se trouve le siège de [[TF1]] qui est la première chaîne commerciale en Europe<ref>[https://www.lopinion.fr/edition/economie/tf1-geant-unique-en-europe-qui-entend-rester-97188 lopinion.fr, TF1 un géant unique en Europe qui entend le rester] (lien consulté le 11 août 2020).</ref>. Il y a aussi le siège de [[France Médias Monde]], des chaines de télévision [[France 24]] et [[TV5 Monde]], et de [[Radio France Internationale|RFI]], qui émettent à l'international. TV5 Monde est l'un trois plus grands réseaux mondiaux de télévision avec [[Paramount Media Networks|MTV]] et [[Cable News Network|CNN]].

=== Coût de la vie, fortunes françaises ===
Paris est l'une des villes les plus chères au monde : en 2018, elle a été classée comme la plus chère à vivre à égalité ou devant [[Singapour]] et [[Hong Kong]]<ref name="JdeL">[https://www.journaldeleconomie.fr/Paris-est-la-ville-la-plus-chere-du-monde_a7105.html journaldeleconomie.fr, Paris est la ville la plus chère du monde].</ref>. En 2019, elle est encore la ville la plus chère au monde ex æquo avec Singapour et Hong Kong<ref name="Topito">[https://www.topito.com/top-villes-les-plus-cheres-monde-2019 Topito.com, top villes les plus chères du monde en 2019].</ref>{{,}}<ref>[https://www.francetvinfo.fr/monde/paris-la-ville-la-plus-chere-du-monde-on-vous-explique-ce-qu-indique-l-enquete-de-the-economist_3241963.html France tv info, Paris la ville la plus chère du monde].</ref>. ''[[The Economist]]'' écrit qu'en 2020, elle est la ville la plus chère au monde ex æquo avec [[Zurich]] et Hong Kong<ref name="20minutes2020">[https://www.20minutes.fr/economie/2911003-20201118-pouvoir-achat-paris-trio-villes-plus-cheres-monde 20minutes.fr, économie, pouvoir d'achat, Paris dans le trio des villes les plus chères du monde].</ref>, et en 2021 deuxième ex æquo avec Singapour (la première est [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] et Londres est absente du classement des dix premières)<ref name="20minutes2021">{{lien web | url=https://www.20minutes.fr/economie/3186819-20211201-paris-2e-ville-plus-chere-monde-2021-selon-the-economist | périodique=20minutes.fr | titre=économie, Paris {{2e}} ville la plus chère au monde en 2021 selon The Economist}}.</ref>{{,}}<ref name="SortiraParis">[https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/138574-paris-2eme-ville-la-plus-chere-du-monde-en-2021-selon-the-economist SortiraParis.com, actualités, Paris 2ème ville la plus chère du monde en 2021 selon The Economist].</ref>. Ce classement a été établi à partir d'un panel de plus de 200 produits et services de consommation (loyers, alimentation, tabac, boissons, loisirs, électroménagers, carburants, vêtements, etc.)<ref name="20minutes2021"/>{{,}}<ref name="SortiraParis"/>.

Paris compte cinq des rues les plus chères d'Europe<ref name="Retail"/> dont l'[[avenue des Champs-Élysées]] qui est l'artère commerçante la plus chère devant, notamment, celles de [[Londres]], [[Milan]], [[Zurich]], [[Vienne (Autriche)|Vienne]]<ref name="Seloger"/>. Elle fait partie des cinq rues les plus chères au monde<ref name="Seloger">[https://actualites-bureaux-commerces.seloger.com/locaux-pros/points-marche/les-champs-elysees-l-avenue-commercante-la-plus-chere-d-europe-article-7408.html Actualités bureaux commerces seloger.com, pro, points marché] (consulté le 10 juillet 2021).</ref>.

Parmi les fortunes françaises installées en région parisienne, on retrouve [[Bernard Arnault]], PDG de [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]], premier groupe mondial dans le secteur du luxe, qui possède la plus grosse fortune de la planète<ref name="Forbes RTB">{{Lien web |langue=en |titre=Real Time Billionaires |url=https://www.forbes.com/real-time-billionaires/ |site=Forbes |consulté le=2023-01-05}}</ref>{{,}}<ref name="Huffingtonpost">[https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/bernard-arnault-et-francoise-bettencourt-meyers-homme-et-femme-les-plus-riches-au-monde_216142.html Bernard Arnault et Françoise Bettencourt Meyers homme et femme les plus riches au monde].</ref>.

[[Liliane Bettencourt]] (1922-2017), en 2016 femme la plus fortunée au monde et {{11e|fortune}} mondiale<ref>[https://www.forbes.com/sites/luisakroll/2016/03/01/forbes-2016-worlds-billionaires-meet-the-richest-people-on-the-planet/#10db7a4541cb Forbes 2016] (lien consulté le 20 décembre 2019).</ref>, a vécu à [[Neuilly-sur-Seine]]. Sa fille, [[Françoise Bettencourt Meyers]], est la femme avec la plus grosse fortune au monde depuis 2021<ref name="2021_www.forbes.fr">[https://www.forbes.fr/classements/classement-forbes-2021-des-milliardaires-lincroyable-annee-de-tous-les-records-pour-jeff-bezos-elon-musk-bernard-arnault/ Classement Forbes 2021] (lien consulté le 31 août 2021).</ref>{{,}}<ref name="Huffingtonpost"/>.

=== Luxe, haute couture, joaillerie et accessoires ===
{{Article détaillé|Histoire de la mode en France|Capitale de la mode}}
[[Fichier:Rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris May 2006.jpg|vignette|La boutique Hermès, [[rue du Faubourg-Saint-Honoré]] à l'angle avec la [[rue Boissy-d'Anglas]], deux des plus luxueuses rues de Paris.]]
[[Fichier:Channel headquarters bordercropped.jpg|vignette|Boutique Chanel, [[place Vendôme]].]]
[[Fichier:Galerie Lafayette Haussmann Dome.jpg|vignette|Les Galeries Lafayette, [[boulevard Haussmann]].]]

Paris est la capitale mondiale du luxe selon une étude publiée en 2019 par le cabinet Brand Finance<ref name="Luxe">[https://fashionunited.fr/actualite/business/quelles-sont-les-marques-de-luxe-les-plus-valorisees-aumonde/2019110522295 fashionunited.fr Quelles sont les marques de luxe les plus valorisées au monde ?] (lien consulté le 18 janvier 2020).</ref>.

Ce que l'on appelle « la mode » a une très ancienne origine en France où elle remonte au {{s-|XIV}}, puis se développe à la [[Us et coutumes à la cour de Versailles|Cour de Versailles]] de {{monarque|Louis|XIV}} à {{monarque|Louis|XVI}} où [[Rose Bertin]] fournissait la reine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] en robes<ref name="PortailMode">[https://www.portaildelamode.com/histoire-mode/ Portail de la mode.com, histoire de la mode] (consulté le 26 avril 2019).</ref>. Sous le [[Premier Empire]], [[Louis Hippolyte Leroy]] fonde sa maison de mode, il devient le fournisseur de l'impératrice et de plusieurs cours d'Europe.

[[Lanvin]], créée en 1889 par [[Jeanne Lanvin]], est la plus ancienne maison de couture française encore en activité.

En 1900, il existait une vingtaine de maisons labellisées « haute couture » à Paris, en 1946 une centaine, et plus que quinze au début des années 2000<ref name="PortailMode"/>. À la fin des années 2010, parmi les plus anciennes et les plus prestigieuses figurent [[Chanel]], [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], [[Yves Saint Laurent (entreprise)|Yves Saint Laurent]] ; d'autres sont également installées à Paris comme [[Jean Paul Gaultier]], [[Christian Lacroix]], [[Balmain|Pierre Balmain]], nouveaux créateurs qui se font un nom au-delà de la France.

Ces maisons de [[haute couture]] excellent dans la mode, et parfois dans la parfumerie par l'entremise de sociétés tierces. Il faut rappeler que déjà sous l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]], la reine de France, [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]], avait un parfumeur, qui était également celui de la Cour, en la personne de [[Jean-Louis Fargeon]]. Ainsi, les parfums ''[[No 5 (parfum)|{{numéro avec majuscule|5}}]]'' de [[Chanel]] ou ''[[Arpège (parfum)|Arpège]]'', apparus dans les années 1920, sont devenus incontournables, tout comme ''[[Miss Dior]]'' dans les années 1940.

Depuis le {{s-|XIX}}, à côté du marché de la mode se développe celui des accessoires avec la [[parfumerie]], la [[maroquinerie]], le [[prêt-à-porter]], les [[bijou]]x, les sacs à main, les chaussures, avec [[Hermès International|Hermès]] (1837), [[Louis Vuitton|Vuitton]] (1854), [[Lancôme (cosmétique)|Lancôme]] (1935), [[Longchamp (entreprise)|Longchamp]] (1948), [[Givenchy]] (1952), [[Christian Louboutin]] (1991), Joseph Duclos, [[J.M. Weston]], etc.

Au début du {{s-|XXI}}, Paris doit faire face à la concurrence de [[New York]], [[Londres]] et [[Milan]], toutefois en 2020 la [[Semaine de la mode de Paris]] reste la plus prestigieuse des quatre principales [[Semaine de la mode|semaines de défilés]] internationales<ref>[https://www.vogue.fr/mode/article/fashion-week-de-paris-printemps-ete-2020 vogue.fr, fashion week de Paris printemps-été 2020] (lien consulté le 11 février 2020).</ref> et Paris reste la capitale de la mode<ref>{{Lien web|auteur=Jean Paul Cauvin|url=http://www.prestigium.com/news/mode/paris-confirme-sa-premiere-place-422/|titre=Fashion Week : Paris confirme sa première place|jour=5|mois=3|année=2009|site=prestigium.com |consulté le= 21 juin 2012}}.</ref>{{,}}<ref name="DidierGrumb">{{Lien web|auteur=[[Didier Grumbach]]|url=https://www.lemonde.fr/style/article/2012/09/26/didier-grumbach-paris-est-clairement-la-capitale-de-la-creation_1765772_1575563.html|titre=Didier Grumbach : « Paris est clairement la capitale de la création »|série=Style|jour=26|mois=9|année=2012|périodique=[[Le Monde]]|éditeur=[[M, le magazine du Monde|M]]|consulté le=29 octobre 2012}}{{Commentaire biblio|{{citation|La semaine parisienne est la plus ancienne et la plus internationale. […]}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Palomo|2011|id=pal2011|p=8}} {{Commentaire biblio|{{Citation|En 1868, Gaston ([[Charles Frederick Worth|Worth]]) contribue à la création de la Chambre syndicale de la haute couture, qui continue aujourd'hui encore à réglementer la profession. Pour être considéré comme un [[grand couturier]], un styliste doit avoir un atelier ou une salle d'exposition à Paris.}}}}.</ref>. Par ailleurs, le statut « haute couture » n'existe qu'à Paris<ref name="Huff">[https://www.huffingtonpost.fr/2014/01/20/fashion-week-paris-haute-couture_n_4619256.html Huffingtonpost.fr, Paris haute couture] (lien consulté le 16 août 2020).</ref>. Dans les autres villes ce ne sont que des défilés de prêt-à-porter<ref name="Huff"/>.

La ville occupe ainsi une place éminente sur la scène mondiale dans les secteurs liés au luxe. En 2017, Paris s'est classée première ville dans le monde, devant Londres, pour le nombre d'ouvertures dans le secteur du luxe et des produits premium<ref name="Retail">[http://www.retail-intelligence.fr/2018/08/paris-la-ville-du-luxe-et-capitale-mondiale-de-la-mode/ Retail-intelligence, Paris la ville du luxe et capitale mondiale de la mode].</ref>. Les boutiques sont essentiellement concentrées dans les [[1er arrondissement de Paris|{{1er}}]], [[2e arrondissement de Paris|{{2e}}]] et [[8e arrondissement de Paris|{{8e}}]] arrondissements : [[Rue de la Paix (Paris)|rue de la Paix]], [[place Vendôme]], [[rue Saint-Honoré]], [[rue du Faubourg-Saint-Honoré]], [[Rue Royale (Paris)|rue Royale]], [[avenue Montaigne]], entre autres. Sur la place Vendôme se trouvent notamment une boutique [[Cartier (entreprise)|Cartier]], les [[Joaillerie|joailliers]] [[Chaumet (entreprise)|Chaumet]] et [[Boucheron]], mais aussi Chanel et Dior. Rues Saint-Honoré et du faubourg Saint-Honoré se trouvent Louis Vuitton, [[Guerlain]], d'autres grandes marques de luxe, et à l'angle avec la [[rue Boissy-d'Anglas]], Hermès et Lanvin. Avenue Montaigne, le siège de Dior, une autre boutique Louis Vuitton, et des grands noms de la haute couture française et étrangère. [[Rue Cambon]], la boutique historique de Chanel. À côté des marques françaises se trouvent également des marques de luxe étrangères ([[Chopard]], [[Gucci]], etc.).

À Paris se trouvent les sièges de [[Kering]] ([[Artémis (groupe)|famille Pinault]] actionnaire majoritaire, {{3e}} groupe de luxe mondial) et de [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]] ([[Agache SE|Groupe Arnault]] actionnaire majoritaire, 1er groupe de luxe mondial), leaders mondiaux dans le secteur du luxe<ref>{{Lien web |titre=Pinault et Arnault s'affrontent sur le terrain architectural |url=https://www.challenges.fr/classement/classement-des-fortunes-de-france/pinault-et-arnault-s-affrontent-sur-le-terrain-architectural_599442 |site=Challenges |date=2018-08-18 |consulté le=2021-11-09}}</ref>, mais aussi de nombreux points de vente ainsi que les boutiques de toutes les marques de luxe indépendantes ou affiliées à de grands groupes.

Paris est la ville qui compte le plus de [[Palace (hôtel)|palaces]] au monde<ref>{{Lien web|auteur=Corinne Scemama|url=https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-grande-bataille-des-palaces-parisiens_2025082.html |titre=La grande bataille des palaces parisiens|périodique=[[L'Expansion]]|date=13 juillet 2018|consulté le=31 mars 2019}}.</ref> : 12 en 2023.

Les marques de luxe françaises telles Chanel, groupe LVMH (Christian Dior, Louis Vuitton{{Etc.}}), groupe Kering (Yves Saint Laurent, Boucheron, Balenciaga{{Etc.}}), Hermès et [[L'Oréal]] sont les plus appréciées, les plus valorisées et les plus influentes au monde pour la mode et la beauté<ref name="Forbes">[https://www.forbes.fr/classements/exclusif-classement-les-marques-de-luxe-preferees-des-internautes/ « Classement exclusif des marques de luxe préférées des internautes »], Forbes, 9 juillet 2018.</ref>{{,}}<ref>[https://luxe.net/classement-brandz-2019-les-maisons-de-luxe-parmi-les-marques-les-plus-valorisees-au-monde/ « Classement Brandz 2019 : Les maisons de luxe parmi les marques les plus valorisées au monde »], sur luxe.net, 20 décembre 2018.</ref>{{,}}<ref>[http://www.leparisien.fr/laparisienne/mode/marques-de-luxe-les-plus-influentes-du-monde-france-et-italie-dominent-les-classements-mode-et-beaute-20-01-2012-1822737.php « Marques de luxe les plus influentes du monde : France et Italie dominent les classements mode et beauté »], Le Parisien, 20 janvier 2012.</ref>.

En 2019, six (dont les trois premières) des dix marques de luxe les plus rentables au monde sont françaises et ont leur siège social à Paris<ref>[https://www.public.fr/News/Mode-voici-les-10-marques-de-luxe-les-plus-rentables-de-2019-1612793 public.fr, les 10 marques de luxe les plus rentables en 2019] (site consulté le 13 mars 2020).</ref>.

L'Oréal ([[Liliane Bettencourt#Le groupe L'Oréal|famille Bettencourt]] actionnaire majoritaire) est numéro un mondial de l'industrie cosmétique<ref>{{Lien web |auteur=Guillaume Errard |url=http://www.lefigaro.fr/societes/2010/07/12/04015-20100712ARTFIG00527-la-croissance-organique-de-l-oreal-ralentit.php |titre=La croissance organique de L'Oréal ralentit |série=Sociétés |date=12/07/2010 |site=[[lefigaro.fr]] |citation=Le leader mondial des cosmétiques affiche une croissance […] |consulté le= 15 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Yvan Letessier |url=http://www.lefigaro.fr/societes/2012/09/16/20005-20120916ARTFIG00154-inde-l-oreal-a-la-conquete-des-classes-moyennes.php |titre=Inde : L'Oréal à la conquête des classes moyennes |série=Sociétés |jour=16/09/2012 |site=[[lefigaro.fr]] |citation= Le leader mondial des cosmétiques a créé une filiale […]|consulté le= 15 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Michel Bélot |url=http://www.usinenouvelle.com/article/l-oreal-reste-confiant-malgre-le-ralentissement-de-l-economie-chinoise.N194960 |titre=L'Oréal reste confiant malgré le ralentissement de l'économie chinoise |jour=11/04/2013 |site=[[L'Usine nouvelle]] |citation=[…] du numéro un mondial des cosmétiques […] |consulté le= 15 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Thiébault Dromard |url= https://www.challenges.fr/entreprise/20120214.CHA2188/les-pays-emergents-deviendront-le-premier-marche-de-l-oreal-des-cette-annee.html |titre=Les pays émergents deviendront le premier marché de l’Oréal dès cette année |série=Entreprise |jour=14/02/2012 |site=[[Challenges]] |citation=[…] du leader mondial des cosmétiques. |consulté le= 15 juin 2013}}.</ref> et le siège social du groupe est situé à Paris.

{{Citation|LVMH — Kering — Hermès — L'Oréal. Un quatuor qui, selon divers classements et autres palmarès a hissé la France au firmament du luxe mondial<ref name="Forbes"/>.}}

Des créateurs de renommée mondiale ont exercé leur métier à Paris, tels [[Charles Frederick Worth]] (1825-1895), [[Jeanne Paquin]] (1869-1936), [[Paul Poiret]] (1879-1944), Gabrielle Chasnel, dite ''[[Coco Chanel]]'' (1883-1971), [[Elsa Schiaparelli]] (1890-1973), [[Christian Dior]] (1905-1957), [[Pierre Balmain]] (1914-1982), [[Pierre Cardin]] (1922-2020), [[André Courrèges]] (1923-2016), [[Karl Lagerfeld]] (1933-2019), [[Paco Rabanne]] (1934-2023), [[Yves Saint Laurent]] (1936-2008), [[Kenzō Takada]] (1939-2020), [[Thierry Mugler]] (1948-2022), ou l'exerce toujours tel [[John Galliano]] (1960), etc.

En 2017, Paris a été classée comme la ville la plus élégante au monde<ref name="Zalando">{{Lien web|url=https://m.zalando.fr/villes-elegantes-monde/|titre=Les villes les plus élégantes du monde|site=[[Zalando]]|date=|consulté le=1 mai 2019}}.</ref>.

En matière d'horlogerie, la marque française de montres haut de gamme et de luxe [[Herbelin (entreprise)|Herbelin]] possède une boutique à Paris.

Dans le secteur de l'immobilier de luxe, Paris se classe première au niveau mondial en 2023, comme déjà en 2020<ref>[https://www.capital.fr/immobilier/immobilier-paris-redevient-la-ville-preferee-des-super-riches-1458276 Immobilier, Paris redevient la ville préférée des super riches].</ref>.

Paris est le siège du [[Comité Colbert]] qui fait la promotion à l'international du luxe à la française.

Paris est aussi une des capitales du ''shopping'' avec par exemple, les [[Galeries Lafayette]] ou le [[Printemps (grands magasins)|Printemps]]. La ville a vu naître les [[Grand magasin|grands magasins]] modernes, fondés sur l'idée révolutionnaire, à l'époque, de présenter un assortiment large et profond, des prix fixes et apparents, un accès direct et une mise en valeur de la marchandise dans un espace de vente dont l'agencement, la composition et les décors ont été réfléchis. Le premier exemple du genre est [[Le Bon Marché]], transformé en 1852.

=== Œuvres d'art, langue française, culture, danse, fédérations ===
Au cœur de la capitale française, le [[Musée du Louvre]] est le musée d'art le plus grand et [[Liste des musées d'art les plus visités au monde|le plus visité au monde]]. C'est au sein de ce musée que se trouve ''[[La Joconde]]'' qui est le tableau le plus célèbre<ref>[https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/les-pourquoi/les-pourquoi-pourquoi-le-tableau-le-plus-celebre-du-monde-est-il-la-joconde_1840399.html francetvinfo.fr, pourquoi le tableau le plus célèbre du monde est-il la joconde] (site consulté le 11 mars 2020).</ref> et l'objet d'art le plus visité au monde<ref>[https://www.lepoint.fr/culture/hope-le-plus-gros-et-le-plus-cher-diamant-du-monde-se-dote-d-une-nouvelle-monture-21-11-2010-1265157_3.php lepoint.fr, le diamant Hope et La Joconde] (site consulté le 11 mars 2020).</ref>.

Tous les ans, se tenait, à Paris, la [[Foire internationale d'art contemporain]] (FIAC), « le plus grand musée du monde durant quatre jours »<ref>{{Lien web |auteur=Stéphane Hilarion |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/la-fiac-l-immense-succes-d-un-musee-d-art-contemporain-ephemere_3368023.html |titre=La FIAC, l'immense succès d'un musée d'art contemporain éphémère |date=21 octobre 2018 |site=francetvinfo.fr |consulté le=11 avril 2019}}.</ref>. Elle fut remplacée, en 2022, par le ''Paris + par Art Basel''<ref>{{Lien web |auteur=Roxana Azimi |url=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/06/14/foires-d-empoigne-sur-le-marche-de-l-art_6130188_4500055.html |titre=Foires d'empoigne sur le marché de l'art |date=14 juin 2022 |site=lemonde.fr |consulté le=8 juin 2023}}</ref>.

L'[[Organisation internationale de la francophonie]] (OIF) a son siège à Paris.

Elle est la ville ayant accueilli [[Liste des Expositions universelles|le plus grand nombre]] d'[[Exposition internationale|expositions internationales]] (sept depuis le {{s-|XIX}}), devant les villes américaines, Londres, etc.

À Paris, se trouve le [[Ballet de l'Opéra national de Paris]] qui est la compagnie de danse classique la plus ancienne au monde (l'[[Académie royale de danse]] a été fondée en 1661 sous le règne du roi {{monarque|Louis|XIV}}) et l'une des plus prestigieuses.

À Paris, se trouve également le siège de la [[fédération internationale de l'automobile]] (FIA).

=== Enseignement, recherche ===
{{Article détaillé|Université à Paris}}

À Paris et dans son agglomération, se trouve la plupart des grandes écoles françaises.

Il y a aussi le campus de [[Paris-Saclay]] qui est un pôle de recherche international.

L'association [[Odysséa]], créée dans le but de financer la recherche contre le [[cancer du sein]], possède son siège à Paris, [[rue du Faubourg-Saint-Martin]].

=== Gastronomie ===
{{Article détaillé|Gastronomie de Paris}}

Le [[repas gastronomique des Français]] a été inscrit au [[Patrimoine mondial|patrimoine mondial de l'humanité]] en 2010<ref>[http://www.lefigaro.fr/culture/2010/11/16/03004-20101116ARTFIG00591-la-gastronomie-francaise-au-patrimoine-de-l-humanite.php « La gastronomie française au patrimoine de l'humanité »], ''Le Figaro'', 11 janvier 1910.</ref>.

Sur les dix meilleures tables du monde en 2018, quatre se trouvent à Paris, ce qui en fait la ville la mieux dotée au monde<ref>{{Lien web |titre=Michel Troisgros, 1er au classement « Les 100 Chefs » 2018 |url=https://www.lechef.com/au-quotidien/2017-11-26-michel-troisgros-1er-au-classement-les-100-chefs-2018/ |site=lechef.com|date=26 novembre 2017 |consulté le=2019-04-25}}.</ref>.

Dans le passé, des chefs cuisiniers ont officié à Paris comme [[Marie-Antoine Carême]] (1784-1833) par exemple. De nos jours, des chefs trois étoiles au [[guide Michelin]] exercent leur art culinaire ou ont certains de leurs établissements à Paris et dans son agglomération, tels [[Alain Ducasse]], [[Guy Savoy]], [[Yannick Alléno]], [[Éric Frechon]], [[Kei Kobayashi]], [[Frédéric Anton]], par exemple.

Depuis des siècles Paris est historiquement une capitale de la gastronomie comme le raconte l'historien [[Patrick Rambourg]] dans son ''Histoire du Paris gastronomique, du Moyen Âge à nos jours'' (2023)<ref>''Histoire du Paris gastronomique, du Moyen Âge à nos jours'', Paris, Editions Perrin, 2023, 400 pages.{{ISBN|978-2-262-03704-8}}</ref>.

Paris est également le siège d'entreprises dans la [[Cuisine française|haute gastronomie française]] et également tournées vers l'international : [[Fauchon (traiteur)|Fauchon]], [[Hédiard]], [[Dalloyau]], [[Debauve & Gallais]], Potel et Chabot, [[Ladurée]], par exemple.

Dans la banlieue parisienne, se trouve le [[marché d'intérêt national de Rungis]] qui est le plus grand marché au monde de [[Agriculture|produits agricoles]].

=== Monuments, tourisme, transports ===
{{Article détaillé|Monuments et sites de Paris}}

==== Fréquentation et atouts ====
Environ 38 millions de touristes sont venus à Paris en 2019<ref name=chiffres/>, un nouveau record battu avant la crise du Covid, permis par l'afflux des clientèles française et japonaise<ref name=chiffres/>, et à la fidélité croissante des touristes Américains<ref name="chiffres">Le tourisme à Paris - Chiffres clés 2020>[https://pro.parisinfo.com/etudes-et-chiffres/chiffres-cles]</ref>, malgré la demande croissante pour un [[tourisme durable]]. C'est près d'un cinquième de plus que les {{nobr|32 millions}} de 2013, dont approximativement {{unité|15,5 millions}} d'étrangers<ref>[http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/03/11/20002-20140311ARTFIG00141-tourisme-paris-devance-bien-londres.php « Tourisme : Paris devance bien Londres »], ''Le Figaro'', 11 mars 2014.</ref>, ce qui fait d'elle la ville la plus visitée au monde<ref>[http://www.paris.fr/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=33133 « Une dynamique pour Paris »], Mairie de Paris, {{p.|8}}].</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur institutionnel=[[Chambre de commerce et d'industrie de région Paris - Île-de-France|CCI Paris - Île-de-France]] en collaboration avec l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] et [[L'Institut Paris Région]]|titre=Chiffres clés de la région ïle-de-France-2023|lire en ligne=https://www.cci-paris-idf.fr/sites/default/files/2023-06/CC2023.pdf}}</ref>.

La ville a également attiré {{unité|17,5|millions}} de visiteurs étrangers en 2018<ref>{{Lien web |titre=Tourisme : une fréquentation record en 2018 pour Paris et sa région |url=https://www.europe1.fr/economie/tourisme-une-frequentation-record-en-2018-pour-paris-et-sa-region-3857798 |site=Europe 1 |consulté le=2022-01-06}}</ref>. Elle était en 2017 la sixième ville la plus visitée au monde et quatrième capitale selon Euromonitor. Elle a la première capacité hôtelière en Europe et des atouts importants pour les déplacements d'affaires (salons, événements, etc.) mais aussi plusieurs monuments de Paris inscrits au [[patrimoine mondial]], comme la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]], monument le plus visité en Europe et l'un des plus visités, sinon le plus visité au monde<ref>[https://www.tourism-review.fr/les-dix-monuments-les-plus-visites-dans-le-monde-news3748 Les dix monuments les plus visités dans le monde], sur tourism.fr, 24 juin 2013 (consulté le 24 avril 2019).</ref> jusqu'à son incendie partiel en 2019.

[[Fichier:Tour Eiffel et embarcadères parisiens.jpg|vignette|Tour Eiffel et embarcadères parisiens.]]

La région [[Île-de-France]] accueillait dès 2022 au total environ {{nobr|44 millions}} de touristes par an<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Bilan de l'année touristique 2022 à Paris Île-de-France (mars 2023) |url=https://pro.visitparisregion.com/chiffres-du-tourisme/conjoncture/bilans/bilan-de-l-annee-touristique-2022-a-paris-ile-de-france-mars-2023 |site=pro.visitparisregion.com |consulté le=2024-03-07}}</ref> et en 2009, les cinquante premiers sites culturels de la ville avaient enregistré {{unité|71,6 millions}} d'entrées, un nombre en légère augmentation par rapport à 2008<ref>[http://asp.zone-secure.net/v2/index.jsp?id=1203/1515/14072&lng=fr Chiffres clés - Office du Tourisme et des Congrès, éd.2011].</ref>.

Mais si Paris est aujourd'hui la capitale la plus visitée au monde, elle est jugée comme l'une des moins accueillantes et des plus chères : selon une enquête<ref>Enquête{{laquelle}}{{quand}} réalisée par le cabinet ''Global Market Insite''.</ref>{{refins|date=avril 2019}} sur soixante villes auprès de {{Unité|14000|personnes}} à travers le monde, elle se situe à la première place pour la beauté et le dynamisme, mais en fin de classement en ce qui concerne la qualité de l'accueil ({{52e}} sur 60) et les prix pratiqués (seulement {{55e}}<ref>{{lien web|url=https://www.latribune.fr/archives/2007/IDCFE294546D54C763C125730F003D41AF/les-parisiens-incites-a-mieux-accueillir-les-touristes.html|titre=La Tribune - Les parisiens incités à mieux accueillir les touristes }}.</ref>). Afin d'améliorer l'accueil des touristes et rompre cette mauvaise réputation, des habitants, membres du réseau [[greeter]] et s'inscrivant dans la mouvance du [[tourisme participatif]], accueillent chaque année de plus en plus de visiteurs pour des balades gratuites à la découverte de Paris et des Parisiens<ref group="s">[http://www.paris.fr/accueil/societe/greeters-suivez-le-guide-c-est-gratuit/rub_9651_actu_134969_port_24616 « "Greeters": suivez le guide, c’est gratuit ! »], sur paris.fr, 12 novembre 2013 (consulté le 4 février 2014).</ref>.

==== Transports ====
La [[gare de Paris-Nord]] est la première gare européenne, et la troisième mondiale (derrière la [[gare de Shinjuku]], à [[Tokyo]]), en englobant la fréquentation de la [[Gare du Nord (métro de Paris)|station de métro]]<ref>{{Lien web|auteur=Cédric Rémia|url=https://www.programme-tv.net/news/buzz/109407-10-chiffres-hallucinants-sur-la-gare-du-nord-la-plus-grande-d-europe/|titre=10 chiffres hallucinants sur la Gare du Nord, la plus grande d'Europe !|date=23 février 2017|site=[[Télé Loisirs|programme-tv.net]]|consulté le=6 février 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article118|titre=La gare du Nord (Paris) est la plus grande gare d’Europe, vrai ou faux ?|site=jesuiscultive.com|consulté le=6 février 2020}}.</ref>. Selon un autre classement, elle est la {{24e|mondiale}}, les 23 premières étant japonaises<ref>{{Lien web|url=https://www.nipponconnection.fr/les-23-gares-les-plus-frequentees-au-monde-se-trouvent-au-japon/|titre=Les 23 premières gares les plus fréquentées au monde se trouvent au Japon !|site=nipponconnection.fr|consulté le=6 février 2020}}.</ref>.

L'[[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|aéroport Charles-de-Gaulle]] est la deuxième plus importante [[plate-forme de correspondance aéroportuaire]] d'[[Europe]] (après l'[[aéroport de Londres-Heathrow]] au [[Royaume-Uni]]) et le neuvième [[Liste des aéroports les plus fréquentés du monde par nombre de passagers|aéroport mondial]] en 2019 pour le trafic passagers avec {{Unité|76.15|millions}} de passagers.

L'[[aéroport de Paris-Le Bourget]] est le premier aéroport européen pour l'aviation d'affaires devant [[Genève]], [[Nice]], [[Londres]] ([[Luton]], [[Farnborough]]), [[Rome]], [[Zurich]]<ref>[https://www.journal-aviation.com/actualites/33536-paris-le-bourget-premier-aeroport-d-aviation-d-affaires-en-europe journal-aviation.com/actualités].</ref>.

La [[ligne A du RER d'Île-de-France]] est la plus fréquentée d'Europe (données de 2015)<ref>[https://www.lefigaro.fr/conso/2015/03/03/05007-20150303ARTFIG00219-le-rer-a-la-ligne-la-plus-utilisee-en-europe.php lefigaro.fr, le RER A la ligne la plus utilisée en Europe] (site consulté le 05 mars 2020).</ref> et du monde (données de 2009)<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/02/16/sur-la-ligne-a-du-rer-la-plus-frequentee-au-monde-les-incidents-sont-quotidiens_1156001_3234.html lemonde.fr, sur la ligne A du RER la plus fréquentée au monde les incidents sont quotidiens] (site consulté le 05 mars 2020).</ref>.

Le [[métro de Paris]] est le plus dense du monde<ref>[https://www.lesechos.fr/weekend/voyages/a-paris-le-metro-le-plus-dense-du-monde-1213980 www.lesechos.fr/À Paris le métro le plus dense du monde].</ref>.

==== Après la crise sanitaire ====
Après la [[Pandémie de Covid-19|crise du Covid-19]], lorsque s'est posée la question du [[tourisme durable]], sous la forme {{citation|d'un meilleur enracinement du tourisme dans les territoires}}<ref name=guilloujuin/>, Paris, qui jusque-là {{citation|se contentait de son hypercentre de carte postale}}<ref name=guilloujuin/> selon Edith Fagnoni, professeure en géographie à la Sorbonne, s'est donné comme objectif de devenir la capitale du [[tourisme durable]] et a publié en juillet 2021 les conclusions des « Assises du [[tourisme durable]] », mais selon les observateurs, l’abandon du projet de quatrième terminal à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a sans doute fait davantage que ne le pourra jamais la municipalité parisienne<ref name="guilloujuillet">"Le chemin étroit vers un « tourisme durable » en France" par Clément Guillou le 1er juillet 2021 dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/01/le-chemin-etroit-vers-un-tourisme-durable-en-france_6086502_3234.html]</ref>. Il a alors été envisagé de {{citation|pousser les Parisiens à faire davantage de tourisme rural}} dans leur propre région<ref name="guilloujuin">Article de Clément Guillou le 18 juin 2021 dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/01/le-chemin-etroit-vers-un-tourisme-durable-en-france_6086502_3234.html]</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
{{Article détaillé|Démographie de Paris|Unité urbaine de Paris}}

[[Intra-muros#Paris intra-muros|Paris intra-muros]], d’une superficie de {{unité|105|km|2}}, compte {{unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/6005800?geo=COM-75056|titre=Populations légales 2019 - Commune de Paris (75056)|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|consulté le= 13 mai 2022}}</ref> au {{Date-|1|01|{{Population de France/dernière_année}}}}, est la commune la plus peuplée de France. Son [[Aire d'attraction de Paris|aire d'attraction]], qui s'étend aujourd'hui sur {{unité|18941|km|2}} et {{Unité|1929 communes}}, compte quant à elle {{unité|13064617|habitants}} au {{date-|1|01|2018}}, constituant ainsi l'aire d'attraction la plus peuplée de [[France]] et de l'[[Union européenne]]<ref>{{Lien web|url=https://www.populationdata.net/palmares/villes/|titre=Palmarès – Les plus grandes villes du monde|date =|site=populationdata.net|consulté le= 13 mai 2022}}</ref>.

==== Évolution du nombre d'habitants ====
Depuis 2004, les [[recensement de la population en France|recensements des communes]] de plus de {{unité|10000|habitants}} ont lieu au moyen d'enquêtes annuelles par sondage.
[[Fichier:Croissance population Paris.PNG|vignette|redresse=2|centre|Croissance de la population parisienne depuis le recensement en 1801.]]
{{Tableau Démographie Paris}}

{{Histogramme population Paris}}

{{Pays & territoires de naissance des Franciliens}}

==== Nombre d'habitants de l'agglomération et de l'aire d'attraction ====
Au {{date-|1 janvier 2021}}, l'agglomération définie par l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] comprend {{nobr|411 communes}}<ref group="b" name="communes_UU" /> et totalise {{Unité|10890751|habitants}}<ref group="b" name="pop_UU" />. C'est la [[Liste des agglomérations d'Europe|deuxième agglomération européenne]], derrière [[Moscou]] et devant [[Londres]], et la {{25e}} du monde en 2014, selon l'ONU<ref>[http://esa.un.org/unpd/wup/Publications/Files/WUP2014-Highlights.pdf World Urbanization Prospects : The 2014 Revision, Table {{II}}, {{p.|26}}], consulté le 10 avril 2016</ref>. Son [[Aire d'attraction de Paris|aire d'attraction]], incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la ville, comprend {{nombre|1929 communes}}<ref group="b">{{Lien web|titre=Base des aires d'attraction des villes 2020|url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|consulté le=23/04/2022}}.</ref> et atteint {{nombre|13125142 habitants}} au {{date-|1 janvier 2020}}<ref group="b" name="pop_AAV" />, ce qui en fait la [[Liste des agglomérations les plus peuplées du monde|{{29e|aire}} urbaine du monde]] environ et l'une des trois plus grandes d'Europe avec Moscou et Istanbul.

==== Immigration ====
{{article détaillé|Immigration d'Afrique sub-saharienne à Paris}}

Les recensements français, comme l'impose la législation, ne posent aucune question concernant l'appartenance [[Groupes ethniques en France|ethnique]] ou [[Religion en France|religieuse]] mais recueillent des informations au sujet du lieu de naissance. Il est ainsi possible de déterminer que l'[[aire d'attraction de Paris]] est une des plus multiculturelles en Europe. Au recensement de 2018, 24,9 % de la population totale de l'[[Île-de-France]] était née hors de [[France métropolitaine]] (contre 22,6 % en 2008 et 19,7 % en 1999)<ref group="b">{{lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/6023301?sommaire=2414232 |titre=Données harmonisées des recensements de la population 1968-2018|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=01/02/2022|consulté le=2022-04-23}}.</ref>. Au recensement de 1999, 4,2 % de la population de l'[[aire urbaine de Paris]] était constituée d'[[Immigration en France|immigrés]] récents (arrivés en France dans les cinq années précédant 1999), dans leur majorité de [[Chine]] et du [[Afrique|continent africain]]<ref group="b">[http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=498 INSEE - Flux d'immigration permanente par motif en 2003.].</ref>. Par ailleurs, la zone métropolitaine de Paris compte également 15 % de [[musulman]]s<ref>Luc Gruson, ''L'Islam en France'', ADRI, 2000, {{ISBN|2110046465}}.</ref>{{,}}<ref>Jonathan Laurence et [[Justin Vaïsse]], ''Intégrer l'Islam'', {{p.|40}}, Odile Jacob, 2007 {{ISBN|9782738119001}}.</ref>.

[[Fichier:Passage Brady.jpg|vignette|gauche|Le [[Passage Brady]], haut lieu de l'immigration indo-pakistanaise à Paris.]]

La première vague massive d'immigration vers Paris commence vers 1820 avec l'arrivée des paysans [[allemands]] fuyant la [[crise agricole]] et « ouverts » à la France depuis la présence outre-Rhin des [[Armée révolutionnaire française|armées révolutionnaires]] et [[Organisation générale de la Grande Armée|napoléoniennes]]. Plusieurs autres vagues migratoires ont ensuite suivi sans interruption jusqu'à nos jours : [[Italiens]] et [[Juifs et judaïsme en Europe|Juifs d'Europe centrale]] pendant le {{s-|XIX}}, [[Russes]] après la [[Révolution russe|révolution de 1917]], habitants des [[Liste des colonies françaises|colonies françaises]] pendant la [[Première Guerre mondiale]], [[Polonais (peuple)|Polonais]] [[Entre-deux-guerres|entre les deux guerres]] mondiales, [[Espagnols]], Italiens, [[Portugais (peuple)|Portugais]] et [[Maghrébins]] des années 1950 aux années 1970, Juifs [[séfarades]] après l'indépendance des pays d'[[Afrique du Nord]], Africains et Asiatiques depuis lors<ref>[http://www.histoire-immigration.fr/index.php?lg=fr&nav=14&flash=0 Histoire de l'immigration en France].</ref>.

La localisation des immigrés dans la ville varie en fonction de l'appartenance communautaire : les [[18e arrondissement de Paris|{{18e}}]] et [[19e arrondissement de Paris|{{19e|arrondissements}}]] concentrent une forte part des immigrés originaires d'[[Afrique subsaharienne]], en particulier dans le quartier de [[Château Rouge (quartier de Paris)|Château Rouge]] et près du [[boulevard Barbès]] ([[quartier de la Goutte-d'Or]]), tandis que le [[quartier de Belleville]] rassemble d'importantes communautés maghrébines et chinoises. Dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]] se situe le [[Quartiers asiatiques de Paris|quartier asiatique de Paris]], plus important « [[Quartier chinois|Chinatown]] » d'[[Europe]]<ref>[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P7.pdf APUR - La population étrangère à Paris] {{pdf}}.</ref>. Le {{16e|arrondissement}} fait partie des zones qui ont la plus forte concentration de migrants en provenance des États-Unis<ref>{{pdf}} {{Lien web |url=http://www.chic-cosy.com/france/paris/paris_fr.pdf |titre=Guide de voyages – Paris |site=chic-cosy.com|page=13, paragraphe 1.7 « Immigration » |consulté le=17 novembre 2014}}.</ref>. Dans le [[10e arrondissement de Paris|{{10e|arrondissement}}]], entre la [[Gare de Paris-Nord|gare du Nord]] et la station de métro [[La Chapelle (métro de Paris)|La Chapelle]], et vers le [[Rue du Faubourg-Saint-Denis|Faubourg Saint-Denis]], se situent les quartiers indiens, pakistanais et sri-lankais, notamment celui de [[Strasbourg - Saint-Denis (métro de Paris)|Strasbourg-Saint-Denis]]<ref>{{lien web|url=http://www.azurever.com/paris/le-quartier-indien|titre=Le quartier indien|site=azurever.com|auteur= Marie-Camille Julien|consulté le=16 novembre 2014}}.</ref>, et [[Sentier turc|turcs]]<ref>{{lien web|url=http://www.gavroche-pere-et-fils.fr/faubourg-saint-denis-le-quartier-turc-de-paris/|titre=Faubourg Saint-Denis – le quartier turc de Paris|date=10 novembre 2010|site=gavroche-pere-et-fils.fr|consulté le=16 novembre 2014}}.</ref>.

En 2005 à Paris, 41,3 % des jeunes de moins de 18 ans avaient au moins un parent immigré dont 12,1 % d'origine maghrébine et 9,9 % d'Afrique subsaharienne<ref>Bernard Aubry et [[Michèle Tribalat]], {{pdf}} [http://www.commentaire.fr/pdf/tempo/126%20PDF/18-TRIBALAT_ART126.pdf Les jeunes d'origine étrangère], revue Commentaire, juin 2009, {{numéro|126}}, {{p.|434}}.</ref>.

==== Déclin démographique de Paris et reprise récente ====
La démographie parisienne n'est pas autonome : elle est totalement liée à celle de son agglomération. Ce phénomène dérive de la petite taille administrative de Paris, qui implique que le partage de l'espace ne se fait pas à l'échelle de la ville mais de sa région<ref name="DITTGEN">Alfred Dittgen, « Logements et taille des ménages dans la dynamique des populations locales. L'exemple de Paris », ''Population'', édition française, {{60e|année}}, {{numéro|3}}, mai-juin 2005, {{p.|307-347}}.</ref>.

Malgré l'augmentation du nombre de logements, la population de Paris a connu un déclin important depuis les années 1950-1960, mais ce déclin est enrayé depuis 1999 : les chiffres du dernier recensement publié par l'Insee montrent une croissance de {{Unité|125700|habitants}} entre 1999 et 2011, la population de Paris s'élevant désormais à {{Unité|2249975|personnes}}<ref group="a">''POP T1M - Population''.</ref>.

La principale explication réside dans l'évolution relative entre l'[[accroissement naturel]] (différence entre le nombre de naissances et celui des décès) et le [[solde migratoire]] (différence entre le nombre apparent des arrivées et celui des départs). L'accroissement naturel était positif mais relativement faible entre 1968 et 1990, alors que les départs l'emportaient largement sur les arrivées, avec un solde migratoire négatif. La différence entre ces deux soldes aboutissait à un solde total négatif, soit une diminution de la population. Depuis 1999, le solde naturel a augmenté, traduisant une augmentation du nombre des naissances (le taux de natalité est désormais supérieur à la moyenne nationale, avec {{unité|14.8|‰}} entre 1999 et 2006 et {{unité|14.1|‰}} entre 2006 et 2011), et une diminution du nombre des décès. Inversement, le déficit migratoire a diminué (- 0,2 % par an entre 2006 et 2011 et - 0,4 % par an de 1999 à 2006, contre - 0,7 % par an entre 1990 et 1999, - 0,6 % par an de 1982 à 1999, - 1,1 % par an de 1975 à 1982 et - 2,1 % par an de 1968 à 1975). Au total, la population parisienne recommence donc à augmenter et rajeunit<ref group="a">''POP T2M - Indicateurs démographiques''.</ref>.

Ensuite, la capitale avait subi une baisse du nombre des résidences principales du début des années 1960 à 1990. Mais, depuis 1990, le mouvement s'est inversé, avec une accélération de la croissance de leur nombre depuis 1990 : {{Unité|1165541|résidences}} principales en 2011 contre {{formatnum:1111721}} en 1999 et {{formatnum:1095090}} en 1990{{référence nécessaire}}. Ce mouvement participe d'une tendance générale à l'augmentation de la population des villes centres des agglomérations métropolitaines en France et en Europe. Les statistiques de la construction à Paris montrent également un mouvement constant de transformation des locaux industriels et artisanaux, ou de commerces en étages, en habitation dans les quartiers centraux, qui s'ajoute à la politique municipale de construction de logement sociaux favorisée par les règles de pourcentage introduites notamment au [[plan local d'urbanisme]] et qui soutiennent la hausse du nombre de logements dans la capitale.

Enfin, la taille moyenne des ménages parisiens a beaucoup baissé : le recul de la cohabitation des générations adultes et la réduction du nombre d'enfants par couple ont longtemps été les principales explications. Cependant, la fécondité étant désormais constante, voire en légère augmentation depuis 2000, la diminution de la taille des ménages parisiens s'explique aujourd'hui essentiellement par l'attraction des jeunes adultes qui, sans enfants, peuvent profiter des loisirs et des emplois de la capitale et faire face au coût de l'immobilier en se contentant de petites surfaces. À l'inverse, les couples faisant de nouveaux enfants ont tendance à migrer vers la banlieue dont les habitations sont plus adaptées et meilleur marché<ref name=DITTGEN/>{{,}}<ref>[http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2196/dossier/a326392-un_pavillon_au_bout_de_la_ligne.html Exemple de migration].</ref>. Cette dynamique Paris-banlieue explique les spécialisations respectives de la capitale (dont 54,6 % des logements n'ont qu'une ou deux pièces<ref group="a" name="LOG T3"/>) et du reste de sa région.

==== Familles et ménages parisiens ====
{{Section à actualiser|date=mars 2024}}
La population de la ville est relativement jeune : en 2008, selon l'Insee, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est de 46 %<ref group="b">{{lien archive|url=http://www.recensement-2008.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=PARIS&codeZone=75056-COM&idTheme=12&idTableauDetaille=49&niveauDetail=1 |titre=Insee - Résultats du recensement de la population de 2008 - Population par sexe et par âge de la commune de Paris|horodatage archive=20120707130859}}, consulté le 5 septembre 2011.</ref>, soit quatre points de plus que la moyenne nationale, qui est de 41,8 %<ref group="b">{{lien archive|url=http://www.recensement-2008.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=FRANCE+METROPOLITAINE&codeZone=M-METRODOM&idTheme=12&idTableauDetaille=49&niveauDetail=1 |titre=Insee - Résultats du recensement de la population de 2008 - Population par sexe et par âge de la France métropolitaine|horodatage archive=20120707130559 }}, consulté le 5 septembre 2011.</ref>.

[[Fichier:PlacedesVosges4.jpg|vignette|Familles parisiennes [[place des Vosges]].]]

Paris rassemble, comme toutes les métropoles, plus d'étudiants, de jeunes adultes actifs et de personnes âgées que la moyenne du pays ; les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2008, la commune comptait {{Unité|501836 [[familles]]}} regroupant {{Unité|1433376|personnes}} (soit 68 % de la population parisienne), pour {{Unité|1148720 ménages}}. 51,4 % des ménages étaient composés d'une seule personne : ces {{Unité|590122|personnes}} vivant seules représentaient donc près de 28 % de l'ensemble des Parisiens<ref group="b" name="ref_auto_3">{{lien archive|url=http://www.recensement-2008.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=PARIS&codeZone=75056-COM&idTheme=14&idTableauDetaille=33&niveauDetail=1 |titre=Insee - Résultats du recensement de la population de 2008 - Ménages à Paris par taille du ménage, sexe et âge de la personne de référence|horodatage archive=20120707125341}}, consulté le 5 septembre 2011.</ref>. Il reste donc 4 % de Parisiens qui ne vivent ni seuls, ni en famille. 43 % des familles parisiennes sont constituées d'un couple sans enfant de moins de 25 ans ce qui représente {{Unité|433000|personnes}}, 39,3 % des familles sont des couples avec au moins un enfant et 17,6 % des familles avec au moins un enfant sont monoparentales (contre 13,5 % en France métropolitaine)<ref group="b" name="ref_auto_4">{{lien archive|url=http://www.recensement-2008.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=PARIS&codeZone=75056-COM&idTheme=13&idTableauDetaille=11&niveauDetail=1 |titre=Insee - Résultats du recensement de la population de 2008 - Familles par type de famille et nombre d'enfants de moins de 25 ans à Paris|horodatage archive=20120707143832 }}, consulté le 5 septembre 2008.</ref>. En 2008, 70,2 % des couples parisiens (soit 27,5 % de la population totale de Paris) sont formés de deux personnes mariées, contre 76,9 % des couples de France métropolitaine ; 21,5 % des couples parisiens sont formés de deux personnes célibataires<ref group="b" name="ref_auto_2">{{lien archive|url=http://www.recensement-2008.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=PARIS&codeZone=75056-COM&idTheme=13&idTableauDetaille=12&niveauDetail=1 |titre=Insee - Résultats du recensement de la population de 2008 - Couples par état matrimonial des conjoints et nombre d'enfants de moins de 25 ans à Paris }}, consulté le 5 septembre 2011.</ref>. Ces structures familiales s'expliquent en partie par l'importance du nombre de divorces, Paris étant en tête des départements français pour le nombre de nouveaux divorcés pour {{nombre|1000 personnes mariées}} (20,5 en 2006-2008 selon une étude de l'[[Ined]])<ref name="ref_auto_1">[http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/35024/telechargement_fichier_fr_telechargement_fichier_fr_publi_pdf1_evolution_demographique_recente_pop3.pdf Ined, L'évolution démographique récente de la France, 2009, tableau 16], consulté le 5 septembre 2011.</ref>. C'est aussi à Paris que sont signés le plus de [[pacte civil de solidarité|Pacs]] en France.
Paris rassemble, comme toutes les métropoles, plus d'étudiants, de jeunes adultes actifs et de personnes âgées que la moyenne du pays ; les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2008, la commune comptait {{Unité|501836 [[familles]]}} regroupant {{Unité|1433376|personnes}} (soit 68 % de la population parisienne), pour {{Unité|1148720 ménages}}. 51,4 % des ménages étaient composés d'une seule personne : ces {{Unité|590122|personnes}} vivant seules représentaient donc près de 28 % de l'ensemble des Parisiens<ref group="b" name="ref_auto_3" />. Il reste donc 4 % de Parisiens qui ne vivent ni seuls, ni en famille. 43 % des familles parisiennes sont constituées d'un couple sans enfant de moins de 25 ans ce qui représente {{Unité|433000|personnes}}, 39,3 % des familles sont des couples avec au moins un enfant et 17,6 % des familles avec au moins un enfant sont monoparentales (contre 13,5 % en France métropolitaine)<ref group="b" name="ref_auto_4" />. En 2008, 70,2 % des couples parisiens (soit 27,5 % de la population totale de Paris) sont formés de deux personnes mariées, contre 76,9 % des couples de France métropolitaine ; 21,5 % des couples parisiens sont formés de deux personnes célibataires<ref group="b" name="ref_auto_2" />. Ces structures familiales s'expliquent en partie par l'importance du nombre de divorces, Paris étant en tête des départements français pour le nombre de nouveaux divorcés pour {{nombre|1000 personnes mariées}} (20,5 en 2006-2008 selon une étude de l'[[Ined]])<ref name="ref_auto_1" />. C'est aussi à Paris que sont signés le plus de [[pacte civil de solidarité|Pacs]] en France.
Paris rassemble, comme toutes les métropoles, plus d'étudiants, de jeunes adultes actifs et de personnes âgées que la moyenne du pays ; les familles sont par conséquent sous-représentées. En 2008, la commune comptait {{Unité|501836 [[familles]]}} regroupant {{Unité|1433376|personnes}} (soit 68 % de la population parisienne), pour {{Unité|1148720 ménages}}. 51,4 % des ménages étaient composés d'une seule personne : ces {{Unité|590122|personnes}} vivant seules représentaient donc près de 28 % de l'ensemble des Parisiens<ref group="b" name="ref_auto_3" />. Il reste donc 4 % de Parisiens qui ne vivent ni seuls, ni en famille. 43 % des familles parisiennes sont constituées d'un couple sans enfant de moins de 25 ans ce qui représente {{Unité|433000|personnes}}, 39,3 % des familles sont des couples avec au moins un enfant et 17,6 % des familles avec au moins un enfant sont monoparentales (contre 13,5 % en France métropolitaine)<ref group="b" name="ref_auto_4" />. En 2008, 70,2 % des couples parisiens (soit 27,5 % de la population totale de Paris) sont formés de deux personnes mariées, contre 76,9 % des couples de France métropolitaine ; 21,5 % des couples parisiens sont formés de deux personnes célibataires<ref group="b">{{lien archive|url=http://www.recensement-2008.insee.fr/tableauxDetailles.action?zoneSearchField=PARIS&codeZone=75056-COM&idTheme=13&idTableauDetaille=12&niveauDetail=1 |titre=Insee - Résultats du recensement de la population de 2008 - Couples par état matrimonial des conjoints et nombre d'enfants de moins de 25 ans à Paris|horodatage archive=20120707124912 }}, consulté le 5 septembre 2011.</ref>. Ces structures familiales s'expliquent en partie par l'importance du nombre de divorces, Paris étant en tête des départements français pour le nombre de nouveaux divorcés pour {{nombre|1000 personnes mariées}} (20,5 en 2006-2008 selon une étude de l'[[Ined]])<ref name="ref_auto_1" />. C'est aussi à Paris que sont signés le plus de [[pacte civil de solidarité|Pacs]] en France.

À l'inverse, l'[[Taux de fécondité|indicateur conjoncturel de fécondité]], de {{unité|1.57|enfant}} par femme en 2008, est inférieur à la moyenne régionale (2,01) et nationale (2,0)<ref group="b">[http://insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=20&ref_id=poptc0224 Insee - Indicateur conjoncturel de fécondité dans les départements d'Île-de-France], consulté le 5 septembre 2011.</ref>. Le nombre d'enfants par foyer est faible : 43 % des familles n'ont aucun enfant de moins de 25 ans et près de 25 % n'ont qu'un enfant ; la part des familles nombreuses (8,9 % de familles de trois enfants et plus) est inférieure à la moyenne régionale (11,8 %) et nationale (9,6 %), essentiellement à cause de la petite surface des logements et des prix élevés de l'immobilier.

=== Enseignement ===
Les établissements d'enseignement de la ville de Paris relèvent de l'[[académie de Paris]] (zone C). Christophe Kerrero était le recteur de l'[[académie de Paris]] de juillet 2020<ref>{{Lien web |titre=Académie de Paris |url=https://www.education.gouv.fr/academie-de-paris-100049 |site=education.gouv.fr|consulté le=2021-03-08}}.</ref> à février 2024, date à laquelle il démissionne de ses fonctions<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Classes prépas : le recteur de Paris démissionne, sur fond de désaccord avec Amélie Oudéa-Castéra |url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/classes-prepas-le-recteur-de-paris-demissionne-sur-fond-de-desaccord-avec-amelie-oudea-castera-2073636 |site=Les Echos |date=2024-02-02 |consulté le=2024-03-05}}</ref>.

==== Établissements scolaires ====
{{Article connexe|Liste des collèges et lycées de Paris}}

Durant l'année scolaire 2005-2006, {{Unité|263812 élèves}} étaient scolarisés dans le secteur public, dont {{formatnum:135570}} dans le premier degré et {{formatnum:128242}} dans le second degré, ainsi que {{formatnum:138527}} dans le secteur privé, dont {{formatnum:91818}} sous contrat. Paris possède des établissements en [[zone d'éducation prioritaire]] (ZEP) ou en [[réseau d'éducation prioritaire]] (REP) : {{nobr|214 écoles}} et {{nobr|32 collèges}} (soit un enfant parisien sur cinq) relèvent de ces classements<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Education/Portal.lut?page_id=118&document_type_id=5&document_id=2003&portlet_id=4602 Éducation : Les établissements en chiffres].</ref>.

En 2007, la ville totalisait {{nobr|881 établissements}} publics dont {{nobr|323 écoles}} maternelles, {{nobr|334 écoles}} élémentaires, six établissements spécialisés (écoles à l’hôpital), {{nobr|110 collèges}}, {{nobr|72 lycées}} généraux et technologiques, {{nobr|34 lycées}} professionnels et deux lycées expérimentaux publics. S'ajoutent {{nobr|256 établissements}} privés sous contrat : {{nobr|110 écoles}} maternelles et élémentaires, une école spécialisée, {{nobr|67 collèges}}, {{nobr|73 lycées}} généraux et technologiques et cinq lycées professionnels privés sous contrat.

Dans l'enseignement secondaire, les lycées [[Lycée Louis-le-Grand|Louis-le-Grand]] et [[Lycée Henri-IV|Henri-{{IV}}]] ont une envergure nationale voire internationale.

<gallery mode="packed">
Lycee-henri-4-tour-clovis.jpg|Lycée Henri-{{IV}}.
Façade du lycée Condorcet, Paris 12 mars 2014.jpg|[[Lycée Condorcet]].
Louis-le-Grand--cour-honneur.jpg|[[Lycée Louis-le-Grand]].
</gallery>

==== Vie universitaire ====
{{Article connexe|Enseignement supérieur en Île-de-France}}

L'enseignement supérieur regroupait, en 2007, environ {{Unité|585000 étudiants}} en [[Île-de-France]], soit plus du quart du total français<ref group="b">[http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/rfc/chifcle_fiche.asp?ref_id=EDUTC003&tab_id=1124 statistiques Insee].</ref>.

Il existe une certaine volonté de [[décentralisation]] qui a notamment conduit dans les années 1990 au transfert de l'[[École nationale d'administration (France)|ENA]] à [[Strasbourg]] et d'[[école normale supérieure (France)|écoles normales supérieures]] à [[Lyon]]. Toutefois, la plupart des établissements nationaux les plus prestigieux se trouvent toujours en région parisienne, comme les grandes écoles d'ingénieurs ([[ParisTech|Fondation ParisTech]], [[Arts et Métiers ParisTech|Arts et Métiers]], [[CentraleSupélec]], [[École polytechnique (France)|Polytechnique]]), grandes écoles de commerce ([[École des hautes études commerciales de Paris|HEC Paris]], [[École supérieure des sciences économiques et commerciales|ESSEC]] et [[ESCP Europe]]) ou encore les grands établissements tels que [[Institut d'études politiques de Paris|Sciences&nbsp;Po]] et [[Université Paris-Dauphine|Paris-Dauphine]].

==== Historique ====
[[Fichier:Universite-Paris-Rive-Gauche.JPG|vignette|[[Campus Paris Rive Gauche|Campus des Grands Moulins]] de la nouvelle [[Université de Paris (2019)|Université de Paris]], créée en 2019.]]

Dès le {{s-|XII}}, Paris est un des grands centres intellectuels d'[[Europe]], particulièrement en matière de [[théologie]] et de [[philosophie]]. On retient symboliquement 1200 comme date de fondation de l'[[Ancienne université de Paris|Université de Paris]], lorsque [[Philippe II de France|Philippe Auguste]] accorde un statut particulier à la corporation (maîtres et élèves) en l'affranchissant de la justice et de la police publiques, les faisant alors relever de la justice ecclésiastique. Les collèges, résidences de maîtres et d'élèves où se déroule également l'essentiel de l'enseignement, sont organisés en facultés. La création de la [[Sorbonne]] remonte à 1257. L'université vit essentiellement autour de la [[montagne Sainte-Geneviève]], au sein du [[quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]] qui s'étale sur une large partie des {{5e}} et {{6e|arrondissements}}. Le quartier est aujourd'hui encore un centre universitaire de grande importance.

À partir du {{s-|XVIII}}, des écoles spécialisées sont créées pour certaines professions. Elles sont à l'origine des [[grandes écoles]] actuelles. L'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] et l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm — Paris)|École normale supérieure]] sont fondées pendant la Révolution. L'[[nouvelle université de Paris|Université de Paris]] moderne est constituée au {{s-|XIX}} de six facultés : [[droit]], [[médecine]], [[pharmacie]], [[littérature]], [[théologie]] et [[science]]. Au {{s-|XX}}, le nombre d'étudiants croît fortement. Après la [[1968 en France|révolte des étudiants de mai 1968]] dont la Sorbonne est l'épicentre, l'[[Nouvelle université de Paris|Université de Paris]] est réorganisée en treize établissements autonomes (Paris {{I}} à Paris {{XIII}}), chacun spécialisé dans un domaine relativement délimité.

==== Situation actuelle ====
===== Paris intra-muros =====
[[Fichier:Chapelle Sainte-Ursule de la Sorbonne, Paris 001.jpg|vignette|La [[chapelle de la Sorbonne]], symbole de l'{{page h'|Université de Paris}}.]]

Paris [[intra-muros]] reste le centre universitaire français majeur. Les universités [[Université Panthéon-Sorbonne|Paris {{I}}]] à {{VII}} sont regroupées [[rive gauche (Paris)|rive gauche]] sur trois arrondissements ({{5e}}, {{6e}} et {{13e}}). Le [[quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]] conserve ainsi une place importante, avec les implantations les plus anciennes : la [[Université Paris-Sorbonne|faculté des lettres]] de [[Sorbonne Université]], l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm — Paris)|École normale supérieure]] ([[Université Paris sciences et lettres|Université PSL]]) et le [[Collège de France]]. D'autres institutions d'enseignement supérieur se trouvent aussi dans ce quartier dont l'[[Institut d'études politiques de Paris]] (Sciences Po), l'[[Université Panthéon-Assas|université de Paris {{II}} Panthéon-Assas]], la [[campus de Jussieu|faculté des sciences et ingénierie]] de [[Sorbonne Université]], ou encore l'[[École des hautes études en sciences sociales]] (EHESS), etc.

L'[[université Paris-Dauphine]] ([[Université Paris sciences et lettres|Université PSL]]) est néanmoins excentrée. De plus, il se manifeste une certaine volonté d'étendre le quartier universitaire vers l'est de la ville, dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]] où est implantée la [[Bibliothèque nationale de France]] et où plusieurs bâtiments universitaires ont ouvert, comme l'université [[Université Paris-Diderot|Paris {{VII}} - Diderot]], devenue l'[[Université de Paris (2019)|université de Paris]] en 2019 (fusion avec l'université [[Université Paris-Descartes|Paris {{V}} - René Descartes]]) et anciennement établie dans le {{5e|arrondissement}}. La ville accueille depuis 1912, le campus principal des [[Arts et Métiers ParisTech|Arts et Métiers]] près de la [[Place d'Italie (Paris)|place d'Italie]].

===== Banlieue parisienne =====
Des universités ont été créées en banlieue depuis les années 1960, la plus ancienne étant celle de [[Université Paris X|Nanterre]] en 1964. Dans le même temps, plusieurs [[Grande école|grandes écoles]] ont également quitté le centre de Paris, notamment pour disposer de locaux plus vastes.

Le [[plateau de Saclay]], au sud de Paris, en est devenu un pôle important. Il regroupe, sur un territoire assez vaste, l'[[université Paris-Saclay]] (anciennement [[Université Paris-Sud|Paris {{XI}}]]), des grandes écoles ([[École des hautes études commerciales de Paris|HEC]] en 1964 ; [[SUPÉLEC|Supélec]] en 1975, devenue [[CentraleSupélec]] ; l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] en 1976 ; l'[[École normale supérieure Paris-Saclay|École Normale Supérieure Paris-Saclay]] en 2020), et des laboratoires publics et privés. Dans le cadre du Grand Paris, le projet de ''[[Cluster (economie)|cluster]]'' technologique [[Paris-Saclay]] est lancé en 2010 et consiste essentiellement en l'installation de huit grandes écoles et plusieurs organismes de recherche. Inspiré du modèle de la [[Silicon Valley]], il doit concentrer 20 à 25 % de la recherche publique française et {{nombre|350000 emplois}} aux alentours de 2020<ref>{{Lien web |auteur=Jacques Trentesaux |titre=Le plateau de Saclay, un défi pour l'avenir |url=https://www.lexpress.fr/politique/le-plateau-de-saclay-un-defi-pour-l-avenir_938591.html |site=[[L'Express]] |date=20 novembre 2010 |consulté le=20 mai 2014}}.</ref>.

En 1991, quatre autres universités sont fondées en banlieue : [[Université de Cergy-Pontoise|Cergy-Pontoise]], [[Université d'Évry-Val d'Essonne|Évry]], [[Université Paris-Est Marne-la-Vallée|Marne-la-Vallée]] (devenue l'[[Université Gustave-Eiffel|université Gustave Eiffel]] en 2020) et [[Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines|Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines]]. Signe d'un certain volontarisme décentralisateur, « Paris » n'apparaît pas dans leur nom contrairement aux autres universités de proche banlieue. En 2025, les universités d'[[Université d'Évry-Val d'Essonne|Évry]] et de [[Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines|Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines]] fusionneront avec l'[[université Paris-Saclay]]<ref>{{Lien web|titre=L'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines fusionnera avec Paris-Saclay en 2025|url=https://actu.fr/ile-de-france/guyancourt_78297/luniversite-versailles-saint-quentin-yvelines-fusionnera-paris-saclay-2025_29701108.html|site=actu.fr|consulté le=2020-04-12}}.</ref>.

===== Établissements d'enseignement supérieur de la ville de Paris =====
La ville de Paris entretient elle-même sept établissements d'enseignement supérieur<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Education/Portal.lut?page_id=7918 Écoles supérieures de la ville de Paris].</ref>. Quatre sont consacrés aux [[arts appliqués]] dont les prestigieuses [[École Boulle]] (ameublement) et [[École Estienne]] (arts graphiques, notamment reliure), deux sont des écoles d'ingénieurs ([[École des ingénieurs de la ville de Paris]] et [[École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris|École supérieure de physique et de chimie industrielle]]) et l'[[École du Breuil]] est à caractère horticole.

=== Manifestations culturelles et festivités ===
[[Fichier:French Republican Guard Bastille Day 2007 n4.jpg|vignette|redresse=0.6|[[Garde républicaine (France)|Gardes républicains]] lors du [[défilé militaire du 14 Juillet]].]]

Tout au long de l'année, Paris accueille de nombreuses festivités : fin janvier, les rues du [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]] s'animent avec les célébrations du [[Nouvel An chinois]] ; en février-mars, défilent le cortège traditionnel du [[Carnaval de Paris]] et celui de la [[Mi-Carême au Carnaval de Paris|Mi-Carême]] ; fin février, se déroule le [[salon international de l'agriculture]] ; mars, voit se tenir le [[Livre Paris|Salon du Livre]], le Printemps des Poètes et le Festival des musiques sacrées ; fin avril ou début mai, la [[Foire de Paris]] rappelle les grands rassemblements médiévaux.

Le [[semi-marathon de Paris]] et le [[marathon de Paris]] ont lieu en mars et en avril, dans les rues de la ville ; la Grande Course du Grand Paris, de Paris-Centre au Stade de France en mai, les Internationaux de France de Tennis de Roland-Garros de fin mai à début juin ; la [[Marche des fiertés LGBT de Paris|Marche de Fiertés]] en juin, la [[Fête de la musique|Fête de la Musique]] le 21 juin ; le [[Paris Jazz Festival]] de fin juin à fin juillet ; Classique au Vert de mi-août à début septembre au [[parc floral de Paris]] ; FNAC Live Paris devant et dans l'Hôtel de Ville début juillet ; la Traversée de Paris fin juillet ; le [[Festival Paris quartier d'été|Festival Paris l'été]] de début juillet à début août ; les [[Gay Games]] début août ; l'arrivée de la dernière étape du [[Tour de France]] cycliste fin juillet ; de fin août à mi-septembre Jazz à la Villette, la [[Techno Parade]] et [[La Parisienne (course)|La Parisienne]] en septembre, le [[Festival d'automne à Paris|Festival d'Automne de Paris]] de début septembre à fin décembre.

Plusieurs [[Liste de festivals de cinéma en France#Paris|festivals de cinéma]] ont lieu au fil de l'année; Cinéma en Plein Air à La Villette, de mi-juillet à mi-août<ref name="Frodon et Iordanova">{{ouvrage|auteur1=[[Jean-Michel Frodon]]|directeur1=oui|auteur2=Dina Iordanova|directeur2=oui|titre=Cinémas de Paris|éditeur=[[CNRS Éditions]]|lieu=Paris|date=2017|isbn=978-2-271-11480-8|pages totales=365|présentation en ligne=http://www.cnrseditions.fr/cinema/7449-cinemas-de-paris.html|url={{Google Livres|id=wXaUDwAAQBAJ|couv=1}}}}.</ref>.

Depuis 2002, le caractère festif de la ville est accentué par l'opération [[Paris Plages]], organisée pendant deux mois entre juillet et août, qui consiste à transformer une partie des quais de [[Seine]] en plage, avec sable, [[Chaise transat|transat]]s et activités, et avec la [[Nuit blanche (manifestation culturelle)|Nuit Blanche]], qui permet au public d'assister gratuitement à différentes expressions de l'[[art contemporain]] à travers la ville, pendant la nuit du premier samedi au premier dimanche d'octobre. En avril et en mai se déroule la traditionnelle Foire du Trône.

Le [[Fête nationale française|14 juillet]] est l'occasion du traditionnel défilé militaire sur [[Avenue des Champs-Élysées|les Champs-Élysées]], du [[Le Concert de Paris|Concert de Paris]] sur le Champ-de-Mars, et du feu d'artifice tiré depuis les jardins du Trocadéro<ref group="s">[http://www.paris.fr/accueil/accueil-paris-fr/les-evenements-autour-du-14-juillet/rub_1_actu_117223_port_24329 Feu d'artifice du 14 juillet : vous étiez plus de 800.000 !], article du 17 juillet 2012 sur ''paris.fr''. Consulté le 24 juillet 2012.</ref>.

Octobre est le mois du [[Mondial Paris Motor Show|Mondial de l'automobile]], les années paires, en alternance avec le mondial du deux-roues les années impaires. Le même mois accueille la [[Foire internationale d'art contemporain]] (FIAC). Le deuxième samedi d'octobre, Montmartre renoue avec son passé viticole lors de la [[fête des vendanges de Montmartre]]. Une des plus anciennes manifestations d'art à Paris est la [[Biennale de Paris]], fondée en 1959 par [[André Malraux]].

=== Santé ===
[[Fichier:Fronton de l'Hôtel-Dieu.jpg|vignette|Fronton de l'[[Hôtel-Dieu de Paris|Hôtel-Dieu]].]]

De nombreux [[Hôpital|hôpitaux]] sont implantés dans Paris, dont certains sont particulièrement anciens, la tradition hospitalière remontant au [[Moyen Âge]]. L'[[Hôtel-Dieu de Paris|Hôtel-Dieu]], fondé en [[651]] par [[Landry de Paris|Saint Landry]], évêque de Paris, est le plus ancien établissement de la ville. Symbole de la charité et de l'hospitalité, il fut le seul hôpital de Paris jusqu'au {{s-|XII}}<ref group="f">{{p.|931-936}}.</ref>.

La plupart des établissements relèvent de l{{'}}''AP-HP'', [[Assistance publique - Hôpitaux de Paris]], [[Établissement public de santé en France|établissement public de santé]] créé par la loi du {{Date-|10|janvier|1849}} et relevant de la [[Mairie de Paris|ville de Paris]]. Elle exerce le rôle de [[Centre hospitalier régional]] pour Paris et l'[[Île-de-France]] et emploie plus de {{Unité|90000|personnes}} dont de nombreux [[médecin]]s et des fonctionnaires de la [[Fonction publique française|fonction publique hospitalière]] (FPH). L'[[hôtel de Miramion]] dans le [[5e arrondissement de Paris|{{5e|arrondissement}}]] qui abritait un hôpital a été transformé en musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et évoque l'histoire hospitalière de la ville. Parmi ses principaux établissements, peuvent être cités dans Paris intra-muros l'[[hôpital Necker-Enfants malades]], l'[[hôpital Cochin]], la [[Hôpital de la Salpêtrière|Pitié-Salpêtrière]], [[Hôpital Saint-Antoine|Saint-Antoine]], [[Hôpital Saint-Louis|Saint-Louis]], [[Hôpital Bichat-Claude-Bernard|Bichat-Claude Bernard]] ou le dernier-né, l'[[hôpital européen Georges-Pompidou]].

En outre, ne relevant pas de l'AP-HP, mais placé sous la tutelle du ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, l'[[Hôtel des Invalides#L'hôpital militaire des Invalides|hôpital militaire des Invalides]], également nommé « Institution nationale des Invalides »<ref>[http://www.invalides.fr/ Site de l'Institution nationale des Invalides], sur ''invalides.fr''. Consulté le 16 mai 2013.</ref>, est ouvert pour les soins médicaux et chirurgicaux aux pensionnaires de l'institution, aux anciens combattants, aux militaires en activité mais également aux assurés sociaux.

En [[Géographie de l'Île-de-France|petite couronne]] (proche banlieue), les établissements hospitaliers [[Centre hospitalier universitaire Henri-Mondor|Henri Mondor]] ([[Créteil]]), [[Hôpital Bicêtre|Bicêtre]] ([[Le Kremlin-Bicêtre]]), [[Groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil|Le Raincy-Montfermeil]] ou encore [[Hôpital Beaujon|Beaujon]] ([[Clichy]]) sont parmi les plus connus<ref>[http://www.aphp.fr/carte/ Carte des hôpitaux], sur ''aphp.fr''. Consulté le 17 mai 2013.</ref>. La [[Géographie de l'Île-de-France|grande couronne]] possède plusieurs hôpitaux généralement intercommunaux ne relevant pas non plus de l'AP-HP : on peut citer les hôpitaux [[Argenteuil (Val-d'Oise)|Victor Dupouy d'Argenteuil]] ou encore le [[Versailles|centre hospitalier de Versailles]].

On peut également citer parmi les institutions hospitalières l'[[hôpital des Quinze-Vingts]], fondé en 1260 par [[Louis IX|Saint Louis]] et dont le but était de recueillir les [[Cécité|aveugles]] de Paris, les hôpitaux d'instruction des armées ([[Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce|du Val-de-Grâce]], [[Hôpital d'instruction des armées Percy|de Percy]], [[Hôpital d'instruction des armées Bégin|de Bégin]]) ou encore l'[[hôpital américain de Paris]], fondé en 1906 et situé à [[Neuilly-sur-Seine]], qui relève d'un statut particulier d'établissement privé à but non lucratif, agréé et non conventionné par la [[Sécurité sociale]].

Paris a une forte densité médicale avec {{unité|11.2|médecins}} pour {{unité|10000|habitants}} contre seulement 9,7 de moyenne en France. Toutefois, les quartiers ouest ({{VIIe}}, {{XVIe}}) sont trois fois plus dotés que les quartiers nord et est avec une densité de 6,5 pour le [[20e arrondissement de Paris|{{20e|arrondissement}}]] et une démographie globale en baisse depuis 2007 chez les [[Médecine générale|généralistes]]. Les [[gynécologue]]s (–16 %) et les [[Pédiatrie|pédiatres]] (–4 %) sont en nette baisse entre 2011 et 2014<ref>{{lien web|url=http://www.topsante.com/medecine/medecine-divers/droits-des-patients/le-nombre-de-medecins-baisse-a-paris-53595|titre=Le nombre de médecins baisse à Paris |site=topsante.com|date=29 janvier 2014|auteur=Agathe Mayer|consulté le=30 août 2016}}.</ref>.

Les cas de [[tuberculose]] ont augmenté de 23,4 % à Paris entre 2015 et 2017. Les populations précaires, vivant en hébergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposées à la maladie<ref>{{Lien web|titre=Santé publique: les cas de tuberculose en hausse de 23,4% à Paris|url=https://www.rfi.fr/fr/science/20190507-france-cas-tuberculose-hausse-paris-migrants-precaires|site=RFI|date=2019-05-07|consulté le=2019-05-12}}.</ref>.

La [[Pollution de l'air|pollution atmosphérique]] provoque chaque année la mort de {{nb|6600 Parisiens}} selon l'Observatoire régional de santé<ref>{{lien web |auteur1=Thomas Séchier |titre=INFO France Bleu Paris : 75% des Franciliens favorables à une zone à faibles émissions à l'intérieur de l'A86 |url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/info-france-bleu-paris-75-des-franciliens-favorables-a-la-zone-a-faibles-emissions-a-l-interieur-de-1551114346 |site=Francebleu.fr |date=26-02-2019 }}.</ref>.

D'après une enquête menée en 2019 par le [[Défenseur des droits]] et le Fonds [[Protection universelle maladie|CMU]]-C, 38,2 % des [[Chirurgien-dentiste|dentistes]], 26,2 % des gynécologues et 31 % des [[psychiatre]]s [[Médecine libérale|libéraux]] refusent des patients en situation de précarité économique<ref>{{Article|titre=Quand les cabinets médicaux discriminent les patients les plus précaires |date=2019-10-29 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/29/quand-les-cabinets-medicaux-discriminent-les-patients-les-plus-precaires_6017279_3224.html|périodique=[[Le Monde]]}}.</ref>.

=== Sports ===
{{Article détaillé|Sport à Paris}}

Le club de football du [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]] et celui de rugby à {{XV}} du [[Stade français Paris rugby|Stade Français]] sont basés à Paris.

Les finales des Coupes du monde de football [[Coupe du monde de football de 1938|1938]] et [[Coupe du monde de football de 1998|1998]], celles des Coupes du monde de rugby à {{XV}} [[Coupe du monde de rugby à XV 2007|2007]] et [[Coupe du monde de rugby à XV 2023|2023]], et des championnats d'Europe de football [[Championnat d'Europe de football 1960|1960]], [[Championnat d'Europe de football 1984|1984]] et [[Championnat d'Europe de football 2016|2016]] se sont tenues ou auront lieu à Paris.

Le [[Stade de France]], enceinte de {{Unité|80000|places}}, construite pour la [[Coupe du monde de football de 1998]], est situé au nord de la capitale, dans la cité voisine de [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]].

==== Clubs professionnels ====
{| class="wikitable"
|-
!Nom
!Sport
!Division
!Stade/Salle
!Fondation
!Titres<br>(Championnat de France)
!Années
|-
|[[Paris Saint-Germain Football Club]]
|[[Football]]
|[[Championnat de France de football|Ligue 1]]
|[[Parc des Princes]]
|align="center" |[[1970 en sport|1970]]
| align="center" |12
| [[Championnat de France de football 1985-1986|1986]], [[Championnat de France de football 1993-1994|1994]], [[Championnat de France de football 2012-2013|2013]], [[Championnat de France de football 2013-2014|2014]], [[Championnat de France de football 2014-2015|2015]], [[Championnat de France de football 2015-2016|2016]], [[Championnat de France de football 2017-2018|2018]], [[Championnat de France de football 2018-2019|2019]], [[Championnat de France de football 2019-2020|2020]], [[Championnat de France de football 2021-2022|2022]], [[Championnat de France de football 2022-2023|2023]], [[Championnat de France de football 2023-2024|2024]]
|-
|[[Paris Football Club|Paris FC]]
|[[Football]]
|[[Championnat de France de football|Ligue 2]]
|[[Stade Charléty]]
|align="center" |[[1969 en sport|1969]]
| align="center" |0
|-
|[[Paris Saint-Germain Football Club (féminines)|Paris Saint-Germain]]
|[[Football féminin]]
|[[Championnat de France féminin de football|Division 1]]
|[[Stade Charléty]]
|align="center" |[[1971 en sport|1971]]
| align="center" |1
| [[Championnat de France féminin de football 2020-2021|2021]]
|-
|[[Stade français Paris rugby|Stade français Paris]]
|[[Rugby à XV|Rugby]]
|[[Championnat de France de rugby à XV|Top 14]]
|[[Stade Jean-Bouin (Paris)|Stade Jean Bouin]]
|align="center" |[[1892 en sport|1892]]
|align="center"|14
| [[Championnat de France de rugby à XV 1892-1893|1893]], [[Championnat de France de rugby à XV 1893-1894|1894]], [[Championnat de France de rugby à XV 1894-1895|1895]], [[Championnat de France de rugby à XV 1896-1897|1897]], [[Championnat de France de rugby à XV 1897-1898|1898]], [[Championnat de France de rugby à XV 1900-1901|1901]], [[Championnat de France de rugby à XV 1902-1903|1903]], [[Championnat de France de rugby à XV 1907-1908|1908]], [[Championnat de France de rugby à XV 1997-1998|1998]], [[Championnat de France de rugby à XV 1999-2000|2000]],<br>[[Championnat de France de rugby à XV 2002-2003|2003]], [[Championnat de France de rugby à XV 2003-2004|2004]], [[Championnat de France de rugby à XV 2006-2007|2007]], [[Championnat de France de rugby à XV 2014-2015|2015]]
|-
|[[Paris Saint-Germain Handball]]
|[[Handball]]
|[[Championnat de France masculin de handball|Division 1]]
|[[Stade Pierre-de-Coubertin]]
|align="center" |[[1941 en sport|1941]]
|align="center"|11
| [[Championnat de France masculin de handball 2012-2013|2013]], [[Championnat de France masculin de handball 2014-2015|2015]], [[Championnat de France masculin de handball 2015-2016|2016]], [[Championnat de France masculin de handball 2016-2017|2017]], [[Championnat de France masculin de handball 2017-2018|2018]], [[Championnat de France masculin de handball 2018-2019|2019]], [[Championnat de France masculin de handball 2019-2020|2020]], [[Championnat de France masculin de handball 2020-2021|2021]], [[Championnat de France masculin de handball 2021-2022|2022]], [[Championnat de France masculin de handball 2022-2023|2023]], [[Championnat de France masculin de handball 2023-2024|2024]]
|-
|[[Paris 92]]
|[[Handball|Handball féminin]]
|[[Championnat de France féminin de handball|Division 1]]
|[[Stade Pierre-de-Coubertin]]
|align="center" |[[1999 en sport|1999]]
|align="center"|0
|-
|[[Paris Volley]]
|[[Volley-ball]]
|[[Championnat de France masculin de volley-ball|Ligue A]]
|[[Stade Charléty]]
|align="center" |[[1998 en sport|1998]]
|align="center"|9
| [[Championnat de France masculin de volley-ball 1999-2000|2000]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2000-2001|2001]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2001-2002|2002]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2002-2003|2003]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2005-2006|2006]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2006-2007|2007]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2007-2008|2008]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2008-2009|2009]], [[Championnat de France masculin de volley-ball 2015-2016|2016]]
|-
|[[Mousquetaires de Paris]]
|[[Football Américain]]
|[[European League of Football|ELF]]
|[[Stade Jean-Bouin (Paris)|Stade Jean-Bouin]]
|align="center" |[[2023 en sport|2023]]
|align="center"|0 (championnats européens uniquement)
|-
|[[Paris Basketball]]
|[[Basketball]]
|[[Championnat de France de basket-ball|Betclic élite]] et [[Eurocup]]
|[[Arena Porte de la Chapelle|Adidas Arena]]
|align="center" |[[2018 en sport|2018]]
|align="center"|0
|
|}

L'histoire de Paris est marquée par le [[sport]], du [[jeu de paume]] à partir du {{s-|XII}} au football au {{s-|XXI}} en passant par les [[Sport hippique|courses hippiques]] et le cyclisme au {{s-|XX}}. La ville compte {{nobr|360 équipements}} sportifs : {{nobr|172 courts}} de tennis, {{nobr|131 gymnases}} municipaux, {{nobr|36 piscines}} (accueillant {{nobr|3,4 millions}} d'entrées individuelles en 2006) et dix bassins écoles, trente-deux stades municipaux, deux bases nautiques, ainsi que six parcs interdépartementaux répartis dans les trois départements de la [[Géographie de l'Île-de-France|petite couronne]]<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=151 Équipements municipaux].</ref>.

Les principaux clubs de sport de Paris sont le [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]] et [[Paris Saint-Germain Football Club (féminines)|son équipe féminine]] ([[football]]), le [[Paris Football Club (féminines)]] ([[football]]), le [[Paris Saint-Germain Handball|PSG Handball]] ([[handball]]), le [[Stade français Paris rugby|Stade français]] ([[Rugby à XV|rugby à {{XV}}]]) et le [[Paris Volley]] ([[volley-ball]]).

[[Fichier:Logo JO d'été - Paris 2024.svg|vignette|Logotype officiel des [[Jeux olympiques d'été de 2024|JO de 2024]].]]

Le [[Parc des Princes]] ({{unité|48527 places}}), édifié en 1897, reconstruit en 1932 puis en 1972 au sud-ouest de la capitale, est le stade du [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]], qui est son club résident depuis 1974<ref group="s">[http://www.paris.fr/loisirs/pratiquer-un-sport/ou-faire-du-sport/les-grands-clubs-parisiens/rub_151_stand_3955_port_10774 Paris Saint-Germain (football)].</ref>.

Le [[Stade Jean-Bouin (Paris)|stade Jean-Bouin]] construit en 1925 à côté du [[Parc des Princes]], stade historique du [[Paris Jean-Bouin|CASG Paris]] (club athlétique de la Société générale), devenu le [[Paris Jean-Bouin]], rénové une première fois en 1972 puis une seconde fois en 2013, est aujourd'hui le temple du rugby parisien dont le principal club résident est le [[Stade français Paris rugby|Stade français Paris]].

La salle polyvalente [[Palais omnisports de Paris-Bercy|AccorHotels Arena]] (anciennement Palais omnisports de Paris-Bercy), vaste espace modulable clos de l'Est parisien inauguré en [[1984 en sport|1984]], accueille de nombreuses compétitions sportives mais fait également office de salle de spectacles et reçoit diverses manifestations : [[concert]]s, [[patinoire]], etc<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&document_type_id=5&document_id=3942&portlet_id=10842 Palais Omnisports de Paris-Bercy].</ref>.

Le [[stade Charléty]], inauguré en 1939 et reconstruit en 1994, est lié aux étudiants depuis son ouverture et reste le temple du sport amateur à Paris<ref group=s>[http://equipement.paris.fr/full/details/details/details/?eid=3020&tid=33 Mairie de Paris - Stade Sébastien Charléty].</ref>, comprend un stade d'athlétisme de {{unité|20000|places}} et une salle omnisports de {{unité|1500|places}}<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&document_type_id=5&document_id=3956&portlet_id=10842 Stade Sébastien Charléty].</ref>. Les équipes du [[Paris université club]] ainsi que les clubs du [[Paris Football Club]] et du [[Paris Volley]] y évoluent.

Paris a été la ville d'accueil des matchs de la [[Coupe du monde de football 1938|coupe du monde de football de 1938]] ainsi que de [[Coupe du monde de football 1998|celle de 1998]].

Le [[Stade de France]] ({{unité|81338 places}}), édifié à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] en proche banlieue Nord pour la [[Coupe du monde de football 1998|Coupe du monde de football de 1998]], est l'antre de l'[[équipe de France de football]] qui remporta cette compétition. Il accueille les finales de la [[coupe de France de football]] et de la [[Coupe de la Ligue française de football|coupe de la Ligue]]. Il est également l'hôte, en 2000, 2006 et 2022 de la finale de la [[Ligue des champions de l'UEFA]]. Il est aussi utilisé pour les matchs à domicile de l'équipe de France de [[Rugby à XV|rugby à {{XV}}]] durant le [[Tournoi des Six Nations]], pour les finales du [[Championnat de France de rugby à XV|Top 14]] et parfois pour de grands matchs des équipes de rugby du [[Stade français Paris rugby|Stade français]] et du [[Racing 92|Racing Club de France]]. Plusieurs matchs de la [[Coupe du monde de rugby à XV 2007|Coupe du monde de rugby de 2007]] y sont joués, dont la finale.
Le stade accueillera, également, plusieurs matchs de la [[Coupe du monde de rugby à XV 2023|Coupe du monde de rugby de 2023]] dont la finale.

Paris accueille les [[Jeux olympiques de 1900]] et les [[Jeux olympiques d'été de 1924]] mais échoue dans sa candidature à l'organisation de ceux de [[Jeux olympiques d'été de 1992|1992]], [[Jeux olympiques d'été de 2008|2008]] et [[Jeux olympiques d'été de 2012|2012]], qui se sont déroulés respectivement à [[Barcelone]], [[Pékin]] et [[Londres]]. Après une nouvelle [[Candidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2024|candidature]] lancée le {{Date-|23|juin|2015}}, la ville obtient l'organisation des [[Jeux olympiques d'été de 2024]] lors de la [[131e session du Comité international olympique|{{131e|session}} du Comité international olympique]] qui s'est tenue le {{Date-|13|septembre|2017}} à [[Lima]] au [[Pérou]]. Paris deviendra ainsi la seconde ville après [[Londres]] à organiser trois fois les JO d'été. [[Los Angeles]], également candidate, s'est retirée pour organiser les [[Jeux olympiques d'été de 2028|Jeux de 2028]] lorsque le [[Comité international olympique|CIO]] décide d'attribuer les deux éditions simultanément, après le retrait de [[Budapest]], [[Hambourg]] et [[Rome]] durant le processus de [[Sélection des villes hôtes pour les Jeux olympiques de 2024 et 2028|sélection]]<ref group="s">{{Lien web |titre=Jeux olympiques et paralympiques 2024 |url=http://www.paris.fr/services-et-infos-pratiques/sports-et-loisirs/evenements-sportifs/jeux-olympiques-et-paralympiques-2024-2770 |date= |consulté le=2016-08-27}}.</ref>.

Le [[Tour de France]] part chaque année d'une ville différente, mais s'achève toujours à Paris (au [[Parc des Princes]] à partir de 1903 et depuis 1975 sur l'[[avenue des Champs-Élysées]]).

Paris accueille en mars le Semi-marathon de Paris, en avril le [[Marathon de Paris]], en mai la Grande Course du Grand Paris et en septembre la Parisienne.

Le [[tennis]] est un autre sport populaire à Paris : les [[Internationaux de France de tennis|Internationaux de France]], tenus chaque année sur la [[terre battue]] du [[stade Roland-Garros]] à proximité du [[bois de Boulogne]], sont l'un des quatre tournois du [[Grand Chelem (tennis)|Grand Chelem]] du tennis professionnel<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Sport/Portal.lut?page_id=5044&document_type_id=5&document_id=3931&portlet_id=10842 Roland Garros].</ref>.

<gallery mode="packed" heights="150">
Fichier:PSG-Nantes Parc des Princes 05.jpg|Le [[Parc des Princes]].
Fichier:RolandGarrosCentral.jpg|Court central du stade [[Internationaux de France de tennis|Roland-Garros]].
Fichier:Match Paris FC x ASSE - Stade Charléty- 18 janvier 2020 - Paris 8.jpg|Le [[Stade Charléty|Stade Charlety]]
</gallery>

=== Médias ===
Selon le linguiste Philippe Boula de Mareüil, la norme pour la prononciation du [[français]] {{citation|est attribuée à la bourgeoisie cultivée de la capitale, où convergent toutes les voies de communication et où sont installés aujourd’hui les grands médias. Cette prononciation est diffusée par la radio, la télévision [...]. Paris agit à la fois comme un pôle d’attraction et un rouleau compresseur}}<ref group="s">[http://www.paris.fr/accueil/paris-mag/l-accent-parisien-existe-t-il/rub_9683_actu_100230_port_23863 L’accent parisien existe-t-il ?], rubrique « Actualités », article du 17 août 2011, consulté le 28 décembre 2013.</ref>.

==== Presse écrite ====
Le [[quotidien régional]] ''[[Le Parisien]]'' est décliné en dix éditions départementales dont une à Paris<ref>[http://www.teamedia.fr/product/le-parisien-editions-departementales Le Parisien : éditions départementales] {{Lien archive |url=http://www.teamedia.fr/product/le-parisien-editions-departementales |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180624100443}}, Teamedia.fr</ref>, avec un supplément week-end, et deux [[Presse gratuite|journaux gratuits]] sont distribués le matin (''[[20 minutes (France)|20 minutes]]'' et ''[[CNews (journal)|Direct Matin]]'').

''[[L'Officiel des spectacles]] et Le Figaroscope'', quant à eux, offrent chaque semaine le programme culturel exhaustif de la métropole.

==== Télévision locale ====
[[Ondes sans frontières]] (OSF), fondée en 1998, est la plus ancienne [[télévision]] associative d'[[Île-de-France]], ayant émis en « [[Transmission hertzienne|hertzien »]]<ref>Texte historique de présentation, à charger en "word" : http://wikiwix.com/cache/?url=http://www.nettime.org/Lists-Archives/nettime-fr-0102/doc00000.doc&title=OSF%2C%20document%20Word</ref>, afin de promouvoir l'accès public aux [[média]]s, d'organiser la diffusion de [[cinéma|films]], de [[Création radiophonique|créations]] [[vidéo]] et de [[reportage]]s produits [[Culture underground|hors normes commerciales]], de promouvoir l'émergence de nouveaux médias.

On peut de plus citer, outre les programmes régionaux de la chaîne nationale [[France 3]], quelques chaînes associatives ou de collectivités locales. [[ViàGrandParis|Télif]] rassemble sur un unique canal diffusé par le câble, l'[[Télévision IP|ADSL]] ou le [[Télévision par satellite|satellite]] les chaînes locales de la région : VOTV (Val-d'Oise), Télessonne (Essonne), TVM Est parisien (Seine-Saint-Denis), TVFil78 (Yvelines) et RTV ([[Rosny-sous-Bois]]). Zaléa TV, chaîne associative parisienne, est périodiquement diffusée par voie hertzienne en fonction des autorisations distribuées qui ont parfois poussé la chaîne à des diffusions pirates. [[Télé Plaisance|Teleplaisance.org]], autre chaîne associative, diffuse uniquement des programmes amateurs. Les deux chaînes sont disponibles en 2007 grâce à une diffusion via internet.

Sept chaînes locales [[Télévision numérique terrestre|TNT]] émettent depuis le 20 mars [[2008 à Paris|2008]]. Il s'agit de [[NRJ Paris]], d'[[IDF1|IDF 1]], et de [[Cap 24]]. Quatre autres chaînes se partagent ensuite un même canal : Demain IDF, « télévision de l'urbanité et de la diversité » ; BDM TV, qui doit aller dans les quartiers parler culture et initiatives, [[Cinaps TV]], un regroupement de scientifiques et d’artistes inventant une télévision dont l’objectif est de transmettre du savoir et de cultiver la curiosité. Et enfin la [[chaîne de télévision]] associative [[Télé Bocal]], produite par l'[[Association loi de 1901|association]] du même nom, qui travaille dans les quartiers en difficulté, classés « politique de la ville ». À son début en 1995 composée exclusivement de bénévoles, le CSA l'a autorisé à émettre, à partir du {{date-|20 mars 2008}} sur la [[Télévision numérique terrestre en France|TNT]] par le biais de [[Multi 7]].

==== Sites internet locaux ====
Voir : [[:Catégorie:Presse écrite en Île-de-France|Presse écrite en Île-de-France]] et [[Histoire de la radio à Paris|Radio à Paris]].

=== Cultes ===
Les Parisiens disposent de nombreux lieux de culte, notamment de cultes [[bouddhisme|bouddhique]], [[catholicisme|catholique]], [[judaïsme|israélite]], [[Christianisme orthodoxe|orthodoxe]], [[islam|musulman]] et [[protestantisme|protestant]].

==== Culte bouddhique ====
La [[pagode de Vincennes]], inaugurée en 1977 et siège de l'[[Union bouddhiste de France]], est située au bord [[lac Daumesnil]] dans le {{12e|arrondissement}}. Deux autres pagodes se trouvent dans le principal [[Quartiers asiatiques de Paris|quartier asiatique de Paris]], dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]].

==== Culte catholique ====
La [[cathédrale Notre-Dame de Paris]] est le siège de l'[[archidiocèse de Paris]]. Paris est un [[diocèse]] depuis le {{s-|III}}, érigé en [[archidiocèse]] le {{Date-|20|octobre|1622}}.

Paris abrite le siège de quatre autres diocèses de l'Église catholique : le [[Diocèse aux Armées françaises|diocèse aux armées françaises]] à la [[Hôtel des Invalides#La cathédrale Saint-Louis-des-Invalides|cathédrale Saint-Louis-des-Invalides]], l'[[éparchie Saint-Vladimir-le-Grand de Paris des Ukrainiens]] à la [[Cathédrale Saint-Vladimir-le-Grand de Paris|cathédrale Saint-Vladimir-le-Grand]], l'[[Éparchie Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites|éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des maronites]] à la [[Cathédrale Notre-Dame-du-Liban de Paris|cathédrale Notre-Dame-du-Liban]] et l'[[éparchie Sainte-Croix de Paris des Arméniens]] à la [[cathédrale Sainte-Croix de Paris des Arméniens]].

En 2005, la ville compte cent-six [[Paroisse en France|paroisses]] catholiques accueillant les fidèles et vingt-quatre missions étrangères ainsi que {{Unité|730|prêtres}} et environ {{nobr|220 communautés}} religieuses (140 de femmes et environ 80 d'hommes)<ref>[http://www.paris.catholique.fr/-Archeveche-.html Église catholique à Paris - Le diocèse de Paris en bref].</ref>. Paris compte plusieurs lieux de pèlerinage, notamment les [[Liste des saints dont le corps est visible à Paris|cinq lieux où des corps de saints sont visibles]].

==== Culte israélite ====
Paris compte quatre-vingt-seize [[synagogue]]s. La [[Grande synagogue de Paris]], inaugurée en 1867 et siège du [[Consistoire central israélite de France]], est située [[Rue de la Victoire (Paris)|rue de la Victoire]] dans le {{9e|arrondissement}}<ref>{{Lien web |titre=Consistoire de Paris |url=https://www.consistoire.org/ |site=www.consistoire.org |consulté le=2023-11-24}}</ref>.

==== Culte musulman ====
Paris compte [[Liste des mosquées de Paris|soixante-quinze mosquées]] ou salles de prières se trouvant pour la plupart dans des foyers. La [[grande Mosquée de Paris]] accueille les fidèles depuis 1926 sur plus d'un hectare de superficie dans le {{5e|arrondissement}}. La [[mosquée de la Miséricorde]] est inaugurée en 2003 dans le {{15e}}, et l'[[Institut des cultures d'Islam]] en 2006 dans le {{18e}}.

==== Culte orthodoxe ====
La [[Cathédrale grecque Saint-Étienne de Paris|cathédrale grecque Saint-Étienne]] consacrée en 1895, est le siège de la [[Métropole orthodoxe grecque de France|métropole grecque-orthodoxe de France]] de l'[[Église orthodoxe|Église orthodoxe grecque]]. La [[Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Paris|cathédrale Saint-Jean-Baptiste]], consacrée en 1904, est le siège du diocèse arménien de France de l'[[Église apostolique arménienne]]. La [[Église Saint-Sava de Paris|cathédrale Saint-Sava]], consacrée en 1904, est le siège de l'[[éparchie d'Europe occidentale]] de l'[[Église orthodoxe serbe]]. La [[Cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris (orthodoxe russe)|cathédrale de la Sainte-Trinité]], consacrée en 2016, est le siège de l'[[exarchat patriarcal en Europe occidentale]] de l'[[Église orthodoxe russe]].

==== Culte protestant ====
Paris compte vingt-cinq [[paroisse]]s de l'[[Église protestante unie de France]], qui réunit des [[Calvinisme|réformés]] et des [[Luthéranisme|luthériens]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Accueil |url=https://region-inspection-paris.epudf.org/ |site=Région-inspection-paris |consulté le=2023-11-24}}</ref>. Depuis 1811, son plus grand temple est l'[[Temple protestant de l'Oratoire du Louvre|Oratoire du Louvre]], située [[rue Saint-Honoré]] dans le {{1er|arrondissement}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'Église protestante réformée de l'Oratoire du Louvre |url=https://oratoiredulouvre.fr/ |site=Oratoire du Louvre |consulté le=2023-11-24}}</ref>.

Paris compte environ soixante-douze églises [[Évangélisme|protestantes évangéliques]] de dénominations diverses<ref>{{Lien web |titre=Paris (77) - Églises.org |url=https://www.eglises.org/?s=&state=76/ |site=www.eglises.org |consulté le=2023-11-24}}</ref>.

==== Autres cultes ====
Deux temples [[Hindouisme|hindouistes]] sont dédiés à [[Ganesh]]<ref>{{lien web|url=https://indeaparis.com/les-lieux-de-culte-de-linde-en-france|titre=Les lieux de culte de l'Inde en France|site=indeaparis.com|date=22 septembre 2010|consulté le=30 août 2016}}.</ref>.

Deux paroisses de l'[[Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours]] sont situées à Paris<ref>[http://www.eglisedejesuschrist.fr/nous-contacter/trouver-une-paroisse/recherche-a-l-aide-de-la-carte.html Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, trouver une paroisse].</ref> et sept lieux dédiés aux [[Témoins de Jéhovah]]<ref>http://www.pagesjaunes.fr/trouverlesprofessionnels/rechercheClassique.do?portail=PJ.</ref>.

<gallery mode="packed">
Pagode de Vincennes 02.jpg|[[Pagode de Vincennes]].
Notre-Dame de Paris 2013-07-24.jpg|[[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]].
P1040511 Paris Ier rue du Louvre Oratoire du Louvre rwk.JPG|[[Temple protestant de l'Oratoire du Louvre]].
Paris - Cathédrale orthodoxe russe de la Sainte-Trinité - 1.jpg|[[Cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris (orthodoxe russe)]].
Facade Synagogue Victoire Paris 2014.jpg|[[Grande synagogue de Paris]].
P1110319 Paris V grande mosquée de Paris rwk.JPG|[[Grande Mosquée de Paris|Grande mosquée de Paris]].
</gallery>

== Économie ==
{{Article connexe|Économie de l'Île-de-France}}

=== Poids économique ===
Avec un [[produit intérieur brut]] (PIB) de 709 milliards d'euros (811 milliards de [[dollar américain|dollars]]) en 2019 soit un peu plus de 30 % du PIB [https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9618272/1-26022019-AP-FR.pdf], la région parisienne est une des plus riches d'Europe : si elle était un pays, elle serait la dix-huitième plus grande économie de la planète, produisant plus de richesses que la [[Suisse]] et la [[Turquie]]<ref>{{Lien web |titre=PIB ($ US courants) {{!}} Data|url=https://donnees.banquemondiale.org/indicator/NY.GDP.MKTP.CD |site=donnees.banquemondiale.org |consulté le=2020-06-08}}</ref>

La ville est, avec sa [[Unité urbaine de Paris|banlieue]], la capitale économique et commerciale de la [[France]], ainsi que sa première place financière et boursière. Elle a par exemple accueilli en 2019 l'[[Autorité bancaire européenne]] en vue du [[retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne]]<ref>{{Lien web|auteur1=Derek Perrotte|titre=Paris va récupérer le futur siège de l'autorité bancaire européenne|url=https://www.lesechos.fr/monde/europe/030903141950-amsterdam-recuperera-lagence-europeenne-du-medicament-2131682.php|site=Les Échos|date=20 novembre 2017|consulté le=5 février 2018}}.</ref>.

En 2017, la [[Île-de-France|région parisienne]] est la dixième région la plus riche d'Europe avec un [[produit intérieur brut par habitant]] de {{Unité|58300|€}} contre {{Unité|62800|€}} pour le [[Grand Londres]] et {{Unité|92600|€}} pour le [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]]<ref>{{Lien web |titre=PIB par habitant régional en 2017 PDF |url=https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9618272/1-26022019-AP-FR.pdf |site=ec.europa.eu |date=26 février 2019 |consulté le=8 juin 2020}}</ref>. Avec un [[produit intérieur brut]] (PIB) de {{nobr|649 milliards}} d'euros en 2014 elle est un acteur économique européen majeur.

En 2018, Paris est, d'après l'[[OCDE]], la plus grosse économie métropolitaine du continent européen devant [[Londres]], avec un PIB de 901 milliards de [[dollar américain|dollars]]<ref name="PIB_métropolitain">{{lien web |titre=Régions et Villes >> Aires métropolitaines >> Economie|url=https://stats.oecd.org/Index.aspx?lang=fr&SubSessionId=ead89369-3ffb-4dd6-83b1-daa5fdbb5247&themetreeid=23# |site=stats.oecd.org|consulté le=2022-04-23}}.</ref>. La région parisienne accueille plus d'institutions internationales et de sièges sociaux de [[Multinationale|très grandes entreprises]] que New York et que Londres<ref name="BFMbu"/>{{,}}<ref name="money.cnn.com" />. Paris est la ville la plus chère du monde en 2018<ref name="JdeL"/>, en 2019<ref name="Topito"/>, en 2020<ref name="20minutes2020"/> et deuxième en 2021 derrière Tel-Aviv<ref name="20minutes2021"/>.

Paris, comme le reste de l'[[Île-de-France]] mais de façon plus marquée encore, est plus riche et plus [[secteur tertiaire|tertiarisée]] que la moyenne française. L'agglomération parisienne est par ailleurs moins spécialisée économiquement que d'autres grands centres économiques mondiaux, notamment que [[Londres]] qui est particulièrement dynamique dans le secteur [[Finance|financier]].

{{Section à actualiser|date=mars 2024}}

En 2007, le journaliste [[Éric Le Boucher]] estimait que l'Île-de-France connaît un déclin économique et des pertes d’emplois : « aucune région-capitale au monde ne perd ses emplois comme celle de Paris, aveuglée par son passé brillant, mal gouvernée, fragmentée dans ses égoïsmes, anémiée faute de s'inscrire résolument dans la compétition mondiale des métropoles du {{S-|XXI}} »<ref>« [https://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/02/paris-capitale-du-malthusianisme-par-eric-le-boucher_1006714_3232.html Paris, capitale du malthusianisme] », ''[[Le Monde]]'', 2 février 2007.</ref>. Les mêmes inquiétudes sont relayées par l'architecte [[Jean Nouvel]] qui estime impératif que Paris évolue, « sous peine de devenir une ville musée<ref>« Une ville doit évoluer sous peine de devenir un musée », entretien avec Jean Nouvel, ''Direct matin'', 4 avril 2008, {{p.|9}}.</ref> ».

=== Superficie de bureaux supérieure à Londres ===
{{Section à actualiser|date=mars 2024}}
Paris dispose d'une superficie de bureaux supérieure à celle de Londres (y compris en demande placée pour les banques<ref>{{Lien archive|url=http://www.cushwake.com/cwglobal/jsp/newsDetail.jsp?Language=FR&repId=c10000067p&Country=FR |titre=Immobilier de bureaux : dynamisme du secteur bancaire, Paris devance Londres|horodatage archive=
20110917084137}}.</ref>) bien qu'étant cinq fois moins étendue. Le dynamisme immobilier de son quartier d'affaires de [[La Défense]] est le second au niveau mondial après [[Singapour]].

Un nombre plus important de groupes du [[Fortune 500]] y ont leur siège<ref name="money.cnn.com">{{lien web|langue=en|url=http://money.cnn.com/magazines/fortune/global500/2008/cities/|titre=Global 500 2008 : Cities|site=money.cnn.com}}.</ref>. L'Île-de-France s'impose comme la première région européenne, devant le [[Grand Londres]], pour les emplois créés par les implantations internationales en 2007<ref>{{Lien archive|url=http://www.paris-region.com/ard/agence-regionale-de-developpement-ile-de-france/en-direct/actualites/l-ile-de-france-est-la-premiere-region-europeenne-pour-les-emplois-crees-par-les-implantations-internationales-en-2007--5239.kjsp?RH=NEWS |titre=Paris Île-de-France, capitale Économique|horodatage archive= 20081226052226}}.</ref>. Enfin la capitale française dépose chaque année plus de brevets que la capitale anglaise et dispose d'une plus grande proportion de chercheurs dans sa main d'œuvre<ref>{{Lien archive|url=http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-NS-06-013/FR/KS-NS-06-013-FR.PDF |titre=Industries de haute technologie et services fondés sur la connaissance|
horodatage archive= 20060825223700
}}.</ref>. À l'heure actuelle, le [[Produit intérieur brut|PIB]] à parité de pouvoir d'achat de l'agglomération parisienne, estimé à {{nobr|460 milliards}} de dollars, est supérieur à celui de Londres (chiffres de 2005)<ref>{{pdf}} {{Lien archive|langue=en|url=http://www.ukmediacentre.pwc.com/imagelibrary/downloadMedia.asp?MediaDetailsID=863|titre=UK Economic Outlook|horodatage archive=20070610175146 
}}, chiffres de 2005 ([[PriceWaterhouseCoopers]]) ; d'après cette étude, Tokyo, New York et Los Angeles distancent Chicago, Paris et Londres qui ont des PIB comparables ; toutefois, Londres dépasserait Chicago et Paris d'ici à 2020.</ref>. Ces comparaisons doivent toutefois être prises avec prudence, les périmètres pris en compte n'étant pas toujours les mêmes. Ainsi, le Grand Londres, avec {{Unité|7517700|habitants}} ne représente pas la totalité de l'agglomération londonienne, et les évolutions propres à chaque ville peuvent modifier les estimations.

L'ambition parisienne est, selon la municipalité, « d'être à la fois Rome et la Californie » (un tiers des brevets de France sont déposés à Paris<ref group="s">{{lien web |titre=Paris.fr, site officiel de la Ville de Paris<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=1&document_type_id=2&document_id=94939&portlet_id=24329 |site=paris.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref>).

=== Le premier secteur économique, le tourisme ===
{{Section à actualiser|date=mars 2024}}
Le plus gros secteur économique est le [[tourisme]] de loisirs (cafés, hôtels, restaurants et services liés) et professionnel (salons, congrès{{Etc.}}). Paris attire dans les années 2000 près de {{nobr|30 millions}} de visiteurs par an ce qui en fait une des capitales les plus visitées au monde<ref name="OTdeParis">{{Lien archive|url=http://www.parisinfo.com/uploads/9e//chiffres-cles-2009.pdf|titre=Le tourisme à Paris, chiffres clés 2008|date=avril 2009|site=parisinfo.com|horodatage archive=20110916201051}}.</ref> et ce chiffre atteignait 38 millions en 2019.

Un rapport de l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ([[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie|Ademe]]) publié en juin 2021<ref name=guilloujuillet/> a cependant montré les limites du positionnement touristique éloigné du [[tourisme durable]], qui pèse dans les émissions de gaz à effet de serre bien plus que dans le PIB (11,1 %, contre 7,4 %)<ref name=guilloujuillet/>: un touriste d’affaires représente une intensité carbone deux fois plus élevée qu'un touriste de loisirs et qu'un touriste venant de l’étranger émet environ 4 fois plus de GES par nuitée qu’un touriste national<ref name=guilloujuillet/>. Les trois quarts des émissions sont générées par le transport<ref name=guilloujuillet/>, pour les trajets en avion c'est même 41 % du total<ref name=guilloujuillet/>.

Paris subit par ailleurs la concurrence émergente de villes d'Europe de l’Est ou du Sud parfois moins chères. Ainsi, [[Madrid]] est une concurrente sérieuse pour le tourisme de loisirs, [[Vienne (Autriche)|Vienne]] et [[Milan]] pour les salons et congrès. Paris dispose d'un tissu hôtelier très diversifié, à un coût moindre que bien d'autres capitales pour les deux et trois étoiles et bénéficie encore de sa réputation pour l'élégance, le [[luxe]], les [[parfum]]s, la [[Mode (habillement)|mode]] et la [[gastronomie]]. Le secteur culturel, public comme privé, est aussi un gros secteur économique à Paris : édition, médias, musique, cinémas, salles de spectacle, musées, galeries et marchands d'art, compagnies de danse et de théâtre{{Etc.}} la concentration culturelle est inégalée en Europe. {{référence nécessaire |Paris et son agglomération rassemblent les trois quarts des intermittents du spectacle de tout le pays.}}

Paris reste de loin le [[Département français|département]] qui regroupe le plus d'emplois dans la région avec {{Formatnum|1876100}} en 2021, soit 31,34 % des emplois privés de la région, devant les [[Hauts-de-Seine]] avec {{Unité|1072100 emplois}} (17,91 %<ref group="b">{{Lien web |titre=Emploi salarié - Fin 2021, l’emploi salarié atteint un niveau record en Île-de-France − Bilan économique 2021 - Ile-de-France |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/6324067?sommaire=6324700#:~:text=Fin%202021,%20les%20%C3%A9tablissements%20franciliens,raison%20de%20la%20crise%20sanitaire. |consulté le=2024-03-10}}</ref>). Le taux de chômage de Paris est, au {{1er|trimestre}} 2020, de 6 %[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012804], ce qui est en dessous du taux national, 7,8 %, alors que, pendant trente ans, le taux parisien était toujours supérieur à celui de la France.

==== Les salaires parisiens ====
{{Section à actualiser|date=mars 2024}}
Les [[salaire]]s parisiens sont très légèrement supérieurs à ceux de la région ({{nobr|19 euros}} de l'heure en moyenne annuelle au lieu de {{unité|18.2|euros}}, chiffres de 2002) et largement supérieurs à la moyenne des salaires en France ({{unité|13.1|euros}}). Néanmoins, cet écart s'explique essentiellement par la forte surreprésentation de [[Cadre d'entreprise|cadres]] qui constituent 25 % des salariés. La ville se caractérise surtout par sa forte inégalité salariale : les 10 % des salariés les mieux payés touchent quatre fois plus que les 10 % les moins payés, ce qui dépasse un peu la moyenne régionale (3,7), mais est largement supérieur à l'écart constaté dans le reste de la France (2,6). De même, les inégalités géographiques apparaissent également au sein même de la ville : le salaire horaire moyen offert dans le {{8e|arrondissement}} ({{unité|24.2|euros}}) est supérieur de 82 % à celui du {{20e|arrondissement}} ({{unité|13.3|euros}}). En revanche, les écarts salariaux homme-femme à niveau égal ne sont que de 6 % à Paris contre 10 % dans le reste de la France<ref group="b">{{Lien archive|url=http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/themes/alapage/alap_2000_2006/alapage251.pdf |titre=INSEE - Les salaires offerts à Paris : pas d'effet « capitale »|horodatage archive=20121111011944 }}.</ref>.

La capitale reste largement en tête des villes de France pour sa puissance économique, le choix de filières et d'écoles pour l'enseignement supérieur, son offre culturelle d'exception, l'offre de soins et la qualité d'accès aux nouvelles technologies (couverture de la [[fibre optique]] résidentielle à plus de {{Nombre|97|%}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La fibre optique à Paris 75000 |url=https://www.zoneadsl.com/couverture/paris/paris-75000.html |site=Zone ADSL&Fibre |consulté le=2024-03-07}}</ref>). Sa qualité environnementale (pollution, part réduite des espaces verts) reste médiocre et les prix de l'immobilier n'ont cessé d'atteindre les sommets<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-palmar-egrave-s-2006-des-d-eacute-partements-heureux_482122.html ''L'Express'', « classement de la qualité de vie en France sur 15 critères », 12/10/2006].</ref>. Ces données nationales sont toutefois à relativiser, en effet, selon l'indice Mercer, Paris est la {{33e|ville}} du monde pour ce qui est de la qualité de vie en ne se classant toutefois qu'en {{58e|position}} sur l'écologie (eau, déchets, congestion, pollution)<ref>{{Lien web |langue=fr-CA |titre=Classement de la qualité de vie des villes en 2023 |url=https://www.mercer.com/fr-ca/insights/total-rewards/talent-mobility-insights/quality-of-living-city-ranking/ |site=www.mercer.com |consulté le=2024-03-10}}</ref>.

En 2010, le [[Revenu fiscal par ménage en France|revenu fiscal médian par ménage]] était de {{euro|32984}}, ce qui plaçait Paris au {{formatnum:9215}}{{e}} rang parmi les {{unité|31525 communes}} de plus de trente-neuf ménages en métropole<ref group="b">{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/structure-distrib-revenus/structure-distrib-revenus-2010/structure-distrib-revenus-com-2010.zip|titre= Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|consulté le= 11 novembre 2012}}.</ref>.

=== Entreprises, startups, commerces ===
{{À actualiser|date=mars 2024}}
La ville de Paris connaît une tertiarisation croissante de son économie avec la prolifération des sociétés de services. Néanmoins, l'artisanat et l'[[industrie]] représentent toujours une part non négligeable des emplois. Le commerce maintient son attractivité malgré le développement des [[Hypermarché|grandes surfaces commerciales]], sous-représentées en [[Île-de-France]] en proportion du nombre d'habitants.

Paris dispose à l'automne 2016 d'une quarantaine d'[[Incubateur d'entreprises|incubateur]]s de [[Start-up|startups]], dont [[Station F]] dans l'ancienne [[halle Freyssinet]] qui est le plus grand campus de startups au monde<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/030415169524-avec-station-f-xavier-niel-simpose-comme-figure-incontournable-du-monde-des-start-up-2098544.php|titre=Avec Station F, Xavier Niel s’impose comme figure incontournable du monde des start-up|périodique=[[Les Échos]]|date=2017-06-29|consulté le=2017-06-30}}.</ref>. Ce campus a été mis sur pied par l'entrepreneur [[Xavier Niel]]. La ville s'affirme comme un haut lieu d'attractivité pour les jeunes entreprises innovantes rattrapant Londres<ref>{{lien web|url=https://www.challenges.fr/entreprise/paris-championne-des-start-up-est-sur-le-point-de-detroner-londres_431722|titre=Start-up: Paris est sur le point de détrôner Londres|site=[[Challenges]]|date=7 octobre 2016|consulté le=7 octobre 2016}}.</ref>. Le label « [[French Tech]] » a été mis en place.

Le secteur des [[Société de services|services aux entreprises]] est le plus important et correspond au tiers des établissements parisiens. Au {{date-|31|décembre|2001}}, près de {{Unité|122300|entreprises}} employaient au moins un salarié. En effet, une des caractéristiques de l'économie parisienne tient à la forte présence, aux côtés des grands sièges sociaux, de petites entreprises d'un à dix salariés qui rassemblent plus d'un quart des emplois. Ce secteur regroupe les activités de conseil et d'assistance, les services opérationnels, les postes et télécommunications ainsi que la recherche et le développement<ref name="activités"/>.

En 2000, l'imprimerie-presse-édition fournissait l'essentiel de l'activité avec 40 % des emplois industriels parisiens, et les industries de l'habillement et du cuir 23 %. Le secteur de l'[[artisanat]] totalisait {{Unité|36237|entreprises}} (pour l'essentiel concentrées dans le nord et l'est de la ville), soit 28 % des artisans de la région, et rassemblait {{Unité|123000|salariés}} en 2003<ref name="activités"/>. Les services rassemblent 35 % des effectifs salariés des entreprises artisanales, suivis par la fabrication avec 28,9 %, le bâtiment avec 22,4 % et enfin l'alimentation avec 13,7 %<ref name="activités">{{Lien archive|url=http://www.paris.pref.gouv.fr/SDC/Sommaire/1ere%20partie/3.htm |titre=Préfecture de Paris - Schéma de développement commercial de Paris : les secteurs d'activités économiques|horodatage archive= 20061125103024}}.</ref>. En 2014, la part de l’industrie dans l’économie parisienne est de 3,2 %, soit {{unité|63764|emplois}}, loin des {{formatnum:477000}} en 1954, et des {{formatnum:117000}} en 1999. Selon un rapport du CESER, la perte est de 34 % entre 1994 et 2004. Elle s'atténue par la suite. La Ville de Paris souhaite relancer l'installation de petite industrie dans Paris en créant par exemple des hôtels industriels à destination d'artisans, de PME, de filières techniques, notamment dans les domaines liés à l'environnement (énergies renouvelables, rénovation thermique, stockage d’énergie ou dans le cadre de la lutte contre l’obsolescence programmée)<ref>{{lien web|auteur=Bertrand Gréco|url=https://www.lejdd.fr/Economie/Les-communistes-veulent-reindustrialiser-Paris-715470-3174314|titre=Les communistes veulent réindustrialiser Paris|périodique=[[Le Journal du dimanche|JDD]]|date=2 février 2015|consulté le=17 janvier 2017}}.</ref>.

Le [[commerce]] parisien, resté particulièrement attractif bien au-delà des limites de la ville avec près de {{Unité|80000|locaux}} et {{Unité|30000|commerces}} de détail, se caractérise par son extrême diversité et sa répartition géographique relativement équilibrée<ref name="activités"/>. Malgré l’émergence d’une structure polycentrique à l’échelle de l’agglomération, la trame commerciale parisienne continue à se caractériser par une forte continuité spatiale et un poids important de la logique hiérarchique, avec une grande diversité d’échelons de centralité<ref>[http://cybergeo.revues.org/25107 Selon l'étude d'A. Fleury, H. Mathian et T. Saint-Julien publiée dans la revue ''Cybergéo'' en 2012].</ref>. Néanmoins, l'implantation des grandes surfaces en périphérie ou l'augmentation des baux ont entraîné d'importantes mutations à la fin du {{s-|XX}}. L'émergence ou l'affirmation de nouvelles spécialisations commerciales ont progressivement conduit au déclin les petits commerces de bouche. C'est le cas pour les boutiques d'informatique fort concentrées ([[rue Montgallet]] et [[rue de Charenton]] en particulier dans le {{12e|arrondissement}}) ou les commerces de gros du textile ([[Sentier (quartier de Paris)|quartier du Sentier]] et une partie du {{11e|arrondissement}}). L'arrivée massive de chaînes internationales de magasins, de vêtements pour l'essentiel ([[Celio]], [[Zara (vêtements)|Zara]]{{etc.}}), a encore accru le phénomène au point de faire craindre aux Parisiens la disparition rapide du petit commerce de proximité (commerces de bouche ou librairies de quartier en particulier), ce qui s'est produit dans de nombreux quartiers de [[Londres]] par exemple. La municipalité a finalement joué de son droit de préemption afin de lutter contre ce phénomène et le [[plan local d'urbanisme]] tente de limiter l'impact de cette évolution dans l'avenir en interdisant par exemple le changement d'affectation d'un local commercial revendu<ref>{{Lien web|url=http://www.apur.org/images/notes4pages/4P16.pdf|titre=Spécial PLU - Assurer la diversité du commerce : Les nouvelles règles du Plan local d'urbanisme de Paris|éditeur=[[Atelier parisien d'urbanisme]]|date=octobre 2004|format=pdf}} (voir archive).</ref>.

Selon le schéma directeur établi par le [[conseil régional d'Île-de-France]], la métropole table d'ici 2025 sur la création d'un million et demi d'emplois, la construction de {{Unité|500000|bureaux}} et surtout l'implantation d'un millier d'entreprises étrangères, notamment indiennes, chinoises et brésiliennes, faisant passer le taux de croissance de 2 à 5 % par an<ref>Magazine [[Geo (magazine)|Géo]], {{numéro|393}} de novembre 2011, {{p.|60}}.</ref>.

[[Fichier:Le quartier de la Défense vu de la Tour Saint-Jacques, Paris août 2014.jpg|vignette|Le quartier d'affaires de La Défense.]]

=== Quartiers d'affaires ===
[[Fichier:Paris-Nord 2 - Vue aerienne 02.jpg|vignette|Le parc d'activités [[Paris-Nord II|Paris-Nord {{II}}]] et, au fond, le village de [[Roissy-en-France]] (à gauche) et l'[[aéroport Paris-Charles-de-Gaulle]] (à droite).]]

Le pôle « Paris-La Défense »<ref>ainsi nommé par la [[Chambre de commerce et d'industrie de Paris]] : [http://www.ccip.fr/upload/pdf/pole-paris-la-defense.pdf La CCIP propose d’accélérer l’implantation des centres de décision des entreprises internationales en Île-de-France].</ref>, qui regroupe la partie ouest de la rive droite parisienne et neuf communes des [[Hauts-de-Seine]], domine le monde des affaires francilien. Le centre de Paris et le quartier de [[La Défense]]<ref>[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/spip/IMG/jpg/EUROPE-France-09-01.jpg Plan du site de La Défense].</ref>, en banlieue ouest, qui constitue le premier [[quartier d'affaires]] européen par l'étendue de son parc de bureaux<ref>{{Lien archive|horodatage archive=20071009211452|url=http://www.pilotimmobilier.com/upload/pdf/LaDefence_CCIP_mars2007.pdf|titre=CCIP, Paris-La Défense, moteur d'attractivité internationale pour l'Île-de-France|date=mars 2007|page=12|consulté le=10 avril 2018}} ; ce document est une [[Archivage du Web|archive]].</ref>. On y trouve la plupart des grands sièges sociaux et des emplois à haut revenu.

Dans le centre de Paris, il s'étend sur un périmètre assez large autour de l'[[Opéra de Paris|Opéra]] et de la [[Gare de Paris-Saint-Lazare|gare Saint-Lazare]]<ref>Voir par exemple les cercles sur une [http://www.ccip75.ccip.fr/upload/pdf/atlas_activites_economiques.pdf carte de la CCIP] (page 6) {{pdf}}.</ref>. Il garde un rôle majeur mais les prix de l'immobilier de [[bureau (immobilier)|bureau]] y sont particulièrement élevés et les surfaces limitées par les règles de l'urbanisme. Entre 1994 et 2005, le nombre d'emplois privés y a assez nettement diminué au profit de la proche banlieue ouest<ref>{{Lien archive|format=PDF |horodatage archive=20070927235907 |url=http://www.paris-iledefrance.cci.fr/pdf/eco_regionale/chiffres_cles/2007/04_emploi.pdf|titre=Emploi et chômage |site=paris-iledefrance.cci.fr ''via'' web.archive.org |page=6 (carte de l'évolution de l’emploi salarié privé en Île-de-France entre 1994 et 2005) |consulté le=10 avril 2018}} ; ce document est une [[Archivage du Web|archive]].</ref> dans laquelle la Défense a une place centrale.

[[La Défense]], caractérisée par ses [[gratte-ciel]]s, se développe depuis les [[années 1960]] et compte trois millions de mètres carrés de [[bureau (immobilier)|bureaux]] et {{Unité|150000|salariés}}. On y trouve {{Unité|1500|entreprises}} dont quatorze des vingt premières entreprises nationales et quinze des cinquante premières mondiales<ref>[http://www.ladefense.fr/epad_chiffres.php « Quelques chiffres utiles afin de comprendre la Défense »] {{Lien archive |url=http://www.ladefense.fr/epad_chiffres.php |titre=Copie archivée |horodatage archive=20070503152358}} sur le site de l'EPAD.</ref>. Un grand [[Renouveau de la Défense|plan de relance]] est prévu pour le quartier pour les années à venir.

D'autres quartiers d'affaires s'implantent aussi ailleurs :

[[Paris Rive Gauche]] dans le {{13e|arrondissement}} est le plus avancé des projets en cours de développement.

En banlieue, d'autres pôles naissent dans des zones où les prix de l'immobilier sont moins élevés ou sur des [[Plate-forme de correspondance|hubs]] stratégiques ([[aéroport Paris-Charles-de-Gaulle]]).

Dans le département de la [[Seine-Saint-Denis]] et plus particulièrement dans le quartier intercommunal de [[La Plaine Saint-Denis]], de nombreux projets dont certains sont classés [[Zone d'aménagement concerté|ZAC]] devraient modifier radicalement l'ancienne plus grande zone industrielle d'Europe (au {{date-|1 juillet 2008}} moins d'1 % des travaux prévus avaient débuté)<ref>[http://www.apur.org/images/notes4pages/4P19.pdf Attractivité économique et création d'entreprises, les forces des territoires.] - [[Atelier parisien d'urbanisme]] - {{pdf}}.</ref>.

== Culture et patrimoine ==
=== Monuments et lieux touristiques ===
{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de Paris|Liste des palais de Paris|Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France|Liste des monuments historiques de Paris|Tourisme en Île-de-France|}}
[[Fichier:Le sacre coeur.jpg|vignette|La [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|basilique du Sacré-Cœur]].]]

Le « [[tourisme]] », dans le sens moderne du terme, n'a pris d'ampleur qu'à la suite de l'apparition du [[chemin de fer]], au cours des années 1840. Une des premières attractions fut, dès 1855, la série d'[[Expositions universelles de Paris|expositions universelles]], autant d'occasions d'édifier à Paris de nombreux nouveaux monuments, dont le plus célèbre est la [[tour Eiffel]], érigée pour l'[[Exposition universelle de Paris de 1889|Exposition de 1889]]. Ceux-ci, en plus des embellissements apportés à la capitale sous le [[Second Empire]], ont largement contribué à faire de la ville elle-même l'attraction qu'elle est devenue.

Paris compte plus de {{Unité|1800|immeubles}} classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques, dont près de cent lieux de culte. Les monuments les plus célèbres de Paris datent d'époques variées. Ils se trouvent souvent dans le centre et sur les rives de la [[Seine]]. Les quais de Seine du [[Viaduc d'Austerlitz]] au [[Pont de Bir-Hakeim]] constituent l'un des plus beaux paysages fluviaux urbains et sont d'ailleurs classés à l'inventaire du [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]<ref name=":0" />. On y trouve notamment, d'est en ouest : le [[Jardin des plantes de Paris|Jardin des Plantes]], la [[cathédrale Notre-Dame de Paris]], le [[Palais de la Cité]], le [[Palais du Louvre]], l'[[Hôtel des Invalides]], le [[Pont Alexandre-III|pont Alexandre-{{III}}]], le [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]], le [[Palais de Tokyo]], le [[musée du quai Branly - Jacques-Chirac]], la [[tour Eiffel]] et le [[Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre|Trocadéro]]. Plus à l'est, d'importants édifices contemporains ont été construits : le [[Ministère de l'Économie et des Finances (France)|ministère de l'Économie et des Finances]], le site François-Mitterrand de la [[Bibliothèque nationale de France]], etc.

On trouve sur l'[[île de la Cité]] des monuments anciens emblématiques. La [[cathédrale Notre-Dame de Paris|cathédrale Notre-Dame]], de [[Architecture gothique|style gothique]], principalement bâtie du {{s-|XII}} au {{s-|XIII}}, a été très restaurée au {{s-|XIX}} et sa façade occidentale nettoyée à la fin du {{s-|XX}}. Elle est symboliquement le noyau de Paris et les distances routières françaises sont mesurées à partir de son parvis. L'ancien palais de la [[Palais de la Cité|Conciergerie]] fut le siège du pouvoir royal jusqu'au règne de [[Charles V le Sage|Charles {{V}}]], dans la seconde moitié du {{s-|XIV}}. Une partie du bâtiment fut dès lors aménagée en prison et fut notamment le lieu de détention d'illustres personnalités de l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]] avant leur exécution, lors de la [[Révolution française]]. La [[Sainte-Chapelle]], construite à proximité de la Conciergerie, est considérée comme un chef-d'œuvre de l'[[architecture gothique]]. Le [[pont Neuf]], à l'extrémité occidentale de l'île et datant de la fin du {{s-|XVI}}, est le plus vieux pont de Paris en l'état.

Des monuments de [[Classicisme|style classique]] marquent également le centre de Paris de leur empreinte. La chapelle de la [[Sorbonne]] au cœur du [[Quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]], a été construite au début du {{S-|XVII}}. Le [[Palais du Louvre|Louvre]], résidence royale, a été embelli au {{s-|XVII}} et plusieurs fois retouché par la suite. L'[[Hôtel des Invalides]], avec son fameux dôme doré, fut érigé à la fin du {{s-|XVII}} dans les faubourgs de la ville par un {{monarque|Louis|XIV}} soucieux d'offrir un hospice aux soldats blessés. Il abrite depuis le {{date|15|décembre|1840|en France}} les cendres de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] et son tombeau depuis le 2 avril 1861<ref>[http://www.invalides.org/pages/dome.html Inhumation de Napoléon aux invalides].</ref>. Le [[Panthéon (Paris)|Panthéon]], édifié quant à lui à la fin du {{s-|XVIII}} à proximité de la Sorbonne, est devenu sous la [[Révolution française|Révolution]] un temple civil où des Français illustres sont enterrés.

[[Fichier:Paris - Passage Jouffroy 01.jpg|vignette|gauche|Le [[passage Jouffroy]].]]

Le patrimoine du {{s-|XIX}} est très abondant à Paris avec notamment l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]], les [[Passages couverts de Paris|passages couverts]], le [[Opéra Garnier|Palais Garnier]], construit à la fin du [[Second Empire]] et au début de la [[Troisième République (France)|Troisième République]] et qui abrite l'[[opéra de Paris]], et la [[tour Eiffel]], construction « provisoire » érigée par [[Gustave Eiffel]] pour l'[[Exposition universelle de Paris de 1889|Exposition universelle de 1889]] mais qui ne fut jamais démantelée. Elle est devenue le symbole de Paris, visible de la plupart des quartiers de la ville et parfois de la proche banlieue.

Au {{s-|XX}}, de nombreuses réalisations des plus grands architectes parsèment les rues de Paris : [[Hector Guimard|Guimard]], [[Charles Plumet|Plumet]]<ref>[http://paris1900.blogspot.com/2007/05/36-rue-de-tocqueville-17e.html Paris 1900 - Charles Plumet].</ref> ou [[Jules Lavirotte|Lavirotte]], références de l'[[Art nouveau]] en France, puis celles de [[Robert Mallet-Stevens|Mallet-Stevens]], [[Michel Roux-Spitz|Roux-Spitz]], [[Willem Marinus Dudok|Dudok]], [[Henri Sauvage]], [[Le Corbusier]], [[Auguste Perret]], etc. pendant l'[[entre-deux-guerres]].

L'architecture contemporaine à Paris est représentée par le [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|centre Pompidou]], édifice des années 1970, qui abrite le [[musée national d'Art moderne]] ainsi qu'une importante [[Bibliothèque publique d'information|bibliothèque publique]] librement accessible, par l'[[institut du monde arabe]] ouvert en 1987 ou encore par les importantes réalisations voulues par le président [[François Mitterrand]] : la [[bibliothèque nationale de France]] dans le nouveau quartier de [[Paris Rive Gauche]] en plein développement, l'[[opéra Bastille]] et, probablement la plus célèbre, la [[pyramide du Louvre]], œuvre de l'architecte [[Ieoh Ming Pei]] érigée dans la cour du [[Musée du Louvre|Louvre]]. Plus récemment, le musée du quai Branly, ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques, dessiné par [[Jean Nouvel]], inauguré en 2006, et la [[Fondation d'entreprise Louis Vuitton|Fondation Louis-Vuitton]], dessinée par [[Frank Gehry]], inaugurée en 2014, ont encore enrichi la diversité architecturale et culturelle de la capitale.

[[Fichier:Arcdetriomphe 2.jpg|vignette|L'[[arc de triomphe de l'Étoile]], l'un des symboles de Paris.]]

C'est dans la cour du Louvre que débute l'[[axe historique de Paris]] : il s'agit d'un alignement monumental d'édifices et de voies de communication partant du cœur de la ville en direction de l'ouest. Il commence à la [[statue]] de {{monarque|Louis|XIV}} dans la cour principale du [[Musée du Louvre|palais du Louvre]], passe sous l'[[Arc de triomphe du Carrousel]] et se poursuit à travers le [[jardin des Tuileries]], la [[place de la Concorde]], les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] et aboutit à l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]] au milieu de la [[place Charles-de-Gaulle]] (ancienne place de l'Étoile). À partir des années 1960, la perspective fut prolongée plus à l'ouest par la construction du quartier d'affaires de [[La Défense]], quartier où se situent la plupart des plus hauts [[gratte-ciel]] de l'[[Unité urbaine de Paris|agglomération parisienne]]. La perspective est parachevée en 1989 par la construction de l'[[Arche de la Défense]].

La [[tour Montparnasse]] et la [[Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre|basilique du Sacré-Cœur]] au sommet de la butte [[Montmartre]] sont, de par leur hauteur, des points de repère importants dans le ciel parisien. Cette dernière est un des lieux emblématiques de Paris et accueille de nombreux [[Tourisme|visiteurs]], en particulier autour de la [[place du Tertre]] où se tiennent des peintres et [[Caricature|caricaturistes]].

Dans les années 1960, le ministre des affaires culturelles [[André Malraux]] lance une grande campagne de ravalement des façades<ref>Geoffroy de Courcel, [http://www.charles-de-gaulle.org/dossier/malraux/temoignages/colloque_courcel.htm Introduction du colloque « De Gaulle et Malraux »], sur ''charles-de-gaulle.org'', consulté le 29 juillet 2008.</ref>, ce qui fait dire au cinéaste [[François Truffaut]] : « À partir du blanchiment de Paris, c'est devenu très difficile de montrer Paris tel qu'il avait été avant »<ref>France culture, [http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions_ete/thema_archives/fiche.php?diffusion_id=62448 Grandes Traversées, François Truffaut, 1/5 : Le temps de la critique], émission du lundi 28 juillet 2008 consultée sur internet le 29 juillet 2008.</ref>.

==== Parcs et jardins ====
{{Article détaillé|Liste des espaces verts de Paris}}
[[Fichier:Grand bassin octogonal Jardin des Tuileries 003.jpg|vignette|Le Grand bassin octogonal du [[jardin des Tuileries]].]]

Paris comporte {{nobr|463 parcs}} et jardins dont le [[bois de Boulogne]] et le [[bois de Vincennes]] et quatorze cimetières arborés. En 2024, Paris compte 1 905 hectares d’espaces verts ouverts au public (bois, parcs, jardins et squares), soit 8,9 m{{2}} par habitant<ref>{{Ouvrage|auteur1=Collectif|titre=Paris Atlas 2024 - 150 cartes inédites pour comprendre la ville|lieu=Paris|éditeur=APUR|année=juillet 2024|passage=pages 24 et 25.}}</ref>. On trouve des jardins anciens dans le cœur de Paris, comme ceux des Tuileries et du Luxembourg. Le [[jardin des Tuileries]] a été créé au {{s-|XVI}}, sur la rive droite de la [[Seine]], à proximité du [[Musée du Louvre|Louvre]] pour le palais éponyme aujourd'hui disparu. Le [[jardin du Luxembourg]], sur la rive gauche, était autrefois une dépendance privée du château construit pour [[Marie de Médicis]] vers 1625. Le [[Jardin des plantes de Paris|jardin des plantes]], institué par [[Guy de La Brosse]], le médecin de {{monarque|Louis|XIII}}, pour la culture des [[Plante médicinale|plantes médicinales]], fut quant à lui le premier [[jardin public]] de Paris.

C'est toutefois au [[Second Empire]] que les jardins parisiens doivent l'essentiel de leur physionomie actuelle. La création d'[[espace vert|espaces verts]] fut une facette importante de la politique d'aération d'une ville où s'entassait une population en rapide augmentation. Sous la conduite de l'ingénieur [[Adolphe Alphand]] et du paysagiste [[Jean-Pierre Barillet-Deschamps]], un nouveau type de jardin voit le jour. Le [[bois de Boulogne]] et le [[bois de Vincennes]], alors à l'extérieur de Paris, sont aménagés : situés respectivement à l'extrême ouest et à l'extrême est de Paris intra-muros, ils constituent aujourd'hui, et de loin, les espaces verts les plus étendus de la ville. Certains jardins du centre sont réaménagés et des squares de quartier sont créés. Dans les quartiers plus récents, d'importants parcs sont dessinés : [[parc Monceau|Monceau]] (autrefois connu sous le nom de « folie de Chartres »), [[Parc Montsouris|Montsouris]], les [[Parc des Buttes-Chaumont|Buttes-Chaumont]] ont été conçus par l'ingénieur de {{monarque|Napoléon|III}}.

Depuis les années 1980, plusieurs espaces verts ont été aménagés dans des zones d'activités désaffectées. Le [[parc de la Villette]], imaginé par l'architecte [[Bernard Tschumi]] à l'emplacement des anciens abattoirs de Paris, est aujourd'hui le plus grand parc de Paris intra-muros. Durant les années 1990, le [[parc de Bercy]], le [[parc André-Citroën]], celui de [[Parc de Belleville|Belleville]] et d'autres encore ont vu le jour. Des jardins familiaux ou éducatifs ont également agrémenté la périphérie de la ville le long de l'ancienne ligne ferroviaire circulaire de « [[Ligne de Petite Ceinture|Petite Ceinture]] ». Les [[jardins d'Éole]] inaugurés en 2007 et la première phase du [[Parc Clichy-Batignolles - Martin-Luther-King|parc Clichy-Batignolles]] en 2008, sont les plus importants parcs créés à Paris dans les années 2000.
{| class="wikitable center"
|+ '''Principaux espaces verts parisiens (entre parenthèses : superficie en hectares)<ref group=s>[http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=4973 Site de la ville de Paris].</ref>'''
|Antérieurs au Second Empire
|Aménagés sous le Second Empire
|Créés dans le dernier quart du {{s-|XX}}
|Créés au {{s-|XXI}}
|-
|
* le [[Jardin des plantes de Paris|jardin des plantes]] (23,5)
* le [[jardin des Tuileries]] (28)
* le [[jardin du Luxembourg]] (22,5)<ref group=alpha>Mais réaménagé sous le Second Empire.</ref>
* le [[Champ-de-Mars (Paris)|Champ de Mars]] (24,3)
|
* le [[bois de Vincennes]] (995)
* le [[bois de Boulogne]] (846)
* le [[parc des Buttes-Chaumont]] (24,7)
* le [[parc Monceau]] (8,2)<ref group=alpha>Le [[parc Monceau]] est devenu public et réaménagé sous le Second Empire.</ref>
* le [[parc Montsouris]] (15,5)
|
* le [[parc de Belleville]] (4,5)
* le [[parc de la Villette]] (55)
* le [[parc Georges-Brassens|parc Georges Brassens]] (8,7)
* le [[parc André-Citroën|parc André Citroën]] (13,9)
* le [[parc de Bercy]] (14)
|
* les [[jardins d'Éole]] (4,2)
* le [[parc Martin-Luther-King]] (10)
|}

<gallery mode="packed">
Au parc des Buttes-Chaumont 2010.jpg|[[Parc des Buttes-Chaumont]].
Parc Monceau Paris 8e 004.JPG|[[Parc Monceau]].
Tuileries-Roue.jpg|[[Jardin des Tuileries]].
Parc Montsouris le lac.JPG|[[Parc Montsouris]].
130805 Jardin du Luxembourg.jpg|[[Jardin du Luxembourg]].
</gallery>

==== Cimetières et lieux de mémoire ====
{{Article détaillé|Cimetières parisiens|Liste des cimetières de Paris}}

Les principaux cimetières parisiens étaient situés à la périphérie de la ville à leur création en 1804 sous {{monarque|Napoléon|Ier}}. Plusieurs églises de Paris possédaient également leurs propres cimetières mais à la fin du {{s-|XVIII}}, il fut décidé de les fermer pour des questions de salubrité. Tous les ossements contenus dans les cimetières paroissiaux supprimés en 1786 ont été transférés dans d'anciennes carrières souterraines en dehors des portes méridionales de Paris, lieu devenu, depuis, la [[place Denfert-Rochereau]] dans le [[14e arrondissement de Paris|{{14e|arrondissement}}]]. Ces carrières sont connues de nos jours comme les [[catacombes de Paris]]<ref group="f">{{p.|774-775}}.</ref>.

Bien que l'extension de Paris ait aujourd'hui de nouveau englobé tous ces anciens cimetières, ceux-ci sont devenus des oasis de tranquillité très appréciés dans une ville trépidante. [[Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise|Plusieurs grandes figures]] ont trouvé le repos dans le [[cimetière du Père-Lachaise]]. Les autres cimetières de taille majeure parmi les quatorze de Paris sont le [[cimetière de Montmartre]], le [[cimetière du Montparnasse]], le [[cimetière de Passy]] et les [[catacombes de Paris]].

De nouveaux cimetières « hors-les-murs » ont été créés au début du {{s-|XX}} : les plus grands sont le [[cimetière parisien de Saint-Ouen]], le [[cimetière parisien de Pantin]], le [[cimetière parisien d'Ivry]] et le [[cimetière parisien de Bagneux]].

Le [[Mémorial de la Shoah]] se présente comme une exposition permanente qui raconte l'histoire des juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale en présentant des documents issus du centre de documentation de cette institution.

<gallery mode="packed">
Fichier:Pere Lachaise looking down the hill.jpg|Cimetière du Père-Lachaise.
Fichier:Cimetière de Montmartre 007.JPG|Cimetière de Montmartre.
Fichier:Catacombes De Paris.jpg|Catacombes de Paris.
Fichier:Cimetiere Montparnasse Paris Genie Daillion.jpg|Cimetière du Montparnasse.
Fichier:Cimetière de Passy, Paris 16e 11.jpg|Cimetière de Passy.
</gallery>

=== Patrimoine culturel ===
Paris est un centre [[culture]]l de premier plan. Destination [[tourisme|touristique]] visitée chaque année par quelque vingt-six millions de touristes étrangers, Paris intra-muros dispose notamment de {{Unité|143|[[musée]]s}} permanents et de quatre-vingt lieux d'expositions temporaires, soit {{Unité|223|au total}}, tels [[Musée du Louvre|Le Louvre]] ou le [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]], et des sites exceptionnels, comme les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] ou la [[tour Eiffel]]. Capitale mondiale des [[Congrès#Événements professionnels|salons et conférences]] (5 % de l'activité mondiale des congrès sur près de {{Unité|600000|mètres carrés}}), [[Capitale de la mode|de la mode]], du luxe, de la gastronomie, de tous les styles architecturaux, de la nuit et de l'amour romantique, Paris propose également un choix important en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.

Les principaux quartiers pour les sorties nocturnes sont l'[[avenue des Champs-Élysées]], du [[Rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault|rond-point des Champs-Élysées]] jusqu'à l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]], [[Place de la Bastille|la Bastille]] et la [[rue de Lappe]], le [[quartier des Halles]] et celui du [[Le Marais (quartier parisien)|Marais]], le [[Quartier latin (Paris)|Quartier latin]] jusqu'à [[Quartier Saint-Germain-des-Prés|Saint-Germain-des-Prés]], [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]], [[Pigalle (quartier parisien)|Pigalle]], la [[rue Oberkampf]], célèbre pour ses bars, la [[rue Mouffetard]], la [[Butte-aux-Cailles]], la [[Place de la République (Paris)|place de la République]] ou les rives du [[canal Saint-Martin]].

À [[Las Vegas]], un casino a reconstitué à une échelle ½ la [[tour Eiffel]], l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]] et l'[[Opéra Garnier]]. Sur le même principe, un promoteur chinois a construit un « petit Paris » dans la banlieue de [[Hangzhou]] en [[Chine]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|auteur1=Lily Kuo|titre=Welcome to China’s beautiful but empty “little Paris”|site=qz.com|date=2 août 2013|url=https://qz.com/111262/welcome-to-chinas-beautiful-but-empty-little-paris/|consulté le=2018-08-11}}.</ref>.

==== Musées ====
{{Article détaillé|Liste des musées de Paris}}
Paris et la région [[Île-de-France]] possèdent la plus importante offre muséographique de [[France]]. On compte en effet pas moins de cent quarante-trois musées dans Paris intra-muros auxquels il faut ajouter plus de cent-dix musées dans la région. Mais au-delà du nombre, c'est surtout dans la diversité des collections que se trouve la plus grande richesse.

Capitale pluriséculaire au riche patrimoine, Paris attire chaque année de nombreux visiteurs. Le musée le plus ancien, le plus grand en surface et en collections est le [[Musée du Louvre]]. Avec un record de fréquentation de {{Unité|8.3 millions}} de visiteurs en 2006, le Louvre est de loin le musée d'art le plus visité au monde. D'autres possèdent également une renommée mondiale tels le [[musée national d'Art moderne]] (dans le [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Georges-Pompidou]]), consacré à l'art moderne et contemporain, ou le [[musée d'Orsay]], pour l'art de la seconde moitié du {{s-|XIX}} (de 1848 à 1905). À proximité de Paris, le [[château de Versailles]], palais édifié par le [[Louis XIV|Roi-Soleil]] et résidence des rois de France aux {{s2-|XVII|XVIII}}, attire également plusieurs millions de visiteurs par an. Le palais et le parc de [[Versailles]] sont classés au [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] depuis 1979<ref>[http://whc.unesco.org/fr/list/83 UNESCO - Palais et parc de Versailles].</ref>.

On trouve des musées sous divers statuts administratifs : les plus célèbres sont des musées nationaux, c'est-à-dire appartenant à l'[[État]] français. On peut citer, outre le musée du Louvre, le musée d'Orsay, et le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (musée national d'Art moderne), le [[Musée de Cluny]] (musée national du Moyen Âge), le [[Musée du quai Branly - Jacques-Chirac|musée du Quai Branly-Jacques-Chirac]], la [[Cité de l'architecture et du patrimoine|Cité de l'Architecture et du Patrimoine]], le [[Musée national des arts asiatiques - Guimet|musée national des Arts asiatiques-Guimet]], le [[Palais de Tokyo]], le [[musée de l'Orangerie]], le [[Musée de la Musique (Paris)|musée de la Musique]] et la [[Cité des sciences et de l'industrie|Cité des Sciences et de l'Industrie]] de la Villette par exemple. D'autres dépendent de ministères, tels le [[musée de l'Armée (Paris)|musée de l'Armée]] à l'[[Hôtel des Invalides]], le [[musée national de la Marine|musée de la Marine]] au [[Palais de Chaillot]] et le [[Musée de l'Air et de l'Espace]] du [[Le Bourget (Seine-Saint-Denis)|Bourget]] qui relèvent du [[ministère des Armées]] ou le [[muséum national d'histoire naturelle]] qui dépend de l'[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Éducation nationale]]. On peut également citer le [[Panthéon (Paris)|Panthéon]], où reposent les « grands hommes » de la Nation tels que [[Victor Hugo]], [[Voltaire]], [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]], [[Jean Moulin]], [[Jean Jaurès]] ou [[Marie Curie]]. D'autres relèvent de l'[[Institut de France]] comme le [[musée Jacquemart-André]], du [[Conservatoire national des arts et métiers|CNAM]] comme le [[Musée des Arts et Métiers]], ou encore sont des musées privés, tels que le [[Musée des Arts décoratifs (Paris)|musée des Arts décoratifs]], [[Pinacothèque de Paris|La Pinacothèque]], le [[musée d'Art et d'Histoire du judaïsme]], le [[musée de la Chasse et de la Nature]] ou le [[musée Dapper]].

La municipalité possède et gère quant à elle quatorze musées et sites municipaux dont les plus célèbres sont le [[musée Carnavalet]], consacré à l'histoire de Paris, à proximité de la maison de [[Victor Hugo]], le [[musée d'Art moderne de la ville de Paris]] ou encore les [[Catacombes de Paris|catacombes]]. La ville possède également le [[Petit Palais|musée du Petit-Palais]] (musée des beaux-arts de la ville de Paris) ou le [[musée Cernuschi]] (musée des Arts asiatiques de la ville de Paris). De nombreuses expositions thématiques y sont organisées<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=144 Musées].</ref>.

<gallery mode="packed">
Musée d'Orsay, North-West view, Paris 7e 140402.jpg|[[Musée d'Orsay]].
L'hôtel biron 2.jpg|[[Musée Rodin]].
Dôme des Invalides, Paris 15 May 2014.jpg| [[Musée de l'Armée (Paris)|Musée de l'Armée]].
2014-10-26 Fondation d'entreprise Louis Vuitton week-end inaugural (vue du jardin d'acclimatation).JPG|[[Fondation d'entreprise Louis Vuitton|Fondation Louis Vuitton]].
Petit Palais, Paris, Septembre 2016.jpg|[[Petit Palais|Musée des beaux-arts de la Ville de Paris]] ([[Petit Palais]]).
</gallery>

==== Bibliothèques et médiathèques ====

Paris accueille un grand nombre de [[bibliothèque]]s et médiathèques, notamment publiques. La [[bibliothèque Mazarine]], constituée à partir de la bibliothèque personnelle du cardinal [[Jules Mazarin|Mazarin]], est la plus ancienne bibliothèque publique de France ; elle fut ouverte au public en 1643.

La [[Bibliothèque nationale de France]] se trouve pour l'essentiel à Paris, notamment sur deux sites : « Richelieu » situé dans le [[2e arrondissement de Paris|{{2e|arrondissement}}]] et surtout « François-Mitterrand » dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]]. Elle constitue l'une des plus importantes bibliothèques au Monde avec une collection estimée à plus de trente millions de pièces dont quatorze millions de volumes. Cet [[établissement public (France)|établissement public]] est le dépositaire en France du [[Dépôt légal en France|dépôt légal]] depuis le règne de [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]]. L'autre grande bibliothèque publique est la [[Bibliothèque publique d'information]] du [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou]].

La ville gère cinquante-cinq bibliothèques municipales de prêt généralistes<ref group=s>[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=7973 Les cinquante-cinq bibliothèques de Paris].</ref> et une dizaine de bibliothèques municipales thématiques<ref group=s>[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=459Les bibliothèques thématiques de Paris].</ref> où il est également possible d'emprunter certains documents. On peut citer parmi les plus connues la [[bibliothèque historique de la ville de Paris]], créée en 1871, qui possède un million de livres et brochures, des photographies, cartes et plans liés à l'histoire de la ville, la [[Médiathèque musicale de Paris]] (MMP) ou la [[bibliothèque du cinéma François-Truffaut]], offrant une importante documentation sur le cinéma<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=145 Bibliothèques].</ref>. Contrairement à l'accès à la BNF et à la bibliothèque Mazarine, l'accès aux bibliothèques municipales est entièrement gratuit même s'il peut être interdit aux mineurs dans les bibliothèques thématiques. L'emprunt des livres, revues, bandes dessinées ou partitions est gratuit, celui des disques et vidéos se fait moyennant un forfait annuel.

Il existe en outre des bibliothèques associatives ou privées, comme la [[bibliothèque des Arts décoratifs]], le [[Forum des instituts culturels étrangers à Paris]], la bibliothèque du film de la [[Cinémathèque française]]. De nombreuses bibliothèques universitaires sont ouvertes au public, la plus prestigieuse d'entre elles étant la [[bibliothèque Sainte-Geneviève]].

<gallery mode="packed">
Fichier:Bibliothèque Mazarine 1.jpg|[[Bibliothèque Mazarine]].
Fichier:Salle Labrouste 3.jpg|[[Bibliothèque nationale de France]], Salle Labrouste du site Richelieu.
Fichier:La salle ovale du site Richelieu, Bibliothèque nationale de France, Paris 2022.jpg|[[Bibliothèque nationale de France]], Salle ovale du site Richelieu.
Fichier:PHOTO BNF Paris 1995 DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTURE DPA 8.jpg|[[Bibliothèque nationale de France]], Site François-Mitterrand.
Fichier:Salle de lecture Bibliotheque Sainte-Genevieve n01.jpg|[[Bibliothèque Sainte-Geneviève]].
Fichier:Bibliothèque Sorbonne 1.jpg|[[Bibliothèque de la Sorbonne]].
</gallery>

==== Opéras, théâtres, salles et lieux de spectacles ====
{{Article détaillé|Liste des théâtres et opéras de Paris|Liste des salles de spectacle et cabarets parisiens}}
[[Fichier:Paris Opera full frontal architecture, May 2009.jpg|vignette|L'Opéra Garnier.]]

Les trois opéras de Paris sont l'[[Opéra Garnier]], l'[[Opéra Bastille]] et l'[[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Opéra comique]] outre les autres scènes lyriques occasionnelles que sont le [[Théâtre du Châtelet]] et le [[Théâtre des Champs-Élysées]]. Ils offrent un répertoire varié de classique et de moderne.

Le [[théâtre]] est traditionnellement un lieu majeur de la culture parisienne. Cela demeure vrai, bien que plusieurs de ses acteurs les plus populaires soient également des vedettes de la [[Télévision en France|télévision française]]. Paris intra-muros offre plus de {{Unité|70000|places}} réparties dans {{Unité|208|théâtres}} et [[café-théâtre|cafés-théâtres]]. La [[Comédie-Française]], le [[théâtre de l'Odéon]], le [[Théâtre national de Chaillot|théâtre de Chaillot]] ou, sur d'autres registres, le [[théâtre Mogador]] et le [[théâtre de la Gaîté-Montparnasse]] figurent parmi les principaux théâtres parisiens. Quelques-uns sont également des salles de concert.

Des légendes du monde musical français et francophone tels qu'[[Édith Piaf]], [[Maurice Chevalier]], [[Georges Brassens]], [[Charles Aznavour]] ou [[Jacques Brel]] ont trouvé la gloire dans les salles de concert parisiennes : [[Bobino]], l'[[Olympia (Paris)|Olympia]], [[Les Trois Baudets]], [[La Cigale]] ou encore [[Le Splendid]]. La [[salle Pleyel]] accueille de nombreux [[Concert|concerts symphoniques]], la [[salle Gaveau]] de la [[musique de chambre]] ; plus récemment, la [[Philharmonie de Paris]], à la [[Cité de la musique]] dans le [[parc de la Villette]], propose des concerts de musique classique et contemporaine. La [[Maison de la Radio (Paris)|maison de Radio France]] offre, quant à elle, de nombreux concerts d'une grande diversité musicale.[[Fichier:Umm_Kulthum_Paris_1.jpg|vignette|238x238px|[[Oum Kalthoum]] vérifiant une banderole pour son concert à [[Olympia (Paris)|Olympia]], le 12 novembre 1967]]L'[[Élysée Montmartre]] mentionné ci-dessous, dont la taille s'est nettement réduite, est devenu une salle de concert. Le [[New Morning (club)|New Morning]] est l'un des quelques clubs parisiens offrant toujours des concerts de [[jazz]] mais on peut y entendre des musiques d'autres horizons. Plus récemment, [[Le Zénith Paris - La Villette|Le Zénith]] dans le [[quartier de la Villette]] et l'[[Palais omnisports de Paris-Bercy|AccorHôtels Arena]] dans le [[quartier de Bercy]], le [[Palais des congrès de Paris|Palais des Congrès]] à l'ouest de la capitale, [[La Seine musicale]] à [[Boulogne-Billancourt]], voire le [[Stade de France]] à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], la salle [[Paris La Défense Arena]] à [[Nanterre]], le [[Parc des Princes]] ou le [[Dôme de Paris - Palais des Sports]], proposent des concerts ou des spectacles à plus grande échelle, dont certains en plein air.

Les [[guinguette]]s et les [[Café-concert|cafés-concerts]] constituaient l'épine dorsale du divertissement parisien avant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Parmi les exemples précoces, avant le milieu du {{s-|XIX}}, on peut citer la guinguette du [[moulin de la Galette]] et les cafés-concerts de l'[[Élysée Montmartre]] et du Château-Rouge. Les orchestres populaires ont ouvert la voie aux accordéonistes parisiens dont la musique a déplacé des foules à l'[[Apollo (Paris)|Apollo]] et la [[Java (danse)|java]] a fait danser au faubourg du Temple et à [[Quartier de Belleville|Belleville]]. En dehors des clubs survivants de cette époque s'est développée la discothèque moderne : [[Le Palace (Paris)|Le Palace]] et [[Les Bains Douches]], quoique fermés aujourd'hui, en sont les exemples les plus légendaires de Paris. Aujourd'hui, une grande partie du clubbing à Paris se déroule dans des clubs comme [[L'Étoile (discothèque)|l'Étoile]], Le Cab qui sont très sélectifs. Les clubs orientés vers la [[musique électronique]] tels que Le Rex, le [[Batofar]] (un [[bateau]] converti en club) ou The Pulp sont assez populaires et les meilleurs [[Disc jockey|DJ]] du monde y offrent leurs prestations. Il existe d'autres salles de concert plus ou moins grandes, de musiques pop ou de rock ou de variétés ou du monde, comme [[Le Bataclan]], [[Le Grand Rex]], le [[Cirque d'Hiver (Paris)|Cirque d'Hiver]], etc.

<gallery mode="packed">
Comédie Française colonnes.jpg|Comédie Française.
Bataclan, Paris 6 April 2008.jpg|Le [[Bataclan]].
Théâtre du Châtelet, Paris 2010.jpg|Théâtre du Châtelet.
Olympia facade.jpg|L'Olympia.
</gallery>

==== Discothèques et cabarets ====
Paris compte soixante-et-onze [[discothèque]]s et une trentaine de [[cabaret]]s et diners-spectacles dont les plus fameux sont le [[Moulin Rouge]] fondé en 1889, où l'on mit à la mode le [[French cancan]], le [[Lido (cabaret)|Lido]], les [[Folies Bergère]], le [[Crazy Horse Saloon|Crazy Horse]] ou le [[Paradis Latin]], doyen des cabarets parisiens dont l'origine remonte à 1802, et qui symbolisent le « Paris canaille », ainsi que des boites de [[Chansonnier (humoriste)|chansonniers]] tels que le [[Caveau de la République]] et le [[Théâtre des Deux Ânes]] ou de [[travesti]]s comme [[Chez Michou]].

<gallery mode="packed">
Crazy-Horse-Saloon-P1000388.jpg|Crazy Horse Saloon.
Paradis Latin 2012.JPG|Paradis Latin.
Moulin Rouge p3.JPG|Bal du Moulin Rouge.
Paris Folies Bergère 783.jpg|Les Folies Bergère.
</gallery>

==== Cinéma ====
{{article détaillé|Liste des salles de cinéma à Paris}}

Paris compte un grand nombre de salles obscures avec {{Nobr|98 cinémas}} en 2012 dont {{Nobr|38 classés}} « [[Art et essai (salle de cinéma)|art et essai]] »<ref name="Echos-ciné">{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/23/10/2012/LesEchos/21297-032-ECH_cinema---paris-remporte-la-palme-en-nombre-de-salles.htm|titre=Cinéma : Paris remporte la palme en nombre de salles|site=lesechos.fr|date=23 novembre 2012|auteur=marion Kindermans|consulté le=30 août 2016}}.</ref> pour environ {{Nobr|430 écrans}} en 2015, la plus grande concentration mondiale par habitant. L'offre est variée : environ 450 à {{nobr|500 films}} sont à l'affiche chaque semaine<ref group="s">[http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=8358 Cinéma en chiffres].</ref>, ce qui fait de Paris la ville où le plus de films différents sont distribués (du [[blockbuster]] américain au [[Film d'art|film d'art et essai]] moyen-oriental)<ref>Émission "Pendant les travaux, le cinéma reste ouvert", de Jean-Baptiste Thoret et Stéphane Bou, France Inter, 07/08/2012.</ref>. Ces salles sont fréquentées par plus de {{nombre|28.2|millions}} de spectateurs par an (chiffres [[2011]]), soit 13 % de la fréquentation nationale<ref name="Echos-ciné"/>.

Quelques grands groupes dominent de plus en plus et le [[cinéma indépendant]] est fragilisé. Depuis les [[années 1990]], de grands multiplexes UGC, Pathé ou MK2 de dix à vingt salles ont été créés (aux Halles, à Bercy, etc.)<ref>[http://www.apur.org/images/bdu/cine_pc_adr99.pdf APUR - Salles de cinéma à Paris et en petite couronne (2000)] {{pdf}}.</ref>.

La plus grande salle de cinéma à Paris est aujourd'hui [[Le Grand Rex]] avec {{Unité|2800|places}}, depuis que le [[Gaumont-Palace]] de la [[place de Clichy]] (qui comptait {{Unité|6000|places}}) a été détruit en 1973. Toutes les autres salles parisiennes possèdent désormais moins de {{Unité|1000|places}}.

L'ancien ''American Center'' de l'architecte [[Frank Gehry|Frank O.Gehry]] abrite désormais la [[Cinémathèque française]], au nord de la [[passerelle Simone-de-Beauvoir]] dont elle est séparée par le [[parc de Bercy]] ; elle fait face au site [[François Mitterrand|François-Mitterrand]] de la [[Bibliothèque nationale de France]].

<gallery mode="packed" heights="160">
Cinematheque francaise Paris.jpg|La [[Cinémathèque française]].
P1320950 Paris X Louxor rwk.jpg|Cinéma [[Le Louxor]].
Studio 28.JPG|Le [[Studio 28]].
</gallery>

==== Cafés, restaurants et brasseries ====
{{article connexe|Cuisine parisienne}}
[[Fichier:Café de Flore.jpg|vignette|Le ''[[Café de Flore]]'', célèbre café parisien, à [[Quartier Saint-Germain-des-Prés|Saint-Germain-des-Prés]].]]
[[Fichier:Lesdeuxmagots.jpg|vignette|''[[Les Deux Magots]]'', un autre café parisien célèbre de Saint-Germain-des-Prés.]]

Les cafés sont rapidement devenus une partie intégrante de la culture française de par leur aspect, en particulier à partir de l'ouverture du ''[[Café de la Régence]]'' au [[Palais-Royal]] en 1681 puis, huit ans plus tard, du ''[[Café Procope]]'' sur la [[Rive gauche (Paris)|rive gauche]]. Les cafés dans les jardins du Palais-Royal sont devenus particulièrement populaires au cours du {{s-|XVIII}} et peuvent être considérés comme les premières « terrasses de café » à Paris. Celles-ci ne connurent pas d'expansion jusqu'à l'apparition des [[trottoir]]s et des [[boulevard]]s au milieu du {{s-|XIX}}. À la [[Révolution française|Révolution]], les cuisiniers des princes et des nobles créèrent le concept de [[restaurant]].

Le premier établissement annonciateur de « la restauration » semble avoir été à Paris ''[[La Tour d'Argent]]'', fondé en 1582 par un certain Rourtaud ; l'endroit aurait contribué à l'utilisation de la « fourchette » en France. Le premier restaurant, dans l'acception moderne, est ouvert à Paris, [[rue des Poulies]], en 1765 par un marchand de bouillon nommé Boulanger (dit Champ d'Oiseau) qui invente la « carte de restaurant » et le mot « restaurant », et en 1782, [[Antoine Beauvilliers]], cuisinier du [[prince de Condé]] et officier de bouche du [[Louis XVIII de France|comte de Provence]], reprend la formule et ouvre, dans un cadre raffiné, la ''Grande Taverne de Londres'', au 26, [[rue de Richelieu]]. C'est là le premier véritable « grand restaurant » de Paris, qui restera pendant plus de vingt ans sans rival. Mais c'est à partir de la [[Révolution française]] que le phénomène prend de l'ampleur avec la fuite des nobles qui laissent sans emploi leur cuisinier, alors que de nombreux provinciaux arrivent à Paris où ils ne comptent pas de famille qui puisse les nourrir. Dès 1789, on compte à Paris une centaine de restaurants fréquentés par la bonne société, regroupés autour du Palais-Royal. Trente ans après on en dénombre {{formatnum:3000}}.

Paris compte de grands [[restaurant]]s de la gastronomie française, parmi lesquels figurent ''[[Maxim's]]'', ''[[Le Grand Véfour]]'', ''[[Lasserre (restaurant)|Lasserre]]'', ''[[Archestrate#XXe.C2.A0si.C3.A8cle|L'Archestrate]]'', ainsi que ''[[La Tour d'Argent]]'', établissement connu pour la vue panoramique qu'il offre sur la [[Seine]].

La réputation culinaire de Paris trouve ses fondations dans les origines françaises diversifiées de ses habitants. Avec l'arrivée du [[chemin de fer]] au milieu du {{s-|XIX}} et la [[révolution industrielle]] qui suivit, de nombreuses personnes de toute la France sont arrivées dans la capitale, apportant toute la diversité gastronomique des différentes régions de France et créant de nombreux restaurants de spécialités régionales, comme « Chez Jenny » pour la [[cuisine alsacienne]] et « Aux Lyonnais » pour celle de [[Lyon]]. L'[[immigration]] en provenance de pays étrangers a apporté une encore plus grande diversité culinaire et on trouve aujourd'hui à Paris, en plus d'un grand nombre d'établissements de cuisine d'Italie, du [[Maghreb]] ou d'[[Asie]], des établissements proposant des préparations culinaires en provenance des cinq continents.

<gallery mode="packed">
Le Procope 1, Paris 2010.jpg|[[Le Procope]], le plus vieux café d'Europe.
MaximsRestaurant.jpg|[[Maxim's]].
Fouquet's Paris - brasserie et hotel de luxe sur les Champs-Élysées.jpg|Le [[Fouquet's]].
Jardins des Champs-Élysées Le Doyen 001.JPG|[[Restaurant Ledoyen]].
Restaurant Lasserre avenue Franklin D. Roosevelt Paris.JPG|[[Restaurant Lasserre]].
</gallery>

==== Hôtels et palaces ====
Une autre conséquence de l'augmentation du nombre de voyageurs et de [[tourisme|touristes]] dans la capitale est, dès la fin du {{s-|XIX}}, la présence de nombreux [[hôtel]]s, en partie liée aux [[expositions universelles de Paris|expositions universelles]]. Parmi les plus luxueux, figurent :
* l'[[Le Meurice|hôtel Meurice]], le plus ancien palace de Paris, ouvert en 1835 ;
* le [[Le Grand Hôtel InterContinental|Grand Hôtel]] Intercontinental, de 1862 ;
* l'[[Hôtel Ritz (Paris)|hôtel Ritz]], apparu sur la [[place Vendôme]] en 1898 ;
* l'[[hôtel de Crillon]], ouvert sur le côté nord de la [[place de la Concorde]] en 1909 ;
* l'[[hôtel Lutetia]], premier palace de la Rive Gauche, ouvert en 1910 ;
* l'hôtel [[Plaza Athénée]], ouvert en 1911.

Dans les années 1920, durant les [[Années folles en France|Années folles]], de nombreux établissements sont créés :
* l'[[Hôtel Le Bristol Paris|hôtel Bristol]], en 1925 ;
* l'[[hôtel Raphael]], en 1925 ;
* l'[[hôtel George-V]], en 1928 ;
* l'[[hôtel Prince de Galles]], en 1928 ;
* le [[Royal Monceau]], en 1928.

Plus récemment, de grands groupes, souvent étrangers, ont ouvert de nombreux hôtels de luxe :
* l'hôtel Marriott Champs-Élysées (1997) ;
* l'hôtel [[Mandarin Oriental Paris|Mandarin Oriental]] (2011) ;
* le [[Shangri-La Hotel Paris]] (2012) ;
* l'hôtel [[The Peninsula Paris]] (2014).

<gallery mode="packed">
DSC 7353-Hotel-Crillon-Pari.jpg|[[Hôtel de Crillon]].
Hôtel Lutetia, Paris 6e 2.jpg|[[Hôtel Lutetia]].
Le Bristol Paris.jpg|[[Hôtel Le Bristol Paris|Le Bristol]].
The Peninsula Paris, 23 June 2014.jpg|[[The Peninsula Paris]].
</gallery>

=== Paris, centre littéraire et intellectuel ===
{{Article détaillé|vie littéraire à Paris}}
[[Fichier:Moliere-Pont Neuf.jpg|vignette|Buste de [[Molière]] au 31 rue du Pont-Neuf, né en réalité deux rues plus à l'ouest au 96 rue Saint-Honoré.]]

Dès le {{s-|XII}}, le rayonnement de son université fait de Paris l'un des grands foyers intellectuels du monde chrétien. L'adoption du dialecte parisien par la Cour affirme cette vocation. Durant la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]], la ville devient un foyer de l'[[humanisme]]. Avec la progressive centralisation du pouvoir, Paris se trouve renforcée dans sa prééminence culturelle en France. Vers le milieu du {{s-|XVII}}, Paris et ses [[Salon littéraire|salons]] deviennent le centre presque unique de la littérature français avec notamment celui de l’[[hôtel de Rambouillet]] où se réunissaient [[François de Malherbe|Malherbe]], [[Pierre Corneille|Corneille]], [[François de La Rochefoucauld|La Rochefoucauld]], [[Madame de Sévigné]], [[Madame de La Fayette]], etc. Dans le dernier tiers du siècle, le prestige de la [[Cour de France|cour]] de {{monarque|Louis|XIV}} à [[Château de Versailles|Versailles]] éclipse un peu celui de Paris. Toutefois, le [[Classicisme#Littérature|théâtre classique]] et la vie intellectuelle parisienne restent actifs avec notamment [[Molière]] qui dirige la « [[Palais-Royal|Troupe du Roy]] » en 1665, qui deviendra la [[Comédie-Française]] sous le patronage du roi en 1680.

Au cours du {{s-|XVIII}}, Paris redevient le centre culturel du royaume. Les salons parisiens connaissent leur plus bel essor. [[Voltaire]], au ton léger et ironique, est l'écrivain parisien par excellence. À l'inverse, [[Jean-Jacques Rousseau]] fuit cette ville {{Citation|de bruit, de fumée et de boue}} et se réfugie à [[Montmorency (Val-d'Oise)|Montmorency]], à quinze kilomètres au nord de Paris, avant de s'y réinstaller en 1770.

À partir de la [[Révolution française|Révolution]], le monde littéraire se fait plus large, plus complexe. Paris n'en demeure pas moins le cœur de la vie intellectuelle française, en attirant [[Carlo Goldoni]] et en accueillant des progressistes, comme [[Adam Mickiewicz]] ou [[Heinrich Heine]], menacés ou chassés de différents pays d'une Europe restée globalement très conservatrice. Au cours des {{s2-|XIX|XX}}, Paris est le théâtre où se succèdent les différents mouvements littéraires français et leurs figures principales, [[romantisme]] et [[Réalisme (littérature)|réalisme]] avec [[Victor Hugo|Hugo]] ou [[Honoré de Balzac|Balzac]], [[Naturalisme (littérature)|naturalisme]] avec [[Émile Zola|Zola]], [[Parnasse (littérature)|Parnasse]] et [[Symbolisme (art)|symbolisme]] avec [[Charles Baudelaire|Baudelaire]], [[Paul Verlaine|Verlaine]] ou [[Stéphane Mallarmé|Mallarmé]], [[surréalisme]] avec [[Guillaume Apollinaire|Apollinaire]] et [[André Breton]], et d'où viendra le renouveau littéraire apporté par [[Marcel Proust|Proust]] et [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]].

[[Fichier:Paris 75005 Place Saint-Michel 20080504 no 5 Gibert Jeune.jpg|vignette|Le nord du [[Boulevard Saint-Michel (Paris)|boulevard Saint-Michel]] et ses librairies.]]

Dans les années 1920, beaucoup d'écrivains étrangers viennent découvrir Paris et s'en inspirent dans leur œuvre : [[Ernest Hemingway]], [[Henry Miller]], [[Gertrude Stein]], [[Ezra Pound]], etc. et d’autres attirés par son milieu littéraire viennent y chercher l’espoir d'un accueil propice : [[D. H. Lawrence]], [[James Joyce]], [[Samuel Beckett]], [[Eugène Ionesco]], [[Emil Cioran]], [[Gao Xingjian]], etc. [[Quartier du Montparnasse|Montparnasse]], quartier des artistes depuis la fin du {{s-|XIX}}, connaît son âge d'or dans l'[[entre-deux-guerres]]. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], c'est [[Quartier Saint-Germain-des-Prés|Saint-Germain-des-Prés]] qui devient le foyer littéraire le plus célèbre, avec la présence de [[Jean-Paul Sartre]], [[Simone de Beauvoir]], [[Boris Vian]] ou [[Jacques Prévert]]<ref>Collectif, sous la direction de Marcel Le Clère, {{op. cit.}}, {{p.|641}}.</ref>. Le [[Quartier latin (quartier parisien)|quartier latin]] demeure le quartier des libraires et l'on y trouve aussi {{nobr|217 bouquinistes}} sur les quais de [[Seine]]. Paris est la principale ville de l'activité littéraire et de l'édition françaises ; dans beaucoup de quartiers, des immeubles portent une plaque rappelant le séjour d'un écrivain.

=== Paris dans les arts et la culture ===
{{Catégorie détaillée|Personnage de fiction lié à Paris}}

==== Paris dans la littérature ====
Depuis longtemps, Paris a inspiré les écrivains. Au {{s-|XV}}, [[François Villon]] plonge dans les bas-fonds de Paris pour amorcer son œuvre majeure : ''[[Le Testament]]''. Toutefois, au {{s-|XVII}} et, dans une moindre mesure au {{s-|XVIII}}, la description de la réalité parisienne contemporaine intéresse peu les auteurs.

[[Fichier:Les Halles-Léon Augustin Lhermitte.jpg|vignette|Les Halles ont inspiré [[Émile Zola]] pour ''[[Le Ventre de Paris]]'' (tableau de [[Léon Lhermitte]]).]]

Au {{s-|XIX}}, les écrivains français s'attachent davantage à décrire la réalité de leur temps de manière plus exacte. Sous la [[monarchie de Juillet]], [[Honoré de Balzac]] cherche à brosser un tableau détaillé et moderne de la société française, c'est ''[[La Comédie humaine]]''<ref>[https://gallica.bnf.fr/classique/Acamedia_balzac.htm][[La Comédie humaine]] de [[Honoré de Balzac|Balzac]] sur [[Gallica]].</ref>. Paris occupe une place privilégiée dans cette œuvre et pas seulement dans les ''[[La Comédie humaine#Catalogue et organisation de La Comédie humaine|Scènes de la vie parisienne]]''. Il distingue par la diversité des réseaux de relations : c'est là que sont possibles les succès les plus fulgurants, là que l'on cherche la gloire<ref>[[Eugène de Rastignac]] et [[Lucien de Rubempré]], qui y perd la vie, sont sans doute les deux ambitieux les plus célèbres.</ref> mais aussi là que l'on peut tomber dans l'anonymat le plus absolu<ref>Voir ''[[Le Père Goriot]]'' ou ''[[Z. Marcas]]'' entre autres.</ref>.

Si Balzac s'intéresse avant tout à la haute société ou aux ambitieux désargentés, on commence à la même époque à s'intéresser à la ville populaire, perçue comme menaçante et fascinante. Des études paraissent sur les « classes dangereuses » d'une ville en expansion. ''[[Les Mystères de Paris]]'' d'[[Eugène Sue]], qui fait une très large place au Paris de la pègre, connaît un immense succès lors de sa parution en feuilleton en 1842–1843. Vingt ans plus tard, c'est l'autre plus grand romancier de Paris, [[Victor Hugo]], qui publie ''[[Notre-Dame de Paris (roman)|Notre-Dame de Paris]]'' et ''[[Les Misérables]]'', autre volumineux ouvrages traitant du Paris populaire devenu des classiques. Paris fascine avec une double image : une ville fastueuse et prestigieuse (Stendhal sublime Le Frascati, Balzac chante le boulevard des Italiens, Nerval ou Baudelaire ne jurent que par le Divan Le Pelletier) mais aussi une ville populaire où règne le vice. [[Gérard de Nerval]] s'y suicide dans le lieu le plus sordide qu'il ait pu y trouver. Le Paris en mutation d'[[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] est largement décrit par [[Émile Zola]] dans ''[[Les Rougon-Macquart]]'' (''[[Le Ventre de Paris]]'', ''[[Nana (roman)|Nana]]'', ''[[Au Bonheur des Dames]]'') ; il est le cadre des errances et états d'âme des poètes [[Parnasse (poésie)|parnassiens]] et [[Symbolisme (art)|symbolistes]] et surtout de [[Charles Baudelaire|Baudelaire]] (''[[Le Spleen de Paris]]''). [[Guy de Maupassant]] utilise notamment la capitale pour dépeindre la société de son époque, comme dans la [[satire]] ''[[Bel-Ami]]'' (publié en 1885), dans lequel le héros grimpe dans la hiérarchie sociale parisienne grâce à ses maîtresses et ses coups bas.

Toujours au {{s-|XIX}}, la ville de Paris est représentée dans d'autres genres que le [[roman social]] et le [[Réalisme (littérature)|roman réaliste]]. Par exemple, [[Jules Verne]] l'imagine en [[dystopie]] dans son roman méconnu, ''[[Paris au XXe siècle|Paris au {{s-|XX}}]]'', écrit en 1863. La ville apparaît aussi dans de nombreux [[Roman-feuilleton|romans-feuilleton]], tels que ceux où apparait le personnage [[Rocambole (personnage de fiction)|Rocambole]]. De même, elle sert beaucoup de lieux d'action pour les romans historiques tels que ''[[Les Trois Mousquetaires]]'' par [[Alexandre Dumas]] (1844). Enfin, on peut citer des [[Pièce de théâtre|pièces de théâtre]], telles que la [[comédie dramatique]] ''[[Cyrano de Bergerac (Rostand)|Cyrano de Bergerac]]'', par [[Edmond Rostand]] (1897), librement inspirée de la vie et de l'œuvre de l'écrivain libertin [[Savinien de Cyrano de Bergerac]] (1619-1655).

Au début du {{s-|XX}}, la capitale servait de théâtre à des séries policières, telles que [[Fantômas]] (par [[Pierre Souvestre]] et [[Marcel Allain]]) ou [[Arsène Lupin]] (par [[Maurice Leblanc]]).

Dans les années 1960, les écrivains transforment Paris en une ville mythique : parfois drôle et burlesque comme ''[[Zazie dans le métro]]'' de [[Raymond Queneau]] ou encore pleine de souvenirs comme ''[[Je me souviens (Perec)|Je me souviens]]'' de [[Georges Perec]].

La ville fascine encore les écrivains de la nouvelle génération, comme [[Patrick Modiano]] (et le [[quartier de Belleville]]), [[Brahim Metiba]] dans ''Je n'ai pas eu le temps de bavarder avec toi'' (un parcours en bus de [[Clichy|Clichy-la-Garenne]] au [[Quartier latin (Paris)|centre de Paris]]), ou [[Jean-François Vilar]] (et le [[Quartier (ville)|quartier]] de [[Bastille]]).

La poésie joue également à Paris un rôle dans de nombreuses œuvres : [[Jacques Réda]] et ''Les Ruines de Paris'', [[Jacques Roubaud]] et ''La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains''.

==== Paris dans la peinture et la sculpture ====
[[Fichier:Camille Pissarro - The Pont-Neuf - Google Art Project.jpg|vignette|[[Camille Pissarro]], le [[pont Neuf]], 1902.]]

Paris a été une source d'inspiration pour de nombreux artistes qui ont diffusé son image dans le monde entier.

Il existe de rares représentations de la ville dans certaines peintures et miniatures médiévales, mais les peintures représentant Paris ne se multiplient de manière significative qu'à partir des [[Guerres de Religion (France)|Guerres de Religion]] à la fin du {{s-|XVI}}. C'est sous les règnes d'[[Henri IV (roi de France)|Henri {{IV}}]] et de {{monarque|Louis|XIII}} que la ville est représentée par [[Jacques Callot]] et par les peintres hollandais [[Abraham de Verwer|De Verwer]] et [[Reinier Nooms|Zeeman]], en particulier les bords de [[Seine]] qui les fascinent. Le Louvre devient un sujet de prédilection au {{s-|XVII}} mais il faut pourtant attendre la vogue de la peinture en plein air au {{s-|XIX}} pour voir les artistes s'intéresser à la vie parisienne et au paysage urbain en mutation. [[Jean-Baptiste Camille Corot|Corot]] plante son chevalet sur les quais de Seine, [[Claude Monet|Monet]] représente l'atmosphère vaporeuse de la [[gare de Paris-Saint-Lazare|gare Saint-Lazare]], [[Auguste Renoir|Renoir]] décrit la vie montmartroise ([[Moulin de la Galette]], le [[Moulin-Rouge]]), [[Camille Pissarro|Pissarro]] peint le [[Pont Neuf]] et [[Alfred Sisley|Sisley]] l'[[Île Saint-Louis]]. Puis, au tournant du siècle, [[Georges Seurat|Seurat]], [[Paul Gauguin|Gauguin]] (Parisiens de naissance), [[Paul Cézanne|Cézanne]] et [[Vincent van Gogh|Van Gogh]] représentent largement Paris dans leur œuvre. [[Henri de Toulouse-Lautrec|Toulouse-Lautrec]] est peut-être le plus parisien dans l'âme mais il s'intéresse plus aux cabarets et aux bas-fonds parisiens, qu'il fréquente assidûment, qu'aux paysages. Au {{s-|XX}}, les plus parisiens des peintres sont certainement [[Henri Matisse|Matisse]], [[Maurice de Vlaminck|Vlaminck]], [[André Derain|Derain]], et [[Albert Marquet|Marquet]] ou [[Maurice Utrillo|Utrillo]] qui représentent souvent les quartiers déshérités de la ville. [[Pablo Picasso|Picasso]], [[Kees van Dongen|van Dongen]] et [[Pierre Dumont|Dumont]] mènent une vie de bohème au [[Bateau-Lavoir]] à Montmartre tandis que [[Fernand Léger|Léger]], [[Amedeo Modigliani|Modigliani]], [[Marc Chagall|Chagall]], [[Ossip Zadkine|Zadkine]], [[Joseph Csaky|Csaky]] et [[Chaïm Soutine|Soutine]] s'installent dans les ateliers de [[La Ruche (cité d'artistes)|la Ruche]] à Montparnasse ; c'est l'âge d'or de l'[[école de Paris]] qui laisse place au [[surréalisme]] après la [[Seconde Guerre mondiale]].

Les [[Sculpture|sculpteurs]] [[François Rude]] ([[La Marseillaise]], composition la plus forte de l'[[Arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]]) puis [[Jean-Baptiste Carpeaux]] avec la fontaine de l'[[Observatoire de Paris|Observatoire]] précèdent les grands maîtres de la fin du {{s-|XIX}} dont d'innombrables œuvres ornent la voie publique parisienne : [[Auguste Rodin|Rodin]], [[Jules Dalou|Dalou]] ([[jardin du Luxembourg]], [[Place de la Nation (Paris)|place de la Nation]]), [[Antoine Bourdelle|Bourdelle]] ([[Palais de Tokyo]]), [[Aristide Maillol|Maillol]] ([[jardin des Tuileries]]) puis [[Paul Landowski]] ([[Geneviève de Paris|sainte Geneviève]] au [[pont de la Tournelle]]). L'[[Art nouveau]] trouve un étonnant débouché en 1900 avec le [[métro de Paris]] naissant dont [[Hector Guimard|Guimard]] orne alors plusieurs dizaines de bouches d'entrée. L'[[art contemporain]] s'illustre par exemple au [[Palais-Royal]] avec les colonnes de [[Daniel Buren|Buren]] ou à [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Beaubourg]] avec la [[fontaine Stravinsky]].

==== Paris dans la musique et la chanson ====
{{Article détaillé|Chansons sur Paris}}
[[Fichier:La Marseillaise Jean Béraud, 1880.jpg|vignette|[[Jean Béraud]], ''La Marseillaise'', 1880.]]
Paris constitue un thème et un cadre pour d'innombrables chansons et œuvres musicales.

La tradition musicale à Paris remonte au [[Moyen Âge]] avec la création à la fin du {{s-|XII}} de l'école polyphonique de Notre-Dame dont les œuvres expriment la foi médiévale. Sous [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]] naît à Paris l'imprimerie musicale française et les premières chansons populaires apparaissent. Sous le règne de {{monarque|Louis|XIV}}, les grands [[opéra]]s sont représentés à Paris : [[Jean-Baptiste Lully|Lully]] s'y installe et devient responsable de la musique de la [[Cour (palais)|Cour]]. Ses [[ballet]]s sont représentés au [[Musée du Louvre|Louvre]] à partir de 1655. Au {{s-|XVIII}}, [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]] accentue le rôle de l'orchestre dans ses opéras-ballets, la musique s'impose dans les salons. L'[[Histoire de France]] influence également la musique parisienne : de nombreuses chansons populaires sont créées durant la [[Révolution française]] ; ''[[La Carmagnole]]'' devient l'hymne des [[Sans-culottes]] en 1792. Au {{s-|XIX}}, Paris devient la capitale de la musique, plus par les grands maîtres étrangers comme [[Gioachino Rossini|Rossini]] et [[Gaetano Donizetti]] et même [[Richard Wagner]] qu'elle attire par son rayonnement que grâce à ses propres compositions. La musique évolue progressivement vers le [[romantisme]] incarné par exemple par [[Frédéric Chopin]] et [[Franz Liszt]]. [[Charles Gounod|Gounod]] renouvelle l'opéra lyrique tandis que [[Hector Berlioz|Berlioz]] importe la [[musique descriptive]].

La musique festive de danses de Paris au {{s-|XIX}} est célèbre dans le monde entier. Jouée notamment au moment du [[carnaval de Paris]], elle influence des musiques traditionnelles et des compositeurs étrangers. Au nombre de ceux-ci, on trouve [[Johann Strauss|Johann Strauss père]], venu à Paris, à l'invitation de [[Philippe Musard]], alors très célèbre. Ce dernier, ainsi que des dizaines d'autres compositeurs parisiens très fameux à l'époque ([[Louis-Antoine Jullien|Jullien]], [[Auguste Tolbecque|Tolbecque]], etc.).

Après 1870, [[Paul Dukas|Dukas]], [[Camille Saint-Saëns|Saint-Saëns]] ou [[Georges Bizet|Bizet]] font de la France la maîtresse de la musique de ballet. Le caractère national de la musique revient avec [[Maurice Ravel|Ravel]] et [[Claude Debussy|Debussy]], musiciens impressionnistes. La fin du {{s-|XIX}} est aussi l'époque des chansonniers dont [[Le Chat noir]] est le lieu de représentation emblématique, immortalisé par [[Henri de Toulouse-Lautrec|Toulouse-Lautrec]]. Au {{s-|XX}}, les chansons d'[[Édith Piaf]], la « môme de Paris », ainsi que celles de [[Maurice Chevalier]] incarnent la chanson populaire parisienne dans le monde entier. Plus récemment, [[Jacques Dutronc]] chante en 1968 « Il est {{nobr|5 heures}}, Paris s'éveille » et [[Dalida]] devient l'une des plus célèbres Montmartroises, une place de ''la Butte'' porte son nom et un buste a été érigé en son hommage dix ans après son décès<ref>[https://www.linternaute.com/paris/sortir/dossier/dalida-une-vie/1.shtml Magazine l'Internaute - Dalida, une vie parisienne].</ref>.

==== Paris dans la photographie ====
[[Fichier:A Brouhot car in Paris, 1910.jpg|vignette|[[Phaéton]] de marque Brouhot à Paris en 1910.]]

Dès l'invention de la [[photographie]], de nombreux artistes ont cherché à capter l'atmosphère de la ville et sa vie quotidienne prise sur le vif. Initiée par [[Eugène Atget]] (1857-1927)<ref>[http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/photographe/dossier.asp?ida=457392 L'Express - Eugène Atget, un regard capital], article du 3/5/2007.</ref>, la photographie de scènes de rues et petits métiers aujourd'hui disparus est incarnée par [[Robert Doisneau]] (1912-1994), un des premiers grands photographes de Paris<ref>[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&full=Doisneau&num_notice=1&total_notices=5 INA : Le Paris de Doisneau].</ref>. Les scènes insolites constituaient ses sujets de prédilection : les enfants jouant dans les rues, les concierges, les bistrots, les marchés, etc. Ses photographies sont pleines d'humour et de tendresse, la plus célèbre étant ''Le Baiser de l'Hôtel de Ville''<ref>[http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/photographe/dossier.asp?ida=453636 L'Express - La passion Doisneau], article du 2/11/2006.</ref>. Les images de [[Willy Ronis]] évoquent le [[Quartier de Belleville|Belleville]] et le [[Ménilmontant (quartier parisien)|Ménilmontant]] d'autrefois, saisissante illustration d'une atmosphère populaire à jamais disparue<ref>[[Willy Ronis]], [http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/photographe/dossier.asp?ida=435316 - « Ce sont les petites gens qui m'intéressent »], ''L'Express'', article du 20/10/2005.</ref>. [[Marcel Bovis]] (1904-1997) a, quant à lui, représenté la magie de Paris la nuit.

==== Paris au cinéma ====
{{Article détaillé|Paris au cinéma|Liste de films tournés à Paris}}
[[Fichier:20051018Épicerie d'Amélie Poulain 2.jpg|vignette|L'épicerie Collignon à [[Montmartre]], apparaissant dans le film ''[[le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain]]''.]]

Paris est une des villes les plus filmées au monde<ref name="Frodon et Iordanova"/>. Outre l'importante production française, les réalisateurs étrangers qui l'ont choisie pour cadre sont nombreux.

Parmi une longue liste de films, quelques chefs-d'œuvre du [[cinéma français]] sont devenus des classiques. ''[[Hôtel du Nord]]'' (1938) fut le cadre de la célèbre réplique d'[[Arletty]] {{Citation|Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?}} ; le petit hôtel au bord du [[canal Saint-Martin]], où le film ne fut d'ailleurs pas tourné<ref group=alpha>Le film ''[[Hôtel du Nord]]'' fut tourné en studio et non au bord du [[canal Saint-Martin]].</ref> est devenu un lieu de pèlerinage cinéphile.

''[[La Traversée de Paris]]'' (1956) et ''[[Le Dernier Métro]]'' (1980) rappellent une certaine réalité de l'[[Europe sous domination nazie|Occupation]], tandis que ''[[Paris brûle-t-il ? (film)|Paris brûle-t-il ?]]'' (1966) évoque la [[libération de Paris]] en [[Août 1944 (guerre mondiale)|août 1944]]. Plus récemment, ''[[Chacun cherche son chat]]'' (1996) est une tranche de vie d'un immeuble parisien montrant l'isolement dans une grande métropole et la solidarité qui peut pourtant y exister. Enfin, ''[[le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain]]'' (2001), conte contemporain dans un Paris mythique et intemporel, a rencontré un succès populaire international et amené de nombreux cinéphiles à [[Montmartre]] à la recherche des lieux emblématiques du tournage.

De grands succès du cinéma international, comme ''[[Tout le monde dit I love you]]'' (1996) ou ''[[Minuit à Paris]]'' (2011) de [[Woody Allen]], ''[[Moulin Rouge (film, 2001)|Moulin Rouge !]]'' (2001) ou ''[[Da Vinci Code (film)|Da Vinci code]]'' (2006), ont choisi la ville pour cadre. En 2007, grâce à son image et à sa position de capitale de la [[gastronomie]], Paris a été choisie comme cadre de l'action du [[Animation (audiovisuel)|film d'animation]] américain ''[[Ratatouille (film)|Ratatouille]]''<ref>[http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=46211.html « Ratatouille : les secrets du tournage »], sur ''Allocine''.</ref>.

De plus, Paris apparaît dans de nombreux films récents comme ''[[La Mémoire dans la peau (film)|La Mémoire dans la peau]]'' (2002) avec [[Matt Damon]], qui se déroule en grande partie à Paris, ou ''[[Tout peut arriver (film, 2003)|Tout peut arriver]]'' (2003) avec [[Jack Nicholson]], qui dîne dans le restaurant [[Le Grand Colbert]] à la fin du film. Le [[film choral]] de [[Cédric Klapisch]] ''[[Paris (film, 2008)|Paris]]'' (2008) s'y déroule exclusivement. En 2010, Paris est aussi le lieu de résidence de [[Fabrice Luchini]] dans ''[[Les Femmes du 6e étage|Les Femmes du {{6e|étage}}]]''. Paris apparaît également dans le film ''[[Inception]]'' (2010) ainsi que dans une grande partie de ''[[Mission impossible : Fallout]]'' (2018).

==== Paris dans la culture populaire ====
L'[[argot parisien|argot « parisien »]] révélé par les écrivains du {{s-|XIX}} comme [[Victor Hugo]], [[Eugène Sue]] ou [[Honoré de Balzac|Balzac]] reste très vivace à Paris jusqu'aux années 1950. L'évolution sociologique et ethnique de la population parisienne explique en grande partie cette « mort » de l'argot parisien, qui ne se pratique plus vraiment dans la rue mais qui fit longtemps la joie des lecteurs de romans comme [[San Antonio]], des spectateurs de films dialogués par [[Michel Audiard]] ou des auditeurs de chansons de [[Pierre Perret]], de [[Renaud]] ([[titi parisien]] par excellence) ou de sketches de [[Coluche]]. Depuis, l'embourgeoisement de la capitale et l'arrivée massive de populations provinciales et étrangères contribuent progressivement à la disparition de l'argot parisien, supplanté par le [[verlan]]<ref>{{p.|681-682}}.</ref> et par de nouvelles formes d'expression développées en banlieue, éventuellement ponctuées de mots empruntés aux langues étrangères, telles que l'anglais ou l'arabe.

On appelle souvent Paris la « Ville lumière ». L'origine de cette [[périphrase]] vient de la création de l’[[Éclairage des rues à Paris|éclairage public à Paris]] par [[Gabriel Nicolas de La Reynie]], au {{s-|XVII}}<ref>{{Lien web |url=http://www.directmatin.fr/culture/2014-04-11/pourquoi-surnomme-t-paris-la-ville-lumiere-672951 |titre=Pourquoi surnomme-t-on Paris la Ville lumière ? |site=directmatin.fr|date=11 avril 2014 |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>.

Paris est surnommée familièrement « Paname », surnom donné au début du {{s-|XX}} aux Parisiens qui avaient adopté le chapeau dit ''[[Panama (chapeau)|panama]]''<ref name="Pant">{{lien web|url=https://www.linternaute.com/paris/magazine/chat/07/claude-dubois/retranscription-claude-dubois.shtml|titre=Paris est devenue une ville pour « rupins » très « oseillés » !|site=linternaute.com|date=décembre 2007|consulté le=16 novembre 2014}}</ref>, mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le [[Canal de Panama|canal du même nom]] au début du {{s-|XX}}. Cette coiffe très pratique s'exportait principalement vers les États-Unis et l'Europe ; elle avait fait fureur à Paris où tous les hommes portaient un ''panama''. Ce chapeau a donné lieu à de nombreuses chansons, notamment le ''[[Paname (chanson)|Paname]]'' de [[Léo Ferré]], mélancolique déclaration d'amour à la capitale, qui vaudra au chanteur son premier grand succès.

Plus anciennement, Paris et aussi Pantin, une de ses proches banlieues, étaient surnommées argotiquement « Pantruche »<ref name="Pant"/> (d'où le nom de la Compagnie carnavalesque parisienne « les Fumantes de Pantruche », présente au [[Carnaval de Paris]]).

« Parigot » est un terme d'[[argot]] qui désigne un Parisien. Ce terme est généralement considéré comme péjoratif ou au moins moqueur<ref>{{lien web|titre=Parigot |url=https://fr.wiktionary.org/wiki/Parigot |site=fr.wiktionary.org }}.</ref>.

==== Paris dans les jeux vidéo ====
{{Catégorie détaillée|Jeu vidéo se déroulant à Paris}}

La ville est reproduite dans le jeu vidéo ''[[The Saboteur]]'', sorti en 2009, avec la plupart des plus grands monuments de la ville. Le jeu se déroule au tout début de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>[http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00011918-the-saboteur-test.htm ''The Saboteur'' - Test] sur ''[[jeuxvideo.com]]''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.gamekult.com/tout/jeux/fiches/J000083182_test.html ''The Saboteur'' - Test sur PS3] sur [[Gamekult]].</ref>. Elle est également entièrement reproduite dans le jeu vidéo automobile {{nobr|''[[Midtown Madness 3]]''}} et {{nobr|''[[Midnight Club II]]''}}. Une partie du scénario s'y déroule dans ''[[Tomb Raider : L'Ange des ténèbres]]'', et une mission y a lieu au tout début du jeu {{nobr|''[[007: Nightfire]]''}}. En novembre 2011, des missions y ont lieu également dans {{nobr|''[[Call of Duty: Modern Warfare 3]]''}}. De plus, on retrouve une carte de {{nobr|''[[Battlefield 3]]''}} dans le mode multijoueur qui se déroule à Paris (Opération Métro et traversée de la Seine) ainsi que dans son mode solo. Paris apparait également dans le jeu ''[[Remember Me (jeu vidéo)|Remember me]]'', se déroulant dans la ville de Néo-Paris, une version plus technologique de la Ville Lumière. Le jeu vidéo [[Killing Floor 2]] propose de se battre dans un Paris dévasté<ref>{{Lien web |titre=Burning Paris — Killing Floor 2 Wiki|url=https://wiki.killingfloor2.com/index.php?title=Burning_Paris |site=wiki.killingfloor2.com |consulté le=2020-09-16}}</ref>.

Dans le [[jeu vidéo de rôle]] ''[[Pokémon X et Y]]'', développé par [[Game Freak]] et sorti en 2013, « Illumis » (le nom fait référence à la ''Ville Lumière'') la plus grande ville de la région de [[Lieux de Pokémon#Kalos|Kalos]] (inspirée de la [[France]]) est une représentation fictive de Paris dans laquelle on trouve de nombreux cafés, taxis, etc. La ville est coupée en deux par un fleuve, la [[Seine]], qui sépare la rue méridionale ([[Rive gauche (Paris)|Rive gauche]]) de la rue septentrionale ([[Rive droite (Paris)|Rive droite]]) ; le centre de la ville est occupé par la tour Prismatique (la [[tour Eiffel]]), le tout étant relié par cinq places et quatre avenues portant des noms de mois du [[Calendrier républicain|calendrier révolutionnaire]].

Dans le jeu ''[[Assassin's Creed Unity]]'', opus de la série [[Assassin's Creed]] développé par les studios [[Ubisoft]] et sorti en octobre 2014, l'ensemble de l'intrigue et de l'action principale se déroule à Paris durant la [[Révolution française]]. La ville y est entièrement modélisée quasiment à l'échelle 1:1 telle qu'elle était de 1789 à 1794<ref>{{Lien web|url=http://www.jeuxvideo.com/news/2014/00071107-assassin-s-creed-unity-premiere-video.htm|titre=Assassin's Creed Unity : Première vidéo|auteur=Kaaraj|site=[[Jeuxvideo.com]]|date=21 mars 2014|consulté le=22 juin 2014}}.</ref>. Les principaux monuments sont reconstitués avec moult détails (y compris ceux disparus, comme la [[Bastille]] et le [[palais des Tuileries]]), et les développeurs se sont attachés à reconstituer l'ambiance populaire à cette période. Ici le caractère violent et sanguinaire de la société parisienne de l'époque est très souligné<ref>{{Lien web|titre = On a fait jouer un historien à « Assassin’s Creed Unity »|url = http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/11/19/a-fait-jouer-historien-a-assassins-creed-unity-256118|site=rue89.nouvelobs.com|date = 19 novembre 2014|consulté le = 5 décembre 2014}}.</ref>. L'[[Gameplay|expérience de jeu]] prenant place dans un [[Monde ouvert|monde dit ''ouvert'']], le joueur est encouragé à explorer cette reconstitution historique de Paris à un moment capital de son histoire<ref>{{Lien web|titre = Comment recréé-t-on le Paris de 1789 avec des pixels ?|url = https://www.francetvinfo.fr/culture/jeux/assassin-s-creed-unity-comment-recree-t-on-le-paris-de-1789-avec-des-pixels_743665.html|site=francetvinfo.fr|date = 13 novembre 2014|consulté le = 6 décembre 2014}}.</ref>.

Dans le jeu ''[[World of Tanks]]'', Paris est une des cartes jouables. Il s'agit d'une représentation des alentours. Comme beaucoup des cartes du jeu, elle s'entend sur {{unité|1|km|2}}, ici autour du [[Palais de Chaillot]], le tout sur la rive droite de la [[Seine]]. La [[Tour Eiffel]] est visible mais est inaccessible. Paris est une carte estivale, réservée aux rangs {{VIII}} à {{X}}. La carte n'est pas une représentation fidèle de la disposition exacte des rues mais elle s'inspire directement du style architectural de la ville. La [[statue équestre du Maréchal Foch]] est également représentée<ref>{{Lien web|titre=Paris - Global wiki. Wargaming.net|url=https://wiki.wargaming.net/en/Paris|site=wiki.wargaming.net|consulté le=2020-04-25}}</ref>.

==== Paris dans le neuvième art (bande dessinée) ====
{{Catégorie détaillée|Bande dessinée se déroulant à Paris}}

Paris et la bande dessinée sont de vieilles amies. Dès le début du {{s-|XX}}, des créateurs précurseurs du neuvième art font de la capitale le décor privilégié des aventures de leurs personnages. En 1905 apparaît Annak Labornez, plus connue sous le sobriquet de [[Bécassine (bande dessinée)|''Bécassine'']], qui part bien vite travailler à Paris chez la marquise de Grand'Air. En 1908, trois authentiques Parigots commencent à arpenter le pavé parisien, au gré de leurs filouteries et arnaques en tout genre : Croquignol, Ribouldingue et Filochard deviennent célèbres sous le nom des ''[[Les Pieds nickelés|Pieds nickelés]]''.

Au sortir de la guerre, la bande dessinée est incontestablement belge, avec deux grandes écoles : la [[Ligne claire]] pour [[Tintin (périodique)|''Le Journal de Tintin'']], sous la houlette de Hergé, et l'[[école de Marcinelle]] pour ''[[Spirou]]'', inspirée par [[Jijé|Joseph Gillain]]. Elle entame sa migration vers la France et Paris en 1959, avec la création par [[René Goscinny]], [[Albert Uderzo]] et [[Jean-Michel Charlier]] de [[Pilote (périodique)|''Pilote'']]. C'est en France que la bande dessinée entame son renouveau, voyant apparaître des auteurs tels que [[Philippe Druillet]], [[Jean Giraud|Giraud]], [[Fred (auteur)|Fred]]{{Etc.}}

En 1978, Casterman lance son propre journal, ''[[(À suivre)]]'', ambitieux magazine qui verra exploser le plus parisien des auteurs de BD, [[Jacques Tardi]], dont nombre de ses œuvres prennent place dans la ville lumière, en particulier avec ''[[Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec]]'', série reconstituant le Paris de la [[Belle Époque]], dans une parodie des romans populaires de l'époque, mais aussi dans ses différentes adaptations de romans de plusieurs auteurs, tels que [[Léo Malet]] (''[[Nestor Burma (bande dessinée)|Nestor Burma]]''), [[Pierre Siniac]] (''Le Secret de l'étrangleur'') ou encore, [[Jean Vautrin]] (''[[Le Cri du peuple (roman)|Le Cri du peuple]]'').

[[Edgar P. Jacobs]], auteur de ''[[Blake et Mortimer]]'', s'illustre aussi dans ce domaine, avec pas moins de trois albums se déroulant dans Paris et sa région. Ainsi, dans ''[[S.O.S. Météores]]'' (1958 – 1959 ; se déroulant dans la capitale et dans le [[Circonscription administrative (France)|département]] des [[Yvelines]]) et [[L'Affaire du collier (bande dessinée)|''L'affaire du collier'']] (1965 – 1966 ; exclusivement dans cette ville), les différents lieux visités par les personnages sont représentés de manière très réaliste. Dans l'aventure ''[[Le Piège diabolique]]'' (1960 – 1961), on n'y voit Paris que très furtivement, au début et à la fin, l'aventure se déroulant essentiellement dans la commune de [[La Roche-Guyon]] ([[Val-d'Oise]]).

Paris (sous le nom antique de [[Lutèce]]) apparaît dans pas moins de quatre aventures d{{'}}''[[Astérix]]'', série réalisée par [[René Goscinny]] et [[Albert Uderzo]]. Elle sert de décor dès la seconde aventure, ''[[La Serpe d'or]]'' (1962), dans lequel les héros luttent contre un réseau de trafiquants de [[serpe]]s d'or. Puis, la cité gauloise sert de seconde étape dans ''[[Le Tour de Gaule d'Astérix]]'' (1965), où ils achètent du [[Jambon de Paris|jambon de Lutèce]] et surtout, rencontre leur futur chien [[Idéfix]] (qui sera nommé à partir de l'album suivant). Elle apparait au début de l'histoire ''[[Les Lauriers de César]]'' (1972), où s'y déclenche l'intrigue : le chef [[Abraracourcix]] y fait un pari d'ivrogne auprès de son beau-frère (caricature de Parisien), dans lequel seront impliqués les héros. Enfin, elle est au centre de ''Lutèce olympique'', courte histoire écrite et dessinée par Albert Uderzo (et qui sera publiée dans ''[[Astérix et la Rentrée gauloise]]'', regroupant plusieurs histoires), visant à soutenir la candidature (infructueuse) de Paris aux [[Jeux olympiques d'été de 1992]]. En outre, [[Lutèce]] est souvent évoquée dans la série, donnant l'impression d'être la capitale de la [[Gaule]] (afin de mieux donner au lecteur le sentiment que la série se déroule à l'époque actuelle), alors que la capitale des Gaules était [[Lugdunum]] (l'antique [[Lyon]]), à partir de 27 avant notre ère.

==== Paris, capitale du cinéma ====
La première projection cinématographique publique a été réalisée à Paris, le {{date-|28 décembre 1895}}, par [[Antoine Lumière]]<ref>Georges Sadoul, ''Histoire du cinéma mondial, des origines à nos jours'', Flammarion, Paris, 1968, {{p.|19}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.institut-lumiere.org/francais/patrimoinelumiere/premiereseance.html Institut Lumière.].</ref>, et montrant la sortie d'une usine de Lyon, où a été inventé l'appareil. C'est également à Paris que [[Georges Méliès]] (1861-1938) invente « l'art du cinéma » et le spectacle cinématographique : avant lui les films sont uniquement des documentaires ou des démonstrations techniques. Georges Méliès est connu pour les développements qu'il apporta aux techniques du cinéma, essentiellement dans le domaine du scénario et des trucages. Il est le premier réalisateur et le créateur du premier studio de cinéma.

La première projection publique du cinéma numérique en [[Europe]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=n_wTAgAAQBAJ&pg=PA10&lpg=PA10&dq=philippe+binant&source=bl&ots=2_4oxEHqdp&sig=_JDkShudghMzP-Rzj-Nyujey3T0&hl=fr&sa=X&ei=HVIFVY-SOequ7Aaf9IDYDA&ved=0CC8Q6AEwAzgU#v=onepage&q=philippe%20binant&f=false L. Creton, K. Kitsopanidou (dir.), ''Les salles de cinéma. Enjeux, défis et perspectives'', Armand Colin / Recherche, Paris, 2013, {{p.|116}}].</ref> a été réalisée à Paris, le {{date-|2 février 2000}}, par Philippe Binant<ref>''[[Cahiers du cinéma]]'', n° hors-série, avril 2000, {{p.|32}}.</ref>.

==== Le Paris des mots célèbres ====
L'[[histoire de France]] et celle de sa capitale sont depuis longtemps intimement liées, du « Paris vaut bien une messe » (attribué à [[Henri IV (roi de France)|Henri IV]] qui y [[François Ravaillac|laissa sa vie]]) au « Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! » (célèbre phrase du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] prononcée lors de son discours donné à {{nobr|19 heures}}, sur la [[Place de l'Hôtel-de-Ville - Esplanade de la Libération|place de l'Hôtel-de-Ville]], le soir du {{date-|25 août 1944}}, jour même de la [[Libération de Paris]]<ref>{{Ina|I00012416|Petite phrase du général de Gaulle, sur la place de l'Hôtel-de-Ville|consulté le=1 décembre 2014}} : « Paris outragé ! Paris brisé !… ».</ref>).

=== Personnalités liées à Paris ===
{{Article détaillé|Liste de personnalités liées à Paris|Liste des citoyens d'honneur de la Ville de Paris}}

=== Héraldique, drapeau, logotype et devise ===
{{Article détaillé|Blason de Paris}}

<gallery>
Fichier:Mairie de Paris (ancien logo).svg|Logotype de la ville de Paris de 1988 à 1997<ref>{{Lien web |titre=City of Paris OFFICIAL logo and branding |url=https://carrenoir.com/city-of-paris-official-branding}}</ref>.
Fichier:Mairie De Paris.svg|Logotype de la mairie de Paris de 1997 à 2015.
Fichier:Ville de Paris logo 2015.png|Logotype de la ville de Paris de 2015 à 2018.
Fichier:Ville de Paris logo 2019.svg|Logotype de la ville de Paris depuis janvier 2019.
</gallery>

{{Blason-ville-fr
 | img1     = Grandes Armes de Paris.svg
 | legende1 = Armes de Paris avec ornements
 | img2     = Flag of Paris with coat of arms.svg
 | légende2 = Drapeau de Paris
 | texte    = Les armes de Paris se blasonnent ainsi : {{citation|De gueules à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur semé de fleur de lys d'or}}

Le [[drapeau de Paris]] est formé de deux bandes verticales bleu et rouge (qui sont à l'origine des couleurs bleu et rouge du drapeau tricolore français actuel unies au blanc symbole de la monarchie<ref>« Emblème national de la Cinquième République, le drapeau tricolore est né de la réunion, sous la Révolution française, des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge). » Source : ''[http://www.elysee.fr/la-presidence/le-drapeau-francais Le drapeau français]'', sur le site officiel du palais de l’Élysée, siège du président de la République française.</ref>) avec les armoiries de la ville<ref>{{lien web|url=http://svowebmaster.free.fr/drapeaux_paris.htm|titre=Drapeaux, armoiries, symboles et emblèmes de la ville de Paris|éditeur=Société Vexillologique de l'Ouest|site=svowebmaster.free.fr|date=}}.</ref>.

La devise de Paris est ''{{langue|la|[[Fluctuat nec mergitur]]}}'', ce qui signifie en latin : « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ». Elle évoque le navire représenté sur le [[Blason de Paris|blason de la ville]], symbole de la [[corporation (Ancien Régime)|corporation]] des ''[[Nautes]]'' ou ''Marchands de l'eau'', puissante à l'époque antique de la ville.

La [[Liste de saints patrons|patronne]] de la ville est [[sainte Geneviève]], qui aurait écarté [[Attila]] et les [[Huns]] de la ville au {{s-|V}} par ses [[prière]]s. Sa [[châsse]] se trouve aujourd'hui à l'[[église Saint-Étienne-du-Mont]].

La mairie s'est en outre dotée d'un [[logotype]] reprenant les couleurs bleu et rouge et le dessin de la nef, en place jusqu'en janvier 2019.
}}

=== Menaces sur le patrimoine culturel ===
{{...}}
{{article connexe|Saccageparis}}
Selon une enquête réalisée par le journaliste et historien de l'art [[Didier Rykner]], certains édifices religieux tels que Saint-Eustache, Saint-Paul-Saint-Louis, Saint-Augustin, la Trinité, Sainte Clotilde, etc. sont mal entretenus, des jardins publics sont à l'abandon, une partie du mobilier urbain du Second Empire est remplacée, une avalanche de publicités pourrait s'abattre sur Paris à la faveur des [[Jeux olympiques d'été de 2024]]. Le journaliste dénonce un « vandalisme idéologique » qui détruit la capitale à grande vitesse<ref>[[Didier Rykner]], ''La disparition de Paris'', Les Belles Lettres, 2022, 240 p.</ref>.

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Paris
| wiktionary=Paris
| wikibooks=Special:Search/Paris
| wikisource=Catégorie:Paris
| wikiquote=Paris
}}

=== Bibliographie ===
{{Article détaillé|Bibliographie sur Paris}}

La bibliographie partielle ci-dessous ne mentionne que les titres ayant été utilisés pour la rédaction de l'article. L'article détaillé permet de consulter une bibliographie plus complète.
* {{Ouvrage |prénom1=Marcel |nom1=Le Clère |titre=Paris de la Préhistoire à nos jours |éditeur=Éd. Bordessoules |année=1985 |pages totales=705 |isbn=}}
{{Références|taille=15|groupe=c}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Alfred Fierro]] |titre=Histoire et dictionnaire de Paris |lieu=Paris |éditeur=Éd. Robert Laffont |année=1996 |pages totales=1580 |isbn=2-221-07862-4}}.
{{Références|taille=15|groupe=f}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Didier Rykner]]|titre=La disparition de Paris|éditeur=Les Belles Lettres|année=2022|pages totales=240}}

;Autres éléments bibliographiques
* {{Ouvrage |auteur1=[[Alfred Colling]] |titre=[[La Prodigieuse Histoire de la Bourse]] |éditeur=Société d'Éditions Économiques et Financières |année=1949 |plume=oui}}
* {{Article |auteur1=François Billaut|titre=Architecture : une ambition inachevée|périodique=Point de Vue Histoire|numéro=10|titre numéro=Napoléon {{Ier}} : l'apogée de l'Empire|mois=décembre|année=2011|issn=2112-4728}}.

=== Articles connexes ===
{{Catégorie principale}}
* [[Grand Paris]]
* [[Liste des édifices religieux de Paris]]
* [[Liste des chapelles de Paris]]
* [[Liste des villes s'appelant Paris]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* {{Site officiel|url=https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france|titre=Site web de la préfecture de Paris et de la région Île-de-France}}
* {{Site officiel|url=https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr|titre=Site web de la préfecture de police}}

;Notices et ressources
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}

== Notes et références ==

=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Notes spécifiques sur le logement ===
<references group="a"/>

=== Références ===
==== Références issues du site de la mairie ====
{{Références nombreuses|groupe=s}}

==== Données fournies par l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]] (Insee) ====
* Dossier relatif à la commune, {{lire en ligne|lien=http://insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-75056}}


* Autres sources Insee
{{Références|groupe=b | références=
<ref group="b" name="superficie_UU">{{lien web|titre=Comparateur de territoire - Unité urbaine 2020 de Paris (00851)|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=UU2020-00851|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=17/01/2022|consulté le=22/04/2022}}.</ref>
<ref group="b" name="pop_UU">{{lien web|titre=Population municipale 2019 - Paris Unité urbaine 2020|url=https://statistiques-locales.insee.fr/#bbox=36656,6445466,431867,261168&c=indicator&i=pop_legales.popmun&s=2019&selcodgeo=00851&view=map12|site=statistiques-locales.insee.fr|consulté le=22/04/2022}}.</ref>
<ref group="b" name="pop_AAV">{{lien web|titre=Population municipale 2019 - Paris Aire d'attraction des villes 2020|url=https://statistiques-locales.insee.fr/#bbox=36656,6445466,431867,261168&c=indicator&i=pop_legales.popmun&s=2019&selcodgeo=001&view=map13|site=statistiques-locales.insee.fr|consulté le=22/04/2022}}.</ref>
}}

==== Autres références ====
{{Références nombreuses|taille=30 | références=


}}

{{Palette
|Paris
|Aire d'attraction de Paris
|Grandes villes de France
|Départements et métropole à statut de collectivité territoriale français
|Préfecture de France
|Capitales des pays de l'Union européenne
|Ville organisatrice des Jeux olympiques d'été
|Capitale européenne de la culture
|Capitale européenne de l'innovation
|Découpage administratif d'Île-de-France
|Villes les plus peuplées de l'Union européenne
|Capitales d'Europe
|Succession/Étape de Compostelle
 | précède = [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]]
 | choix p = [[Via Gallia Belgica]]
 | distance p =
 | voie = [[Via Turonensis]]
 | variante = Rassemblement à la [[Tour Saint-Jacques]] -- <br>-- Itinéraire direct ''Orléans'' ou mixte sur ''[[Sentier de grande randonnée|GR]] 655''
 | reste = 1747
 | suivant = [[Montrouge#Liens externes|Montrouge]]
 | via s = 
 | choix s = Itinéraire direct ''Orléans''
 | distance s = 4
 | choix ss = -- '''Itinéraire mixte par ''[[Sentier de grande randonnée|GR]] 655''''' --<br>[[Malakoff (Hauts-de-Seine)#Liens externes|Malakoff]]
}}
{{Portail|communes de France|Paris|Île-de-France|France}}

[[Catégorie:Paris|*]]
[[Catégorie:Forum métropolitain du Grand Paris]]
[[Catégorie:Ville décorée de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Commune Compagnon de la Libération]]
[[Catégorie:Ville décorée de la croix de guerre 1914-1918]]
[[Catégorie:Ancien chef-lieu de district]]
[[Catégorie:Via Turonensis]]
[[Catégorie:Unité urbaine de Paris]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Paris]]
[[Catégorie:Commune royale]]
[[Catégorie:Commune desservie par le métro de Paris]]
[[Catégorie:Changement de nom de ville dans l'Histoire]]
[[Catégorie:Commune dans l'ancien département de la Seine]]
[[Catégorie:Ville-étape du Tour de France en Île-de-France]]
[[Catégorie:Ville-étape du Tour de France Femmes]]
[[Catégorie:Éponyme d'une météorite]]
[[Catégorie:Siège d'une cour d'appel en France]]
[[Catégorie:Siège de cour administrative d'appel]]
[[Catégorie:Commune desservie par le tramway d'Île-de-France]]
Modèles utilisés par cette page :
MediaWiki:Common.css/Subdivisions administratives.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:' (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:, (voir la source) (protégé)
Modèle:-s (voir la source) (protégé)
Modèle:-s- (voir la source) (protégé)
Modèle:... (voir la source) (protégé)
Modèle:10e (voir la source) (protégé)
Modèle:113e (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:11e (voir la source) (protégé)
Modèle:12e (voir la source) (protégé)
Modèle:131e (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:13e (voir la source) (protégé)
Modèle:14e (voir la source) (protégé)
Modèle:15e (voir la source) (protégé)
Modèle:16e (voir la source) (protégé)
Modèle:17e (voir la source) (protégé)
Modèle:18e (voir la source) (protégé)
Modèle:19e (voir la source) (protégé)
Modèle:1er (voir la source) (protégé)
Modèle:2 (voir la source) (protégé)
Modèle:20 (modifier)
Modèle:20e (voir la source) (protégé)
Modèle:23e (voir la source) (protégé)
Modèle:24e (voir la source) (protégé)
Modèle:25e (voir la source) (protégé)
Modèle:29e (voir la source) (protégé)
Modèle:2d (voir la source) (protégé)
Modèle:2e (voir la source) (protégé)
Modèle:33e (voir la source) (protégé)
Modèle:3e (voir la source) (protégé)
Modèle:4 (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:4e (voir la source) (protégé)
Modèle:52e (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:55e (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:58e (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:5e (voir la source) (protégé)
Modèle:60e (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:6e (voir la source) (protégé)
Modèle:7 (modifier)
Modèle:7e (voir la source) (protégé)
Modèle:81e (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:8e (voir la source) (protégé)
Modèle:9e (voir la source) (protégé)
Modèle:AUT-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Abréviation discrète (voir la source) (protégé)
Modèle:AdQ (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Article (voir la source) (protégé)
Modèle:Article connexe (voir la source) (protégé)
Modèle:Article détaillé (voir la source) (protégé)
Modèle:Augmentation (voir la source) (protégé)
Modèle:Autorité (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Autre4 (voir la source) (protégé)
Modèle:Autres projets (voir la source) (protégé)
Modèle:Autres projets/styles.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Av JC (voir la source) (protégé)
Modèle:BA (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:BEL-d (voir la source) (protégé)
Modèle:BUL-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Bases (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Blason-ville (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Blason-ville-fr (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Blason-ville/cellule (modifier)
Modèle:Bma (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Boîte déroulante/début (voir la source) (protégé)
Modèle:Boîte déroulante/fin (voir la source) (protégé)
Modèle:CIO-d (voir la source) (protégé)
Modèle:CRO-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:CYP-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:CZE-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Carte communes limitrophes (modifier)
Modèle:Carte communes limitrophes/2 (modifier)
Modèle:Carte interactive (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Carte interactive/OSM (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Cassini-Ehess (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Catégorie détaillée (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Catégorie principale (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Catégorisation badges (voir la source) (protégé)
Modèle:Centrer (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Cf. (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Chapitre (voir la source) (protégé)
Modèle:Citation (voir la source) (protégé)
Modèle:Classes début infobox (voir la source) (protégé)
Modèle:Climat (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Clr (voir la source) (protégé)
Modèle:Code langue 2 (voir la source) (protégé)
Modèle:Commentaire biblio (voir la source) (protégé)
Modèle:Communes limitrophes (voir la source) (protégé)
Modèle:Coord (voir la source) (protégé)
Modèle:Coordonnées/dms2dec (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Algeria (modifier)
Modèle:Country data Algérie (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data Allemagne (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Autriche (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Belgique (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Brazil (modifier)
Modèle:Country data Brésil (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Bulgarie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Cambodge (modifier)
Modèle:Country data Cambodia (modifier)
Modèle:Country data Cameroon (modifier)
Modèle:Country data Cameroun (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data China (modifier)
Modèle:Country data Chine (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Chypre (modifier)
Modèle:Country data Croatie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Côte d'Ivoire (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data Danemark (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Democratic Republic of the Congo (modifier)
Modèle:Country data Espagne (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Estonie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Finlande (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data France (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Germany (modifier)
Modèle:Country data Grèce (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Guinea (modifier)
Modèle:Country data Guinée (modifier)
Modèle:Country data Haiti (modifier)
Modèle:Country data Haïti (modifier)
Modèle:Country data Hongrie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Inde (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data India (modifier)
Modèle:Country data Irlande (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Italie (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data Italy (modifier)
Modèle:Country data Lebanon (modifier)
Modèle:Country data Lettonie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Liban (modifier)
Modèle:Country data Lituanie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Luxembourg (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Madagascar (modifier)
Modèle:Country data Mali (modifier)
Modèle:Country data Malte (modifier)
Modèle:Country data Maroc (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data Maurice (modifier)
Modèle:Country data Mauritius (modifier)
Modèle:Country data Morocco (modifier)
Modèle:Country data ONU (modifier)
Modèle:Country data Organisation des Nations unies (modifier)
Modèle:Country data Pakistan (modifier)
Modèle:Country data Pays-Bas (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Poland (modifier)
Modèle:Country data Pologne (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Portugal (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Romania (modifier)
Modèle:Country data Roumanie (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data Royaume-Uni (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Russia (modifier)
Modèle:Country data Russie (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data République du Congo (modifier)
Modèle:Country data République démocratique du Congo (modifier)
Modèle:Country data République tchèque (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Senegal (modifier)
Modèle:Country data Serbia (modifier)
Modèle:Country data Serbie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Slovaquie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Slovénie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Spain (modifier)
Modèle:Country data Sri Lanka (modifier)
Modèle:Country data Suède (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Sénégal (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Tchéquie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Tunisia (modifier)
Modèle:Country data Tunisie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Country data Turkey (modifier)
Modèle:Country data Turquie (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data Union européenne (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Country data United Kingdom (modifier)
Modèle:Country data United States (modifier)
Modèle:Country data Vietnam (modifier)
Modèle:Country data Viêt Nam (voir la source) (protégé)
Modèle:Country data États-Unis (voir la source) (protégé)
Modèle:DEN-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Date (voir la source) (protégé)
Modèle:Date- (voir la source) (protégé)
Modèle:Dictionnaires (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Diminution (voir la source) (protégé)
Modèle:Dièse couleur web (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Données/Paris/évolution population (modifier)
Modèle:Drapeau (voir la source) (protégé)
Modèle:Drapeau/callback (voir la source) (protégé)
Modèle:Du? (voir la source) (protégé)
Modèle:Début de carte (voir la source) (protégé)
Modèle:Démographie (voir la source) (protégé)
Modèle:E (voir la source) (protégé)
Modèle:ESP-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:EST-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:En (voir la source) (protégé)
Modèle:Er (voir la source) (protégé)
Modèle:Espace (voir la source) (protégé)
Modèle:Etc. (voir la source) (protégé)
Modèle:Euro (modifier)
Modèle:Exp (voir la source) (protégé)
Modèle:FIN-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:FRA-d (voir la source) (protégé)
Modèle:Fin de carte (voir la source) (protégé)
Modèle:Fix (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Formatnum (voir la source) (protégé)
Modèle:France (voir la source) (protégé)
Modèle:G (voir la source) (protégé)
Modèle:GBR-d (voir la source) (protégé)
Modèle:GER-d (voir la source) (protégé)
Modèle:GRE-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Google Livres (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Graphique démographique (modifier)
Modèle:Graphique démographique/Code Timeline light (modifier)
Modèle:Graphique démographique/Graduations LineData light (modifier)
Modèle:Géolocalisation/France (voir la source) (protégé)
Modèle:Géolocalisation/Paris (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Géolocalisation/Île-de-France (modifier)
Modèle:HUN-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Harvsp (voir la source) (protégé)
Modèle:Heure (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Histogramme population Paris (modifier)
Modèle:I (voir la source) (protégé)
Modèle:II (voir la source) (protégé)
Modèle:III (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:IRL-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:ISBN (voir la source) (protégé)
Modèle:ISL-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:ITA-d (voir la source) (protégé)
Modèle:IV (voir la source) (protégé)
Modèle:IX (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Icône de titre (voir la source) (protégé)
Modèle:Identifiants biblio (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Ier (voir la source) (protégé)
Modèle:Ina (voir la source) (protégé)
Modèle:Incise (voir la source) (protégé)
Modèle:Indication de format (voir la source) (protégé)
Modèle:Indication de langue (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Début (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Fin (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Géolocalisation multiple (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Géolocalisation multiple/Carte (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Image double (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox/Ligne (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox/Ligne mixte densité optionnelle (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Ligne mixte latitude longitude optionnelle (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Ligne optionnelle (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Notice (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Pictogramme/map.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox/Sous-titre (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Séparateur optionnel (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox/Titre (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox Commune de France (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox Commune de France/Division1 (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox Subdivision administrative (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox Subdivision administrative/Catégorie de date de la population (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox Subdivision administrative/Catégorie de date de la population/datemax (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Infobox Subdivision administrative/Catégorie de date de la population/datemin (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Infobox Subdivision administrative/Nom (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infodoc (voir la source) (protégé)
Modèle:IsNumeric (voir la source) (protégé)
Modèle:LAT-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:LTU-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:LUX-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Langue (voir la source) (protégé)
Modèle:Laquelle (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Libellé Wikidata (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Lien archive (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Lien siècle (voir la source) (protégé)
Modèle:Lien siècle av JC (voir la source) (protégé)
Modèle:Lien vers modèle (voir la source) (protégé)
Modèle:Lien web (voir la source) (protégé)
Modèle:Lire en ligne (voir la source) (protégé)
Modèle:Liste horizontale (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Légende (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Légende/Début (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Légende/Fin (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Légende/styles.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Légifrance (voir la source) (protégé)
Modèle:M (voir la source) (protégé)
Modèle:MKD-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:MLT-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:MSAPI (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Mettre à jour (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Module biblio/indication de langue (voir la source) (protégé)
Modèle:Module biblio/libellé (voir la source) (protégé)
Modèle:Module biblio/responsabilité principale (voir la source) (protégé)
Modèle:Module biblio/responsabilité principale/responsable (voir la source) (protégé)
Modèle:Monarque (modifier)
Modèle:Monarque- (modifier)
Modèle:Multiparamètres (voir la source) (protégé)
Modèle:Multiparamètres-Lien (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta bandeau (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta bandeau d'avertissement (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta bandeau de note (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Méta bandeau de section (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta lien vers portail (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta lien vers portail/Catégorisation (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta palette de navigation (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta palette de navigation sous-groupe (voir la source) (protégé)
Modèle:NED-d (voir la source) (protégé)
Modèle:NOR-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Nb (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Nobr (voir la source) (protégé)
Modèle:Nom protégé (voir la source) (protégé)
Modèle:Nombre (voir la source) (protégé)
Modèle:Nombre romain vers arabe (voir la source) (protégé)
Modèle:Non vide (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Note (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Numéro (voir la source) (protégé)
Modèle:Numéro Q (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Numéro avec majuscule (voir la source) (protégé)
Modèle:N° (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Op. cit. (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Ordinal (voir la source) (protégé)
Modèle:Ouvrage (voir la source) (protégé)
Modèle:P. (voir la source) (protégé)
Modèle:P2 (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:PDF (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:POL-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:POR-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Page h' (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Palette (voir la source) (protégé)
Modèle:Palette Aire d'attraction de Paris (modifier)
Modèle:Palette Capitale européenne de l'innovation (modifier)
Modèle:Palette Capitale européenne de la culture (modifier)
Modèle:Palette Capitales d'Europe (modifier)
Modèle:Palette Capitales des pays de l'Union européenne (modifier)
Modèle:Palette Découpage administratif d'Île-de-France (modifier)
Modèle:Palette Départements et métropole à statut de collectivité territoriale français (modifier)
Modèle:Palette Grandes villes de France (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Palette Paris (modifier)
Modèle:Palette Préfecture de France (modifier)
Modèle:Palette Succession (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Palette Succession/Étape de Compostelle (modifier)
Modèle:Palette Ville organisatrice des Jeux olympiques d'été (modifier)
Modèle:Palette Villes les plus peuplées de l'Union européenne (modifier)
Modèle:Pays (voir la source) (protégé)
Modèle:Pays/callback (voir la source) (protégé)
Modèle:Pays & territoires de naissance des Franciliens (modifier)
Modèle:Pdf (voir la source) (protégé)
Modèle:Photomontage (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Point/Ville sans lien (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Population Unité urbaine de Paris (modifier)
Modèle:Population de France/dernière année (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Population de France/dernière année Infobox (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Population de France/dernière pop (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Portail (voir la source) (protégé)
Modèle:Portail France (voir la source) (protégé)
Modèle:Portail Paris (voir la source) (protégé)
Modèle:Portail communes de France (voir la source) (protégé)
Modèle:Portail Île-de-France (modifier)
Modèle:Premier non vide (voir la source) (protégé)
Modèle:Prononciation (voir la source) (protégé)
Modèle:Prononciation/styles.css (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Qid (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Quand (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:ROU-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Refins (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Remplace (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Représentation politique Mairie de Paris (modifier)
Modèle:Rom-maj (voir la source) (protégé)
Modèle:Romain (voir la source) (protégé)
Modèle:Référence Harvard sans parenthèses (voir la source) (protégé)
Modèle:Référence nécessaire (voir la source) (protégé)
Modèle:Références (voir la source) (protégé)
Modèle:Références nombreuses (voir la source) (protégé)
Modèle:S (voir la source) (protégé)
Modèle:S- (voir la source) (protégé)
Modèle:S2- (voir la source) (protégé)
Modèle:SLO-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:SRB-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:SVK-d (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:SWE-d (voir la source) (protégé)
Modèle:S mini- (voir la source) (protégé)
Modèle:Sav- (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Section vide ou incomplète (voir la source) (protégé)
Modèle:Section à actualiser (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Semi-protection longue (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Site officiel (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Sommaire (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Source insuffisante (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Souverain- (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Souverain2 (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Sp- (voir la source) (protégé)
Modèle:Stagnation (voir la source) (protégé)
Modèle:Succession/Case (voir la source) (protégé)
Modèle:Succession/Début (voir la source) (protégé)
Modèle:Succession/Fin (voir la source) (protégé)
Modèle:Succession/Ligne (voir la source) (protégé)
Modèle:Suffixe siècle (voir la source) (protégé)
Modèle:Suivi des biographies (voir la source) (protégé)
Modèle:TUR-d (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Tableau Démographie Paris (modifier)
Modèle:Taille em (voir la source) (protégé)
Modèle:Taille px pour image (voir la source) (protégé)
Modèle:Température (voir la source) (protégé)
Modèle:Territoires limitrophes (voir la source) (protégé)
Modèle:Titre sans précision (voir la source) (protégé)
Modèle:Tmp (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Tnavbar (voir la source) (protégé)
Modèle:Trim (voir la source) (protégé)
Modèle:Unité (voir la source) (protégé)
Modèle:Unité/2 (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Urldecode (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:V (voir la source) (protégé)
Modèle:VI (voir la source) (protégé)
Modèle:VII (voir la source) (protégé)
Modèle:VIII (voir la source) (protégé)
Modèle:VIIe (voir la source) (protégé)
Modèle:Vérification siècle (voir la source) (protégé)
Modèle:Wikidata (voir la source) (protégé)
Modèle:Wikilien (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:X (voir la source) (protégé)
Modèle:XI (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:XII (voir la source) (protégé)
Modèle:XIII (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:XIV (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:XV (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:XVI (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:XVIII (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:XVIe (voir la source) (protégé)
Modèle:À actualiser (modifier)
Modèle:Élu (voir la source) (protégé)
Modèle:ÉluDébut (voir la source) (protégé)
Modèle:ÉluFin (voir la source) (protégé)
Modèle:Élu actuel (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Étoile AdQ (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Étoile BA (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:API (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:API/Infobulle (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Autorité (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bandeau (voir la source) (protégé)
Module:Bandeau/Class (voir la source) (protégé)
Module:Bases (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/architecture (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/art (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/astronomie (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/audiovisuel (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/bande dessinée (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/géographie (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/jeu (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/jeu vidéo (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/littérature (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/militaire (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/mode (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/multidisciplinaires (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/musique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/organisation (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/pornographie (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/recherche (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/religion (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/santé (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/spectacle (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/sport (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/tourisme (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/transport (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/vie publique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/vivant (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Biblio (voir la source) (protégé)
Module:Biblio/Article (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Biblio/Commun (voir la source) (protégé)
Module:Biblio/Lien web (voir la source) (protégé)
Module:Biblio/Ouvrage (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Biblio/Références (voir la source) (protégé)
Module:Carte interactive (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Catégorie par date (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Catégorisation badges (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Chartes (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Chartes/données (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Chiffres romains (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Climat (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Coordinates (voir la source) (protégé)
Module:Correction syntaxique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Date (voir la source) (protégé)
Module:Date/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Delink (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Dictionnaire Wikidata/Codes langue (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Dictionnaires (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Dièse couleur web (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Données/Achères (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Andilly (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Andrésy/évolution population (modifier)
Module:Données/Argenteuil (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Arnouville/évolution population (modifier)
Module:Données/Arpajon/évolution population (modifier)
Module:Données/Athis-Mons/évolution population (modifier)
Module:Données/Auffreville-Brasseuil/évolution population (modifier)
Module:Données/Auvers-sur-Oise/évolution population (modifier)
Module:Données/Ballainvilliers/évolution population (modifier)
Module:Données/Beauchamp (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Bessancourt/évolution population (modifier)
Module:Données/Bezons/évolution population (modifier)
Module:Données/Bièvres (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Bois-d'Arcy (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Boissise-la-Bertrand/évolution population (modifier)
Module:Données/Boissise-le-Roi/évolution population (modifier)
Module:Données/Bondoufle/évolution population (modifier)
Module:Données/Bonneuil-en-France/évolution population (modifier)
Module:Données/Bouffémont/évolution population (modifier)
Module:Données/Bougival/évolution population (modifier)
Module:Données/Boussy-Saint-Antoine/évolution population (modifier)
Module:Données/Breuillet (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Breux-Jouy/évolution population (modifier)
Module:Données/Brou-sur-Chantereine/évolution population (modifier)
Module:Données/Brunoy/évolution population (modifier)
Module:Données/Bruyères-le-Châtel/évolution population (modifier)
Module:Données/Brétigny-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Buc (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Buchelay/évolution population (modifier)
Module:Données/Bures-sur-Yvette/évolution population (modifier)
Module:Données/Bussy-Saint-Georges/évolution population (modifier)
Module:Données/Bussy-Saint-Martin/évolution population (modifier)
Module:Données/Butry-sur-Oise/évolution population (modifier)
Module:Données/Carnetin/évolution population (modifier)
Module:Données/Carrières-sous-Poissy/évolution population (modifier)
Module:Données/Carrières-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Cergy/évolution population (modifier)
Module:Données/Cesson/évolution population (modifier)
Module:Données/Chalifert/évolution population (modifier)
Module:Données/Chambourcy/évolution population (modifier)
Module:Données/Champagne-sur-Oise/évolution population (modifier)
Module:Données/Champlan/évolution population (modifier)
Module:Données/Champs-sur-Marne/évolution population (modifier)
Module:Données/Chanteloup-en-Brie/évolution population (modifier)
Module:Données/Chanteloup-les-Vignes/évolution population (modifier)
Module:Données/Chapet/évolution population (modifier)
Module:Données/Chatou/évolution population (modifier)
Module:Données/Chelles/évolution population (modifier)
Module:Données/Chessy (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Chevreuse/évolution population (modifier)
Module:Données/Chilly-Mazarin/évolution population (modifier)
Module:Données/Coignières/évolution population (modifier)
Module:Données/Collégien (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Combs-la-Ville/évolution population (modifier)
Module:Données/Conches-sur-Gondoire/évolution population (modifier)
Module:Données/Conflans-Sainte-Honorine/évolution population (modifier)
Module:Données/Corbeil-Essonnes/évolution population (modifier)
Module:Données/Cormeilles-en-Parisis/évolution population (modifier)
Module:Données/Courdimanche/évolution population (modifier)
Module:Données/Courtry/évolution population (modifier)
Module:Données/Croissy-Beaubourg/évolution population (modifier)
Module:Données/Croissy-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Crosne (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Dammarie-les-Lys/évolution population (modifier)
Module:Données/Dampmart/évolution population (modifier)
Module:Données/Deuil-la-Barre/évolution population (modifier)
Module:Données/Domont/évolution population (modifier)
Module:Données/Draveil/évolution population (modifier)
Module:Données/Eaubonne/évolution population (modifier)
Module:Données/Enghien-les-Bains/évolution population (modifier)
Module:Données/Ermont/évolution population (modifier)
Module:Données/Ferrières-en-Brie/évolution population (modifier)
Module:Données/Fleury-Mérogis/évolution population (modifier)
Module:Données/Follainville-Dennemont/évolution population (modifier)
Module:Données/Fontenay-le-Fleury/évolution population (modifier)
Module:Données/Fontenay-le-Vicomte/évolution population (modifier)
Module:Données/Franconville (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Frépillon/évolution population (modifier)
Module:Données/Gaillon-sur-Montcient/évolution population (modifier)
Module:Données/Gargenville/évolution population (modifier)
Module:Données/Garges-lès-Gonesse/évolution population (modifier)
Module:Données/Gif-sur-Yvette/évolution population (modifier)
Module:Données/Gometz-le-Châtel/évolution population (modifier)
Module:Données/Gonesse/évolution population (modifier)
Module:Données/Goussainville (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Gouvernes/évolution population (modifier)
Module:Données/Grigny (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Groslay/évolution population (modifier)
Module:Données/Guermantes/évolution population (modifier)
Module:Données/Guyancourt/évolution population (modifier)
Module:Données/Hardricourt/évolution population (modifier)
Module:Données/Hauts-de-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Herblay-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Houilles/évolution population (modifier)
Module:Données/Igny (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Issou/évolution population (modifier)
Module:Données/Jouars-Pontchartrain/évolution population (modifier)
Module:Données/Jouy-en-Josas/évolution population (modifier)
Module:Données/Jouy-le-Moutier/évolution population (modifier)
Module:Données/Juvisy-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Juziers/évolution population (modifier)
Module:Données/L'Isle-Adam/évolution population (modifier)
Module:Données/L'Étang-la-Ville/évolution population (modifier)
Module:Données/La Celle-Saint-Cloud/évolution population (modifier)
Module:Données/La Frette-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/La Norville/évolution population (modifier)
Module:Données/La Rochette (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/La Verrière/évolution population (modifier)
Module:Données/La Ville-du-Bois/évolution population (modifier)
Module:Données/Lagny-sur-Marne/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Chesnay-Rocquencourt/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Coudray-Montceaux/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Mesnil-Amelot/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Mesnil-Saint-Denis/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Mesnil-le-Roi/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Mée-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Pecq/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Plessis-Bouchard/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Plessis-Pâté/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Port-Marly/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Thillay/évolution population (modifier)
Module:Données/Le Vésinet/évolution population (modifier)
Module:Données/Les Clayes-sous-Bois/évolution population (modifier)
Module:Données/Les Loges-en-Josas/évolution population (modifier)
Module:Données/Les Mureaux/évolution population (modifier)
Module:Données/Les Ulis/évolution population (modifier)
Module:Données/Leuville-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Lieusaint (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Limay/évolution population (modifier)
Module:Données/Linas/évolution population (modifier)
Module:Données/Lisses/évolution population (modifier)
Module:Données/Livry-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Lognes/évolution population (modifier)
Module:Données/Longjumeau/évolution population (modifier)
Module:Données/Longpont-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Louveciennes/évolution population (modifier)
Module:Données/Lésigny (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Magnanville/évolution population (modifier)
Module:Données/Magny-les-Hameaux/évolution population (modifier)
Module:Données/Maisons-Laffitte/évolution population (modifier)
Module:Données/Mantes-la-Jolie/évolution population (modifier)
Module:Données/Mantes-la-Ville/évolution population (modifier)
Module:Données/Marcoussis/évolution population (modifier)
Module:Données/Mareil-Marly/évolution population (modifier)
Module:Données/Margency/évolution population (modifier)
Module:Données/Marly-le-Roi/évolution population (modifier)
Module:Données/Massy (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Maurecourt/évolution population (modifier)
Module:Données/Maurepas (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Melun/évolution population (modifier)
Module:Données/Mennecy/évolution population (modifier)
Module:Données/Meulan-en-Yvelines/évolution population (modifier)
Module:Données/Mitry-Mory/évolution population (modifier)
Module:Données/Moissy-Cramayel/évolution population (modifier)
Module:Données/Montesson/évolution population (modifier)
Module:Données/Montgeron/évolution population (modifier)
Module:Données/Montigny-le-Bretonneux/évolution population (modifier)
Module:Données/Montigny-lès-Cormeilles/évolution population (modifier)
Module:Données/Montlhéry/évolution population (modifier)
Module:Données/Montlignon/évolution population (modifier)
Module:Données/Montmagny (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Montmorency (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Montévrain/évolution population (modifier)
Module:Données/Morangis (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Morsang-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Morsang-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Médan (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Mériel/évolution population (modifier)
Module:Données/Méry-sur-Oise/évolution population (modifier)
Module:Données/Mézy-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Nandy/évolution population (modifier)
Module:Données/Neauphle-le-Château/évolution population (modifier)
Module:Données/Neauphle-le-Vieux/évolution population (modifier)
Module:Données/Nesles-la-Vallée/évolution population (modifier)
Module:Données/Neuville-sur-Oise/évolution population (modifier)
Module:Données/Noisiel/évolution population (modifier)
Module:Données/Nozay (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Ollainville (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Orgeval (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Ormoy (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Orsay/évolution population (modifier)
Module:Données/Osny/évolution population (modifier)
Module:Données/Ozoir-la-Ferrière/évolution population (modifier)
Module:Données/Palaiseau/évolution population (modifier)
Module:Données/Paray-Vieille-Poste/évolution population (modifier)
Module:Données/Paris/évolution population (modifier)
Module:Données/Parmain/évolution population (modifier)
Module:Données/Pierrelaye/évolution population (modifier)
Module:Données/Piscop/évolution population (modifier)
Module:Données/Plaisir (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Poissy/évolution population (modifier)
Module:Données/Pomponne (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Pontault-Combault/évolution population (modifier)
Module:Données/Pontoise/évolution population (modifier)
Module:Données/Porcheville/évolution population (modifier)
Module:Données/Pringy (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Puiseux-Pontoise/évolution population (modifier)
Module:Données/Quincy-sous-Sénart/évolution population (modifier)
Module:Données/Ris-Orangis/évolution population (modifier)
Module:Données/Roissy-en-Brie/évolution population (modifier)
Module:Données/Roissy-en-France/évolution population (modifier)
Module:Données/Rubelles/évolution population (modifier)
Module:Données/Saclay/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Aubin (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Brice-sous-Forêt/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Cyr-l'École/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Fargeau-Ponthierry/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Germain-de-la-Grange/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Germain-en-Laye/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Germain-lès-Arpajon/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Germain-lès-Corbeil/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Gratien (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Leu-la-Forêt/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Michel-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Ouen-l'Aumône/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Pierre-du-Perray/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Prix (Val-d'Oise)/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Rémy-lès-Chevreuse/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Thibault-des-Vignes/évolution population (modifier)
Module:Données/Saint-Yon (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Saintry-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Sannois/évolution population (modifier)
Module:Données/Sarcelles/évolution population (modifier)
Module:Données/Sartrouville/évolution population (modifier)
Module:Données/Saulx-les-Chartreux/évolution population (modifier)
Module:Données/Savigny-le-Temple/évolution population (modifier)
Module:Données/Savigny-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Seine-Saint-Denis/évolution population (modifier)
Module:Données/Serris/évolution population (modifier)
Module:Données/Servon (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Soisy-sous-Montmorency/évolution population (modifier)
Module:Données/Soisy-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Taverny/évolution population (modifier)
Module:Données/Tessancourt-sur-Aubette/évolution population (modifier)
Module:Données/Thorigny-sur-Marne/évolution population (modifier)
Module:Données/Torcy (Seine-et-Marne)/évolution population (modifier)
Module:Données/Trappes/évolution population (modifier)
Module:Données/Triel-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Vaires-sur-Marne/évolution population (modifier)
Module:Données/Val-de-Marne/évolution population (modifier)
Module:Données/Valmondois/évolution population (modifier)
Module:Données/Varennes-Jarcy/évolution population (modifier)
Module:Données/Vaudherland/évolution population (modifier)
Module:Données/Vauhallan/évolution population (modifier)
Module:Données/Vauréal/évolution population (modifier)
Module:Données/Vaux-le-Pénil/évolution population (modifier)
Module:Données/Vaux-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Verneuil-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Vernouillet (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Verrières-le-Buisson/évolution population (modifier)
Module:Données/Versailles/évolution population (modifier)
Module:Données/Vert-Saint-Denis/évolution population (modifier)
Module:Données/Vert (Yvelines)/évolution population (modifier)
Module:Données/Vigneux-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Villabé/évolution population (modifier)
Module:Données/Villebon-sur-Yvette/évolution population (modifier)
Module:Données/Villejust/évolution population (modifier)
Module:Données/Villemoisson-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Villennes-sur-Seine/évolution population (modifier)
Module:Données/Villeparisis/évolution population (modifier)
Module:Données/Villepreux/évolution population (modifier)
Module:Données/Villiers-Adam/évolution population (modifier)
Module:Données/Villiers-Saint-Frédéric/évolution population (modifier)
Module:Données/Villiers-le-Bel/évolution population (modifier)
Module:Données/Villiers-le-Bâcle/évolution population (modifier)
Module:Données/Villiers-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Viroflay/évolution population (modifier)
Module:Données/Viry-Châtillon/évolution population (modifier)
Module:Données/Voisins-le-Bretonneux/évolution population (modifier)
Module:Données/Vélizy-Villacoublay/évolution population (modifier)
Module:Données/Wissous/évolution population (modifier)
Module:Données/Yerres/évolution population (modifier)
Module:Données/Écharcon/évolution population (modifier)
Module:Données/Écouen/évolution population (modifier)
Module:Données/Égly/évolution population (modifier)
Module:Données/Élancourt/évolution population (modifier)
Module:Données/Émerainville/évolution population (modifier)
Module:Données/Épiais-lès-Louvres/évolution population (modifier)
Module:Données/Épinay-sous-Sénart/évolution population (modifier)
Module:Données/Épinay-sur-Orge/évolution population (modifier)
Module:Données/Éragny/évolution population (modifier)
Module:Données/Étiolles/évolution population (modifier)
Module:Données/Évecquemont/évolution population (modifier)
Module:Données/Évry-Courcouronnes/évolution population (modifier)
Module:Données/Ézanville/évolution population (modifier)
Module:Drapeau/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Drapeau/Domaine (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Démographie (voir la source) (protégé)
Module:FParser (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Fix (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Infobox/Titre (voir la source) (protégé)
Module:Interface Wikidata (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Iterateurs (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Langue (voir la source) (protégé)
Module:Langue/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Linguistique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Math (voir la source) (protégé)
Module:Multiparamètres (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Nom dynastique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Nombre2texte (voir la source) (protégé)
Module:Nombre2texte/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Numéro Q (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Outils (voir la source) (protégé)
Module:P. (voir la source) (protégé)
Module:Palette (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Photomontage (modifier)
Module:Population de France (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population de France/Constantes (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population de France/Données (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population de France/Introductions (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population de France/Notes (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population de France/Outils (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population de France/Sources (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Population totale (modifier)
Module:Prononciation (voir la source) (protégé)
Module:Propriétés (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Site officiel (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:String (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Suivi des biographies (voir la source) (protégé)
Module:Suivi des biographies/données (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Suppress categories (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:TableBuilder (voir la source) (protégé)
Module:Taille px pour image (voir la source) (protégé)
Module:Titre sans précision (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Unité (voir la source) (protégé)
Module:Unité/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Urldecode (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Utilitaire (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Weblink (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/Chemin (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/Chemin/Path (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/Chemin/Resultat (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/Chemin/parser (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/Globes (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/I18n (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Yesno (voir la source) (protégé)
Revenir à la page Paris.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Paris ».