Voir la source de Histoire de l'islam

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[[Fichier:Great Mosque of Kairouan Panorama - Grande Mosquée de Kairouan Panorama.jpg|thumb|Vue de la [[Grande Mosquée de Kairouan]], en Tunisie. Édifiée à partir du {{s-|VII|e}}, elle est la plus ancienne mosquée de l'Occident musulman.]]
L''''histoire de l'[[islam]]''' débute en [[Arabie]] au {{VIIe siècle}} avec l'apparition de [[Mahomet]], son prophète majeur. Comme la plupart des [[religion]]s du monde, l’évolution historique de l'islam a eu un impact significatif sur l'histoire politique, économique, et militaire dans et, à partir des sciences des peuples conquis, formant une civilisation qualifiée d'[[civilisation islamique|islamique]].

Un siècle après la mort de Mahomet en 632, un empire islamique s'est étendu de l'[[océan Atlantique]] dans l'ouest vers l'[[Asie centrale]] dans l'est. Celui-ci n'est pas resté unifié longtemps ; le nouveau régime a rapidement fini en guerre civile, nommée [[Fitna]]. Le monde musulman se divisa alors en dynasties rivales réclamant le [[califat]], ou la conduite du monde musulman, et beaucoup d’empires islamiques ont été gouvernés par un [[calife]] incapable d'unifier le monde islamique.

Le concept du monde islamique peut être plus ou moins utile en observant les différentes périodes de l'histoire. La [[culture islamique]] encourage l'identification avec une communauté quasi-politique des croyants, l'[[oumma]], et ce principe a influencé le comportement d'un certain nombre d'acteurs dans l'[[histoire]]. L'histoire de l'islam est étroitement liée à l'histoire politique, économique, et militaire.

L{{'}}histoire de l'islam implique donc une histoire de la foi islamique comme religion et de l'institution sociale qui en découle.

== Origines de l'islam ==
{{Article détaillé|Origines de l'islam|Arabie préislamique| Historiographie de l'islam et du Coran}}
Certains travaux remettent en cause la présentation traditionnelle des origines de l'islam, aussi bien dans ses origines, sa naissance et sa diffusion. Ainsi par exemple [[Alfred-Louis de Prémare]] vise à éclairer l’histoire des débuts de l’islam en rompant avec un processus chronologique d’exposition et en insistant sur trois axes d'exposition : les marchands, les conquérants et les scribes, parce que ces trois approches permettent à l’auteur de situer les Arabes dans le contexte du Proche-Orient de l’époque. Pour cet auteur, {{Citation|Autant dire que toute biographie du prophète n'a de valeur que celle d'un roman que l'on espère historique}}<ref>Alfred-Louis de Prémare, ''Les Fondations de l'Islam : entre écriture et histoire'', Seuil, Paris, 2002.</ref>. D'autres aspects de la naissance sont remis en cause. Ainsi, les recherches récentes de Robert Kerr{{Note|texte=Enseignant à l'université de la Sarre, ancien professeur de Proche-Orient Ancien à l'université de Waterloo (Canada)}}, situent la naissance de l'islam en [[Arabie (province romaine)|Arabie pétrée]] (c’est-à-dire la Cisjordanie actuelle et le Sinaï) et non dans les territoires de l’Arabie désertique<ref name=":0">R. Kerr, "Ist der Qurʾān in Mekka oder Medina entstanden?" in K.-H. Ohlig und M. Gross (Hg.), Die Entstehung einer Weltreligion III, Inârah-Sammelband 7 (Schiler Verlag, Berlin-Tübingen, 2014), S. 39-45 [https://www.academia.edu/7932579/Ist_der_Qur%CA%BE%C4%81n_in_Mekka_oder_Medina_entstanden Lire en ligne : https://www.academia.edu/7932579/Ist_der_Qur%CA%BE%C4%81n_in_Mekka_oder_Medina_entstanden]
</ref>.

=== Naissance de l'islam selon la tradition musulmane ===
{{Article détaillé|Mahomet|Historicité de Mahomet}}

Avant Mahomet, l'[[Arabie préislamique|Arabie]] est peuplée de nomades ou bien d'agriculteurs vivant dans les oasis au nord, ou dans les secteurs plus fertiles au sud au Yémen, parlant l’[[arabe]] et qui suivent majoritairement des religions [[polythéisme|polythéistes]]. Quelques tribus ont néanmoins pour confession le [[judaïsme]] ou le [[christianisme]]. La ville de [[La Mecque]] est déjà un centre religieux, pour certains des polythéistes arabes.

Selon l'historiographie traditionnelle, Mahomet serait né vers [[570]]-[[571]] à [[La Mecque]]. Orphelin dès son jeune âge, il est élevé par son grand-père puis par son oncle. Il entre au service d'une riche veuve, [[Khadija bint Khuwaylid|Khadija]], qui organise des caravanes marchandes. Assurée de l'intégrité de cet homme, ils se marient ; elle est âgée de 40 ans et lui de 25 ans. C'est en [[610]] que, pour la première fois, l'[[Gabriel (archange)|archange Gabriel]] (Jibrîl) lui apparaît dans la [[grotte de Hira]] où il a coutume de se recueillir, et lui transmet la [[révélation]], la parole de Dieu.

Sans tarder, Mahomet fonde un groupe de croyants qui s'appelleront les ''musulmans'' : nommés ainsi en référence au prophète [[Abraham]] (Ibrāhīm). ''Musulman'', est celui qui se donne, qui se soumet volontairement à Allah, « Dieu ». Mahomet et ses compagnons sont persécutés par les Mecquois. L'ordre est donné aux musulmans mecquois d'émigrer à Yathrib ([[Médine]]) en [[622]]. En 624, la [[bataille de Badr]] éclate. Les Mecquois prendront leur revanche lors de la [[bataille de Uhud]], en 625<ref>Dalil Boubakeur, ''Les défis de l'islam'', éd. Flammarion, Paris, 2002, {{p.|45}}</ref>. En 630, Mahomet, à la tête de dix mille hommes, marche sur La Mecque qui se rend rapidement. De nombreux habitants se convertissent alors à l'islam<ref>Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), ''Les débuts du monde musulman, {{sp-|VII|-|X|}}. De Muhammad aux dynasties autonomes'', éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012, {{p.|842}}.</ref>. Mahomet retourne plus tard à [[Médine]], où il meurt en [[632]] âgé de soixante-trois ans après une courte maladie<ref>Abdul-Rahman Arabi, ''L'Islam et la guerre à l'époque du prophète Mahomet'', éd. Les Presses de Savoie, 1954, {{p.|17}}</ref>.

== Califat des Rachidoune (632-661) ==
{{Article détaillé|Califat des Rachidoune}}

À la suite de la disparition de [[Mahomet]], quatre [[calife]]s appelés les Bien Guidés (voir [[Califat des Rachidoune]]) se succédèrent de [[632]] à [[661]] pour administrer le califat de Médine. Les quatre successeurs Bien Guidés sont [[Abou Bakr As-Siddiq|Abû Bakr]] ([[632]]-[[634]]), [[Omar ibn al-Khattâb|Omar]], ([[634]]-[[644]]), [[Othmân ibn Affân|Uthman]], ([[644]]-[[656]]), [[Ali ibn Abi Talib|Ali]] ([[656]]–[[661]]). Cette période trentenaire fut une phase importante de l'expansion de l'Islam, mais elle souleva aussi une importante question sur les règles de successions qui fut à l'origine d'une division profonde du monde musulman (voir [[Sunnisme]] et [[Chiisme]]). [[Abou Bakr As-Siddiq|Abou Bakr]], pendant son très court règne est préoccupé par des guerres contre des faux prophètes (voir [[Apostasie dans l'islam]]) et la répression des révoltes tribales.

Le califat d'[[Omar ibn al-Khattâb|Omar]] voit des victoires décisives sur les empires [[Empire byzantin|romain]] et [[Sassanides|sassanide]]. De nouveaux territoires sont conquis : le [[Levant (Proche-Orient)|Levant]], l'[[Égypte]], la [[Cyrénaïque]], l'[[Région de l'Anatolie du Sud-Est|Anatolie du Sud-Est]], l'[[Région de l'Anatolie orientale|Anatolie orientale]], la [[Artvin (province)|région d'Artvin]], l'[[Adjarie]], la [[Samtskhé-Djavakhétie]], la [[Basse Kartlie]], le nord de l'[[Arménie|Arménie orientale]], l'[[Irak]] et l'[[Iran]] (à l'exclusion de l'[[Atropatène]], du [[Tabarestan]] du [[Khorassan]] et du [[Fars]])<ref>{{fr}} [http://www.lesclesdumoyenorient.com/L-islam-en-formation-le-regne-du.html Tatiana Pignon, « L’islam en formation : le règne du calife ‘Umar (634-644) », ''Les clefs du Moyen-Orient'', 15 octobre 2012.]</ref>.

=== Début des Foutoûhâts ===
{{Article détaillé|Expansion de l'islam}}[[Fichier:Age of Caliphs.png|thumb|L'expansion musulmane durant la période du Califat. <br />Couleur '''Rouge foncé''' : Expansion sous [[Mahomet]] ([[622]]-[[632]]) ; '''Couleur saumon''' : Expansion de [[632]] à [[661]] ; '''Couleur sable''' : Expansion de [[661]] à [[750]].]]Prophétisées par Mahomet, c'est le deuxième calife de l'islam [[Omar ibn al-Khattâb]] qui initie les ''Foutoûhât'' (« ouvertures à l'islam »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Hassan Amdouni|titre=Les quatre califes|éditeur=Al Qalam|année=2008|pages totales=415|passage=177|isbn=978-2-909469-07-2}}</ref>).

==== Guerres contre l'Empire Byzantin (632-718) ====
{{Article détaillé|Guerres arabo-byzantines|Guerres perso-byzantines}}
* [[635]] : Conquête de la [[Syrie]] ;
* [[639]] : Conquête de l'[[Arménie]] et de l'[[Égypte]] ;
* [[642]] : Conquête de l'[[Afrique du Nord]] ;

Selon Robert Kerr, aucune trace d'une invasion musulmane de l'Arabie pétrée et l'archéologie n'a pas mis au jour de rupture particulière avant le {{s-|VIII|e}}<ref name=":0" />.

==== Conquête de l'Empire Perse (636-651) ====
{{Article détaillé|Conquête musulmane de la Perse}}

La '''Conquête islamique de l'Iran''' (637-651) aboutit à la fin de l'empire [[Sassanides|Sassanide]] et au déclin de la religion [[zoroastrisme|zoroastrienne]] en [[Iran]] ([[Iran|Perse]]). Au cours des siècles, la plupart des [[peuples iraniens]], y compris les [[Persans]] et dans une moindre mesure les [[Kurdes]], se convertirent à l'[[Islam]] [[chiite]] à partir du [[zoroastrisme]]. Les acquis de la civilisation perse précédente ne furent pas perdus, mais en grande partie repris par la nouvelle entité chiite, la séparant un peu plus du sunnisme.

==== Conquête de l'Afghanistan (637-709) ====
{{Article détaillé|Histoire de l'Afghanistan#Période islamique{{!}}Conquête de l'Afghanistan}}

Avant l'arrivée des Arabes en [[637]], le [[bouddhisme]] était présent partout en [[Afghanistan]] avec le [[zoroastrisme]].

[[Tamerlan]] engloba l'[[Afghanistan]] dans son empire, dont la capitale était [[Samarcande]]. Sous ses successeurs, les [[Empire timouride|Timourides]], [[Hérat]] aurait été, avec Samarcande, l'un des phares de la période culturelle et artistique brillante, qui couvre le {{XVe siècle}}, appelée [[Renaissance timouride]].

==== Conquête de l'Afrique du Nord (640-709) ====
[[Fichier:Grande Mosquée de Kairouan, façade de la salle de prière.jpg|thumb|upright=0.8|La [[Grande Mosquée de Kairouan]] fondée en 670]]
{{Article détaillé|Conquête musulmane du Maghreb}}

En [[642]], les [[Arabes]] sont présents à [[Barqa (Libye)|Barqa]] et à [[Tripoli (ville de Libye)|Tripoli]] ; l’[[Égypte]] est conquise, les [[coptes]] chrétiens accueillent sans réticence particulière les Arabes. Al-Fustât est fondée, et servira de base arrière à la conquête. [[Omar ibn al-Khattâb]] refuse d’annexer l’[[Ifriqiya]], qu’il considère mufarriqa (perfide), et s’oppose à toute expédition. Il meurt en 644, et [[Othmân ibn Affân|Uthmân]], dès 647, autorise les premiers raids.

=== La genèse de l'islam ===
{{Article détaillé|Genèse de l'islam}}
Contrairement à l'historiographie traditionnelle, les études scientifiques menées sur la naissance de l'islam défendent une mise en place longue de celle-ci. Ainsi, dans ''L'Islam en débats''<ref>[[Françoise Micheau]], ''L'Islam en débats'', Téraèdre, 2012.</ref>, Françoise Micheau précise qu'« Il faut attendre la fin du {{S|VII}} pour trouver le nom de Muhammed (Mahomet) ». Bien que critiquées dans ses conclusions, les données de cette thèse ont été réétudiées par [[Frédéric Imbert]] pour qui cette apparition tardive témoigne davantage d'une évolution dans l'expression de la foi<ref name="RY0GYA">Frédéric Imbert, « L’Islam des pierres : l’expression de la foi dans les graffiti arabes des premiers siècles, Écriture de l’histoire et processus de canonisation dans les premiers siècles de l'islam » in ''Revue des études du monde musulman et de la Méditerranée'', 129'', juillet 2011.''</ref>.

Si la prédication d'une nouvelle doctrine se développe du vivant de Mahomet, William Montgomery Watt écrit « on estime en général que le dogme ne s’est développé qu’à partir du califat de ʿAlī »<ref name=":1">Watt, W. Montgomery, “ʿAḳīda”, in: Encyclopédie de l’Islam</ref>, quatrième calife dans la seconde moitié du {{s-|VII}}.

=== Historicité des récits concernant les califes rachidoune ===
Les années suivant la mort de Mahomet voient des évolutions importantes, comme l’expansion territoriale, la mise en place d’un corpus textuel, d’une nouvelle religion et d’un nouveau pouvoir (le califat), l’expansion de la langue arabe. L’étude de cette période reste complexe, pour des raisons méthodologiques et l’état des sources. La plupart des sources musulmanes sur cette période date du {{s-|IX}} et provient de l’extérieur de l’Arabie tandis que des sources plus anciennes non-musulmanes ont connu un intérêt nouveau. Un débat méthodologique existe sur la réception de ces sources<ref name=":3">Borrut A., "De l'Arabie à l'Empire - conquête et construction califale dans l'islam premier", dans ''Le Coran des historiens'', t.1, 2019, p.249-289.</ref>.

« Ce passé primordial arabo-musulman se donne, en effet, à lire comme un récit composé a posteriori et visant à légitimer un pouvoir musulman confronté à ses propres divisions et à la splendeur des empires passés ». Cette histoire est une construction des {{s2-|IX|X}}. Les récits des conquêtes (futuh) ont ainsi été étudiés et ces ouvrages trahissent parfois des buts politiques propres au {{s-|IX}}<ref name=":3" />. Ainsi, l’ouvrage d’al-Baladhuri est, par exemple, influencé par les questions fiscales des conquêtes califales. Certains de ces textes conservent un noyau historique (du {{s-|II}} de l’Hégire) qu’il est parfois difficile à mettre au jour<ref name=":3" />.

Il est donc difficile de déterminer l’histoire des premières conquêtes musulmanes. Ainsi, il n’est pas encore possible de dater la première prise de Jérusalem précisément (636 ou 638), ce qui pourrait avoir une incidence importance, la question de savoir si Mahomet était alors vivant durant ces premières conquêtes étant posée<ref name=":3" />. Le problème est rendu plus complexe par l’indétectabilité de ces conquêtes. Ces conquêtes, dont les causes et moyens sont plus complexes que ce qui est généralement avancé, ont occasionné la création d’un état « qui se définit progressivement comme musulman »<ref name=":3" />.

Selon les traditions musulmanes, la période préalable au califat Ommeyades est composée de la succession de plusieurs califes surnommés "rachidoune". Ce récit se lit comme un édifice narratif et pour el-Hibry comme une parabole. Selon Humphrey, ce récit datant du {{sp-|IX|-|X}} est construit selon un principe de pacte-trahison-rédemption<ref name=":3" />. Le califat rachidoune est donc une construction abbasside permettant de rêver un âge d’or, bien que les recherches permettent d’attester qu’un fond historique existe. La notion de rachidoune, de califes « bien guidés », date elle-même du {{s-|IX}}. Les premières listes califales, issues de textes syriaques de l’époque ommeyade, ne citent pas Ali comme calife, en cohérence avec la pensée ommeyade. De même, le titre a pu être donné à d’autres califes comme [[ʿUmar II|Omar ibn Abd al-Aziz]]<ref name=":3" />.

== Califat des Ommeyades (661-750) ==
{{Article détaillé|Omeyyades}}
À la suite de la guerre civile ayant opposé principalement [[Muʿāwiyah Ier|Muʿāwiyah ibn ʾAbī Sufyān]], gouverneur de [[Bilad el-Cham|Syrie]], au calife [[Ali ibn Abi Talib|ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib]], et après l'assassinat de ce dernier, Muʿāwiyah fonde le Califat omeyyade en prenant [[Damas]] comme capitale et qui devient, au fil des conquêtes, le plus grand État [[musulman]] de l'Histoire. C'est alors seulement qu'on commence à évoquer des prophéties et miracles de Mahomet tous inconnus du temps du calife Al-Mamoun<ref>https://www.amazon.fr/Dialogue-islamo-chr%C3%A9tien-calife-Al-Mam%C3%BBn-813-834/dp/2723302660</ref>/

Devant une expansion aussi importante et l'incorporation de populations non musulmanes toujours de plus en plus nombreuses, des problèmes d'assimilation, mais aussi de financement, ne tardent pas à se manifester. Les non musulmans ([[chrétiens]], [[juifs]], [[zoroastriens]]{{Etc.}}) jouissent d'une relative liberté de culte et d'une large autonomie judiciaire, mais ils sont soumis à l'impôt de la ''[[Djizîa|ǧizyah]]'' en plus de n'être pas admis au [[service militaire]] : c'est le prix de leur "protection". Certaines provinces connaissent des troubles récurrents qui poussent à bout les finances de l'État afin de pacifier des régions souvent éloignées, mettant en danger une stabilité politique difficile sur un aussi vaste territoire. Ces troubles sont souvent dus à une inégalité sociale entre les musulmans arabes et les populations conquises, mais également entre tribus arabes rivales.

L'administration du Califat omeyyade est organisée en trois grandes branches qui traitent les différentes affaires du Califat : les affaires religieuses, les affaires politiques et militaires et les affaires fiscales. Ce n'est que sous ʿAbd Al-Malik que l'arabe finit par s'imposer dans les différentes administrations provinciales en tant que langue officielle unique{{sfn|Ochsenwald|Fisher|2004|p=57}}.

De célèbres bâtiments, comme le [[dôme du Rocher]] ou la [[Grande mosquée des Omeyyades]], sont construits pendant leur règne. Cependant, les califes omeyyades, à l'exception notable de [[ʿUmar II|ʿUmar {{II}}]], souffrent d'une mauvaise réputation dans l'historiographie musulmane, principalement [[chiite]]. Les adversaires des Omeyyades leur reprochent non seulement d'avoir transformé le califat d'institution religieuse en institution dynastique et héréditaire, mais aussi d'avoir exterminé la famille du prophète de l'islam. Le [[nationalisme arabe]] considère la période omeyyade comme une partie de l'âge d'or arabe, qu'il aspire à restaurer. Cette nostalgie de la période omeyyade est sans surprise vive en [[Syrie]], noyau du Califat omeyyade.

L’historiographie a omis de mentionner certains califes ommeyades. Al-Zubayr, parfois décrit par les sources comme un simple rebelle, a visiblement été le calife légitime quelque temps avant d’être oublié<ref name=":3" />.

=== Poursuite des Foutoûhâts ===
Les successeurs de Muʿāwiyah {{Ier}} étendent les frontières du Califat de l'[[Indus]] jusqu'à la [[péninsule Ibérique]], entrant en guerre à plusieurs reprises notamment avec l'[[Empire byzantin]] et l'[[Khazars|Empire khazar]], et faisant disparaître le [[Royaume wisigoth]]. Les Omeyyades vont même au-delà des [[Pyrénées]] avant d'être arrêtés par le [[Duché d'Aquitaine]] à la [[Bataille de Toulouse (721)]] puis par [[Charles Martel]] à la [[Bataille de Poitiers (732)|bataille de Poitiers]] (732).

[[717]]-[[718]] : second siège de Constantinople.

==== Conquête de l'Asie du Sud (664-712) ====
{{Article détaillé|Conquêtes musulmanes des Indes}}

==== Conquête de la péninsule ibérique (711-718) ====
{{Article détaillé|Conquête musulmane de la péninsule Ibérique}}Les Arabes, sous le commandement du général berbère [[Tariq ibn Ziyad|Tarik ibn Ziyad]], commencèrent la conquête du Sud de l'Espagne {{incise|ou [[al-Andalus]]}} en [[711]]. Une troupe menée par Tarik intervint pour mener des raids lors d'une guerre civile dans le [[royaume wisigoth]] en [[Hispanie]]. Après avoir traversé le [[détroit de Gibraltar]] (nommé d'après le général), il remporta une victoire décisive le {{Date|19|juillet|711}}, lors de la [[Bataille du Guadalete|bataille de Guadalete]], au cours de laquelle le roi wisigoth [[Rodéric]] fut vaincu et tué. Le commandant de Tariq, [[Moussa Ibn Noçaïr|Musa bin Nusair]], débarqua alors avec des renforts substantiels, et en 718 les musulmans dominaient la plus grande partie de la péninsule. Selon certaines sources arabes et chrétiennes ultérieures, un autre raid, plus précoce, aurait été conduit par un certain [[Tarif ibn Malik]] en [[710]]. D'autre part, dans la recension Ad Sebastianum de la ''[[Chronique d'Alphonse III]]'', il est fait référence à une attaque arabe incitée par [[Ervige]] pendant le règne de [[Wamba (roi)|Wamba]] (672-680). Les deux grandes armées avaient peut-être été dans le Sud de l'Espagne pendant un an avant la bataille décisive de Guadalete<ref name="Collins2004139">{{harvsp|Collins|2004|p = 139}}</ref>.

Les dirigeants d'Al-Andalus reçurent le grade d'[[émir]] du calife omeyyade [[Al-Walīd Ier|Al-Walid {{Ier}}]] de Damas. Après l'arrivée des [[Abbassides]] au pouvoir, certains [[Omeyyades]] s'enfuirent en Espagne musulmane pour s'y établir. À la fin du {{s-|X|e}}, le souverain [[Abd al-Rahman III]] reprit le titre de ''[[Califat de Cordoue|calife de Cordoue]]'' (912-961)<ref name="Hourani 1">{{harvsp|Hourani|Ruthven|2003|p = 41}}.</ref>. Rapidement, les [[Omeyyades]] œuvrèrent au développement d'un État, avec [[Cordoue]] (Córdoba) comme capitale. [[Al-Hakam II]] hérita du califat après la mort de son père, Abd ar-Rahman III, en 961. Il fit la paix avec les royaumes chrétiens du Nord de la péninsule ibérique<ref>{{Ouvrage|prénom1=John Bagot|nom1=Glubb|titre=The course of empire|sous-titre=The Arabs and their successors|éditeur=Prentice-Hall|année=1966|pages totales=128}}</ref>, et profita de la stabilité ainsi obtenue pour développer l'agriculture en faisant construire des ouvrages d'irrigation<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Thomas F.|nom1=Glick|titre=Islamic and Christian Spain in the early Middle Ages|lieu=Leiden/Boston|éditeur=BRILL|année=2005|pages totales=102|isbn=90-04-14771-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=cWqmebvcjj0C&printsec=frontcover}}</ref>. Le développement économique fut également encouragé par l'élargissement des rues et la construction de marchés. La période du Califat est reconnue comme l'apogée de la présence musulmane dans la péninsule<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David Edward|nom1=Luscombe|auteur2=Jonathan Riley-Smith|titre=The new Cambridge medieval history|lieu=Cambridge|éditeur=[[Cambridge University Press]]|année=2004|pages totales=599|isbn=0-521-41410-5|consulté le=2009}}</ref>.

Le califat omeyyade s'effondra en [[1031]] à la suite de divisions politiques et de troubles civils au cours du règne de [[Hicham II]], qui avait été évincé en raison de son indolence<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joseph F.|nom1=O'Callaghan|titre=A History of Medieval Spain|éditeur=[[Cornell University Press]]|année=1983|pages totales=133|isbn=0-8014-9264-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yA3p6v3UxyIC&printsec=frontcover|consulté le=2009}}</ref>. [[Al-Andalus]] fut ensuite divisé en un certain nombre d'États appelé ''[[Taïfa]]s'' (arabe, ''Muluk al-'' ''ṭawā'if'' ; « petits royaumes »). Cette décomposition affaiblit les musulmans de la péninsule ibérique par rapport aux royaumes chrétiens du Nord. Certains des ''[[Taïfa]]s'', comme celui de Séville, furent contraints de conclure des alliances avec les princes chrétiens et de verser de l'argent en témoignage d'hommage à la Castille<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Olivia Remie|nom1=Constable|titre=Medieval Iberia : Readings from Christian, Muslim, and Jewish Sources|éditeur=[[University of Pennsylvania Press]]|année=1997|pages totales=103|isbn=0-8122-1569-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=CCj3Dr1WUdsC&printsec=frontcover|consulté le=2009|titre chapitre=The Political Dilemma of a Granadan Ruler}}</ref>.[[Fichier:Adolf Seel Innenhof der Alhambra.jpg|thumb|Les intérieurs de l'[[Alhambra (Grenade)|Alhambra]] à [[Grenade (Espagne)|Grenade]] en Espagne, décorés d'[[arabesque (beaux-arts)|arabesques]].]]

==== Fin des Foutoûhâts (718-750) ====
'''732''' À Poitiers, [[Charles Martel]] donne un coup d'arrêt à l'invasion musulmane en Gaule.

'''740-741''' Grande révolte berbère kharidjite au Maghreb.

'''750''' La défaite du calife ommeyade Marwan entraîne le massacre de toute sa famille, à l'exception d'Abd al-Rahman qui réussit à gagner l'Espagne pour y constituer en 756 l'émirat de Cordoue<ref>[https://books.google.fr/books?id=iLP7hs455JEC&pg=PA67&dq=false#v=onepage&q&f=false Jean-Luc Brunin, ''L'islam'', Vol. 39 de la Collection Tout simplement, éd. de l'Atelier, 2003, {{p.|67}}]</ref>.

=== Ruptures religieuses et mise en place de l'islam ===
{{Article détaillé|Genèse de l'islam}}
Au {{s-|VII|e}}, naissent les trois courants : [[sunnisme]], [[chiisme]] et [[kharidjisme]]<ref>Sabrina Mervin, Histoire de l'islam , Flammarion, <time>2000</time>, {{p.}} 114 et suiv.</ref> Ces oppositions et divisions ont entraîné «une grande diversité de doctrine» à laquelle les courants ont répondu dans l'énonciation du dogme et par le développement de la réflexion théologique<ref name=":1" />.

Les ommeyades ont souffert de l’historiographie négative de l’époque abbasside. Elle les a présenté comme une dynastie impie, alors qu’ils sont à l’origine même de la notion de « calife de Dieu »<ref name=":3" />. Cette dynastie voit des évolutions religieuses importantes. La figure de Mahomet reçoit une place nouvelle à partir d’Abd al-Malik et la shahada complète (à deux parties) apparaît alors. Le temps de la seconde fitna est celui de la construction d’une identité musulmane et de ses rituels. Le rôle de plusieurs savants marwanides dans la formation de l’islam, comme dans l’exemple de la mise en place de la figure du Cadi, et la tentative de créer une orthodoxie musulmane a été mis en lumière par Judd<ref name=":3" />.

Certains historiens, comme [[William Montgomery Watt]] ou [[Alfred-Louis de Prémare]], estiment que le Coran fut mis à l'écrit entre 685 et 715<ref>[http://ifpo.hypotheses.org/files/2011/02/Histoire-du-Coran-Diapo.pdf ifpo en ligne]</ref>.

== Califat des Abbassides (750 - 1258) : l'âge d'or de l'islam ==
Le [[califat abbasside]] se met en place sous le règne d'[[As-Saffah|Abû al-Abbâs As-Saffah]], descendant d'un oncle de [[Mahomet]]. Elle arrive au pouvoir à l'issue d'une véritable révolution menée contre les [[Omeyyades]], apparentés de manière plus éloignée au prophète de l'[[islam]]. Ils veulent un État plus profondément musulman, où les [[Iran]]iens convertis à l'[[islam]] auront une part égale à celle des [[Arabes]]. Après plus de trois ans de guerre, le général abbasside [[Abu Muslim al-Khurasani|Abû Muslim]] triomphe des Omeyyades en [[750]] à la [[bataille du Grand Zab]]. Il a été proclamé [[calife]] en [[749]]. Sous les Abbassides, le centre de gravité de l'islam se déplace de la [[Syrie]] vers l'[[Irak]] où une nouvelle capitale est fondée en [[762]] : [[Bagdad]]<ref name="bagdad">{{fr}} [https://books.google.com/books?id=CTxcLYXK2YkC&pg=PA136&dq=bagdad+762&hl=fr&ei=KGAHTbvaA8Ka8QOw3tU6&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCUQ6AEwADgK#v=onepage&q=bagdad%20762&f=false Éric Limousin, ''100 Fiches d'histoire du Moyen Âge: Byzance et le monde musulman'', éd. Bréal, 2005, {{p.|136}}]</ref>. La civilisation arabo-musulmane est à son apogée, dans un empire qui s'étend de l'Ifriqiya aux rives de l'Indus.

Paradoxalement, c’est aussi sous leur direction que commence le lent déclin de la civilisation arabo-musulmane. L’empire gigantesque conquis sous les premiers califes et ensuite sous les Omeyyades a arrêté son expansion ; en Espagne puis en Égypte et en Tunisie, des souverains locaux arrachent leur indépendance et réclament le titre et la dignité califales, tandis que les tribus turques fraichement converties à l’islam ([[Bouyides]], puis [[Seldjoukides]]) prennent de plus en plus d’importance au sein de l’empire. Malgré ces difficultés la dynastie abbasside survit jusqu’au {{s-|XIII|e}} lorsque les [[Mongols]] assènent le coup de grâce en détruisant la grande capitale [[Bagdad]] et cela dans l’indifférence du monde musulman.

L'apogée de cette dynastie se trouve sous [[Hâroun ar-Rachîd]] au {{s-|IX}} avant une perte de puissance politique. À partir du {{s-|X}}, elle perd son rôle politique et, placée sous tutelle, n'exerce plus qu'un rôle religieux.

=== Création de la Bayt al-Hikma ===
{{Article détaillé|Maison de la sagesse|Philosophie islamique|Sciences arabes}}La révolution intellectuelle débute très rapidement. À partir du {{VIIIe siècle}} les intellectuels du [[Moyen-Orient]] confrontent leurs convictions en utilisant les sciences et les philosophies grecques.

Encouragée par le califat abbasside d'Al Ma'mun à partir du {{s-|IX|e}} par la création de la ''bayt al hikma'' « Maison de la Sagesse », le développement de la philosophie s'accompagne de traductions d'ouvrages grecs par les chrétiens syriaques et nestoriens<sup>[[Développements de l'islam#cite note-:4-16|16]]</sup>. La philosophie islamique n'est pas que la philosophie des musulmans mais aussi d'autres religions, comme les chrétiens et les juifs<sup>[[Développements de l'islam#cite note-17|17]]</sup>.

De grands noms de philosophes sont connus : [[Al-Kindi]], d'[[Al-Fârâbî]], d'Ibn Sina ([[Avicenne]]), et d'Ibn Rushd ([[Averroès]]). Même si ces derniers étaient critiqués par les juristes musulmans<sup>[[Développements de l'islam#cite note-Delcambre p71-18|18]]</sup>. Ainsi, Averroès a vu ses livres brûlés et il a été accusé d'[[hérésie]]<sup>[[Développements de l'islam#cite note-19|19]]</sup>. L'interdit du doute religieux en islam a limité le développement de la philosophe au détriment des sciences non-théoriques <sup>[[Développements de l'islam#cite note-Delcambre p71-18|18]]</sup>

Ce développement s'est accompagné de modifications de la [[Arabe|langue arabe]] afin de pouvoir exprimer les idées philosophiques<sup>[[Développements de l'islam#cite note-:4-16|16]]</sup>.

=== Réformes religieuses ===
{{Article détaillé|Développements de l'islam}}

==== Basculement de l'oral vers l'écrit ====
Le califat abbasside voit se mettre en place une fixation de la religion musulmane. Ainsi, la [[sîra]] et les [[Hadîth|hadiths]] sont mis par écrit par des écrivains des deuxième, troisième et quatrième siècles de l'ère musulmane (approximativement du {{sp-|IX|e|au|XI|e}} de l'ère commune.)<ref name="Donner p125">{{Harvsp|Donner|2010|p=125}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[William Montgomery Watt]], ''{{Lien|Muhammad at Mecca}}'', 1953, Oxford University Press, p. xi.</ref> et qui auraient permis, selon [[Anne-Marie Delcambre]], la fabrication d'une vie exemplaire pour Mahomet et ses compagnons<ref>{{Ouvrage|auteur1=Anne-Marie Delcambre|titre=L'islam des interdits|éditeur=|année=2004|passage=p. 100.|isbn=}}</ref>. Pour l'historienne Jacqueline Chabbi : "Parmi les convertis, dans les villes, la masse de la population veut un modèle pratique. La tradition prophétique s’invente à ce moment-là, à travers ce qu’on appelle les hadiths, c’est-à-dire les paroles et les actes prêtés au prophète sur lesquels on veut calquer sa conduite. Mais c’est une figure complètement reconstruite"<ref>{{Lien web|titre=Mahomet, le prophète posthume|url=http://www.liberation.fr/societe/2013/02/15/mahomet-le-prophete-posthume_882151|site=Libération.fr|consulté le=2016-05-07}}</ref> Des chaînes de transmission orale sont alors reconstruites tardivement<ref>J. Schacht, ''A revaluation of Islamic Traditions'', dans ''JRAS'', 1949, 143 sqq.</ref>. Les hadiths présentent la vision de Mahomet du {{S-|IX}} et participent donc à la mise en place d'une figure de prophètes avant tout religieux qui s'inscrit dans la continuité de prophètes du judaïsme, comme Moïse<ref name="5K8E9A">[[Patricia Crone]] et [[Michael Cook]], ''Hagarism: The Making of the Islamic World'', 1977, Cambridge University Press.</ref>.

L'écriture pleine (diacritique et vocalique) se généralise à partir du {{s-|IX|e}}<ref>"Ainsi, l’étude de vieux manuscrits du Coran (Blachère, 1958, 92 sq.) révèle que les mesures de normalisation du texte coranique ne seront adoptées que progressivement : les signes diacritiques se sont généralisés d’abord, puis, plus lentement, les signes vocaliques. C’est seulement à partir du milieu du {{s-|IX}} que la ''scriptio plena'' s’impose définitivement dans la notation du Coran." Djamel Eddine Kouloughli, ''L'arabe'', Paris, Presses universitaires de France, {{coll.|[[Que sais-je ?]]}}, 2007, chap.4.</ref> même si {{Citation|au {{s-|IX}}, il n’est pas rare de trouver des [copies du Coran] très incomplètement pourvus de diacritiques}}<ref>François Déroche, ''Le Coran'', {{4e}} éd., Paris, Presses universitaires de France, {{coll.|[[Que sais-je ?]]}}, 2014, chap. 4.</ref>. En 934 et en 935, les condamnations d'Ibn Miqsam et d'Ibn Shannabûdh montrent la circulation de variantes du coran ne correspondant pas à la version officielle d'Othman<ref>{{Lien web|titre=Aux origines du Coran - Comment est né le texte sacré de l'islam - Herodote.net|url=https://www.herodote.net/Aux_origines_du_Coran-synthese-1739.php|site=www.herodote.net|consulté le=2016-06-20}}</ref>{{,}}<ref>Gilliot Claude, « Origines et fixation du texte coranique », ''Études'', 12/2008 (Tome 409), p. 643-652.</ref>

==== Construction d'une orthodoxie ====
Pour Sabrina Mervin, « la construction de l'orthodoxie sunnite» s’achève au {{sp-|X|-|XI}}<ref name=":2">Sabrina Mervin, ''Histoire de l'islam: Fondements et doctrines'', chapitre 5 ; l'élaboration de la théologie.</ref>. À cette époque, les commentaires sur le Coran sont nombreux. comme ceux de Tabari<ref>{{lien web|titre=Tabari|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/al-tabari/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=20 juin 2016}}</ref>. C'est le début de l'époque classique du Tafsir<ref>Rippin, A., “Tafsīr”, in: Encyclopédie de l’Islam. Brill Online.</ref>. Le {{s-|X|e}} est aussi la période durant laquelle naît l’exégèse allégorique du texte coranique. Cette méthode d'exègèse sera importante dans le chiisme et le soufisme<ref>Dictionnaire de l’Islam, religion et civilisation, Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, "L’exégèse allégorique et les autres courants"</ref>.

==== Fermeture de l'Ijtihâd ====
{{Article détaillé|Ijtihad}}Pourtant, en [[1018]], le calife abbasside Al-Qadir publie et fait lire une « profession de foi », la « Risâla al-qâdiriya »<ref>arabe : risāla, رسالة, ''message ; lettre épître''</ref>, limitant l'exégése et prônant le [[Hanbalisme|hanbalisme en tant que doctrine officielle]]. Par celle-ci, il condamne le chiisme, le [[Mutazilisme]] ainsi que l'[[Asharisme]]<ref>''Dictionnaire historique de l'islam'', Janine et Dominique Sourdel, Éd. PUF, ‘'Al-Qadir'', {{p.}} 681-682''</ref>. Cette interdiction de l'interprétation a fait débat tout au long de l'histoire<ref>H. Birkeland, ''Old Muslim opposition against the interpretation of the Koran'', Oslo 1955.</ref>.

== Califat des Fatimides (909-1171) ==
{{Article détaillé|Califat fatimide}}À l'origine du mouvement fatimide on trouve le ''[[Dai (islam)|dâ`i]]'' ismaélien [[Abu Abd Allah ach-Chi'i]] un arabe yéménite qui, entre la fin du [[IXe siècle|{{IXe}} siècle]] et le début du [[Xe siècle|{{Xe}} siècle]], prêche au profit des Fatimides depuis [[Ikjan]], dans les [[Babor]]s en petite Kabylie, où il trouve un écho favorable, parvenant à se rallier de nombreux partisans chez les [[Berbères]], et à partir de laquelle il lance une révolte contre les [[Aghlabides]] de Kairouan<ref>Institut du monde arabe (France), L'Algérie en héritage: art et histoire, 2003, {{p.}} 240.</ref>.

En [[909]], Abu Abdallah parvient à délivrer l'imam ismaélien [[Ubayd Allah al-Mahdi|Ubayd Allah]] et à l'introniser. Ce dernier, contrôlant une grande partie du [[Maghreb]], de l'extrémité est du [[Maroc]] à la [[Libye]] (aujourd'hui Algérie, Tunisie, Libye) est alors suffisamment puissant pour contester l'autorité du [[calife]] de [[Bagdad]]. Il choisit une capitale en fondant la ville de [[Mahdia|Mahdiyya]], sur une presqu’île du [[Sahel tunisien]], où il se proclama lui-même calife en [[909]]. En [[969]], les Fatimides conquirent l'[[Égypte]], grâce au général [[Jawhar al-Siqilli]], sur ordre du calife [[Al-Muizz li-Dîn Allah|al-Mu‘izz]]. Le général entra à [[Fostat|Fustât]] le {{date|7 juillet 969}}. Ils fonderont, près de cette ville, une nouvelle capitale qu'il nommèrent ''al-Qâhira'' ([[Le Caire]]), ce qui signifie « la Victorieuse ». Le Caire deviendra la capitale des Fatimides, qui s'y déplacent à la suite d'un soulèvement en [[Ifriqiya]], mené par un chef berbère du nom d'[[Abu Yezid]], laissant les [[Zirides]] en tant que gouverneurs de leurs territoires en Afrique du Nord.

Les Fatimides continuèrent à étendre leurs conquêtes jusqu'à la [[Syrie]] et parvinrent à s'établir à [[Malte]] et en [[Émirat de Sicile|Sicile]], et à mettre temporairement un pied en [[Italie]] méridionale. Devenue cité impériale, avec les deux palais et la [[mosquée al-Azhar]], le Caire est entouré d'un rempart de calcaire, à la fin du {{XIe}} siècle, par les architectes byzantins. Un siècle après, miné par la peste et l'inflation, l'empire fatimide s'effondre sous les coups du royaume [[Francs|franc]] de [[Jérusalem]].

== Sultanat des Ayyoubides (1171-1341) ==
{{Article détaillé|Ayyoubides}}La dynastie musulmane des Ayyoubides est une famille [[kurde]] et descendante d’[[Najm ad-Din Ayyub|Ayyoub]]. À l’origine ce sont des officiers des émirs [[Zengi]] puis [[Nur ad-Din]]. Ensuite, [[Saladin]] prend le pouvoir en [[Égypte]] en [[1170 dans les croisades|1170]], puis unifie la [[Syrie]] contre les [[Vocabulaire des croisades#Terminologie pendant les croisades|Francs]] (appellation des européens pendant les croisades), avant de conquérir la plus grande partie des [[États latins d'Orient]]. Après lui, les sultans [[Al-Adel]] et [[Al-Kamil]] règnent en Égypte jusqu’en 1250, tandis que d’autres princes ayyoubides se succèdent en Syrie jusqu’en 1260 et au Yémen jusqu’en 1229.

== La période mongole (début {{XIIIe}}-1506) ==
À la suite des invasions commencées par Gengis-Khan, une partie du monde musulman passe sous domination mongole<ref>Heck Ch., Moyen Âge - Chrétienté et Islam, 1996, {{p.|524}}</ref>. Deux dynasties se succèdent, les [[ilkhanides]] et les [[Empire timouride|timourides]].

== Trois empires islamiques ==
{{Article détaillé|période des trois empires}}
Dans l'histoire du monde islamique, la période des trois empires désigne le moment ({{s2-|XVI|XVII}}) durant lequel le monde islamique est divisé en trois grands ensembles : le [[Empire ottoman|monde ottoman]] autour de la [[Méditerranée]] ([[Saadiens|Maroc]] excepté) ; le [[Séfévides|monde safavide]] en [[Iran]] et le [[Empire moghol|monde moghol]] en [[Inde]]<ref>{{Lien web|titre=Le Louvre - Trois Empires|url=http://mini-site.louvre.fr/trois-empires/index_fr.htm|site=mini-site.louvre.fr|consulté le=2017-06-05}}</ref>. Plus tard, aux {{XVIIIe siècle}} et {{XIXe siècle}}, plusieurs régions islamiques sont tombées sous la tutelle de puissances européennes.

=== Empire moghol (1526-1857) ===
{{Article détaillé|Empire moghol}}L'Empire moghol est fondé en [[Inde]] par [[Bâbur]], le descendant de [[Tamerlan]], en [[1526]], lorsqu'il défait [[Ibrahim Lodi]], le dernier [[Sultanat de Delhi|sultan de Delhi]] à la [[Première bataille de Pânipat|bataille de Pânipat]].Le nom « ''Moghol'' » est dérivé du nom de la zone d'origine des [[Peuples turcs|Turcs timurides]], ces steppes d'[[Asie centrale]] autrefois conquises par [[Genghis Khan]] et connues par la suite sous le nom de « ''Moghulistan'' » : « Terre des Mongols ». Bien que les premiers Moghols aient parlé la langue [[Tchaghataï (langue)|tchaghataï]], et conservé des coutumes [[turco-mongol]]es, ils avaient pour l'essentiel été « [[Iran|persanisés]] ». Ils introduisirent donc la littérature et la culture persanes en Inde, jetant les bases d'une culture indo-persane.

L'Empire moghol marque l'[[apogée]] de l'[[expansion musulmane en Inde]]. En grande partie reconquis par [[Sher Shâh Sûrî]], puis à nouveau perdu pendant le règne d'[[Humâyûn]], il se développe considérablement sous [[Akbar]], et son essor se poursuit jusqu'à la fin du règne d'[[Aurangzeb]]. Après la disparition de ce dernier, en [[1707]], l'empire entame un lent et continu déclin, tout en conservant un certain pouvoir pendant encore 150 ans. En [[1739]], il est défait par une armée venue de [[Iran|Perse]] sous la conduite de [[Nâdir Shâh]]. En [[1756]], une armée menée par [[Ahmad Shâh]] pille à nouveau [[Delhi]], tandis que l'empire devient un espace d'affrontements entre les [[Européens]] (les [[Britanniques]] agrandissent leurs [[Inde britannique|possessions]] et envahissent le [[Bengale]] à l'issue de la [[guerre de Sept Ans]]). Après la [[révolte des Cipayes]] ([[1857]]-[[1858]]), les Britanniques exilent le dernier empereur moghol, resté jusqu'à cette date, le souverain en titre de l'Inde.

=== Empire séfévides (1501 -1736) ===
{{Article détaillé|Séfévides{{!}}Empire Séfévide}}La dynastie des Séfévides ou Safavides {{persan|صفویان|Safaviān}} régna sur l'[[Iran]] de [[1501]] à [[1736]]. Succédant aux [[Timourides]], ils sont la première dynastie iranienne totalement indépendante à régner sur l'Iran depuis près de 500 ans<ref>Depuis la [[conquête musulmane de la Perse]], en 637, le pays a vu se succéder les dynasties persane des [[Samanides]], turques des [[Ghaznévides]] et [[Seldjoukides]] puis mongoles des [[Houlagides]] et [[Timourides]]</ref>. Les Safavides sont issus d'un ordre religieux [[soufi]] militant d'origine probablement [[Kurdes|kurde]]<ref>« Bien que turcophones, les Safavides étaient très probablement d'origine kurde ; les informations fiables manquent dans ce domaine car, une fois leur pouvoir consolidé en Perse, les Safavides ont délibérément falsifié les témoignages ayant trait à leurs origines ». C. E. Bosworth, ''Les dynasties musulmanes'', Paris : Actes Sud, 1996, {{p.|228}}</ref>, fondé au {{XIVe siècle}}. Ils se convertissent au [[chiisme duodécimain]] sous l'autorité de leur premier souverain, [[Ismail Ier|Ismaïl {{Ier}}]] (1487-1524). Soutenu par les nomades turcs [[Qizilbash]], à partir de 1508, Ismaïl règne sur l'ensemble des territoires auparavant dominés par les [[Aq Qoyunlu]], également des turcophones. À partir de 1510, les Séfévides, dont la montée en puissance va de pair avec la création d'une [[théocratie]] dirigée par le [[shah]], s'opposent à l'est aux [[Ouzbeks]] également turcophones et dirigés par [[Mohammad Shaybânî]], et à l'ouest aux [[Empire ottoman|Ottomans]], défenseurs du [[sunnisme]]. La dynastie atteint son apogée sous [[Abbas Ier le Grand|Abbas {{Ier}} le Grand]], chah de 1588 à 1629.

=== Empire ottoman (1299-1923) ===
{{Article détaillé|Empire ottoman}}L’Empire ottoman ({{en langue|tr|Osmanlı İmparatorluğu}}, en [[turc ottoman]] {{langue|ota|'' دَوْلَتِ عَلِيّهٔ عُثمَانِیّه ''}} : ''Devlet-i Âliye-i Osmâniyye'') est un régime politique en place de [[1299]] à [[1923]]. État fondé par un clan [[Peuples turcs|turcique]] [[Oghouzes|oghouze]] en [[Anatolie]] occidentale, il s’agrandit progressivement en [[Asie]] occidentale, [[Europe du Sud-Est]] et [[Afrique du Nord]] jusqu’à s’étendre, à l'apogée de sa puissance, sur l’[[Anatolie]], le [[haut-plateau arménien]], les [[Balkans]], le pourtour de la [[mer Noire]], la [[Syrie]], la [[Palestine (région)|Palestine]], la [[Mésopotamie]], le pourtour de la [[Arabie|péninsule arabique]], l’[[Égypte]] et la majeure partie du littoral du [[Maghreb]]. C’était alors un État [[musulman]] mais [[Multiculturalisme|pluriethnique]] où cohabitèrent dans un [[Millet (Empire ottoman)|système confessionnel]] des peuples d’origines, langues et religions différentes, dont de nombreux ressortissants adoptèrent la foi [[musulman]]e (''ma'mīnīm'') et, par endroits<ref>La foi [[Musulman|musulmane]] et la [[Turc|langue turque]] ne coïncident pas sur toute l'étendue de l'Empire : de nombreuses populations d'origines diverses ont adopté la première sans changer de langue ([[Musulmans (nationalité)|Bosniaques, Goranes, Torbèches]], [[Albanais|Albanaises]], [[Mégléno-Roumains|Moglénites]], [[Pomaks|Pomaques]], [[Dönme|Dönmés]], [[Lazes]]...) tandis que d'autres ont aussi adopté la langue, notamment en [[Anatolie]] centrale, en [[Dobroudja]], et de manière éparse dans les [[Balkans]], en [[Crète]] et à [[Chypre (île)|Chypre]] (voir [[Linobambaki|Linobambakis]]) ; enfin si l'hypothèse de l'origine [[Bulgares|bulgare]], [[Grecs|grecque]] ou [[Valaques|valaque]] des [[Gagaouzes|Gök-oğuz]] est exacte, cette population [[Église orthodoxe|chrétienne orthodoxe]] aurait adopté la langue turque sans la religion musulmane : voir Benjamin Braude et Bernard Lewis, ''Foundation myths of the millet system : Christians and Jews in the Ottoman Empire, the Functioning of a Plural Society'', édition Holmes & Meier, New York et Londres 1982.</ref> la [[Turc|langue turque]], pour ne plus subir le ''[[Kharadj|haraç]]'' (double-[[capitation]]) et l’[[Devchirmé|enlèvement des garçons]] (pour devenir [[janissaires]]), grossissant ainsi au fil des siècles les rangs du peuple turc. L’empire diminua ensuite tout aussi progressivement jusqu’à se réduire, à l’issue de la [[première Guerre mondiale]], à peu de chose près au territoire de la [[Turquie]] actuelle, et fut aboli le {{date|1 novembre 1922}} laissant place à la république turque.

Après la Première Guerre mondiale, une partie des restes de l'[[Empire ottoman]] a été mise sous [[protectorat]] des européens.

== Islam au {{XXe siècle}} ==
[[Fichier:Islam by country.png|thumb|left|L'Islam dans le monde au {{XXIe siècle}}. Carte des pays dont la communauté musulmane représente plus de 10 % de la population. En vert les pays à majorité [[sunnisme|sunnite]] en violet ceux à majorité [[chiisme|chiite]].]]

Le {{XXe siècle}} a apporté des changements radicaux, technologiques et organisationnels à l'[[Europe]], les états islamiques se sont retrouvés moins modernes que les nations occidentales.

Bien qu'affectée par diverses [[idéologie]]s, telles que le [[communisme]], pendant une bonne partie du {{XXe siècle}}, l'identité islamique et la prépondérance de l'islam sur des questions politiques s’est accrue au cours de la fin du {{XXe siècle}} et le début du {{XXIe siècle}}. La croissance rapide, les intérêts occidentaux dans des régions islamiques, les conflits internationaux et la [[mondialisation]] ont modifié l'influence de l'islam sur le monde du {{XXIe siècle}}.

Une certaine rupture dans l’exégèse apparaît au {{s-|XX|e}} puisqu'elle sont actuellement des "projections de convictions diverses sur le Livre" et non une recherche historique sur le texte coranique. Elle s'accompagne de la perte de la richesse des sens de compréhension du texte. Celles-ci, dont celle de l'islamiste [[Sayyid Qutb]], ont une influence grande dans le monde musulman<sup>[[Développements de l'islam#cite note-50|50]]</sup>.
Différents évènements touchent le « monde islamique »: le [[mouvement pour le Pakistan]], le [[Taliban|mouvement des Taliban]], la [[partition de la Palestine]], la [[révolution iranienne]], le [[panarabisme]], etc.
=== Réforme salafo-wahhabite ===
{{Article détaillé|Wahhabisme}}

Le wahhabisme est un courant qui se fonde sur l'enseignement de [[Mohammed ben Abdelwahhab]] (1703-1792)<ref>{{fr}} [https://books.google.fr/books?id=Bp0V0qDWPaoC&pg=PA35&dq=false#v=onepage&q&f=false Olivier Da Lage, ''Géopolitique de l'Arabie Saoudite'', éd. Complexe, 2006, {{p.|35}}]</ref> ; elle est dérivée du [[hanbalisme]], et se réclame de savants tels qu'[[Ibn Taymiyya]]h ou encore [[Ibn Al-Qayyim]] qui sont eux-mêmes de l'école hanbalite. Cependant ces derniers (ainsi que des savants contemporains) ont fait évoluer, par leur effort d'interprétation,
cette école juridique. Le wahhabisme (ou salafiyyah) est à la fois une doctrine et une école méthodologique du fiqh islamique.

== Dynasties musulmanes ==
=== [[Al-Andalus]], [[Sicile]] et [[Maghreb]] ===
{{colonnes|taille = 15|
* [[Califat de Cordoue]] et [[Omeyyades de Cordoue]]
* [[Royaume zianide de Tlemcen]]
* [[Abbadides]]
* [[Dynastie alaouite]]
* [[Almoravides]]
* [[Almohades]]
* [[Sultanat hafside de Tunis]]
* [[Hammadides]]
* [[Husseinites]]
* [[Émirat de Sicile|Kalbites]]
* [[Mérinides]]
* [[Nasrides]]
* [[Idrissides]]
* [[Banou Ifren|Ifrenides]]
* [[Saadiens]]
* [[Wattassides]]
* [[Zirides]]
}}

=== [[Égypte]] ===
* [[Fatimides]]
* [[Ayyoubides]]
* [[Mamelouk]]

=== [[Afrique subsaharienne]] ===
* [[Aghlabides]]
* [[Empire du Mali]]
* [[Empire songhaï]]
* [[Empire du Macina]]

=== [[Arabie]] ===
* [[Hachémites]]
* [[Marwanides (Omeyyades)|Marwanides]]
* [[Abbassides]]
* [[Omeyyades]]
* [[Dynastie saoudienne]]

=== [[Anatolie]] ===
* [[Jalayirides]]
* [[Seldjoukides]]
* [[Empire ottoman]]

=== [[Iran|Perse]] et [[Asie centrale]] ===
{{colonnes|taille = 18|
* [[Qarakhanides]]
* [[Tahirides]]
* [[Saffarides]]
* [[Ziyarides]]
* [[Samanides]]
* [[Bouyides]]
* [[Ghaznévides]]
* [[Ghorides]]
* [[Khwârezm-Shahs]]
* [[Ilkhanides]]
* [[Muzaffarides (Iran)|Muzaffarides]]
* [[Empire timouride]]
* [[Chaybanides]]
* [[Séfévides]]
* [[Afcharides]]
* [[Dynastie Zand]]
* [[Dynastie Kadjar]]
* [[Dynastie Pahlavi (maison)|Dynastie Pahlavi]]
}}

=== [[Inde]] ===
* [[Sultanat de Delhi]]
* [[Empire moghol]]

=== [[Asie du Sud-Est]] ===
* Sultanat d'[[Aceh]]
* Sultanat du [[Brunei]]
* Sultanat de [[Johor]]
* Sultanat de [[sultanat de Malacca|Malacca]]

== Notes et références ==
<!--Merci de laisser le paramètre "taille" et non "colonne", pour des questions d'accessibilité sur mobile, notamment -->
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Robert G.|nom1=Hoyland|traducteur=de l'anglais par Bernard Frumer|titre=Dans la voie de Dieu. La conquête arabe et la création d'un empire islamique|éditeur=Alma|année=2018|pages totales=364|isbn=}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jalila|nom1=Sbaï|titre=La politique musulmane de la France. Un projet chrétien pour l'islam ? 1911-1954|éditeur=[[CNRS Éditions]]|année=2018|pages totales=392|isbn=}}
* {{Ouvrage|prénom1=Gabriel|nom1=Martinez-Gros|titre=L'Empire islamique, {{sp-|VII|e|-|XI}}s|éditeur=Passés composés|année=2019|pages totales=350|isbn=}}
* Thierry Bianquis, Pierre Guichard, Mathieu Tillier (éd.), Les débuts du monde musulman. De Muhammad aux dynasties autonomes ({{sp-|VII|-|X}}), PUF, 2012 {{ISBN|978-2-13-055762-3}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=William|nom1=Ochsenwald|prénom2=Sydney Nettleton|nom2=Fisher|titre=The Middle East|sous-titre=A History|éditeur=[[McGraw-Hill Education|The McGraw-Hill Companies]]|année=2004|isbn=0-07-244233-6}}.
* {{chapitre |langue=en| nom1= Donner| prénom1=Fred M.| titre chapitre =Modern approaches to early Islamic history | titre ouvrage =The New Cambridge History of Islam| passage =625–47 |volume=Volume 1: The Formation of the Islamic World, Sixth to Eleventh Centuries |éditeur =Cambridge University Press |année =2010 |isbn=9780521838238 |auteurs ouvrage= Chase F. Robinson}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Albert Hourani]]|auteur2=[[Malise Ruthven]]|titre=A History of the Arab Peoples|éditeur=Belknap Press; Revised edition|année=2003|pages totales=565|isbn=978-0-674-01017-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=egbOb0mewz4C&printsec=frontcover}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Roger Collins]]|titre=Visigothic Spain|sous-titre=409–711|lieu=Londres|éditeur=[[Blackwell Publishing]]|série=A History of Spain|année=2004|mois=5|jour=31|pages totales=263|passage=134|isbn=0-631-18185-7}}.

=== Articles connexes ===
* [[Al-Andalus]]
* [[Constitution de Médine]]
* [[Civilisation islamique]]
* [[Histoire de l'esclavage dans le monde musulman]]
* [[Sciences arabes]] (en terres d'islam)
* [[Arts de l'Islam]]

=== Liens externes ===
* [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/remmm Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée]
* [http://cy.revues.org Chroniques yéménites], revue consacrée à l'histoire de la péninsule arabique et à la Corne de l'Afrique
* [http://www.publicroire.com/croire-et-lire/islam/article/naissance-et-expansion-de-lislam Naissance et Expansion de l'Islam]

{{Palette|Islam et culture musulmane}}
{{Portail|monde arabo-musulman|islam|Théologie}}

[[Catégorie:Histoire de l'islam|*]]

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