Voir la source de Chasseurs alpins

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{{Confusion|Alpins}}
{{Sources à lier|date=novembre 2023}}
{{Infobox Unité militaire
 | image = Chasseur-béret.jpg
 | taille image = 150
 | création = 
| dissolution = 
| pays= {{France}}
 | branche= [[Armée de terre (France)|Armée de terre]]
 | type= [[Infanterie|Subdivision de l'arme de l'infanterie]]
 | effectif= 3 bataillons et un centre de formation initiale 
 | surnom= Les Diables bleus{{note|groupe=alpha|Surnom acquis au cours de la [[Première Guerre mondiale]].}}
 | couleurs= Bleu et jonquille
 | guerres = 
| emblème= Drapeau des chasseurs
| nom = Chasseurs alpins
 | légende = Le [[cor de chasse]], insigne de « [[Béret de chasseur alpin|tarte]] » des chasseurs alpins.
 | rôle= Combat en montagne et en milieu arctique
 | fait partie de= [[Troupes de montagne (France)|Troupes de montagne]]
[[Corps des chasseurs à pied en France|Corps des chasseurs à pied]]
}}

[[Fichier:Monument Diables bleus Grenoble.JPG|vignette|redresse=1.3|Monuments des « Diables bleus » à Grenoble.]]

Les '''chasseurs alpins''' sont des [[Infanterie|fantassins]] de l'[[Armée de terre (France)|Armée de terre française]] spécialisés dans le combat en milieu montagneux depuis [[1888]]. Ils appartiennent à la fois au [[Corps des chasseurs à pied en France|corps des chasseurs à pied]] et aux [[Troupes de montagne (France)|troupes de montagne]]. Leurs traditions sont donc issues de ces deux corps.

== Historique des unités de chasseurs alpins ==

=== Création des [[Corps des chasseurs à pied en France|chasseurs à pied]] ===

Au milieu du {{s|XIX}}, l'armée doit faire face à l'évolution des méthodes de guerre et des techniques. De nouvelles armes plus perfectionnées apparaissent. L'une d'elles, la [[carabine Delvigne-Pontcharra]] (du nom des deux généraux l'ayant créée et perfectionnée) attire l'attention de l'armée. Le [[roi des Français]] {{souverain2|Louis-Philippe Ier}} charge son fils, le [[duc d'Orléans]] [[Ferdinand-Philippe d'Orléans|Ferdinand-Philippe]], de monter une troupe spéciale chargée d'expérimenter cette carabine. Ce dernier crée une troupe d'élite bien spécifique, équipée d'un matériel allégé et plus fonctionnel que l'infanterie classique, habillée d'une tenue sombre et simple et adaptée pour des missions furtives et rapides. Cette troupe d'élite qui voit le jour en [[1837]] prend le nom de « compagnie de chasseurs d'essai ».

Cette compagnie connaît un succès immédiat et, sur décision du roi, est renforcée et devient le « bataillon provisoire de chasseurs à pied » en [[1838]]. Le bataillon, destiné à être dissous une fois les essais de la carabine terminés, est cependant envoyé en [[Algérie]] dans le cadre des guerres coloniales et s'y illustre particulièrement. Devant le succès de cette troupe et devant l'insistance de plusieurs de ses généraux qui réclament plusieurs bataillons de ce type, le roi Louis-Philippe fait voter une loi portant création de dix bataillons de chasseurs à pied. Le bataillon provisoire de chasseurs à pied devenant le [[1er bataillon de chasseurs à pied|{{1er|bataillon}} de chasseurs à pied]].

Ces dix bataillons voient le jour le {{Date|28|septembre|1840}} au camp d'[[Helfaut]], près de [[Saint-Omer (Pas-de-Calais)|Saint-Omer]] dans le [[Pas-de-Calais]]. De dix, ils passeront à vingt en {{date-|novembre 1853}} puis à trente-et-un en 1871.

=== Les débuts des chasseurs alpins (1888-1914) ===
[[Fichier:Chasseurs alpins 1897.jpg|vignette|Un groupe de chasseurs alpins en 1897, {{14e|bataillon}}.]]
==== La création des chasseurs alpins ====
Jusqu'en [[1859]], l'[[Italie]] n'était pas encore un État unifié. Elle était constituée de plusieurs royaumes et républiques indépendants ([[royaume de Naples]], [[république de Venise]], [[États pontificaux]]{{etc.}}). À partir de [[1859]], sous l'impulsion de [[Giuseppe Garibaldi (homme politique)|Garibaldi]] et de [[Camillo Cavour|Cavour]], l'Italie commence à s'unifier pour finalement devenir un pays solide. Une nouvelle menace est donc née à la frontière [[Alpes|alpine]] pour la France, d'autant que les [[Italien]]s sont les premiers à doter leur armée de troupes spécialement formées au combat en [[montagne]]. La France doit pouvoir répondre à une éventuelle invasion italienne en lui opposant des troupes elles aussi spécialisées. Le {{date|24 décembre 1888}}, une loi porte création des ''troupes de montagne''. Douze des {{nobr|31 bataillons}} de chasseurs à pied sont choisis pour assurer cette mission. Ils prennent l'appellation de « bataillons alpins de chasseurs à pied », qui devient en 1916 « bataillons de chasseurs alpins » (BCA), formés de six compagnies de {{nobr|154 hommes}} chacun.

==== Les douze bataillons d'active d'origine ====
Les douze bataillons alpins, issus des bataillons de chasseurs à pied de même numéro, sont rattachés aux deux [[corps d'armée]] qui défendent les Alpes :
# Le [[14e corps d'armée (France)|{{14e|corps}} d'armée]] de [[Lyon]] :
#* le [[12e bataillon de chasseurs alpins|{{12e|BCA}}]] ([[Grenoble]]),
#* le [[13e bataillon de chasseurs alpins|{{13e|BCA}}]] ([[Chambéry]]),
#* le [[14e bataillon de chasseurs alpins|{{14e|BCA}}]] ([[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]]),
#* le [[22e bataillon de chasseurs alpins|{{22e|BCA}}]] ([[Albertville]]),
#* le [[27e bataillon de chasseurs alpins|{{27e|BCA}}]] ([[Annecy]])
#* le [[28e bataillon de chasseurs alpins|{{28e|BCA}}]] ([[Grenoble]]),
#* le [[30e bataillon de chasseurs alpins|{{30e|BCA}}]] ([[Grenoble]]) ;
# Le [[15e corps d'armée (France)|{{15e|corps}} d'armée]] de [[Nice]] :
#* le [[6e bataillon de chasseurs alpins|{{6e|BCA}}]] ([[Nice]]),
#* le [[7e bataillon de chasseurs alpins|{{7e|BCA}}]] ([[Antibes]] puis [[Draguignan]]),
#* le [[11e bataillon de chasseurs alpins|{{11e|BCA}}]] ([[Barcelonnette]]),
#* le [[23e bataillon de chasseurs alpins|{{23e|BCA}}]] ([[Grasse]]),
#* le [[24e bataillon de chasseurs alpins|{{24e|BCA}}]] ([[Villefranche-sur-Mer]]).

==== Les bataillons de réserve et territoriaux ====
Au début du premier conflit mondial, chaque bataillon de chasseurs à pied met sur pied un bataillon de réserve constitué d'hommes âgés de {{nobr|23 à}} {{nobr|35 ans}}. Le numéro du bataillon de réserve est obtenu en ajoutant le {{nobr|nombre 40}} au numéro du bataillon d'active correspondant ; par exemple : le [[46e bataillon de chasseurs alpins|{{46e|BCA}}]] est le bataillon de réserve du [[6e bataillon de chasseurs alpins|{{6e|BCA}}]].

Il existe donc douze BCA de réserve :
# Le [[46e bataillon de chasseurs alpins|{{46e|BCA}}]] ;
# Le [[47e bataillon de chasseurs alpins|{{47e|BCA}}]] ;
# Le [[51e bataillon de chasseurs alpins|{{51e|BCA}}]] ;
# Le [[52e bataillon de chasseurs alpins|{{52e|BCA}}]] ;
# Le [[53e bataillon de chasseurs alpins|{{53e|BCA}}]] ;
# Le [[54e bataillon de chasseurs alpins|{{54e|BCA}}]] ;
# Le [[62e bataillon de chasseurs alpins|{{62e|BCA}}]] ;
# Le [[63e bataillon de chasseurs alpins|{{63e|BCA}}]] ;
# Le [[64e bataillon de chasseurs alpins|{{64e|BCA}}]] ;
# Le [[67e bataillon de chasseurs alpins|{{67e|BCA}}]] ;
# Le [[68e bataillon de chasseurs alpins|{{68e|BCA}}]] ;
# Le [[70e bataillon de chasseurs alpins|{{70e|BCA}}]].

À ces bataillons s'ajoutent les bataillons de chasseurs alpins de l'armée ''[[Régiment d'infanterie territoriale|territoriale]]'' constitués d'hommes âgés de 35 à {{nobr|45 ans}}. Il s'agit de sept bataillons : du {{1er}} au {{7e|BCAT}}.

=== Première Guerre mondiale ===
Au cours de la guerre, les bataillons de chasseurs alpins combattent principalement au sein de trois divisions : les [[46e division d'infanterie (France)|{{46e}}]], [[47e division d'infanterie (France)|{{47e}}]] et [[66e division d'infanterie (France)|{{66e|divisions}} d'infanterie]]  surnommées {{Citation|divisions bleues}}.

==== 1914 ====
Au début de la [[Première Guerre mondiale]], une [[44e division d'infanterie (France)|{{44e|division}} d'infanterie]] alpine (général Soyer) regroupe les [[97e régiment d'infanterie de ligne|{{97e|RIA}}]], [[157e régiment d'infanterie de ligne|{{157e|RIA}}]], [[159e régiment d'infanterie|{{159e|RIA}}]] et [[163e régiment d'infanterie de ligne|{{163e|RI}}]] (tous à quatre bataillons du fait de leur mission de défense des frontières).

==== 1915 ====
[[Fichier:Armau de Pouydraguin, Gaston (Petit Journal 27 août 1916).jpg|vignette|Le général d'Armau de Pouydraguin commandant la {{47e|division}} de chasseurs en 1916.]]
Au début de l'année 1915, la [[47e division d'infanterie (France)|{{47e|division}} d'infanterie]], parfois appelée ''{{47e|division}} de chasseurs'', est créée. Elle est formée de bataillons de chasseurs alpins de 1915 à 1930. Elle est notamment commandée par le général [[Gaston d'Armau de Pouydraguin]] en 1915-1917.

Neuf bataillons de marche de chasseurs (BCA et BCP) sont aussi créés :
# Le [[32e bataillon de chasseurs alpins|{{32e|BCA}}]] à [[Chambéry]] ;
# Le [[102e bataillon de chasseurs alpins|{{102e|BCP}}]] ;
# Le [[106e bataillon de chasseurs à pied|{{106e|BCP}}]] à [[Paris]] ;
# Le [[107e bataillon de chasseurs alpins|{{107e|BCA}}]] à [[Bagneux (Hauts-de-Seine)|Bagneux]] ;
# Le [[114e bataillon de chasseurs alpins|{{114e|BCA}}]] à [[Pérouges]] ;
# Le [[115e bataillon de chasseurs alpins|{{115e|BCA}}]] près de [[Nîmes]] ;
# Le [[116e bataillon de chasseurs alpins|{{116e|BCA}}]] à [[La Boisse]] ;
# Le [[120e bataillon de chasseurs à pied|{{120e|BCP}}]] à [[Sennecey-le-Grand]] ;
# Le [[121e bataillon de chasseurs à pied|{{121e|BCP}}]] à [[Langres]].
Le [[27e bataillon de chasseurs alpins|{{27e|BCA}}]] s'illustre pour sa part particulièrement lors des [[Bataille du Hartmannswillerkopf|combats du Hartmannswillerkopf]], de janvier à {{date-|décembre 1915}}.

==== 1916 ====
[[Fichier:Corfou Alexandre es Alpins Meullé-Desjardins 6 fév 1916.jpg|vignette|[[Alexandre Ier (roi de Yougoslavie)|Alexandre de Serbie]] passe en revue des « alpins » à [[Corfou]]. Le capitaine Meullé-Desjardins le salue du sabre à son passage.]]

Les bataillons alpins de chasseurs à pied (BACP) changent de dénomination et deviennent des bataillons de chasseurs alpins (BCA).

En mars 1916, une nouvelle division formée de chasseurs alpins est créée, la [[46e division d'infanterie (France)|{{46e|division}} d'infanterie]].

==== 1917 ====
{{...}}

==== 1918 ====
{{...}}

=== Entre-deux-guerres ===
La fin du premier conflit mondial voit la disparition des bataillons de marche, des bataillons territoriaux et des bataillons de réserve dès {{nobr|l'année 1918}}. Durant la période de l'[[entre-deux-guerres]], une seconde vague de dissolution a lieu en 1929 et voit la disparition des {{12e}}, {{14e}}, {{23e}}, {{28e}} et {{30e|BCA}}.

Les [[25e bataillon de chasseurs alpins|{{25e}}]] et [[15e bataillon de chasseurs alpins|{{15e|BCP}}]] deviennent des BCA respectivement en 1920 et 1922. En 1927 c'est au tour des [[9e bataillon de chasseurs alpins|{{9e}}]], [[18e bataillon de chasseurs à pied|{{18e}}]] et [[20e bataillon de chasseurs alpins|{{20e|BCP}}]] d'être également « alpinisés ».

Les garnisons des bataillons de chasseurs alpins à la veille du second conflit mondial sont, par ordre de numéro :
* {{6e}} BCA : Grenoble ;
* {{7e}} BCA : Albertville ;
* {{9e}} BCA : Antibes ;
* {{11e}} BCA : Gap ;
* {{13e}} BCA : Chambéry ;
* {{15e}} BCA : Barcelonnette ;
* {{18e}} BCA : Grasse ;
* {{20e}} BCA : Antibes ;
* {{22e}} BCA : Nice ;
* {{24e}} BCA : Villefranche-sur-mer ;
* {{25e}} BCA : Menton ;
* {{27e}} BCA : Annecy ;
* {{49e}} BCA : Antibes.

=== Seconde Guerre mondiale ===
En [[1940]], les BCA sont organisés en demi-brigades de chasseurs alpins (DBCA) au sein des divisions d'infanterie alpines (DIA) :
* la '''[[27e division d'infanterie (France)|{{27e}} DIA]]''' du [[Paul Doyen|général Doyen]], ([[7e corps d'armée (France)|{{7e}} CA]], [[8e corps d'armée (France)|{{8e|armée}}]]) :
** la {{7e}} DBCA ([[11e bataillon de chasseurs alpins|{{11e}}]], [[15e bataillon de chasseurs alpins|{{15e}}]] et [[28e bataillon de chasseurs alpins|{{28e}} BCA]]) ;
* la '''[[28e division d'infanterie (France)|{{28e}} DIA]]''' du [[Georges Lestien|général Lestien]] (réserve du GQG) :
** la {{5e}} DBCA<ref group=alpha>La {{5e}} DBCA quitte la DIA en {{date-|février 1940}}.</ref> ([[13e bataillon de chasseurs alpins|{{13e}}]], [[53e bataillon de chasseurs alpins|{{53e}}]] et [[67e bataillon de chasseurs alpins|{{67e}} BCA]]),
** la {{25e}} DBCA ([[7e bataillon de chasseurs alpins|{{7e}}]], [[27e bataillon de chasseurs alpins|{{27e}}]] et [[47e bataillon de chasseurs alpins|{{47e}} BCA]]) ;
* la '''[[29e division d'infanterie (France)|{{29e}} DIA]]''' du {{Lien|langue=sl|trad=Paul-Henry Gérodias|fr=Paul Gérodias|texte=général Gérodias}} (réserve du GQG) :
** la {{6e}} DBCA ([[24e bataillon de chasseurs alpins|{{24e}}]], [[25e bataillon de chasseurs alpins|{{25e}}]] et [[65e bataillon de chasseurs à pied|{{65e}} BCA]]) ;
* la '''[[30e division d'infanterie (France)|{{30e}} DIA]]''' du général Duron ([[43e corps d'armée (France)|{{43e}} CA]], [[5e armée (France)|{{5e|armée}}]]) :
** la {{22e}} DBCA ([[18e bataillon de chasseurs à pied|{{18e}}]], [[23e bataillon de chasseurs alpins|{{23e}}]] et [[60e bataillon de chasseurs à pied|{{60e}} BCA]]) ;
* la [[40e division d'infanterie (France)|{{40e}} DIA]]''' du général Durand :
** la {{2e}} DBCA ([[9e bataillon de chasseurs alpins|{{9e}} BCA]], [[20e bataillon de chasseurs alpins|{{20e}} BCA]] et [[49e Bataillon de Chasseurs Alpins|{{49e}} BCA]]) ;
* la '''[[64e division d'infanterie (France)|{{64e}} DIA]]''' du [[Pierre Robert de Saint-Vincent|général de Saint-Vincent]] ([[14e corps d'armée (France)|{{14e}} CA]], [[Armée des Alpes (1939)|Armée des Alpes]]) :
** la {{45e}} DBCA ([[87e bataillon de chasseurs alpins|{{87e}}]], [[93e bataillon de chasseurs alpins|{{93e}}]] et [[107e bataillon de chasseurs alpins|{{107e}} BCA]]),
** la {{47e}} DBCA ([[86e bataillon de chasseurs alpins|{{86e}}]], [[91e bataillon de chasseurs alpins|{{91e}}]] et [[95e bataillon de chasseurs alpins|{{95e}} BCA]]) ;
* la '''[[65e division d'infanterie (France)|{{65e}} DIA]]''' du général de Saint-Julien ([[15e corps d'armée (France)|{{15e}} CA]], Armée des Alpes) :
** la {{42e}} DBCA ([[89e bataillon de chasseurs alpins|{{89e}}]], [[98e bataillon de chasseurs alpins|{{98e}}]] et [[100e bataillon de chasseurs alpins|{{100e}} BCA]]),
** la {{46e}} DBCA, ([[102e bataillon de chasseurs à pied|{{102e}}]], [[104e bataillon de chasseurs alpins|{{104e}}]] et [[105e bataillon de chasseurs alpins|{{105e}} BCA]]).
D'autres bataillons de chasseurs alpins font partie de secteurs fortifiés.

=== Après 1945 === 
[[Fichier:Opening_Olympische_winterspelen_te_Grenoble,_Olympische_vlaggen,_Bestanddeelnr_921-0540.jpg|vignette|Cérémonie d'ouverture des [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|Jeux olympiques d'hiver de Grenoble]] dans le [[Stade olympique de Grenoble|stade provisoire]], le 6 février 1968. Au milieu des [[porte-drapeau]] des délégations nationales, entrée du [[drapeau olympique]], porté par des chasseurs alpins.]] 
{{...}}

== Grandes figures des chasseurs alpins ==
* [[Gaston d'Armau de Pouydraguin]], général, ancien du {{27e|BCA}}, commande  la [[47e division d'infanterie (France)|{{47e}} division d'infanterie]] (formée de bataillons de chasseurs alpins) en 1915-1917.
* [[Victor Goybet]] : [[général d'armée]], combattant de la [[Première Guerre mondiale]] et [[Alpinisme|alpiniste]].
* [[Albert Séverin Roche]] : soldat le plus décoré de la [[Première Guerre mondiale]].
* [[Raymond Coche]] : [[officier]], alpiniste et [[Exploration|explorateur]].
* [[Joseph Darnand]] : qui, avant de devenir le chef de la [[Milice française]], fut nommé « premier soldat de France » pour son comportement héroïque pendant la Première Guerre mondiale. En 1939, il est fait [[Ordre national de la Légion d'honneur|officier de la Légion d’honneur]] pour être allé chercher aux mains de l'ennemi le corps de son chef et ami le [[Capitaine (France)|capitaine]] Agnely lors du combat de [[Forbach]].
* [[Jacques Faure]] : général de division, il commanda notamment la [[27e brigade d'infanterie de montagne|{{27e|division}} alpine]] lors de la guerre d'Algérie en [[1958]]. Il a commandé l'équipe de ski militaire en [[1932]] et fut sept fois champion de France de ski. Il fut désigné comme porte-drapeau aux [[Jeux olympiques d'hiver de 1936|Jeux olympiques de Garmisch-Partenkirchen]] en 1936. Il a participé à la [[bataille de Narvik]] en 1940.
* Le lieutenant Théodose Morel : dit [[Tom Morel]] ({{date de naissance-|1er août 1915}} – {{date de mort-|10 mars 1944}}), premier chef militaire du [[maquis des Glières]], [[Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan|saint-cyrien]], ancien du {{27e|BCA}}. Héros de la Résistance, [[compagnon de la Libération]], [[mort pour la France]].
* [[Paul Soutiras]], (1893-1940), commandant le [[7e bataillon de chasseurs alpins|{{7e|BCA}}]], tué au combat lors de la [[bataille de France]] en 1940.
* [[Étienne Poitau]] : dit « capitaine Stéphane », chef de la célèbre compagnie Stéphane des [[Forces françaises de l'intérieur|FFI]], pionnier de la [[guérilla]].
* Le général [[Alain Le Ray]] : premier chef militaire du [[maquis du Vercors]], chef des [[Forces françaises de l'intérieur|FFI]] de l'[[Isère (département)|Isère]], commandant de la [[27e division d'infanterie (France)|division alpine]].
* Le commandant [[Albert de Seguin de Reyniès]], chef de bataillon, tué par les Allemands en 1944.
* Le lieutenant-colonel [[Pierre Tanant]], chef d'état-major du Vercors (1944) et auteur d’un ouvrage qui a fait référence sur le maquis du Vercors, délégué général du [[Le Souvenir français|Souvenir français]], chef du [[6e bataillon de chasseurs alpins|{{6e|BCA}}]] de 1947 à 1956.
* Le général [[Antoine Béthouart]] : « vainqueur » de [[Bataille de Narvik|Narvik]].
* Le commandant [[Jean Bulle|Bulle]], chef du maquis du [[Beaufortain]], [[mort pour la France]] en négociant la reddition d'[[Albertville]] lors de la libération de la [[Vallée de la Tarentaise|Tarentaise]].
* Le lieutenant-colonel [[Louis Mairet]] : officier SAS du {{2e|RCP}}, il a participé à la [[bataille de Narvik]] avec le {{6e|BCA}} et s'est illustré en Algérie avec le {{22e|BCA}} ; compagnon de la Libération.
* Le caporal-chef [[Maxime Blasco]], dit Max, GCM au {{7e|BCA}}, [[mort pour la France]], au Mali, le 24 septembre 2021.

== Traditions ==
[[Image:Chasseur alpin p1040864.jpg|vignette|upright|Chasseur alpin en tenue Solférino.]]
Avant [[1888]], l'armée française comprenait des [[Chasseur à cheval|chasseurs à cheval]] (appartenant à la [[cavalerie]]), des [[Corps des chasseurs forestiers|chasseurs forestiers]] et des [[Chasseur à pied|chasseurs à pied]] (appartenant à l'[[infanterie]]). Les traditions de ces trois corps de chasseurs sont complètement différentes. Les chasseurs alpins sont des chasseurs à pied s'étant spécialisés dans le combat en montagne. Leurs traditions sont donc issues du [[Corps des chasseurs à pied en France|corps des chasseurs à pied]] mais également des [[Troupes de montagne (France)|troupes de montagne]].

=== La tenue de tradition ===
La tenue de tradition est appelée « tenue Solferino », elle est réservée aux unités de tradition chasseur. Pour les alpins elle est légèrement différente des autres chasseurs à pied (dont le [[16e bataillon de chasseurs à pied|{{16e|bataillon}} de chasseurs à pied]] est le dernier représentant). Elle comprend :
* la [[Béret|« tarte »]] avec son insigne d'arme ;
* les [[Knickerbockers|knickers]] bleus à passe-poil [[jonquille]] ;
* la chemisette ou le blouson [[bleu]] selon la saison, orné des insignes régimentaire, divisionnaire, des [[Décoration (honorifique)|décoration]]s, des [[fourreau]]x de [[galon#Uniforme|galons]] ainsi que de la [[fourragère]] ;
* les bas blancs ;
* les chaussures de montagne.

Le [[béret de chasseur alpin]] est adopté comme coiffe des chasseurs en [[1891]], sur décision du ministère de la Guerre. Son origine est [[béarnais]]e. La « tarte », ainsi appelée par les chasseurs, devient vite l'emblème des chasseurs alpins : suffisamment grande pour protéger du froid lors des longues gardes en montagne, elle protège aussi du soleil. Lors de la [[Première Guerre mondiale]], les chasseurs abandonnent même le casque réglementaire pour porter leur tarte emblématique durant les combats.

Par la suite, les chasseurs alpins partagent leur coiffe avec d'autres troupes qui la teignent à leur couleur (rouge pour les [[Parachutisme militaire|parachutistes]], verte pour les [[Légion étrangère|légionnaires]] et les [[Commando marine|commandos marine]], bleu ciel pour l'[[aviation légère de l'Armée de terre]]...). Mais le béret des autres armes a un diamètre bien moindre que celui de la « tarte » du chasseur alpin.

Pour les prises d'armes et certaines cérémonies, les chasseurs alpins portent un plastron (foulard) jonquille.

=== Insignes et grades ===
Les insignes de « tarte », de pattes d'épaule et les insignes de bataillons comportent tous le [[cor de chasse]], emblème de tradition des troupes légères de l'armée française, notamment les chasseurs à pied.

[[Image:Grades des chasseurs.svg|centre|vignette|redresse=3.0|Grades d'épaule des chasseurs.]]

L'usage des couleurs [[argent]] et [[or]], ou blanc et jaune est inversé par rapport à la majorité des autres armes ; ce qui fait qu'un [[adjudant]] porte un galon or sur l'épaulette, en opposition avec son insigne de béret argent, et un [[adjudant-chef]] un galon argent, en harmonie avec son insigne de béret argent.
Pour les hommes du rang, les galons sont « jonquille »{{note|groupe=alpha|Le mot « jaune » est volontairement banni du langage des chasseurs ; voir la [[#Vocabulaire|section dédiée]].}}, un pour le [[Première classe (distinction dans l'Armée française)|soldat de première classe]] et deux pour le [[caporal]] ; deux galons « jonquille » et un argent pour le [[caporal-chef]]. Le [[sergent]] a deux galons argent et le [[sergent-chef]] trois galons argent.

De façon plus générique, les [[galon]]s des [[sous-officier]]s et des [[officier]]s sont toujours en harmonie avec la couleur de l'insigne ; il en est de même pour les boutons de veste sur les tenues de sortie type (T21-T22). Les chasseurs sont, de par la couleur de leur insigne, considérés comme faisant partie des « armes blanches », comme la gendarmerie nationale par exemple.

Les [[Grades de l'Armée française|grades]] (sous-officiers et corps des majors) abréviations ou expressions argotiques utilisées, sont les suivants :
* chasseur de {{2e|classe}} : CH ;
* chasseur de {{1re|classe}} : 1 CL ou « {{1er|cul}} », un chevron jonquille ;
* [[caporal]] : CPL ou « cabo », deux chevrons jonquille ;
* [[caporal-chef]] : CCH ou « cabo chef », deux chevrons jonquille et un argenté ;
* caporal-chef de {{1re|classe}} : C1CL, il s'agit d'un caporal-chef détenteur du certificat d'aptitude technique du {{2e|niveau}} et d'un temps de service de onze ans et un jour minimum, il porte alors un chevron jonquille surmonté de deux chevrons argent ;
* [[sergent]] : SGT, deux chevrons argentés ;
* [[sergent-chef]] : SCH, trois chevrons argentés ;
* [[adjudant]] : ADJ, une barrette or avec liseré bleu cerise ;
* [[adjudant-chef]] : ADC, une barrette argentée avec liseré bleu cerise ;
* [[major]] : MAJ, un barrette argentée avec liseré bleu cerise et surmonté d'une petite barrette argentée.

Quel que soit son grade, un chasseur alpin peut se voir attribuer l'étoile bleue du bataillon auquel il appartient, en récompense de  son assiduité à fréquenter la montagne en et hors service, ses qualités et son état d'esprit. L'insigne se porte sur la tenue de sortie et peut remplacer l'insigne du corps (pucelle).

=== Diverses traditions ===
==== Vocabulaire ====
L'usage du mot « rouge » est interdit et remplacé par « bleu cerise » sauf pour désigner la couleur des lèvres de la femme aimée, la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]], la fourragère de la Légion d'honneur dite « la rouge », et le drapeau. Cette coutume provient de la fin des années 1800 au cours desquelles le gouvernement voulut imposer le port du pantalon [[Garance des teinturiers|garance]], provoquant un mécontentement au sein des chasseurs à pied déjà menacés d'être dissous en 1875.

De même on ne dit pas :
* jaune mais « jonquille »{{note|groupe=alpha|« Le mot jonquille est le seul convenable chez les chasseurs qui ne sont qu'argent, bleu et jonquille » (en rapport avec la fleur).}} ;
* l'uniforme mais la « tenue »{{note|groupe=alpha|Comme dans la marine nationale.}} ;
* la musique mais la « fanfare » ;
* la fanfare joue, mais « la fanfare sonne » ;
* un refrain est chanté mais « un refrain est sonné » ;
* le tambour mais la « caisse claire » ;
* la caserne mais le « quartier ».

Enfin « le chasseur a le sang vert ». Cette tradition provient d'un jeu de mots  avec  le vers « le sang versé pour la France » du chant ''La Protestation''{{note|groupe=alpha|Voir la section suivante, consacrée aux [[#Refrains et sonneries|refrains et sonneries]].}} qui, par la façon dont il est chanté, laisse entendre « le sang vert, c'est pour la France ».

Enfin les chasseurs alpins sont surnommés « les Diables bleus » ou « les Vitriers ». Dans un langage plus relâché, ils sont également appelés « chass'bit » ou encore « chasseur de lapin ».

==== Refrains et sonneries ====
Un chasseur se met au garde-à-vous quand il entend le refrain de son bataillon ou celui des bataillons où il a servi, quand il entend ''La Protestation'', créée en [[1873]] au [[camp de Châlons]] au moment où la loi des cadres mit en cause l'existence des bataillons de chasseurs. Le chasseur alpin se met également au garde à vous lorsque ''[[les Allobroges]]'' sont sonnés.

Un chasseur salue quand sonne la '''Sidi Brahim'''. <!--lien mort[http://www.defense.gouv.fr/sites/terre/actualites_et_dossiers/le_drapeau_des_chasseurs__plus_quun_symbole]-->

==== Le drapeau ====
Il n'y a qu'un seul drapeau pour tous les bataillons et groupes de chasseurs à pied ou alpins, la garde en est confiée, à tour de rôle et dans l'ordre croissant des numéros, à chaque bataillon pour un an.

La passation se fait désormais au [[château de Vincennes]], berceau des chasseurs, lors de la cérémonie des journées bleu jonquille. Cet acte est plus simple du fait qu'il ne subsiste que quatre bataillons et l'École militaire de haute montagne. Cependant à l'heure actuelle, la garde du drapeau se répartit entre les {{7e}}, {{13e}} et {{27e|BCA}} et le {{16e|BC}}.

==== Les galons ====
Traditionnellement, les galons en chevrons des chasseurs alpins, sont portés à l'envers des autres armées. En effet, à partir du moment ou il est « baptisé chasseur », un soldat de montagne peut porter son galon ainsi. Le galon est toujours orienté du cœur vers le foie, mais est réalisé avec la deuxième partie du chevron habituellement utilisé. Ce qui lui donne cette particularité d'être un peu plus « à l’horizontale ». Historiquement, cela viendrait d'une initiative d'un maître tailleur qui, manquant des parties de galons généralement utilisées, avait utilisé la deuxième partie du galon, la tradition est restée depuis dans les troupes de montagne.

=== Refrains des bataillons de chasseurs ===
Chaque bataillon a un refrain qui lui est propre. Ces refrains sont complètement différents entre eux, aussi bien au niveau du ton que du texte. En effet, à l'heure des combats d'infanterie sans moyen de transmission, le clairon sonnait son refrain au [[Cor de chasse|cor]]. De ce fait, les généraux supervisant les combats connaissaient la position de leurs troupes.

Chaque nouveau chasseur doit connaître les {{nobr|32 refrains}} conservés pour passer son « baptême chasseur ».
La tradition veut que chaque numéro de jour corresponde à un refrain chasseur. C'est pour cette raison qu'il y a {{nobr|31 refrains}}, des {{nobr|31 premiers}} bataillons, et on a conservé celui du {{40e|bataillon}} qui était stationné à [[Madagascar]].

Le baptême chasseur est un rituel de passage (contrôle de la connaissance des traditions chasseur) obligatoire pour tout militaire qui intègre une unité de chasseurs alpins. Seuls les sous-officiers issus de l'école militaire de haute montagne (maison-mère) en sont dispensés.

Il est de coutume de sonner chaque matin le refrain du jour avant l'appel de la compagnie.
{|
|valign="top"|
* '''{{1er|bataillon}}'''<br />« ''Si l'septième de ligne a des couilles au cul''<br />''C'est qu'le Premier Chasseurs les lui a foutues !'' »
* '''{{2e|bataillon}}'''<br />« ''Le Commandant a mal aux dents, mes enfants !'' » (bis)
* '''{{3e|bataillon}}'''<br />« ''V'la l'troisième, v'la l'troisième, qui rapplique au galop''<br />''V'la l'troisième, v'la l'troisième, qui rapplique sac au dos !'' »
* '''{{4e|bataillon}}'''<br />« ''Quatrième bataillon, Commandant Clinchant''<br />''Toujours en avant !'' »
* '''{{5e|bataillon}}'''<br />« ''Cinquième Bataillon ventre à terre''<br />''Commandé par Certain Canrobert, en avant !'' »
* '''{{6e|bataillon}}'''<br />« ''Le sixième est là, il est un peu là !'' »
* '''{{7e|bataillon}}'''<br />« ''Bataillon, Bataillon, Bataillon de fer''<br />''Bataillon, Bataillon, Bataillon d'acier'' ».
* '''{{8e|bataillon}}'''<br />« ''T'as beau courir, tu ne m'rattraperas pas !'' » (bis)
* '''{{9e|bataillon}}'''<br />« ''Marie, j'ai vu ton cul tout nu''<br />''Cochon, pourquoi le regardes-tu ?'' »
* '''{{10e|bataillon}}'''<br />« ''Dixième Bataillon, Commandant Mac-Mahon''<br />''N'a pas peur du canon nom de nom'' »
* '''{{11e|bataillon}}'''<br />« ''Onzième Bataillon de Chasseurs Alpins''<br />''Onzième Bataillon d'lapins'' »
* '''{{12e|bataillon}}'''<br />« ''Ah c'qu'il est con, c'qu’il est con l'Douzième''<br />''Ah c'qu’il est con, c'qu’il est con c'con là !'' »
* '''{{13e|bataillon}}'''<br />« ''Sans pain, sans fricot, au treizième on n'boit que d'l'eau !'' »
* '''{{14e|bataillon}}'''<br />« ''La peau de mes roulettes pour une casquette''<br />''La peau de mes rouleaux pour un shako !'' »
* '''{{15e|bataillon}}'''<br />« ''Je fumerais bien une pipe''<br />''Mais je n’ai pas de tabac !'' »
* '''{{16e|bataillon}}'''<br />« ''Seizième Bataillon d'Chasseurs à pied''<br />''Seizième Bataillon d'Acier !'' »
|valign="top"|
* '''{{17e|bataillon}}'''<br />« ''Cré nom d'un chien, nous voilà bien partis''<br />''Cré nom d'un chien, nous voilà bien !'' »
* '''{{18e|bataillon}}'''<br />« ''Encore un biffin d'enfilé, rompez,''<br />''Encore un biffin d'enfilé !'' »
* '''{{19e|bataillon}}'''<br />« ''Trou du cul, trou du cul plein de poils sales''<br />''Trou du cul, trou du cul poilu !'' »
* '''{{20e|bataillon}}'''<br />« ''Vingtième Bataillon, Commandant Cambriels,''<br />''Les Chasseurs à pied ont des ailes !'' »
* '''{{21e|bataillon}}'''<br />« ''En voulez-vous des kilomètres ? En voilà !'' »
* '''{{22e|bataillon}}'''<br />« ''Encore un biffin de tombé dans la merde''<br />''Encore un biffin d'emmerdé !'' »
* '''{{23e|bataillon}}'''<br />« ''V'la le vingt-troisième, nom de Dieu, ça va barder !'' »
* '''{{24e|bataillon}}'''<br />« ''Tout le long du bois, j'ai baisé Jeannette,''<br />''Tout le long du bois, j'l'ai baisée trois fois !'' »
* '''{{25e|bataillon}}'''<br />« ''Pas plus con qu'un autre nom de nom, Mais toujours autant !'' » (ou content)
* '''{{26e|bataillon}}'''<br />« ''Tu m'emmerdes et tu m'fais chier, tu m'dis ça c'est pour blaguer !'' »
* '''{{27e|bataillon}}'''<br />« ''Si vous avez des couilles, il faudra le montrer !'' »
* '''{{28e|bataillon}}'''<br />« ''Saut'Putten ; t'auras d'la saucisse,''<br />''Saut'Putten, t'auras du boudin !'' »
* '''{{29e|bataillon}}'''<br />« ''C'est le Vingt-neuvième, qui n'a pas d'pain''<br />''Qui crève de faim, qui marche quand même !'' »
* '''{{30e|bataillon}}'''<br />« ''Il était un p'tit homme, Tout habillé de bleu, nom de Dieu !'' » (ou sacrebleu)
* '''{{31e|bataillon}}'''<br />« ''Trente-et-unième, l'dernier v'nu, Pas l'plus mal foutu !'' »
* '''{{32e|bataillon}}'''<br />« ''Si j'avais du pinard, j'en boirais bien un goutte, si j'avais du pinard j'en boirai bien un quart !'' »
* '''{{40e|bataillon}}'''<br />« ''Trou du cul de la reine des Hovas'' »
* '''{{87e|bataillon}}'''<br />« ''Le com-man-dant a dit mes enfants vous êt' de sa-crés lu-rons'' »
|}

== Brevets militaires de compétence en montagne ==
Les '''brevets « montagne »''' sanctionnent la réussite d'une formation en ''été'' et en ''hiver''<ref>{{Lien web |titre=La formation montagne |url=http://www.emhm.terre.defense.gouv.fr/spip.php?article13 |site=emhm.terre.defense.gouv.fr }}.</ref> ; ils comprennent :
* le brevet d'alpiniste et de skieur militaire ('''BASM''') qui permet au soldat de montagne d'être autonome au sein d'un détachement été comme hiver. Il se compose du :
** brevet de skieur militaire ('''BSM'''), formation d'une durée de {{nobr|4 semaines}},
** brevet d'alpiniste militaire ('''BAM'''), formation d'une durée de {{nobr|3 semaines}} ;
* le brevet de chef d'équipe haute montagne ('''BCEHM''') ouvert après un an de détention du BASM, il permet au chef d'équipe de conduire une cordée en montagne sous les ordres d'un chef de détachement. Il se compose des brevets de :
** chef d'équipe haute montagne été ('''CEHM été'''), formation d'une durée de {{nobr|3 semaines}},
** chef d'équipe haute montagne hiver ('''CEHM hiver'''), formation d'une durée de {{nobr|3 semaines}} ;
* le brevet de qualification des troupes de montagne ('''BQTM''') uniquement pour les cadres, ce brevet sanctionne une formation poussée de chef de cordée dispensée à l'[[École militaire de haute montagne]] (EMHM). Ce brevet permet à ses titulaires de s'entrainer au sein d’une équipe qualifiée en l'absence de chef de détachement, on distingue :
** la « qualification été », stage d'une durée de {{nobr|4 semaines}},
** la « qualification hiver », stage d'une durée de {{nobr|4 semaines}} ;
* les brevets de chef de détachement haute montagne ('''BCDHM''', pour les ''sous-officiers''), ou de chef d'unité de haute montagne ('''BCUHM''', pour les ''officiers''), ces brevets correspondent à la même formation. Ils permettent à leurs titulaires de conduire des détachements de leur niveau (un groupe pour un sergent, une compagnie pour un capitaine) de façon totalement autonome ; ils nécessitent :
** un stage estival de 6 semaines à l'[[École militaire de haute montagne|EMHM]],
** un stage hivernal de 6 semaines à l'EMHM ;
* le brevet « moniteur guide militaire » ('''MGM''') pour les experts « montagne » de la brigade ; il nécessite :
** un stage estival de 3 semaines à l'EMHM,
** un stage hivernal de 3 semaines à l'EMHM ;
* le brevet supérieur de technicien de l'[[Armée de terre (France)|Armée de terre]] ('''BSTAT''') « option montagne » ;
* le brevet de « [[guide de haute montagne]] » obtenu auprès de l'organisme civil agréé : l'école nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) de Chamonix.

Il existe également d'autres brevets et qualifications qui, sans être spécifiques aux troupes de montagne, ont été créés et développés au sein de l'[[École militaire de haute montagne]] (EMHM), notamment les brevets de pilotage de parapente aux nombre de trois (brevets A, B ou C) qui sanctionnent une progression du niveau de qualification. Exemple : le {{nobr|brevet C}} correspond aux vols solos toutes météos, tous sites ainsi que le vol de nuit.

<gallery>
Fichier:Insigne du BAM.jpg|BAM (<small>brevet d'alpiniste militaire</small>) '''ou'''<br /> BSM (<small>brevet de skieur militaire</small>).
Fichier:BSMontagne.jpg|BASM (<small>brevet d'alpiniste '''et''' de skieur militaire</small>).
Fichier:BASMontagne.jpg|BCEHM (<small>brevet de chef d'équipe haute montagne</small>).
Fichier:BCEHM.jpg|BCUHM (<small>brevet de chef d'unité de haute montagne</small>) '''ou'''<br /> BCDHM (<small>brevet de chef de détachement de haute montagne</small>).
Fichier:BCDHM.jpg|BCUHM ou BCDHM '''avec''' diplôme de guide de haute montagne ;<br />BSTAT (<small>option montagne et diplôme d’aspirant guide</small>) ;<br /> {{Quoi|BEES}} montagne
</gallery>

== Les unités de chasseurs alpins actuelles ==
* [[7e bataillon de chasseurs alpins|{{7e|bataillon}} de chasseurs alpins]] ([[Varces-Allières-et-Risset|Varces]], périphérie de [[Grenoble]], depuis juillet 2012).
* [[13e bataillon de chasseurs alpins|{{13e|bataillon}} de chasseurs alpins]] ([[Barby (Savoie)|Barby]], périphérie de [[Chambéry]]).
* [[27e bataillon de chasseurs alpins|{{27e|bataillon}} de chasseurs alpins]] ([[Cran-Gevrier]], périphérie d'[[Annecy]]).
* [[6e bataillon de chasseurs alpins|{{6e|bataillon}} de chasseurs alpins]] ([[Gap]]), centre de formation initiale des militaires du rang de la {{27e}} BIM.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
{{Références}}

== Articles connexes ==
* [[Corps des chasseurs à pied en France]]
* [[Troupes de montagne (France)]]
* [[Musée des troupes de montagne]]
* [[Mémorial national des troupes de montagne]]
* [[Liste des unités de chasseurs à pied de l'Armée française]]
* [[Unités de montagne de la Gendarmerie nationale]]

=== Unités étrangères ===
*Italie : [[Alpins|Alpini]]
*Allemagne : [[Gebirgsjäger]]
*États-Unis : [[10e division de montagne (États-Unis)|{{10e|division}} de montagne]]

== Bibliographie ==
* Capitaine Marc de Buttet, du {{3e|bataillon}} territorial de Chasseurs alpins, ''Les Alpins, Étude militaire sur les troupes cantonnées dans les Alpes et chargées de les défendre'', éd. Masson, Thonon-les-Bains, 1894, 224 p.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Cyrille|nom1=Becker|titre=Aux origines de l'alpinisme militaire|sous-titre=Fondation des Chasseurs Alpins et rôles du général Arvers|lieu=Paris/impr. en Espagne|éditeur=Éditions Pierre de Taillac|année=2018|pages totales=200|isbn=978-2-36445-112-4}}.
* {{Chapitre |auteur1=Jean Pochard|titre ouvrage=Mémoires et documents de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie |titre chapitre=Les Diables bleus |sous-titre chapitre=les Chasseurs alpins en Savoie|éditeur=[[Société savoisienne d'histoire et d'archéologie]] |collection=L'histoire en Savoie |numéro dans collection=57 |année=1980 |mois=mars |pages totales=20 |issn=0046-7510}}.
* Collectif, ''Troupes de montagne, combattants d'altitude. La {{27e|brigade}} d'infanterie de montagne'', éd. Mission Spéciale, 2007.
* Marie-Hélène Léon, ''Les Chasseurs alpins. Mythe et réalités des troupes de montagne'', L'Harmattan, 1998.
* Colonel Pierre Tanant, ''Vercors, Haut lieu de France'', Arthaud [1948, 1950, 1957, 1964, 1966, 1971] et Lavauzelle [1983].
* François Tisserand, '' Le Linge, tombeau des Chasseurs: mémoires d'un chasseur alpin'', édition Mémorial du Linge, 1970.

== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=Chasseurs alpins|commons titre=Chasseurs alpins|wiktionary=chasseur alpin}}
{{Liens}}
* [http://www.bleujonquille.fr/ Site officiel de la Fédération nationale des amicales de chasseurs.]

{{Portail|Armée française|montagne|Alpes}}

[[Catégorie:Armée de terre française]]
[[Catégorie:Unité de montagne française]]
[[Catégorie:Corps des chasseurs à pied]]

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