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{{Titre mis en forme|{{2e|étape}} du Tour de France 1952}}
{{En-tête label|BA|année=2023}}
{{Article général|Tour de France 1952}}
{{Cycling race/stageinfobox|Q107571721}}
La '''{{2e}} étape du [[Tour de France 1952]]''' s'est déroulée le {{Date|26|juin|1952}} entre les villes de [[Rennes]], qui accueille le Tour pour la sixième fois, et [[Le Mans]], première fois ville-étape du Tour de son histoire. Le parcours traverse les départements d'[[Ille-et-Vilaine]], de la [[Mayenne (département)|Mayenne]] et de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] sur une route principalement plane et longue de {{Nombre|181|km}}. Il passe notamment par les villes de [[Vitré (Ille-et-Vilaine)|Vitré]], [[Laval (Mayenne)|Laval]], [[Sablé-sur-Sarthe]] et [[La Flèche]].

C'est la deuxième étape des vingt-trois prévues de cette {{39e|édition}} du [[Tour de France]], dont [[Fausto Coppi]] a pris le départ en tant qu'immense favori, en l'absence d'[[Hugo Koblet]], vainqueur de l'édition précédente, et de [[Louison Bobet]], champion de France en titre. Au départ de l'étape, le classement général est mené par le Belge [[Rik Van Steenbergen]], maillot jaune après avoir remporté la [[1re étape du Tour de France 1952|première étape]].

La victoire est disputée au sprint entre les quatre membres d'une échappée sur le [[Circuit des 24 Heures|circuit des {{nobr|24 Heures}} du Mans]] et remportée par le Belge [[André Rosseel]] de l'équipe de Belgique, devant l'Espagnol [[Bernardo Ruiz]], de l'équipe d'Espagne, et le Français [[Pierre Molinéris]], de l'équipe régionale Sud-Est. [[Rik Van Steenbergen]], de l'équipe de Belgique, reste maillot jaune.

L'étape, plus courte que la distance moyenne des étapes de Tour de France de l'époque, est disputée à un rythme élevé avec un grand nombre de tentatives d'échappée. Comme lors de la première étape, l'équipe de France tente d'attaquer avec ses leaders, suivis de près par Fausto Coppi. L'échappée principale compte jusqu'à quatre minutes d'avance sur le peloton, si bien que [[Pierre Pardoën]], {{3e}} au général, est virtuellement maillot jaune pendant un temps, mais l'équipe de Belgique confirme sa domination en ce début de Tour, en ramenant Van Steenbergen sur la tête de la course et en jouant la victoire avec [[Alex Close]] et [[André Rosseel]], qui remporte finalement l'étape. Le rythme rapide provoque par ailleurs quatre abandons, dont trois hors délais.

Le contrôle de la course par l'équipe de Belgique permet à celle-ci de conserver le maillot jaune, de remporter une nouvelle victoire d'étape et de remporter une deuxième fois le [[Classement par équipes du Tour de France|classement par équipes]] de l'étape. [[Pierre Molinéris]] remporte pour sa part le [[Prix de la combativité du Tour de France|prix de la combativité]].

== Profil de l'étape ==
Le parcours de cette étape est inédit puisque le Tour de France ne s'est jamais rendu au [[Le Mans|Mans]] avant cette édition. Il emprunte les routes nationales sur la quasi-totalité de l'étape (en-dehors des traversées de ville et sur la dernière partie) : la [[Route nationale 12 (France)|RN 12]] (la « route de Paris ») entre [[Rennes]] et [[Le Mans]] jusqu'à [[Laval (Mayenne)|Laval]], l'ancienne [[Route nationale 159|RN 159]] entre Laval et [[La Flèche]] et la [[Route nationale 23 (France)|RN 23]] jusqu'à [[Arnage]], là où le peloton bifurque pour se rendre sur le [[Circuit des 24 Heures|circuit des 24 heures]]. Le profil est principalement plat (particulièrement dans la deuxième partie) et aucune réelle difficulté n'est recensée. Enfin, la distance de l'étape est plus courte que les moyennes connues des éditions précédentes du Tour de France<ref name=":10">{{Article|langue=fr|auteur1=Claude Tillet|titre=L'étape du jour|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f4.item.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.

La première partie commence à la sortie de Rennes, à l'entrée de la route nationale jusqu'à [[Laval (Mayenne)|Laval]] et présente quelques petites côtes ({{nobr|650 mètres}} de dénivelé cumulés sur {{Nombre|70km}}). La deuxième partie entre Laval et La Flèche est une longue ligne droite de {{Nombre|70km}}, quasiment plate à l'exception d'une côte au {{Nobr|km 130}} à l'approche de la Flèche ({{nobr|450 mètres}} de dénivelé cumulés sur {{Nombre|70km}}). La dernière partie est également une longue ligne droite (avec quelques petits reliefs au {{Nobr|km 150}}) jusqu'au début de l'agglomération du Mans, à Arnage, où le peloton prend la route du circuit ({{nobr|270 mètres}} de dénivelé cumulés sur {{Nombre|40 km}})<ref>{{Lien web |langue=en-gb |titre=TDF 1952 - Stage 2 |url=https://www.la-flamme-rouge.eu/maps/viewtrack/543082 |accès url=inscription |site=La Flamme Rouge |consulté le=2023-09-11}}.</ref>. De l'entrée du circuit aux tribunes de la ligne d'arrivée, sur {{Nombre|2.5 km}}, la route du circuit est coupée en deux sur le milieu pour permettre aux coureurs de l'emprunter deux fois, une première fois après être rentré sur le circuit et une deuxième fois après avoir parcouru une moitié de tour du circuit, débouchant sur l'arrivée de l'étape<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=B. Menager|titre=Au Mans, l'ambiance rappela celle des 24 heures|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1954|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f4.item|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.

Dans les colonnes de ''[[L'Équipe|L’Équipe]]'', l'organisateur déclare que les conditions du parcours sont propices aux échappées en raison de la courte distance de l'étape (ce qui augmente les chances pour elles d'aller au bout). Si le peloton {{Citation|n'est pas trop fatigué des efforts de la veille}} et des reliefs bretons, il prédit que le Tour, {{Citation|déjà parti très vite entre Brest et Rennes}}, pourrait approcher les {{Nombre|40 km/h||4=}} de moyenne sur cette étape<ref name=":10" />.
{| class="wikitable"
|+Détail du parcours de la {{2e}} étape<ref name=":0">{{Article|langue=fr|titre=Détail du parcours de la deuxième étape|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f4.item.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>
! scope=col | Département
! scope=col | Lieu
! scope=col | km
| rowspan="15" style="background:#FFFFFF;"|
! scope=col | Département
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! scope=col | km
|-
| rowspan="8" |[[Département du Finistère|Ille-et-Vilaine]]
|[[Rennes]]
|0
| rowspan="2" |[[Département de la Mayenne|Mayenne]]
|[[Saint-Loup-du-Dorat]]
|102
|-
|[[Cesson-Sévigné]]
|2
|[[Bouessay]]
|105
|-
|[[Noyal-sur-Vilaine]]
|9
| rowspan="11" |[[Département de la Sarthe|Sarthe]]
|[[Sablé-sur-Sarthe]]
|111
|-
|[[Châteaubourg (Ille-et-Vilaine)|Châteaubourg]]
|19
|[[Louailles]]
|119
|-
|[[Saint-Melaine]]
|21
|[[Crosmières]]
|128
|-
|[[Saint-Jean-sur-Vilaine]]
|23
|[[La Flèche|Verron (La Flèche)]]
|133
|-
|[[Vitré (Ille-et-Vilaine)|Vitré]]
|34
|[[La Flèche]]
|137
|-
|[[Mondevert|Cerisais (Mondevert)]]
|45
|[[Clermont-Créans]]
|142
|-
| rowspan="6" |[[Département de la Mayenne|Mayenne]]
|[[La Gravelle]]
|51
|[[Saint-Jean-de-la-Motte|Le Point-du-Jour (Saint-Jean-de-la-Motte)]]
|147
|-
|[[Loiron-Ruillé|La Chapelle-du-Chène (Loiron-Ruillé)]]
|57
|[[Cérans-Foulletourte]]
|155
|-
|[[Saint-Berthevin (Mayenne)|Saint-Berthevin]]
|64
|[[Guécélard|Guécelard]]
|162
|-
|[[Laval (Mayenne)|Laval]]
|69
|[[Arnage]]
|169
|-
|[[Forcé]]
|75
|[[Circuit des 24 Heures|Le Mans (circuit des 24 heures)]]
|181
|-
|[[Meslay-du-Maine|Mesley-du-Maine]]
|90
| colspan="3" |
|}

== Contexte au départ de l'étape ==
{{Article détaillé|1re étape du Tour de France 1952}}
Au lendemain de la première étape qui s'est déroulée entre [[Brest]] et [[Rennes]], quelques enseignements ont pu être tirés par les journalistes qui suivent le Tour, quant aux forces en présence et à la forme des différents coureurs et des équipes en ce début d'épreuve.

=== Le maillot jaune Van Steenbergen dispose d'une avance confortable sur les favoris ===
{{Citation boîte|citation={{Citation|Je pense que mes camarades m'aideront dans l'avenir car je n'ai plus ce soir, les mêmes ambitions qu'hier. En venant à Brest je n'avais qu'une envie : remporter le plus d'étapes possibles et porter le maillot Jaune à l'occasion.
Aujourd'hui, je me rend (sic) compte que je peux faire mieux. La montagne assurément, m'impressionne un peu, mais pourquoi ne me défendrais-je pas ?
C'est avant tout pour moi, tout au moins, une question de forme. Or, j'ai pu constater que je l'étais}}.|source=Rik Van Steenbergen, ''La Dépêche de Constantine'' du {{date-|26 juin 1952}}.}}
[[Rik Van Steenbergen|Van Steenbergen]] (Belgique) aborde la {{2e}} étape avec une avance confortable sur les favoris présumés du Tour ([[Stan Ockers|Ockers]], [[Fausto Coppi|Coppi]], [[Raphaël Géminiani|Géminiani]], [[Jean Robic|Robic]], [[Gino Bartali|Bartali]]{{Etc.}}) arrivés pour la plupart dans le peloton et qui accusent un retard de {{Heure|2=7|3=21}} (avec bonifications) au général. Par ailleurs, il est entouré au classement général, par deux de ses coéquipiers qui occupent les {{2e}} et {{4e}} (respectivement [[Maurice Blomme|Blomme]] et [[Robert Vanderstockt|Vanderstockt]]).

Le Français [[Pierre Pardoën|Pardoën]] (Nord-Est / Centre) est en revanche le coureur le plus menaçant au général puisqu'il ne compte qu'une minute de retard. Or, bien qu'inconnu par le grand public au départ du Tour<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Antoine Herbauts|titre=Insouciance|périodique=Ce Soir|date=26/06/1952|lire en ligne=https://www.belgicapress.be/pageview.php?adv=0&all_q=tour%20de%20france%201952&any_q=&exact_q=&none_q=&from_d=&to_d=&per_lang=&per=&sig=JB838&lang=FR&per_type=0|accès url=libre|pages=7}}.</ref>, il a démontré lors de l'étape de la veille des qualités de rouleur qui peuvent lui permettre, selon les observateurs, d'attaquer le maillot jaune lors de cette deuxième étape<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Abel Michea|titre=C'est comme ça que je l'ai vu - Première étape du Tour de France 1952|périodique=Écho du Centre|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5435775c/f6.item.r=pardoen.zoom|accès url=libre|pages=6}}.</ref>. Son directeur d'équipe évoque d'ailleurs la suite de cette manière : {{Citation|Poursuivre à outrance et par tous les moyens l'offensive Pardoën<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Bastide|titre=Roger Bastide présente le combattant du jour!|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f4.item.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.}} Pour autant, Van Steenbergen déclare avoir l'intention de défendre son maillot aussi longtemps qu'il le pourra<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Flambart|titre=Cette victoire va m'obliger à changer mes plans.|périodique=La Dépêche de Constantine : journal politique quotidien|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51164524f/f8.item.r=pardoen.zoom|accès url=libre|pages=8}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=René Melix|titre=Nullement surpris de sa position inattendue de leader Van Steenbergen : Depuis longtemps je désirais revêtir le maillot jaune dès la première étape|périodique=France-soir|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51225137/f8.item.zoom|accès url=libre|pages=8}}.</ref>.

=== L'équipe de Belgique a fait forte impression ===
[[Fichier:Victoire_de_la_1re_étape_TDF_1952_Van_Steenbergen.png|alt=Portrait en noir et blanc d'un homme en tenue de cycliste qui est en train de boire une bouteille d'eau, entouré de nombreuses personnes.|vignette|Van Steenbergen célèbre sa victoire à Rennes.]]
L'équipe de Belgique a dominé la première étape du Tour avec une victoire d'étape, le [[maillot jaune]], quatre coureurs dans le Top 10 et la tête du classement général par équipes (le Challenge Martini).

Pour autant, [[Sylvère Maes]], le directeur technique, maintient sa position initiale : {{Citation|pour l'instant, il n'y a aucun leader désigné. La performance de Van Steenbergen et Blomme leur vaudra seulement d'être protégés}}. Van Steenbergen sera épaulé par [[Alex Close|Close]], [[Alois De Hertog|De Hertog]], [[Roger Decock|Decock]] et [[André Rosseel|Rosseel]] tandis que [[Maurice Blomme|Blomme]] disposera du reste de l'équipe. Par ailleurs, Maes ajoute attendre le passage par les Alpes pour savoir si Neyt, Close et [[Robert Vanderstockt|Vanderstockt]] peuvent s'y imposer<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Albert de Wetter|titre=Van Steenbergen et Blomme coureurs protégés au sein de l'escadron belge... qui remplit son escarcelle.|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f8.item.zoom|accès url=libre|pages=8}}.</ref>.

=== Les équipes de France et d'Italie se neutralisent ===
La {{Citation|stratégie offensive}} de l'équipe de France ayant pour objectif de prendre du temps à [[Fausto Coppi|Coppi]] dès le début du Tour s'est opposée à la {{Citation|stratégie défensive}} de l'équipe d'Italie qui a presque systématiquement contré les tentatives d'échappées<ref name=":11">{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Flambart|titre=Le film de l'étape|périodique=La Dépêche de Constantine|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51164524f/f8.item.r=pardoen.zoom|accès url=libre|pages=8}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Giuseppe Ambrosini|titre=Le point de vue italien : Binda et ses hommes fidèles à leur ligne de conduite|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f4.item.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>. Seul [[Nello Lauredi|Lauredi]] a réussi à prendre du temps au champion italien avec une sortie en fin d'étape<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Claude Tillet|titre=Laurédi en prenant 3' à Coppi sera peut-être en fin de compte le principal bénéficiaire de la première étape|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f2.item|accès url=libre|pages=2}}.</ref>. Jusqu'à neuf coureurs de l'équipe de France ont participé simultanément aux échappées de la veille<ref name=":12">{{Article|langue=fr|auteur1=Albert de Wetter|titre=Marcel Bidot satisfait : ses hommes savent pratiquer la course d'équipe|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f1.item.zoom|accès url=libre|pages=1}}.</ref>, mais la présence de Coppi et la remontée de Bartali<ref name=":11" /> ont abouti à ce que l'équipe de Belgique et Van Steenbergen tirent les bénéfices de cette étape. La neutralisation a d'ailleurs provoqué de la frustration chez les coureurs des deux équipes, côté français pour le maigre bénéfice des efforts du jour<ref name=":12" />, et côté italien chez Coppi, qui déplore l’énergie trop importante dépensée pour contrôler la course au regard de ce qui attend les coureurs du Tour pour la suite<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Albert de Wetter|titre=Coppi va changer de tactique|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f2.item.zoom|accès url=libre|pages=2}}.</ref>.

=== Les équipes régionales ont animé la {{1re}} étape ===
{{Citation boîte|citation={{Citation|Sauveur Ducazeaux (directeur technique de l'équipe Nord-Est / Centre) et le Fernand Mithouard (directeur technique de l'équipe de Paris) sont de ceux qui estiment que l'attaque est la tactique qui paye le plus. Et il ne faut pas grand effort pour en obtenir confirmation de leur propre bouche, ce qui signifie que les réussites d'aujourd'hui ne seront pas nécessairement suivies demain d'une relative temporisation.}}|source=Albert Van Laethem, ''L’Équipe'' du {{date-|26 juin 1952}}.}}
À plusieurs reprises lors de la {{1re}} étape, des coureurs de toutes les équipes régionales (sauf celle de l'Afrique du Nord) ont attaqué pour placer des hommes dans les échappées<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Bastide|titre=Les "inédits" Pardoen (Nord-Est-Centre), Bernard et Vivier (Ouest-Sud-Ouest), Decaux et Telotte (Paris) ont vigoureusement secoué le cocotier|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f3.item|accès url=libre|pages=3}}.</ref>{{,}}<ref name=":3">{{Article|langue=fr|auteur1=Louis Lapeyre|titre=Sur le ruban des kilomètres|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f2.item|accès url=libre|pages=2}}.</ref>. Parmi elles, les équipes de Paris et Nord-Est / Centre se sont particulièrement distinguées<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Albert de Laethem|titre=Albert de Laethem fait le point|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f8.item.zoom|accès url=libre|pages=4 et 8}}.</ref>. Les « Parisiens », pour leur part, ont été actifs dans de nombreuses échappées et trois d'entre eux sont parvenus à se classer dans le Top 15, décrochant ainsi la {{3e}} place du classement général par équipes<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":9">{{Article|langue=fr|titre=Classement de la {{1re}} étape Brest-Rennes|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f2.item|accès url=libre|pages=2}}.</ref>. De l'autre côté, l'équipe de Nord-Est / Centre s'est illustrée avec la performance de [[Pierre Pardoën|Pardoën]], coureur novice et inconnu du peloton qui a terminé {{3e}} de la {{1re}} étape en se maintenant dans l'échappée victorieuse aux côtes des deux Belges (Van Steenbergen et Blomme)<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Bastide|titre=Pierre Pardoën : un "inconnu" que Sauveur Ducazeaux "n'ignorait" pas.|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=26/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f4.item.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>. Révélation de la {{1re}} étape et lauréat du prix du meilleur combatif, il est {{3e}} du classement général à {{Heure|2=1}} du maillot jaune, et est donc le premier coureur au classement à ne pas faire partie de l'équipe de Belgique<ref name=":9" />. Avec notamment son coéquipier [[Jean-Marie Cieleska|Cieleska]], classé {{5e}} de l'étape, ils offrent la deuxième place au classement général par équipe et la prime de la meilleure équipe régionale<ref name=":9" />.

== Déroulement de la course ==

=== Résumé de l'étape{{Note|texte=Compte tenu de l'approximation de certains résumés d'étape rédigés par la presse nationale de l'époque et malgré les croisements d'informations, des inexactitudes peuvent demeurer dans le kilométrage des événements et la composition des échappées.|groupe=alpha}} ===

==== Départ rapide de Rennes et premières tentatives d’échappée ====
Au matin du {{Date|26/06}}, les cyclistes ont un programme précis à suivre avant le départ de la course<ref name=":0" /> :
* {{Heure|10|15}} : signatures et ravitaillement au [[Quartier Centre (Rennes)#Colombier - Champ-de-Mars|Champ-de-Mars]] à Rennes ;
* {{Heure|11|10}} : appel des coureurs ;
* {{Heure|11|20}} : départ du défilé par la rue d'Isly, boulevard de la Liberté, avenue de la Gare, pont sur la Vilaine, avenue Aristide-Briand, boulevard de Strasbourg ;
* {{Heure|11|30}} : départ de l'étape à l'entrée sur la [[Route nationale 12 (France)|RN 12]].

La météo prévue est ensoleillée et très chaude, le vent est léger mais contraire.

Les 121 coureurs quittent Rennes à très vive allure et dès la sortie de la ville, la première tentative de fuite est initiée par [[Georges Meunier|Meunier]] (Nord-Est / Centre) et [[Jean-Louis Carle|Carle]] (Paris), sans résultat<ref name=":1">{{Article|langue=fr|auteur1=Jean Richard|titre=André Rosseel enlève au Mans une {{2e}} étape très animée|périodique=La Bourgogne républicaine|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/la-bourgogne-republicaine/27-jun-1952/1681/2877427/1|accès url=libre|pages=1}}.</ref>. Trois coéquipiers de l'équipe de France tentent également de former une échappée, mais elle est contrée dès l'instant par les Belges et les Italiens<ref name=":5" />{{,}}<ref name=":1" />. Dans les premiers kilomètres de courses, d'autres tentatives suivent, mais le peloton contrôlé notamment par les Belges est maintenu dans le rythme<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jo Sauvage|titre=Au Mans, nouvelle victoire belge avec André Rosseel|périodique=L'Est républicain|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8273939x/f1.item|accès url=libre|pages=5}}.</ref>. Le premier écart sérieux est réalisé par [[Jean Diederich|Diederich]] qui parvient à s'éloigner seul (au {{Nobr|km 21}}). Il passe à Saint-Jean-de-Vilaine avec {{Heure|3=30}} d'avance<ref name=":5">{{Article|langue=fr|auteur1=Gaston Benac|titre=Le film de l'étape|périodique=France-Soir|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51225137/f1.item|accès url=libre|pages=1}}.</ref>{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":6">{{Article|langue=fr|auteur1=Louis Lapeyre|titre=Sur le ruban des kilomètres|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f1.item|accès url=libre|pages=2}}.</ref>. Ayant initialement l'idée qu'il serait rejoint par d'autres {{Citation|fuyards}} et constatant qu'il demeure seul, il se relève progressivement<ref name=":5" />, tandis que le peloton et notamment les hommes du maillot jaune continuent de rouler fort. Il est rejoint avant [[Vitré (Ille-et-Vilaine)|Vitré]] ({{Nobr|km 34}})<ref name=":5" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":6" />. [[Fichier:Entrée du peloton dans Vitré lors de la 2e étape du Tour de France 1952.png|vignette|alt=Photo en noir et blanc d'un peloton cycliste se dirigeant vers l'entrée d'une ville avec un château en arrière-plan.|Entrée du peloton dans Vitré.]]
==== Formation de la première échappée concrète à Vitré ====
À l'entrée de Vitré ({{Nobr|km 33}}), un trio composé de [[Noël Lajoie|Lajoie]], [[Pierre Pardoën|Pardoën]] (Nord-Est / Centre) et [[Alex Close|Close]] (Belgique) parvient à s'échapper<ref name=":2">{{Article|langue=fr|auteur1=Abel Michea|titre=Rosseel termine en beauté une échappée qui avait fait de Pardoen un virtuel leader.|périodique=L'Humanité : journal socialiste quotidien|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5624761/f6.item.zoom|accès url=libre|pages=6}}.</ref>{{,}}<ref name=":5" />{{,}}<ref name=":8">{{Article|langue=fr|auteur1=Pierre Chany|titre=Le film de la course|périodique=Ce soir|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/ce-soir/27-jun-1952/19/3124063/1|accès url=libre|pages=1}}.</ref>, suivi dans leur démarche un peu plus tard par treize coureurs, dont [[Guy Lapébie|Lapébie]] qui emmène ses coéquipiers [[Jean Robic|Robic]] et [[Raphaël Géminiani|Géminiani]] (France), les Italiens [[Fiorenzo Crippa|Crippa]], [[Mario Baroni|Baroni]] et [[Fausto Coppi|Coppi]] (Italie), les Belges [[Roger Decock|Decock]], [[Henri Van Kerckhove|Van Kerckhove]], [[André Rosseel|Rosseel]] (Belgique), [[Thijs Roks|Roks]] (Hollande{{note|Bien que le nom du pays soit officiellement [[Pays-Bas]], l'équipe néerlandaise est référencée dans la presse de l'époque par [[synecdoque]] en tant qu'équipe de « Hollande »<ref>{{Article|langue=fr|titre=Classement par équipes pour le Challenge Martini|périodique=L'Équipe|date=26/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101306n/f2.item|accès url=libre|pages=2}}.</ref> et les coureurs catégorisés en tant que « Hollandais »<ref>{{Article|langue=fr|titre=Ceux du Tour de France 1952 et leurs dossards|périodique=L'Équipe|date=21/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013024/f8.item.zoom|accès url=libre|pages=8}}.</ref>, termes qui sont donc repris dans cet article.|groupe=alpha|nom="hollandais"}}) et quelques coureurs régionaux, [[Ahmed Kebaïli|Kebaïli]] (Afrique du Nord), [[Jean Malléjac|Malléjac]] (Ouest / Sud-Ouest) et [[René Rotta|Rotta]] (Sud-Est)<ref name=":7">{{Article|langue=fr|titre=Mon chronomètre m'a dit|périodique=L'Humanité : journal socialiste quotidien|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5624761/f6.item.zoom|accès url=libre|pages=6}}.</ref>{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":6" />. Les treize chasseurs rejoignent le trio de tête (au {{Nobr|km 40}}) et comptent alors {{Heure|3=45}} d'avance sur le peloton<ref name=":6" />. Cet écart s'accroît ensuite progressivement, avec {{Heure|2=1|3=40}} ({{Nobr|km 46}}), {{Heure|2=2|3=}} ({{Nobr|km 55}}), puis {{Heure|2=3|3=}} ({{Nobr|km 64}})<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":7" />.[[Fichier:Pardoën menant l'échappée avant Laval lors de la 2e étape du Tour de France 1952.png|vignette|alt=Photo en noir et blanc d'un peloton cycliste sur une route de campagne bordée de champs.|Pardoën en tête de l'échappée avant Laval est virtuellement maillot jaune pendant une partie de l'étape.]]Au {{Nobr|km 64}}, [[Maurice Quentin|Quentin]] (France), [[Michel Llorca|Llorca]] (Sud-Est) et [[Jean-Marie Cieleska|Cieleska]] (Nord-Est / Centre) s'échappent également du peloton, mais ce dernier ne tarde pas à avoir un ennui mécanique et doit laisser partir les deux autres hommes<ref name=":5" />{{,}}<ref name=":1" />. À [[Laval (Mayenne)|Laval]] ({{Nobr|km 69}}), les deux coureurs comptent {{Heure|2=2|3=45}} de retard sur le groupe de tête mené par Pardoën (qui est à ce moment virtuellement maillot jaune) et {{Heure|2=|3=55}} d'avance sur le peloton<ref name=":6" />.

==== L'équipe de Belgique menée par Van Steenbergen contre-attaque ====
[[Fichier:Bartali mène un groupe à la poursuite de la tête de course durant la 2e étape du Tour de France 1952.png|thumb|alt=Photo en noir et blanc d'un peloton cycliste sur une route de campagne.|Bartali prend un relais dans le groupe du maillot jaune à la poursuite de la tête de la course.]]Après une longue côte (au {{Nobr|km 85}}), les coureurs de tête ont {{Heure|2=2|3=55}} d'avance sur un quatuor de poursuivants composé de [[Maurice Quentin|Quentin]] et [[Michel Llorca|Llorca]] qui ont été rejoints entre temps par [[Antonin Rolland|Rolland]] et [[José Gil Solé|Gil]]<ref name=":6" />, et {{Heure|2=3|3=45}} sur un groupe de sept coureurs, dont les Belges [[Alois De Hertog|De Hertog]], [[Stan Ockers|Ockers]] et [[Rik Van Steenbergen|Van Steenbergen]] (Belgique). Le maillot jaune et ses coéquipiers ont fait exploser le peloton en soutenant un rythme très rapide<ref name=":2" />, et partent ensuite en contre-attaque avec des alliés tels que les régionaux [[Dominique Canavèse|Canavèse]] (Sud-Est) et [[Alain Moineau|Moineau]] (Ouest / Sud-Ouest) et les Italiens [[Andrea Carrea|Carrea]] et [[Gino Bartali|Bartali]] (Italie) qui chassent Coppi<ref name=":5" />{{,}}<ref name=":6" />. Le peloton pointe lui à {{Heure|2=4|3=10}}<ref name=":6" />.

Van Steenbergen est rapidement rejoint dans sa mission par huit autres coureurs, dont ses coéquipiers [[Robert Vanderstockt|Vanderstockt]], [[Maurice Neyt|Neyt]] et [[Hein van Breenen|Van Breenen]], [[José Pérez Llacer|Pérez Llacer]] (Espagne), [[Wim van Est|van Est]] (Hollande{{note|groupe=alpha|nom="hollandais"}}) et les régionaux [[Édouard Fachleitner|Fachleitner]] (Sud-Est), [[Jean-Marie Cieleska|Cieleska]] (Nord-Est / Centre) et Moineau (Ouest / Sud-Ouest)<ref name=":6" />. Chassant à grande vitesse la tête de la course (les coureurs ont à ce moment-là {{Heure|2=20}} d'avance sur l'horaire<ref name=":8" />), ce groupe de quatorze coureurs absorbe le groupe [[Maurice Quentin|Quentin]] (France) qui a lui-même rejoint [[Fiorenzo Crippa|Crippa]] (Italie) lâché à l'avant<ref name=":6" />. L'efficacité des poursuivants dans leur collaboration leur permet de combler assez rapidement leur retard sur l’échappée que les Français tentent tant bien que mal de sauver en dépit du manque de collaboration des Belges qui la composent et qui n'ont pas d'intérêt à rouler<ref name=":5" />. À Sablé-sur-Sarthe ({{Nobr|km 111}}), l'échappée n'a plus qu'une minute d'avance<ref name=":1" />. La jonction est faite au {{Nobr|km 117}}<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":5" />.

==== Le groupe du maillot jaune a rejoint la tête ====
[[Fichier:Van Steenbergen en tête du groupe maillot jaune sur le circuit du des 24 heures du Mans.png|vignette|alt=Photo en noir et blanc d'un peloton de cycliste sur un circuit automobile. Deux coureurs au premiers plan s’observent.|Van Steenbergen en tête du groupe maillot jaune sur le Circuit des {{nobr|24 Heures}} du Mans devant Coppi.]] De cet important groupe de trente-quatre coureurs, [[Guy Lapébie|Lapébie]] (France), qui pourtant a été l'un de ceux qui a le plus travaillé en tête, s'échappe, poursuivi par [[Mario Baroni|Baroni]] (Italie) et [[Henri Van Kerckhove|Van Kerckhove]] (Belgique)<ref name=":4" />. Ces deux derniers n'ont aucune intention de collaborer et leur neutralisation décourage le Français qui se fait rattraper<ref name=":4" />. [[Alois De Hertog|De Hertog]] (Belgique) et [[Jean Malléjac|Malléjac]] (Ouest / Sud-Ouest) s'extirpent aussitôt, mais sont rejoints au {{Nobr|km 128}}<ref name=":6" />. À [[La Flèche]] ({{Nobr|km 137}}), Malléjac récidive et part seul<ref>{{Article|langue=fr|titre=Tour de France|périodique=La Croix du Nord : supplément régional à la Croix de Paris|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5062810d/f6.item|accès url=libre|pages=8}}.</ref>. Rapidement, il compte une avance d'{{Heure|2=1|3=10}} au {{Nobr|km 142}}<ref name=":6" />. Il est rejoint par [[Maurice Neyt|Neyt]], mais l'écart ne grandit plus<ref name=":2" />. Les deux hommes s'observent et tentent de se lâcher l'un et l'autre<ref>{{Article|langue=fr|titre=Dans le sillage des coureurs|périodique=L'Est républicain : quotidien régional|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8273939x/f5.item.r=mallejac.zoom|accès url=libre|pages=5}}.</ref>.

Si le peloton se maintient à {{Heure|2=4|3=10}} de la tête, certains de ses membres ne perdent pas espoir de tirer avantage de l'étape<ref name=":6" />. [[Bernard Gauthier (cyclisme)|Gauthier]], [[Lucien Lazaridès|Lazaridès]], et [[Nello Lauredi|Lauredi]] (France) tentent de sortir, mais c'est à [[Clermont-Créans]], que [[Pierre Molinéris|Molinéris]] et [[Vincent Vitetta|Vitetta]] (Sud-Est) ainsi que [[Antonio Gelabert|Gelabert]] et [[Bernardo Ruiz|Ruiz]] (Espagne) parviennent à créer une nouvelle échappée<ref name=":6" />.

Les deux hommes de tête, Malléjac et Neyt, sont rejoints par le groupe maillot jaune au {{Nobr|km 160}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=A. Baker d'Issy|titre=A. Baker d'Issy raconte l'étape|périodique=Le Populaire du Centre : hebdomadaire régional|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5430700p/f7.item.r=Tour%20de%20France.zoom|accès url=libre|pages=7}}.</ref>.

==== L’échappée décisive se joue sur la fin de l'étape ====
[[Fichier:André_Rosseel_vainqueur_au_Mans_de_la_2e_étape_du_Tour_de_France_1952.jpg|alt=Photo en noir et blanc d'un homme en tenue de cycliste avec une femme blonde à sa gauche. D'autres personnes sont en arrière-plan de la photo.|vignette|André Rosseel, vainqueur au Mans de la {{2e|étape}}.]]
La fin de l'étape se rapproche, [[Dominique Canavèse|Canavèse]] (Sud-Est) attaque au {{Nobr|km 164}} et [[André Rosseel|Rosseel]] (Belgique) prend sa roue<ref name=":27">{{Article|langue=fr|auteur1=Jo Sauvage|titre=Au Mans, nouvelle victoire belge avec André Rosseel|périodique=L'Est républicain : quotidien régional|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8273939x/f5.item.zoom|accès url=libre|pages=5}}.</ref>. Ils collaborent alors efficacement et sèment le groupe du maillot jaune, qui est rejoint entre-temps par le quatuor revenu du peloton mené par [[Pierre Molinéris|Molinéris]] (Sud-Est)<ref name=":28">{{Article|langue=fr|auteur1=Jean Leulliot|titre=Rosseel gagne au Mans|périodique=L'Aurore|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laurore/27-jun-1952/1717/3510931/1|accès url=libre|pages=7}}.</ref>. Parmi eux, [[Bernardo Ruiz|Ruiz]] s'associe avec son coéquipier [[José Gil Solé|Gil]] (Espagne), pour mener la chasse aux deux hommes de tête<ref name=":27" />{{,}}<ref name=":28" />. [[Alex Close|Close]] (Belgique) prends la roue de ce duo, ainsi que Molinéris<ref name=":28" />. La poursuite des quatre hommes est lancée à toute allure pour être en mesure de jouer la victoire d'étape<ref name=":28" />.

À l'entrée du [[Circuit des 24 Heures|circuit du Mans]] (au {{Nobr|km 170}}), la jonction est faite entre les six hommes, ils ne leur reste plus qu'un tour et demi de circuit avant la ligne d'arrivée, située devant les tribunes<ref name=":1" />.

Sur le parcours du circuit, Molinéris et Ruiz continuent sur leur lancée offensive et essaient de prendre le dessus sur le reste du groupe. Le rythme est trop soutenu pour Gil et Canavèse qui sont lâchés<ref name=":28" />. Le reste du groupe résiste, mais c'est Rosseel qui règle le sprint et remporte l'étape<ref name=":7" />. Suivent ensuite les deux lâchés de l’échappée, Gil et Canavèse, puis le groupe maillot jaune mené au sprint par Van Steenbergen lui-même, qui termine à {{Heure|2=1|3=10}} avec vingt-huit autre coureurs<ref name=":18">{{Lien web |langue=fr |titre=Histoire - Tous les classements, partants, étapes, porteurs de maillots, vainqueur d'étapes sur le Tour de France |url=https://www.letour.fr/fr/histoire |site=www.letour.fr |consulté le=2023-10-22}}.</ref>. Le gros du peloton arrive avec {{Nombre|3 à 4 minutes}} de retard<ref name=":18" />. Parmi les favoris du Tour, [[Fiorenzo Magni|Magni]] (Italie) qui est souffrant, [[Jean Dotto|Dotto]] et [[Nello Lauredi|Lauredi]] (France) se sont fait piéger et franchissent la ligne avec {{Heure|2=4|3=29}} de retard<ref name=":6" />.

=== Autour de la course ===
[[Fichier:Van_Steenbergen_lors_de_la_2e_étape_Tour_de_France_1952.jpg|alt=Un homme avec des lunettes de soleil sur un vélo devance deux autres cyclistes, entouré par une foule qui les observe.|vignette|Van Steenbergen obligé d'emprunter un tunnel sous la voie ferrée de Sablé lors de la {{2e|étape}}.]]
Au-delà des titres importants, plusieurs événements entourent le déroulement de l'étape, donnant lieu à des anecdotes largement relayées dans la presse. À [[Sablé-sur-Sarthe]], le chef de gare, pensant que le peloton du Tour avait passé la voie de chemin de fer, abaisse les barrières pour effectuer un mouvement de wagons, ce qui bloque une partie de la course. Les coureurs, le maillot jaune en tête, trouvent immédiatement un autre passage par un petit tunnel en dessous de la voie, par lequel cependant les voitures suiveuses ne peuvent pas passer<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Georges Dirand|titre=Le chef de gare de Sablé se souviendra de Jean Garnault|périodique=L'Est républicain : quotidien régional|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8273939x/f5.item.zoom|accès url=libre|pages=5}}.</ref>{{,}}<ref name=":4" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Lachat|titre=Service non compris, messieurs|périodique=Le Franc-tireur|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4160339k/f5.item.r=Sabl%C3%A9.zoom|accès url=libre|pages=5}}.</ref>{{,}}<ref name=":30" />.

Ensuite, au sein de l'équipe Afrique du Nord, les mauvaises performances alimentent les tensions. Avant même le départ de l'étape, le directeur technique de l'équipe déclare renoncer à son rôle. Il cède sa place au chauffeur de la voiture suiveuse de l'équipe, l'ancien coureur algérien Lalo Harramboure. En fin d'après-midi, la situation semble être rentrée dans l'ordre<ref name=":19">{{Article|langue=fr|auteur1=Jos Le Beux|titre=Sous le soleil de plomb Kebaïli a réalisé une très belle performance|périodique=Alger républicain|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t583725m/f6.item.r=Ren%C3%A9%20Bernard.zoom|accès url=libre|pages=6}}.</ref>.

À l'arrivée sur le [[Circuit des 24 Heures|circuit du Mans]], {{Citation|l'ambiance rappela celle des {{nobr|24 Heures}}}} selon ''L'Équipe'', en raison des tribunes remplies par des dizaines de milliers de spectateurs qui peuvent profiter de deux passages du peloton<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=B. Ménager|titre=Au Mans, l’ambiance rappela celle des {{nobr|24 Heures}}|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f4.item|accès url=libre|pages=4}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Rosseel a triomphé devant {{nombre|30000 spectateurs}}|périodique=La Vigie marocaine|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5150657g/f14.item.r=Tour%20de%20France.zoom|accès url=libre|pages=1}}.</ref>. Le soir, les coureurs ayant regagné leurs hôtels, le médecin du Tour livre son verdict sur les coureurs les plus souffrants<ref name=":32" />. Le cas le plus inquiétant est celui du Belge [[Germain Derijcke|Derijcke]] qui souffre d'une [[parotidite]]. {{Citation|Son état est assez grave. Je crains que le Belge, qui faisait {{nb|39.4 °C}} de température, ne puisse repartir. Il sera nécessaire de lui faire de la pénicilline pendant toute la nuit}}, déclare le médecin<ref name=":32">{{Article|langue=fr|titre=Le docteur craint que le Belge Derijcke ne puisse repartir|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f4.item|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.

== Bilan de l'étape ==

=== Faits marquants de l'étape ===
[[Fichier:Van Steenbergen 2e étape Tour de France 1952.png|thumb|Van Steenbergen reste en jaune à l'issue de la {{2e|étape}}.|alt=Photo en noir et blanc d'un homme brun en tenue de cycliste pris de profil avec une femme souriante et en robe sur la droite.]]
Le rythme rapide de cette seconde étape (déjà remarqué la veille) et la météo très chaude ont fortement influé sur les résultats à l'arrivée de l'étape (abandons et écarts)<ref name=":30">{{Article|langue=fr|auteur1=Jacques Marchand|titre=L'équipe belge a jugulé un Coppi entreprenant|périodique=Libération|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4155462f/f1.item.zoom|accès url=libre|pages=1 et 6}}.</ref> et font dire aux observateurs qu'ils auront des conséquences sur les organismes des coureurs pour les prochaines<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jacques Goddet|titre=Les faits et les hommes|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f1.item.zoom|accès url=libre|pages=1}}.</ref>{{,}}<ref name=":31">{{Article|langue=fr|auteur1=Abel Michea|titre=L'étape de la soif Rennes-Le Mans aurait pu être désastreuse pour les Italiens et les Français|périodique=L'Humanité|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5624761/f6.item.zoom#|accès url=libre|pages=6}}.</ref>. Ce rythme soutenu est mis au crédit de l'échappée du jour (qui compte jusqu'à {{nobr|4 minutes}} d'avance sur le maillot jaune) mais aussi de la chasse efficace de l'équipe de Belgique pour la rattraper<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Louis Vincent|titre=Sur les routes bretonnes, un Van Steenbergen vaut mieux qu'un Robic ou un Coppi|périodique=Figaro : journal non politique|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5685235/f8.item.zoom|accès url=libre|pages=8}}.</ref>.

À ce titre, la presse est unanime pour dire que l'équipe de Belgique a accompli un nouvel exploit collectif dans cette étape, prouvant sa domination du début de Tour sur les plans de la performance et de la stratégie<ref name=":15">{{Article|langue=fr|auteur1=Louis Milecan|titre=Si cela continue, on va devenir prétentieux|périodique=Le Soir|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://www.belgicapress.be/pageview.php?adv=1&all_q=Tour%20de%20France&any_q=&exact_q=&none_q=&from_d=1952-06-27&to_d=&per_lang=&per=&sig=JB838&lang=FR&per_type=0|accès url=libre|pages=7}}.</ref>{{,}}<ref name=":22">{{Article|langue=fr|auteur1=Claude Tillet|titre=Claude Tillet décrit la course|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f2.item.zoom|accès url=libre|pages=2}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean Leulliot|titre=Jean Leulliot fait le point|périodique=Le Populaire du Centre : hebdomadaire régional|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5430700p/f7.item.r=Tour%20de%20France.zoom|accès url=libre|pages=7}}.</ref>{{,}}<ref name=":30" />. Alors que plusieurs de ses coureurs ont participé à la défense du maillot jaune de [[Rik Van Steenbergen|Van Steenbergen]] contre [[Pierre Pardoën|Pardoën]] notamment (virtuellement maillot jaune pendant plusieurs heures), l'équipe s'est également permis de jouer la victoire avec l'ultime échappée de [[André Rosseel|Rosseel]] et [[Alex Close|Close]]<ref name=":29" />. Le bilan après deux étapes est le suivant : deux victoires d'étape, deux jours en « jaune », deux victoires au classement par équipes et cinq coureurs dans le Top 10 du classement général individuel<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean Castera|titre=Rosseel gagne l'étape Rennes-Le Mans qui confirme la supériorité des Belges|périodique=Le Monde|date=1952-06-28|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1952/06/28/rosseel-gagne-l-etape-rennes-le-mans-qui-confirme-la-superiorite-des-belges_1996838_1819218.html|consulté le=2023-10-23|accès url=payant}}.</ref>. Ce début de Tour semble être le meilleur de l'équipe de Belgique depuis la [[Seconde Guerre mondiale|guerre]]<ref name=":30" />.

Parmi les favoris du Tour de France (Italiens et Français), la domination des Belges provoque un ''statu quo''<ref name=":4" />. La remontée de Van Steenbergen a permis à [[Gino Bartali|Bartali]] de revenir sur [[Fausto Coppi|Coppi]], tandis que les efforts du jour de l'équipe de France dans l'échappée ne leur ont pas permis de gagner du temps<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jacques Marchand|titre=L'équipe de France perd Muller|périodique=Libération|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4155462f/f6.item.zoom#|accès url=libre|pages=6}}.</ref>. S'il n'y a pas d'inquiétude chez les favoris, plusieurs défaillances ont été observées chez leurs coéquipiers, autant chez les Italiens que chez les Français (dont Magni et Muller)<ref name=":31" />. Cette situation interroge sur leur capacité à accompagner leurs leaders sur la suite de l'épreuve<ref name=":22" />. Albert Van Laethem, de ''L'Équipe'', estime qu'elle pourrait d'ailleurs {{Citation|calmer la violence du choc franco-italien}} dans les jours suivants<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Albert Van Laethem|titre=La défaillance de certains pourrait calmer la violence du choc franco-italien|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f8.item|accès url=libre|pages=8}}.</ref>.

En-dehors de ces trois équipes, la presse souligne également la bonne étape de l'équipe espagnole qui se classe donc {{2e|équipe}} de l'étape avec le classement de deux de ses coureurs dans les dix premiers<ref name=":22" />{{,}}<ref name=":23">{{Article|langue=fr|titre=Bernardo Ruiz est assez satisfait|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f3.item.zoom|accès url=libre|pages=3}}.</ref>.

=== Réactions dans la presse ===
À la mi-journée, [[André Rosseel|Rosseel]] le vainqueur du jour, n'avait pas forcément en tête la victoire de l'étape : {{Citation|Lorsque à midi, je me suis lancé, à la suite de Van Steenbergen, dans la grande chasse pour défendre le maillot jaune en danger, je ne croyais pas que cela tournerait aussi bien pour moi<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=R. M Mayneris|titre=Pardoën fait trembler Rik|périodique=L'Aurore|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laurore/27-jun-1952/1717/3510931/7|accès url=libre|pages=7}}.</ref>.}} Il ajoute que cette réussite en début de Tour a permis à l'équipe belge {{Citation|d'avoir bien rempli [son] escarcelle}}<ref name=":14">{{Article|langue=fr|auteur1=Robert de Wetter|titre=Alex Close poursuit un rêve : Gagner une étape à Namur|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f4.item|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.

Van Steenbergen, toujours en « [[Maillot jaune|jaune]] », déclare avoir voulu participer à plusieurs tentatives d'échappée en début d'épreuve. Les efforts consentis l'ont incité toutefois à se ravitailler pour éviter la défaillance {{Citation|et c’est à cet instant que Robic, Géminiani et les autres sont partis<ref name=":14" />}}. Au sein de cette échappée se trouvait Pardoën, maillot jaune virtuel pendant plusieurs heures, qui est évidemment déçu de la tournure des événements du jour : {{Citation|Jamais notre échappée n'aurait dû être rejointe par Van Steenbergen. Mais j'ai renoncé à continuer mon effort à {{Nombre|100 km}} quand j'ai vu que Coppi ne voulait plus mener<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=A. Baker d'Isy|titre=Pardoën a regretté la neutralité de Coppi|périodique=Libération|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4155462f/f6.item.zoom#|accès url=libre|pages=6}}.</ref>.}} Pourtant, en fin d'étape, il avoue avoir envisagé une ultime tentative : {{Citation|Coppi n'a pas voulu me laisser partir. Tant pis, je remettrai ça demain car le maillot jaune me tente<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Henri Ravera|titre=Pardoën obligea Van Steenbergen à s'employer|périodique=L'Humanité : journal socialiste quotidien|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5624761/f6.item.zoom#|accès url=libre|pages=6}}.</ref>.}}

L'Espagnol [[Bernardo Ruiz|Ruiz]], deuxième de l'étape, est lui aussi amer face au résultat final : {{Citation|Si j’ai mené deux attaques coup sur coup un peu avant Le Mans puis à l’entrée du circuit, ce n’était pas dans l’intention de me classer deuxième, mais pour enlever la première place. Rosseel, pour gagner au sprint, avait certainement fait beaucoup moins d’efforts que moi pendant l’étape<ref name=":23" />.}} Néanmoins, il relativise l'échec du jour et se félicite pour la suite d'être en forme sur ce Tour<ref name=":23" />.

Toujours jugé favori du Tour et interrogé par de nombreux journalistes à la fin des étapes, Coppi livre l'analyse suivante : {{Citation|Je suis très heureux que ce soit Rik qui ait le maillot jaune, car c'est un véritable champion, un adversaire loyal que j'admire beaucoup et il embellit le Tour de France. Il sera dur à dépouiller dans la plaine, car il a autour de lui une équipe de jeunes talents ardents et résolus. Après, ce sera une autre question. Car c'est une épreuve différente qui commencera avec l'Alpe-d'Huez<ref name=":4">{{Article|langue=fr|auteur1=Gaston Bénac|titre=Dans le duel franco-belge, les italiens restés neutres|périodique=France-soir|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51225137/f8.item.zoom#|accès url=libre|pages=8}}.</ref>.}}

=== Bilan par équipe ===
Les équipes engagées dans le Tour de France représentent à la fois des nations et des régions depuis 1930<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Fabien Conord|titre=Le Tour de France à l'heure nationale|lieu=Paris cedex 14|éditeur=Presses Universitaires de France|collection=Hors collection|année=2014|pages totales=360|passage=15-50|isbn=9782130621669|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/le-tour-de-france-a-l-heure-nationale--9782130621669-page-15.htm|consulté le=06/09/2023|titre chapitre=Chapitre 1. - Gloires et ombres des années 1930}}.</ref>. Une nouveauté réglementaire apparaît lors de l'édition 1952 : la création d'un classement par équipes à la fin de chaque étape (basé sur le cumul du temps de course des trois meilleurs coureurs de chaque équipe à l'arrivée), assorti d'une prime versée à la première équipe ainsi qu'à la première équipe régionale (cumulable)<ref name=":25" />.

Cette {{citation|course dans la course}} est une innovation assumée par l'organisateur afin {{Citation|que chaque concurrent reste en course jusqu'à Paris, pour le développement de tactiques d'équipe aussi subtiles qu'attrayantes}}. En effet, la direction du Tour souhaite que la victoire d'équipe tende à l'équivalence de la victoire individuelle afin de mettre en valeur la performance des coéquipiers (parallèlement à celles de leurs leaders), tout autant que les défaillances et les attardés qui peuvent avoir une influence sur le classement de l'équipe à l'arrivée<ref name=":25" />.
{| class="wikitable"
|+Liste des 3 meilleurs coureurs classés par équipe et des faits marquants
! scope=col | Classement de l'équipe et des meilleurs coureurs<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":26" />
! scope=col | Analyse dans la presse régionale, nationale et étrangère
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{SUI-d}}'''Suisse''' (dir. technique : [[Alexandre Burtin|A. Burtin]]) : 8/8 coureurs toujours en course.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{12e}}
| rowspan="2" |Dans le journal suisse ''[[L'Impartial (Suisse)|L'Impartial]],'' le journaliste Lelio Rigassi pointe la déception des suiveurs de l'équipe suisse liée au retard concédé par [[Marcel Huber (cyclisme)|Huber]] au général<ref name=":13">{{Article|langue=fr|auteur1=Lelio Rigassi|titre=Le Tour tel que je l'ai vu|périodique=L'impartial|date=27/06/1952|lire en ligne=https://www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=IMP19520627-01.2.33&e=26-06-1952-26-06-1952-195-fr-20--1--img-txIN-tour+de+france+1952-------0--fr---|accès url=libre|pages=7}}.</ref>. Ce dernier a lâché le peloton à {{Nombre|15 km}} de l'arrivée et terminé l'étape à {{nobr|12 minutes}} du vainqueur. Cette contre-performance s'ajoute à celle de [[Martin Metzger|Metzger]] qui a terminé dernier de la première étape après avoir souffert de la chaleur<ref name=":13" />. Rigassi écrit que {{Citation|des trois hommes sur lesquels nous comptions au départ de Brest, il ne reste que Weilenmann}}.
''[[La Liberté]]'' pointe également la course {{citation|quelconque}} et {{citation|terne}} de l'équipe suisse et ses coureurs {{Citation|qui n'ont pris part à aucune échappée et se sont laissés enfermer dans le gros du peloton}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Tour de France cycliste|périodique=La Liberté|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://www.e-newspaperarchives.ch/?a=d&d=LLE19520627-01.2.41&srpos=4&e=27-06-1952-27-06-1952-195-fr-20--1--img-txIN-rosseel-------0--fr---|accès url=libre|pages=9}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Carlo Lafranchi|Lafranchi]], {{46e}} à {{Heure|2=4|3=29}} ;
* [[Gottfried Weilenmann|Weilenmann]], {{50e}} à {{Heure|2=4|3=29}} ;
* [[Heinrich Spühler|Spühler]], {{52e}} à {{Heure|2=4|3=29}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{BEL-d}} '''Belgique''' (dir. technique : [[Sylvère Maes|S. Maes]]) : 12/12 coureurs toujours en course • 2 victoires d'étape • 2 maillots jaune • 2 fois meilleure équipe de l'étape • 5 coureurs dans le Top 10 du général.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{1re}}
| rowspan="2" |Dans ''[[Le Drapeau rouge (journal)|Le Drapeau rouge]]''<ref name=":16">{{Article|langue=fr|titre=Le Tour au fil des jours|périodique=Drapeau Rouge (Le) / Voix du peuple (La)|date=27/06/1952|lire en ligne=https://www.belgicapress.be/pageview.php?adv=1&all_q=&any_q=&exact_q=&none_q=&from_d=1952-06-27&to_d=&per_lang=&per=&sig=JB1051&lang=FR&per_type=0|accès url=inscription|pages=1 et 5}}.</ref>, la chronique du jour se réjouit : {{Citation|Le succès belge est presque aussi complet que la veille, nous retrouvons toujours quatre hommes dans les dix premiers<ref name=":16" />.}}
Dans ''[[Le Soir]]'', Louis Milecan juge qu'{{Citation|il est réconfortant de pouvoir signaler l'entente de nos hommes qui pratiquent avec intelligence le travail d'équipe}}<ref name=":15" />. Au-delà de la victoire de [[André Rosseel|Rosseel]] et du sauvetage du maillot jaune par Van Steenbergen, la presse belge signale également {{citation|l'aisance}} de [[Alex Close|Close]] qui, {{Citation|après les Tours d'Italie et de Suisse, continue à faire étalage d'une forme extraordinaire}}<ref name=":16" /> et le {{citation|courage}} de Van der Stockt qui {{Citation|quoique malade a accompli des merveilles pour ramener son chef de file sur le groupe des fugitifs}}<ref name=":16" />{{,}}<ref name=":15" />.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[André Rosseel|Rosseel]], {{1er}} ;
* [[Alex Close|Close]], {{4e}} à {{Heure|3=0}} ;
* [[Rik Van Steenbergen|Van Steenbergen]], {{7e}} à {{Heure|2=1|3=10}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{ITA-d}} '''Italie''' (dir. technique : [[Alfredo Binda|A. Binda]]) : 12/12 coureurs toujours en course • 1 coureur dans le Top 10 du général.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{4e}}
| rowspan="2" |Dans ''[[La Stampa]]'', Vittorio Varale juge que {{Citation|Coppi était encore aujourd'hui le meilleur de notre équipe, attentif et prêt à parer les attaques portées contre lui, au point de convaincre ses adversaires (qui étaient encore aujourd'hui les Français) qu'avec lui, du moins jusqu'à preuve du contraire, on ne peut espérer le surprendre<ref name=":17">{{Article|langue=it|auteur1=Vittorio Varale|titre=Il belga Rosseel vittorioso a Le Mans e Van Steenbergen sempre “maglia gialla|périodique=La Stampa|date=27 juin 1952|lire en ligne=http://www.archiviolastampa.it/component/option,com_lastampa/task,search/mod,libera/action,viewer/Itemid,3/page,4/articleid,0048_01_1952_0151_0004_12399678/|accès url=libre|pages=7}}.</ref>}}. [[Gino Bartali|Bartali]] quant à lui n'a pas perdu de temps, bien aidé en cela par la réaction de Van Steenbergen qui lui a permis de remonter sur le groupe Coppi<ref name=":17" />.
Giuseppe Ambrosini, directeur de ''[[La Gazzetta dello Sport]]'' estime que les deux coureurs sont gagnants dans le maintien du ''statu quo'' : {{Citation|L’équipe italienne avait tout intérêt à avoir deux atouts dans son jeu et à ne pas attirer sur l’un ou sur l'autre les visées des adversaires<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Giuseppe Ambrosini|titre=Le point de vue des Italiens|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f3.item|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.}}
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Mario Baroni|Baroni]], {{8e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Fausto Coppi|Coppi]], {{21e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Gino Bartali|Bartali]], {{27e}} à {{Heure|2=1|3=10}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{FRA-d}} '''France''' (dir. technique : [[Marcel Bidot|M. Bidot]]) : 11/12 coureurs toujours en course.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e| étape}} : {{4e}}
| rowspan="2" |Dans [[Le Franc-tireur (journal)|''Le Franc-Tireur'']], Jean Lambertie pointe les dégâts qu'a occasionnés cette étape dans les rangs de l'équipe française, notamment pour [[Nello Lauredi|Lauredi]], {{Citation|perdant ainsi son appréciable bénéfice de la veille}}. Selon Marcel Bidot, cette défaillance est avant tout à mettre sur le compte d'une erreur de stratégie puisque [[Lucien Lazaridès|Lazaridès]] et [[Bernard Gauthier (cyclisme)|Gauthier]] se sont eux aussi fait piéger. Enfin, l'équipe de France a dû subir également l'abandon de [[Édouard Muller|Muller]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean Lambertie|titre=Rosseel offre sa {{2e|victoire}} d'étape à la Belgique.|périodique=Le Franc-tireur|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4160339k/f5.item.zoom|accès url=libre|pages=5}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Antonin Rolland|Rolland]], {{14e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Jean Robic|Robic]], {{15e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Raphaël Géminiani|Géminiani]], {{16e}} à {{Heure|2=1|3=10}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{NED-d}} '''Hollande'''<ref name="hollandais" group="alpha" /> (dir. technique : [[Kees Pellenaars|K. Pellenaars]]) : 8/8 coureurs toujours en course.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{4e}}
| rowspan="2" |Dans ''Les Sports de Belgique'', Robert De Smet remarque que Wagtmans demeure le leader de l'équipe, que [[Thijs Roks|Roks]] et [[Hein van Breenen|Van Breenen]] ne déçoivent pas, mais que c'est [[Hein van Breenen|van Est]] qui {{Citation|s'affirme et n'attend que l'occasion pour accrocher ou déclencher une offensive de grand style qui lui donnerait le maillot jaune comme l'an dernier à Dax}}<ref name=":21">{{Article|langue=fr|auteur1=Robert de Smet|titre=Le point de vue du Benelux : Maes peut être fier de sa course|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f3.item|accès url=libre|pages=5}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Wim van Est|van Est]], {{10e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Thijs Roks|Roks]], {{13e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Hein van Breenen|Van Breenen]] à {{Heure|2=1|3=10}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{ESP-d}} '''Espagne''' (dir. technique : [[Mariano Canardo|M.Canardo]]) : 7/8 coureurs toujours en course • 1 coureur dans le Top 10 du général.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{2e}}
| rowspan="2" |Dans ''Libertad'', [[Mariano Cañardo|Mariano Canardo]] regrette que [[Bernardo Ruiz|Ruiz]] soit passé si proche de sa première victoire sur le Tour. Selon lui, l'Espagnol la {{Citation|méritait pour l'opportunisme avec lequel il s'est échappé et l'effort qu'il a déployé pour dépasser le reste des participants}}. La performance collective signée avec la {{6e|place}} de [[José Gil Solé|Gil Solé]] et le bon classement de [[Antonio Gelabert|Gelabert]] subit toutefois le {{citation|préjudice}} de l'abandon pour épuisement de [[Hortensio Vidaurreta|Vidaurreta]] qui {{Citation|a quitté Rennes un peu faiblement et, après le premier contrôle, […] a commencé à souffrir de vomissements, prenant un retard considérable dans la marche}}<ref>{{Article|langue=es|auteur1=Mariano Canardo|titre=El Tour contado par Canardo|périodique=Liberta|date=27/06/1952|lire en ligne=https://prensahistorica.mcu.es/en/catalogo_imagenes/grupo.do?path=331360&idImagen=2010370166&idBusqueda=11975&posicion=5&presentacion=pagina|accès url=libre|pages=5}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Bernardo Ruiz|Ruiz]], {{2e}} à {{Heure|3=0}} ;
* [[José Gil Solé|Gil Solé]], {{6e}} à {{Heure|3=54}} ;
* [[Antonio Gelabert|Gelabert]], {{22e}} à {{Heure|2=1|3=10}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{LUX-d}} '''Luxembourg''' (dir. technique : [[Nicolas Frantz|N. Frantz]]) : 5/8 coureurs toujours en course.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{11e}}
| rowspan="2" |Dans ''Les Sports de Belgique'', Robert De Smet pointe la défaite personnelle de [[Jean Diederich|Diederich]] qui s'est lancé dans une longue échappée mais {{Citation|qui s'est incliné pour terminer dans le peloton des battus}}. [[Jean Goldschmit|Goldschmit]], probablement fatigué de son Tour de Suisse {{Citation|ne trouva jamais le rythme}}. Réduite à cinq coureurs, l'équipe a désormais pour leader [[Johny Goedert|Goedert]], coureur néo-pro<ref name=":21" />.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Robert Bintz|Bintz]], {{38e}} à {{Heure|2=3|3=37}} ;
* [[Johny Goedert|Goedert]], {{43e}} à {{Heure|2=4|3=14}} ;
* [[Jean Diederich|Diederich]], {{44e}} à {{Heure|2=4|3=14}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{FRA-d}} '''Paris''' (dir. technique : [[Fernand Mithouard|F. Mithouard]]) : 11/12 coureurs toujours en course.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{10e}}
| rowspan="2" |Dans ''L'Équipe'', Roger Bastide remarque que des coureurs de l'équipe de Paris ont fait partie des premiers à tenter de s'échapper lors de cette étape ([[Louis Caput|Caput]] et [[Georges Decaux (cyclisme)|Décaux]]). Il ajoute que {{Citation|les choses se sont gâtées pour l’équipe avec la crevaison de Carie avant Laval}}. Le coureur attardé a été attendu par plusieurs de ses coéquipiers et est parvenu à revenir sur le peloton, mais les efforts fournis ne lui ont pas permis pas de s'y maintenir. {{Citation|[T]rois crevaisons authentiques, dûment vérifiées, vinrent encore ajouter à son retard. La formation parisienne perd là un bon et solide équipier<ref name=":20">{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Bastide|titre=Dans la roue des régionaux|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f3.item.zoom|accès url=libre|pages=3}}.</ref>.}}
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Georges Decaux (cyclisme)|Décaux]], {{37e}} à {{Heure|2=3|3=37}} ;
* [[Jacques Renaud (cyclisme)|Renaud]], {{41e}} à {{Heure|2=3|3=52}} ;
* [[Louis Caput|Caput]], {{47e}} à {{Heure|2=4|3=29}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{FRA-d}} '''Nord-Est / Centre''' (dir. technique : [[Sauveur Ducazeaux|S. Ducazeaux]]) : 12/12 coureurs toujours en course • 1 fois meilleure équipe régionale de l'étape • 2 coureurs dans le Top 10 du général.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{4e}}
| rowspan="2" |Dans ''L'Équipe'', Roger Bastide salue la stratégie de l'équipe Nord-Est / Centre qui a tout tenté lors de l'étape du jour pour prendre le maillot jaune avec [[Pierre Pardoën|Pardoën]]. Leurs actions reposaient sur {{Citation|un plan concerté par toute l'équipe Nord-Est / Centre, mais non pas insensé. Les Belges n'ont-ils pas été mis dans l'obligation de réagir vigoureusement pour lui faire échec ?}}<ref name=":20" />. Pardoën, [[Jean-Marie Cieleska|Cieleska]] et [[Noël Lajoie|Lajoie]] portent l'équipe selon ''[[L'Écho du Centre]],'' tandis que [[Georges Meunier|Meunier]], [[Marcel Dussault|Dussault]] et [[Gilbert Bauvin|Bauvin]] {{Citation|ne savent pas eux-mêmes ce dont ils sont capables}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=R. Penillault|titre=Avec ceux du Nord-Est-Centre|périodique=L’Écho du Centre|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5435776r/f5.item.r=Tour%20de%20France.zoom|accès url=libre|pages=5}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Jean-Marie Cieleska|Cieleska]], {{12e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Pierre Pardoën|Pardoën]], {{17e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Noël Lajoie|Lajoie]], {{26e}} à {{Heure|2=1|3=10}}.

|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{FRA-d}} '''Sud-Est''' (dir. technique : [[Marius Guiramand|M. Guiramand]]) : 12/12 coureurs toujours en course • 1 fois meilleure équipe régionale de l'étape • 1 coureur dans le Top 10 du général.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{3e}}
| rowspan="2" |Dans ''L'Équipe'', Roger Bastide analyse la performance collective de l'équipe qui leur a permis de se classer meilleure équipe régionale : {{Citation|Il a fait très chaud aujourd’hui et les hommes du Sud-Est se sont aussitôt manifestés. Pas seulement [[Pierre Molinéris|Molinéris]] ({{3e}}) et [[Dominique Canavèse|Canavèse]] ({{5e}}), mais encore [[Édouard Fachleitner|Fachleitner]], [[Michel Llorca|Llorca]], [[René Rotta|Rotta]] et [[Vincent Vitetta|Vitetta]] qui se classent dans le peloton des douzièmes {{latin|ex æquo}}<ref name=":20" />.}}
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Pierre Molinéris|Molinéris]], {{3e}} à {{Heure|3=0}} ;
* [[Dominique Canavèse|Canavèse]], {{5e}} à {{Heure|3=26}} ;
* [[Vincent Vitetta|Vitetta]], {{24e}} à {{Heure|2=1|3=10}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{FRA-d}} '''Ouest / Sud-Ouest''' (dir. technique : [[Léon Le Calvez|L. Le Calvez]]) : 12/12 coureurs toujours en course. </div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e|étape}} : {{8e}}
| rowspan="2" |Dans ''L'Équipe'', Roger Bastide déplore la malchance qu'a subi l'équipe Ouest / Sud-Est, manifestée par le fait que le directeur technique a dû s’arrêter à six reprises pour changer les boyaux de ses coureurs. Faire revenir les victimes de ces crevaisons a coûté de gros efforts à l'équipe. {{Citation|Ceci rehausse le mérite de Malléjac, lançant l'assaut final après Crosmières au {{Nobr|km 128}}}}<ref name=":20" />. [[Jean Malléjac|Malléjac]], meilleur combatif, est {{Citation|le grand bonhomme du jour}} selon ''[[L'Écho du Centre]]'' et {{Citation|le plus ardent de l'équipe}}. Il s'est montré {{Citation|l'égal des meilleurs}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=L. Grimaud|titre=Il fut le grand bonhomme du jour|périodique=Echo du Centre|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5435776r/f6.item.r=Tour%20de%20France.zoom|accès url=libre|pages=6}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Guy Lapébie|Lapébie]], {{9e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Jean Malléjac|Malléjac]], {{27e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[René Berton|Berton]], {{40e}} à {{Heure|2=3|3=52}}.
|-{{Ligne bleue}}
| colspan="2" |<div class="center">{{FRA-d}} '''Afrique du Nord''' (dir. technique : [[René Bernard (cyclisme)|R. Bernard]]) : 7/8 coureurs toujours en course.</div>
|-
|Classement de l'équipe sur la {{2e| étape}} : {{9e}}
| rowspan="2" |Dans ''La Dépêche de Constantine'', Fernand Carreras analyse les possibilités limitées de l'équipe : {{Citation|Nous en sommes réduits désormais à éviter une élimination massive des membres de l'équipe, comme ce fut le cas l'an dernier<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Fernand Carreras|titre=En suivant les Nords-Africains|périodique=La Dépêche de Constantine|date=27/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51164525v/f6.item.zoom|accès url=libre|pages=6}}.</ref>.}} En revanche, la presse nord-africaine s'accorde à saluer la forme de Kebaïli qui finit dans le groupe des favoris<ref name=":19" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Flambart|titre=Avec les Nord-Africains sur les routes du Tour|périodique=L'Écho d'Alger|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4151790j/f4.item.r=Ren%C3%A9%20Bernard.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.
|-
|Trois meilleurs coureurs classés :
* [[Ahmed Kebaïli|Kebaïli]], {{27e}} à {{Heure|2=1|3=10}} ;
* [[Manuel Fernández Ginés|Fernandez]], {{54e}} à {{Heure|2=4|3=29}} ;
* [[Marcel Zelasco|Zelasco]], {{54e}} à {{Heure|2=4|3=29}}.
|}

== Résultats ==
=== Classements de l'étape ===
[[André Rosseel|Rosseel]] mène au sprint le quatuor de tête qui a émergé du groupe initial de six coureurs. Derrière, à une minute, arrive le groupe maillot jaune et à {{Heure|2=4|3=29}} le gros du peloton. Trente-trois coureurs sont au-delà des {{nobr|10 minutes}} de retard. La bataille pour le classement par équipes est également serrée, au point que le maillot jaune en personne sprinte pour franchir l'arrivée en tête de son groupe, face à la menace des Espagnols qui ont deux coureurs devant<ref name=":29">{{Article|langue=fr|titre=Van Steenbergen s'est offert le luxe de sprinter pour assurer à la Belgique une nouvelle victoire au challenge Martini|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f1.item.zoom|accès url=libre|pages=1}}.</ref>. L'équipe régionale Sud-Est, grâce notamment aux bons classements de [[Pierre Molinéris|Molinéris]] et [[Dominique Canavèse|Canavèse]], se classe troisième et décroche la prime de la première équipe régionale<ref name=":26">{{Article|langue=fr|titre=Classement de la {{2e}} étape Rennes-Le Mans|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f2.item|accès url=libre|pages=2}}.</ref>. {{Classement d'étape
  | titre                 = individuel de la {{2e|étape}}
| vainqueur               = [[André Rosseel]]
  | pays du vainqueur     = {{Belgique}}
  | équipe du vainqueur   = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du vainqueur    = {{heure|4|52|02|durée=oui}}
| deuxième                = [[Bernardo Ruiz]]
  | pays du deuxième      = {{Espagne (1945-1977)}}
  | équipe du deuxième    = Espagne
  | temps du deuxième     = + {{heure|||0}}
| troisième               = [[Pierre Molinéris]]
  | pays du troisième     = {{France}}
  | équipe du troisième   = Sud-Est
  | temps du troisième    = + {{heure|||0}}
| quatrième               = [[Alex Close]]
  | pays du quatrième     = {{Belgique}}
  | équipe du quatrième   = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du quatrième    = + {{heure|||0}}
| cinquième               = [[Dominique Canavèse]]
  | pays du cinquième     = {{France}}
  | équipe du cinquième   = Sud-Est
  | temps du cinquième    = + {{heure|||26}}
| sixième                 = [[José Gil Solé]]
  | pays du sixième       = {{Espagne (1945-1977)}}
  | équipe du sixième     = Espagne
  | temps du sixième      = + {{heure|||54}}
| septième                = [[Rik Van Steenbergen]] {{Maillot|jaune|général}}
  | pays du septième      = {{Belgique}}
  | équipe du septième    = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du septième     = + {{heure||1|10}}
| huitième                = [[Mario Baroni]]
  | pays du huitième      = {{Italie}}
  | équipe du huitième    = Italie
  | temps du huitième     = + {{heure||1|10}}
| neuvième                = [[Guy Lapébie]]
  | pays du neuvième      = {{France}}
  | équipe du neuvième    = Ouest / Sud-Ouest
  | temps du neuvième     = + {{heure||1|10}}
| dixième                 = [[Wim van Est]]
  | pays du dixième       = {{Pays-Bas}}
  | équipe du dixième     = Hollande
  | temps du dixième      = + {{heure||1|10}}
}}
{{clr|left}}
{{Classement d'étape par équipes
  | titre                 = par équipes de la {{2e|étape}}
  | couleur               = white
| 1e                = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | pays de la 1e         = {{Belgique}}
  | temps de la 1e        = {{heure|14|36|16|durée=oui}}
| 2e                = Espagne
  | pays de la 2e   = {{Espagne (1945-1977)}}
  | temps de la 2e  = + {{heure||1|24}}
| 3e               = Sud-Est
  | pays de la 3e  = {{France}}
  | temps de la 3e = + {{heure||1|26}}
| 4e               = Italie
  | pays de la 4e  = {{Italie}}
  | temps de la 4e = + {{heure||3|20}}
|  5e              = [[Équipe de France du Tour de France|France]]
  | classement différent 5e  = {{4e}}
  | pays de la 5e  = {{France}}
  | temps de la 5e = + {{heure||3|20}}
| 6e                 = Nord-Est / Centre
  | classement différent 6e = {{4e}}
  | pays de la 6e    = {{France}}
  | temps de la 6e   = + {{heure||3|20}}
| 7e                = Hollande
  | classement différent 7e = {{4e}}
  | pays de la 7e   = {{Pays-Bas}}
  | temps de la 7e  = + {{heure||3|20}}
| 8e                = Ouest / Sud-Ouest
  | pays de la 8e   = {{France}}
  | temps de la 8e  = + {{heure||6|02}}
| 9e                = Afrique du Nord
  | pays de la 9e   = {{France}}
  | temps de la 9e  = + {{heure||10|15}}
| 10e                 = Paris
  | pays de la 10e    = {{France}}
  | temps de la 10e   = + {{heure||11|48}}
}}
{{clr|left}}
<gallery widths="200" heights="220" perrow="3" caption="Podium de l'étape">
Fichier:Portrait d'André Rosseel.jpg|alt=Photo d'un jeune homme souriant aux cheveux foncés.|{{Centrer|'''André Rosseel''' <br />(Équipe de Belgique) <br />Vainqueur de l'étape du jour}}
Fichier:Bernardo Ruiz (1954).jpg|alt=Photo en noir et blanc d'un homme en tenue de cycliste avec une casquette blanche sur la tête.|{{Centrer|'''Bernardo Ruiz''' <br />(Équipe d'Espagne) <br />Second de l'étape du jour}}
Fichier:Pierre Molinéris (1954).jpg|alt=Photo en noir et blanc d'un homme qui se tient de profil.|{{Centrer|'''Pierre Molinéris''' <br />(Équipe régionale Sud-Est) <br />Troisième de l'étape du jour}}
</gallery>

=== Bonifications en temps ===
Le règlement du Tour de France offre des bonifications en temps aux premiers coureurs qui franchissent les cols répertoriés et à ceux qui arrivent premier et deuxième à l'arrivée de l'étape. Ces secondes gagnées permettent de prendre du temps sur les adversaires, au classement général de l’épreuve<ref name=":24" />.
{| class="wikitable"
|+Bonifications à l'arrivée
! scope=col style="background:#FFDF80;" |
! scope=col style="background:#FFDF80;" |Coureur
! scope=col style="background:#FFDF80;" |Pays
! scope=col style="background:#FFDF80;" |Équipe
! scope=col style="background:#FFDF80;" |Secondes
|-
|'''1'''
|'''[[André Rosseel]]'''
|'''{{Belgique}}'''
|'''Belgique'''
|'''1 {{abréviation|min|minute}}'''
|-
|2
|[[Bernardo Ruiz]]
|{{Espagne (1945-1977)}}
|Espagne
|30 {{abréviation|s|seconde}}
|}

=== Prix de la combativité ===

* {{FRA-d}} [[Jean Malléjac]] (Ouest / Sud-Ouest) a obtenu cinq voix sur treize de la part du comité chargé d'élire le coureur le plus combatif de l'étape<ref>{{Article|langue=fr|titre=A Malléjac, le plus combatif la deuxième prime du sucre|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f3.item.zoom|accès url=libre|pages=3}}.</ref>.

=== Primes attribuées ===
À la fin de chaque étape est décerné un ensemble de prix récompensés par des primes, versées par l'organisateur ou des sponsors, qui viennent alimenter les cagnottes de chaque équipe du Tour. L'organisateur a délibérément fait le choix de créer plusieurs catégories de primes afin qu'elles puissent récompenser tous les types de coureurs ainsi que les équipes et non plus seulement les vainqueurs<ref name=":25">{{Article|langue=fr|auteur1=Jacques Goddet|titre=Jacques Goddet analyse le caractère du Tour 52 :
IV. - Donner une chance, une compensation, une récompense à ceux qui créent le mouvement|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|pages=8|date=24/06/1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5101304w/f8.item|accès url=libre}}.</ref>.
{| class="wikitable"
|+Détail des primes attribuées à la fin de la {{2e|étape}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Aurore|éditeur=|date=1952-06-25|isbn=|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laurore/25-jun-1952/1717/3510935/5|consulté le=2023-08-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Les primes de la {{2e|étape}}|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=25 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013058/f3.item.zoom|accès url=libre|format=3}}.</ref>
!
! scope=col | Pos.
! scope=col | Bénéficiaire
! scope=col | Montant
! scope=col | Sponsor
|-
| rowspan="5" |Classement de l'étape
|{{1er}}
|[[André Rosseel]]
|{{Nombre|100000|fr.}}+
{{Nombre|50000|fr.}} (par la [[MMA (assurance)|Mutuelle Générale Française Accident]]) +

{{Nombre|20000|fr.}} (par le Consulat de Belgique du Mans)
| rowspan="5" |[[Kléber-Colombes|Kleber-Colombes]]
|-
|{{2e}}
|[[Bernardo Ruiz]]
|{{Nombre|50000|fr.}}
|-
|{{3e}}
|[[Pierre Molinéris]]
|{{Nombre|25000|fr.}}
|-
|{{4e}}
|[[Dominique Canavèse]]
|{{Nombre|16000|fr.}}
|-
|{{5e}}
|[[José Gil Solé]]
|{{Nombre|12000|fr.}}
|-
| colspan="2" |Première équipe au classement du jour
|Belgique
|{{Nombre|100000|fr.}}
|[[Martini (vermouth)|Martini]]
|-
| colspan="2" |Première équipe régionale du jour
|Sud-Est
|{{Nombre|50000|fr.}}
|[[Martini (vermouth)|Martini]]
|-
| colspan="2" |Porteur du maillot jaune
|[[Rik Van Steenbergen]]
|{{Nombre|100000|fr.}}
|[[Suze|La Suze]]
|-
| colspan="2" |Coureur le plus combatif
|[[Jean Malléjac]]
|{{Nombre|100000|fr.}}
|Le Sucre
|-
| colspan="2" |Coureur le plus malchanceux
|[[John Beasley (cyclisme)|John Beaslay]]
|{{Nombre|20000|fr.}}
|Les Assurances
|-
| colspan="2" |Prime du sang-froid
|[[Alex Close]]
|{{Nombre|20000|fr.}}
|[[Cynar]]
|-
| colspan="2" |Prime de Saint-Berthevin
|Chaque coureur
|{{Nombre|2000|fr.}}
|
|-
| colspan="2" |Prime de Verron
|[[Pierre Pardoën]]
|{{Nombre|1000|fr.}}
|Municipalité de Verron
|-
| colspan="5" |<small>''Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de {{nombre|100000,00 anciens}} francs en 1952 est le même que celui de {{nombre|2401,66 euros}} en 2022''<ref>{{Lien web |titre=Convertisseur franc-euro {{!}} Insee |url=https://www.insee.fr/fr/information/2417794 |site=www.insee.fr |consulté le=2023-08-23}}.</ref>.</small>
|}

== Classements à l'issue de l'étape ==
=== Classement général ===
Van Steenbergen conserve son maillot jaune mais son avance au classement général sur son coéquipier Close, membre de l'échappée victorieuse, diminue. Molinéris, Ruiz et Rosseel font leur entrée dans le top 10.
{{Classement final
  | titre               = général
  | color               = #FFFF99
| vainqueur             = [[Rik Van Steenbergen]] {{Maillot|jaune|général}}
  | pays du vainqueur   = {{Belgique}}
  | équipe du vainqueur = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du vainqueur  = {{heure|11|19|43|durée=oui}}
| 2e                    = [[Pierre Pardoën]] 
  | pays du 2e          = {{France}}
  | équipe du 2e        = Nord-Est / Centre
  | temps du 2e         = + {{heure||1|00}}
| 3e                    = [[Alex Close]]
  | pays du 3e          = {{Belgique}}
  | équipe du 3e        = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du 3e         = + {{heure||2|53}}
| 4e                    = [[Maurice Blomme]]
  | pays du 4e          = {{Belgique}}
  | équipe du 4e        = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du 4e         = + {{heure||3|49}}
| 5e                    = [[Robert Vanderstockt]]
  | pays du 5e          = {{Belgique}}
  | équipe du 5e        = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du 5e         = + {{heure||3|54}}
| 6e                    = [[Andrea Carrea]]
  | pays du 6e          = {{Italie}}
  | équipe du 6e        = Italie
  | temps du 6e         = + {{heure||4|08}}
| 7e                    = [[Jean-Marie Cieleska]]
  | pays du 7e          = {{France}}
  | équipe du 7e        = Nord-Est / Centre
  | temps du 7e         = + {{heure||4|08}}
| 8e                    = [[André Rosseel]]
  | pays du 8e          = {{Belgique}}
  | équipe du 8e        = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | temps du 8e         = + {{heure||5|11}}
| 9e                    = [[Bernardo Ruiz]]
  | pays du 9e          = {{Espagne (1945-1977)}}
  | équipe du 9e        = Espagne
  | temps du 9e         = + {{heure||5|41}}
| 10e                   = [[Pierre Molineris]]
  | pays du 10e         = {{France}}
  | équipe du 10e       = Sud-Est
  | temps du 10e        = + {{heure||6|11}}
| 11e                   = [[Dominique Canavèse]]
  | pays du 11e         = {{France}}
  | équipe du 11e       = Sud-Est
  | temps du 11e        = + {{heure||6|37}}
| 12e                   = [[Wout Wagtmans]]
  | pays du 12e         = {{Pays-Bas}}
  | équipe du 12e       = Hollande
  | temps du 12e        = + {{heure||6|50}}
| 13e                   = [[Jacques Renaud]]
  | pays du 13e         = {{France}}
  | équipe du 13e       = Paris
  | temps du 13e        = + {{heure||6|50}}
| 14e                   = [[Georges Decaux (cyclisme)|Georges Decaux]]
  | pays du 14e         = {{France}}
  | équipe du 14e       = Paris
  | temps du 14e        = + {{heure||6|56}}
| 15e                   = [[José Gil Solé]]
  | pays du 15e         = {{Espagne (1945-1977)}}
  | équipe du 15e       = Espagne
  | temps du 15e        = + {{heure||7|05}}
}}
{{clr}}

=== Classement de la montagne ===
Aucune ascension répertoriée n'a encore été franchie. Aucun coureur n'est donc classé au classement de la montagne.

=== Classement par équipes ===
L'équipe de Belgique se classe pour la deuxième fois comme la meilleure équipe au classement général par équipes (cumul des trois meilleurs temps réalisés dans chaque équipe en tenant compte des bonifications, à l'arrivée de chaque étape).

{{Classement général par équipes
  | titre              = par équipes
  | couleur            = white
| vainqueur            = Belgique {{Maillot|dossard jaune|équipe}}
  | pays du vainqueur  = Belgique
  | temps du vainqueur = {{heure|34|00|13|durée=oui}}
| deuxième             = Nord-Est / Centre
  | pays du deuxième   = France
  | temps du deuxième  = + {{heure||11|25}}
| troisième            = Hollande
  | pays du troisième  = Pays-Bas
  | temps du troisième = + {{heure||14|33}}
| quatrième            = [[Équipe de France du Tour de France|France]]
  | pays du quatrième  = France
  | temps du quatrième = + {{heure||17|56}}
| cinquième            = Italie
  | pays du cinquième  = Italie
  | temps du cinquième = + {{heure||17|56}}
| sixième              = Ouest / Sud-Ouest
  | pays du sixième    = France
  | temps du sixième   = + {{heure||18|57}}
| septième             = Espagne
  | pays du septième   = Espagne (1945-1977)
  | temps du septième  = + {{heure||19|03}}
| huitième             = Sud-Est
  | pays du huitième   = France
  | temps du huitième  = + {{heure||19|05}}
| neuvième             = Paris
  | pays du neuvième   = France
  | temps du neuvième  = + {{heure||20|09}}
| dixième              = Afrique du Nord
  | pays du dixième    = France
  | temps du dixième   = + {{heure||27|37}}
}}
{{clr}}

<gallery widths="300" heights="220" perrow="2" caption="Leaders des classements généraux">
Fichier:Portrait de Rik Van Steenbergen 1952.jpg|alt=Portrait en noir et blanc d'un homme qui sourit et qui porte une casquette blanche.|{{Centrer|'''Rik Van Steenbergen''' <br />(Équipe de Belgique) <br />Leader du classement général individuel}}
Fichier:Présentation de l'équipe de Belgique du Tour de France 1952.png|alt=Photo en noir et blanc d'une douzaine d'hommes en tenue de cycliste, debout à côté de leurs vélos qui se tiennent les uns à côté des autres.|{{Centrer|'''L'équipe de Belgique''' <br /> Leader du classement général par équipe}}
</gallery>

== Abandons, exclusions ==
La liste des coureurs classés à l'arrivée d'une étape est établie par la direction du Tour en retirant de la liste de départ les coureurs qui ont abandonné en cours d'étape (abandon), les coureurs qui ont franchi la ligne d'arrivée avec un temps de course qui excède de 10 % celui du vainqueur (arrivée hors délais) et enfin les coureurs exclus pour une raison disciplinaire (mise hors course)<ref name=":24">{{Article|langue=fr|titre=Quelques aspects du réglement|périodique=Miroir des Sports : Guide du Tour 1952|date=1952|lire en ligne=http://www.cyclingpassions.eu/search/label/Tour%20de%20France%20-%201952%20-%20GUIDE|accès url=libre|pages=21}}.</ref>.

=== Arrivés hors délais ===
* {{FRA-d}} [[Édouard Muller]] (France) : Arrivé trois minutes après les délais et souffrant de [[furoncle]]s<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le docteur craint que Derijcke ne puisse repartir|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f2.item#|accès url=libre|pages=6}}.</ref>.
* {{FRA-d}} [[Jean-Louis Carle]] (Paris) : Après avoir crevé au {{Nobr|km 69}}, il rejoint le peloton en dépensant beaucoup d'énergie mais décroche au {{Nobr|km 111}}. Trois autres crevaisons viennent s'ajouter à son étape difficile<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Roger Bastide|titre=Pardoen visait le maillot jaune. Sa brillante tenue a justifié son audace|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f2.item#|accès url=libre|pages=5}}.</ref>.
* {{AUS-d}} [[John Beasley (cyclisme)|John Beaslay]] (Luxembourg) : Après avoir crevé au {{Nobr|km 40}}, il n'est pas attendu par ses coéquipiers et ne parvient pas à revenir dans le peloton. Il obtient à ce titre la prime de la malchance<ref>{{Article|langue=fr|titre=La {{2e|prime}} de la malchance a été attribuée à Beaslay|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f4.item.r=beaslay.zoom|accès url=libre|pages=4}}.</ref>.

=== Abandon ===
* {{ESP (1945-1977)-d}} [[Hortensio Vidaurreta]] (Espagne) : A abandonné avant l'arrivée à Rennes<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Gaston Benac|titre=Lauredi prend le maillot jaune|périodique=France-Soir|pages=1|date=28 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5122514m/f1.item.zoom|accès url=libre}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Décision des commissaires|périodique=L'Équipe : le stade, l'air, la route|pages=5|date=27 juin 1952|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f3.item.zoom|accès url=libre}}.</ref>.

== Statistiques ==
La {{2e}} étape du Tour de France 1952 représente dans l'[[histoire du Tour de France|histoire du Tour depuis 1903]]<ref name=":18" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jacques Augendre]]|titre=Tour de France. Guide historique|lieu=Paris|éditeur=A.S.O.|année=2023|pages totales=207|isbn=|lire en ligne=https://storage-aso.lequipe.fr/ASO/cycling_tdf/tdf23-gh-interactif-compressed.pdf|consulté le=01/09/2023}}.</ref> :
* la {{712e}} étape disputée (dont 75 semi-étapes) ;
* la {{1re}} fois que [[Le Mans]] est choisie comme ville-étape ;
* la {{3e}} victoire d'étape dans la carrière d'[[André Rosseel]] ;
* la {{195e}} victoire d'étape d'un coureur belge. La Belgique était alors la deuxième nation la plus victorieuse sur le Tour après la France (334 victoires).
* Il s'agit également du {{199e}} jour du Tour au cours duquel un coureur belge est en tête du classement général.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Notes
| groupe = alpha
}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Voir aussi ==

=== Liens externes ===
* [https://www.letour.fr/fr/histoire Résultats de l'étape sur le site officiel du Tour]
* [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51013071/f1.item Édition du journal L’Équipe du jour de l'étape (également organisateur du Tour)]
* [https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe85004628/le-tour-de-france-2e-etape-rennes-le-mans Résumé de l'étape (0 min 37 s) diffusé à la télévision (avec commentaires)]

=== Bibliographie ===

* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacques|nom1=Augendre|lien auteur1=Jacques Augendre|titre=Guide historique|lieu=Paris|éditeur=[[Amaury Sport Organisation]]|année=2023|pages totales=207|isbn=|lire en ligne=https://storage-aso.lequipe.fr/ASO/cycling_tdf/tdf23-gh-interactif-compressed.pdf|consulté le=21 octobre 2023|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Thierry Cazeneuve]]|titre=L'Equipe raconte la grande histoire du tour de France 1947-1956|titre volume=Les années Louison Bobet - {{n°|2}}|lieu=Paris|éditeur=L'EQUIPE / COBRA|année=2011|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Fabien Conord|titre=Le Tour de France à l'heure nationale|sous-titre=1930-1968|lieu=Paris cedex 14|éditeur=Presses Universitaires de France|année=2014|pages totales=360|passage=51-91|isbn=9782130621669|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/le-tour-de-france-a-l-heure-nationale--9782130621669.htm|consulté le=06/09/2023|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|titre=39e Tour de France 1952|sous-titre=Livre de route officiel|lieu=|éditeur=Procyclingmaps|date=13 juin 2024|pages totales=95|passage=|isbn=|lire en ligne=|consulté le=28/08/2024|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|directeur1=Félix Lévitan|titre=But-Club et le Miroir des sports|sous-titre=Le numéro programme du Tour 52|lieu=Paris|éditeur=s.n.|nature ouvrage=Revue sportive|date=23 juin 1952|pages totales=40|isbn=|issn=1766-7135|bnf=34481173|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51792012|consulté le=31 août 2023|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|directeur1=Félix Lévitan|titre=But-Club et le Miroir des sports|sous-titre=L'heure de Coppi a déjà sonné|lieu=Paris|éditeur=s.n.|nature ouvrage=Revue sportive|numéro dans collection=356|date=30 juin 1952|pages totales=20|isbn=|issn=1766-7135|bnf=34481173|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5179202g/f1.image|consulté le=31 août 2023|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|directeur1=Félix Lévitan|titre=But-Club et le Miroir des sports|sous-titre=L'histoire du Tour 52|lieu=Paris|éditeur=s.n.|collection=Le Roman du Tour|nature ouvrage=Revue sportive|date=18 août 1952|pages totales=66|isbn=|issn=1766-7135|bnf=34481173|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51792138/f1.item|consulté le=31 août 2023|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|directeur1=Maurice Vidal|titre=Miroir Sprint|sous-titre=Le miroir du Tour|lieu=Paris|éditeur=s.n.|nature ouvrage=Revue sportive|date=27 juin 1952|pages totales=15|isbn=|lire en ligne=http://www.cyclingpassions.eu/search/label/Tour%20de%20France%20-%201952%20-%20MS|consulté le=31 août 2023|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|directeur1=Maurice Vidal|titre=Le Tour de France 1952|lieu=Paris|éditeur=s.n.|collection=Miroir Sprint|nature ouvrage=Revue sportive|année=|pages totales=24|isbn=|lire en ligne=http://www.cyclingpassions.eu/search/label/Tour%20de%20France%20-%201952%20-%20Special|consulté le=31 août 2023|plume=oui}}.

{{Palette|Tour de France 1952|Tour de France}}
{{Portail|Tour de France|cyclisme|France|années 1950|Rennes|Ille-et-Vilaine|Mayenne|Sarthe|Le Mans}}
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