Charles Robert Maturin
Charles Robert Maturin, né le 25 septembre 1782 à Dublin et décédé le 30 octobre 1824 en ce même lieu, fut un auteur de romans gothiques.
Citations propres à l'auteur
modifierMelmoth — L'homme errant, 1820
modifier- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire de Stanton, p. 81
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire de Stanton, p. 87
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire de Stanton, p. 87
Je faisais seul de longues promenades dans le jardin du couvent. J'inventais des conversations imaginaires. Les pensionnaires me regardaient et, conformément à leurs instructions, ils se disaient entre eux : « Il médite sur sa vocation. Il supplie que la grâce vienne l'illuminer. Ne le troublons pas. »
Je ne jugeai pas convenable de les détromper mais je méditais avec une horreur accrue sur un système qui poussait aussi précocement à l'hypocrisie et faisait si tôt éclore, parmi la jeunesse conventuelle, l'un des derniers vices de la vie.
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 120
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 121
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 129
Je ne m'aperçus pas que l'on me traitait comme un homme dont la raison était aliénée, et pourtant ces expressions que je répétais si follement pouvaient bien justifier un pareil soupçon.
Le directeur venait souvent me voir et ces misérables hypocrites l'accompagnaient à ma cellule. Par manque d'autre occupation ils me trouvaient généralement en train d'arranger mes fleurs ou de regarder les estampes et disaient :
— Vous voyez, il est aussi heureux qu'il le désire, il ne manque de rien ; il est très occupé à contempler ces roses.
— Non, je ne suis pas occupé, répliquai-je. C'est d'occupation que j'ai besoin.
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 130
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 146
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 155
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 156
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 283
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 320
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des Indiens, p. 334
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des amants, p. 587
— Isidora ! voulez-vous fuir avec moi ? Voici le moment. Tous les bras sont paralysés ; tous les esprits sont glacés !
Isdidora, levez-vous et fuyons ! Voici l'heure de votre sûreté !
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des amants, p. 590
— Partez, être maudit, et ne nous troublez pas. Partez, maudit et pour maudire !
— Je pars vainqueur et pour vaincre, répondit Melmoth avec un triomphe sauvage et féroce. Malheureux ! Ce sont vos vices, vos passions et vos faiblesses qui font de vous mes victimes. Jetez sur vous le blâme et non sur moi. Héroïques dans le crime mais lâches dans le désespoir, vous vous mettriez à genoux à mes pieds pour que vous soit conférée la terrible immunité qui me permet en cet instant de traverser vos rangs : chaque cœur humain m'accompagne de sa malédiction, pourtant nulle main n'ose me toucher !
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des amants, p. 591
Propos rapportés de Charles Robert Maturin
modifier- Annie Le Brun reprend ici les propos de Charles Robert Maturin.
- Les châteaux de la subversion, Annie Le Brun, éd. Garnier Frères, coll. « Folio Essais », 1982 (ISBN 2-07-032341-2), partie II, p. 84
D'autres auteurs le concernant
modifierCharles Baudelaire, Curiosités esthétiques, 1868
modifier- Cette citation provient de la section « De l'Essence du Rire » des Curiosités esthétiques de Charles Baudelaire (1868). Elle concerne le roman de Charles Robert Maturin — Melmoth, L'Homme errant.
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Melmoth vu par Baudelaire, p. 236
Annie Le Brun, Les châteaux de la subversion, 1982
modifierRetrouvant et expérimentant partout le pouvoir négateur de son être, Melmoth a l'audace de le découvrir jusque « dans les conditions fondamentales de la vie », comme le dit Baudelaire. Alors Melmoth le voyageur va parcourir l'espace et le temps pour aller au-devant de lui-même. L'enjeu du voyage est tel qu'aucun lieu, qu'aucun personnage, qu'aucune époque ne peut arrêter Melmoth dans sa course. Doté du pouvoir surhumain que lui donne l'insupportable conscience de son néant, Melmoth avance solitaire, portant le poids de sa souveraineté comme une arme absolue. Il ne lui importe plus, comme aux scélérats du roman noir, de se rendre maître à travers la possession d'une ou plusieurs personnes, des lieux qu'il traverse. Unique, il ne se mesure qu'à l'univers.
Jamais espace poétique n'avait été conçu plus orgueilleusement : immense boule de ténèbres, capable de rivaliser avec les astres et de participer de leurs révolutions, englobant tous les points de fuite de la pensée humaine, ce serait le seul miroir où celle-ci consentirait enfin à se reconnaître.
- Les châteaux de la subversion, Annie Le Brun, éd. Garnier Frères, coll. « Folio Essais », 1982 (ISBN 2-07-032341-2), partie III, Un engrenage de néant, p. 270