Wikipédia

Wilaya de Chlef

wilaya d'Algérie

La wilaya de Chlef (en arabe: ولاية الشلف, en berbère: ⴰⴳⴻⵣⴷⵓ ⵏ ⵛⵍⴻⴼ), est une wilaya algérienne située au nord-ouest du pays à mi-distance entre Alger et Oran[3].

Wilaya de Chlef (02)
Wilaya de Chlef
Siège de la Wilaya de Chlef
Image illustrative de l’article Wilaya de Chlef
Localisation de la Wilaya de Chlef
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Chef-lieu Chlef
Daïras 13
Communes 35
Président d'APW
Mandat 		Omar Ameur[1] (FLN)
2012-2017
Wali Lakhdar Seddas
Code wilaya 02
Wilaya depuis 1962
Démographie
Population 1 002 088 hab. (2008[2])
Densité 209 hab./km2
Rang 8e
Géographie
Coordonnées 36° 10′ nord, 1° 20′ est
Superficie 479 100 ha = 4 791 km2
Rang 29e
modifier 

Géographie

modifier

Localisation

modifier

La wilaya de Chlef est située dans le Tell occidental à 200 km (jusqu'à 300 km pour les communes du nord-ouest) à l'ouest d'Alger. Elle est délimitée par[3] :

Wilayas limitrophes de la wilaya de Chlef
Mer Méditerranée
Mostaganem, Relizane   Tipaza, Aïn Defla
Tissemsilt

Relief

modifier
 
Littoral abrupt dans la wilaya de Chlef

La wilaya est formée par quatre ensembles géographiques[3] :

  • une côte méditerranéenne s’étendant sur 120 km ;
  • la chaîne de la Dahra au nord ;
  • les monts de l'Ouarsenis au sud ;
  • la vallée du Chelif entre les deux ensembles montagneux.

Climat

modifier

La wilaya est caractérisée par un climat méditerranéen sub-humide dans la partie Nord et un climat continental au Sud, froid en hiver et chaud en été[3]. Située dans une cuvette séparée de la mer par les monts du Dahra. Malgré son climat sub-humide, Chlef est une des régions les plus chaudes d’Algérie. La pluviométrie moyenne est de 420 mm/an. Il se distingue par un important massif forestier, constitué notamment de chênes-lièges et de chênes verts.

Hydrographie

modifier

Le Chelif est le plus important cours d'eau, il traverse la wilaya d’est en ouest[3] et y est traversé par deux importants barrages : oued Fodda et Sidi Yakoub.

Sismicité

modifier

La wilaya est soumise à des secousses telluriques causées par les mouvements tectoniques[3].

Histoire

modifier

La présence humaine durant la Préhistoire est attestée dans le territoire de la wilaya. Le peuplement berbère remonte à la fin du néolithique. La région côtière et les plaines ont subi l'influence carthaginoise. Les Phéniciens ont construit le comptoir commercial et la ville de Cartinas, devenu Ténès à l'époque de la colonisation romaine.

Le territoire de la wilaya se trouvait aux confins des royaumes Berbères Massaesyles et Massyles, jusqu’à l'unification de la Numidie par Massinissa[4]. Par la suite, les romains occupèrent la côte et les plaines, les tribus montagnardes du Dahra et l’Ouarsenis sont restées indépendantes. Au Ve siècle, le territoire de la wilaya est intégré au royaume indépendant maure de l'Ouarsenis[4].

Les musulmans ont conquis la région entre 675 et 682. La région était peuplée principalement par les tribus Zénètes et Maghraouas. Elle était gouvernée par les Rostémides, les Hammadides, les Almoravides, les Almohades et les Zianides[4]. Pendant la décadence du royaume des Zianides, Ténès accueille une forte immigration andalouse et devient une république indépendante avant d'être envahie par les Espagnols, puis attaché à la régence d'Alger en 1517[4].

Pendant la période ottomane, la région est répartie entre plusieurs circonscriptions administratives : Ténès et la côte sont administrées par Dar Es-Soltane, la partie orientale par le beylik du Titteri et le reste par le beylik de l'Ouest[4].

Après 1830, la région a connu la colonisation française, à la suite de résistances populaires menées par l'Emir Abdelkader puis par Boumaaza. C'est durant cette période que s'est déroulé l’épisode des enfumades des grottes du Dahra[4]. La région est alors organisée comme un arrondissement autour de son chef-lieu nommé Orléansville, et est attachée à l'ancien département d'Alger, avant de devenir lors de sa réorganisation le département d'Orléansville de plein droit, avec l'intégration à son territoire de six arrondissements (Cherchell, Miliana, Ténès, Theniet-El-Haâd et Duperré [l'actuelle Aïn-Defla). Durant la guerre d'Algérie, le département faisait partie de la wilaya IV[4].

Après l'indépendance de 1962, le département prend temporairement le nom du fleuve, le Chelif, avant de reprendre le nom de son chef-lieu quand il est renommé El-Asnam en arabe vernaculaire ; il devient (comme les autres départements algériens) une wilaya en 1968, et prend son nom actuel en 1980 quand la ville d'El-Asnam reprend son nom berbère de Chlef.

Organisation de la wilaya

modifier

Walis

modifier
Article détaillé : Liste des walis des wilayas algériennes.

Le poste de wali de la wilaya de Chlef a été occupé par plusieurs personnalités politiques nationales depuis l'indépendance en .

Walis dans la wilaya de Chlef.
N° Wali[5] Début[6] Fin
1 Ouali Issad
2 Kada Boutarène
3 Mohamed Sadek Benyahia [7]
4 Abderrahim Settouti
5 Mohamed Aït Amrane [8]
6 Mohamed Nedjadi [8]
7 Ahmed Bakhti
8 Mohamed Lamine Gherieb [9]
9 Mostefa Meghraoui
10 Rachid Aktouf 01 07
11 Ahmed Bouakane 07
12 Boumédiène Bounoura [10]
13 Abdelkader Benayada[10] [10] [11]
14 Mohamed Saïdani[11] [11] [12]
15 Youcef Daâra [12] [13]
16 Hocine Ouadah [13] [14]
17 Mohamed El Ghazi [15] [16]
18 Mahmoud Djemaâ[16] [16]
19 Aboubekr Seddiq Bousetta [17]
20 Fawzi Benhassine [17]
21 Abdellah Benmansour [17]
22 Sadek Mustapha
23 Messaoud Djari[18] [18]
24 Lakhdar Seddas[19].
25 Attalah Moulati[20]
26 Brahim Ghmired[21] en cours

Daïras

modifier

La wilaya compte treize daïras.

Article détaillé : Daïras de la wilaya de Chlef.

Communes

modifier

La wilaya de Chlef compte trente-cinq communes.

Article détaillé : Communes de la wilaya de Chlef.

Population et démographie

modifier

Population

modifier

La population d'origine Zénète a subi les influences arabes et andalouses. Les langues parlées sont l'arabe algérien à plus de 90 % et le berbère dans sa variété zénète locale tacenwit qui est parlé dans la partie orientale de Dahra.

Évolution démographique

modifier

Selon le recensement de 2008, la population de la wilaya dépasse le million d'habitants. Elle est de 1 002 088 habitants contre 684 192 en 1987[22]. 7 communes dépassaient alors la barre des 35 000 habitants[23] :

Évolution démographique
1987 1998 2008
684 192858 6951 002 088
(Source : recensement[22])
Commune Population[23] Taux de croissance annuel 2008/1998[23]
Chlef 178 616     2,1 %
Chettia 71 408     1,8 %
Boukadir 51 340     2,2 %
Aïn Merane 51 326     3,4 %
Oued Sly 47 248     1,4 %
Oued Fodda 41 710     1,5 %
Ténès 35 459 =   0,3 %

Religion

modifier

Mosquées

modifier

La wilaya de Chlef abrite des dizaines de mosquées réparties dans ses trente-cinq communes. Ces mosquées sont administrées par la Direction des affaires religieuses et des wakfs de Chlef sous la tutelle du Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.

Zaouïas

modifier
Articles détaillés : Zaouïas en Algérie et Référence religieuse algérienne.

Économie

modifier

L'économie de la wilaya de Chlef repose essentiellement sur l'agriculture et l'élevage. Cependant, l'industrie et le tourisme restent à développer. La wilaya de Chlef est caractérisée par une vocation agricole, elle est située sur la plaine du moyen Chelif et dispose de ressources hydriques importantes. La superficie agricole représente 65,43 % de la superficie totale de la wilaya[24]. La production agricole est composée par des cultures diversifiées : céréales, légumes secs, arboricultures, fourrages, cultures industrielles, etc. La faune dans la wilaya est également diversifié : bovins, ovins et caprins[24].

Avec quatre ports, il existe une activité importante de pêche dans la wilaya, elle occupe également la première place nationale en aquaculture marine avec 65 % de la production nationale en 2021[25].

Ressources hydriques

modifier

Sources

modifier

Cette wilaya recèle des centaines de sources d'eau naturelle.

Oueds

modifier

La wilaya est traversée par des dizaines d'oueds :

Barrages

modifier

Cette wilaya comprend les barrages suivants :

  • Barrage de Sidi Yakoub[26] ;
  • Barrage de Oued fodda[27].

Ces barrages font partie des 80 barrages opérationnels en Algérie[28] alors que 5 autres sont en cours de réalisation en 2022[29].

Santé

modifier
  • Hôpital de Ouled Mohamed.
  • Hôpital de Chorfa.
  • Hôpital Zighoud Youcef Ténès.
  • Hôpital ancien de Ténès.
  • Hôpital de Sobha.
  • Hôpital de Chettia.
  • Hôpital des sœurs Bedj.

Lieux touristiques

modifier
  • Sidi Marwane.

Notes et références

modifier
  1. ↑ « CHLEF, Omar Ameur du FLN nouveau P/APW - Algérie360.com », (consulté le ).
  2. ↑ « Population résidente des ménages ordinaires et collectifs selon la wilaya de résidence et le sexe et le taux d’accroissement annuel moyen (1998-2008) ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  3. ↑ a b c d e et f Présentation de la wilaya de Chlef sur le site officiel de la Wilaya.
  4. ↑ a b c d e f et g Un ancrage amazigh, Info Soir du 16/11/2005
  5. ↑ « Tous les préfets et wali de Chlef - Cheliff, pour mieux informer », sur cheliff.org (consulté le ).
  6. ↑ « Biographie des walis après l'indépendance (1962 - ANJ) - Cheliff, pour mieux informer », sur cheliff.org (consulté le ).
  7. ↑ http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1964/F1964059.pdf
  8. ↑ a et b http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1965/F1965075.pdf
  9. ↑ http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1980/F1980053.pdf
  10. ↑ a b et c Décret présidentiel du 21 août 1991 portant nomination de walis (journal officiel du 4 septembre 1991), site joradp.dz, consulté le 16 février 2023.
  11. ↑ a b et c Décret présidentiel du 30 juin 1994, site joradp.dz, 30 juin 1994.
  12. ↑ a et b http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1996/F1996046.pdf
  13. ↑ a et b http://www.joradp.dz/FTP/Jo-Francais/1997/F1997047.pdf
  14. ↑ http://www.joradp.dz/JO2000/2001/052/FP10.pdf
  15. ↑ http://www.joradp.dz/JO2000/2001/052/FP15.pdf
  16. ↑ a b et c décrets présidentiels du 7 mai 2008 (journal officiel du 22 mai 2008), site portail.mta.gov.dz, consulté le 16 février 2023.
  17. ↑ a b et c La chronologie chélifienne 2010-2016 (dernière partie), de Mohamed Tiab, paru dans l’hebdomadaire le Chélif n° 150, semaine du 19 au 25 octobre 2016; p13.
  18. ↑ a et b Le président Tebboune procède un remaniement partiel dans le corps des walis et des walis délégués, Agence APS, 26 janvier 2020.
  19. ↑ « Un mouvement partiel dans le corps des walis et des walis délégués », sur aps.dz, .
  20. ↑ Le Président Tebboune opère un vaste mouvement dans le corps des walis et walis délégués, site aps.dz, 14 septembre 2022.
  21. ↑ « Le Président de la République opère un vaste mouvement dans le corps des walis », sur aps.dz, .
  22. ↑ a et b « Algeria: Provinces & Major Cities - Population Statistics, Maps, Charts, Weather and Web Information », sur citypopulation.de (consulté le ).
  23. ↑ a b et c « Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Chlef, sur le site de l'ONS. » (consulté le ).
  24. ↑ a et b Présentation de l'agriculture dans la wilaya de Chlef sur le site officiel de la Wilaya.
  25. ↑ « Production halieutique à Chlef : hausse de 285% en 2021 », (consulté le ).
  26. ↑ « Algérie 1 | Actualités, informations politiques et économiques finance algériennes en direct », sur algerie1.com (consulté le ).
  27. ↑ « radioalgerie.dz/environnement/… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  28. ↑ « aps.dz/economie/16069-le-taux-… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  29. ↑ « Plus de 5 milliards de m3 d’eau des barrages déversés en mer !: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Wilaya_de_Chlef&oldid=219110617 ».