Virton
Virton (prononcer [viʁtɔ̃] Écouter ; gaumais : Viertån ; wallon : Vierton) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Elle est le chef-lieu de son arrondissement.
Virton | |||||
L'hôtel de ville de Virton. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Virton | ||||
Bourgmestre | Vincent Wauthoz (MR) (IC+-MR) |
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Majorité | IC-MR, ECOLO+, Ensemble Autrement | ||||
Sièges ECOLO+ cdH CITOYENS ENSEMBLE EA IC+ |
21 8 6 5 2 |
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Section | Code postal | ||||
Virton Bleid Ethe Ruette Latour Saint-Mard |
6760 6760 6760 6760 6761 6762 | ||||
Code INS | 85045 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Virtonais(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
11 368 () 48,78 % 51,22 % 118,88 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 19,73 % 59,49 % 20,78 % | ||||
Étrangers | 8,81 % () | ||||
Taux de chômage | 14,66 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 19 166 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34,05′ nord, 5° 31,95′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
95,63 km2 (2021) 88,55 % 3,69 % 7,76 % |
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Localisation | |||||
Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Luxembourg | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | virton.be | ||||
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Virton est la capitale de la Gaume, région culturelle où la langue vernaculaire traditionnelle est le gaumais. Elle fait partie de la Lorraine gaumaise.
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous différentes graphies : Vertunum, 1183 ; Vertun, 1187 ; Verton, 1240[1]. Contrairement à l'explication la plus courante, l'origine du nom de Virton ne vient pas de la confluence des deux rivières Vire et Ton. Selon une hypothèse ancienne, Virton dériverait du latin Vir Tonans, l'homme tonnant, évoquant le dieu Jupiter. Suivant une explication plus largement partagée, Virton viendrait de deux mots gaulois : viro d'une part, signifiant homme ou vrai et -duno d'autre part, signifiant colline, forteresse ou agglomération.
Géographie
modifierVirton est située à une distance de 190 km au sud-est de Bruxelles et de 43 km à l'ouest de la ville de Luxembourg.
Sections
modifier# | Section | Superf. (km2)[2] |
Habitants (2020)[2] |
Habitants par km2 |
Code INS |
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1 | Virton | 15,19 | 3 576 | 235 | 85045A |
2 | Ethe | 27,74 | 1 912 | 69 | 85045B |
3 | Latour | 9,09 | 1 201 | 132 | 85045C |
4 | Saint-Mard | 16,77 | 2 842 | 169 | 85045D |
5 | Ruette | 12,38 | 872 | 70 | 85045E |
6 | Bleid | 14,45 | 930 | 64 | 85045F |
Géologie
modifierLa commune fait partie de la Lorraine belge, seule région géologique du Jurassique (Ère secondaire) de Belgique.
Hydrographie
modifierLe Ton, un affluent de la Chiers, traverse la ville en bordure sud-est avant de prendre les eaux de la Vire un peu plus au sud.
Communes limitrophes
modifierLa commune est délimitée au sud par la frontière française qui la sépare du département de Meurthe-et-Moselle et de la région Lorraine.
Voies de communication et transports
modifierLa gare ferroviaire de Virton–Saint-Mard est desservie par la ligne 165 Athus-Libramont.
Virton est le point de départ de la route nationale 82 menant à Arlon. Elle est traversée par la route nationale 87 reliant la frontière française à Lamorteau (Rouvroy) et Parette (Attert), ainsi que par la route nationale 88 reliant Florenville et Athus (Aubange).
La commune est desservie par un large réseau de pistes cyclables et est traversée par le chemin de grande randonnée GR 129.
Histoire
modifierIl existe quelques éléments pour affirmer que ce qui a été appelé ultérieurement Vertunum a été occupé avant la conquête des Gaules.
À l'époque romaine, Vertunum est un lieu important situé à proximité de l'intersection de plusieurs voies de communication. En 2024, des fouilles dévoilent un important site industriel gallo-romain datant du IIIe siècle, une série d'habitations et un autel dédié à Mercure[3].
En 406, cette bourgade est détruite par les barbares. Le nouveau Virton est construit plus au nord.
La première mention de Virton apparaît dans une bulle du pape Luce III en 1183. Elle dépend alors de la maison de Chiny : l'un des premiers comtes y construit un château. La ville est soumise à la loi de Beaumont en 1270.
À la disparition de la famille de Chiny, Virton dépend de nombreuses dynasties jusqu'à la Révolution française.
À la chute de Napoléon en 1815, le village est rattaché, de par le Traité de Vienne, à la Confédération germanique en même temps que le duché de Luxembourg. Virton deviendra définitivement belge avec le Traité de Londres en 1839, malgré l'attachement sentimental à la France toute proche (en 1830, le drapeau français flotta sur la tour de l'église et en 1848, des émeutes républicaines survinrent dans la ville).
En , Virton est le lieu de combats meurtriers lors des premiers chocs entre troupes françaises et allemandes.
Subdivisions
modifierLocalités
modifierLa commune comporte six sections : Bleid, Ethe, Ruette, Latour, Saint-Mard et Virton.
Belmont . Ethe . Bakèse | ||||
N | Chenois . Latour . Gomery . Bleid | |||
O Ville de Virton E | ||||
S | ||||
Saint-Mard | Ruette . Saint-Remy Grandcourt |
Pierrard-lez-Virton
modifierPierrard ou Pierrard-lez-Virton est un lieu-dit sis à deux kilomètres à l'est de la ville belge de Virton, dont il fait partie dans la province de Luxembourg. Le toponyme est étroitement lié depuis le mois d'octobre de l'année 1900[4] à l'Ecole des Arts et Métiers qui s'y est développée.
Le lieu-dit est situé à la confluence du Rabais et du Ton, où s'est développée à l'origine une activité sidérurgique.
Histoire
modifierÀ la fin du XVe siècle, Jehan le fondeur[5], bourgeois de Virton, obtient du Duc de Lorraine l'autorisation d'ériger une forge avec un fourneau auprès des aulnes de Rabais et joignant les prés de la Grange au Bois, moyennant le paiement d'une redevance pour la jouissance du cours de la rivière. Une partie des usines se trouvant sur le territoire de Latour, une redevance était également due au Seigneur de Latour.
La forge de Rabais (ou Raba ou Rabba ou Rabay) passe alors par héritage dans les mains de Pierrard le fraire, qui donne son nom à la forge et ensuite au lieu-dit[6].
Par la suite, le site verra se succéder différentes activités industrielles[7] : une platinerie, une scierie, une halle avec une batterie à céréales, une tuilerie, une fonderie, une fabrique de peignes en caoutchouc, une fabrique de chicorée.
Le site de Pierrard est repris sur la carte Vandermaelen établie vers 1850[8].
À la fin du XIXe siècle, le site est abandonné.
C'est en 1898 que le chanoine E.Crousse, anticipant les préoccupations des industriels du bassin lorrain en matière de main-d'œuvre, défend l'idée de créer sur le site une Ecole des Arts et Métiers[9]. L'école ouvre à la fin de l'année 1900.
Période contemporaine
modifierLe site héberge aujourd'hui différentes entités consacrées à l'enseignement[10] :
- l'Institut des Arts et Métiers Pierrard (IAMP), établissement d'enseignement secondaire ;
- l'École d'Ingénieurs de Pierrard-Virton, département de la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), anciennement connue sous le nom d'Institut Supérieur Industriel de Pierrard ;
- l'École d’enseignement de promotion sociale (ILLEPS) ;
- le siège Sud-Luxembourg des Centres d’Education et de Formation en Alternance (CEFA).
Autre curiosité
modifier- la Maison à chauves-souris[11].
Héraldique
modifierLa ville possède des armoiries.
Blasonnement : De gueules à deux flèches d’or passées en sautoir, les pointes en bas, armées et empennées d’argent.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, .
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Politique et administration
modifierConseil et collège communal 2024-2030
modifierMaires (bourgmestres)
modifierLes maires — la Gaume est la seule région de Belgique où les bourgmestres sont appelés maires — de la commune de Virton depuis la fusion des communes[12] sont :
- Joseph Michel
- Jean Culot
- Élie Deworme
- Claude Baudoin
- Pierre Scharff
- Michel Thiry
- François Culot
- Vincent Wauthoz
Sécurité et secours
modifierLa ville fait partie de la zone de Police Gaume pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Population et société
modifierÉvolution démographique avant la fusion de 1977
modifier- Source : DGS - recensements de la population
Évolution démographique de la commune fusionnée
modifierEn tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
- Source : DGS, de 1831 à 1981 = recensements population ; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque [13].
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 10 852 | 100,0 |
1993 | 10 864 | 100,1 |
1994 | 10 934 | 100,8 |
1995 | 11 047 | 101,8 |
1996 | 10 996 | 101,3 |
1997 | 10 970 | 101,1 |
1998 | 11 020 | 101,5 |
1999 | 11 038 | 101,7 |
2000 | 11 009 | 101,4 |
2001 | 10 975 | 101,1 |
2002 | 10 935 | 100,8 |
2003 | 11 044 | 101,8 |
2004 | 11 118 | 102,5 |
2005 | 11 106 | 102,3 |
2006 | 11 165 | 102,9 |
2007 | 11 228 | 103,5 |
2008 | 11 232 | 103,5 |
2009 | 11 283 | 104,0 |
2010 | 11 426 | 105,3 |
2011 | 11 418 | 105,2 |
2012 | 11 508 | 106,0 |
2013 | 11 540 | 106,3 |
2014 | 11 469 | 105,7 |
2015 | 11 456 | 105,6 |
2016 | 11 389 | 104,9 |
2017 | 11 381 | 104,9 |
2018 | 11 323 | 104,3 |
2019 | 11 332 | 104,4 |
2020 | 11 341 | 104,5 |
2021 | 11 371 | 104,8 |
2022 | 11 404 | 105,1 |
2023 | 11 416 | 105,2 |
2024 | 11 368 | 104,8 |
Enseignement
modifierVirton est un centre d'enseignement réputé avec 9 écoles primaires, 2 établissements d'enseignement spécialisé, 4 écoles secondaires, 2 implantations d'enseignement supérieur, 3 unités d'enseignement de promotion sociale.
Enseignement Secondaire
modifierLa commune compte 4 écoles secondaires :
- l'Athénée royal Nestor Outer de Virton (ARNO) ;
- le Collège Notre-Dame du Bonlieu (CNDB) ;
- l'Institut de la Sainte-Famille de Virton (ISF) ;
- l'Institut des Arts et Métiers de Pierrard (IAMP).
Enseignement Supérieur
modifierLa commune accueille une implantation de la Haute école de Namur-Liège-Luxembourg (HENALLUX), à savoir l'École d'Ingénieurs de Pierrard-Virton.
Le campus de Virton de la Haute école Robert Schuman (HERS) est issu de l'ancienne École normale de Virton et dispense des formations dans le domaine pédagogique.
Sports
modifierClubs
modifierNom | Sport | Division | Stade/Salle | Fondation |
---|---|---|---|---|
Royal Excelsior Virton | Football | Division 1B | Stade Yvan Georges | 1922 |
TTC Virton | Tennis de table | Superdivision, Séries nationales, régionales et provinciales de Interclubs | Salle du club à la Cour Marchal | 1976 |
Culture et patrimoine
modifierPatrimoine
modifier- L'église Saint-Laurent, de style néo-classique, datant de 1834.
- Le Musée gaumais, fondé en 1939.
- Le château de Laclaireau, construit au XIXe siècle.
- Le château de Gomery.
- La chapelle Notre-Dame du Bonlieu.
- Le totem amérindien offert par l'Aviation royale du Canada en 1967.
On compte aussi à Virton un riche patrimoine immobilier classé.
Folklore
modifierLe se déroule la fête des amoureux. Cette fête serait d'origine médiévale. Les différentes animations durant cette journée sont l'élection du « Roi du pâté gaumais » (les participants doivent manger le maximum de pâtés en 20 minutes accompagné de café), le « Just married trophy » (les jeunes mariés de l'année parcourent la ville), et les géants le D'Jean et la D'Jeanne qui accompagnent la fanfare de Saint-Mard dans les rues. Restauration dans les bars et restaurants de la ville du matin au soir et dans la nuit.
Personnalités liées à la commune
modifier- Édouard d'Huart (1800–1884), ancien député de l'arrondissement de Virton et ministre des finances.
- Charles Magnette (1863-1937), sénateur, président du Sénat.
- Nestor Outer (1865-1930), écrivain, journaliste et peintre.
- Joseph Chot (1871-), professeur, écrivain régionaliste.
- Camille Barthélemy (1890-1961), peintre et graveur.
- Edmond-Pierre Fouss (1893-1987), fondateur du Musée gaumais.
- Jean Lejour (1913-1990), aquarelliste.
- Joseph Michel (1925-2016), ministre belge de l'éducation entre 1977 et 1979 et ministre de l'intérieur entre 1974-1977 et 1986-1988, président de la Chambre.
- Claude Raucy (1939-2024), écrivain et poète.
Notes et références
modifier- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Pierrard (Virton) » (voir la liste des auteurs).
- A. Brion. Où plongent les racines des noms propres ? 2007, p. 104.
- https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- « Découverte exceptionnelle d’un site industriel gallo-romain à Virton », sur RTBF (consulté le )
- Pierrard des origines à l'an 2000, 2000, Luc Monin, Collectif, p. 37
- Notices historiques sur Virton, 1932, Paul Roger, p. 562
- Notices historiques sur Virton, 1932, Paul Roger, p. 563
- Notices historiques sur Virton, 1932, Paul Roger, p. 564-569
- Carte Vandermaelen, 1850, carte géoréférencée sur l'application WebGis de la Région Wallonne (Sélectionner l'option "Fond de plan et voyage dans le temps") : http://geoapps.wallonie.be/webgisdgo4/#BBOX=234099.36365375976,237274.3700037725,29163.067508545166,30672.518444113703
- Pierrard des origines à l'an 2000, 2000, Luc Monin, Collectif, p. 29
- Pierrard - Arts et Métiers
- (en) « Maison Pierrard : INTERREG IVa Lorraine », sur interreg-lorraine.eu (consulté le ).
- G. Lambert, J. Michel, A. Petit et P. Vaulet, Histoire de Virton : des origines à l'an 2000, Virton, Éd. des musées gaumais ASBL, .
- https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- A. Brion, Le pays gaumais, 1989/1992, p. 139.
- L. Lomry, Le pays gaumais, , p. 6–8.
- Valérie Pesesse, Travail de fin d'études en vue de l'obtention d'un diplôme d'institutrice primaire, 1995–1996.
- Denis Henrotay et al., Le patrimoine de Virton, Agence wallonne du Patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 71), , 64 p. (ISBN 978-2-87522-028-8)
- G. Lambert, J. Michel, A. Petit et P. Vaulet, Histoire de Virton : des origines à l'an 2000, Virton, Éd. des musées gaumais ASBL, .
- Paul Roger, Notices historiques sur Virton, Virton, .
- Luc Monin et collectif, Pierrard, des origines à l'an 2000 : Histoire de l'Ecole d'Arts et Métiers de Pierrard-lez-Virton, .
Liens externes
modifier- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :