La première étape autour d'Irun est disputée en contre-la-montre sur une courte distance de 10 km. Elle gravit toutefois après 4,4 km un col de 3e catégorie long de 1 700 m avec une pente moyenne de 5,2 % et se termine par un court raidillon à 10 %. Au départ d'Irun, la 2e étape entre rapidement sur le territoire français et le Pays basque français pour se terminer à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) après un parcours vallonné mais sans grandes difficultés. Espelette est la commune de départ d'une 3e étape de moyenne montagne qui retourne tout de suite en Espagne pour franchir six cols de 2e ou 3e catégorie avant de rejoindre Altsasu en Navarre.
Entre Etxarri-Aranatz (Navarre) et Legutio au Pays basque (que le tour ne quittera plus), la 4e étape est aussi une étape de moyenne montagne, la dernière difficulté, le col de Leintz-Gatzaga (3 000 m avec une pente moyenne de 8,7 %), étant franchie à 8,3 km de l'arrivée. La 5e étape partant de Vitoria-Gasteiz grimpe à mi-parcours le col de 1re catégorie d'Urkiola (5 500 m avec une pente moyenne de 9,4 %) avant de connaître une fin d'étape moins accidentée mais comprenant tout de même deux cols de 3e catégorie menant à Amorebieta-Etxano. La 6e et dernière étape est l'étape reine de l'édition 2024. Partant et arrivant à Eibar, les coureurs escaladent sept cols dont trois de 1re catégorie. Le dernier col de 1re catégorie à franchir est le col d'Izua (4 100 m avec une pente moyenne de 9,2 %), situé à 26,8 km de l'arrivée.
Bien que montagneux, le Tour du Pays basque 2024 ne compte aucune arrivée au sommet[1].
En tant qu'épreuve World Tour, les 18 équipes World Tour participent automatiquement à la course. Par ailleurs, l'organisateur a également convié six équipes UCI ProTeams.
Favoris et principaux participants
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La participation de l'édition 2024 est relevée. Le grand favori est le Danois Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike), récemment vainqueur avec aisance des deux courses à étapes auxquelles il a participé : le Gran Camiño et Tirreno-Adriatico. Parmi ses adversaires les plus redoutables, on peut citer le Belge Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), vainqueur du Tour de l'Algarve et deuxième de Paris-Nice, et l'Espagnol Juan Ayuso (UAE Emirates), deuxième de Tirreno-Adriatico derrière Vingegaard. Les autres favoris et leaders principaux sont : le Slovène Primož Roglič (Bora-Hansgrohe) quoique décevant (10e place) sur Paris-Nice ; l'Espagnol Carlos Rodríguez (Ineos Grenadiers), le Danois Mattias Skjelmose (Lidl-Trek), quatrième de Paris-Nice ; les Espagnols du Pays basque Pello Bilbao (Bahrain Vicorious) et Mikel Landa (Soudal Quick-Step) qui ont l'avantage de courir à domicile ; l'Australien Jai Hindley (Bora-Hansgrohe), l'Autrichien Felix Gall (Decathlon-AG2R) et le Français David Gaudu (Groupama-FDJ)[2].
Les conditions atmosphériques risquant de se détériorer au cours de l'après-midi (pluie annoncée), les favoris s'élancent parmi le premier tiers des départs de ce contre-la-montre. Victime d'une chute lors de la reconnaissance du parcours, Tom Pidcock (Ineos Grenadiers) ne prend pas le départ de l'étape. Malgré une petite erreur de parcours en fin d'étape, Primož Roglič (Bora-Hansgrohe) gagne avec 7 secondes d'avance sur Jay Vine (UAE Emirates). Le champion du monde de la spécialité Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) chute sans gravité après 200 mètres et prend la quatrième place à 11 secondes du Slovène.
- Dans l'ascension répertoriée du contre-la-montre.
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Primož Roglič.
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Jay Vine.
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Mattias Skjelmose.
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Remco Evenepoel.
Les quatre derniers échappés sont repris à 13 kilomètres de l'arrivée. Bien emmené par son coéquipier Bruno Armirail, Paul Lapeira (Decathlon-AG2R) remporte cette deuxième étape au sprint devant un groupe d'une quarantaine de coureurs.
L'étape est surtout marquée par la chute du maillot jaune Primož Roglič à 39 kilomètres de l'arrivée. Le Slovène bien éraflé perdant plus de deux minutes sur le peloton. Ses adversaires ne profitent pas de la situation et lui permettent de réintégrer le peloton treize kilomètres plus loin. Malgré quelques tentatives d'échappée, la victoire se joue finalement au sprint où le Belge Quinten Hermans s'impose.
Une échappée de six coureurs fait la course en tête et compte jusqu'à six minutes d'avance sur le peloton. À 35 kilomètres de l'arrivée, dans la rapide descente du col d'Olaeta, une importante chute partant d'une glissade de Natnael Tesfatsion (Lidl-Trek) met à terre les premiers coureurs du peloton dont les principaux favoris comme le maillot jaune Primož Roglič, déjà tombé la veille, Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel et Jay Vine qui sont transférés à l'hôpital. L'étape est définitivement arrêtée pour le peloton afin de permettre l'évacuation des blessés. Les six échappés poursuivent la course pour la victoire d'étape mais les temps sont neutralisés. Le Sud-Africain Louis Meintjes s'impose en solitaire. Les deux premiers du classement général ayant abandonné, Mattias Skjelmose hérite du maillot jaune.
Une première échappée de neuf coureurs se forme à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée mais elle est reprise progressivement par le groupe maillot jaune. Ensuite, plusieurs coureurs dont Santiago Buitrago (Bahrain Victorious) puis Brandon McNulty (UAE Emirates) tentent leur chance dans les dix derniers kilomètres mais ils sont rattrapés par le groupe des favoris. La victoire se joue au sprint dans un groupe de 34 unités. Romain Grégoire (Groupama-FDJ) gagne l'étape devant Orluis Aular (Caja Rural) et Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe), les trois premiers étant départagés par la photo-finish.
Une importante échappée de 23 hommes se détache en début d'étape mais tous ces coureurs sont finalement repris dans le final. À une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, un petit groupe de six coureurs avec le maillot jaune Mattias Skjelmose mène la course mais, trois kilomètres plus loin, Juan Ayuso et Carlos Rodriguez se retrouvent seuls en tête dans la dernière ascension de la journée. Ils se relaient et accentuent leur avance sur Skjelmose. Rodriguez gagne l'étape et Ayuso remporte le classement général au détriment de Skjelmose, arrivé quatrième de l'étape à 41 secondes.
La course attribue des points au classement mondial UCI 2024 selon le barème suivant[3] :
Position |
1er |
2e |
3e |
4e |
5e |
6e |
7e |
8e |
9e |
10e |
11e |
12e |
13e |
14e |
15e |
16e à 20e |
21e à 30e |
31e à 50e |
51e à 55e |
56e à 60e
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Classement général |
400 |
320 |
260 |
220 |
180 |
140 |
120 |
100 |
80 |
68 |
56 |
48 |
40 |
32 |
28 |
24 |
16 |
8 |
4 |
2
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Par étapes |
50 |
20 |
8
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Leader |
8
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Nombre de points marqués sur la course (top 10)
Rang
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Coureur
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Équipe
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Général
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Etape
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Leader
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Total
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1er |
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2e |
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3e |
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4e |
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5e |
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6e |
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7e |
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8e |
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9e |
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10e |
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Légende
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Num
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Dossard de départ porté par le coureur sur ce Tour du Pays basque
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Pos
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Position finale au classement général
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Indique le vainqueur du classement général
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Indique le vainqueur du classement par points
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Indique le vainqueur du classement de la montagne
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Indique le vainqueur du classement du meilleur jeune
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Indique un maillot de champion national ou mondial, suivi de sa spécialité
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#
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Indique la meilleure équipe
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NP
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Indique un coureur qui n'a pas pris le départ d'une étape, suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré
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AB
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Indique un coureur qui n'a pas terminé une étape, suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré
|
HD
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Indique un coureur qui a terminé une étape hors des délais, suivi du numéro de l'étape
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*
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Indique un coureur en lice pour le classement du meilleur jeune (coureurs nés après le )
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