Tias Baianas
Les Tias Baianas (litt. : tantes bahianaises) sont le nom donné aux dames noires, dont beaucoup sont originaires de Bahia, qui vivaient à Rio de Janeiro à la fin du XIXe siècle.
Femmes noires de Salvador et du Recôncavo bahianais[1], les tias baianas fondent les premiers terreiros de candomblé[2], introduisent le jeu des buccins (pt)[3] et diffusent dans la ville les mystères des religions des matrices africaines de la tradition Jeje-Nagô[4]. Outre le candomblé, les résidences ou terreiros des tias baianas accueillaient diverses activités communautaires, comme la cuisine et les pagodes, où s'est développée la samba urbaine de Rio[5],[6].
Certaines se démarquent et deviennent plus connues, comme Sadata, Bibiana, Fê, Rosa Olé, Amélia do Aragão, Veridiana, Mônica, Perciliana de Santo Amaro et Ciata[3],[7], devenue la grande dame des communautés noires du Brésil post-abolition et l'une des principales défenseures de la samba après avoir ouvert les portes de sa maison aux réunions de sambistas pionnières alors que la pratique était encore interdite par la loi[8],[9].
L'existence obligatoire, encore aujourd'hui, de l'aile des Bahianas dans les écoles de samba de Rio de Janeiro et du Brésil, montre l'importance de ces dames pour l'organisation du carnaval de Rio de Janeiro[10].
Notes et références
modifier- (pt) Mauricio Mendes, « Como um valentão criou uma nova forma de pular o Carnaval », sur Folha de S. Paulo, (consulté le ).
- Lopes et Simas 2015, p. 27.
- Velloso 1989, p. 216.
- Neto 2019, p. 44-73.
- Velloso 1989, p. 215.
- (pt) Edigar de Alencar, Nosso Sinhô do Samba, Rio de Janeiro, Funarte, .
- Lopes et Simas 2015, p. 290.
- (pt-BR) « Casa da Tia Ciata - Biografia », www.tiaciata.org.br (consulté le ).
- (pt) « Bisneta de Tia Ciata organiza cortejo que vai homenagear a baiana no Centro do Rio, nesta segunda-feira », sur extra.globo.com, Jornal Extra (consulté le ).
- (pt) « Ala das Baianas », sur sociedaderosasdeouro.com.br (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (pt) Nei Lopes et Luiz Antonio Simas, Dicionário da História Social do Samba, Rio de Janeiro, Civilização Brasileira, .
- (pt) Francisco Antonio Nunes Neto, « A configuração de um ícone de nacionalidade: as tias baianas no Rio de Janeiro », PROA: Revista de Antropologia e Arte, Campinas, Universidade Estadual de Campinas, vol. 1, no 9, , p. 44-73 (lire en ligne).
- (pt) Mônica Pimenta Velloso, « As tias baianas tomam contam do pedaço: espaço e identidade cultural no Rio de Janeiro », Revista Estudos Históricos, Rio de Janeiro, Fundação Getúlio Vargas, no 3, , p. 207-228 (lire en ligne).
Liens externes
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- (pt) André Carvalho, « Tia Ciata e as tias baianas... - Uma história da Pequena África carioca », sur notaderodape.com.br, (consulté le ).
- (pt) [vidéo] Videoteca, « Tia Ciata, Hilária Batista de Almeida (1854 - 1924) - Heróis de Todo Mundo », sur YouTube, .