Saint-Joachim (Québec)

municipalité de paroisse du Québec (Canada)

Saint-Joachim est une municipalité de paroisse du Québec, située près de la Ville de Québec dans la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Beaupré, dans la région administrative de la Capitale-Nationale[1].

Saint-Joachim
Saint-Joachim (Québec)
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Capitale-Nationale
Subdivision régionale La Côte-de-Beaupré
Statut municipal Municipalité de paroisse
Maire
Mandat
Mario Langevin
2021-2025
Code postal G0A 3X0
Constitution
Démographie
Gentilé Saint-Joachimien et Saint-Joachimienne
Population 1 427 hab. ()
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 03′ nord, 70° 51′ ouest
Superficie 3 510 ha = 35,1 km2
Divers
Code géographique 2421020
Localisation
Liens
Site web saintjoachim.qc.ca

Toponymie

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Elle est nommée en l'honneur de saint Joachim, époux de sainte Anne et père de Marie de Nazareth[2]. Cette communauté est l'un des plus anciens lieux de colonisation au Canada.

Histoire

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En mai 1756, Louis Joseph de Saint-Véran, Marquis de Montcalm et Commandant en chef des armées du roi en Nouvelle-France, débarquait à la petite ferme de Saint-Joachim pour tenter de sauver la colonie de la menace anglaise. Après avoir quitté le cap Tourmente, Montcalm se rendit en calèche à Québec où il arriva le [3].

En août 1759, lors du siège de Québec, dans une lettre à Robert Monckton, le major-général et commandant des forces de terre britanniques de l’expédition sur Québec, James Wolfe, projette d'incendier toutes les maisons du village de Saint-Joachim à la rivière Montmorency. Un détachement des troupes de l'armée débarque à Saint-Joachim. Selon une version, les paroissiens se déguisent en Indiens et attaquent les troupes britanniques. Le curé Philippe-René Robinau de Portneuf et plusieurs paroissiens sont tués. En guise de représailles, l'église est incendiée et aujourd'hui, il n'en reste que les fondations découvertes lors de fouilles archéologiques en 1965[4],[5].

En 2010, Saint-Joachim a été un des villages retenus dans l'émission La Petite Séduction[6].

En février 2011, Saint-Joachim s'est doté d'un site internet municipal qui présente notamment les nombreux attraits du milieu et un album compilant de nombreuses photos[7].

Géographie

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La rivière Sainte-Anne délimite le nord-ouest de la municipalité en coulant vers le sud-ouest.

Municipalités limitrophes

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Démographie

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Évolution démographique
1996 2001 2006 2011 2016 2021
1 4931 4711 3621 4711 4411 427

Administration

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Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[10].

Saint-Joachim
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Gaston Gagnon Voir
2005 Voir
2009 Marc Dubeau Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 Mario Langevin Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


Attraits

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La route de Nouvelle-France est l’une des plus vieilles artères de l’Amérique du Nord. Cette route touristique débute sur la place de l'Hôtel-de-Ville dans le Vieux-Québec, traverse l'arrondissement historique de Beauport et les municipalités de Boischatel, L'Ange-Gardien, Château-Richer, Sainte-Anne-de-Beaupré et Beaupré pour aboutir à Saint-Joachim et terminer au cap Tourmente.

À Saint-Joachim, l'avenue Royale est bordée de nombreuses maisons ancestrales que l’on retrouve également près de la rivière Blondelle. Le long d'un parcours de 10 km, il est possible, dans le cadre du circuit Archéo-Vision, de découvrir la richesse archéologique de cette communauté, l'un des plus anciens lieux de colonisation au Canada, puisque dès 1610 le blé y est cultivé pour la colonie naissante à Québec. Le Séminaire de Québec, fondé par François de Montmorency-Laval, était le propriétaire des lieux sous le régime seigneurial et y implanta quatre fermes[12] à partir de 1664, et fut ainsi la première institution à avoir enseigné l'agriculture dans le pays.

L’église actuelle est une des plus anciennes églises conservées au Québec, construite en pierre entre 1777 et 1779 dans un style appelé jadis jésuite. Plus loin en direction du cap Tourmente, le domaine du Petit Cap (qui fait partie de la municipalité de Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente) comporte une chapelle construite en 1780 et une vaste maison de retraite pour les prêtres du Séminaire de Québec.

On y trouve des sites naturels comme le canyon Sainte-Anne avec sa chute de 74 mètres qui gronde entre des gorges vieilles de 1,2 milliard d'années, les sentiers de la réserve nationale de faune du cap Tourmente, première réserve protégée en Amérique du Nord en 1981 en vertu de la convention de Ramsar sur la protection des aires humides. Le cap Tourmente est fréquenté par les oies des neiges et plus de trois cents autres espèces d’oiseaux.

Au printemps, la Grande Ferme fait renaître la tradition des semailles, coutume religieuse qui vise à protéger les semences et obtenir des récoltes abondantes. Le Centre d'initiation au patrimoine La Grande Ferme de Saint-Joachim offre des activités à l’année. Des randonnées pédestres, équestres ou à vélo peuvent être faites l'été et du patinage aux flambeaux l'hiver. À l'automne se tient le Festival de l’Oie des Neiges avec de nombreuses activités : observation des oies à la réserve nationale de faune du cap Tourmente, marché d’automne, spectacles, etc.

Notes et références

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Annexes

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Article connexe

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Liens externes

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