Saint-Denis-sur-Ouanne

ancienne commune française du département de l'Yonne

Saint-Denis-sur-Ouanne est une ancienne commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Charny-Orée-de-Puisaye.

Saint-Denis-sur-Ouanne
Saint-Denis-sur-Ouanne
Église paroissiale Saint-Loup.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité CC de l'orée de Puisaye
Statut commune déléguée
Code postal 89120
Code commune 89343
Démographie
Gentilé Dionysiens
Population 128 hab. (2013)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 23″ nord, 3° 07′ 52″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 206 m
Superficie 10,21 km2
Élections
Départementales Charny
Historique
Commune(s) d'intégration Charny-Orée-de-Puisaye
Localisation
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Géographie

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Localisation

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Le village domine la vallée de l'Ouanne depuis la rive droite de la rivière qui coupe son finage en deux parties inégales. Il est traversé par le chemin départemental no 208 reliant La Ferté-Loupière à Marchais-Béton, qui croise au pied du village le CD 950 reliant Charny (au N-O) à Toucy (au S-E).

L'ancienne commune tenait aux finages de Grandchamp, Malicorne, Saint-Martin-sur-Ouanne et Perreux.

Saint-Denis-sur-Ouanne en Puisaye ?

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Pour Charles Blanché, qui écrit en 1867 dans l’annuaire statistique du département de l’Yonne[1], la limite nord et est de la Puisaye comprend Champignelles, Dracy et Mézille. Georges Goujon, auteur de référence sur la Puisaye, dans sa définition datant de 1911 (terrains, géologie, relief, climat, bocage, élevage, agriculture, etc.)[2] donne une limite plus large à cette micro région : les terrains de la commune de Grandchamp situés sur la rive gauche de l’Ouanne. Il se fondait également sur la perception d’appartenance qu’avaient les gens du cru.

Saint-Denis, pour ces deux auteurs, n’était donc pas en Puisaye. Mais, à l’époque, à l'instar du Dr Robineau-Desvoidy qu'il avait vouée quelques années auparavant au rachitisme et à la dépopulation[3], qui aurait voulu être dans « l’ancienne Puisaye, dépendance du Gâtinais [qui] doit à son sous-sol imperméable une pauvreté et une insalubrité notoires[4] ».

Hydrographie

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Le trait hydrographique dominant est l'Ouanne, qui traverse le sud de la commune dans le sens S-E / N-O.

La partie nord du finage est traversée par le ru (intermittent) des Entonnoirs, qui prend naissance dans l'étang des Pinabeaux, plan d'eau d'environ 9 ha, et coule sur 3,7 km avant de quitter la commune pour se jeter dans l'Ouanne sur le territoire de l'ancienne commune de Saint-Martin-sur-Ouanne. L'étang de Mouchard, une autre pièce d'eau de 5,6 ha, se trouve à moins de 150 m au sud de l'étang des Pinabeaux dont il est tributaire.

Lieux-dits et écarts

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Les écarts (hameaux) de la commune portent souvent les noms des premiers tenanciers qui remirent les terres en culture à la fin du Moyen Âge, tels les Rémonds, les Gaudins, les Blés, les Franchis, les Delomois, la Vacherie (les la Vache) ou les Gallichets. Dans d’autres cas leurs noms décrivent les lieux : les Hâtes (défrichement), la Boulassière (lieu planté de bouleaux), la Masure (les deux à trois arpents de terre destinés à contenir la maison du tenancier, son potager (clouseau) et sa cour avec les aisances et dépendances[5]), la Grand Court (la grande ferme).

Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.

B

  • les Bauchers, route des Diligences (route de Grandchamp par le haut du coteau nord)
  • les Blés*, route de Perreux (D 208)
  • la Boulassière*, route de Perreux (D 208)
  • les Boutrons*, route de Perreux (D 208)

C

  • les Chaillots*, route de Perreux (D 208)

D

  • La Désalerie, route des Diligences (route de Grandchamp par le haut du coteau nord)

E

  • l'Entonnoir, route de Perreux (D 208)

F

  • les Franchies*, route de Perreux (D 208)

G

  • les Goilards, route de Malicorne (D 208)
  • les Gallichets, impasse des Gallichets
  • les Gaudins, route de Perreux (D 208)

H

  • les Hâtes*, route de Perreux (D 208)

L

  • les Lombards, route des Maineries

M

  • la Mainerie, route des Maineries
  • la Mazure, route des Diligences (route de Grandchamp par le haut du coteau nord)
  • le Montbaudron*, route des Diligences (route de Grandchamp par le haut du coteau nord)
  • les Moux, route de Perreux (D 208)

P

  • les Padelles*, route des Diligences (route de Grandchamp par le haut du coteau nord)
  • les Pinabeaux

R

  • les Rémonds*, route des Diligences (route de Grandchamp par le haut du coteau nord)

V

  • la Petite Vacherie*, route de Perreux (D 208)
  • les Vachers*, route de Perreux (D 208)
  • les Vallées, route de Grandchamp (D 950)
  • Vau Fontaine, route de Malicornee (D 208)
  • le Vivier*, route de Perreux (D 208)

Histoire

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Cité dès le XIe siècle dans une liste d'églises ajoutée au Liber Sacramentorum de Sens[6],[7], Saint-Denis-sur-Ouanne est implanté le long de la voie antique qui, venant de Grandchamp, longeait la vallée de l’Ouanne sur le sommet du coteau avant de plonger vers Donzy et Saint-Martin. Le chemin départemental CD950 qui ne fut réalisé dans la vallée qu’au XIXe siècle ne figure pas encore sur la carte d’état-major de 1845. Un trésor monétaire datant des Invasions barbares fut découvert à proximité de cette voie lors de la création du nouveau cimetière[Quand ?]. Cette situation avait justifié l’établissement d’une auberge, à l’enseigne des Trois Moineaux, entre l’église et ce chemin dit des diligences.

Du point de vue fiscal et administratif, Saint-Denis dépendait dans l'ancienne France de l’Élection de Joigny, Généralité de Paris, mais ressortissait du grenier à sel de Saint-Fargeau. Sur le plan judiciaire, Saint-Denis constituait une curieuse enclave du bailliage de Troyes, malgré la création en 1638 du présidial de Montargis qui avait absorbé le reste du bailliage seigneurial de Joigny . Dans le domaine ecclésiastique, Saint-Denis était de l’archidiocèse de Sens[8].

L'église

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Portail ouest de l'église paroissiale saint Loup

La paroisse de Saint-Denis-sur-Ouanne appartenait dans l’ancienne France au doyenné de Courtenay, l’un des cinq doyennés de l’archidiaconé de Sens, lui-même l’un des cinq archidiaconés de l’archidiocèse de Sens. Ce doyenné de Courtenay s’étendait depuis Gron et Egriselles-le-Bocage au nord, jusqu’à Branches, Dracy et Tannerre au sud, villages qui formaient la limite entre l’archidiocèse et l’évêché d’Auxerre. À l’ouest d’une ligne Dicy-Chêne-Arnoult, s’étendait l’archidiaconé du Gâtinais[9].

L'église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Denis[7] (aujourd'hui de Saint Loup[10]), était à la collation de l'archevêque. Ses fondations datent du XIIIe siècle. Elle a été reconstruite à la fin du XVIe siècle, comme en témoignent son portail en brique et la statue de saint Denis placée au-dessus. Elle a été restaurée au XIXe siècle et à nouveau en 1996.

Les seigneuries de Saint-Denis-sur-Ouanne

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Le territoire de la paroisse de Saint-Denis comprenait sous l’Ancien Régime diverses seigneuries. Celles-ci relevaient sur le plan judiciaire de l’une ou l’autre des deux châtellenies de La Ferté-la-Loupière (sic) et comme telles sont mentionnées dans la Coutume de Troyes[11] qui régissait ce petit territoire.

  • Seigneuries de la paroisse de Saint-Denis-sur-Ouanne ressortissant de la châtellenie de La Ferté-la-Loupière

- au ressort de Joigny : Les Pinabeaux, Ville-Fontaine (Vau-Fontaine ?), Préaux (Breau ?)

- au ressort du manoir ancien de La Coudre : Saint-Denis-sur-Ouanne (village et alentours), fief relevant des religieux de Fontainejean[12], Le Petit-Asnières, Mouchard, Préaux (Breau ?), les Hâtes de la Ferté, démembrement de la seigneurie des Hâtes dont le manoir était de la paroisse de Perreux

  • Seigneuries de Saint-Denis-sur-Ouanne non citées dans la Coutume de Troyes : Les Terres Franches, Montbaudron.

Ainsi, selon les hameaux de Saint-Denis où l’on habitait, les juridictions étaient différentes et les appels portés à Troyes ou à Joigny.

La coutume de Troyes

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Pour comprendre pourquoi les habitants de Saint-Denis-sur-Ouanne relevaient de la coutume de Troyes plutôt que la coutume de Lorris, qui régit le reste de la région, il faut revenir aux événements du début du XIe siècle. Après quelque vingt-cinq ans de guerre larvée pour le contrôle du comté de Sens, Eudes II de Blois, de Troyes et de Meaux, reçoit en 1031 de la reine-mère, Constance d’Arles, la moitié du comté. C’est très probablement ce comte qui, pour affirmer et conforter sa possession, établit une firmitas sur l’axe stratégique conduisant de ses possessions de Blois et de Sancerre à celles de Saint-Florentin et de Troyes. À cette fondation sera donné le nom de Ferté la Loupière. Ce sera d’ailleurs la seule possession que les comtes de Champagne conserveront dans l’ancien comté de Sens, après le traité de 1034 avec, il est vrai, la suzeraineté sur le comté de Joigny et sur Saint-Florentin. Pour ces honneurs et ces possessions assis dans l’ancien territoire des ducs bénéficiaires de Bourgogne, les comtes de Blois devenus comtes de Champagne devaient l’hommage au duc de Bourgogne. La châtellenie de La Ferté-Loupière, était ainsi une possession bourguignonne des comtes de Champagne. Ces mêmes comtes octroyèrent très naturellement à leurs hommes de La Ferté la coutume qu’ils avaient établie dans leur comté de Troyes[13].

Les Pinabeaux

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Le comte de Blois avait sans doute distribué selon l'usage du temps des fiefs aux chevaliers préposés à la défense du territoire de La Ferté. Des mottes avaient dû être établies en périphérie. Celle des Pinabeaux, aujourd’hui arasée, était en mesure d’en défendre la limite occidentale. Il est possible que cette motte ait été confiée au départ à un chevalier Pinabel. Ce nom Pinabel quoique fort peu fréquent, est présent dès le début du XIIe siècle dans l’histoire du Royaume normand de Sicile et dans la Chanson de Roland[14], ainsi que dans la toponymie et les patronymes normands contemporains.

Toujours dans le contexte normand, les chanoines du Mont-Aux-Malades-lès-Rouen avaient reçus des comtes de Blois-Champagne les cures de La Ferté-Loupière et de Chevillon et y avaient établi un prieuré et une léproserie. Or ces chanoines sont dotés, dès avant 1200, de la seigneurie des « hameaux » des Hâtes (paroisses de Perreux, Saint-Martin et Saint-Denis-sur-Ouanne), du Petit-Asnières (toponyme disparu) et des Pinabeaux, ces deux derniers lieux dans la paroisse de Saint-Denis[13]. Les chanoines normands ont-ils fait venir de Normandie une famille Pinabel, ou en ont-ils hérité avec la seigneurie ? Les textes manquent pour trancher.

Après deux siècles de silence, Les Pinabeaux resurgissent dans une transaction datée du passée entre Jean des Barres, écuyer, et Jeanne Garreau, sa parente, fille de Jean Garreau, seigneur des Pinabeaux, et de Regnaulde de Sainte-Croix son épouse. Jeanne apportait les Pinabeaux à son époux, Guillaume de Fillemain, capitaine de Château-Renard pour le compte de Charles, duc d’Orléans et de Valois. Les Pinabeaux sont ensuite vendus en 1447 par Guillaume de Fillemain à Pierre Le Masle, écuyer, lequel revend dès 1454 à Etienne Martinet pour 29 écus d’or. Sa descendance va les conserver deux siècles.

Cette branche de la famille des Barres[15], continuée dans celle des Crèvecœur, a possédé Prunoy, La Fontaine l’Hermite (Perreux), Le Petit-Asnières (Saint-Denis-sur-Ouanne), Les Diablières (Sommecaise), Hautefeuille (Malicorne) et La Mothe-aux-Aulnaies (Charny). La Transaction de 1414 laisse à penser qu’elle avait également des droits sur les Pinabeaux.

Ces ventes de 1447 et 1454 sont passées « sauf l’hommage » dû, non plus aux chanoines de La Ferté, mais aux seigneurs de Prunoy, ce qui conforte l’hypothèse des droits des Barres sur les Pinabeaux. Elles portaient non seulement sur les Pinabeaux mais aussi sur la seigneurie des Hâtes, amputée d’un quart au profit du seigneur de Charny. On peut supposer que le quart manquant avait été échangé contre un abri dans l'enceinte fortifiée de Charny, constituant le « fief volant » des Pinabeaux-Charny, qui subsistera jusqu'à la Révolution sous la forme de quelques maisons chargées de cens. Cet échange pouvait bien avoir résulté de la destruction très probable des châteaux des Pinabeaux et des Hâtes soit par le capitaine anglais Robert Knowles, qui ravagea le pays en 1358 depuis la forteresse voisine de Malicorne, soit par les routiers des partis Armagnac ou Bourguignons au début du XVe siècle.

Les Martinet, acquéreurs des Pinabeaux en 1447, vont fortement marquer le territoire de Saint-Denis (voir ci-dessous les personnalités liées à la commune). Les Pinabeaux passent aux Certaines au XVIIe siècle par le mariage en 1608 de Jeanne de Martinet, dernière du nom, avec Aloph de Certaines, fils du seigneur de Villemolin (Nièvre). Leur quatrième fils, Pierre de Certaines de Fricambault (voir ci-dessous), hérite des Pinabeaux. Sa veuve, Antoinette Lemaistre, devra se résoudre à vendre la seigneurie en 1671 à son frère Charles, baron de Grandchamp. Après la déconfiture du baron de Grandchamp, ses possessions passèrent en 1695 à Melchior de Jordy de Cabanac, commandant de la Petite Écurie. Sa petite-fille, Anne-Marie de Cabanac, épouse du comte de Laffémas, vend les Pinabeaux, les Terres Franches et Fricambault, le , à son voisin le marquis de Montigny. Le petit-fils du marquis de Montigny, Gaston Louis Joseph, devait vendre à son tour les Pinabeaux, le , au capitaine François Le Touzé de Longuemar et à son épouse Marie de Flavigny. Ils furent les derniers habitants de l’antique manoir qui sera détruit après 1845 et remplacé par la demeure actuelle.

La seigneurie et prévôté (ou justice) des Pinabeaux incluait les Blés, les Franchis, les Gallichets, l’Étang, les Gaudins, les Carrés (aujourd'hui le Vivier) et les Delomois.

Politique et administration

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Liste des maires successifs jusque fin 2015

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2008 31 décembre 2015 Martine Moreau[16]    

Liste des maires délégués depuis le

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  En cours      

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 128 habitants, en évolution de −7,25 % par rapport à 2008 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
348316299363367377396361377
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
387403408367362368374320293
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
311282275260245271225218238
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2013
238191140141152134148129128
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Porcherie des Blés.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L'église Saint-Loup a été construite au XIIIe siècle et restaurée aux XIXe et XXe siècles.

Patrimoine naturel

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La commune inclut trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF):

  • la ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental[21]. L'habitat particulièrement visé par cette ZNIEFF est fait d'eaux douces stagnantes ; les autres habitats inclus dans la zone sont des eaux courantes, des prairies humides et mégaphorbiaies, et des bois. Sur la commune, elle couvre le réseau hydrographique du ru des Entonnoirs (affluent de l'Ouanne) : l'étang de Mouchard, l'étang des Pinabeaux, et leurs environs[22] ;
  • la ZNIEFF de la vallée de l'Ouanne de Toucy à Douchy[23]. Cette ZNIEFF vise particulièrement les habitats d'eaux courantes, mais on y trouve aussi des tourbières et marais, des prairies améliorées, des cultures et des bocages. Elle couvre tout le fond de vallée de l'Ouanne ;
  • la ZNIEFF de l'étang de Mouchard, zone de 37 ha qui inclut et entoure l'étang du même nom, avec des eaux douces stagnantes comme habitat déterminant, et des bois[24].

Personnalités liées à la commune

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de Martinet porte d'azur à trois chevrons d'argent, le premier brisé, accompagné de trois martinet de même, deux en chef (affrontés) et un en pointe (Jougla de Morenas et abbé de Vertot)
  • Jean de Martinet (<1467 – 1524), écuyer, seigneur des Pinabeaux et des Terres Franches, paroisse de Saint-Denis-sur-Ouanne, et de Fricambault, paroisse de Perreux. Entre 1492 et 1504, il participe activement à la remise en valeur de ce territoire après les désolations de la grande peste et les ravages des grandes compagnies. Pour les seules Terres Franches, il concéda neuf baux à cens et rentes et y installa les familles Dufay, Fraselin, La Vache, Royer, Le Roy, Motereau, Rivière et Sigonne. Les Le Roy et les La Vache donneront leurs noms aux lieux-dits Les Roys et La Vacherie. La plupart de ces baux prévoyaient une masure à faire maison de 2 à 4 arpents en plus d’un domaine de 30 à 60 arpents de terres labourables et de noues à faire pré[25]. Il était fils d’Étienne Martinet, qui avait acheté les seigneuries des Pinabeaux et des Hâtes en 1454.
  • Pierre de Certaines de Fricambault (1620-1666), chef d'escadre des armées navales, seigneur des Pinabeaux (Saint-Denis-sur-Ouanne), petit-neveu du frère Jacques de Martinet-Pinabeaux dit le chevalier de Pinabeaux, commandeur de Chantraine (~1567- ~1645)[26]. Entre 1660 et 1665, il fait dresser un terrier des Pinabeaux contenant la liasse des aveux de ses tenanciers. Dans une de ces pièces datée de 1663, il est intitulé haut et puissant seigneur, messire Pierre de Certaines, seigneur des Pinabeaux, des Hâtes, Fricambault, Saint Denis sur Ouanne, Donzy, Boissel et autre lieux, capitaine dans les vaisseaux du Roy[25]
  • Maurice Vallery-Radot (1919-2006 ), résistant, conseiller d'État, président de l'Académie d'agriculture en 2000. Il fut propriétaire aux Pinabeaux (Saint-Denis-sur-Ouanne).
  • Bernard Lecomte (1949), journaliste, éditeur, blogueur et écrivain. Il fut conseiller municipal de la commune.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

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  1. Charles Blanché, « La Puysaie Agricole », Annuaire Statistique du Département de l’Yonne, Auxerre,‎ , p.171 et s.
  2. Georges Goujon, La Puisaye : Essai de Définition d’une région naturelle du bassin de Paris, Paris, DELAGRAVE,
  3. J.-B. Robineau-Desvoidy, docteur en Médecine, Essai Statistique sur le canton de Saint-Sauveur-en-Puisaye, Auxerre, , p. 68 et s.
  4. Léonce de La Vergne, Économie rurale de la France depuis 1789, librairie agricole de la Maison rustique, , p. 130
  5. En pays de Caux, les vastes cours de fermes entourées de talus plantés portent encore aujourd’hui le nom de cour-masures
  6. Il s’agit d’une liste de 145 églises, paroisses ou prieurés, appartenant à l’archidiaconé de Sens,  qu’un scribe écrivit au verso des feuillets 3 et 4 d’un sacramentaire à l’usage de l’Église de Sens. Datée tout d’abord du IXe siècle, cette liste est depuis les travaux de Léopold Delisle datée du XIe siècle. (Mémoire sur d’anciens sacramentaire, tome XXXII, p. 111 des Mémoires de l’Institut national de France - Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Sur cette liste figurent Saint-Martin, Saint-Denis, Grandchamp et Sommecaise. Sont absents : Charny, Malicorne et Perreux.
  7. a et b (la) Auguste Longnon, Pouillés de la province de Sens, Paris, C. Klincksieck, (lire en ligne), page II
  8. Charles Porée, La formation du Département de l’Yonne en 1790, Saint-Julien du Sault, Yonne, Comité des Sociétés savantes de l’Yonne pour le bicentenaire de la Révolution, .
  9. Pouillé général contenant les bénéfices de l'archevêché de Sens, Au Palais, devant la chapelle de Saint-Michel, Paris, chez Gervais-Alliot, marchand libraire, .
  10. Maximilien Quantin,, Répertoire archéologique du département de l'Yonne, vol. 1, Paris, imprimerie impériale, ministère de l'instruction publique, , p. 148 (lire en ligne)
  11. Coutumes générales du Baillage de Troyes en Champagne, Paris rue Saint-Jacques, Hérissant fils, libraire, , p. XVII
  12. Michel de La Torre, Yonne, Guide complet de ses 451 communes, Paris, Ed. Deslogis-Lacoste, .
  13. a et b Félicien Thierry, « Notice historique sur les châtellenies de la Ferté-Loupière et leurs annexes », Annuaire statistique de l’Yonne,‎ 1857- 1859.
  14. André de Mandach, Naissance et développement de la chanson de geste en Europe, VI : Chanson de Roland, Genève, Librairie Droz, .
  15. Ce Jean des Barres est très probablement descendant de Jean II des Barres († après 1322), chevalier, seigneur de Chaumont (-sur-Yonne), conseiller du Roi au Conseil étroit, maréchal de France (1318) ép. Hélissende de Prunoy, dame de Fouchères (mort après 1347), fille unique de Guillaume, seigneur de Prunoy (Yonne), et de Gillette.
  16. « Liste des maires de l'Yonne sur le site de la Préfecture de l'Yonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  17. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  21. La ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental rassemble plusieurs sites de mêmes caractéristiques, et nombre de ces sites s'étendent sur des parties de plusieurs communes. Les communes concernées par cette ZNIEFF sont : Aillant-sur-Tholon, Béon, Charny, Chassy, Chevillon, Cudot, Dracy, La Ferté-Loupière, Grandchamp, Merry-la-Vallée, Les Ormes, Parly, Perreux, Précy-sur-Vrin, Prunoy, Saint-Aubin-Château-Neuf, Saint-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Romain-le-Preux, Senan, Sépeaux, Sommecaise, Toucy, Villefranche, Villiers-Saint-Benoît, Villiers-sur-Tholon et Volgré.
  22. ZNIEFF 260014900 - Étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN.
  23. ZNIEFF 260014921 - Vallée de l'Ouanne de Toucy à Douchy sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN.. Les communes concernées par cette ZNIEFF sont : Charny, Grandchamp, Malicorne, Saint-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Ouanne, Villiers-Saint-Benoît.
  24. ZNIEFF 260014909 - Étang de Mouchard sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN.
  25. a et b Archives privées des Pinabeaux.
  26. Eugène Mannier,, Les Commanderies du Grand Prieuré de France, Paris, Ed. A. Aubry,