Rue des Poitevins
La rue des Poitevins est une voie située dans le quartier de la Monnaie dans le 6e arrondissement de Paris.
6e arrt Rue des Poitevins
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Monnaie | ||
Début | 6, rue Hautefeuille | ||
Fin | 5, rue Danton | ||
Morphologie | |||
Longueur | 50 m | ||
Largeur | 6 à 10 m | ||
Historique | |||
Création | XIIIe siècle | ||
Dénomination | 1425 | ||
Ancien nom | Rue Gui le Queux (1253) vicus Guidonis ad Pictavinas (1288) vicus Grimaud ad Pictavinas (1291) vicus Guiart as Poitevins (1292) rue Ginart aux Poitevins (1300) rue Gérard aux Poitevins (1358) rue du Pet rue du Petit-Pet rue du Gros-Pet rue des Poitevins (1425) rue Poitevine (1448) |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 7526 | ||
DGI | 7568 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLa rue des Poitevins est desservie par les lignes 4 et 10 à la station Odéon.
Origine du nom
modifierGustave Pessard suppose qu'elle porte ce nom sans doute parce qu'elle était fréquentée par des étudiants du Poitou.
Historique
modifierCette très ancienne voie de Paris, qui remonte au moins au XIIIe siècle, a porté les noms de « rue Gui le Queux » (1253) à cause d'un certain Guy le Queux qui y demeurait, puis ce fut via Guidonis ad Pictavinas (1288) ; via Grimaud ad Pictavinas (1291) ; via Guiart as Poitevins (1292) ; « rue Ginart aux Poitevins » (1300) ; « rue Gérard aux Poitevins » (1358) ; « rue des Poitevins » (1425) et « rue Poitevine » (1448)[1].
Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue à Poitevins ».
La partie qui autrefois la reliait directement à la rue Serpente portait le nom de « rue du Pet » au XVe siècle, « rue du Petit-Pet » en 1560, puis elle est citée sous le nom de « rue du Gros pet » dans un manuscrit de 1636[1]. Elle fut supprimée à l'ouverture de la rue Danton vers 1895.
L'autre partie est citée sous le nom de « rue des Poitevins » dans un manuscrit de 1636.
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La rue Poitevin vue depuis la rue Hautefeuille (entre 1853 et 1870), photographie de Charles Marville.
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Vue de la rue en 2012.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 1 : appartement collectif occupé de 1936 à 1939 par la petite communauté d'intellectuels catholiques à l'origine de la fondation des Éditions du Seuil[2],[3].
- No 2 : siège des Éditions du Seuil de 1937 à 1945, avant leur déménagement au 27, rue Jacob[4],[5],[3].
- N°3 : Siège du magasin Relma, magasin spécialisé dans le matériel et les fournitures de reliure (rare en France même à Paris)
- Nos 6-8 : petit et grand hôtels de Thou, initialement résidence de Christophe de Thou (1508-1582), premier président du Parlement de Paris. Au XVIIIe siècle, une partie de l'hôtel fut le siège de l'imprimerie Panckoucke, qui éditait notamment Le Mercure de France[6]. Dans une autre partie de l'immeuble se tint, de 1855 à 1895, la pension Laveur [7], dont le restaurant était installé dans l'ancienne chapelle. Le lieu fut notamment fréquenté par Simon Noël Dupré, Léon Gambetta, Georges Clemenceau, Eugène Spuller, Alphonse Daudet, Jules Ferry et Élisée Reclus.
Notes et références
modifier- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Éditions Maisonneuve et Larose, 1855, p. 552.
- Hervé Serry, Les Éditions du Seuil, 70 ans d'histoires, Paris, Le Seuil / Imec, , 208 p. (ISBN 978-2-908295-71-9 et 2-908295-71-7).
- Hervé Serry, Aux origines des Éditions du Seuil, Paris, Le Seuil, .
- « 5. Le Seuil - 27, rue Jacob », sur LExpress.fr (consulté le ).
- republique-des-lettres.fr, « Éditions du Seuil », sur republique-des-lettres.fr (consulté le ).
- « Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), auteur. Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « La pension Laveur : un cénacle hétéroclite méconnu », sur autourduperetanguy.blogspirit.com (consulté le ).