Rue Pierre-et-Marie-Curie
La rue Pierre-et-Marie-Curie est une voie située dans le quartier du Val-de-Grâce du 5e arrondissement de Paris.
5e arrt Rue Pierre-et-Marie-Curie
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Val-de-Grâce | ||
Début | 14, rue d'Ulm | ||
Fin | 189, rue Saint-Jacques | ||
Morphologie | |||
Longueur | 206 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | 1909 | ||
Dénomination | Arrêté du | ||
Ancien nom | Rue Pierre-Curie | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 7382 | ||
DGI | 7424 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierSi le côté nord de la rue est bordé par des immeubles d’habitation, le côté sud longe le petit campus Curie (le grand campus Curie se situant à Jussieu).
La rue Pierre-et-Marie-Curie tire son nom des époux Pierre et Marie Curie, célèbres physiciens et prix Nobel, en raison de la présence de l'Institut du radium (constitué des pavillons Pasteur, Curie et du pavillon des Sources, qui contenait les échantillons radioactifs) qu'ils ont fondé et qui deviendra l'institut Curie[1].
Elle est desservie à proximité par la gare du Luxembourg de la ligne B du RER.
Historique
modifierDans le courant du IIIe siècle, cette ancienne zone qui date de la période romaine de Lutèce, située sur la montagne Sainte-Geneviève est abandonnée pour quatorze siècles. En 1632 est construit ici le couvent de la Visitation Sainte-Marie sur les plans de François Mansart, desservi par la rue du Faubourg-Saint-Jacques (actuelle rue Saint-Jacques). Le plan le plus ancien conservé, dit « de Bâle », de 1550, montre une zone de cultures peu bâtie au sud de l'enceinte de Philippe Auguste (emplacement des rues des Fossés-Saint-Jacques et Malebranche).
Le couvent de la Visitation est fermé en 1790 et mis en vente en 1797. Les religieuses de Saint-Michel ou religieuses de Notre-Dame de Charité rachètent le domaine de l'ancien couvent qui s'étendait sur un parc de 3 hectares jusqu'à la rue d'Ulm et la rue Lhomond pour établir leur maison de correction pour jeunes filles de mauvaise conduite. La maison de correction ferme en 1887 et les religieuses quittent en 1903 le couvent dont les bâtiments sont rasés au cours des années suivantes.
La rue est ouverte en 1909 sur ce domaine où sont construits en 1910 l'Institut océanographique, en 1914 l'institut de géographie à l'emplacement de l'ancienne chapelle, puis l'institut de chimie et plusieurs immeubles résidentiels
La rue s'est appelée « rue Pierre-Curie » jusqu'au [2] avant que l'adjonction du nom de Marie Curie ne soit décidée dans le courant des années 1970.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Les numéros impairs de la rue correspondent au petit campus Curie, dont, au no 1, le musée Curie. Ce côté se termine sur le bâtiment de l'Institut de géographie.
- No 10 : bâtiment construit en 1910 par les architectes Prosper Bobin et M. Sandoz. Eugène Ducretet y est mort en 1915[3] ; une plaque lui rend hommage.
- No 12 : dans cet immeuble, Louis Seigner a habité une grande partie de sa vie et y est décédé lors de l'incendie de son appartement en 1991[4] ; une plaque lui rend hommage.
- No 14 : à cet endroit furent menées de 1990 à 1991 des fouilles qui permirent de découvrir un îlot de trois habitations antiques, avec du mobilier (fibules, intailles, céramiques et monnaies)[5].
- Nos 16 et 18 : immeubles construits sur les plans d'Henry Didelot, où vécurent le compositeur Jean Rivier qui y résida pendant près de soixante ans[4] (une plaque lui rend hommage), le cristallographe Jean Wyart et les chimistes Henri Moureu et Léon Velluz. Le no 18 fut autrefois le siège de l'Institut hongrois de Paris.
- Nos 26 : Paul Montel, éditeur, y a vécu.
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No 22 : immeuble Art nouveau.
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À gauche l'institut de biologie physico-chimique et, au fond, l'Institut de géographie.
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Plaque au no 10.
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Plaque au no 12.
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Plaque au no 18.
Notes et références
modifier- « Histoire de l'institut Curie », www.curie.fr.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 271.
- Selon la plaque commémorative apposée sur l'immeuble.
- Plaque commémorative sur l'immeuble.
- Hélène Eristov et Sylvie Robin, « Un îlot d'habitation de Lutèce au Haut-Empire : le site de la rue Pierre-et-Marie-Curie », dans Cahiers de la Rotonde, Paris, no 20, 1998, p. 5-59, 36. fig., 4 planches couleurs hors texte.
Article connexe
modifierLien externe
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