Ribeaucourt (Meuse)
Ribeaucourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Ribeaucourt | |
Entrée de Ribeaucourt. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
Gilles Huardel 2020-2026 |
Code postal | 55290 |
Code commune | 55430 |
Démographie | |
Gentilé | Ribaldocurtisiens, Ribaldocurtisiennes[1] |
Population municipale |
69 hab. (2021 ) |
Densité | 5,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 42″ nord, 5° 21′ 20″ est |
Altitude | Min. 292 m Max. 387 m |
Superficie | 12,54 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Ligny-en-Barrois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierCommunes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Orge[2],[Carte 1].
L'Orge, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune de Gillaumé et se jette dans la Saulx à Le Bouchon-sur-Saulx, après avoir traversé neuf communes[3].
-
L'Orge à Ribeaucourt.
-
Réseau hydrographique de Ribeaucourt.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 044 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cirfontaines_sapc », sur la commune de Cirfontaines-en-Ornois à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 904,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Ribeaucourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,6 %), prairies (16,5 %), forêts (15 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe toponyme Ribeaucourt est la déformation de Erembauldocurtis (qui vient de Eremboldus = chef victorieux ou habile et de curtis qui désigne une maison fortifiée), tout comme il en est pour les communes de Ribeaucourt dans la Somme et Raimbeaucourt dans le Nord, ainsi que du lieu-dit Ribeaucourt à Mazinghien aussi dans le département du Nord.
Histoire
modifierOn ignore la liste des premiers seigneurs de Ribeaucourt. Il semble que la seigneurie soit passée par mariage à la famille de Reynel, qui l'apporta en dot avec entre autres les seigneuries de Biencourt-sur-Orge et de Bure à Jean de Joinville, chevalier, sénéchal de Champagne et biographe de Saint Louis, marié en 1261 avec Alix de Reynel. Ribeaucourt est alors bailliage de Saint-Thiébaud, le comte de Bar et l'abbaye Saint-Mihiel y ont des droits. Ribeaucourt resta jusqu'à la Révolution attachée à la seigneurie puis principauté de Joinville.
Du XIIIe au XIXe siècle, Ribeaucourt fut un lieu d'exploitation et de traitement du minerai de fer.
Il fut découvert à la fin du XIXe siècle un sarcophage de pierre et des armes.
L'église fortifiée eut à souffrir de la restauration exécutée par l'architecte Charles Royer en 1890-91 qui chercha à lui rendre l'aspect de l'ancien château qu'elle était à l'origine[16].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierRibeaucourt fut la commune de la Meuse, à avoir le plus voté pour Jean-Marie Le Pen, lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2002. Son score fut de près de 49 %. Avec les 2,5 % de Bruno Mégret, Ribeaucourt a voté à plus de 51,5 % en faveur de l'extrême-droite[17]. De même qu'en 1995, lors de l'élection présidentielle, la commune avait voté à 44,3 % pour le candidat du Front National.
Liste des maires
modifierLa municipalité de Ribeaucourt a mis en place une politique de restructuration de la commune. En effet, après avoir construit trois logements, une nouvelle salle des fêtes est en construction.
Économie
modifierÀ la suite de l'adoption en 2006 par le parlement d'une loi sur les déchets nucléaires, l'ANDRA étudie, sur une zone de 28 km2 dont la commune fait partie, la faisabilité d’un site de stockage qui pourrait être créé dans une zone de 200 km2 autour de Bure.
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2021, la commune comptait 69 habitants[Note 3], en évolution de −20,69 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Martin du XIIe siècle restaurée en 1889 dans l'esprit de Viollet-le-Duc, est inscrite aux Monuments historiques depuis 1986[23], véritable forteresse avec ses fenêtres de tir, sa tour crénelée et ses mâchicoulis.
Personnalités liées à la commune
modifier- Joseph Paignat (1723-1807), général des armées de la République, est né dans la commune.
- Claude Jean Roussel (1749-1801), homme politique, né et décédé à Ribeaucourt (Meuse).
- Emile Feuillette (1873?-1943), inventeur de la grenade à fusil et d'un appareil pour teiller le lin et le chanvre[24], concepteur de la première maison d'Europe isolée en paille (la Maison Feuillette).
Héraldique
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Ribeaucourt » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Ardennes », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Ribeaucourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Orge »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ribeaucourt et Cirfontaines-en-Ornois », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cirfontaines_sapc », sur la commune de Cirfontaines-en-Ornois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cirfontaines_sapc », sur la commune de Cirfontaines-en-Ornois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Ribeaucourt ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bar-le-Duc », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives de la Meuse. Charles Royer dans Semaine des constructeurs, 10 octobre 1891. Archives de la maison de Ribeaucourt.
- http://www.cevipof.msh-paris.fr/publications/notes_etudes/Schwengler01.pdf
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église », notice no PA00106609, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Émile Feuillette (1873?-1943) », sur data.bnf.fr (consulté le ).