Rex Tillerson
Rex Tillerson, né le à Wichita Falls (Texas), est un homme d'affaires et homme politique américain. Président de la société pétrolière ExxonMobil de 2006 à 2016, il est secrétaire d'État des États-Unis de 2017 à 2018 durant la présidence de Donald Trump. Il est membre du Parti républicain.
Rex Tillerson | ||
Rex Tillerson en 2017. | ||
Fonctions | ||
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69e secrétaire d'État des États-Unis | ||
– [N 1] (1 an, 1 mois et 30 jours) |
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Président | Donald Trump | |
Gouvernement | Administration Trump | |
Prédécesseur | Thomas Shannon (intérim) John Kerry |
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Successeur | John J. Sullivan (intérim) Mike Pompeo |
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Biographie | ||
Nom de naissance | Rex Wayne Tillerson | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Wichita Falls (Texas, États-Unis) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Parti républicain | |
Diplômé de | Université du Texas à Austin | |
Profession | Chef d'entreprise | |
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Secrétaires d'État des États-Unis | ||
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Biographie
modifierJeunesse et vie privée
modifierNé à Wichita Falls, Rex Wayne Tillerson entre chez les Scouts auprès desquels il obtient le grade le plus élevé, le Eagle Scout. Il est diplômé du secondaire à Huntsville au Texas. Il suit les cours de l'université du Texas à Austin où il obtient un baccalauréat universitaire en sciences en génie civil en 1975[1]. Pendant ses années universitaires, il fait partie de différents clubs et fraternités. En 2006, il reçoit un diplôme d'ingénieur émérite de l'université du Texas. Entre 2010 et 2012, il occupe le poste de président national des Boy Scouts d'Amérique[2]. Il reste par la suite membre du conseil exécutif national des Boys Scouts of America et pousse le groupe à s'ouvrir aux jeunes homosexuels[3],[4].
Tillerson est marié à Renda St. Clair avec qui il a quatre enfants. Il vit à Irving, au Texas.
Carrière professionnelle
modifierTillerson rejoint la société Exxon en 1975 en tant qu'ingénieur. Il occupe divers postes de management chez Exxon au niveau national et international. En 1995, il devient président d'Exxon Yémen et d'Esso Exploration and Production Khorat Inc.. En 1998, il devient vice-président d'Exxon Ventures (CEI) et président d'Exxon Neftegas Limited qui a la responsabilité de gérer les participations d'Exxon en Russie et en mer Caspienne. En 1999, avec la fusion d'Exxon et de Mobil, il est nommé vice-président exécutif d'ExxonMobil Development Company. En 2004, il devient président et directeur d'ExxonMobil et le , il est désigné PDG, à la suite de la retraite de Lee Raymond, l'ancien CEO. Il est membre du comité exécutif The Business Council (en). Il fait également partie du Center for Strategic and International Studies et de l'American Petroleum Institute et du lobby conservateur Business Roundtable.
Tillerson qualifie Bill McKibben de « pourvoyeur de peur », tandis que McKibben se qualifie lui-même de « dénonciateur professionnel de ce qui foire »[5]. Tillerson plaide pour une résolution d'ingénierie pour les effets du réchauffement climatique[6],[7],[8].
Il possède une fortune estimée à 151 millions de dollars en 2016[9].
En novembre 2017, alors qu'il est secrétaire d'État en fonction, il est cité dans les fuites des Paradise Papers[10].
Secrétaire d’État
modifierLe , des membres de l'équipe de transition du président élu Donald Trump annoncent le choix de Tillerson pour le poste de secrétaire d'État[11],[12]. Trump affirme à son propos : « il est bien plus qu'un chef d'entreprise : c'est un joueur de classe mondiale »[13]. Il est confirmé par le Sénat le par 56 voix contre 43, soit la plus faible majorité de confirmation d'un secrétaire d'État des États-Unis, et entre en fonction dès lors[14],[15].
Ce choix est critiqué par des personnalités politiques pour les liens du dirigeant d'Exxon avec la Russie. Il est en effet décoré de l'ordre de l'Amitié par le gouvernement russe et s'est opposé aux sanctions économiques contre la Russie, la société Exxon souhaitant alors investir dans les ressources pétrolières du pays[4]. Il aurait également dirigé pendant huit ans une entreprise pétrolière russo-américaine basée aux Bahamas[16].
Il fait face à de sévères critiques face à sa gestion du département d'État. Des fonctionnaires et diplomates expérimentés préfèrent démissionner et les nominations aux nouveaux postes se font attendre, ce qui fait craindre à des observateurs qu'il en résulte une perte d'influence significative des États-Unis au plan international. Plusieurs personnes ayant travaillé au département d'État pour les administrations précédentes expliquent que Rex Tillerson risque d'entrer dans l'histoire comme l'un des pires secrétaires d'État qu'ont connu les États-Unis[17]. La base de son ministère lui tient rigueur de son engagement à réduire le budget du département d'État de 31 % et son personnel de 2 000 employés[18].
Ses prises de positions sur plusieurs questions de politique étrangère sont contredites, parfois publiquement, par le président Trump[19]. Il est notamment désavoué au sujet de ses efforts diplomatiques vis-à-vis de la Corée du Nord et pour sa tentative de médiation entre l'Arabie saoudite et le Qatar. Contrairement à Donald Trump, il est favorable au maintien des États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat ou à la poursuite de l'accord sur le nucléaire iranien. Il se désolidarise par ailleurs des commentaires du président sur la manifestation « Unite the Right » à Charlottesville. Les médias américains se font l'écho de leurs commentaires peu amènes l'un envers l'autre en privé[20],[18]. En , les médias font à nouveau état de son possible départ du département d'État, ce qu'il dément, tout comme Donald Trump[21].
Le , Rex Tillerson est démis de ses fonctions de secrétaire d'État ; il est remplacé par Mike Pompeo, alors directeur de la CIA[22]. Pour le journaliste Georges Malbrunot, ce double mouvement révèle un durcissement de la politique américaine à l'égard de l'Iran et du Qatar face à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis[23]. En , Rex Tillerson confirme ses mauvaises relations avec Donald Trump : « J'ai eu du mal, venant de l'entreprise ExxonMobil, disciplinée et très axée sur le suivi des procédures, à travailler pour un homme qui est plutôt indiscipliné, qui n'aime pas lire, qui ne lit pas les rapports, qui n'aime pas aller dans le détail dans de nombreux domaines »[24]. Le président Trump conserve de mauvais rapports avec Rex Tillerson, voyant notamment en lui « un homme bête comme ses pieds » (...) totalement mal préparé et pas assez intelligent pour être secrétaire d’État »[25].
Liens offshore (avec d'autres proches de Donald Trump)
modifierRex Tillerson fait partie des conseillers, donateurs et membres du cabinet de Donald Trump, repéré par l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) comme hommes d'affaires proches alliés de Trump à Wall Street, et comme bénéficiant des réseaux de paradis fiscaux[26]. Les autres conseillers et/ou donateurs auxquels Donald Trump est également redevable, et qu'il a souvent appelé voire nommé près de lui durant son mandat de président, et étant dans ce cas sont Stephen Schwarzman, Wilbur Ross, les frères Koch, Paul E. Singer, Sheldon G. Adelson, Steve Wynn, Thomas J. Barrack Jr., Gary Cohn, Robert Mercer, Carl Icahn, Geoffrey Harrison Palmer, Randal Quarles[26]. Très opposé à la taxation des riches, Schwarzman a comparé le plan de l’administration Obama visant à augmenter les taxes dues par les dirigeants de Hedge funds à l‘« invasion de la Pologne par Hitler » (s’excusant ensuite de cette analogie qu'il a reconnue inappropriée)[26].
Notes et références
modifierNotes
modifier- John J. Sullivan exerce ses fonctions du au .
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rex Tillerson » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Learn about ExxonMobil Chairman and CEO Rex W. Tillerson », sur exxonmobil.com (consulté le ).
- (en) « 3e : Rex W. Tillerson, Exxon Mobil (Etats-Unis) », sur journaldunet.com (consulté le ).
- (en) James Osborne, « Exxon Mobil CEO Rex Tillerson an Eagle Scout to the core », sur dallasnews.com, (consulté le ).
- (en) Clifford Krauss, « Rex Tillerson, an Aggressive Dealmaker Whose Ties With Russia May Prompt Scrutiny », sur nytimes.com, (consulté le ).
- (en) « Bill McKibben's Battle Against the Keystone XL Pipeline », sur BusinessWee, (consulté le ).
- (en) Matt Daily, « Exxon CEO calls climate change engineering problem », sur reuters.com, (consulté le ).
- (en) « Exxonmobil ceo assailed claims climate change », sur nbcnews.com (consulté le ).
- (en) Joseph J. Romm (en) et Rebecca Leber, « As Exxon CEO Calls Global Warming’s Impacts ‘Manageable’, Colorado Wildfires Shutter Climate Lab », sur ThinkProgress (en), (consulté le ).
- « Le gouvernement Trump, un repaire de multimillionnaires », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- (en) « Probe Demanded After Wilbur Ross, Rex Tillerson Implicated in Paradise Papers », sur Common Dreams (consulté le )
- Gilles Paris, « Donald Trump nomme Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, au poste de secrétaire d’Etat », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Trump Picks Rex Tillerson, Exxon C.E.O., as Secretary of State », New York Times (consulté le ).
- Agathe Auproux, « Qui est Rex Tillerson, le nouveau chef de la diplomatie américaine ? », sur Les Inrocks, (consulté le ).
- « Le Sénat américain confirme la nomination de Rex Tillerson comme secrétaire d’Etat », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Remarks by President Trump and Vice President Pence at Swearing-In Ceremony for Secretary of State Rex Tillerson », sur The White House, (consulté le ).
- Aude Massiot, « Le futur secrétaire d'État de Trump plus proche que jamais de la Russie », sur liberation.fr, .
- (en) Zack Beauchamp, « New data shows how the Trump administration is destroying the State Department », Vox.com, (lire en ligne, consulté le ).
- Philippe Gélie, « Le secrétaire d'État Rex Tillerson poussé vers la sortie », Le Figaro, samedi 2 / dimanche 3 décembre 2017, p. 6-7 (lire en ligne).
- (en) Aaron David Miller & Richard Sokolsky, « Rex Tillerson Isn’t the Problem. It’s Trump. », Politico Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
- Après une réunion au Pentagone, Rex Tillerson aurait qualifié le président de « putain d'abruti ». Ce dernier estime pour sa part que Rex Tillerson « pense comme l'establishment ».
- « Rex Tillerson dément les rumeurs de son départ avec véhémence », sur www.europe1.fr, .
- (en) Peter Baker, « Rex Tillerson Out as Trump’s Secretary of State, Replaced by Mike Pompeo », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- Georges Malbrunot, « Avec la nomination de Mike Pompeo au Département d'Etat, l'Iran récupère un "faucon" dans la relation Washington-Téhéran. Avec le départ de Rex Tillerson du State Department, le Qatar perd un allié précieux ds sa guerre contre l'Arabie et les Emirats.pic.twitter.com/HCdgFM6GQE », sur @Malbrunot, (consulté le ).
- « Pour son ancien chef de la diplomatie, Trump est "indiscipliné" », sur AFP, .
- AFP, « Trump s’est «fait avoir» par la «désinformation» de Netanyahu, dit son ex-secrétaire d’État », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « The Influencers - ICIJ », sur projects.icij.org (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Steve Coll, Private Empire : ExxonMobil and American Power, Penguin Press, , 704 p. (ISBN 978-1-59420-335-0).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) « Rex W. Tillerson », sur exxonmobil.com (consulté le )
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :