René Collamarini
René Collamarini né à Paris le et mort à Saint-Mandé le est un sculpteur et médailleur français.
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Prix Mac Orlan (d) () |
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Institut national d'histoire de l'art (Archives 018)[1] |
François Villon (d) |
Biographie
modifierRené Collamarini fut l'élève du sculpteur Jean Boucher à l'École des beaux-arts de Paris en 1921[2]. En 1929, il exposa au Salon des Tuileries un buste d'enfant[3].
Il manifesta une prédilection pour la taille directe, qu'il définit ainsi :
« Seule, elle est vraiment sculpture ; car elle oblige l’artiste à partir d’un bloc et à chercher dans la masse le volume qu’il veut libérer en allant du plus vers le moins. »
Il fut lauréat du prix Blumenthal en 1930 et présenta, en 1933, au Salon des indépendants une statue en plâtre de François Villon, sa première œuvre importante. En 1931, il s'installa, au pied de la butte Montmartre, dans l’atelier des « Fusains » et devint ainsi le voisin de Pierre Bonnard. En 1933, il fit la connaissance de la comédienne Mona Dol qui devint la compagne de sa vie[4].
Il participa au décor de l’Exposition universelle de 1937 en réalisant, pour la façade du palais de Chaillot, le bas-relief La Céramique et le Verre ainsi que la statue de L'Automne. La Seconde Guerre mondiale vint mettre un frein à sa carrière, les commandes se faisant rares.
En 1940, le directeur du théâtre Montparnasse, Gaston Baty, lui commanda 300 marionnettes en bois[5]. En 2013, 37 de ces marionnettes ont été acquises par la BnF.
Après la Seconde Guerre mondiale, il participa à la reconstruction d’Amiens et d’Abbeville en collaborant avec des architectes et réalisa des sculptures monumentales pour des immeubles privés, des établissements scolaires, des hôpitaux... Son œuvre évolua alors vers une stylisation proche de l’abstraction.
Il sculpta des portraits en buste de Charles Dullin, Jacques Hébertot, Edmond Heuzé, Georges Joubin et Pierre Mendès-France[6]. Il réalisa également tout au long de sa carrière, de nombreux portraits d'artistes de théâtre : Mona Dol (1933), Charles Dullin (1938), Jacques Hébertot (1952), Hélène Weigel dans le rôle de Mère Courage (1957), de peintres, Louis Neillot (1930), Georges Joubin (1978), d'hommes politiques, Paul Vaillant-Couturier (1938), Pierre Mendès France (1957) et créa des médailles pour la Monnaie de Paris : Gaston Baty, François Mitterrand, Francis Jourdain, Jean Rollin ainsi qu'un surtout pour la manufacture de Sèvres[4].
De 1959 à 1974, il fut professeur de sculpture en taille directe à l'École des beaux-arts de Paris[6] : Alfred Basbous (en) intègre son atelier en 1960[7], Nissim Merkado en 1962. Il a également pour étudiant le sculpteur Roberto Gutierrez[8]. En 1963, Pierre Moreels devient son assistant[9].
En 1968, il participe au jury du grand prix international de la sculpture de l'île de Bendor[10].
Le 6 décembre 1983, Collamarini est le sujet de l'émission Entre vous sur Antenne 2[11]. Il apparaît aussi dans le film Nos tailleurs d'images, de René Lucot.
En 1994, le fonds d’atelier de René Collamarini vint enrichir les collections de la Fondation de Coubertin à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
Vie privée
modifierIl est ami avec Franco Adami[12]. Michel Roudnitska rapporte avoir côtoyé Collamarini à Montmartre vers 15-16 ans[13]. Paul Belmondo réalisa un médaillon en hommage à René Collamarini en 1976[14].
Expositions
modifierCollections publiques
modifierFrance
modifier- Abbeville :
- lycée Boucher de Perthes : Le Signal, 1962.
- parc d'Emonville : Les Algues[15].
- Amiens :
- Sculptures sur la façade d'immeuble, rue des Trois-Cailloux (immeuble proue, place René Goblet) :
- La Famille unie ;
- Les Quatre Saisons (quatre statues)[15].
- angle de la place Vogel et de la rue du moulin neuf : Saint Jacques agenouillé, 1953.
- angle de la place Vogel et de la rue du général Leclerc : Le Velours d'Amiens, 1954.
- square de Darlington : La Danse (représentant quatre danseuses), 1956.
- cité scolaire :
- Prométhée ;
- La Licorne[15].
- Sculptures sur la façade d'immeuble, rue des Trois-Cailloux (immeuble proue, place René Goblet) :
- Asnières-sur-Seine : Bas-relief Les neuf muses, plâtre, rue H.G.Fontaine, vers 1933.
- Calais :
- Sculpture de la sirène, immeuble Gavet.
- Sculpture en béton (détruite), lycée Pierre de Coubertin, 1972.
- Crest : plaque funéraire sculptée pour la tombe de François-Jean Armorin.
- Grenoble : deux sculptures, granit, Ense-Grenoble INP (23 avenue des martyrs), 1969.
- La Courneuve :
- Danseuse, sculpture sur le fronton du centre culturel, 1977.
- L'Arbre de science, Hommage à Paul Langevin, Hall de l'hôtel de ville, 1965.
- Sculpture, Collège Georges-Politzer.
- Montreuil :
- sculpture en pierre, parc Montreau.
- sculpture, Lycée Jean-Jaurès, 1975.
- Mouilleron-en-Pareds : Buste du général de Lattre de Tassigny, musée national Clemenceau-de Lattre, 1945.
- Nevers : monument en souvenir de la Résistance de la Nièvre (architecte : Berthelot)[16].
- Paris :
- Bibliothèque nationale de France, département des arts et du spectacle : 37 marionnettes en bois créées pour le théâtre Montparnasse en 1940[5].
- Monnaie de Paris : médailles de Gaston Baty, François Mitterrand, Francis Jourdain et Jean Rollin.
- Musée national d'art moderne : L'Automne, 1936 : commande pour l'exposition internationale de Paris de 1937.
- rue Nélaton, siège des services de la police nationale : fontaine, l'une des rares construites à Paris intra-muros dans la seconde partie du XXe siècle.
- Fontaine (architecte : Pierre Dufau), 88 rue de la Fédération, 1963.
- square Paul-Langevin : Statue de François Villon, 1947.
- Saint-Cyr-sur-Morin, musée départemental de la Seine-et-Marne.
- Saint-Denis :
- musée d'Art et d'Histoire Paul-Éluard.
- sculpture en marbre blanc, parc de la légion d'honneur.
- Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Fondation de Coubertin : fonds de l'atelier du sculpteur.
- Yvetot : Façade de l'église Saint-Pierre d'Yvetot, 1954[17].
Autres pays
modifier- Abidjan : sculptures extérieures du palais présidentiel.
Annexes
modifierBibliographie
modifierLiens externes
modifier- « René Collamarini (1904-1983) », mini-site consacré à l'artiste sur le site de la Fondation de Coubertin.
- (en) Head of a Man, Pinacothèque nationale d'Athènes.
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ses archives sont conservées à l'Institut national d'histoire de l'art[18].
Notes et références
modifier- « https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/0056502 » (consulté le )
- (en) « Collamarini, René (1904-1983), Sculptor (clay/marble) : entrée du Dictionnaire Bénézit dans la base Oxford Index ».
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 309
- https://archive.wikiwix.com/cache/20150306151829/http://www.coubertin.fr/secure/zc/501/2311.
- « Valérie Montalbetti, René Collamarini et les marionnettes de Gaston Baty » [PDF], sur le site de la Fondation Coubertin, 2014.
- « Valérie Montalbetti, René Collamarini (5 janvier 1904 - 18 juin 1983), notice biographique » [PDF], sur le site de la Fondation Coubertin, 2013.
- « Alfred Basbous, ou quand la matière se fait chair », L'Orient-le jour,
- Harry Bellet, « Avec Roberto Gutierrez, la revue Plages a perdu son fondateur », Le Monde,
- « Baixas : Pierre Moreels n'est plus », L'Indépendant,
- « Grand prix international de sculpture de l'île de Bendor », Sud-Ouest,
- « Programme télévisé », Sud-Ouest,
- « Franco Adami exhibition at the Anagama Gallery », Art Media Agency,
- « "On peut avoir une écoute quasi musicale du parfum" », Le Monde de l'éducation,
- « Les visages de Belmondo l'ancien », Sud-Ouest,
- richesses-en-somme.com.
- Valérie Mazerolle, « Il y a 60 ans à Nevers, Pierre Mendès-France appelait à la réconciliation franco-allemande », Le Journal du Centre,
- « Saint Pierre. Façade du porche de l'église Saint-Pierre d'Yvetot (Seine Maritime), sculpture de René Collamarini, 1954, béton armé, 12,8 x 8 m », Pèlerin, no 6865,
- « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )