Religiosité
La religiosité est, dans son sens le plus large, un terme sociologique utilisé pour se référer aux différents aspects de l'activité religieuse d'une population et à l'intensité de celle-ci. Elle désigne, dans une acceptation plus restreinte, les rapports qu'entretient un individu avec la religion et/ou la doctrine religieuse.
Critique
modifierCertains voient dans la religiosité, l'effet d'une trop grande sensibilité à la religion, susceptible de conduire à des dérives de type sectaire, personnelle ou collective, voire à la folie.
Exemples de dérives
modifierPlusieurs exemples de religiosité excessive nous sont fournis par l'Histoire, y compris dans l'Histoire récente :
- Le culte de la Raison et de l'Être suprême, qui eut lieu pendant la Révolution française en 1793 et 1794,
- Les idées de Saint-Simon, exposées dans le catéchisme des industriels (1823-1824) et dans le Nouveau christianisme (1825),
- Le courant du saint-simonisme, fondé par Barthélemy Prosper Enfantin, et Saint-Amand Bazard, avec la publication de l'exposé de la doctrine de Saint-Simon, qui entraîna dans son sillage un certain nombre d'utopies et d'idéologies,
- L'Église positiviste fondée par Auguste Comte en 1847, après la mort de Clotilde de Vaux.
Manifestation du changement
modifierLes périodes de changement de vision du monde (paradigme), entraînant des bouleversements sociaux, sont aussi des périodes qui peuvent favoriser de telles attitudes.
Les syncrétismes peuvent favoriser l'implantation de croyances particulières : cas du positivisme en Amérique latine.
La religiosité peut s'élever avec l'implantation d'une religion ou d'une secte.
L'analyse des causes - sur le succès d'une religion ou d'une dérive sectaire - suppose l'intervention de la sociologie.
Notes et références
modifier- The Religiosity Index is a measure of the importance of religion for respondents and their self-reported attendance of religious services. For religions in which attendance at services is limited, care must be used in interpreting the data. (Gallup WorldView), (Religiosity Highest in World's Poorest Nations, Gallup Global Reports, August 31, 2015, retrieved 2016-01-23)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Musso, Télécommunications et philosophie des réseaux, la postérité paradoxale de Saint-Simon, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Politique éclatée », , 395 p. (ISBN 978-2-13-048397-7)
- Raquel Capurro, Le positivisme est un culte des morts : Auguste Comte, Paris, Epel, coll. « Monographie clinique », , 156 p. traduit de l'argentin en 2001.
- Philippe Breton, Le culte d'internet, Paris, Découverte, coll. « Sur le vif », , 124 p. (ISBN 978-2-7071-3302-1) (ouvrage quelquefois considéré comme polémique).
- René Rémond et Jacques Le Goff, Histoire de la France religieuse, t. 3 : Du roi très chrétien à la laïcité républicaine : XVIIIe – XIXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L'univers historique », .
- Timothy Tackett, L'Église, La France, le Roi, .[réf. nécessaire]
Articles connexes
modifierLiens externes
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