Réserves naturelles en France

type d'aire naturelle protégée de France
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En France, les réserves naturelles sont des aires protégées, terrestres ou du domaine public maritime bénéficiant à la fois d'une réglementation spécifique permettant leur protection et de personnel dédié à leur gestion. Les réserves naturelles sont considérés comme l'un des outils les plus puissants pour la protection de l'environnement en France. Pour autant il ne s'agit pas de mise sous cloche, les populations et acteurs locaux sont pleinement impliqués au sein des comités consultatifs. Il existe trois types de réserves naturelles, en fonction de l'entité à l'origine de leur création : elles peuvent être nationales, régionales ou « de Corse ».

Logo des réserves naturelles françaises

La première réserve naturelle a été créée en 1961, le réseau s'est ensuite étendu, pour compter 100 réserves en 1990 et plus de 350 en 2023. Le réserves naturelles sont réparties sur l'ensemble du territoire et préserve tous les milieux et hébergent un très grand nombre d'espèces.

Le dispositif des réserves naturelles est complété par d'autres aires protégées pour assurer la conservation de la nature sur le territoire national français, certaines portent également le nom de « réserve » (réserves biologiques, réserve mondiale de biosphère ou réserves de chasse et de faune sauvage). À l'international, le vocabulaire de réserve naturelle est utilisé pour désigner des types d'aires protégées variés, notamment par l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour désigner la catégorie de protection la plus stricte.

Historique

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Réserves artistiques

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Dès 1853, l'administration des Eaux et Forêts créée la première « réserve artistique » en forêt de Fontainebleau, officialisée en 1861 par un décret impérial qui la porte à 1 097 ha. Elle constitue la première réserve naturelle botanique et paysagère au monde[1], avant même la création du parc national de Yellowstone aux États-Unis[N 1]. Plusieurs réserves du même type sont ensuite créées dans de nombreuses autres forêts et on en dénombre une cinquantaine en 1963 : Malmaison (1873), Hospices de Nancy et Epinal (1890), Rambouillet (1892), Gérardmer (1898), Loubatière (1901), Bois Sauvage (1905), Sainte Marguerite (1906), Grande Chartreuse (1908), etc.[2]. Par la suite seront en outre instituées des « réserves domaniales de chasse » (Belval, Bouconne, Chambaran, Hardt…) ou bien encore des « réserves nationales cynégétiques » (Chambord, Mercantour, Mont-Vallier, Petite-Pierre...) et même des « réserves de silence » (Grande Chartreuse).

Dans les colonies

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De même, les premiers parcs nationaux des colonies, qui furent fondés à partir de 1929 en Algérie alors française[3], avaient d'abord une vocation botanique et paysagère (cèdres de Theniet El Had) avant d'intégrer rapidement la conservation de la faune, comme dans les réserves équivalentes créées à partir de 1925 (Ouadjia Vakaga) dans ces territoires. De 1927 à 1939, onze réserves intégrales constituent les premières aires protégées de Madagascar sur 500 000 ha, dont l'une est transformée en 1958 en parc national de la Montagne d'Ambre. Par ailleurs, 25 réserves forestières sont mises en place sur 184 000 ha, dans lesquelles la chasse est interdite. Au Maroc, si un dahir de 1934 permet la création de parcs nationaux, le parc national de Toubkal n'est le premier à voir le jour qu'en 1942 sur 38 000 ha. En Afrique-Occidentale française, la réserve de chasse de Niokolo Koba est créée en 1926 et deviendra parc national en 1954 sur 250 000 ha. Puis, un décret de 1935 institue des « forêts de protection affranchies de tout droit d’usage, de toute exploitation pour le présent et l’avenir » afin de « maintenir la végétation naturelle indéfiniment, pour le rôle utile qu’elle exerce sur le climat, le maintien des terres ou le régime des eaux » et où la chasse est interdite. Ces espaces, au nombre d'environ 600 et couvrant plus de cinq millions d'hectares, sont de fait des quasi réserves intégrales. S'y ajoutent des réserves zoologiques (réserve des Monts Nimba établie en 1944, de la Boucle du Baoulé sur 945 000 ha, du W sur 900 000 ha (1954), de Banco, Bouna, etc.). En Afrique-Équatoriale française, est créé en 1935 une réserve qualifiée de parc national d'Odzala sur 450 000 ha, en 1933 celle qualifiée de parc national de Bamingui-Bangoran couvrant un million d’hectares et incluant quatre réserves zoologiques ou intégrales, ainsi que plusieurs autres réserves zoologiques assimilées à l'époque à des parcs nationaux, jusqu'en 1940 : Ouadjia Vakaga (en) (1925) sur 950 000 ha, (Manovo-Gounda (1933), Bahr-El-Ghazal sur 1 540 000 ha, Aouk Aoukalé (en) sur 1 500 000 ha (1939), Haute-Kotto et Zémango tous deux sur 950 000 ha, Manda, Okanda, Bamboutos, etc.). En revanche, si dès 1891, des réserves forestières sont établies en Indochine, jusqu'à atteindre un nombre de 600 sur près de quatre millions d'hectare, elle n'auront pas vocation à protéger la flore et la faune, en raison de l'opposition des populations et des colons, mais à assurer la gestion des ressources par des « coupes méthodiques »[2].

En métropole

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Premières initiatives privées et publiques

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Colonie de fou de Bassan sur l'île Rouzic dans l'archipel des sept-îles classé, aujourd'hui, réserve naturelle nationale.

En France métropolitaine, la première réserve naturelle française zoologique était privée et maritime et fut créée en 1912 par la Société nationale d'acclimatation de France - fondée en 1854 et devenue la Société nationale de protection de la nature - pour sauver les colonies de macareux moine de l’archipel des Sept-Îles. Puis en 1927 elle crée la réserve zoologique et botanique de Camargue[4] sur des terrains loués et également privés[5], qui fut la première réserve à être distinguée par le Conseil de l'Europe en 1967[N 2]. En 1935, cette société crée, en zone de montagne, la réserve naturelle du Néouvielle dans les Pyrénées et en 1936 celle du lac du Lauzanier dans les Alpes, ensuite intégrées respectivement dans le parc national des Pyrénées et le parc national du Mercantour.

Les réserves naturelles modernes

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la réserve naturelle nationale du lac de Luitel, en Isère, première réserve naturelle officielle.
 
La RNN de la grotte de Hautecourt, dans l'Ain a été la première réserve classée pour protéger une grotte à chiroptères, en 1980.

La loi n°57-740 du modifie la loi du 2 mai 1930 en lui ajoutant un article 8 bis permettant le classement d'un site en « réserve naturelle »[6]. La première réserve naturelle nationale prise sur la base de cette disposition est celle du lac Luitel dans la chaîne de Belledonne, créée le [7]. Ces réserves furent ensuite régies par l'article 16 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature[8], aujourd'hui codifié à l'article L. 332-2 du code de l'environnement, et l'article L. 332-19 renvoie aux mêmes dispositions, en raison de l'abrogation de l'article 8 bis par l'article 41 de la loi de 1976. L'article 24 de cette même loi a mis en place les « réserves naturelles volontaires » (privées). A cette date, 36 réserves avaient été créées.

Dans les années 1980, les réserves commencent à prendre en compte les enjeux géologiques et les habitats souterrains des Chiroptères.

En 1990, le réseau classe sa 100e réserve naturelle et commence à se diffuser plus largement en France d'outre-mer.

2022, Création des statuts de réserves naturelles régionales et réserves naturelles de Corse

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La loi 2002-92 du transfère la gestion des réserves naturelles nationales situées en Corse à la collectivité de Corse, le statut de « réserves naturelles de Corse » (RNC) est né.

La loi n° 2002-276 du relative à la démocratie de proximité prévoit la fin du dispositif des « réserves naturelles volontaires » créées sur demande des propriétaires fonciers, et le transfert de la compétence de création de réserves aux conseils régionaux. Le statut de « réserves naturelles régionales » est né. Cette disposition concernant les réserves naturelles n'a fait l'objet que de peu de débat à l'assemblée[9]. Selon Clara Therville, autrice d'une thèse sur les réserves naturelles en 2013, l'association "Réserves naturelles de France" n'a pas été consultée pour la préparation de cette loi[10]. Par ailleurs, plusieurs associations de protection de l'environnement se sont opposé à ce transfert de compétence[11].

En 2000, il existait 150 réserves naturelles volontaires, pour environ 16 000 ha protégés[12]. À partir de 2002, les propriétaires privés ne peuvent plus créer de réserve naturelle. Suivant le mécanisme prévu par la loi sur la démocratie de proximité, les anciennes "réserves naturelles volontaires" sont brièvement reclassées "réserves naturelles régionales", jusqu'à la fin de validité de leur dernier classement, puis disparaissent.

L'ordonnance n°2012-9 du instaure une obligation de réalisation d'une enquête publique avant le classement d'une réserve naturelle régionale. Le texte permet également aux région de classer une réserve sans limite de durée et de légiférer sur la pêche et la chasse dans leurs périmètres[13].

En 2017, un texte d'application de la loi Biodiversité visant à simplifier le droit, uniformise les procédure de consultations entre les types de réserves[14],[15].

Législation

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Panonceau signalant l'entrée dans la réserve naturelle nationale de la baie de l'Aiguillon et la réglementation qui s'y applique.

Cible du classement

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L'article L. 332-1 du code de l'environnement[16] prévoit que :

« I. – Des parties du territoire terrestre ou maritime d’une ou de plusieurs communes peuvent être classées en réserve naturelle lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général, du milieu naturel présente une importance particulière ou qu’il convient de les soustraire à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader.

II. – Sont prises en considération à ce titre :

1° La préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats en voie de disparition sur tout ou partie du territoire national ou présentant des qualités remarquables ;
2° La reconstitution de populations animales ou végétales ou de leurs habitats ;
3° La conservation des jardins botaniques et arboretums constituant des réserves végétales en voie de disparition, rares ou remarquables ;
4° la préservation de biotopes et de formations géologiques, géomorphologiques ou spéléologiques remarquables ;
5° la préservation ou la constitution d’étapes sur les grandes voies de migration de la faune sauvage ;
6° Les études scientifiques ou techniques indispensables au développement des connaissances humaines ;
7° La préservation des sites présentant un intérêt particulier.

III - Le classement peut s'étendre aux eaux sous juridiction de l'État ainsi que, pour le plateau continental, aux fonds marins et à leur sous-sol, en conformité avec la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, conclue à Montego Bay le 10 décembre 1982, notamment ses parties V, VI et XII. »

L'art. L. 332-2 du code de l’environnement précise que « le classement d'une réserve naturelle nationale est prononcé pour assurer la conservation d'éléments du milieu naturel d'intérêt national ou la mise en œuvre d'une réglementation européenne ou d'une obligation résultant d'une convention internationale. »[17]

Un terrain peut être classé en réserve naturelle parce qu'il abrite des espèces et/ou des habitats de valeur patrimoniale locale, régionale, nationale ou européenne, éventuellement menacées, ou en raison d'un patrimoine géologique remarquable. Toutes les réserves ne sont pas situées dans des lieux vierges d'interventions humaines. Il existe par exemple 65 réserves naturelles en milieu urbain (en 2024)[18] et, dans le nord de la France, une réserve a paradoxalement été créée pour protéger un habitat particulier, extrêmement pollué, sur lequel poussent principalement deux écotypes de plantes, rares et particulièrement résistantes au plomb et au zinc (dites « métallophytes »).

Réglementation

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Le classement en réserve naturelle interdit théoriquement toute destruction et toute modification du milieu. Dans certains cas les activités traditionnelles comme l'agriculture ou l'élevage, voire la chasse sont maintenues. Les aménagements liés à l'ouverture au public ou à la chasse peuvent avoir des impacts environnementaux négatifs. Chaque site naturel étant unique, l'ampleur de la réglementation et des interdictions sur le territoire d'une réserve est déterminé au cas par cas et décrit dans l’acte de création de la réserve. Un périmètre de protection, terrestre, marin et/ou aérien peut être défini autour de la réserve.

Des dérogations sont toutefois possibles aux interdictions prononcées dans l'acte de classement de la réserve.

Acteurs de gestion

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Le texte de classement en réserve naturelle instaure trois types d'acteurs nouveaux sur le territoire où se trouve la réserve :

Gestionnaire

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Baguage d'une bécassine des marais dans la RNN du lac de Remoray - le suivi de la faune fait partie du métier des gestionnaires de réserves.
 
Sortie guidée sur la réserve naturelle régionale de la Carrière des Nerviens. L'éducation à l'environnement et au développement durable représente une grande part du travail des conservateurs, dans certaines réserves naturelles.

La loi prévoit que le gestionnaire d'une réserve naturelle peut être une collectivité, une association, une fondation, un organisme public comme un parc naturel. Cet organisme se voit confier la responsabilité de mettre en place le plan de gestion de la réserve qui va déterminer pour 5 à 10 ans les actions de conservation et de protection de la réserve, ainsi que la tâche de collaborer avec les deux catégories suivantes ainsi qu'avec les acteurs locaux (les habitants, les touristes, agriculteurs, chasseurs, etc.), après validation par les autorités administratives et scientifiques compétentes.

Selon une étude basée sur des chiffres de 2016, 44 % des gestionnaires sont des collectivités, 42 % sont des associations et 14 % des établissements publiques[19]. On retrouve par exemple les gestionnaires suivants:

Les 215[24] structures gestionnaires employaient environ 1800 personnes (pour 352 réserves), en 2023[25], pour des postes variés, comme conservateur, animateur-nature, garde ou bien « chargé de suivi scientifique »[19]. Les conservateurs sont assermentés au titre de la police de la nature.

Comité consultatif

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Le préfet de département désigne un « comité consultatif », il est composé de quatre collèges représentés à égalité : un collège des représentants propriétaires et utilisateurs, un collège des experts et représentants des associations, un collège des représentants de l'État et un des collectivités territoriales.

Comité scientifique

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Le comité scientifique, dont la mise en place est facultative, permet au comité consultatif et au gestionnaire de prendre des mesures de gestion et de protection appuyés par des arguments scientifiques. Ce comité peut être commun avec celui d'une autre réserve, d'un parc naturel, être seulement informel et composé d'experts consultés ponctuellement, ou ne pas exister du tout lorsque le gestionnaire a les capacités scientifiques nécessaires.

3 types de réserves naturelles

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Une réserve naturelle nationale : la baie de Saint-Brieuc.

Il existe, à partir de 2002, trois types de réserves naturelles, selon l'administration responsable de leur désignation :

Réserves naturelles nationales (RNN)

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Ces réserves naturelles sont créées par un décret ou un arrêté ministériel. Les réserves nationales sont les seules à pouvoir réglementer l'exploitation des ressources géologiques et minières.

Réserves naturelles régionales (RNR) et anciennes réserves naturelles volontaires (RNV)

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Une réserve naturelle régionale : les Prairies humides de Courteranges

Une réserve naturelle régionale peut avoir deux origines et procédures de création :

  • Conversion d’une « réserve naturelle volontaire (RNV) » existante en « réserve naturelle régionale » (implique l’accord du propriétaire)
« Les réserves naturelles volontaires agréées à la date d’entrée en vigueur de la loi n° 2002-276 du relative à la démocratie de proximité deviennent des réserves naturelles régionales ou, en Corse, des réserves naturelles de la collectivité territoriale de Corse. »

Le reclassement en RNR prenait fin à la date prévue pour la fin de l'agrément de la réserve naturelle volontaire qu'elle avait remplacée. Un nouveau classement était donc nécessaire pour prolonger son existence au-delà.

Réserves naturelles de Corse (RNC)

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La réserve de Scandola classée en 1975, est la plus ancienne réserve naturelle en Corse.

En 2002, la loi sur la démocratie de proximité a transformé les 6 réserves naturelles nationales présente en Corse en « réserves naturelles de Corse ». Une nouvelle réserve est créée en 2017 par délibération de l'assemblée de Corse[26]et une autre agrandie.

Nombre, taille et liste des réserves naturelles de France

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Nombre de réserves naturelles classées en France

Au , on compte[27] 348 réserves naturelles en France (couvrant 67 810 535 ha), réparties en :

  • 169 RNN (réserves naturelles nationales) ;
  • 181 RNR (réserves naturelles régionales) ;
  • 7 réserves naturelles de Corse.

Elles se répartissent entre 302 198 ha environ en France métropolitaine, et 67 508 337 ha dans les territoires des DOM-TOM,

Elles ont des surfaces et moyens de gestion très contrastés. La réserve naturelle régionale de la mine du Verdy, située en Région Rhône-Alpes, est la plus petite avec 0,05 ha. La plus grande reste très largement la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises avec 67 200 000 ha. En 2016, la taille moyenne des réserves se situait à une centaine d'hectares[19].

Biodiversité dans les réserves naturelles

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Le pic noir (Dryocopus martius) est l'espèce qui se porte le mieux dans les réserves naturelles.

En 2019, les réserves naturelles abritent[27] :

Le programme STOC, a montré une augmentation de +12,5 % des effectifs pour un groupe de 56 espèces d'oiseaux étudiés, dit « communs », sur la période 2001-2018, dans le périmètre de 94 réserves naturelles faisant l'objet de suivi[28]. À l'inverse, sur le reste du territoire ces populations déclinent de 6,6 % sur la même période.

Animation du réseau

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Les réserves naturelles françaises sont regroupées au sein d'une association dénommée « Réserves naturelles de France », dont le but est la centralisation des informations relatives aux réserves naturelles, l'échange des expériences de conservation réalisées, la diffusion de l'information légale auprès des gestionnaires, etc. L'association regroupe les gestionnaires de réserves naturelles françaises et les autorités de classement.

Créée le sous le nom de Conférence Permanente des réserves naturelles, elle est devenue Réserves Naturelles de France le .

Elle coordonne le réseau des acteurs impliqués par le classement, l'évaluation et la gestion des réserves naturelles françaises. Pour mieux prendre en compte la nouvelle législation française, elle a fin 2007 modifié ses statuts pour dès 2008 accueillir des membres associés (personnes physiques et morales, et autorités de classements (régions et collectivité territoriale de Corse)[29].

Notes et références

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  1. La création de la Hot Springs reservation en 1832 aux États-Unis n'avait initialement pour but, jusqu'en 1880, que de protéger des sources chaudes pour créer une station thermale de récréation publique.
  2. L'état, devenu propriétaire des 13 117 hectares de la réserve en 1972, confirme la SNPN comme gestionnaire en 1975.

Références

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  1. Site de la forêt de Fontainebleau,sur onf.fr.
  2. a et b La longue et passionnante histoire des parcs nationaux français, Henri Jaffeux, Association pour l’Histoire de la Protection de la Nature et de l’Environnement, publié dans la revue du comité d’histoire du ministère de l’Ecologie « Pour mémoire » n°9, 2010, pp. 142-143 et 150-151, site ahpne.fr.
  3. L'Algérie touristique, Livre VII, chapitre II.IV, 1930, site aj.garcia.free.fr
  4. Naissance de la Réserve Nationale de Camargue en 1926
  5. Compagnie Allais, Froge et Camargue puis Salins du Midi.
  6. Loi n°57-740 du 1er juillet 1957 complétant la loi du 2 mai 1930, Le droit de la protection de la nature en France, Virginie et Jean-Charles Croquet, site droitnature.free.fr.
  7. Arrêté du 15 mars 1961 relatif au classement du lac Luitel en réserve naturelle, Inventaire national du patrimoine naturel, site inpn.mnhn.fr.
  8. Loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, Le droit de la protection de la nature en France, Virginie et Jean-Charles Croquet, site droitnature.free.fr.
  9. Chantal Cans, « Les réserves naturelles en 45 ans et deux mouvements : évolution, involution », Revue juridique de l'Environnement, no 4,‎ , p. 551-588 (lire en ligne)
  10. Clara Therville, Des clichés protectionnistes aux approches intégratives : l'exemple des réserves naturelles de France (Thèse), Université de Bretagne occidentale (UBO), (lire en ligne)
  11. « Les réserves naturelles volontaires, un outil souple mais mal connu », sur Le Moniteur, (consulté le )
  12. Alain Chiffaut, Les réserves naturelles volontaires de France : Bilan et perspectives, (lire en ligne)
  13. Laurent Radisson, « Réserves naturelles : clarification par ordonnance. », Actu-Environnement,‎ (lire en ligne)
  14. Environnement magazine parcs nationaux : un décret simplifie les procédures, publié le 02/03/2017
  15. décret relatif aux parcs nationaux et aux réserves naturelles du 28 février 2017, voir art. 13 à 35
  16. Article L. 332-1 du code de l'environnement
  17. Article L. 332-2 du code de l'environnement
  18. Frédéric Ville, « Réserves naturelles en ville : inspirante biodiversité », sur Urbanisme,
  19. a b et c Arnaud Cosson, Clara Therville, Raphaël Mathevet, Isabelle Arpin et Frédéric Bioret, « Dynamiques d’intégration des espaces naturels protégés en France : une approche comparative entre parcs nationaux et réserves naturelles », Natures Sciences Sociétés, nos 25, 3,‎ , p. 230-240 (lire en ligne)
  20. « Tableau de bord 2024 » [PDF], sur reseau-cen.org
  21. « Nos réserves naturelles » (consulté le )
  22. « 20 % des réserves naturelles sont gérées par des associations France Nature Environnement », (consulté le )
  23. Anaïs Chapot, Contribution des Réserves naturelles,Conservatoires d’espaces naturels et Parcs naturels régionaux au dispositif Natura 2000 (rapport de stage), , 33 p. (lire en ligne)
  24. Patrice Terraz, Réserves naturelles de France : Des femmes et des hommes, les âmes discrètes de la protection de la nature (beau livre), Plume de carotte/ réserves naturelles de France, (lire en ligne), p. 7 (pr��face de Charlotte Meunier, présidente de RNF)
  25. Réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc, « Apprends à reconnaître les différences entre RNN et RNR », L'Huîtrier pie la revue junior de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc, no 54,‎ (lire en ligne)
  26. « rapport 2024/01/030 », 29 février et 1ier mars 2024
  27. a et b « Chiffres clés », sur RNF
  28. Adrien Gellé, Évaluation de l’effet du réseau des Réserves naturelles sur les tendances d’effectifs des populations d’oiseaux nicheurs communs en France métropolitaine sur les 15 dernières années (rapport de stage de master 2), Sorbonne Université (Paris VI), (lire en ligne)
  29. « Lettre des réserves naturelles » n° 92 4e trimestre 2007 (pages 2 et 3)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Mosse Françoise (2005), À la découverte des réserves naturelles de France : 350 itinéraires pour mieux comprendre le patrimoine naturel de la France, 03-2005, Lavoisier, 392 p
  • ATEN, Outils juridiques pour la protection des espaces naturels ; Droit et police de la nature, Guide no 78 de l'ATEN
  • Patrice Terraz, Réserves naturelles de France : Des femmes et des hommes, les âmes discrètes de la protection de la nature (beau livre), Plume de carotte/ réserves naturelles de France, (lire en ligne)