Quetta (ville du Pakistan)
Quetta (en pachto : کوټه, en baloutchi : کویته et en ourdou : کوئٹہ, /ˈkweːʈə/) est la capitale de la province du Balouchistan au Pakistan.
Quetta | |
Vue générale de nuit. | |
Administration | |
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Pays | Pakistan |
Province | Balouchistan |
Division | Quetta |
District | Quetta |
Démographie | |
Population | 1 001 205 hab. (rec. 2017[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 30° 21′ 36″ nord, 67° 01′ 12″ est |
Localisation | |
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Située au sud-ouest du pays, près de la frontière avec l'Afghanistan, dans une zone relativement peuplée, c'est une ville de plus d'un million d'habitants dont une majorité de Pachtounes, Baloutches et Hazaras. La ville est un pôle important de transit entre l'Afghanistan et le Pakistan.
Située à une altitude de 1 900 mètres, la ville est considérée comme le « panier à fruits » du Pakistan. Malgré cela Quetta est classée cinquième ville la plus polluée au monde par l'OMS[2].
Géographie
modifierClimat
modifierLe climat est aride, très chaud et sec en été et doux en hiver.
Histoire
modifierHistoire ancienne
modifierLa date de fondation de Quetta n'est pas certaine, probablement vers l'an 600. La région fait partie de l'empire perse sassanide, puis est annexée par le Califat Rashidun lors de la conquête islamique au VIIe siècle. Ensuite le territoire est intégré à l'Empire omeyyade et abbasside.
La ville est mentionnée au XIe siècle comme étant prise par Mahmud de Ghazni lors d'une de ses invasions du sous-continent.
En 1543, l'empereur moghol Humayun s'y arrête dans sa retraite vers la Perse, y laissant son fils d'un an Akbar, jusqu'à son retour deux ans plus tard. Les Moghols règnent sur Quetta jusqu'en 1556, date à laquelle les Perses s'en emparent, puis elle est reprise par Akbar en 1595.
Sous la domination britannique
modifierEn 1828, le premier Occidental visite Quetta, et la décrit comme un fort aux murs de tourbe entouré de 300 maisons de torchis. Brièvement occupée par les Britanniques pendant la Première guerre anglo-afghane en 1839, ce n'est pas avant 1876 que Quetta passe entièrement sous domination britannique et que Robert Sandeman est nommé agent politique du Balouchistan. Depuis la Partition de l'Inde, la population a augmenté de façon spectaculaire.
Années 2000 et 2010
modifierÀ la suite de la déroute des Talibans en Afghanistan en 2001, un haut conseil des Talibans, la Choura de Quetta, se reconstitue et s'installe dans les environs de la ville.
Le , la ville de Quetta est victime d'un attentat meurtrier à la bombe. Ce dernier est revendiqué par une faction des talibans pakistanais. Au moins 20 personnes sont tuées et 48 sont blessées. Parmi les victimes, 8 appartiennent à la minorité chiite hazara et une faisait partie des forces de sécurité[3].
Le , Quetta fait face à nouveau à un attentat dans l'hôtel Serena. Une bombe explose dans le parking de l'hôtel faisant 4 morts et 12 blessés. Le Tehrik-e-Taliban Pakistan revendique l'action.
Cultes
modifier- La cathédrale catholique du Saint-Rosaire de Quetta est le siège du vicariat apostolique de Quetta.
- La ville de Quetta compte une minorité hindoue de 4 % de la population.
- La ville de Quetta compte une minorité de sikhs d'environ 3 500 personnes.
- La ville de Quetta a une minorité de zoroastriens d'environ 200 personnes.
- La ville de Quetta a d'importantes minorités de Baha'is et de Babistes, qui sont fortement discriminés et persécutés, dont on ignore le nombre.
Politique
modifierDepuis le redécoupage électoral de 2018, la ville de Quetta sont représentés par sept circonscriptions à l'Assemblée provinciale du Baloutchistan, numérotées de 25 à 31, ainsi que par la circonscription no 265 à l'Assemblée nationale. Les rapports de forces politiques traduisent en partie la diversité ethnique de la ville, avec des partis pro-Baloutches à l'instar du Parti national baloutche ou du Parti national et des partis pro-Pachtounes comme le Parti national Awami ou le Pashtunkhwa Milli Awami.
Parti | Voix | % | |
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Mouvement du Pakistan pour la justice | 25 979 | 22,6 % | |
Parti national baloutche | 20 394 | 17,8 % | |
Pashtunkhwa Milli Awami | 11 487 | 10,0 % | |
Muttahida Majlis-e-Amal | 10 124 | 8,8 % | |
Ligue musulmane du Pakistan (N) | 9 931 | 8,7 % | |
Parti national Awami | 7 297 | 6,4 % | |
Parti du peuple pakistanais | 5 878 | 5,1 % | |
Autres partis | 14 238 | 12,4 % | |
Indépendants | 9 414 | 8,2 % | |
Total exprimés (participation : 36,8 %) | 114 742 | 100 % | |
Source : Commission électorale du Pakistan[5] |
Références
modifier- (en) Population of major cities - Census 2017, pbscensus.gov.pk. Consulté le 1er octobre 2017
- (en-US) Bryan Walsh, « The 10 Most Air-Polluted Cities in the World », Time, (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
- « Attentat meurtrier contre la minorité hazara de Quetta, au Pakistan », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Pakistan Election 2018: Results, Party Position, Candidates, News, Live Updates », sur www.geo.tv (consulté le )
- (en) NA-268 (Chagai-cum-Nushki-cum-Kharan) sur ecp.gov.pk
Bibliographie
modifier- Philippe Fabry, Balouchistan, le désert insoumis, Paris, Nathan Image, 1991, 136 p., (ISBN 2-09-240036-3)