Porte Dorée (métro de Paris)

station du métro de Paris

Porte Dorée est une station de la ligne 8 du métro de Paris, située dans le 12e arrondissement de Paris.

Porte Dorée
Accès à la station depuis l'avenue Daumesnil.
Accès à la station depuis l'avenue Daumesnil.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 12e
Coordonnées
géographiques
48° 50′ 08″ nord, 2° 24′ 22″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 6
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 1 918 182 voyageurs (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 1301
Ligne(s) (M)(8)
Correspondances
Tramway (T)(3a)
Bus (BUS)RATP46201
Noctilien (BUS)N33
(8)

Situation

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La station est implantée sous l'extrémité du boulevard Poniatowski, entre la rue de Picpus et l'avenue Daumesnil au droit de la place Édouard-Renard. Orientée selon un axe nord-est/sud-ouest, elle s'intercale entre les stations Michel Bizot et Porte de Charenton.

Histoire

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La station est ouverte le avec la mise en service du prolongement de la ligne 8 depuis Richelieu - Drouot jusqu'à Porte de Charenton. Avec Porte de Bagnolet sur la ligne 3, Porte de Pantin sur la ligne 5 et Porte d'Italie sur la ligne 7, il s'agit d'une des quatre stations construites aux portes de Paris sans avoir joué le rôle de terminus à l'origine.

Elle doit sa dénomination à son implantation à la porte Dorée, dont l’étymologie du nom proviendrait de la contraction de « porte de l’orée du bois », du fait de sa localisation en lisière du bois de Vincennes. Une sculpture de femme, avec le sceau du fondeur Rudier, de toutes façons, en justifie le patronyme par sa couleur dorée.

La station est également le théâtre du premier crime parfait de l'histoire du métropolitain, événement qui a un grand retentissement à l'époque[1],[2]. Le dimanche vers 18 h 30, les voyageurs découvrent une jeune femme brune poignardée dans la voiture de première classe où elle se trouve seule. Lætitia Toureaux, âgée de vingt-neuf ans, est d'origine italienne et veuve d'un artisan parisien. L'enquête menée par le commissaire Badin révèle rapidement que cette femme avait une vie tumultueuse, travaillant sous un faux nom dans une agence de police privée ou ayant pour amants des officiers du Deuxième Bureau[3], visitant fréquemment et discrètement l'ambassade d'Italie, tout en tenant le vestiaire d'un dancing louche. La Cagoule est évoquée, mais la guerre éclate deux ans plus tard et l'affaire est finalement classée sans suite[4]. Ce fait divers a inspiré l'écrivain Pierre Siniac pour son roman Le Crime du dernier métro, paru en 2001[5], ainsi qu'une des légendes du Manoir de Paris, attraction ouverte en 2011 dans le 10e arrondissement. En 1962, un inconnu s'accusant du crime en fait le récit dans une lettre adressée à la police[6].

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs de la station et l'éclairage des quais ont été rénovés le [7].

En 2019, selon les estimations de la RATP, 2 763 236 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 191e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[8],[9].

En 2020, avec la crise du Covid-19, 1 428 784 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 182e position des stations de métro pour sa fréquentation[10].

En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 1 918 182 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 186e position des stations de métro pour sa fréquentation[11].

Services aux voyageurs

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La station dispose de six accès :

 
Quais de la station.

Porte Dorée est une station de configuration standard : elle possède deux quais séparés par les voies du métro et la voûte est elliptique. La décoration est du style utilisé pour la majorité des stations du métro : les bandeaux d'éclairage sont blancs et arrondis dans le style « Gaudin » du renouveau du métro des années 2000, et les carreaux en céramique blancs biseautés recouvrent les pieds-droits, la voûte et les tympans. Les cadres publicitaires sont en faïence de couleur miel et le nom de la station est également en faïence. Les sièges sont du style « Motte » de couleur orange.

Cette décoration est ainsi totalement identique à celle de la station voisine, Michel Bizot.

Intermodalité

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La station est desservie par les lignes 46 et 201 du réseau de bus RATP, ainsi que par la ligne N33 du réseau Noctilien. Depuis le , elle est également desservie par la ligne 3a du tramway d'Île-de-France.

À proximité

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Notes et références

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  1. Le crime du métro Porte-dorée, article de Liliane Riou paru dans Gavroche no 149, janvier-mars 2007, p. 26 à 35.
  2. L'Express - Le crime était vraiment parfait, article de Cécile Guéry du 30.08.2004.
  3. Guy Penaud, L'inspecteur Pierre Bonny : Le policier déchu de la "Gestapo française" du 93, rue Lauriston, Editions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 150.
  4. Jean Robert, op. cit., p. 372.
  5. Parutions Pierre Signac, Le Crime du dernier métro.
  6. « 1937 – Porte de Charenton, l’énigme du meurtre de Laetitia Toureaux », sur paris-unplugged.fr (consulté le ).
  7. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur symbioz.net (consulté le ).
  8. « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2019 - Métro PORTE DOREE », sur data.ratp.fr (consulté le ).
  9. Le nombre de 302 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 303 stations et non 302 en 2019.
  10. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le ).
  11. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le ).

Voir aussi

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Article connexe

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