Pommerit-Jaudy
Pommerit-Jaudy ([pɔmʁit ʒodi]) est une ancienne commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France. Elle est aujourd'hui commune déléguée de la commune de La Roche-Jaudy.
Pommerit-Jaudy | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Lannion | ||||
Intercommunalité | Lannion-Trégor Communauté | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
André Le Moal 2019-2020 |
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Code postal | 22450 | ||||
Code commune | 22247 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pommeritain, Pommeritaine | ||||
Population | 1 264 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 62 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 43′ 58″ nord, 3° 14′ 27″ ouest | ||||
Altitude | 75 m Min. 2 m Max. 94 m |
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Superficie | 20,37 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Tréguier | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | La Roche-Jaudy | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune se situe au nord-ouest du département des Côtes-d'Armor, à une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau de la préfecture départementale Saint-Brieuc et une quinzaine de la sous-préfecture d’arrondissement Lannion[1].
Le chef-lieu de la commune se trouve à l’embranchement des routes départementales D6 et D8.
Pommerit-Jaudy n’a pas de frontière commune avec Minihy-Tréguier dont elle est séparée par le domaine public maritime de l’estuaire du Jaudy.
Géologie et relief
modifierSelon l'Institut national de l'information géographique et forestière, la superficie de la commune est de 2 037 ha ; son altitude varie entre 2 et 94 m[2].
Le point le plus bas de la commune est localisé au nord, là où le Jaudy sort du territoire, à l'ouest du lieu-dit le Cosquer. Le point le plus haut se trouve au sud, au niveau du château d’eau de la Croix Monfort à la limite avec Ploëzal.
Toponymie
modifierLes formes anciennes attestées sont : Pumurut (1160), Pernerit Gyendi / Pomerit Jeudi (1330), Pemerit Jeudi / Pemerit Yeudi (1444), Pomerit Jaudi (1451), Poumeri Eude (1516), Poemerit Jaudy (1592), Pumerie (1630), Pleumeurit-Jaudy (1636), Pomerit-Jaudy (1709), Pommerit-Jaudy (1731).
Le nom de la ville trouve son origine dans le mot bas latin pomeretum qui désigne une pommeraie[3] associé au Jaudy la rivière qui arrose le village.
En breton, la commune se nomme Peurid-ar-Roc'h[4].
Histoire
modifierAntiquité
modifierÀ l'époque gallo-romaine, le Pommeratum est créé sur la hauteur dominant une large boucle de la rivière Jaudy, à proximité de la voie romaine de Guingamp à Plougrescant. L'endroit d'origine se trouve à Kersaliou (< salles, désignant une halte, un relais sur les routes gallo-romaines)[réf. nécessaire]
Moyen Âge
modifierLe territoire a été partiellement démembré au début du XIe siècle lors de l'érection d'un château féodal à La Roche (Rocca), en breton Kêr ar Roc'h, au profit de Derien, dont le nom est resté comme déterminant de celui de la commune.
Le XXe siècle
modifierLes guerres du XXe siècle
modifierLe monument aux Morts porte les noms de 90 soldats morts pour la France[5] :
- 75 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 14 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.
La Seconde Guerre mondiale
modifierAndré Geoffroy, forgeron, né le à Pommerit-Jaudy, membre du Bezen Perrot, collabora activement avec les Allemands[6].
Le XXIe siècle
modifierLa création de la commune nouvelle de La Roche-Judy
modifierLe , la commune fusionne avec Hengoat, Pouldouran et La Roche-Derrien pour former la commune nouvelle de La Roche-Jaudy dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [7].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2016, la commune comptait 1 264 habitants[Note 1], en évolution de −0,16 % par rapport à 2010 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
C'est la commune de Bretagne avec le plus fort taux de population comptée à part en 2006 selon l'Insee, avec 27,4 % (439 personnes pour une population totale de 1601 habitants). Ce taux s'explique par la présence de l'internat du Centre de formation d'Armor.
Lieux et monuments
modifierIl y a plusieurs monuments à découvrir à Pommerit-Judy :
- la route gallo-romaine de Guingamp à La Roche-Derrien, avec embranchement vers le gué de Pont-Rod ;
- le manoir de Kersaliou (4e quart du XIVe siècle), maison noble de type logis-portes[12],[13] ;
- le manoir de Coat-Nevenez dont la construction remonte au XVIIe siècle[14], monument historique, site d'un maquis lors de la guerre 1939-1945, attaqué et anéanti par les Allemands le ;
- le manoir de Kermezen, propriété de la famille de Kermel depuis 1624 ;
- le manoir du Cosquer (XVIIIe siècle) ;
- le manoir du Chef du Bois, en breton Penn ar C'hoad, a été reconstruit en 1867. Il a été la propriété de Auguste Le Provost de Launay, conseiller général du canton de La Roche-Derrien et sénateur puis de son fils Louis Le Provost de Launay, conseiller général du canton de La Roche-Derrien, député (1876-1893) et sénateur (1896-1912)[15]. C'est aujourd’hui le lycée agricole de Pommerit ;
- l'église Saint-Pierre-ès-Liens. Base de la tour de 1742, le reste datant de 1842-1849 ;
- la chapelle Notre-Dame du Folgoat (chapel Itron Varia ar Folgoad) ;
- la chapelle Saint Dogmel (chapel Sant-Tomel) des XVIe – XVIIe siècle ;
- la chapelle Saint-Antoine (chapel Sant-Anton) ;
- la chapelle Sainte-Anne, de Kermezen.
Langue bretonne
modifierL'adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 5 décembre 2016.[réf. souhaitée]
Personnalités liées à la commune
modifier- Charles-Louis Le Roux, appelé Le Roux du Chef-du-Bois à partir de 1793, commissaire du Directoire près le canton de La Roche-Derrien. Il est responsable de plusieurs exécutions, est assassiné le 30 mai 1796 dans le manoir du Chef du Bois. L'assassinat a été attribué à Pierre Taupin, chef chouan, ancien valet de chambre de Mgr Le Mintier, évêque de Tréguier. En effet, alors président du tribunal révolutionnaire de Lannion, Le Roux avait fait guillotiner sa femme, Ursule Taupin, et dispersé ses cinq enfants.
- Auguste Le Provost de Launay et son fils Louis Le Provost de Launay, hommes politiques bonapartistes influents, conseillers généraux du canton de La Roche-Derrien sous la Troisième République, propriétaires du Chef-du-Bois
- Jean Kerlévéo, né à Pommerit-Jaudy en 1910, évêque et historien de Paimpol.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
modifier- Fiche Pommerit-Jaudy sur le site lion1906.com.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne]
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Page 700, Lire en ligne.
- Résultats concernant « Pommerit-Jaudy » sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne, consulté le 7 novembre 2013.
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- André Geffroy (dit Ferrand), né le à Pommerit-Jaudy, forgeron, membre du Bezen Perrot, fut fusillé à la Libération le à Rennes. Il ne doit pas être confondu avec un autre André Geffroy, dit "Le Grand Gef", né en 1911 à Lannion, membre du Service spécial de Célestin Lainé et du Kommando de Landerneau, qui participa par la suite aux rafles de Callac et Saint-Nicolas-du-Pélem, voir Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards : enquête sur un épisode de la Résistance en Centre-Bretagne, Éd. Ouest-France, 2013, [ (ISBN 978-2-7373-5063-4)]; il fut condamné aux travaux forcés à la Libération, puis condamné à mort, mais sa peine fut commuée et il fut libéré après une campagne en sa faveur en Irlande et au Pays de Galles.
- Yves Le Breton, « Arrêté en date du 29 octobre 2018 portant création de la commune nouvelle « La Roche-Jaudy » », Recueil des actes administratifs spécial n°91, (lire en ligne [PDF])
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 115.
- Notice no IA22132444, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089535, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Yann Forestier, Droite et vote de droite dans l'arrondissement de Lannion, Brest, mémoire de maîtrise d'Histoire, 1994.
Articles connexes
modifierBibliographie
modifier- Régis de Saint-Jouan : Dictionnaire des communes des Côtes d'Armor. Conseil Général. 1992.