Passavant-en-Argonne
Passavant-en-Argonne est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Passavant-en-Argonne | |
Vue du village au printemps. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Champenoise |
Maire Mandat |
Patrice Geant 2020-2026 |
Code postal | 51800 |
Code commune | 51424 |
Démographie | |
Gentilé | Passavantins, Passavantines |
Population municipale |
192 hab. (2021 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 27″ nord, 5° 00′ 19″ est |
Altitude | Min. 146 m Max. 250 m |
Superficie | 7,24 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sainte-Menehould (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, le cours d'eau 02 de la commune de Passavant-en-Argonne, le Fossé 01 de la commune de Passavant-en-Argonne, le Fossé 03 de la commune de Passavant-en-Argonne, le Fossé 05 de la commune de Passavant-en-Argonne et le Fossé 06 de la commune de Passavant-en-Argonne[1],[Carte 1].
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 940 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Triaucourt_sapc », sur la commune de Seuil-d'Argonne à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 796,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,8 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Passavant-en-Argonne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,6 %), forêts (24,4 %), terres arables (17 %), zones urbanisées (5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Passeavant (1242) ; Passavantum (1256-1270) ; Passavant-en-Argonne (1389) ; Mont-sur-Aisne (1793)(1405)[15].
En toponymie, passavant, en ancien français, a peut-être le sens de « supérieur, situé en haut » par rapport à des vaux. Impératif de l'oïl passe avant « aie plus de valeur , sois supérieur », probablement pour désigner avantageusement une fortification[16].
Pour Passavant-la-Rochère et Passavant-en-Argonne, le lien est peut-être direct avec le cri de guerre des comtes de Champagne, les sires champenois de Passavant ayant hérité leur sobriquet de leurs prouesses militaires et donné leur nom à leur terre.
L'Argonne est une région naturelle, qui chevauche les départements de la Marne, des Ardennes et de la Meuse, à l'est du bassin parisien.
Histoire
modifierOn trouvera quelques informations sur l’histoire du village dans l’article de Daniel Hochedez et Catherine Schuster : « A la découverte des sites médiévaux de l’Argonne du sud » dans la revue Horizons d’Argonne ; no 90 ; , éditée par le Centre d’études argonnais[17][Lesquels ?]
Au cours de la Révolution française, la commune, alors nommée simplement Passavant, porta provisoirement le nom de Mont-sur-Aisne[18].
Guerre de 1870, l'affaire de Passavant
modifierAu début de la guerre franco-prussienne, le 25 août 1870, se déroula la sanglante affaire de Passavant :
En s'avançant de Metz sur Paris, les Allemands rencontrèrent, le , à Sivry-sur-Ante, un millier de gardes mobiles du 4e bataillon de la garde nationale mobile de la Marne qui, à l'approche de l'ennemi, avaient été dirigés de Vitry-le-François sur Sainte-Menehould. Ils étaient sous le commandement de Duval, Michaud et Terquem.
Après leur avoir envoyé quelques obus une fraction de la 6e division de cavalerie prussienne les chargea, les dispersa, et les fit en grande partie prisonniers mais un grand nombre furent sabrés ou tués à coups de lance.
Les Allemands ont prétendu que ces gardes mobiles avaient voulu se rendre; mais que ne sachant par quels signes conventionnels manifester ce dessein, ils s'étaient arrêtés et avaient formé le carré de leur mieux. C'est là ce qui avait été la cause de la charge inutile des cavaliers. Faits prisonniers, désarmés et emmenés en captivité, ces malheureux jeunes gens venaient de traverser le village de Passavant lorsque l'un d'eux quitta les rangs pour aller se désaltérer au ruisseau du chemin. Un soldat de l'escorte tire sur lui, et les Prussiens, se croyant attaqués, chargèrent impitoyablement les infortunés mobiles. Une reconnaissance de cavalerie fit feu sur eux, puis, l'infanterie cantonnée dans le village se mêla à cette attaque, et bientôt les deux côtés de la route furent jonchés de blessés et de cadavres. Les Prussiens mirent tant d'acharnement dans cette horrible mêlée, où l'on tua à bout portant des prisonniers sans arme, que ceux mêmes qui n'avaient pas quitté leurs rangs ne furent point épargnés. 32 d'entre eux furent massacrés, 92 mutilés, et plusieurs périrent misérablement et sans secours dans les champs où ils s'étaient cachés.
Dix mois après cette scène sanglante, on retrouvait dans les bois de Passavant, soutenus par les grosses branches d'un chêne, les débris d'une victime que l'on put encore reconnaître; c'était un pauvre mobile qui s'était réfugié là pour éviter les coups de ses meurtriers, et qui, trop grièvement blessé, n'avait pu redescendre[19],[20].
XXe et XXIe siècles
modifierC'est en 1907 que la commune adopta le nom de Passavant-en-Argonne[18].
C'est sur la portion de voie du TGV Est traversant cette commune que la SNCF a battu, de manière officieuse, son propre record du monde de vitesse ferroviaire en atteignant le les 553 km/h. Une tentative officielle devrait être tentée courant .
Politique et administration
modifierPar décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[21].
Intercommunalité
modifierLa commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Sainte-Menehould, est membre, depuis le , de la CC de l'Argonne Champenoise.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [22], cette communauté de communes de l'Argonne Champenoise est issue de la fusion, au , de :
- la communauté de communes du Canton de Ville-sur-Tourbe ;
- de la Communauté de communes de la Région de Givry-en-Argonne ;
- et de la Communauté de communes de la Région de Sainte-Menehould.
Les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont ont également rejoint l'Argonne Champenoise à sa création[23].
Liste des maires
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 192 habitants[Note 4], en évolution de −9,43 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifierPersonnalités liées à la commune
modifier- Pierre Galichet, Baron d'Empire ( à Passavant- à Izdebno Kościelne, du Łaskarzew (gmina) en Pologne), engagé volontaire en 1792, devint chef d'état-major de la division Friant, chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre de Saint-Louis. Il fut le deuxième officier français à épouser une Polonaise de famille noble, Dorothée Szymanowska, selon le Code Napoléon dans le Grand duché de Varsovie en 1810. Il s'installa dans les biens de sa femme où il aménagea une distillerie et l'une des premières sucreries du pays.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Charles Moulin, Passavant () ; récit dramatique en vers, Bar-le-Duc : chez l'auteur & Vitry-le-François : Veuve Tavernier & fils, 1886 (lire en ligne, sur Gallica).
Liens externes
modifier- Passavant-en-Argonne sur le site de l'Institut géographique national (version archivée).
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Passavant-en-Argonne » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Passavant-en-Argonne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Aisne »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Passavant-en-Argonne et Seuil-d'Argonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Triaucourt_sapc », sur la commune de Seuil-d'Argonne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Triaucourt_sapc », sur la commune de Seuil-d'Argonne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Passavant-en-Argonne ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sainte-Menehould », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 209.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, Droz, , p. 1479.
- centre agonnais
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Louis Paul Rollin, La guerre dans l'ouest : campagne de 1870-1871, pages 9 à 11
- Aristide Martinien, État nominatif, par affaires et par corps, des officiers tués ou blessés dans la première partie de la campagne (du 25 juillet au 29 octobre 1870) guerre de 1870-1871, page 95
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 3 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, de la Communauté de communes de la région de Givry- en-Argonne et de la Communauté de communes de la région de Sainte-Ménehould en y incluant les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis, , p. 16-24 (lire en ligne [PDF]).
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Voir : Daniel HOCHEDEZ, La guerre franco-allemande et l'occupation en Argonne (1870-1873), Revue Horizons d'Argonne, publication du Centre d'études argonnais, no 87, juin 2010, « http://centretudargonnais.org/HorizonArgonne87.pdfns »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).