Padoue
Padoue (en latin : Patavium, en italien : Padova, en vénitien : Pàdoa) est une ville italienne de la région de la Vénétie, située au nord de la péninsule dans la plaine du Pô, à proximité immédiate et à moins de 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione.
Padoue Padova | |
Armoiries |
Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Italie |
Région | Vénétie |
Province | Padoue |
Maire Mandat |
Sergio Giordani 2022-2027 |
Code postal | 35100 |
Code ISTAT | 028060 |
Code cadastral | G224 |
Préfixe tel. | 049 |
Démographie | |
Gentilé | Padouan |
Population | 206 496 hab. ([1]) |
Densité | 2 220 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 25′ 00″ nord, 11° 52′ 00″ est |
Altitude | Min. 12 m Max. 12 m |
Superficie | 9 303 ha = 93,03 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Antoine de Padoue |
Fête patronale | 13 juin |
Localisation | |
Localisation dans la province de Padoue. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Saint Antoine de Padoue (1195-1231), originaire de Lisbonne, doit son nom à cette ville.
Blason et étendard
modifierLa commune de Padoue a son propre blason et étendard, reconnu par décret daté du 22 août 1941[2].
Héraldique
modifierLe , Padoue se dote d'un blason décrit ainsi : « una croce rossa su campo d’argento a forma di scudo, sormontato da corona », soit une croix rouge sur un champ d'argent. L'écu est défini ovale, mis dans un cartouche avec des grappes, et surmonté d'une couronne. Il est dit toutefois que les représentations modernes utilisent un écu classique, surmontée d'une couronne « de haut rang ». Son blasonnement plus orthodoxe serait : d'argent à la croix de gueules ; l'écu timbré d'une couronne ducale.
Géographie
modifierPadoue est la capitale de la province du même nom, à une altitude de 12 mètres. Les grandes villes les plus proches sont : Venise 40 km, Vicence 29 km, Vérone 80 km, Ferrare 70 km et Bologne 100 km.
La ville est pittoresque, avec un réseau dense de rues à arcades s'ouvrant sur de grandes places et de nombreux ponts traversant les diverses branches du Bacchiglione qui entoure les anciens murs comme un fossé.
Environnement
modifierSelon les chiffres communiqués en 2016 par l'Agence européenne pour l'environnement, la moyenne annuelle de concentration de particules en suspension atteint 30 µg/m3 à Padoue, alors que la limite européenne autorisée est de 25[3].
Histoire
modifierOrigine légendaire
modifierPlusieurs auteurs antiques, comme Tite-Live[4] qui était lui-même originaire de Padoue, Virgile[5] et Tacite[6], présentent le Troyen Anténor comme le fondateur de Padoue.
Antiquité
modifierPadoue, Patavium dans l'Antiquité, est une ancienne cité vénéte de la plaine du Po. À l'époque d'Auguste, Padoue devint partie de la 10e région romaine (Regio decima Venetia et Histria).
Les Padouans défendirent la République romaine à la bataille de Cannes et la ville devint l'alliée fidèle de Rome[7]. Padoue devint si importante qu'on prétendait qu'elle pouvait lever deux cent mille hommes. En 89 av. J.-C., Gnaeus Pompeius Strabo octroya à la communauté de Patavium le droit d'élire ses propres magistrats, d'intégrer les légions romaines, d'occuper des fonctions donnant des droits et plus tard d'obtenir la citoyenneté romaine de plein droit[7]. En 49 av. J.-C., Jules César donna à Padoue, en reconnaissance pour sa fidélité à sa cause, la pleine citoyenneté romaine octroyant à ses habitants les mêmes droits qu'aux citoyens de Rome[7]. Padoue est la ville natale de Tite-Live[8], Valerius Flaccus, Asconius Pedianus et Thrasea Paetus.
Antiquité tardive
modifierDans l'Antiquité tardive, Padoue, comme le reste de l'Italie, eut à souffrir des Huns qui attaquèrent la ville en 452. La ville passa ensuite au pouvoir d'Odoacre puis fut conquise par les Ostrogoths sous Totila et Théodoric le Grand, avant de revenir en 540 à l'Empire romain d'Orient lors des campagnes de Bélisaire et Narsès. Padoue fit ensuite partie de la Venise maritime, avant d'échoir aux Lombards à partir de 598.
Moyen Âge
modifierDurant la période lombarde, Padoue se révolte contre le roi Agilulf en 601 et est réprimée dans le sang. La cité ne s'était pas encore remise lorsque Charlemagne prit la couronne des Lombards. Pendant la domination franque la ville dépendait du duché ou marquisat de Frioul, jusqu'en 828 lorsque la diète d'Aix-la-Chapelle scinda le marquisat en quatre comtés dont l'un prit le nom de la ville.
Padoue devint ensuite une principauté ecclésiastique gouvernée par ses évêques-comtes, de Pietro Ier en 897 à Sinibaldo (1106-1124). Pendant la querelle des Investitures sa politique pencha pour le Saint-Empire romain germanique, ses évêques étant pour la plupart d'origine allemande. Au début du XIe siècle les citoyens Padouans s'opposèrent à leurs évêques-comtes, établirent une constitution et instituèrent un conseil général (assemblée législative) et une credenza (assemblée exécutive). Et pendant le siècle suivant, la ville fut en conflit avec Venise et Vicence pour des droits d'eaux sur les fleuves Bacchiglione et Brenta.
Alors que la ville croissait en puissance et en indépendance, de grandes familles, les Camposampiero, D'Este et Da Romano, commencèrent à émerger et à se partager les quartiers de la ville. Afin de protéger leurs libertés, les citoyens élurent un podestat. Leur premier choix se porta sur un membre de la maison d'Este (vers 1175). Les premiers succès de la Ligue lombarde semblèrent renforcer la ville mais des rivalités internes l'affaiblirent et en 1236 Frédéric II de Hohenstaufen n'eut aucun mal à établir Ezzelino III da Romano comme son vicaire à Padoue. À sa mort en 1259 la ville connut une courte période de prospérité, l'université se développa, la construction de la basilique commença et la ville exerça un contrôle sur sa rivale Vicence. L'université fut fondée le à la suite d'une installation à Padoue d'étudiants et professeurs en provenance de l'université de Bologne.
Jusqu'en 1399 les disciplines enseignées à l'Université de Padoue étaient le droit civil, le droit canonique et la théologie (Universitas Iuristarum). Après 1399 émerge l'Université des artistes (Universitas Artistarum) qui enseigne l'astronomie, la dialectique, la philosophie, la grammaire, la médecine et la rhétorique. André Vésale, Albertino Mussato, Le Tasse, Pic de la Mirandole, Nicolas Copernic et Galilée fréquentèrent cet établissement. Galilée y enseigne de 1592 à 1610.
La ville tombe en 1311 sous la domination de Cangrande della Scala, seigneur de Vérone. Pour avoir libéré la ville des Della Scala, Jacopo de Carrara fut élu seigneur de Padoue en 1318. De cette date à 1408, à part les deux années (1388-1390) alors que Jean Galéas Visconti dirige la ville, neuf membres de la famille de Carrara se succédèrent comme seigneurs de Padoue. Continuellement en guerre, ces seigneurs voient leur pouvoir s'effacer devant les puissances montantes de la république de Venise et des Visconti.
Renaissance
modifierÀ partir de 1405, Padoue, intégrée dans les Domaines vénitiens de la Terre ferme, est gouvernée par un podestat civil et un capitaine militaire, élus pour seize mois et adoubés par le doge vénitien. La ville conservait ses lois datant de 1276 et 1362. Elle avait deux chambellans responsables du trésor et déléguait tous les cinq ans un représentant noble à Venise pour y représenter ses intérêts.
Durant une brève période, pendant la guerre de la Ligue de Cambrai en 1509, la ville changea de mains. Le , les représentants de la papauté, de la France, du Saint-Empire romain germanique et de Ferdinand II d'Aragon conclurent une alliance, la Ligue de Cambrai, contre la République vénitienne. L'accord prévoyait de confisquer à Venise ses domaines de la Terre ferme et de les partager entre les signataires : l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg devait recevoir, entre autres, Padoue et Vérone. Ainsi, en 1509, Padoue passe quelques semaines sous le contrôle des partisans de l'Empire. Mais les troupes vénitiennes récupèrent rapidement la ville, et, entre 1507 et 1544, Venise construisit à Padoue de nouveaux remparts, munis de tours et de portes monumentales.
Communauté juive
modifierUne communauté juive existe à Padoue dès le Moyen Âge. En 1601, elle est confinée dans un ghetto. Deux synagogues ont longtemps subsisté : la synagogue Ashkenazi incendiée en 1943 par les fascistes, la synagogue italienne toujours en fonctionnement[9].
Entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, la ville de Padoue était peuplée en grande partie par des Juifs qui habitaient un ghetto édifié en 1516. Il fut le théâtre de violences dirigées contre ses citoyens juifs, dont une partie faillit se faire lyncher. Une rumeur malveillante selon laquelle leurs coreligionnaires de Buda auraient commis des actes de cruauté contre les chrétiens de la ville hongroise déclencha cette flambée de brutalité dirigée contre la communauté juive de la ville. C'est grâce à l'intervention d'un père franciscain nommé Marco, qui écrivit une lettre afin de dénoncer cette mystification, que la communauté juive échappa au massacre annoncé. Une grande partie de la communauté juive ashkénaze de Padoue décida à la suite de ces événements d'émigrer sous d'autres cieux plus cléments. Certains arrivèrent en Corse, et un mythe persistant veut que les habitants les nommèrent Padovani, ce qui signifie : venus de Padoue. En réalité le nom de famille Padovani très répandu de nos jours en Corse est une référence à Saint Antoine de Padoue[10].
Époque contemporaine
modifierGiambattista Tiepolo réalisa en 1720 une fresque pour la résidence de la famille Baglioni sur le thème des continents, qu'il reprendra pour les Clerici à Milan en 1740 puis pour le grand escalier de la résidence de Würzburg[11].
En 1797, la république de Venise disparaît au traité de Campo-Formio et Padoue est cédée à l'Empire autrichien. Napoléon Bonaparte conclut la paix avec l'Autriche qui cède la Belgique et les Îles Ioniennes à la France qui obtient la mainmise sur l'Italie et sur la rive gauche du Rhin. Mais il rompt ces accords et institue un royaume d'Italie (1805-1814) dont Padoue fait partie. Après la chute de Napoléon, au congrès de Vienne, en 1815, la ville fait partie du royaume de Lombardie-Vénétie, lui-même composante de l'empire d'Autriche. Sous la domination autrichienne commence le développement industriel de Padoue : l'une des premières lignes ferroviaires d'Italie, Padoue-Venise, est construite en 1845.
Les Habsbourg sont impopulaires auprès des milieux progressistes et nationalistes italiens. À Padoue, l'année des révolutions voit une révolte étudiante qui se déroule le au cours de laquelle les étudiants et les Padouans ordinaires combattent côte à côte. En 1866, le royaume d'Italie (1861-1946) profite de la défaite autrichienne de Sadowa pour se faire céder le royaume de Lombardie-Vénétie : Padoue devient italienne, mais se trouve alors au centre de la région la plus rurale du Nord de l'Italie. Malgré cela, la ville prospère au cours des décennies suivantes à la fois économiquement et socialement, en développant son industrie, un important marché agricole et en ayant le très important centre culturel et technologique de l'Université. C'est aussi une ville de garnison, avec un grand commandement militaire et de nombreux régiments.
Le XXe siècle
modifierLorsque l'Italie entra dans la Grande Guerre, le , Padoue est choisie comme centre de commandement principal de l'armée italienne. Le roi Victor-Emmanuel III, et le commandant en chef Cadorna vivent à Padoue pour la période de guerre. Après la défaite de l'Italie à la bataille de Caporetto, à l'automne 1917, la ligne de front est située sur le Piave, à 50–60 km au nord-est de Padoue qui est désormais à portée de l'artillerie autrichienne : la ville est bombardée à plusieurs reprises (environ 100 morts parmi les civils). Toutefois, le commandement militaire italien ne s'en retire pas.
Un an plus tard, le danger sur Padoue est écarté. À la fin octobre 1918, exactement un an après Caporetto, l'armée italienne remporte la bataille de Vittorio Veneto et les lignes autrichiennes sont enfoncées. L'armistice avec l'Autriche-Hongrie est signé à Padoue, à la villa Giusti, le .
Pendant la guerre, l'industrie progresse fortement, ce qui a donné une base pour le développement de l'après-guerre. Padoue s'étend en dehors de la ville historique mais connaît, comme beaucoup d'autres villes italiennes, de grands bouleversements sociaux : la ville est marquée par des grèves et des affrontements, des usines sont occupées par les grévistes qui souhaitent une révolution socialiste, et dont certains, à partir de 1921, s'alignent sur le communisme soviétique. De nombreuses délégations d'anciens combattants, qui ont du mal à réintégrer la vie civile, appuient une nouvelle politique : le fascisme. Comme dans d'autres parties de l'Italie, le parti fasciste à Padoue en vient bientôt à être considéré comme le défenseur de la propriété et de l'ordre contre la révolution. Padoue est le lieu d'un des plus grands rassemblements de masse fasciste, avec quelque 300 000 personnes qui assistent à un discours de Benito Mussolini.
Le fascisme l'emporte sur le communisme et de nouveaux bâtiments, à l'architecture fasciste typique, sont construits dans la ville. Des exemples peuvent en être trouvés aujourd'hui dans les bâtiments entourant la Piazza Spalato (aujourd'hui Piazza dell'Insurrezione), la gare, la nouvelle partie de l'hôtel de ville, et une partie du Palais Bo, siège de l'Université.
Après la défaite de l'Italie fasciste dans la Seconde Guerre mondiale le , Padoue se trouve incluse dans la République sociale italienne, l'État fantoche de l'occupant nazi. La ville accueille le ministère de l'Instruction publique du nouvel État, ainsi que les commandements militaires et des milices et un aéroport militaire. L'un des principaux dirigeants a été le vice-chancelier de l'Université Concetto Marchesi.
Padoue est bombardée à plusieurs reprises par les avions alliés. Les zones les plus touchées sont la gare et le quartier nord d'Arcella. Lors d'un de ces raids, l'église Eremitani, avec des fresques d'Andrea Mantegna, est détruite.
Au terme de durs combats, Padoue est finalement libérée par les partisans communistes et les troupes alliées néo-zélandaises, le . Un petit cimetière militaire du Commonwealth se trouve dans la partie ouest de la ville, pour rappeler le sacrifice de ces soldats.
Après la guerre, la ville se développe rapidement, ce qui reflète le passage de la Vénétie du statut de région la plus agricole dans le nord de l'Italie à l'une des régions les plus industrielles et les plus actives de l'Italie moderne.
Économie
modifierLa zone industrielle de Padoue est créée en 1946 dans l'aire orientale de la ville, et depuis est continuellement en expansion. Il s'agit d'une des plus grandes zones industrielles d'Europe, avec une superficie de 10 500 000 m2. Il s'y trouve plus de 1 300 entreprises, avec une considérable diversification productive et industrielle, plus de 50 000 personnes provenant de toute la Vénétie y travaillent. On y trouve le plus grand Interporto multimodale d'Italie et l'un des plus importants d'Europe. Presque toutes les marchandises provenant d'Europe ou à envoyer à des destinataires européens transitent, en effet, par Padoue. L'interoporto de Padoue dispose, au-delà de ses infrastructures, d'une ligne ferroviaire dédiée (Padoue Interporto - Padoue).
Culture
modifierRéférences culturelles
modifierPadoue est le lieu où se déroule la majeure partie de l'action de La Mégère apprivoisée de Shakespeare.
Académie des Ricovrati
modifierL’Académie des Ricovrati (en italien Accademia dei Ricovrati) fut fondée à Padoue en 1599 à l'initiative d'un noble vénitien, l’abbé Federico Cornaro, en présence de vingt-cinq autres personnes distinguées, parmi lesquelles Galilée. Elle fut la première à admettre des femmes en son sein dont, en 1679, la première femme en Europe à obtenir un diplôme universitaire, Elena Cornaro Piscopia.
Académie Delia
modifierL’Académie Delia (en italien Accademia Delia), est une académie de chevalerie qui fut créée en 1608 et qui fonctionna jusqu'en juillet 1801.
Monuments et patrimoine
modifier- Le Palazzo della Ragione (Palais de la Raison) commencé en 1172 et achevé en 1219. Il fut remanié à la suite d'un incendie en 1420.
- Le Palazzo Bo, siège historique de l'université de Padoue.
- Sur la Piazza dei Signori la très belle loggia del Consiglio ou loggia de la Gran Guardia commencée en 1493 et achevée en 1526, et à côté du Palazzo del Capitani, résidence des gouverneurs vénitiens, avec son portail œuvre de Falconetto di Verona, 1532.
- Sur la place devant la basilique Saint-Antoine une statue équestre dédiée au Gattamelata, condottiere des armées vénitiennes de 1437 à 1439 Erasmo da Narni, général vénitien (1438-1441), réalisée par Donatello.
- Prato della Valle (Pré de la Vallée), la plus grande place padouane et une des plus grandes d'Europe (XVIIIe siècle).
- Le centre-ville est entouré par les murs de la ville longs de 11 km, construits au début du XVIe siècle, par des architectes dont Michele Sanmicheli. Il n'existe que quelques ruines, avec deux portes, de la plus petite et les murs intérieurs du XIIIe siècle.
- Le Castello. Sa tour principale a été transformée entre 1767 et 1777 en observatoire astronomique connu sous le nom Specola. Toutefois, les autres bâtiments ont été utilisés comme prison au cours des XIXe et XXe siècles. Ils sont maintenant en cours de restauration.
- Les ponts romains : le Ponte San Lorenzo, ainsi que l'ancien Ponte Molino, Ponte Altinate, Ponte Corbo et Ponte S. Matteo
- Arco Valaresso, arc de triomphe, 1632.
-
Palazzo dell'Orologio[12].
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Vue sur le canal du Prato della Valle.
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Canaux dans Padoue.
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La Specola.
Lieux de culte
modifier- La cathédrale de Padoue.
- La basilique Saint-Antoine dédiée à saint Antoine de Padoue, nommée plus simplement Il Santo (le saint). Ses reliques sont conservées dans une chapelle richement ornée de marbre sculpté, œuvre de différents artistes dont Sansovino et Falconetto. La basilique fut commencée en 1230 et sa construction se poursuivit sur plusieurs siècles.
- La basilique Sainte-Justine : Située au centre de Padoue, dont la forme actuelle date du XVIIe siècle.
- Les Eremitani est une église augustine du XIIIe siècle qui contient les tombes de Jacopo (1324) et Urbertino (1345) da Carrara (de Carrare), seigneurs de Padoue et qui possède des fresques de Mantegna dans ses chapelles Saint-Jacques et Saint-Christophe.
- L'église Saint-Daniel.
- La chapelle des Scrovegni ou église de l’Arena dont les murs intérieurs sont entièrement couverts de peintures de Giotto.
- L'oratoire Saint-Georges de Padoue, décoré de fresques de Altichiero da Zevio (XIVe siècle).
- L'église Saint-Nicolas, édifice religieux d'origine médiévale.
- La synagogue italienne de Padoue (xviie siècle)
-
La cathédrale et le baptistère.
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Les Eremitani. -
San Nicolò. -
San Canziano. -
Chiesa di San Clemente.
L'université
modifierPadoue a longtemps été célèbre pour son université, fondée en 1222. En vertu de la loi de Venise, l'université a été dirigée par un conseil de trois patriciens, appelé le Riformatori dello Studio di Padova. La liste des professeurs et des anciens élèves est longue; elle contient, entre autres, les noms de Pietro Bembo, Sperone Speroni, l'anatomiste André Vésale, Nicolas Copernic, Gabriel Fallope, Fabrizio d'Acquapendente, Galileo Galilei (Galilée), Pietro Pomponazzi, Reginald Pole, Joseph Juste Scaliger, Le Tasse et Sobieski. L'université accueille le plus ancien théâtre anatomique (construit en 1594).
Au début du XVIIe s., l'université comptait 1 500 étudiants venus d'une vingtaine de pays. On y dénombrait 41 enseignants répartis en deux facultés : celle du droit (19) et celle des arts (22)[14].
L'université abrite également le plus ancien jardin botanique (1545) dans le monde, l'Orto Botanico di Padova. Il a été fondé comme un jardin d'herbes curatives au profit du corps professoral de l'Université de la médecine. Il contient encore une importante collection de plantes rares.
La place de Padoue dans l'histoire de l'art est presque aussi important que sa place dans l'histoire intellectuelle. La présence de l'université a attiré de nombreux artistes de renom, tels que Giotto, Fra Filippo Lippi et Donatello. Il existait également l'école de Francesco Squarcione, d'où est sorti le grand Andrea Mantegna.
Padoue est aussi le lieu de naissance du célèbre architecte Andrea Palladio, dont les villas (maisons de campagne) du XVIe siècle, dans la région de Padoue, Venise, Vicence et Trévise sont parmi les plus belles de l'Italie. Elles ont souvent été copiées au cours des XVIIIe et XIXe siècles.
Elle est également la ville natale de Giovanni Battista Belzoni, aventurier, ingénieur et égyptologue.
Le sculpteur Antonio Canova a produit sa première œuvre à Padoue, dont l'une est parmi les statues du Prato della Valle (actuellement une copie est exposée en plein air, tandis que l'original est dans le Museo Civico).
Museo Civico
modifierLe Museo Civico conserve l'original d'une des statues du Prato della Valle réalisées par le sculpteur Antonio Canova (une copie est exposée en plein air). On peut y voir également le tableau de Giambattista Tiepolo Saint Patrick évêque d'Irlande, de 1746[15].
Jardin botanique
modifierLe jardin botanique est le plus ancien d'Europe (1545). Il héberge plus de 6 000 espèces de plantes rares ou menacées, médicinales ou tropicales. Parmi les perles de ce site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, on trouve aussi des arbres vénérables : un platane d'Orient du XVIIe siècle, un ginkgo et un magnolia du XVIIIe siècle, un cèdre de l'Himalaya importé au début du XIXe siècle et surtout un palmier planté en 1585, dit « palmier de Goethe ». Il ne faut pas manquer la serre aux orchidées et celle consacrée aux plantes carnivores.
Évêché
modifierTransports
modifierRoutier
modifierIl existe 3 autoroutes (Autostrade en italien) qui desservent Padoue : L'A4 qui va de Turin à Trieste. L'A13 de Bologne-Padoue. Une autoroute périphérique de plus de 20 sorties entoure la ville, reliant les districts et les petites villes de la région environnante.
Ferroviaire
modifierPadoue a deux gares ouvertes au service des passagers. "Padova Centrale" est l'une des plus grandes gares en Italie. La station est utilisée par plus de 20 millions de passagers par an. Les autres gares sont Padova Ponte di Brenta (qui sera bientôt fermée), Padova San Lazzaro (prévu), Padova Campo Marte, utilisée comme une station de fret, qui deviendra bientôt l'une des stations du "Servizio Ferroviario Metropolitano Regionale".
De Padoue, les trains à grande vitesse relient Milan, Rome, Bologne, Florence et Venise; on peut rejoindre Milan en 1h et 51 min, à Rome en 3 heures et 20 min et Venise en 20 min.
Aérien
modifierPadoue est relativement proche des aéroports de Venise, Vérone, Trévise et Bologne. L'aéroport de Padoue, le "Gino Allegri" ou Aeroporto civile di Padova "Gino Allegri", ou Aeroporto di Padova, n'est plus desservi par des vols réguliers. Padoue est, cependant, le siège d'un des quatre centres de contrôle régional italien.
Venise, à environ 50 km, est le port le plus proche.
En commun
modifierLes transports publics urbains comprennent les autobus publics avec un tramway Translohr (reliant Albignasego, dans le sud de Padoue, avec la Fornace, dans le nord de la ville, grâce à la nouvelle ligne construite en 2009) et les taxis privés.
Le centre-ville est partiellement fermé à la circulation, sauf pour les résidents et les véhicules autorisés. Il existe des parkings qui entourent le quartier.
Padoue possède environ 40 lignes de bus, qui sont desservies par des autobus neufs, (achetés en 2004 et 2010), avec une télévision qui affiche la ligne de l'itinéraire, l'arrêt suivant, les monuments les plus importants et la ligne de connexion et le délai d'attente prévus pour chaque en ligne. Chaque tram / bus est équipé de caméras de sécurité et contrôlé par GPS.
Administration
modifierHameaux
modifierAltichiero, Arcella, Bassanello, Brusegana, Chiesanuova, Forcellini, Guizza, Mandria, Montà, Mortise, Paltana, Ponte di Brenta, Ponterotto, Pontevigodarzere, Sacra Famiglia, Salboro, Stanga, Terranegra, Volta Brusegana.
Communes limitrophes
modifierAbano Terme, Albignasego, Cadoneghe, Legnaro, Limena, Noventa Padovana, Ponte San Nicolò, Rubano, Saonara, Selvazzano Dentro, Vigodarzere, Vigonovo (Venise), Vigonza, Villafranca Padovana.
Personnalités
modifierPersonnalités nées à Padoue
modifierAntiquité
modifier- Tite-Live (-59,17), historien, auteur d'une Histoire romaine (Ab Urbe condita libri).
- Thrasea Paetus, sénateur romain et philosophe stoïcien, contraint au suicide par Néron en 66.
Moyen Âge
modifier- bienheureuse Hélène Enselmini (1207- vers 1231/1251), religieuse clarisse
- Marsile de Padoue (1284-1342), médecin et théoricien politique.
- Francesco Zabarella (1360-1417), religieux et juriste.
Renaissance - XVIIIe siècle
modifier- Ruzzante (1496-1542), écrivain et dramaturge.
- Gabriel Fallope (1523-1562), chirurgien, médecin et anatomiste, connu pour avoir découvert les trompes de Fallope.
- Gaspara Stampa (1523-1554), poétesse.
- Andrea Palladio (1508-1580), Architecte.
- Giovanni Antonio Magini (1555-1617), astronome, astrologue, cartographe, mathématicien et universitaire.
- Tiziano Aspetti (1557-1606), sculpteur
- Albertino Barisoni (1587-1659), homme d'Église.
- Giovanni Clericato (1633-1717), théologien italien.
- Camillo Silvestri (1645-1719), érudit et collectionneur.
- Bartolomeo Cristofori (1655-1731), facteur d'instruments.
- Melchiorre Cesarotti (1730-1808), littérateur italien.
- Giovanni Battista Belzoni (1778-1823), explorateur italien, égyptologue.
- Jean-Thomas Arrighi Favaro de Casanova, (1778-1853), général et homme politique français de la Révolution et de l'Empire, 1er duc de Padoue et de l'Empire (1808), gouverneur des Invalides, cousin par alliance de Napoléon Bonaparte.
XIXe siècle
modifier- Ippolito Nievo (1831-1861), écrivain.
- Arrigo Boito (1842-1918), compositeur, romancier et poète connu surtout pour ses livrets d'opéra.
- Matilde De Fassi (1845-1918), acrobate équestre et directrice de cirque italienne.
- Johann von Pallavicini (1848-1941)
- Tullio Levi-Civita (1873-1941), mathématicien.
- Lino Selvatico (1872-1924), Peintre.
- Giuseppe Toffanin (1891-1980), critique littéraire et écrivain
- Ernest Arrighi Favaro de Casanova (1814-1888), homme politique français, préfet de Seine-et-Oise (1849-1851), conseiller d'État (1851-1853), sénateur (1851-1870), ministre de l'Intérieur (1859), 2e duc de Padoue (1853-1888), fils du général Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue et de l'Empire (1778-1853).
XXe siècle
modifier- Paolo De Poli (1905-1996), artiste, peintre, designer
- Gianni Granzotto (1914-1985), journaliste et écrivain
- Sabino Acquaviva (1929-2015), sociologue
- Toni Negri (1933-2023), philosophe et homme politique.
- Claudio Scimone (1934-2018), chef d'orchestre.
- Lucia Valentini-Terrani (1946-1998), Mezzo-soprano. Une petite place proche du théâtre Verdi de Padoue est nommée en son honneur.
- Umberto Menin (1949-2024), peintre contemporain italien.
- Novella Calligaris (1954), nageuse médaillée olympique.
- Riccardo Patrese (1954), pilote automobile de Formule 1, ayant disputé 256 Grands Prix de 1977 à 1993.
- Massimo Carlotto (1956), écrivain.
- Carlo Mazzacurati (1956-2014), réalisateur et acteur.
- Maurizio Cattelan (1960), artiste.
- Marco Marin (1963-), escrimeur, champion olympique.
- Francesca Bortolozzi-Borella (1968-), fleurettiste, double championne olympique.
- Francesco Toldo (1971), footballeur.
- Giorgio Pantano (1979), pilote automobile.
- Mirco Bergamasco (1983), rugbyman
- Andrea Marcato (1983), joueur de rugby à XV, évoluant au poste de demi d'ouverture.
- Anna Schivazappa, mandoliniste classique et chercheuse musicologue italienne.
Personnalités mortes à Padoue
modifierVoir la catégorie Décès à Padoue
Sports
modifierJumelages
modifierLa ville de Padoue est jumelée avec : Le città gemelle di Padova
Galerie de photos
modifier-
Vue sur le canal du Prato della Valle.
-
Basilique Sainte-Justine de Padoue.
Notes et références
modifier- « https://demo.istat.it/?l=it »
- blason et étendard de Padoue
- « Pollution de l'air: voici les points noirs de la carte européenne », sur Nice-Matin,
- Tite-Live, Histoire romaine [détail des éditions] [lire en ligne], I, 1, 1-3, trad. D. De Clercq, 2001.
- Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], I, 247-248.
- Tacite, Annales [lire en ligne], XVI, 21, 1.
- Guido Beltrame, Padova Cristiana Edizioni Messaggero Padova, 1997, p. 17
- Guido Beltrame, Padova Cristiana Edizioni Messaggero Padova, 1997, p. 14
- Guide culturel des Juifs d'Europe, Éditions du Seuil, (ISBN 2-02-035971-5), p. 238-239
- Ghj. P., « HISTOIRE. Les Juifs en Corse, la destruction d'un mythe », Corse-matin, 21 septembre 2017.
- Françoise Monnin, « De Würzburg à Venise avec Tiepolo », Connaissances des arts, no 608, , p. 87
- L’horloge astronomique
- Akg Image
- William René Shea, Ce que Galilée dit à Milton, Liber (Montréal)/Les Belles Lettres (Paris), 2021, p. 17.
- Padova culture
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Caffè Pedrocchi
- prix Galilée (vulgarisation)
- Liste des évêques de Padoue
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
- Duc de Padoue
- Renaissance padouane
- 363 Padua, astéroïde
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :