Ouardia Hamtouche
Ouardia Hamtouche (en arabe : وردية حمتوش), née Ouardia Annab le à Alger et morte le à Épernay, est une comédienne algérienne[1],[2]. Elle est la grand mère maternelle du rappeur franco-algérien Karim Zenoud, connu sous le nom de scène de Lacrim[3].
Biographie
modifierOuardia Hamtouche naît en 1930 à Alger dans une famille kabyle originaire de Bordj Bou Arreridj.
Mariée très jeune, à l'âge de 15 ans, comme femme de ménage à l’hôpital Mustapha Pacha d'Alger tout en suivant des études. Sa carrière d'artiste commence quand elle participe aux émissions radiophoniques, tout en continuant son travail de femme de ménage à l’hôpital durant la nuit[4].
Quelques années après, elle joue dans des comédies en interprétant divers rôles pour la télévision, le théâtre et cinéma dans les grands films populaires des années 80-90 algériens, tels que tels que Leïla et les Autres de Sid Ali Mazif (1977), Hassan Niya de Ghaouti Bendedouche avec Rouiched (1982), De Hollywood à Tamanrasset de Mahmoud Zemmouri (1991), classique de la comédie algérienne réunissant toute la fine fleur des acteurs de l'époque, Le Mariage Des Dupes de Hadj Rahim, aux côtés de Mustapha El Anka, Taxi El Makhfi (Le Clandestin) avec Athmane Ariouet et Yahia Benmabrouk ou encore Sombrero de Rabah Bouberras, et bien d'autres[4].
Son talent s'exportera dans des productions françaises dont Nuit d'Ivresse de Bernard Nauer, aux côtés de Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Les Folles Années Du Twist de Mahmoud Zemmouri, avec Malik Lakhdar-Hamina, Jacques Villeret, Richard Bohringer...
Devenue très vite un visage populaire, Ouardia Hamtouche a su conquérir le public par son apparence simple et naturelle de « mamma algérienne » qui la rendait si proche du public avec son humour satirique à l'instar d'un Rachid Ksentini, ou Mohamed Touri[5].
Elle meurt le victime d'une crise cardiaque dans un train, alors qu'elle rendait visite a sa fille à Metz (France)[6],[1]. En 2012, un hommage lui est consacré pendant deux jours à salle de cinéma El Mouggar à Alger, où sont projetés des films dans lesquels elle joue[5].
Théâtre
modifierFilmographie
modifier- 1977 : Leïla et les Autres : La femme du bus
- 1982 : Hassan Taxi
- 1983 : Une Femme Pour Mon Fils
- 1986 : Les Folles Années Du Twist
- 1986 : Sombrero
- 1986 : Nuit d'Ivresse : La mère du patron
- 1989 : Le Clandestin : El Haja
- 1989 : La Citadelle (El Kalaa) : Zoubida
- 1989 : Hassan Niya
- 1991 : De Hollywood à Tamanrasset : Sue Ellen
Notes et références
modifier- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Le rappeur Lacrim parle de sa grand-mère, la comédienne Ouardia (Vidéo) » (consulté le ).
- Siham Oubraham, « Wardia Hamitouche : Une artiste aux multiples talents », (consulté le )
- vinyculture, « Alger- Wardia Hamitouche à l'honneur à la salle El Mouggar à la fin du mois », sur Vinyculture, (consulté le )
- « Le rappeur Lacrim parle de sa grand-mère, la comédienne Ouardia (Vidéo) - DIA », DIA, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Vinyculture : Wardia Hamitouche à l’honneur à la salle El Mouggar, 18 décembre 2012
- El Moudjahid Wardia Hamitouche : Une artiste aux multiples talents, Siham Oubraham, 12 août 2022