Neon Genesis Evangelion

anime japonais

Neon Genesis Evangelion (新世紀エヴァンゲリオン, Shin Seiki Evangerion?, littéralement L'Évangile du Nouveau Siècle[1]), souvent abrégé Evangelion[2] (ou parfois simplement Eva[3],[4]), est une série d'animation japonaise écrite et réalisée par Hideaki Anno et produite par le studio Gainax. Elle est composée de 26 épisodes et a été diffusée originellement au Japon d' à sur la chaîne TV Tokyo avant d'être distribuée en VHS en France en par Dynamic Visions.

Neon Genesis Evangelion
Image illustrative de l'article Neon Genesis Evangelion
Logo original de la série.
新世紀エヴァンゲリオン
(Shin Seiki Evangerion)
Genres Mecha
Thèmes Science-fiction post-apocalyptique, Psychologique
Anime japonais
Réalisateur
Scénariste
Hideaki Anno
Studio d’animation Gainax, Tatsunoko
Compositeur
Licence (fr) Dybex, Netflix
Chaîne Drapeau du Japon TV Tokyo
1re diffusion
Épisodes 26

Manga
Auteur Yoshiyuki Sadamoto
Éditeur (ja) Kadokawa Shoten
(fr) Glénat
Prépublication Drapeau du Japon Monthly Shōnen Ace (1995 - 2009)
Young Ace (2010 - 2013)
Sortie initiale
Volumes 14
7 (Perfect Edition)

Autre

La série connaît immédiatement un grand succès et est saluée pour la qualité de son animation et son scénario sophistiqué. Commençant comme un anime classique de mecha post-apocalyptique, Evangelion surprend le public en accordant une grande place à l'introspection des personnages et en abordant des thèmes comme la dépression et le suicide, chose jusque-là rare dans l'animation[5]. Plébiscitée autant pour ses scènes d'action parfois très sanglantes que pour ses réflexions[6], la série a acquis au fil des années un statut d'icône culturelle majeure de l'animation japonaise dont elle est aujourd'hui considérée comme l'un des fleurons des années 1990.

Hideaki Anno réalise cette série comme thérapie alors qu'il est en pleine dépression. Les trois protagonistes principaux représentent chacun l'un des aspects par lesquels le réalisateur se définit à cette période. Neon Genesis Evangelion est reconnu pour avoir plusieurs niveaux de lectures. Mais l'anime reste une véritable critique du phénomène otaku[7] auquel Anno s'identifie. D'ailleurs les Evas représentent le corps maternel où les enfants peuvent se réfugier et fuir la réalité du monde. C'est ce cheminement scénaristique et psychologique qui explique que de nombreux fans n'aient pas apprécié la fin originale[8].

En 1997, sort le film Neon Genesis Evangelion: Death and Rebirth, qui condense tous les épisodes de la série sauf les deux derniers, plus une partie inédite. La même année sort le film conclusif The End of Evangelion qui propose une version alternative aux deux derniers épisodes très controversés de la série. Une adaptation en manga a été réalisée par le co-créateur de la série Yoshiyuki Sadamoto et de multiples spin-off, jeux vidéo et produits dérivés voient le jour[9]. En 2007 sort le premier film de la tétralogie Rebuild of Evangelion qui propose une version alternative de l'histoire (achevée en 2021 avec la sortie du quatrième volet).

Synopsis

modifier

En 2000, une gigantesque explosion se produit en Antarctique. Ce cataclysme, officiellement provoqué par la chute d'un astéroïde, entraîne une montée des eaux de plusieurs dizaines de mètres et dévaste une grande partie de la planète, provoquant la mort de deux milliards de personnes ainsi qu'une nouvelle guerre mondiale.

Quinze ans plus tard, l'humanité a surmonté cet événement dramatique désigné comme le « Second Impact » mais de mystérieuses créatures géantes, les Anges, font leur apparition et tentent de détruire Tokyo-3, la nouvelle capitale-forteresse du Japon. Pour les combattre, l'organisation secrète NERV a mis au point les « Evangelion » (ou « EVA »), des géants humanoïdes d'apparence mécanique.

Shinji Ikari, jeune garçon de 14 ans, se rend à Tokyo-3 sur l'invitation de son père, directeur de la NERV, qu'il n'a pas revu depuis dix ans. Il est loin de se douter qu'il a été appelé pour piloter une EVA et prendre part au combat contre le « Troisième Ange ». Celui-ci n'est que le premier d'une longue série où il sera accompagné par Rei Ayanami, et plus tard Asuka Soryu Langley, et où chaque affrontement peut conduire à la disparition de l'humanité. Mais ils devront également régler leurs propres conflits intérieurs alors que la mystérieuse organisation SEELE, qui dirige secrètement la NERV, tente de mettre en place son « Plan de complémentarité de l'Homme » dont le but est de faire évoluer le genre humain vers un nouveau stade.

Univers et termes propres à Evangelion

modifier
  • Second impact : Immense explosion qui eut lieu en 2000 en Antarctique et qui provoqua la mort d'environ 2 milliards de personnes, entre autres à cause de la montée des eaux qu'elle provoqua. Officiellement due à l'impact d'un astéroïde, cette catastrophe résulte en réalité d'une expérience scientifique de la NERV qui a provoqué le réveil d'Adam, le « premier Ange ».
  • NERV (anciennement GEHIRN) : Organisme confidentiel dépendant de l'Organisation des Nations unies chargé de défendre l'Humanité contre les Anges grâce à des armes surpuissantes appelées « EVA ». Son quartier général se trouve dans le Geofront, une cavité sphérique de 6 km de diamètre découverte en 2003 sous la ville de Hakone et sur lequel repose la nouvelle ville-forteresse de Tokyo-3. La NERV est en fait sous les ordres de la SEELE, une organisation secrète millénaire qui possède les « Manuscrits de la mer Morte », des textes prophétiques antérieurs à l'apparition de l'Homme sur Terre. En se basant sur ces textes, la SEELE tente de mettre en place le « Plan de Complémentarité de l'Homme » (par le biais d'un « Troisième impact ») dont la finalité est d'unir tous les êtres humains en une seule entité afin de faire évoluer l'Humanité vers un nouveau stade. La NERV est également derrière l'organisation factice Marduk chargée de sélectionner les pilotes d'EVA. La devise de la NERV est un vers du poète anglais Robert Browning : God's in his heaven, all's right with the world.
  • Anges (使徒 (Shito?)) : Monstres pouvant revêtir de multiples formes, de la créature géante au virus informatique en passant par l'apparence humaine. Leurs motivations sont inconnues mais leur cible est systématiquement le Geofront et plus précisément le Terminal Dogma, le secteur le plus profond et le plus secret du QG de la NERV. Ils tirent leur force de leur organe S² que la NERV tente de copier pour en équiper les EVAs. Ils peuvent communiquer entre eux par un processus de « contamination mentale » qui leur permet également parfois d'attaquer mentalement les pilotes d'EVA. Le nom « ange » vient du grec ancien ἄγγελος / ángelos qui signifie « messager (de Dieu), ange[10] ». C'est certainement en voulant insister sur le sens de « messager » plutôt que sur la connotation de créature céleste qu'Hideaki Anno utilise en japonais le mot 使徒 (shito?), qui signifie « messager » ou « apôtre » plutôt que 天使 (tenshi?) qui signifie « ange », créature venant du paradis. En grec ancien ἀπόστολος / apóstolos, signifie « envoyé (de Dieu), apôtre[11] ».
  • Adam et Lilith : Bien qu'ils soient désignés respectivement comme le premier et le deuxième Ange, leur nature n'a rien à voir avec celle des autres Anges. Arrivé sur Terre il y a des milliards d'années, Adam reposait dans une cavité souterraine proche du Pôle Sud appelée « Lune Blanche ». Lilith, elle, a été découverte dans la « Lune Noire » qui est ensuite devenu le Geofront. Adam est l'entité qui a engendré l'apparition des Anges alors que Lilith est celle qui a engendré l'apparition de l'humanité, c'est pourquoi les humains sont parfois désignés sous le terme de « Lilin » dans l'univers d'Evangelion. Officiellement, c'est Adam qui est crucifié dans le Terminal Dogma et transpercé par une « Lance de Longinus », mais il est révélé dans la dernière partie de l'intrigue qu'il s'agît en réalité de Lilith. Adam, lui, a été régressé au stade d'embryon et est détenu par la SEELE. Lilith possède un étrange masque que la SEELE utilise comme emblème. Les produits dérivés de la série, et en particulier les jeux vidéo, donnent plus de renseignements sur l'origine cosmique de ces deux entités.
  • Evangelion (EVA) : Nom des gigantesques humains de synthèse créés en laboratoire grâce aux recherches génétiques de la NERV sur Adam. Bien que les EVA ont une apparence robotique, il s'agît de créatures organiques enveloppées d'une cuirasse protectrice qui permet de les contrôler. Les EVA sont utilisées par la NERV pour combattre les Anges. Chaque unité semble contenir une âme humaine et être pilotée par un adolescent (Children) qui possède un lien particulier avec cette âme. Pour les contrôler, les pilotes revêtent une « plug suit » et prennent place dans une entry plug, une capsule métallique introduite à la base de la nuque des EVA et servant de cockpit. Cette capsule est remplie d'un liquide orange appelé « LCL » dans lequel les pilotes peuvent respirer. Ce liquide, qui s'avère être le sang de Lilith, renforce le lien mental entre le pilote et l'EVA. Le « taux de synchronisation » mesure l'osmose entre le pilote et son EVA : plus la synchronisation est proche de 100 %, plus le pilote peut contrôler efficacement son Evangelion (mais il ressent aussi les blessures qui lui sont infligées). Les EVA possèdent des armes à distance et des armes pour le combat rapproché comme le progressive knife. Au cours de l'intrigue, les ingénieurs de la NERV mettent au point le Dummy System, un système simulant les ondes cérébrales d'un pilote qui permet de faire fonctionner une EVA sans pilote à l'intérieur. Il arrive parfois que les Evangelion entrent dans une rage folle et deviennent incontrôlables. Ces phases — dites de « Berserk » — sont entraînées par un danger imminent ou lorsque l'âme de l'EVA se révolte. Les EVA possèdent une réserve d'énergie très limitée leur permettant une autonomie de seulement cinq minutes (sauf en mode Berserk où elles semblent s'auto-alimenter d'une manière mystérieuse).
  • AT-Field (pour Absolute Terror Field « Champ de la terreur absolue ») : Initialement présenté comme un simple bouclier de force protégeant les EVA et les Anges contre les attaques extérieures, l'AT-Field trouve dans le dénouement de la série une définition plus complexe. Il y est expliqué que tous les êtres vivants possèdent un AT-Field et qu'il s'agit d'une sorte de défense psychique érigée pour se protéger du monde. Mais en se protégeant ainsi de la proximité de l'autre dans ce qu'elle a de potentiellement douloureux (sentiments, relations, etc.), l'être humain est contraint à la solitude et à l'affrontement. La SEELE prévoit que, lors du « Troisième impact », les AT-Field de tous les humains disparaîtront, effaçant les limites de leurs corps matériels et les faisant fusionner en une seule entité. Ce terme, rapproché dans la série au dilemme du hérisson d'Arthur Schopenhauer, est l'une des clés permettant la compréhension de fond de Neon Genesis Evangelion.

Personnages principaux

modifier
 
Cosplays d'Asuka Sōryū Langley (à gauche) et de Rei Ayanami (à droite)
Shinji Ikari (碇 シンジ, Ikari Shinji?)
Il est choisi comme le Third Children (« Troisième Enfant »)[12] et pilote l'EVA-01. Fils de Gendō et Yui Ikari, Shinji est un adolescent replié sur lui-même et incapable de communiquer avec les autres[13]. Selon Hideaki Anno, Shinji est un garçon qui évite le contact avec son prochain, "il essaie de vivre dans un monde clos où son comportement le condamne, alors qu'il a abandonné toute tentative de se comprendre"[14]. Shinji évite le contact humain afin de ne pas blesser les autres ni être blessé soi-même, loin du héros typique de l'anime[15],[16]. Il n'est pas convaincu de son rôle en tant que pilote et de ses capacités en tant que combattant[17].
Shinji a été abandonné par son père (Gendo) alors qu'il n'avait que quatre ans, peu après la mort de sa mère, trahison qui l'a profondément choqué et le conduit aujourd'hui à se considérer comme indésirable ; plusieurs fois il affirme que "personne ne l'aime, personne ne se soucie de lui"[18]. Il n'est pas en mesure d'accepter l'amour d'autrui, bien que son désir premier soit paradoxalement d'être accepté par d'autres personnes. Par conséquent, Shinji se préoccupe constamment de la perception qu'il donne aux autres, et parvient habituellement à la conclusion que tout le monde le déteste[19].
Rei Ayanami (綾波レイ, Ayanami Rei?)
Elle est désignée comme la First Children (« Premier Enfant »)[12], pilote de l'EVA-00[20],[21]. Sa date de naissance est inconnue[22]. Rei Ayanami est une fille très introvertie, taciturne et timide[23],[24]. Hideaki Anno décrit Rei comme une fille qui est consciente du fait qu'en cas de décès quelqu'un d'autre la remplacera, et n'apprécie donc pas particulièrement sa vie. Selon Anno, "sa présence, son existence - ostensible existence - est éphémère. Elle est une jeune fille très triste." Vivant chichement, elle estime "ne pas avoir besoin d'amis"[25].
Rei dédie sa vie à la lutte pour protéger les humains, évoquant au hasard d'une conversation un "point de connexion entre elle-même et les autres". Cependant, derrière son attitude froide, elle souffre de solitude[26]. La doubleuse anglaise du personnage, Amanda Winn-Lee, soutient qu'il est faux de dire que Rei est complètement dépourvue de personnalité comme on pourrait le penser au premier abord : il y a une petite étincelle d'humanité en elle, mais "assombrie par cet immense sentiment d'estime de soi négative et la conscience de sa nature consomptible"[27]. Selon Winn-Lee, bien qu'elle se sache effectivement remplaçable, elle reste "encore humaine"[28]. L'intrigue révélera par ailleurs que si elle est capable de ressentir des émotions, Rei ne sait en réalité pas comment les exprimer[29].
Asuka Langley Soryu (惣流・アスカ・ラングレー, Sōryū Asuka Rangurē?)
Sélectionnée comme la Second Children (« Deuxième Enfant »)[12], elle pilote l'unité EVA-02. Fille de Kyôko Langley Zeppelin et d'un père inconnu, son ascendance est à demi-Américaine, un quart Allemande et un quart Japonaise. Elle a vécu en Allemagne où elle a obtenu son diplôme universitaire à 14 ans.
Asuka est une jeune fille fière, indépendante[30] et apparemment très confiante. Elle regarde de haut ceux qui l'entourent et veut constamment être sous le feu des projecteurs[31]. Contrairement à Shinji et Rei, elle est fière de son rôle en tant que pilote d'EVA, s'engageant dans les combats qui lui incombent avec enthousiasme[30]. Son caractère fort, agressif et compétitif offre un contraste évident avec celui de Shinji ; cependant, elle souffre paradoxalement du même sentiment d'aliénation que lui[26] : en effet, son caractère excessif cache un profond manque d'estime de soi provenant de la folie puis du suicide subséquent de sa mère[32], à la suite duquel Asuka s'est enfermée dans son orgueil comme moyen de surmonter cette perte tragique. Par conséquent, elle n'accepte aucune aide ou conseil de la part des autres, préférant au contraire être constamment aux prises avec ses proches[26]. Il apparaît par ailleurs qu'elle est tourmentée par la solitude, causée entre autres par la relation détachée qu'elle entretient avec sa belle-mère, avec laquelle son père s'est remarié à la mort de sa première épouse. Tout ceci explique pourquoi elle a décidé, dès son plus jeune âge, d'être «forte» et de vivre sans dépendre de qui que ce soit d'autre[33].
Kaworu Nagisa (渚 カヲル, Nagisa Kaworu?)
Désigné comme le Fifth Children (« Cinquième Enfant »)[12], il se révèle également être le 17e Ange. Personnage crucial de la série, il n'apparaît pourtant que dans un seul épisode au terme duquel il est tué. Kaworu est digne, intelligent, aimable, honnête et simplement sympathique. Pendant son bref séjour à la NERV, il parvient à se lier d'amitié avec Shinji à qui il avoue bientôt son empathie sincère en tant que parent inter-espèce. Après un moment d'intense remise en question, entre la fidélité à son nouvel (et seul) ami et sa mission de pilote, Shinji est invité par Kaworu à l'éliminer pour le bien de l'Homme, tout en le remerciant de lui avoir fait comprendre ce qu'est l'âme et l'amour humain. Shinji finit par obtempérer, en reniant toutes ses croyances et tous ses sentiments, mais il en gardera une rancœur totale pour son père qui l'a conduit à prendre cette décision.

Analyse de l'œuvre

modifier

Références culturelles

modifier

Evangelion a de nombreuses références à la religion, la psychologie et d'autres anime, comme Mazinger Z par Go Nagai[34]. Plusieurs citations de la série sont à trouver dans les livres de Ryu Murakami[34],[35], La Variété Andromède par Michael Crichton et L'Invasion divine par Philip K. Dick, Hitcher, Le Prisonnier, Les Sentinelles de l'air, Ultraman[36],[34] et Ultraseven[37]. Hideaki Anno a aussi été influencé par le roman Les Enfants d'Icare d'Arthur C. Clarke[38] et le livre de Cordwainer Smith[37].

La série est inspirée et influencée par d'autres séries d'animés précédents telles que Mobile Suit Gundam[39],[40] et Space Runaway Ideon[41],[42]. En outre, un grand nombre des éléments d'Evangelion sont déjà présents dans la précédente série réalisée par Hideaki Anno : Nadia, le secret de l'eau bleue[43].

La religion

modifier

Il y a beaucoup de références religieuses dans Evangelion, dirigées en particulier au christianisme et judaïsme[44]. Par exemple, sont très influents pour l'anime certaines versions gnostiques de la Création, le Midrach, le Zohar et d'autres textes kabbalistiques sur le livre de la Genèse[45], et parfois, sont utilisés en références des textes sacrés du zoroastrisme[46]. Ces références sont retravaillées et modifiées dans la série afin de créer une nouvelle « mythologie », mais maintiennent toujours un certain lien avec la tradition d'origine[45]. Kazuya Tsurumaki, cependant, a dit que les références religieuses dans la série sont conçues pour rendre « intéressant et exotique » l'anime[47].

Il y a de nombreuses références à la religion chrétienne, qui ont un rôle central dans la série[48] : des allusions visuelles à la croix et la crucifixion sont très fréquentes, ainsi que des références à la Lance de Longinus[49], aux manuscrits de la mer Morte[50],[51], aux rois mages[49], à Adam et à Lilith[52] ; également, les noms des anges sont tous tirés de l'Ancien Testament[53]. D'autre part, l'Evangelion semble être liée à la légende médiévale du Golem[54],[55], et le «Plan de Complémentarité de l'Homme» présente des similitudes avec le concept kabbalistique de Tikkoun olam[56].

Psychanalyse

modifier

Il y a de nombreuses références dans Evangelion à des concepts freudiens tels que les libido et destrudo[57], également pertinentes pour le film The End of Evangelion, comme le montrent les morceaux Thanatos—If I can't be yours et Komm, süsser Tod[58]. En fait, Shinji, comme en témoigne le climax du film[59], présente un conflit « libido-destrudo » continu[60]. En outre, Evangelion cite le concept du dilemme du hérisson par Arthur Schopenhauer[61], et dans l'épisode final de la série, Hideaki Anno cite Sigmund Freud et Jacques Lacan[62].

Influence sur l’animation japonaise

modifier

Neon Genesis Evangelion est resté de nombreuses années après sa première diffusion l'une des séries animées les plus réussies de l'animation japonaise[63],[64],[65]. Selon Hiroki Azuma, l'arrivée de Evangelion en 1995 a provoqué une rupture dans le domaine de l'animation japonaise, et la série est restée inégalée pendant 10 années[66]. Azuma a déclaré, en outre, que, après le boom de l'intérêt pour Evangelion, la culture otaku est devenue un phénomène social de masse[67],[68].

Selon Keisuke Iwata de TV Tokyo, la propagation mondiale de l'animation japonaise a considérablement et rapidement été élargie grâce à Evangelion[69]. Explicitement ou implicitement, de nombreuses séries ultérieures évoquent Evangelion : cette influence est visible dans les œuvres ultérieures telles que serial experiments lain, RahXephon, Texhnolyze, Gasaraki, Boogiepop Phantom[49], Blue Submarine N°6[70], Martian Successor Nadesico[71], Dual! Parallel Trouble Adventure[72], Argento Soma[73], Generator Gawl[74] et Pilot Candidate[75]. Ruriko Tsukushima de Droplet a été créé sous l'influence de Rei Ayanami, et Ruri Hoshino (Nadesico) est une parodie de Rei[76]. Il est aussi intéressant de retrouver des influences de l'anime sur des oeuvres postérieures du XXIème siècle, notamment dans L'Attaque des titans, dont le premier épisode sort en avril 2013 sur la chaîne MBS au Japon. En effet, le travail de Hajime Isayama propose des versions de créatures humanoïdes relativement semblables aux "Eva" de Neon Genesis Evangelion. Autant dans le design très proche du squelette humain que dans les rugissements des "Eva", les ressemblances entre les deux oeuvres tendent vers une influence artistique forte de la part d'Isayama.

Il y a des citations et des hommages à Evangelion en FLCL[77], Abenobashi Magical Shopping Street[78], Keroro, mission Titar[79],[80], Koi Koi Seven[81], Baka to Test to Shoukanjuu[82] et Hayate the Combat Butler[83]. Le groupe Fightstar a utilisé des images et des thèmes de Evangelion pour l'album Grande Unification[84].

L’arrivée d’Evangelion en France

modifier

En 1996, la série bat son plein au Japon ; elle avait été repérée dès la fin 1995 par l'éditeur vidéo Dynamic Visions (agent franco-belge de la société japonaise Dynamic Planning) qui en fait l'acquisition au début de l'année 1996. En , Dynamic Visions commence l'édition de la série en neuf VHS, en version originale sous-titrée français (VOSTF), qui sera un succès chez les connaisseurs. Parallèlement, la série est diffusée à la télévision pour la première fois à partir de 1997, sur la chaîne câblée C : en VOSTF.

À partir de , l'éditeur de bandes dessinées Glénat publie le manga Evangelion traduit en français. À la fin 1998, la chaîne cryptée Canal+ souhaite diffuser la série, et à cette occasion, Dynamic Visions fait réaliser un doublage français par le studio Chinkel. La conformation des masters se fait au laboratoire Vectracom avec l'incrustation des titrages français par-dessus les inscriptions japonaises originales et le remplacement des nombreux cartons (notamment la pléthore de l'épisode 14). La série, pour la première fois en VF, a donc été diffusée sur Canal+ entre 1998 et 1999. Cette diffusion permit de populariser encore plus la série auprès du grand public.

En 2000, Dynamic Visions édite la dernière version VHS de la série sous la forme d'un coffret de 7 vidéo-cassettes en version française. Entre 1999 et 2003, la série (toujours en VF) a été rediffusée sur les chaînes câblées Mangas et AB1. De 2002 à 2003, Dynamic Visions édite la série en six DVD, en VOST et VF. Cette sortie connaît un bug audio sur l'un des épisodes du volume 2. La qualité d'image, déjà mauvaise en VHS, s'avèrera donc inférieure par rapport aux autres séries sorties en DVD à la même époque, malgré une remastérisation effectuée par l'éditeur pour la diffusion télévisée sur Canal+. En , l'éditeur vidéo Manga Vidéo (label anglo-américain distribué en France par Pathé Vidéo) acquiert les droits des deux films d'Evangelion, et les édite en DVD, en VF et VOSTF. Cette édition a été très critiquée, notamment car pour la VF, Manga Vidéo n'a pas employé les comédiens qui avaient précédemment travaillé sur le doublage français de la série TV, et pour la VOSTF la traduction et le sous-titrage sont de mauvaise qualité.

En 2003, à la suite d'un litige, la firme Dynamic Visions se sépare de Dynamic Planning, et la deuxième met fin à l'utilisation de sa marque par l'éditeur franco-belge. L'éditeur change donc son nom en Dybex. En 2005, Dybex rachète les droits de la série Evangelion, et en , réédite les précédents DVD de 2003 avec l'image originale. Dybex a sorti courant 2007 une nouvelle édition d'Evangelion en DVD, « Platinum », utilisant de nouvelles bandes, remasterisées pour la sortie des DVD au Japon. En 2007, la série est à nouveau diffusée sur Mangas et AB1. connaît la sortie de la version Director's Cut d'Evangelion chez Dybex. En 2009, le 1er film de la tétralogie Rebuild of Evangelion, Evangelion: 1.0 You Are (Not) Alone, arrive en France[85],[86]. En 2010, le 2e film de la tétralogie, Evangelion: 2.0 You Can (Not) Advance, sort en France par le biais de Dybex, en DVD et Bluray[87]. Le 3e film, Evangelion: 3.0 You Can (Not) Redo, est sorti en 2013[88],[89].

En 2018, Netflix annonce lors d'une conférence à Tokyo que la série ainsi que deux films seront diffusés sur sa plateforme. Evangelion sera accessible au printemps 2019[90].

Le , Evangelion ainsi que Neon Genesis Evangelion: Death & Rebirth et The End of Evangelion sont publiés sur Netflix[91].

Série télévisée

modifier

Fiche technique

modifier
  • Pays d'origine : Japon
  • Titre original : 新世紀エヴァンゲリオン (Shinseiki Evangelion)
  • Titre international et francophone : Neon Genesis Evangelion
  • Genre : Science-fiction post-apocalyptique, Mecha, Psychologie
  • Durée : 26 x 25 minutes
  • Année de production : 1995
  • Studio : Gainax, Tatsunoko (assistance)
  • Créateur, réalisateur et scénariste : Hideaki Anno
  • Producteurs : Noriko Kobayashi (TV Tokyo), Yutaka Sugiyama
  • Directeur de la photographie : Yoichi Kuroda
  • Directeur artistique : Hiroshi Kato
  • Assistant réalisateur : Kazuya Tsurumaki
  • Aide au scénario : Akio Satsukawa (épisodes 3, 4, 5, 6, 9, 10, 12, 13, 15, 19, 21 et 24), Hiroshi Yamaguchi (ep. 16, 22 et 23), Yoji Enoto (ep. 2 et 7), Yōji Enokido (ep. 8 et 11), Shinji Higuchi (ep. 17 et 18) et Mitsuo Iso (ep. 13)
  • Directeurs de l'animation : Shunji Suzuki (ep. 1, 5, 7, 15 et 23), Satoshi Shiteta (ep. 4, 10, 12 et 21), Takeshi Honda (ep. 8, 19 et 25), Nobuhiro Hosoi (ep. 3 et 6), Shinya Hasegawa (ep. 9 et 16), Kasuya Kise (ep. 13 et 18), Mau Hanahata (ep. 17 et 22), Yuh Honda (ep. 2), Toshio Kawaguchi (ep. 11), Kazuya Tsurumaki (ep. 20), Masayuki (ep. 24)
  • Character design : Yoshiyuki Sadamoto
  • Mecha design : Hideaki Anno, Ikuto Yamashita
  • Musique : Shirō Sagisu

Liste des épisodes

modifier

Doublage

modifier
Personnages Voix japonaises[92] Voix françaises (1998)[92] Voix françaises (2019)[92]
Misato Katsuragi Kotono Mitsuishi Laurence Bréheret
Rei Ayanami Megumi Hayashibara Stéphanie Lafforgue Élisabeth Ventura
Shinji Ikari Megumi Ogata Donald Reignoux
Asuka Soryu Langley Yuko Miyamura Marjolaine Poulain Émilie Rault
Kaworu Nagisa Akira Ishida Olivier Jankovic Alexis Tomassian
Gendō Ikari Fumihiko Tachiki Michel Roy Julien Kramer
Ritsuko Akagi Yuriko Yamaguchi Marie-Annick Mahé Marie Chevalot
Makoto Hyûga Hiro Yūki Cyril Aubin Taric Mehani
Hikari Horaki Junko Iwao Brigitte Aubry Lila Lacombe
Ryôji Kaji Kōichi Yamadera Patrick Laplace Anatole de Bodinat
Pen-Pen Megumi Hayashibara
Yui Ikari Megumi Hayashibara Stéphanie Lafforgue Élisabeth Ventura
Maya Ibuki Miki Nagasawa Ariane Deviègue Marie Nonnenmacher
Kōzō Fuyutsuki Motomu Kiyokawa Mathieu Rivolier Hervé Jolly
Kiele Lorentz Mugihito Gérard Boucaron José Luccioni
Shigeru Aoba Takehito Koyasu Tony Joudrier Benoît du Pac
Kensuke Aida Tetsuya Iwanaga Romain Douilly Gabriel Bismuth-Bienaimé
Tôji Suzuhara Tomokazu Seki Olivier Korol Adrien Larmande

Accueil critique

modifier

En 2014, à l'occasion d'un numéro hors-série des Inrockuptibles consacré à l'animation japonaise, Joseph Ghosn et Jacky Goldberg qualifient Evangelion de « monument intouchable resté inaltéré » et de « chef-d’œuvre de modernité toujours inégalé », le comparant à la série Twin Peaks de David Lynch, tout en notant que son scénario très complexe peut rebuter les néophytes[93].

Adaptations en manga

modifier

L'adaptation en manga a débuté en décembre 1994 dans le magazine Monthly Shōnen Ace avant d'être mise en pause en 2009. La publication a repris début 2010 dans le magazine Young Ace[94],[95] et s'est terminée en [96]. Le premier volume relié est publié le par Kadokawa Shoten[97], et le quatorzième et dernier tome le [98]. La version française est publiée en intégralité par Glénat. Une réédition au format double nommée Perfect Edition est publiée à partir de [99].

Une première série dérivée nommée Evangelion Iron Maiden 2nd (新世紀エヴァンゲリオン 鋼鉄のガールフレンド2nd, Shin Seiki Evangelion Kōtetsu no Gārufurendo 2nd?) et dessinée par Fumino Hayashi a été prépubliée entre et décembre 2005 dans le magazine Monthly Asuka, et a été compilé en un total de six volumes par Kadokawa Shoten[100],[101]. Il s'agit de l'adaptation du jeu vidéo du même nom. La version française est également publiée par Glénat[102].

Une deuxième série dérivée nommée Evangelion : Plan de Complémentarité Shinji Ikari (新世紀エヴァンゲリオン 碇シンジ育成計画, Shin Seiki Evangelion Ikari Shinji Ikusei Keikaku?) et dessinée par Yoshimura Takumi est prépubliée depuis juin 2005 dans le magazine Monthly Shōnen Ace. Le premier volume est sorti le [103], et quinze tomes sont sortis en [104]. La version française est éditée par Tonkam[105].

Une troisième série dérivée nommée Evangelion: Gakuen Datenroku (新世紀エヴァンゲリオン 学園堕天録, Shin Seiki Evangerion Gakuen Datenroku?) et dessinée par Ming Ming a été prépubliée dans le magazine Monthly Asuka entre et [106], et a été compilé en un total de quatre volumes par Kadokawa Shoten[107],[108]. La version française est éditée par Tonkam[109].

Une quatrième série dérivée nommée Shin Seiki Evangelion: Ikari Shinji Tantei Nikki et dessinée par Yoshimura Takumi a été prépubliée entre février et [110],[111], et a été compilé en un total de deux volumes[112],[113].

Une cinquième série dérivée écrite par Yukito et Yushi Kawata débute le dans le magazine Young Ace[114].

Produits dérivés

modifier

Jeux vidéo

modifier

La série Neon Genesis Evangelion a connu de nombreuses adaptations en jeux vidéo. Ces jeux ne sont sortis qu'au Japon.

Plateforme Titre Genre Producteur Année
PC Neon Genesis Evangelion: Ikari Shinji Ikusei Keikaku Simulation de Vie Gainax 2004
PC Neon Genesis Evangelion: The Iron Maiden 2nd Aventure Gainax 2003
PC Neon Genesis Evangelion: Ayanami Rei Ikusei Keikaku Simulation de Vie Gainax 2001
PS2 Hisshô Pachinko * Pachi-Slot Kôryaku Series Shinseiki Evangelion Jeu de société D3 Publisher 2007
PS2 CR Neon Genesis Evangelion: Kiseki no Kachi ha (Value of Miracles) Jeu de société D3 Publisher 2007
PS2 Neon Genesis Evangelion: Battle Orchestra Combat Broccoli 2007
PS2 Detective Evangelion Enquête Broccoli 2007
PS2 CR Neon Genesis Evangelion Second Impact Jeu de société D3 Publisher 2006
PS2 Neon Genesis Evangelion : Girlfriend of Steel Special Version Aventure GeneX 2006
PS2 Secret of Evangelion Aventure GeneX 2006
PS2 CR Neon Genesis Evangelion Jeu de société D3 Publisher 2005
PS2 Neon Genesis Evangelion: The Iron Maiden 2nd Aventure Gainax 2005
PS2 Dai 3 Ji Super Robot Taisen Alpha Tactical Banpresto 2005
PS2 Super Robot Taisen MX Tactical Banpresto 2004
PS2 Neon Genesis Evangelion : Ayanami Ikusei Keikaku with Asuka Hokan Keikaku Simulation de Vie Broccoli 2003
PS2 Neon Genesis Evangelion 2 RPG Alfa System 2003
PS2 Neon Genesis Evangelion: Typing E-Plan Ludo-éducatif Artdink Corp. 2001
PSP Evangelion : Jo Aventure Bandai 2009
PSP Secret of Evangelion Aventure GeneX 2007
PSP Neon Genesis Evangelion 2 RPG Alfa System 2006
DC Neon Genesis Evangelion: Ayanami Rei Ikusei Keikaku Simulation de Vie Broccoli 2002
DC Neon Genesis Evangelion: Typing E-Plan Ludo-éducatif Gainax 2001
DC Neon Genesis Evangelion: Typing Hokan Keikaku Ludo-éducatif Gainax 2001
N64 Neon Genesis Evangelion Action/Aventure Bandai 1999
PS Super Robot Taisen Alpha Tactical Banpresto 2000
PS Neon Genesis Evangelion: Eva to Yukai na Nakamatachi Jeu de société Gainax 1998
PS Neon Genesis Evangelion: Girlfriend of Steel Aventure Gainax 1998
PS Super Robot Taisen F Tactical Banpresto 1998
SAT Neon Genesis Evangelion: Iron Maiden Aventure Gainax 1998
SAT Neon Genesis Evangelion: 2nd Impression Action/Aventure Sega 1997
SAT Neon Genesis Evangelion: Digital Card Library Illustration Gainax 1997
SAT Yoshiyuki Sadamoto Illustrations Illustration Toho 1997
SAT Neon Genesis Evangelion Action/Aventure Sega 1996

Les personnages ou les robots d'Evangelion sont présents dans certains jeux sans pour autant être strictement consacrés à la franchise. Ainsi ils sont très présents dans la série des Super Robot Taisen où le joueur doit gérer des combats de mecha. Enfin dans King Of Fighters : Maximum Impact 2, la combattante Leona Heidern peut combattre avec les costumes d'Asuka ou de Rei.

Récompenses

modifier

Notes et références

modifier
  1. (it) Andrea Fontana, La bomba e l'onda. Storia dell'animazione giapponese da Hiroshima a Fukushima, Milan, Bietti, , 265 p. (ISBN 978-88-8248-282-4), p. 128
  2. Clements et McCharty 2006, p. xii
  3. (en) Robin E. Brenner, Understanding Manga and Anime, Santa Barbara, Libraries Unlimited, , 333 p. (ISBN 978-1-59158-332-5 et 1-59158-332-2), p. 162
  4. (en) Takashi Murakami, Little Boy : The Arts Of Japan's Exploding Subculture, New Haven, Yale University Press, (ISBN 0-300-10285-2), p. 185
  5. (en) Amos Wong, « Interview with Hideaki Anno, director of 'Neon Genesis Evangelion' », Aerial Magazine, (consulté le ).
  6. (en) Susan J. Napier, ANIME. From Akira to Howl's Moving Castle, Basingstoke, Palgrave Macmillan, , 355 p. (ISBN 1-4039-7052-1), p. 268
  7. Victor-Arthur Piégay, « Neon Genesis Evangelion ou le second impact de l’animation japonaise postmoderne », Neon Genesis Evangelion: une science-fiction (monstrueusement) contemporaine, Tours, Presses universitaires François-Rabelais,‎ , p. 56-76 (ISBN 978-2869069244)
  8. « Evangelion sera disponible sur Netflix : retour sur un anime culte », sur Jurojin.net, .
  9. (en) Jason Thompson, Manga : The Complete Guide, New York, Del Rey, , 556 p. (ISBN 978-0-345-48590-8 et 0-345-48590-4), p. 240
  10. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « Le Bailly », (consulté le ).
  11. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « Le Bailly », (consulté le ).
  12. a b c et d La forme anglaise correcte serait « child ». De manière générale, Evangelion comportait des fautes dans toutes les langues étrangères employées, parfois corrigées à l'exportation.
  13. (it) Yoshiyuki Sadamoto, Evangelion, vol. 25, Panini Comics, , p. 3
  14. (en) Hideaki Anno, « What were we trying to make here? », Neon Genesis Evangelion, vol. 1,‎ (ISBN 1-56931-294-X, www.evamonkey.com/writings_anno01.php)
  15. (en) Amos Wong, « Interview with Hideaki Anno, director of «Neon Genesis Evangelion» », sur Aoianime.hu, Aerial Magazine, (version du sur Internet Archive)
  16. Napier 2002, p. 424-425
  17. Ishikawa 2007, p. 74
  18. Ishikawa 2007, p. 73-74
  19. Miller 2012, p. 87
  20. (ja) « 綾波レイ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Gainax.co.jp (consulté le ).
  21. (ja) « Evangelion Characters - Kadokawa »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Kadokawa.co.jp (consulté le ).
  22. (ja) « Evangelion Characters »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Gainax.co.jp (consulté le ).
  23. (en) Mike Crandol, « Understanding Evangelion », sur Anime News Network, (consulté le ).
  24. (it) Yoshiyuki Sadamoto, Evangelion Collection, vol. 2, Panini Comics, (ISBN 978-88-6346-283-8), p. 168
  25. (en) David Samuels, « Let's Die Together », sur Theatlantic.com, (consulté le ).
  26. a b et c Ishikawa 2007, p. 75
  27. (en) « Roderick Lee », sur Ex.org (version du sur Internet Archive)
  28. (en) « Otakon Highlights - Evangelion Voice Actors », sur Fansview.com (consulté le ).
  29. (en) Justin Wu, « Neon Genesis Evangelion: The Legacy of Rei Ayanami », sur The-artifice.com, (consulté le ).
  30. a et b Fujie et Foster 2004, p. 83
  31. Fujie et Foster 2004, p. 40
  32. Miller 2012, p. 85
  33. Fujie et Foster 2004, p. 84
  34. a b et c Fujie et Foster 2004, p. 9
  35. Lamarre 2009, p. 153-154
  36. (en) Jonathan Clements, Schoolgirl Milky Crisis : Adventures in the Anime and Manga Trade, A-Net Digital LLC, , 272 p. (ISBN 978-0-9845937-4-3, lire en ligne), p. 124
  37. a et b (en) Carl G. Horn, « Speaking Once as They Return: Gainax's Neon Genesis Evangelion », sur Stanford.edu (version du sur Internet Archive)
  38. Miller 2012, p. 84
  39. (en) Takashi Murakami, Little Boy : The Arts Of Japan's Exploding Subculture, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-10285-7), p. 9-10, 40, 52-53, 70, 88
  40. (en) Timothy N. Hornyak, 英文版ロボット : Loving the Machine, Kodansha International,‎ , 159 p. (ISBN 978-4-7700-3012-2, lire en ligne), p. 69-71
  41. Karim Charredib, « Portrait de l’EVA 01 ou comment filmer l’utopie en contre-plongée », Neon Genesis Evangelion: une science-fiction (monstrueusement) contemporaine, Tours, Presses universitaires François-Rabelais,‎ , p. 159-183
  42. (en) Takako Aoyama et Tomoko Akashita, Anime Poster Art : Japan's Movie House Masterpieces, DH Publishing Inc, , 111 p. (ISBN 978-0-9723124-4-8, lire en ligne), p. 108
  43. Lamarre 2009, p. 165
  44. (en) Matthew Vice, « DStv Pick of the week », sur Timeslive.co.za (version du sur Internet Archive)
  45. a et b (en) Mariana Ortega, « My Father, He Killed Me; My Mother, She Ate Me: Self, Desire, Engendering, and the Mother in «Neon Genesis Evangelion» », Mechademia, Minneapolis, University of Minnesota Press, vol. 2, no 10,‎ , p. 216-232 (ISSN 2152-6648, lire en ligne)
  46. (en) Mick Broderick, « Anime's Apocalypse: Neon Genesis Evangelion as Millennarian Mecha », Gender, History, and Culture in the Asian Context, vol. 7,‎ (lire en ligne)
  47. (de) « Interview mit Tsurumaki Kazuya (Studio GAINAX) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Tomodachi.de (consulté le ).
  48. Cavallaro 2007, p. 58-59
  49. a b et c (en) Brian Camp et Julie Davis, Anime Classics Zettai! : 100 Must-See Japanese Animation Masterpieces, Berkeley, Stone Bridge Press, , 408 p. (ISBN 978-1-933330-22-8 et 1-933330-22-8, lire en ligne), p. 249
  50. (en) Martin Heusser, Word and Image Interactions 4, Rodopi, , 256 p. (ISBN 978-90-420-1837-2, lire en ligne), p. 145
  51. Fujie et Foster 2004, p. 63
  52. Cavallaro 2007, p. 58
  53. Fujie et Foster 2004, p. 27
  54. Haslem 2007, p. 123
  55. (en) Calr G. Horn, « Gainax's Neon Genesis Evangelion (continued) », sur Stanford.edu (version du sur Internet Archive)
  56. Haslem 2007, p. 124
  57. Fujie et Foster 2004, p. 147
  58. Fujie et Foster 2004, p. 150
  59. Haslem 2007, p. 116
  60. Fujie et Foster 2004, p. 147-160
  61. (en) Lisa Rivero, « Social Media and the Hedgehog's Dilemma », sur Psychologytoday.com, (consulté le ).
  62. Napier 2002, p. 434
  63. (en) Frenchy Lunning, Emerging Worlds of Anime and Manga, vol. 1, University of Minnesota Press, , 194 p. (ISBN 978-0-8166-4945-7, lire en ligne), p. 133.
  64. (en) « Two new DVD releases of -Neon Genesis Evangelion- » [archive du ], sur Highbeam.com, NPR Special.
  65. (en) Charles Solomon, « Anime Series Draws on a World of Alienation », sur Articles.latimes.com.
  66. (en) « Substantive Images », sur Anime News Network.
  67. Azuma 2009, p. 117.
  68. (en) Antonia Levi, Mark McHarry et Dru Pagliasotti, Boys' Love Manga : Essays on the Sexual Ambiguity and Cross-cultural Fandom of the Genre, Jefferson, McFarland, , 272 p. (ISBN 978-0-7864-4195-2), p. 260.
  69. (en) « TV Tokyo's Iwata Discusses Anime's 'Road to Survival' (Updated) », sur Anime News Network.
  70. Clements et McCharty 2006, p. 185.
  71. Fontana et Tarò 2007, p. 123.
  72. Clements et McCharty 2006, p. 167.
  73. Fontana et Tarò 2007, p. 126.
  74. Fontana et Tarò 2007, p. 121.
  75. Clements et McCharty 2006, p. 490.
  76. Azuma 2009, p. 50.
  77. (en) Steven T. Brown, Cinema Anime : Critical Engagements with Japanese Animation, Palgrave Macmillan, , 248 p. (ISBN 1-4039-7060-2), p. 148.
  78. Fontana et Tarò 2007, p. 161.
  79. Clements et McCharty 2006, p. 575.
  80. (it) Guido Tavassi, Storia dell'animazione giapponese. Autori, arte, industria, successo dal 1917 a oggi, Latina, Tunué, , 605 p. (ISBN 978-88-97165-51-4 et 88-97165-51-6), p. 400.
  81. Clements et McCharty 2006, p. 346.
  82. (en) Theron Martin, « Baka and Test », sur Anime News Network.
  83. (en) Theron Martin, « Hayate the Combat Butler », sur Anime News Network.
  84. (en) Liz Kennedy, « Chart-Topper Charlie Turns to Hardcore », sur Questia.com, The News Letter.
  85. « Evangelion : 1.0 You are (not) alone au cinéma », sur manga-news.com.
  86. « Evangelion 1.01 You are (not) alone prochainement en DVD », sur manga-news.com.
  87. « Evangelion 2.22 - Trailer & Date », sur manga-news.com.
  88. « Evangelion: 3.0 you can (not) redo en Dvd et Blu-ray », sur manga-news.com.
  89. « Prochaines sorties Dybex », sur manga-news.com.
  90. « Arrêtez tout : Neon Genesis Evangelion arrive sur Netflix en 2019 et l'annonce en vidéo », sur Gameblog (consulté le ).
  91. « “Neon Genesis Evangelion” a enfin une date de sortie sur Netflix », sur Les Inrocks (consulté le ).
  92. a b et c (en) « Neon Genesis Evangelion (TV) », sur Anime News Network.
  93. Joseph Ghosn et Jacky Goldberg, « Evangelion: 1.0 You Are (Not) Alone », Les Inrockuptibles,‎ , p. 51.
  94. « Reprise d'Evangelion », sur manga-news.com.
  95. (en) « Kadokawa to Launch Young Ace Magazine with Eva in July (Update 2) », sur Anime News Network.
  96. « Fin d'Evangelion - Neon Genesis », sur manga-news.com.
  97. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 第1巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  98. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 第14巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  99. « Enfin une date pour la nouvelle édition d'Evangelion chez Glénat », sur manga-news.com, (consulté le ).
  100. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 鋼鉄のガールフレンド2nd 第1巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  101. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 鋼鉄のガールフレンド2nd 第6巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  102. « Evangelion Iron Maiden 2nd », sur manga-news.com.
  103. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 碇シンジ育成計画 (1) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  104. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 碇シンジ育成計画 (15) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  105. « Le plan de complémentarité - Shinji Ikari », sur manga-news.com.
  106. (en) « Dark Horse Lists Evangelion: Campus Apocalypse Manga », sur Anime News Network.
  107. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 学園堕天録 第1巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  108. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 学園堕天録 第4巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  109. « Preview - Evangelion Gakuen Datenroku », sur manga-news.com.
  110. « Nouvelle série pour Evangelion », sur manga-news.com.
  111. « Evangelion - Ikari Shinji Tantei Nikki se Termine », sur manga-news.com.
  112. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 碇シンジ探偵日記 第1巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  113. (ja) « 新世紀エヴァンゲリオン 碇シンジ探偵日記 第2巻 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kadokawa.co.jp.
  114. « Nouveau spin-off pour Neon Genesis Evangelion », sur manga-news.com.

Bibliographie

modifier
  • Karim Charredib (dir.), Neon Genesis Evangelion: une science-fiction (monstrueusement) contemporaine, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Serial », , 374 p. (ISBN 978-2869069244)
  • (en) Susan J. Napier, « When the Machines Stop: Fantasy, Reality, and Terminal Identity in «Neon Genesis Evangelion» and «Serial Experiments Lain» », Science Fiction Studies, vol. 29, no 3,‎ (ISSN 0091-7729, lire en ligne)
  • (en) Kazuhisa Fujie et Martin Foster, Neon Genesis Evangelion : The Unofficial Guide, Tokyo, DH Publishing Inc., (ISBN 0-9745961-4-0)
  • (en) Jonathan Clements et Helen McCarthy, The Anime Encyclopedia : A Guide to Japanese Animation Since 1917 : Revised & Expanded Edition, Berkeley, Stone Bridge Press, , 867 p. (ISBN 1-933330-10-4)
  • (en) Wendy Haslem, Angela Ndalianis et Chris Mackie, Super/Heroes : From Hercules to Superman, New Academia Publishing, , 416 p. (ISBN 978-0-9777908-4-5 et 0-9777908-4-3, lire en ligne)
  • (it) Andrea Fontana et Davide Tarò, Anime. Storia dell'animazione giapponese 1984-2007, Piombino, Il Foglio Letterario, , 222 p. (ISBN 978-88-7606-160-8)
  • (en) Satomi Ishikawa, Seeking the self : individualism and popular culture in Japan, Berne, Peter Lang, , 253 p. (ISBN 978-3-03910-874-9, lire en ligne)
  • (en) Dani Cavallaro, Anime Intersections. Tradition and Innovation in Theme and Technique, Jefferson, McFarland, , 209 p. (ISBN 978-0-7864-3234-9 et 0-7864-3234-9)
  • (en) Hiroki Azuma, Otaku : Japan's Database Animals, Minneapolis, University of Minnesota Press, , 144 p. (ISBN 978-0-8166-5351-5 et 0-8166-5351-8, lire en ligne)
  • (en) Thomas Lamarre, The Anime Machine : A Media Theory of Animation, Minneapolis, University of Minnesota Press, , 385 p. (ISBN 978-0-8166-5155-9 et 0-8166-5155-8)
  • (en) Gerald Alva Miller Jr., Exploring the Limits of the Human Through Science Fiction, Basingstoke, Palgrave Macmillan, , 238 p. (ISBN 978-1-137-26285-1 et 1-137-26285-0, lire en ligne)

Liens externes

modifier