Montauville

commune française du département de Meurthe-et-Moselle

Montauville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Montauville
Montauville
Église Sainte-Marie-Madeleine.
Blason de Montauville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson
Maire
Mandat
Pascal Fleury
2020-2026
Code postal 54700
Code commune 54375
Démographie
Gentilé Montauvillois, Montauvilloises[1]
Population
municipale
1 086 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 06″ nord, 6° 01′ 18″ est
Altitude Min. 193 m
Max. 376 m
Superficie 16,19 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Pont-à-Mousson
(banlieue)
Aire d'attraction Pont-à-Mousson
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-à-Mousson
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montauville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montauville
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Montauville
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Montauville

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Les habitants de Montauville s'appellent les Montauvillois et Montauvilloises.

La commune de Montauville est située sur les côtes de la Moselle, dans la partie ouest du parc naturel régional de Lorraine. Elle est bordée au sud par la forêt de Puvenelle, à l’ouest par le plateau de Haye et au nord par le Bois le Prêtre où de violents combats se sont déroulés durant la Première Guerre mondiale.

Le territoire communal se compose principalement de forêts pour 66 % de sa surface, de terres cultivées pour 20 % et de quelques prairies. On y trouve même des pelouses calcaires qui abritent une flore riche : asters, orchidées, anémones…

Il est en outre coupé par trois vallées où coulent les ruisseaux de la fontaine du Père Hilarion, de la fontaine des Corbeaux et de la fontaine des Cerfs qui se rejoignent à l’entrée du village pour former le ruisseau du Grand Rupt.

Communes limitrophes

modifier

Hydrographie

modifier

Réseau hydrographique

modifier

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Grand Rupt[2],[Carte 1].

 
Réseau hydrographique de Montauville[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Rupt de Mad, Esch, Trey ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Rupt de Mad, de l’Esch et du Trey. Le périmètre a été arrêté le 2 juin 2014, la commission locale de l'eau (CLE) a été créée le , puis modifiée le 0. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Parc naturel régional de Lorraine[3].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 853 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Montauville est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-à-Mousson[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[13]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,6 %), terres arables (24,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8 %), cultures permanentes (4,7 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (0,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier

Histoire

modifier

La présence de débris de tuiles et de briques en mosaïque fait croire à la présence d’un village gallo-romain au-dessus de son implantation actuelle, le long de l’ancienne voie romaine de Pont-à-Mousson à Saint-Mihiel.

Au Moyen Âge, le village était alternativement sous la domination des comtes de Bar et de couvents. Sa population se composait de bûcherons et de cultivateurs (vigne et houblon).

Montauville fut rayée de la carte au XVIIe siècle ; en raison de la peste et de la guerre de Trente Ans ses habitants s’étaient réfugiés à Pont-à-Mousson.

En raison des nombreuses sources situées sur la commune, il y avait autrefois un établissement d’hydrothérapie qui fut abandonné au milieu du XIXe siècle.

Montauville reste particulièrement marquée par la Première Guerre mondiale en raison des offensives puis de la guerre des tranchées qui se déroula au Bois-le-Prêtre.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Vers 1860 juillet 1905 Jules Brice PN Agriculteur
Député de Meurthe-et-Moselle (1893-1905)
Conseiller général du canton de Pont-à-Mousson (1889-1905)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 28 mai 2020)
Pascal Fleury[17],[18]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancien employé

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 1 086 habitants[Note 6], en stagnation par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
337404403459480544543595594
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
594605634716675658680686708
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
726690478646661675666650700
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
7938469511 0781 0921 1461 1621 1671 086
2020 2021 - - - - - - -
1 0871 086-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
Cimetière militaire du Pétant.

Lieux de mémoire de la Grande guerre

modifier
  • Monument de la Croix des Carmes, sculpté par Emile Just Bachelet en commémoration des combats de la Première Guerre mondiale dans ce secteur du Bois-le-Prêtre.
  • Le nécropole nationale du Pétant est un cimetière militaire français composé d'une partie haute consacrée aux morts de la Grande Guerre (5 199 Français et 1 Serbe) et, en partie basse, d'un mémorial de la Captivité qui accueille les corps de prisonniers de guerre morts en captivité durant la Seconde Guerre mondiale (8 200 Français, 105 Soviétiques, 12 Polonais, 4 ossuaires).
  • Église Sainte-Marie-Madeleine XIXe siècle.
  • Tombeau de Guy Jean-Marie Ossude, sous-lieutenant au 169e régiment d'infanterie visible à la sortie de Montauville juste avant le panneau Maidières. Tué au combat le 1er novembre 1914 au Bois-le-Prêtre, il fut inhumé dans le cimetière provisoire près du Pétant. Son tombeau est dû à un granitier de Senones dans les Vosges.

Personnalités liées à la commune

modifier
  • Camille Chemin et Édouard Pillet. Ces deux soldats du 37e régiment d’infanterie coloniale sont fusillés près de Montauville pour désertion le . Il s’agit d’un malentendu. En effet, les sacs laissés par les fantassins pendant une attaque ayant été pillés, les deux hommes sont désignés pour les garder afin d’éviter les vols. En , lors d’une attaque commandée par un nouveau capitaine, celui-ci les considère comme disparus au front alors qu’ils sont à l’arrière avec les sacs. Le 37e RIC fait ensuite mouvement et Chemin et Pillet réintègrent le régiment. Le colonel les considère comme déserteurs et les deux soldats sont traduits le devant un conseil de guerre et fusillés dès le lendemain. Ils sont réhabilités en 1934.
  • Jean de Lattre de Tassigny. Le , lors d'un combat à cheval contre une patrouille de uhlans bavarois, le lieutenant de dragons de Lattre, après avoir tué l'officier, est blessé par la lance d'un uhlan et chute de cheval. Il est ramené à Montauville et allongé dans la ferme des époux David. Il y demeure jusque dans la nuit du 15 au 16 où il est transporté vers Pont-à-Mousson et caché dans une cave[23].

Héraldique

modifier
  Blason
Tranché au premier de sinople au chef d’argent à trois lances d’or brochant sur le tout, au deuxième d’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent.
Détails
Le premier quartier évoque la bataille du Bois-le-Prêtre qui a eu lieu pendant la première guerre mondiale sur le territoire de Montauville. Les lances symbolisent l’arrêt de l’avancée ennemie grâce à la bravoure et au courage de l’armée française. Le second quartier indique que la commune est en terre lorraine.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pont-à-Mousson comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Montauville » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. « Fiche communale de Montauville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. « SAGE Rupt de Mad, Esch, Trey », sur gesteau.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Montauville et Nonsard-Lamarche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Pont-à-Mousson », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Montauville ».
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Bernard Destremau, De Lattre, Flammarion, 1999.