Michel Magne

compositeur français

Michel Magne, né le à Lisieux et mort le à Cergy dans le Val-d'Oise[1], est un compositeur, musicien français et interprète.

Michel Magne
Description de cette image, également commentée ci-après
Michel Magne en 1980.
Naissance
Lisieux (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Décès (à 54 ans)
Cergy (France) (suicide)
Profession Compositeur, arrangeur musical, chef d'orchestre
Films notables Un singe en hiver
Les Tontons flingueurs
Mélodie en sous-sol
Angélique Marquise des Anges
Fantomas
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil

Biographie

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Photo d'identité à la (Sacem) de Michel Magne dans sa jeunesse.

Compositeur de musiques de films français incontournable dans les années 1960 et 1970. De formation classique, mais d'un esprit musical très ouvert, il passe de la musique concrète à la variété en créant un grand orchestre. Il accompagne notamment Henri Salvador, puis ensuite il compose de la musique de film avec 73 bandes sonores originales. On lui doit notamment : Un singe en hiver, la série des Angélique, Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Fantomas, Mélodie en sous-sol, Galia, Le Monocle rit jaune, et les musiques des premiers films de Jean Yanne (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, Moi y'en a vouloir des sous, Les Chinois à Paris)... et aussi jadis le générique de l'émission Cinq colonnes à la une.

 
Les cendres de Michel Magne reposent au columbarium du Père-Lachaise à Paris.

En 1960, il épouse en 1ère noce la danseuse Monique Vence[2].

En 1962, cherchant un endroit calme pour travailler, il achète le château d'Hérouville dans le Val-d'Oise avec un ami[3]. En 1969, un incendie criminel selon l'enquête, se déclare dans l'aile Nord et détruit la totalité des bandes originales de ses œuvres, dont il ne possède aucune copie. Cet événement est terrible pour lui. Il décide malgré tout de recréer ces œuvres disparues.

Il lui faut pour cela un outil de travail. La même année, après de longs travaux d'aménagements, il installe donc un studio d'enregistrement professionnel dans les vastes combles de l'aile Sud de sa demeure. Il invente ainsi le concept de studio résidentiel, très imité depuis, notamment dans les pays anglo-saxons (The Manor par exemple)[3]. Considérant l'investissement croissant auquel le mène son perfectionnisme, il décide d'en faire une structure commerciale, avec la création d'une société, la SEMM. Après des débuts modestes, à la suite de T. Rex, de nombreux groupes et artistes viennent enregistrer chez lui, comme Pink Floyd (Obscured by Clouds), Grateful Dead, les Bee Gees, Jean-Christian Michel avec Kenny Clarke ; Michel Polnareff, David Bowie, Claude Nougaro, Jacques Higelin, Saint-Preux, Salvatore Adamo, Nicoletta, Elton John, Alan Stivell[4], Dan Ar Braz, Ange (Le Cimetière des arlequins), Il était une fois, etc., la renommée du lieu est énorme et font du Studio d'enregistrement Michel Magne[5] à Hérouville-en-Vexin le lieu d'enregistrement à la mode pour les plus grands groupes de l'époque.

Après juin 1970, il acquiert également une maison située au 56 rue Rajon à Auvers-sur-Oise (maison au Sphinx).

 
1980 - Michel Magne (gauche) en compagnie de Claude Nougaro (centre) et Bruno de Monès (droite).

Michel Magne n'est pas un gestionnaire ni un comptable de ses finances. Sa générosité, l'accueil trop fastueux qu'il réserve aux artistes venant chez lui, le conduisent finalement à la faillite en 1972. Il est contraint de céder le château en location gérance et de s'exiler dans le Sud de la France avec sa famille. Ruminant cet échec, il ne se remet jamais du sentiment d'avoir été injustement spolié d'une part essentielle de sa vie. Il met fin à ses jours en absorbant des barbituriques le , dans une chambre du Novotel de Cergy-Pontoise quelques jours après l'audience du tribunal de commerce, qui allait définitivement mettre un terme à sa carrière, après la perte de son procès contre Yves Chamberlin[6]. Ses cendres seront déposées dans la case no 1289 du columbarium du cimetière du Père-Lachaise.

En 2009, le réalisateur Jean-Yves Guilleux réalise le film documentaire Michel Magne, Le fantaisiste pop[7] et en 2015, Christophe Conte un autre film "Le Château d'Hérouville, une folie rock française" projeté le 19.01.2023 sur France 5, retraçant grandeur et décadence de la vie de châtelain du compositeur.

Musiques de films

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Œuvres pour concert

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  • Concerto pour piano et orchestre
  • Secousse sismique no 2773 ter
  • Mélodie populaire d'un autre monde
  • Symphonie humaine
  • Médius fidius
  • Cap Canaveral symphony pour piano, percussion et orchestre
  • Échelles mobiles
  • Mozart en Afrique
  • L'Interdit
  • Chansons pour pleurer à deux
  • Banquet foutral du subconscient lactique
  • Visions pour un enfer plus clément
  • Berceuses pour faire pleurer les gosses de riches
  • Larmes de gens heureux
  • Berceuse pour grincement de violoncelle et orchestre à cordes

Discographie

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Bibliographie

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  • Michel Magne, L'Amour de vivre, Éditions Alain Lefeuvre, 1980 ; son autobiographie.
  • Daniel Bastié, Michel Magne, un destin foudroyé, Éditions Grand Angle, 2014.
  • Yann Le Quellec (scénario), Les amants d'Hérouville (une histoire vraie), Éditions Delcourt,  ; roman graphique biographique (dessins de Romain Ronzeau)
  • Daniel Bastié, Michel Magne : De la musique d'avant-garde au cinéma, Editions Ménadès, 2022

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. [1], Ernould
  3. a et b La folle histoire d'Hérouville, château pour rock stars, Télérama.
  4. L. Bourdelas, Alan Stivell, Éditions Le Télégramme, 2012.
  5. Nom du studio tel qu'il figure en en-tête des fiches pour l'ingénieur du son lors de l'enregistrement de l'album d'Elton John Goodbye Yellow Brick Road en mai 1973.
  6. Les mythiques studios d’Hérouville vont enfin revivre.
  7. Michel Magne, le Fantaisiste Pop (extrait)

Liens externes

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