Mazingarbe

commune française du département du Pas-de-Calais

Mazingarbe est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Mazingarbois. La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin.

Mazingarbe
Mazingarbe
La mairie, ancien château Mercier,
monument historique.
Blason de Mazingarbe
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Lens
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Lens-Liévin
Maire
Mandat
Laurent Poissant
2020-2026
Code postal 62670
Code commune 62563
Démographie
Gentilé Mazingarbois
Population
municipale
8 068 hab. (2021 en évolution de +1,23 % par rapport à 2015)
Densité 786 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 28′ 26″ nord, 2° 43′ 09″ est
Altitude Min. 26 m
Max. 74 m
Superficie 10,27 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Douai-Lens
(banlieue)
Aire d'attraction Lens - Liévin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bully-les-Mines
Législatives Douzième circonscription
Localisation
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Mazingarbe
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Mazingarbe
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Mazingarbe
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Mazingarbe
Liens
Site web www.ville-mazingarbe.fr

Elle fut un grand centre minier et industriel, avec les fosses des Compagnie des mines de Béthune et la chimie de la houille et à l’origine d’un grand complexe des Charbonnages de France (CdF).

Géographie

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Localisation

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La ville, située à 9 km au nord-ouest de Lens, fait partie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

 
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de dix communes. Les communes limitrophes sont Annequin, Bully-les-Mines, Grenay, Labourse, Loos-en-Gohelle, Nœux-les-Mines, Noyelles-lès-Vermelles, Sailly-Labourse, Sains-en-Gohelle et Vermelles.

Géologie et relief

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La superficie de la commune est de 10,27 km2 ; son altitude varie de 26 à 74 m[1].

Hydrographie

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Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].

La commune est traversée par deux cours d'eau :

 
Réseau hydrographique de Mazingarbe[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 724 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 19 km à vol d'oiseau[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Milieux naturels et biodiversité

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Espace protégé et géré

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La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11].

Dans ce cadre, le territoire de la commune fait partie d'un espace protégé : le terril de Mazingarbe d’une superficie de 11,645 ha. Terrain acquis (ou assimilé) et géré par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[12].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2] :

  • le terril de Grenay, d’une superficie de 87 ha et d'une altitude variant de 45 à 103 mètres. Cette ZNIEFF est composée de deux terrils : le T58 datant de 1896 et le T58a datant de 1961. De nombreux cheminements permettent au public d’en apprécier toutes les composantes[13] ;
  • le complexe humide du Guarbecque et marais Pourri, d’une superficie de 136 ha et d'une altitude variant de 15 à 20 mètres. Cette ZNIEFF présente une mosaïque de prairies, de fourrés, de haies de saules têtards, d’ourlets et de boisements, et le marais pourri est bordé de puits artésiens, ce qui a permis le développement de la cressiculture[14].
 
Carte de la ZNIEFF sur la commune.

Espèces faunistiques et floristiques

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L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[15].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Mazingarbe est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[18]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,6 %), zones urbanisées (30 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,1 %), mines, décharges et chantiers (9,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voie de communication et transport

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La halte ferroviaire.

La commune est desservie par l'ancienne route nationale 43 (actuelle RD 943). Elle est accessible par l'Autoroute A26 (France), qui traverse l'ouest du territoire communal, et par l'Autoroute A21.

La gare de Mazingarbe, sur la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, est desservie par le réseau TER Hauts-de-France.

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Masengarba (1122) ; Masengarbum (1176) ; Massengarbe (1253) ; Musengarbe (1287) ; Masengarbe (1294) ; Masengerbe, Masanguerbe (1298) ; Mazengarbe (XIIIe siècle) ; Masengabe (1329) ; Maisengarbe (1392) ; Masenguarbe (XIVe siècle) ; Mazeingarbe (1429) ; Mesengarbe (1469)[22] ; Mazingarbe en 1793 et depuis 1801[1].

Son nom est issu de Massengrab qui signifie dans les langues germaniques : cimetière ou fosse commune.

Mazengarve en flamand[23].

Histoire

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Préhistoire

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Des silex taillés datant du IVe millénaire av. J.-C. sont retrouvés sur le territoire de la commune[24].

Période gauloise

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Plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont mis au jour un mobilier conséquent (poteries, tuiles d'argile crue, outils et bijoux, ossements calcinés, etc.), témoin d'une occupation importante du site au début de notre ère avec implantation d'une villa (exploitation agricole) au lieu-dit le Marais de Bray[24].

Cette ferme gallo-romaine aurait été détruite dans un incendie dans la seconde moitié du IIIe siècle.

Du Moyen Âge à la Révolution

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C'est en 1046 que le village entre dans l'histoire. C'est en effet à cette date qu'il est fait mention d'une villa de Mazengarba confirmée par le comte de Flandre Bauduin V comme étant possession de l'abbaye de Marchiennes. Le domaine et ses terres restent propriété monastique jusqu'à la Révolution[25].

Sous l'Ancien Régime, la population est essentiellement agricole. Comme la plupart des villes et villages de l'Artois, Mazingarbe a dû subir les ravages des invasions, guerres et pillages, épidémies de peste, incendies et hiver très rigoureux. En 1790, on y dénombre 328 habitants. Les précieux Albums de Croÿ datant du début du XVIIe siècle nous transmettent une représentation plus ou moins fidèle de Mazingarbe à cette époque : un modeste petit village ramassé autour de son église.

La mine

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Mazingarbe ne compte encore que 800 âmes avant l'ouverture en 1859 de son premier puits de mine de charbon, le no 2. On ouvre ensuite les fosses no 6 (1876) et no 7 (1877). La population se développe alors avec la même rapidité que l'industrie, la ville accueillant à plusieurs reprises des vagues d'ouvriers immigrés, d'abord belges, puis italiens et surtout polonais. La création d'une usine de traitement et de transformation de la houille en 1896 qui deviendra plus tard un grand complexe chimique, va considérablement développer la commune et en même temps diviser son territoire (centre-ville, les cités 2, 3, 7 et celles des Brebis)[26].

Lors des affrontements liés aux grèves de 1947, les mineurs en grève font prisonniers et séquestrent trois CRS[27].

Les guerres

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Mazingarbe subit de lourds dommages lors de la Première Guerre mondiale. Le front ne se situe qu'à deux kilomètres, près de Vermelles.

Mazingarbe est décoré de la croix de guerre 1914-1918 le [28].

La Seconde Guerre mondiale n'épargne pas non plus la ville, un bombardement aérien sur la cité des Brebis en septembre 1943 fait 27 victimes. Les usines sont également la cible de l'aviation alliée.

Politique et administration

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Le château Mercier, devenu la mairie de Mazingarbe.

Découpage territorial

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La commune se trouve depuis 1962 dans l'arrondissement de Lens du département du Pas-de-Calais[29].

Commune et intercommunalités

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La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin créée en 2000[29].

Circonscriptions administratives

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La commune faisait partie de 1801 à 1904 du canton de Lens, année où elle intègre le canton de Liévin (qui porte jusqu'en 1949 le nom de canton de Lens-Ouest. Celui-ci est scindé en 1962 et la commune rattachée au canton de Liévin-Nord, puis, en 1991, à celui de Bully-les-Mines[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 2 à 12 communes[29]. Cette communauté d'agglomération de Lens-Liévin regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021.

Circonscriptions électorales

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Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 1986 de la douzième circonscription du Pas-de-Calais[30].

Élections municipales et communautaires

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Élections municipales 2020

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  • Maire sortant : Laurent Poissant (DVG)
  • 29 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 8 053 habitants)
  • 3 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CA de Lens-Liévin)
Résultats des municipales de 2020 à Mazingarbe[31]
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % CM CC
Laurent Poissant[Note 6],[32] DVG 1 668 68,98 26 3
Ludovic Decocq[33] RN 323 13,35 2 0
Bernard Naglik[34] SE 279 11,53 1 0
Jérémy Nicolle[34] DVG 148 6,12 0 0
Votes valides
Votes blancs
Votes nuls
Total 100 29 3
Abstention
Inscrits / participation

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
décembre 1919 mai 1929 Alphonse Décatoire[35]
(1868-1933)[36]
SFIO L'un des fondateurs du Syndicat des mineurs
Cabaretier[37]
mai 1929 mai 1935 Alfred Lefebvre[38]
(1878-1943)
SFIO Houilleur, délégué-mineur
mai 1935 1941 Auguste Leroux[39]
(1881-1958)
SFIO Houilleur puis ouvrier
Les données manquantes sont à compléter.
1945 mai 1953 Henri Deldem[40]
(1903-1989)
  Électricien radio, résistant
mai 1953   Édouard Bailleux   Boulanger
mars 1971   Victor Watrelot[41] PS Ouvrier d'usine
Réélu en mars 1983
    Marius Gonthier[41]    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1989 janvier 2019[42] Bernard Urbaniak
(1948-2019)[43],[44],[45],[46]
PRG[47] Médecin
Conseiller général de Bully-les-Mines (1992 → 1993)
Mort en fonction
février 2019[48] En cours
(au 24 mai 2020)
Laurent Poissant DVG Agent de maîtrise
Réélu pour le mandat 2020-2026[49]

Jumelages

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La commune est jumelée avec :

 
Jumelages et partenariats de Mazingarbe. 
Jumelages et partenariats de Mazingarbe. 
VillePaysPériode
 Artern[50] Allemagnedepuis
 Topoľčany Slovaquie

Population et société

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Démographie

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Les habitants sont appelés les Mazingarbois[51].

Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].

En 2021, la commune comptait 8 068 habitants[Note 7], en évolution de +1,23 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
362404420526593600609667668
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7001 0011 1401 2142 4193 7423 7624 5514 681
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 2615 8216 1185 9498 1429 3018 9839 64510 311
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
10 82010 0608 9928 1147 8297 4707 4517 5227 496
2015 2020 2021 - - - - - -
7 9708 0298 068------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[54].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 3 884 hommes pour 4 152 femmes, soit un taux de 51,67 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
1,7 
3,7 
75-89 ans
7,0 
11,8 
60-74 ans
14,1 
18,5 
45-59 ans
17,9 
22,3 
30-44 ans
20,1 
19,1 
15-29 ans
18,0 
24,3 
0-14 ans
21,2 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[56]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,6 
75-89 ans
8,9 
16,7 
60-74 ans
18,1 
20,2 
45-59 ans
19,2 
18,9 
30-44 ans
18,1 
18,2 
15-29 ans
16,2 
19,9 
0-14 ans
17,9 

Économie

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Autrefois agricole, elle est devenue ouvrière et industrielle avec le développement des houillères et de la carbochimie.

La plate-forme chimique de Mazingarbe - construite par le groupe Grande Paroisse (ancienne filiale de Total, devenue en 2007 GPN) - produit du nitrate d'ammonium industriel (NAI) destiné à fabriquer des explosifs à partir d'ammoniac et d'acide nitrique. Aujourd’hui en grande partie entouré d’habitations, le choix de ce site géographique a été fait afin de tirer parti du charbon du bassin minier qui était autrefois lavé et distillé sur place pour produire du coke et des gaz (dont de l'hydrogène qui combinés à de l'azote donnaient de l'ammoniaque oxydé et pour obtenir de l'acide nitrique, utilisé pour produire des nitrates. Ainsi, en 1959, l'usine a produit « 120 000 tonnes d'ammonitrate, 36 000 tonnes de nitrate de chaux, 70 000 tonnes d'engrais complexes » permettant à l'époque au bassin houiller de fournir « 33 % des besoins d'engrais en France. »[57]). De l’eau lourde a aussi été produite sur le site. En 2011, le site de GPN est racheté par la société Maxam Tan.

En 1972, la commune a été marquée par une grave explosion du tube d'ammoniaque de l'usine. Cette plate-forme chimique dispose maintenant d’un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), le premier de France parmi les huit sites classés « Seveso 2 seuil haut » qui ont les premiers expérimenté le PPRT tel que défini par la Loi Bachelot de 2003[58]. Ce PPRT a été réalisé en moins d'un an après que le préfet l’ait prescrit et — via un Clic (Comité local d'information et de concertation) — en concertation avec la population, et il continue à évoluer[59]. Des analyses chromatographiques permettent en permanence la détection d’éventuelle fuite de gaz toxique et/ou explosif[60].

La société Vynova (ou Société artésienne de vinyle) détient un site industriel chimique qui produit du PVC (usine classée Seveso) ; c'est le second site le plus à risque de la plate-forme et il est aussi concerné par le PPRT. Vynova produit depuis 1975 du PVC sur une aire de 13 hectares (rattaché en 1981 à Tessenderlo Group, qui produit le monomère de ce plastique), à partir de à partir de monochlorure de vinyle (MCV).
Une turbine à gaz produit l’électricité du site et l’usine produit (7-800 tonnes/jour de vapeur d’eau pour sécher sa bouillie en PVC. L’eau vient d’un forage industriel situé à 5 kilomètres de là[61].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Patrimoine mondial

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Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 79 de Mazingarbe est formé par le terril conique no 49, 3 de Béthune, issu de l'exploitation de la fosse no 3 des mines de Béthune à Vermelles ; le site no 80 est composé de la cité-jardin no 7 et de son école, ces éléments ont été construits pour la fosse no 7 - 7 bis des mines de Béthune ; le site no 81 est constitué du château Mercier et des maisons d'ingénieur du boulevard des platanes ; le site no 82 est composé à Bully-les-Mines et Mazingarbe de la cité no 2, à Mazingarbe de l'école de la cité no 2 et du dispensaire de la Société de Secours Minière[62],[63].

Monuments historiques et inventaire général

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La commune contient trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques et un lieu répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[64] :

  • la chapelle Saint-Hubert, construite en 1730, inscrite le 28 mars 1977[65] ;
  • l'hôtel de ville dit château Mercier, inscrit le 9 octobre 2009[66] ;
  • la chapelle Saint-Roch, construite en 1724, inscrite le 28 mars 1977[67] ;
  • le parc Mercier[68].

Autres lieux et monuments

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  • L'église Sainte-Rictrude, construite en 1854 par l'architecte diocésain Alexandre Grigny.
  • Le monument aux morts[69].
  • Le monument (cité des Brebis), les plaques aux morts de la paroisse et la plaque au soldat Irlandais James Graham[70].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
Coupé: au 1er d'or à l'escarboucle fleurdelisée de sable et au rubis de gueules, au 2e de sinople à la brebis d'argent[72].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Adopté par la municipalité le .

Pour approfondir

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Brochures du comité historique de Mazingarbe.
  • Albert Bourgeois, Mazingarbe, des origines à la Révolution, dans Gauhéria no 37, juin 1997.
  • François Caron, Chronique des maires de Mazingarbe de 1790 à 1919, Généalogie 62, no 90, 2e trimestre 2006, Hénin-Beaumont, pp. 151-159, [lire en ligne (page consultée le 4 août 2023)]
  • François Caron, De Mazingarbe à Constantine : les deux légionnaires Mazingarbois de la Grande Guerre, Bulletin du Comité historique de Mazingarbe, n°33, 2006, Mazingarbe, pp. 19-20, [lire en ligne (page consultée le 4 août 2023)]
  • François Caron, Généalogie des Seigneurs du Saulchoy, 2007, [lire en ligne (page consultée le 4 août 2023)]
  • François Caron, « Pardonne, mais n'oublie pas », hommage à Madeleine Guillemant-Sintive (1917-2010), 2010, [lire en ligne (page consultée le 4 août 2023)]

Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données, dictionnaires et encyclopédies

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin) et 63 communes de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Liste du maire sortant ou de la maire sortante
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  8. Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
  9. "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b c et d Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
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  44. Nicolas Chauty, « Le bilan de Bernard Urbaniak, maire de Mazingarbe: « À notre niveau, nous avons essayé d’amener un peu de qualité de vie » : Bernard Urbaniak dirige la mairie de Mazingarbe depuis 1989. Un élu divers gauche qui, en tout état de cause, sera encore en lice pour briguer un nouveau mandat l’an prochain. C’est avec lui, médecin dans la vie, que nous poursuivons aujourd’hui notre série sur le bilan des maires du secteur », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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