Max et les Maximonstres
Max et les Maximonstres (en anglais : Where the Wild Things Are) est un album illustré pour enfants de Maurice Sendak, originellement publié chez Harper & Row en 1963, décrivant les aventures imaginaires d'un petit garçon nommé Max, furieux d'avoir été envoyé dans sa chambre sans dîner. Max porte dans ses aventures un déguisement de loup et rencontre plusieurs créatures. Traduit dans de très nombreux pays cet album est considéré comme un des plus grands classiques de la littérature de jeunesse illustrée américaine[1].
Max et les Maximonstres | |
Auteur | Maurice Sendak |
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Pays | États-Unis |
Genre | Enfance |
Version originale | |
Langue | anglais |
Titre | Where the Wild Things Are |
Éditeur | Harper & Row |
Date de parution | 1963 |
ISBN | 0060254920 |
Version française | |
Éditeur | L'École des loisirs |
Date de parution | 1967 |
Illustrateur | Maurice Sendak |
ISBN | 9782211028936 |
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En France, le livre est publié sous le titre Max et les Maximonstres[2] en 1967 par Delpire (dans une traduction de Bernard Noël) puis par l'École des loisirs et il est sans cesse ré-édité depuis. Il a reçu la Caldecott Medal en 1964[3] ainsi que le Boston Globe-Horn Book Award et fait partie des livres notables de l'American Library Association.
Histoire
modifierLe livre raconte l'histoire de Max, qui joue un soir chez lui, « commettant des méfaits » dans un costume de loup (il pourchasse le chien avec une fourchette, etc.) Pour le punir, sa mère l'envoie au lit sans dîner. Dans sa chambre, une mystérieuse jungle surgit de son imagination, et Max part en voyage au pays des Maximonstres (en anglais : the Wild Things). Ce sont des monstres horribles à faire peur, mais Max les soumet de son regard effrayant, et il est fait roi des Maximonstres. Max organise alors « une fête épouvantable », qui dure plusieurs jours. Cependant, il se sent finalement seul, regrette sa maison, et retourne dans sa chambre. Il y trouve son souper qui l'attend, « encore tout chaud ».
Les personnages
modifier- Max, un jeune garçon turbulent,
- Goat Boy, à tête de chèvre, le seul monstre de petite taille,
- Bernard, un monstre à tête de taureau,
- Moische, un monstre barbu, avec des cornes, des rayures jaune/orange sur le buste, et des jambes écailleuses,
- Tzippy, un monstre aux longs cheveux roux et aux pieds palmés,
- Emil, un monstre en forme d'oiseau, rappelant un cacatoès,
- Aaron, un monstre portant une corne sur le museau,
- un monstre cornu avec un très long nez, sans nom,
- un monstre portant de petites cornes et un large nez, sans nom,
- un monstre chevelu avec la totalité du corps portant de fines rayures, sans nom,
- et enfin, un monstre marin, croisé hors de l'île.
Cependant, seul Max est nommé dans le livre. Les autres noms proviennent de l'adaptation en opéra, et ont été repris par les figurines McFarlane Toys tirées du livre. On y apprend également que Tzippy est le seul monstre femelle identifié.
Construction
modifierLe livre suit une structure symétrique tronquée et s'organise en dix-neuf doubles pages dans un format à l'italienne.
Au début, les pages de gauche contiennent le texte (très bref) et les pages de droite contiennent les images. La taille des images croît progressivement, jusqu'à envahir la page de gauche, et finalement le texte bascule sous les images.
Au point culminant du récit, trois doubles pages sans texte dépeignent la "fête épouvantable" que font les monstres sous la direction de Max. Puis la taille des images décroît progressivement, puis de façon brutale avec la chute qui ramène Max à la réalité.
Adaptations
modifier- L'histoire forme la base d'un opéra pour enfants du même titre, sur une musique du compositeur britannique Oliver Knussen. Il fut créé à Bruxelles en 1980, et la version finale fut donnée à l'Opéra de Glyndebourne à Londres en 1984. La création américaine eut lieu en 1985 à Saint Paul (Minnesota).
- Deux adaptations en dessin animé réalisée par Gene Deitch, animé par Bohumil Sejda, produit par Weston Woods Studios :
- 1973 avec pour narrateur Allen Swift et la musique concrète par Deitch.
- 1982 Where the Wild Things Are fait l'objet d’un vector test de 40 secondes d’animation hybride réalisé à la demande des Studios Disney par John Lasseter et Glen Keane : les personnages façon cartoon en 2D dessinés par Keane sont insérés en layout dans des décors 3D calculés sur ordinateur et affichés en mode vectoriel.
- 1988 avec pour narrateur Peter Schickele, qui a aussi composé la musique.
- En 1997, le compositeur Randall Woolf et Maurice Sendak créèrent une version de ballet pour l'American Repertory Ballet, qui fit une tournée aux États-Unis. La version de Woolf utilise une guitare électrique, des appareils audio digital et une batterie.
- En 2009 est sortie une adaptation cinématographique réalisée par Spike Jonze.
Références dans la culture populaire
modifierAu cinéma et à la télévision :
- Dans Les Simpson, l'épisode Voyage au bout de la peur inclut une parodie du livre, intitulé The Land of Wild Beasts.
- Dans la quatrième saison de Buffy contre les vampires, l’épisode 18 La Maison hantée est intitulé Where the Wild Things Are en anglais.
- L'un des Maximonstres apparaît en caméo dans Drawn Together, épisode "The Lemon-AIDS Walk".
- Dans l'épisode "The Son Also Draws" des Griffin, Peter porte un vêtement qui ressemble à celui de Max. L'épisode "I Am Peter, Hear Me Roar" montre une des créatures du livre tuant les gens qui passent dans son monde parallèle.
- L'un des Maximonstres apparaît dans un épisode de la série américaine South Park, Imagination Land, Episode 1 (2007).
- Dans le dernier épisode de la saison 6 de la série Les Frères Scott (One Tree Hill), Dan Scott cite Max et les Maximonstres quand Peyton l'autorisa à porter sa fille : « And now, said Max. Let the wild rumpus start. » Peyton poursuit en citant le nom de l'œuvre : « Where the wild things are. »
- L'album apparaît dans le film The Blind Side, lorsque les enfants le feuillettent dans une librairie.
- Dans le film Labyrinth de Jim Henson, le personnage de Ludo est inspiré fortement de Max et les maximonstres, le livre apparaît brièvement dans la chambre de l'héroïne.
- Dans un épisode de Pawn Stars, Rick Harrison achète des planches illustrées de Maurice Sendak pour 250 000$, le plus gros achat de la boutique à ce jour.
En musique :
- La chanson "Where the Wild Things Are" de Metallica s'inspire de l'album.
- La chanson "Paradis" d'Orelsan fait mention des maximonstres.
- Une chanson de Mad Sin a pour titre Where the Wild Things Are.
- Le groupe Alt-J (∆) fait aussi référence à Max et les Maximonstres dans leur chanson Breezeblocks ("Do you know where the wild things go?"; "Please don't go, I'll eat you whole, I love you so")
- La dixième chanson de l'album Wooden Arms du chanteur Patrick Watson se nomme "Where the Wild Things Are"
- Mac Miller évoque le titre de l'œuvre dans sa chanson "Good Evening" avec la phrase « Find me smokin' weed where the wild things are ».
- La dernière tournée des Fall Out Boy (avec Gym Class Heroes, Plan White T's et Cute Is What We Aim For) se nomme The Young Wilde Things Tour en référence à ce livre que le groupe lisait étant jeune.
- Dans le roman Le Dieu dans l'ombre de Megan Lindholm (alias de Robin Hobb), Evelyn, le personnage principal, lit souvent ce livre à son fils Tom.
À partir d', McFarlane Toys a travaillé étroitement avec Maurice Sendak pour créer des séries de figurines fondées sur sept personnages de Where the Wild Things Are (Max, Goat Boy, Aaron, Bernard, Emil, Moishe, and Tzippy).
- Dans One piece, œuvre d'Eichiiro Oda , il y a une théorie selon laquelle IMU SAMA ainsi que les cinq membres du Gorosei seraient inspirés de cette œuvre.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Where the Wild Things Are » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Books That Shaped America », sur le site de la Bibliothèque du Congrès, (consulté le )
- Max et les Maximonstres, Maurice Sendak, éditions de l'École des loisirs, (ISBN 9782211028936)
- American Library Association: Caldecott Medal Winners, 1938 - Present
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Isabelle Nières-Chevrel, « La réception française de Max et les maximonstres : retour sur une légende », Strenae, 2010, n°1. [lire en ligne]
- Maria Teresa Sá, « Une lecture psychanalytique de Max et les maximonstres de Maurice Sendak », Enfances & Psy, 2002/2 (n°18). [lire en ligne]
Articles connexes
modifier- Max et les Maximonstres, adaptation cinématographique de Spike Jonze
- Maurice Sendak
Liens externes
modifier- Page consacrée au livre sur le site de L'École des loisirs