Marie-Sophie de Courcillon
Marie-Sophie de Courcillon, par mariage duchesse de Picquigny, puis princesse de Rohan, née le et morte à Paris le , est une aristocrate française connue pour sa culture et le salon qu'elle tenait à l'hôtel de Soubise.
Duchesse |
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Naissance | |
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Décès | |
Activité | |
Famille |
Dangeau de Courcillon (d) |
Père |
Philippe Egon de Courcillon (d) |
Mère |
Françoise de Pompadour, Duchesse de La Valette (d) |
Conjoints |
Hercule Mériadec de Rohan-Soubise Charles François d'Albert d'Ailly (d) |
Biographie
modifierMarie-Sophie de Courcillon est la fille unique de Philippe-Egon, marquis de Courcillon (1684-1719), grièvement blessé à la bataille de Malplaquet[1], et de son épouse, née Françoise de Pompadour, duchesse de La Valette (1694-1777). Le grand-père paternel de Marie-Sophie de Courcillon est le fameux mémorialiste et observateur des mœurs de la Cour de Versailles, le marquis de Dangeau (1638-1720). Elle a donc peu connu ces figures masculines au caractère affirmé. Par sa grand-mère paternelle, elle est cousine des comtes, puis princes d'Empire de Löwenstein-Wertheim-Rochefort.
Elle épouse en 1729 en premières noces Charles-François d'Albert d'Ailly (1707-1731), duc de Picquigny (fils du duc de Chaulnes, futur maréchal de France), lieutenant de la compagnie des chevau-légers de la garde ordinaire du Roi, mais il meurt moins de deux ans après leur mariage. Leur fille unique Marie-Thérèse meurt dans sa sixième année en 1736. Elle est donc veuve à dix-sept ans.
Elle se remarie à dix-neuf ans le �� Paris avec Hercule Mériadec, duc de Rohan-Rohan, prince de Soubise (1669-1746), pair de France, de quarante-trois ans plus âgé qu'elle, veuf et extrêmement fortuné. Il s'agit donc d'un arrangement mondain. Elle a toute liberté pour ouvrir un salon littéraire et mondain à l'hôtel de Soubise. La jeune princesse de Rohan est amie avec la princesse de Guéméné (1704-1780), de dix ans plus âgée qu'elle et fille de son mari. L'hôtel de Soubise est, à son intention, entièrement décoré par Boffrand.
En 1737, la princesse de Rohan présente à la Cour [2] la toute jeune princesse de Soubise (née La Tour d'Auvergne), âgée de seize ans et épouse du petit-fils de son mari.
Son époux meurt finalement en 1746. Elle aurait eu ensuite une liaison avec le duc de Richelieu, fameux séducteur et veuf lui aussi.
Dans son testament, elle lègue 20000 livres aux pauvres de la paroisse Saint-Sulpice et demande 12000 messes au couvent des Théatins[3]. Elle meurt à Paris à l'âge de quarante-deux ans. Avec elle, la famille de Courcillon s'éteint. Elle est inhumée le à l'église de La Merci à Paris[4], sépulture traditionnelle des Rohan-Soubise, en présence de trois petits-enfants de son défunt époux : le chevalier de Rohan[5], futur lieutenant-général des armées navales, le chanoine de Rohan[6], à peine ordonné prêtre (futur grand aumônier de France, il sera compromis dans la fameuse affaire du collier, sous le règne suivant) et Mériadec de Rohan[7], futur cardinal et archevêque de Bordeaux.
Portrait
modifierLe portrait de Marie Sophie de Courcillon a été peint en 1741 par Nattier. Elle est représentée assise, tenant un livre ouvert, Histoire universelle, au chapitre Mariage chez les anciens. Ce portrait est aujourd'hui au Toledo Museum of Art [8].
Notes et références
modifier- Connu pour sa beauté et son courage, le jeune marquis de Courcillon, était aussi fameux pour ses amours masculines, cf Didier Godard, Le Goût de Monsieur. L'homosexualité masculine au XVIIe siècle, éditions H & O, Montblanc, 2002 , page 171
- Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758)
- Résumé de son testament sur geneanet
- Anne-Marie Cocula et Josette Pontet, Itinéraires spirituels. Enjeux matériels en Europe, volume II, page 196
- Né le 7 avril 1732
- Né le 25 septembre 1734
- Né le 7 novembre 1738
- « Princesse de Rohan », sur Toledo Museum of Art (consulté le )