Louis Matout
Louis Matout né à Renwez (Ardennes) le et mort à Paris le est un peintre français.
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(à 76 ans) 6e arrondissement de Paris |
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Biographie
modifierD'origine modeste, c'est grâce à l'aide d'un architecte rencontré sur un des chantiers où il travaille pendant sa jeunesse que Louis Matout est admis à l'École des beaux-arts de Paris.
Il commence à exposer ses œuvres au Salon de 1833. En 1852, le ministre des beaux-arts, Achille Fould, lui passe commande d'un tableau sur le sujet d'Ambroise Paré faisant la ligature pour remplacer la fresque centrale alors délabrée peinte par Esprit Antoine Gibelin en 1778, ainsi que les deux fresques qui la cantonnaient, pour la décoration du grand amphithéâtre de l'école de médecine. Pour recouvrir ces trois fresques il commande également deux autres tableaux : l'un représentant Lanfranc et l'autre représentant Desault. Ces trois tableaux disparurent, ainsi que le reste des fresques de Gibelin, dans un incendie le . Sa notoriété lui vient d'ailleurs à l'époque de ses travaux de décoration de différents munuments publics tels que les églises Saint-Gervais, Saint-Merri et Saint-Sulpice, ou encore les cathédrales d’Alger, de La Rochelle et d’Angoulême[1],[2].
Le général Antoine Alfred Eugène Chanzy, député des Ardennes et ambassadeur de France en Russie, recommanda Louis Matout à Edmond Turquet, sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts, dans une lettre du pour qu'on lui passe des commandes[1].
Il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur par décret du .
Collections publiques
modifier- Alger, cathédrale Saint-Philippe d'Alger, devenue depuis la mosquée Ketchaoua[1].
- Ajaccio, musée Fesch : Moïse abandonné sur le Nil, avant 1864, huile sur toile.
- Angoulême, cathédrale Saint-Pierre.
- Annecy, château d'Annecy : Danse Antique, huile sur toile.
- Carcassonne, musée des Beaux-Arts :
- Le Goût, 1849, huile sur toile ;
- Le Dieu Pan au milieu des nymphes, 1847, huile sur toile.
- Châteauroux, musée Bertrand : Le Mauvais riche, 1860, huile sur toile.
- Clamecy, musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland : La Mauresque d'Alger, ou Femme mauresque, 1851, huile sur toile[3].
- La Rochelle, cathédrale Saint-Louis :
- Jésus chez Simon le pharisien, 1879, huile sur toile ;
- Jésus embrassant les enfants, ou Laissez venir à moi les petits enfants, vers 1882, huile sur toile.
- Mâcon, musée des Ursulines : Femme de Boghari tuée par un lion ; Épisode de la vie du désert, 1853, huile sur toile[4].
- Paris :
- église Saint-Gervais-Saint-Protais, chapelle Saint-Anne.
- église Saint-Sulpice : Saint-Louis enterre les pestiférés à Damiette et Saint Louis rendant la justice.
- église Saint-Merri : chapelle Saint-Jacques.
- hôpital Lariboisière, chapelle : peintures murales, 1858.
- musée du Louvre :
- L'Assemblée des dieux, 1868, plafond de la salle des Empereurs, peinture à l'huile[5] ;
- Projet pour une composition allégorique, crayon noir et rehaut de blanc[6] ;
- Une armée de guerriers armés, en costume médiéval, Salon de 1874, crayon noir et rehaut de blanc[7].
- Faculté de médecine de Paris, grand amphithéâtre : Ambroise Paré réalisant la première ligature, 1853, huile sur toile, œuvre détruite.
- université Paris Descartes : plafond.
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La Poésie et l'Histoire célébrant les exploits de Rome (1861), d'après Giovanni Francesco Romanelli, Paris, musée du Louvre.
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L'Assemblée des Dieux (1868), Paris, musée du Louvre.
Salons
modifier- 1849 : Le Goût.
- 1875 : Danse Antique.
- 1879 : Jésus chez Simon le pharisien, hors-concours, achat de l'État pour la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle.
Expositions
modifier- Exposition universelle de 1867 : La Rencontre de Saint Joachim et de Sainte Anne.
Notes et références
modifier- Lettre manuscrite, archives départementales des Ardennes, cote 1 J 1053, (Lire en ligne).
- Larousse 1877, p. 1574.
- « La Mauresque d'Alger, ou Femme mauresque », notice no 01500000018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Femme de Boghari tuée par un lion ; Épisode de la vie du désert », notice no 01720004236, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « L'Assemblée des dieux », notice no 000PE001880, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Projet pour une composition allégorique », notice no 50350230389, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Une Armée de guerriers armés, en costume médiéval », notice no 50350220567, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Larousse (dir.), Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 17, (lire en ligne), p. 1574.
- Maxime Du Camp, Les beaux-arts à l'exposition universelle et aux salons de 1863, 1864, 1865, 1866 et 1867, Veuve Jules Renouard, , 352 p. (lire en ligne), p. 27, 28, 56, 351.
- (en) Dictionnaire Bénézit « Matout, Louis (1811-1888), Painter », entrée du Dictionnaire Bénézit référencée dans la base Oxford Index.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :