Le Rire
Le Rire est un hebdomadaire humoristique illustré français publié entre octobre 1894 et 1971.
Le Rire | |
Le Rire rouge | |
Pays | France |
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Langue | Français |
Périodicité | Hebdomadaire |
Format | 12-16 pages |
Genre | Presse satirique |
Prix au numéro | 15 cent. (1894) |
Fondateur | Félix Juven |
Date de fondation | 10 novembre 1894 |
Date du dernier numéro | 1971 |
Ville d’édition | Paris |
Rédacteur en chef | Arsène Alexandre |
ISSN | 1154-7499 |
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Histoire du journal
modifierLancé à Paris par Félix Juven pendant la Belle Époque, le , au prix de 10 centimes sous la forme d'un hebdomadaire paraissant le samedi et comptant 12 pages au format 23,3 x 31,4 cm, Le Rire est apparu à un moment où les Parisiens commençaient à devenir plus cultivés, plus riches et disposaient de plus de loisirs. L'intérêt pour les arts, la culture et la politique ne cessa de croître pendant la dernière décennie du XIXe siècle. Des publications comme celle-là aidaient à satisfaire leur curiosité. De tous les journaux humoristiques français, celui-là eut le plus de succès, surtout avant 1914. Du au , avait précédemment paru un mensuel au même titre, dirigé par Albert Poulin. La première couverture est illustrée par Jean-Louis Forain.
Juven confie la rédaction à Arsène Alexandre.
Lorsque l'Affaire Dreyfus éclate fin octobre 1894, Le Rire est l'une des nombreuses publications à immédiatement exploiter les sentiments anti-républicains et antisémites (caricatures signées Léandre notamment) que suscita ce scandale dans l'opinion. Comme c'était une époque où le gouvernement français était souvent caractérisé par la corruption et la gabegie, ministres et responsables militaires devinrent également des cibles fréquentes.
En , est lancé Le Sourire, concurrent direct du magazine. Pour l'exposition universelle de 1900, Juven fait construire un pavillon intitulé « La Maison du Rire », mais le succès fut mitigé.
Le , après 430 numéros, une nouvelle série est lancée, sans aucun changement.
En 1905, Félix Juven lance Fantasio, une revue humoristique en lien avec Le Rire : les deux magazines fusionneront en 1937.
Le , Juven associe son journal au premier Salon des humoristes en créant la Société d'auteurs et de dessinateurs humoristiques « Les Humoristes » avec Jean Valmy-Baysse. Propriétaire d'un groupe éditorial, il s'efforça de conserver le contrôle de son magazine jusqu'à sa mort en 1947, tout en se rapprochant occasionnellement d'un autre groupe, très puissant, celui du Petit Parisien dirigé par la famille Dupuy.
Avec la Première Guerre mondiale, il s'interrompt le , puis est relancé le suivant sous le titre Le Rire rouge et reprend sa dénomination première le après 215 numéros. L'adresse est au 21 de la rue Joubert.
Une nouvelle série démarre le qui dure jusqu'au , et compte 1 071 numéros, s'interrompant durant l'Occupation.
En , Le Rire renaît dans une formule mensuelle dirigée par Victor de Valence (dit « Tita ») qui semble cibler le corps médical et les salles d'attente, et s'achève en , après 49 numéros. Une nouvelle série mensuelle repart en et s'achève en , après 235 numéros avec des auteurs tels que Raymond Peynet, Dubout, Bellus, Georges Pichard, ou encore le jeune Jean-Jacques Sempé. Entretemps, le titre est revendu par les éditions Juven en 1959[1].
En Juin 1977, un nouveau mensuel Le Rire sort sous la Direction de Paulette Lausel au prix de 5F.
Les dessins et caricatures
modifierCe journal satirique était composé de dessins en noir et blanc dus notamment à des artistes peintres réputés qui sont aujourd'hui l'objet de collection. Il offrait aussi des chromotypographies pleine page sur les plats de couverture (I et IV en couleurs) et la double page centrale. Le contributeur le plus important en volume et le plus fidèle fut sans doute Théophile Steinlen : ses illustrations, des caricatures mordantes, visaient les hommes politiques du temps. Il y eut près d'un millier de contributeurs[2].
La rubrique « Le Rire d'autrefois » republiait d'anciennes lithographies françaises et anglaises : des dessins d'Honoré Daumier, Henry Monnier ou Eugène Delacroix furent réimprimées. Le Rire publiait aussi chaque semaine une sélection de meilleurs dessins parus dans les principaux journaux humoristiques étrangers comme l’anglais Punch, les Allemands Fliegende Blätter, Lustige Blätter, et les Américains Puck (les Français découvrirent ainsi Franklin Morris Howarth) ou Judge.
Les autres illustrations provenaient d'artistes comme :
- Jack Abeillé
- Hervé Baille
- Albert Bertrand
- Ragnvald Blix
- Léonce Burret
- Leonetto Cappiello
- Caran d'Ache
- Jean d'Aurian
- Pierre-Laurent Brenot
- Jules Depaquit
- Marcel Duchamp[3]
- George Edward
- Pere Tornè Esquius
- Fabien Fabiano
- Abel Faivre[4]
- Jean-Louis Forain
- M. M. Franc-Nohain
- Charles Genty
- Jules Grandjouan
- Juan Gris
- Xavier Gosé
- Jules-Alexandre Grun
- Albert Guillaume
- Oswald Heidbrinck
- Hermann-Paul
- Charles Léandre
- Manuel Luque
- Enzo Manfredini
- Lucien Métivet
- Georges Meunier
- Georges Omry
- Georges Pavis
- Henri Pille
- Charles Pourriol
- Benjamin Rabier
- Feodor Rojankovsky
- Auguste Roubille
- Lucien Roudier
- Robert Sallès[5]
- Samanos
- Maurice Sauvayre
- Alfred Schlaich
- Armand Seguin
- Sem
- Pierre Simon
- Henri de Toulouse-Lautrec
- Édouard Touraine
- Roger de Valerio
- Theodore van Elsen
- Auguste Vimar
- Hermann Vogel
- Jacques Wély
- Adolphe Willette
Le monde de la scène
modifierPendant le règne du music-hall, les cabarets et les cafés étaient remplis de personnalités et les Parisiens pouvaient y apercevoir les vedettes du jour. Le Rire était là pour montrer ce qui s'y passait à ses lecteurs. Il présentait des vedettes comme Yvette Guilbert, Polaire, Jane Avril, Réjane, et même des visiteurs connus dans les théâtres comme Séverine.[réf. nécessaire]
La littérature
modifierLe Rire publia des textes notamment de Jules Jouy (en 1894-1895)[6], Tristan Bernard, Alphonse Allais, Jules Renard, Paul Gordeaux ...
Galerie
modifier-
Charles Léandre : Édouard Drumont, « Le Repas de l'Ogre », .
-
Caran d'Ache : Les explorateurs.
« — Si vous saviez ce que c'est que de vivre avec un chameau… », . -
Jules Depaquit : Chauds les marrons, 1911.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Le Rire » (voir la liste des auteurs).
- Informations collectées d'après la Notice bibliographique du catalogue de la BnF, en ligne.
- Gérard Solo les énumère dans son Dico Solo, Vichy, AEDIS, 2004, p. 740-742.
- 3 dessins entre novembre 1909 et octobre 1910.
- « Pour la France versez votre or. L'or combat pour la victoire. », sur World Digital Library, (consulté le )
- « Salles, Robert », in: Gérard Solo, Plus de 5000 dessinateurs de presse, Vichey, AEDIS, 2004, p. 769.
- D'après la nécrologie de Jules Jouy signée Arsène Alexandre, in: Le Rire, 27 mars 1897, p. 9 — sur Gallica.
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Sites officiels : gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34432899t/date et www.retronews.fr/search#sort=score&tfPublications%255B0%255D=Le%2520Rire&documentType=page&page=1
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice historique sur le site toulouselautrec.free.fr.
- Le Rire en ligne, années 1898-1920 et 1924, sur Gallica.