Lazurite
La lazurite regroupe sous cette dénomination les tétramorphes de (Na,Ca)8(AlSiO4)6(SO4,S,Cl,OH)2. La lazurite est un des constituants bleus du lapis-lazuli. C'est l'un des minéraux les plus anciennement extraits au monde, on date sa première exploitation à plus de 6 000 ans en Afghanistan.
Lazurite Catégorie IX : silicates[1] | |
Lazurite Sar-e-Sang, Badakhchan (Afghanistan) | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.FB.10
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Classe de Dana | 76.02.03.04
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Formule chimique | (Na,Ca)8(AlSiO4)6(SO4,S,Cl,OH)2 |
Identification | |
Couleur | bleu profond à bleu-vert, rarement violet |
Système cristallin | Cubique |
Réseau de Bravais | Primitif P |
Classe cristalline et groupe d'espace | Hexakistétraédrique ; P4 3n |
Clivage | {110} difficile |
Cassure | conchoïdale, irrégulière ; minéral fragile, cassant |
Échelle de Mohs | 5-5.5 |
Trait | bleu vif à ciel |
Éclat | Vitreux, gras, mat |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | 1,5 |
Biréfringence | aucun, cristal isotrope |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,5 |
Solubilité | soluble dans HCl |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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Historique de la description et appellations
modifierInventeur et étymologie
modifierDécrite en 1890 par le minéralogiste norvégien Waldemar C. Brøgger. Le mot vient du persan "lazur" ou de son associé lazhward (bleu en persan)[2].
Topotype
modifierSar-e-Sang (province de Badakhchan, Afghanistan).
Synonymes
modifier- Ultramarine,
- Sapphis,
- Cyaneus,
- Lasurite,
- Sap(p)hir(os) de Pliny
Caractéristiques physico-chimiques
modifierCritères de détermination
modifierC'est un minéral bleu profond à bleu teinté de vert, rarement violet. Elle se présente rarement sous forme de rhombodécaèdres ou de cubo-octaèdres ; le plus souvent, elle forme des masses denses de matériau granuleux, mêlées à d'autres minéraux. Les cristaux sont translucides et présentent un éclat vitreux, un peu gras sur les cassures, et mat. La lazurite laisse un trait bleu ciel à bleu vif. C'est un minéral fragile et cassant, qui ne présente qu'un seul plan de clivage, difficile, selon {110}, et sa cassure est irrégulière et conchoïdale. Sa dureté est moyenne et varie de 5 à 5,5 sur l'échelle de Mohs ; sa densité mesurée est assez faible, de 2,38 à 2,42[2].
Elle crée une sorte de gelée avec l'acide chlorhydrique à la suite de la formation de silice, avec un léger dégagement d'hydrogène sulfuré. Au chalumeau, la lazurite fond facilement en un verre blanc et colore la flamme en jaune, la décoloration ne s'opère qu'à partir de la fusion.
La lazurite peut être confondue avec l'azurite, au nom proche et également de couleur bleue, mais cette dernière est soluble dans de l'acide chlorhydrique en réalisant une nette effervescence.
Cristallochimie
modifierLa lazurite peut se dégrader en natrolite ou en mica ou en argile.
Cristallographie
modifierCristal isométrique de 751,09 Å3, cellule de 9,09 Å, de classe 4 3m - Hexakistétraédrique et groupe d'espace P4 3n.
Gîtes et gisements
modifierGîtologie et minéraux associés
modifierProduit des roches métamorphiques, on peut exceptionnellement la trouver à l'état de rhombo-décaèdres ou cubo-octaèdres au sein d'un marbre, mais le plus souvent, elle se présente en masses granuleuses et compactes dans le lapis-lazuli, mêlée à de la pyrite, de la calcite, de la sodalite[2] et parfois du pyroxène, minéraux associés.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
modifierAfghanistan, Tadjikistan, Canada, Italie, États-Unis, Sibérie
Exploitation des gisements
modifierJoaillerie, pigments de peinture, collection.
La lazurite étant un des minéraux présent dans le lapis-lazuli, voir cet article pour ses usages en tant que pierre ornementale et pigment naturel.
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Pigment naturel de type "ultramarine"
Notes et références
modifier- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Rupert Hochleitner (trad. de l'allemand), 300 roches et minéraux, Paris, Delachaux et Niestlé, , 256 p. (ISBN 978-2-603-01698-5), p. 23