Klebsiella granulomatis
Klebsiella granulomatis est une bacille Gram-négatif, décrit en 1913.
Domaine | Bacteria |
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Embranchement | Pseudomonadota |
Classe | Gammaproteobacteria |
Ordre | Enterobacteriales |
Famille | Enterobacteriaceae |
Genre | Klebsiella |
Appartenant au genre Klebsiella[1], elle est connue pour causer une infection sexuellement transmissible (IST) dénommée granulome inguinal ou donovanose.
Taxonomie
modifierLe nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Klebsiella granulomatis (Aragão & Vianna 1913) Carter et al. 1999[2].
Étymologie
modifierL'étymologie de cette espèce est la suivante : gra.nu.lo’ma.tis. L. neut. dim. n. granulum, un petit grain; N.L. neut. n. granuloma, un granulome; N.L. gen. neut. n. granulomatis, d'un granuloma[2].
Synonymie
modifierKlebsiella granulomatis a pour synonyme[2] :
- Calymmatobacterium granulomatis Aragão & Vianna 1913[3].
Classification
modifierCe sont des analyses génétiques qui ont permis le reclassement de la bactérie (99 % d'homologie DNA-DNA avec le genre Klebsiella).
Description
modifierC'est un bacille aérobie capsulé, non sporulée mesurant 0,5 à 2,0 µm[4],[5].
Cette bactérie est caractérisée par une catalase positive, une phénylalanine négative, citrate positif et uréase positive[8]. On peut se poser des questions sur ces caractères, issus du site en anglais, vu les grandes difficultés de la culture.
La culture est difficile et la moyenne de la durée d'incubation, variant de de 1 à 12 semaines[9] est de 50 jours.
Facteurs de virulence
modifierLa capsule de cette bactérie, son LPS, ses sidérophores, ses variations de phase antigénique[10] expliquent sa résistance au système immunitaire, surtout s'il est affaibli (en cas de sida par exemple). Elle présente une résistance à certains antibiotiques.
Épidémiologie
modifierElle cause une forme rare d'ulcération génitale (granulome inguinal ou donovanose), maladie sexuellement transmissible, évitable qui pourrait techniquement être éradiquée dans le monde entier.
On constate cependant des taux alarmants de cette maladie dans certaines régions du monde (Inde, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Caraïbes, l'Amérique du Sud, la Zambie, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud et l'Australie)[11].
Grâce à la reconnaissance de ce problème comme enjeu de santé publique et épidémiologique, et à la suite de mesures de contrôle appropriées de la maladie, telles que la mise en œuvre de meilleures prestations de services de santé, l'incidence de ce micro-organisme dans des pays tels que la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'Afrique du Sud, l'Inde et les Caraïbes a considérablement diminué[11].
Notes et références
modifier- Sherris Medical Microbiology, McGraw Hill, (ISBN 978-0-8385-8529-0), p. 370.
- List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (LPSN), consulté le 25 septembre 2024
- « Donovanosis », Sexually Transmitted Infections, vol. 78, no 6, , p. 452–7 (PMID 12473810, PMCID 1758360, DOI 10.1136/sti.78.6.452).
- « The diagnosis and treatment of donovanosis (granuloma inguinale) », Genitourinary Medicine, vol. 67, no 6, , p. 441–52 (PMID 1774048, PMCID 1194766, DOI 10.1136/sti.67.6.441).
- (en) « Hypertrophic donavanosis in a young pregnant woman », Journal of Pediatric and Adolescent Gynecology, vol. 25, no 4, , e81-3 (PMID 22840941, DOI 10.1016/j.jpag.2011.10.002, lire en ligne).
- (en) « Caractéristiques de croissance et culturelles de Calymmatobacterium granulomatis - l'agent étiologique du granulome inguinal (Donovanose) », (consulté le )
- « Culture of the causative organism of donovanosis (Calymmatobacterium granulomatis) in HEp-2 cells »
- « Donovanosis, case repor t », Revista Mexicana de Coloproctologí, vol. 13, , p. 59–65 (lire en ligne).
- (es) J. Sojo Dorado, J. Olmo Montes, C. Peñas Espinar et M.A. Muniáin Ezcurra, « Protocolo diagnóstico y terapéutico de las úlceras genitales », Medicine - Programa de Formación Médica Continuada Acreditado, vol. 11, no 51, , p. 3024–3028 (DOI 10.1016/S0304-5412(14)70733-4, lire en ligne, consulté le ).
- Bradley P. Stoner, Principles and Practice of Pediatric Infectious Diseases, Elsevier, , 823–824.e1 (ISBN 978-0-323-40181-4, DOI 10.1016/b978-0-323-40181-4.00139-0), « Klebsiella granulomatis: Granuloma Inguinale ».
- (en) Praveena Dixit et Lakshmi P. Kotra, « Calymmatobacterium Granulomatis Infections », dans xPharm: The Comprehensive Pharmacology Reference, Elsevier, (ISBN 978-0-08-055232-3, DOI 10.1016/b978-008055232-3.60880-3, lire en ligne), p. 1–4.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Publication originale Carter JS, Bowden FJ, Bastian I, Myers GM, Sriprakash KS, Kemp DJ. Phylogenetic evidence for reclassification of Calymmatobacterium granulomatis as Klebsiella granulomatis comb. nov. Int J Syst Bacteriol 1999; 49:1695-1700.
Liens externes
modifier- (en) Référence Catalogue of Life : Klebsiella granulomatis (Aragao & Vianna, 1913) Carter et al., 1999 (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Klebsiella granulomatis (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Klebsiella granulomatis (Aragao & Vianna, 1913) Carter et al., 1999 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Klebsiella granulomatis (Aragao and Vianna, 1913) Carter et al., 1999 (consulté le )
- (en) Référence LPSN : Klebsiella granulomatis (Aragão & Vianna 1913) Carter et al. 1999 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Klebsiella granulomatis (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Klebsiella granulomatis (Aragão and Vianna 1913) Carter et al. 1999 (consulté le )