Kiffa

Kiffa est un village soninké, son fondateur est Youba Sylla, fils de Gaye Sylla et de Sadio Touré qui est chef du village depuis 1884 ; bien avant l'occupation française et la création du poste de Kiffa en février 1907.

En 1936, la chefferie du village est revenue à Tijani Sylla, fils de Youba Sylla et de Beike Mint Sidi Abdalla Ould Toueilib.

Le poste de Kiffa fut officiellement créé par les Français, le 1^er février 1907 dans les environs de Ehsseye Babou (ou Hassi Babou), du nom d'un puits^[2]. Il fait d'abord partie du Haut-Sénégal et Niger, puis est rattaché à la colonie de Mauritanie par décret du 23 avril 1913^[3].

Kiffa possède un climat semi-aride chaud (Classification de Köppen BSh). Une chaleur extrême y règne aux mois d'avril, mai et juin avec des températures maximales atteignant régulièrement 45 °C. La pluviométrie moyenne est de 319 mm, soit 23 jours de pluie par an^[4].

Lors des recensements de 1988, 2000 et 2013, la ville de Kiffa comptait respectivement 29 292, 32 716^[5], puis 50 207 habitants^[1].

Kiffa vit du commerce et de l'agriculture^[5]. Comme la localité se trouve dans une zone agropastorale, elle accueille un important marché aux bestiaux.

La ville est traversée par le plus important axe routier du sud, la Route de l'Espoir, achevée dans les années 1980 ; elle se trouve à peu près à mi-chemin entre Nouakchott à l'ouest et Néma à l'est^[5].

Kiffa constituait l'une des étapes du Rallye Dakar.

La ville est dotée d'un aéroport, dont le code AITA est KFA.

La ville est célèbre pour ses perles de verre déjà décrites par Raymond Mauny en 1949^[6].

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  Perles en forme de diamants
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  Perle conique
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  Perle sphérique
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  Collier de perles

La chute d'une météorite a été observée près de Kiffa, le 3 octobre 1970.

• Ahamdy Ould Hamady (né en 1951), homme politique mauritanien et ancien ministre.
• Youssouf Tijani Sylla (né en 1954), homme politique mauritanien. Sénateur et premier secrétaire de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées du Sénat.

• (en) Anthony G. Pazzanita, « Kiffa », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3^e éd.), p. 287 (ISBN 9780810855960)
• (fr) Claude Bense, La série stratigraphique de la région de Kiffa (Mauritanie Orientale), 1959, 8 p. (Note présentée à la Société géologique de France)
• (fr) Jean-Paul Laborie, Jean-François Langumier et Cheikh Saad Bouh Kamara, L'urbanisation de la Mauritanie : enquête dans trois villes secondaires : Rosso, Kiffa et Aioun-el-Atrouss, La Documentation française, Paris, 1988, 92 p. (ISBN 2-11-002060-1)
• (fr) Amina Lafrance, La zone frontale des Mauritanides méridionales. Lithostratigraphie, sédimentologie et volcanisme du bassin paléozoïque inférieur de Kiffa et sa structuration varisque (Mauritanie, Mali), Université Paul Cézanne (Aix-Marseille 3), 1996, 351 p. (Thèse de doctorat de Géosciences de l'environnement)
• (fr) Jeddou Ould Ahmed Taleb Quelques aspects de l'Histoire de Kiffa, capitale de l'Assaba (1906-1960), ENS, Nouakchott, 1984, 104 p. (mémoire)
• (fr) M. Villasante de Beauvais, « La ville de Kiffa, région de l'Assaba, à propos des redéfinitions identitaires : tribalisme, régionalisme et nationalisme en République Islamique de Mauritanie », in Villes du monde arabe, 1989, n^o 20, p. 247-270
• (fr) M. Villasante de Beauvais, « La démocratie tribale en Mauritanie. Solidarité et factionnalisme politique dans la ville de Kiffa », in Urbanisation du monde arabe, 1998, n^o 33, p. 115-125
• (fr) V. Bisson, Dynamiques comparées de l'urbanisation en milieu tribal (Tunisie et Mauritanie), Thèse de doctorat, Université François Rabelais, Tours, 2005, 353 p.

• « Kiffa fête ses 100 ans ! » (historique)
• [PDF] « Le couloir hydroéolien de Kiffa (SE mauritanien) : une unité hétérogène aux ressources diversifiées » (Université de Rennes 2 et Université de Nouakchott, 2006)

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