Jacques Tits

mathématicien français d’origine belge

Jacques Tits, né le à Uccle et mort le dans le 13e arrondissement de Paris[1],[2], est un mathématicien français, d'origine belge[3]. La Belgique ne permettant pas à l'époque la double nationalité, il a renoncé à sa nationalité belge en 1974, avec sa naturalisation française[4]. Professeur à l'université libre de Bruxelles (nommé à 24 ans), il écrit et coécrit un grand nombre d'articles sur des sujets variés, principalement en géométrie et en algèbre. Il effectue l’essentiel de sa carrière au Collège de France à Paris. Il est récompensé en 2008 par le prix Abel, l’une des récompenses les plus prestigieuse en mathématiques.

Jacques Tits
Jacques Tits en 2008.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacques Léon TitsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

belge (1930-1974)

française (depuis 1974)
Formation
Activités
Conjoint
Marie-Jeanne Tits-Dieuaide (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)
Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn (-)
Université libre de Bruxelles (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeur de thèse
Distinction
Œuvres principales
Immeuble de Bruhat-Tits, Tits alternative (d), Kneser–Tits conjecture (d), groupe de Tits, Tits metric (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Tits a découvert les mathématiques grâce à son père, lui-même mathématicien, en consultant les ouvrages de sa bibliothèque. À 14 ans, le jeune prodige donne des cours particuliers à des ��tudiants qui préparent l'École polytechnique de Bruxelles. Il est diplômé de l'université libre de Bruxelles. À l'âge de 20 ans il publie sa thèse de doctorat[5], réalisée sous la direction de Paul Libois et portant déjà en germe ses travaux futurs.

Il a introduit la théorie des immeubles et des BN-paires, utile dans la théorie des groupes algébriques (y compris certains groupes finis) surtout pour les groupes définis sur les nombres p-adiques. Une BN-paire est une paire formée de deux sous-groupes B et N du groupe G qu'on veut étudier, assujettie à quelques conditions. Lorsque l'on dispose d'une BN-paire dans le groupe G, on peut construire un immeuble, qui est un objet géométrique sur lequel G agit. Les immeubles sont en fait les équivalents pour les groupes algébriques p-adiques des espaces symétriques qui interviennent dans les groupes de Lie.

Prix et distinctions

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En 1962, Tits est lauréat du prix Francois-Deruyts décerné par l'Académie royale de Belgique. Il a reçu la médaille Cantor de la Deutsche Mathematiker-Vereinigung (Société mathématique allemande) en 1996 et le prix Wolf en 1993. Il a été professeur associé au Collège de France, de 1973 à 1975, puis titulaire de la chaire de théorie des groupes, de 1975 à 2000. Il est membre de l'Académie des sciences depuis 1979. Il reçoit le prix Abel en 2008 en même temps que John Griggs Thompson.

Jacques Tits a été promu officier de la Légion d'honneur en .

Il meurt le [6],[5].

Principales publications

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  • Œuvres - 4 volumes - European Math. Society 2013 - Éditeurs : F. Buekenhout, B.M. Mühlherr, J-P. Tignol, H. Van Maldeghem, 3832 pages.
  • Résumé des cours au Collège de France 1973-2000 - Soc. Math. France, 2013, Documents Mathématiques 12, 390 pages.
  • Complements to the Collected Works - Innovations in Incidence Geometry 16, no 1, 2018, pages 9–559.

Notes et références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. Tits a obtenu la nationalité française en 1974.
  4. « Décès de Jacques Tits | Société Mathématique de France », sur smf.emath.fr (consulté le )
  5. a et b « Le mathématicien Jacques Tits est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Décès de Jacques Tits, Société mathématique de France, 5 décembre 2021.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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