Jacques Cartier

explorateur, navigateur et homme d'État français

Jacques Cartier, né vers 1491[2] à Saint-Malo[3] (faisant partie à l'époque du duché de Bretagne) où il y meurt le , est un colonisateur, navigateur et explorateur breton puis français. Mandaté par le roi de France François Ier, il atteint en 1534 le golfe du Saint-Laurent et explore les territoires alentour, auxquels il donne le nom de « Canada », tiré du mot iroquoien kanata (« village »[4]). Il y effectue un second voyage en 1535-1536 et un troisième en 1541-1542.

Jacques Cartier
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste de Jacques Cartier par Théophile Hamel, 1844, d'après une œuvre (aujourd'hui disparue) réalisée par François Riss en 1839.
Il n'existe aucun portrait authentique du navigateur[1].
Naissance
Saint-Malo, Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Décès (à 65 ans)
Manoir de Limoëlou de Saint-Malo, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Nationalité Royaume de France (duché de Bretagne, puis province de Bretagne, après son rattachement au domaine royal)
Profession
Navigateur et explorateur
Activité principale
Explorer le fleuve Saint-Laurent, à la recherche de richesses ou du passage vers l'Asie
Autres activités
Ascendants
Jamet Cartier et de Jesseline Jansart
Conjoint
Catherine des Granges
Descendants
-
Famille

Frères et sœurs :

  • Lucas Cartier (?)
  • N… Cartier (n. 1494)
  • Berteline Cartier (?)
  • Jehanne Cartier
    (épouse de Jehan Nouel ou Noël)
  • Jehan Cartier (?)

Neveu :

  • Jehan Nouel ou Noël
Signature de Jacques Cartier

Auteur de cartes aujourd'hui perdues[5] et de Relations, récits de ses voyages, Jacques Cartier est le premier Européen à décrire et nommer cette région et ses habitants[6], à une époque où les Espagnols sont déjà installés dans les îles Caraïbes, au Mexique et en Amérique centrale, et commencent la conquête du Pérou.

Généalogie

modifier

Registres paroissiaux concernant Cartier

modifier

Les registres paroissiaux de Saint-Malo manquent de 1472 à 1494, mais une copie en est conservée aux Archives départementales à Rennes[7]. Un autre document disponible est la publication des bans de son mariage avec Catherine des Granges (Granches), en .

Débat sur la date de naissance

modifier

Certains placent la date de sa naissance le 23 septembre 1491[8]. D'autres placent la date de naissance et le baptême de Cartier le , mais en raison de multiples erreurs et oublis du prêtre tenant le registre, il ne s'agit que d'une hypothèse[9],[10]. D'autres sources contredisent aussi cette information[10].

Lieu de naissance

modifier

Jacques Cartier est né dans l'une des trois anciennes paroisses, devenues communes, Saint-Malo, Saint-Servan et Paramé en 1789 qui forment, depuis la fusion de 1967, l'actuelle commune de Saint-Malo. Ces trois anciennes communes se disputent l'honneur de l'avoir vu naître, sans qu'on puisse avoir de certitude. L'hypothèse d'une naissance intra-muros semble la moins fondée ; les arguments en faveur de Saint-Servan et de Paramé ne permettent pas de les départager[réf. nécessaire].

Famille

modifier

Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les historiens considèrent Jacques Cartier comme le fils de Jamet Cartier et de Jesseline (ou Geseline[11]) Jansart[12], bien qu'aucun document d'archives ne l'atteste[13].

S'il est bien le fils de ces derniers, il a eu deux frères, Lucas et un autre (de prénom inconnu) né en 1494, et une sœur, Berteline[14].

Son testament daté du [15] cite une autre sœur nommée Jehanne. Selon Frédéric Joüon des Longrais, il faudrait ajouter à la liste de la fratrie de l'explorateur le nom de Jehan puisque Cartier a été le parrain de deux de ses enfants[pas clair][16].

Mariage et descendance

modifier

Au début d', Jacques Cartier épouse[11] Catherine des Granges, fille de Jacques des Granges, connétable de la ville de Saint-Malo, et de Françoise Du Mast[17],[18].

Ce mariage améliore considérablement la condition sociale de l'époux, car la famille des Granges est une des plus considérables de la ville à cette époque.

De cette union ne naîtra aucune descendance[19].

 
Médaillons représentant Jacques Cartier et son épouse Catherine des Granges. Façade d'une maison du centre historique de Saint-Malo, en haut de l'escalier de la Grille[20].

Biographie

modifier

Formation

modifier

Jacques Cartier a probablement fait, comme tout fils de pêcheur malouin morutier, un apprentissage de mousse et de matelot[21].

En 1520, lors de son mariage, il est présenté dans le contrat comme « Jacques Cartier, maistre pillote ès port de Saint-Malo ».

Carrière maritime avant 1532

modifier
 
Buste de son musée-manoir de Limoëlou de Saint-Malo.

Aucun autre document connu n'évoque sa carrière de pilote avant les années 1530. Et, dans la mesure où l'on ne connaît pas le ou les auteurs des récits relatant les voyages de Cartier[22], il serait vain d'y chercher quelques indices sur sa personnalité et sa carrière maritime avant 1530.

Plusieurs historiens pensent qu'il a pu accompagner avant 1532 une campagne de pêche vers Terre-Neuve, car cette zone était fréquentée des pêcheurs basques et bretons.

Certains suggèrent aussi qu'il a pu participer à l'un des voyages d'exploration de la côte brésilienne par les marins normands sous pavillon dieppois, étant donné que :

  • Cartier fait de fréquentes comparaisons, dans ses récits de voyage, entre les Amérindiens de la Nouvelle-France et ceux du Brésil — contribuant par ses récits au mythe du bon sauvage — ;
  • il connait le portugais, intervenant à plusieurs occasions comme interprète de langue portugaise durant ses années de retraite après 1542.
 
Mappemonde ancienne de l'époque, de son musée-manoir de Limoëlou de Saint-Malo.

Par ailleurs, les Dieppois ont organisé en 1508 une expédition vers le fleuve Saint-Laurent, avec les capitaines Jean Cousin, Thomas Aubert et Giovanni da Verrazzano, qui ont donné au fleuve ce nom de « Saint-Laurent »[23].

Cartier reçoit une commission de François Ier

modifier

Motifs du choix de Cartier par le roi

modifier
 
Instruments de navigation d'époque, compas de navigation, astrolabe, sablier marin, et loch.

Pour expliquer la genèse du premier voyage de 1534, et connaître les circonstances entourant le choix de Cartier par François Ier, deux documents postérieurs aux événements et relatant les faits de façon différente, sont utilisés par les historiens. Le premier, le plus anciennement connu, est tiré de l'Histoire de la Nouvelle France de l'avocat Marc Lescarbot. Selon lui, c'est Jacques Cartier qui, en 1533, aurait proposé ses services à l'amiral de France Philippe Chabot, qui « les representa à sa Majesté, & fit en sorte que le dit Quartier eut la charge[24] ». Lescarbot est le seul à donner cette version des faits, mais il y a des arguments qui la soutiennent. En effet, Jacques Cartier avait donné le nom de l'amiral à l'île Brion, située dans le golfe du Saint-Laurent, et qui a préservé ce toponyme honorifique jusqu'à aujourd'hui. Parmi les raisons qui poussaient les chefs d'expédition à nommer un nouveau territoire, il y avait celle d'honorer les principaux maîtres d'œuvre du voyage.

Circonstances de sa nomination

modifier
 
« Jacques Cartier, marin de St-Malo fut envoyé en Nouvelle-France par François Ier Roi de France et de Navarre, qui le nomma chef d'escadre pour aller découvrir la situation du fleuve St-Laurent et de la Nouvelle-France », une illustration du Codex canadensis, par Louis Nicolas, c. 1675-1682.

En 1532, alors qu'une guerre éclate entre la couronne du Portugal et les armateurs normands au large du Brésil, il est présenté à François Ier par Jean Le Veneur, évêque de Saint-Malo et abbé du Mont-Saint-Michel, qui évoque des voyages que Cartier aurait déjà faits « en Brésil et en Terre-Neuve », pour affirmer qu'il était à même « de conduire des navires à la découverte de terres nouvelles dans le nouveau monde »[25].

Recevant cette commission du roi de France, il devient « capitaine et pilote pour le Roy ayant charge de voiaiger et allez aux Terres Neuffves passez le destroict de la baye des Chasteaulx[26] » et succède ainsi à Giovanni da Verrazzano[27].

Le premier voyage (1534)

modifier
 
Carte du premier voyage de Jacques Cartier.

Après seulement vingt jours de traversée (du au ), Cartier atteint Terre-Neuve, avec ses deux navires et un équipage de 61 hommes. Il explore minutieusement le golfe du Saint-Laurent à partir du [28]. À noter cependant que le calendrier est alors en retard de 10 jours sur le calendrier grégorien instauré en 1582, et donc un anniversaire exact du début de la traversée tomberait le au lieu du , pour ne donner qu'un exemple.

 
Modèle réduit d'un des navires caraques de Jacques Cartier, variante de la Santa María de la première expédition de 1492 de Christophe Colomb. Manoir de Limoëlou.

Le , lors de la reconnaissance de nouveaux lieux et la dénomination de nouvelles rivières, Jacques Cartier et ses marins aperçurent, un peu à l'écart de la rivière qu'ils venaient de nommer Saint-Jacques, un grand navire originaire de La Rochelle, dont l'équipage, après une longue campagne de pêche à la morue, avait perdu son chemin au milieu des nombreuses îles du golfe du Saint-Laurent. Ils allèrent à bord de ce navire pour le conduire vers un lieu plus commode pour s'orienter, qu'ils appelèrent « Havre Jacques-Cartier »[29].

 
Peinture dans la cathédrale de Gaspé montrant l'arrivée de Jacques Cartier à Gaspé en 1534.
 
Réplique, à la Tour Solidor (Saint-Malo), de la Croix de Gaspé érigée par Jacques Cartier à Gaspé le 1534.

Le lundi , Jacques Cartier et son équipage entrent en contact avec les premiers Amérindiens de la Nation micmac, au large de la baie des Chaleurs. Les jours suivants, la confiance s'installe entre les marins et les autochtones, avec échanges de colifichets, couteaux, tissus… contre des peaux d'animaux[30].

Le vendredi , il met pied à terre à Gaspé, y plante une croix de trente pieds, revendiquant la région pour le roi de France. La troupe des Français y rencontre des Iroquoiens du Saint-Laurent, venus pour la pêche, qui les accueillent sans grand plaisir. Le chef amérindien, Donnacona, après protestations, finit par permettre à Cartier d'amener deux de ses « fils » en France. La rentrée à Saint-Malo se fait le après une autre courte traversée de 21 jours[31].

Le deuxième voyage (1535-1536)

modifier
 
Carte du second voyage de Jacques Cartier.
 
Cette carte espagnole de la région du Saint-Laurent, de ca. 1541, contient une légende face à l'« isla de Orliens » qui dit : « Ici sont morts de faim beaucoup de Français »[32].
 
Commémoration du départ de Jacques Cartier sur le sol de la cathédrale Saint-Vincent à Saint-Malo.
 
Août 1535. Une des toutes premières écritures de "Canada" dans le journal de Cartier. Le "chemyn De Canada" dans la bouche de ses guides désigne le fleuve qui guidera Cartier vers le lieu-dit Canada

Le deuxième voyage a lieu en 1535–1536 et débute le . Cette expédition compte trois navires, La Petite Hermine (60 tonneaux), L'Émérillon (40 tonneaux) et la nef qui transporte Cartier, la Grande Hermine (120 tonneaux). Quinze mois de vivres ont été prévus. Ramenés de France par Cartier, les deux « fils » (neveux ?) du chef Donnacona, Taignoagny et Domagaya, parlent maintenant français. Recourant à leurs connaissances, Cartier remonte alors le cours du Saint-Laurent, découvrant qu'il navigue sur un fleuve lorsque l'eau devient douce. Le , il signale dans son journal de bord avoir aperçu des bélugas dans le fleuve[33]. À l'île d'Orléans, le , devant Stadaconé, on retrouve Donnacona.

Le chef essaie de dissuader les Français de remonter le fleuve : il veut s'assurer du monopole du commerce. Cartier refuse et donne congé aux deux « fils ». Il ira donc en amont sans interprète. Une partie des hommes restent et construisent un fortin, préparant le premier hivernage connu de Français au Canada[34]. Cartier continue à remonter le fleuve sur l'Émérillon, dont bientôt le tirant d'eau interdit de poursuivre au-delà du lac Saint-Pierre : il y ancre l’Émérillon et l'équipage poursuit en barques.

À Hochelaga

modifier
 
Aquarelle représentant Jacques Cartier visitant le village de Hochelaga le .

Le , Jacques Cartier et ses compagnons arrivent dans la région du village iroquoien nommé Hochelaga. La nuit venue, ils se retirent tous à bord des barques. Tôt le lendemain matin, avec ses gentilshommes et vingt mariniers armés, Cartier entreprend à pied le chemin vers ce village, sur une voie bien aménagée. Marchant ainsi deux lieues (environ 8 km), ils peuvent enfin apercevoir cette bourgade palissadée de tronc d'arbres, sur une colline et entourée de terres cultivées, pleines de maïs (dit « blé d'Inde »), ainsi qu'il décrira le paysage entourant Hochelaga. Il nommera mont Royal, cette montagne de l'île et de la ville qui est aujourd'hui nommée Montréal.

La bourgade n'a dans son rempart circulaire qu'une seule porte d'entrée (sortie). On y compte une cinquantaine de « maisons longues », communautaires. Le chef du village affirme que l'on peut continuer à remonter le fleuve vers l'ouest durant trois lunes et, de la rivière des Outaouais, se diriger vers le nord et pénétrer dans un pays où l'on trouve de l'or (qui est l'actuelle grande région de l'Abitibi).

Retour à Stadaconé, « terre de Canada »

modifier

Après cette visite d'un jour, les Français rebroussent chemin et arrivent le à « la terre et prouvynce de Canada », c'est-à-dire Stadaconé), région de Québec, afin d'hiverner au mouillage, à côté du fort Sainte-Croix, sur la rivière du même nom.

« …les deux ‘Voyages dudit Capitaine Iacques Quartier : le premier desquels estait imprimé mais le second ie l’ay pris ſur l'original preſenté au Roy écrit a la main, couvert en ſatín bleu. Et en ces deux ie trouve dela diſcordance en une chose , c'eſt qu'au premier voyage il eſt mentionné que ledit Quartier ne paſſa point plus de quinze lieuës par delà le cap de Mont-morenci : & en la relation du ſecond il dit qu’il ramena en la terre de Canada qui eſt au- Nort ~de l‘ile d'Orleans à plus de huit vingt[35] lieuës dudit cap de Mont-morenci les deux Sauvages qu'il y avoit pris l'an précédent. »

— Marc Lescarbot

 
Carte montrant la nouvelle Terre de "Canada" produite vers 1542 par l'École de Dieppe, basée sur les écrits de Cartier 1535-1536. Le nord est en bas.

Les rapports avec les Iroquoiens du Saint-Laurent sont bons, malgré quelques disputes sans gravité, qui ne dégénèrent jamais en violence. Cartier découvre cependant les premiers scalps dans la maison de Donnacona. Il y goûte aussi le tabac, qu'il n'apprécie guère. L'hiver de l'Amérique du Nord arrive et surprend les Français, le fleuve gèle et emprisonne les navires. Cartier et ses hommes hivernent près de la rivière Sainte-Croix (maintenant dite rivière Saint-Charles, à Québec). Les hommes souffrent du scorbut, les Iroquoiens en sont aussi frappés, des Français meurent tandis que les Amérindiens s'en tirent beaucoup mieux. Cartier, épargné, découvre que les Micmacs se soignent d'une infusion de sapin baumier, l'« annedda »[36]. Il applique le traitement à ses hommes et, bientôt, les guérisons se multiplient.

En avril, Cartier emmène Donnacona de force pour le présenter à François Ier avec ses deux « fils » (neveux ?) et sept autres Iroquoiens ; puis, profitant du dégel, il met le cap sur la France, abandonnant La Petite Hermine, « faute d’un équipage assez nombreux »[37]. 25 des 110 équipiers étaient décédés du scorbut. Après un passage par Saint-Pierre-et-Miquelon, il retourne à Saint-Malo en , croyant avoir exploré une partie de la côte orientale de l'Asie.

Le Lieu historique national Cartier-Brébeuf commémore cet hivernage de Jacques Cartier.

Le troisième voyage (1541-1542)

modifier
 
Jacques Cartier, gravure attribuée à Pierre-Louis Morin, vers 1854.

Donnacona, qui a compris ce que cherchent les Français (de l'or, des gemmes, des épices), leur fait la description qu'ils veulent entendre : celle du riche royaume de Saguenay. Sur ce, François Ier, bien qu'occupé par les menaces de Charles Quint, se laisse convaincre de lancer une troisième expédition avec pour instructions, cette fois, d'implanter une colonie.

L'organisation de l'expédition est confiée à Jean-François de La Rocque de Roberval, un homme de cour, ce que Cartier n'est pas. Il ne sera cette fois que le second de Roberval. La colonisation et la propagation de la foi catholique deviennent les deux objectifs. Donnacona meurt en France vers 1539, comme d'autres Iroquoiens du Saint-Laurent, d'autres s'y sont mariés, aucun ne reviendra de France. On prépare l'expédition, arme cinq navires, embarque du bétail, libère des prisonniers pour en faire des colons. Roberval prend du retard dans l'organisation et Cartier s'impatiente puis décide de s'engager sur l'océan sans l'attendre. Après une traversée calamiteuse, il arrive enfin sur le site de Stadaconé en , après cinq ans d'absence. Les retrouvailles sont chaleureuses malgré l'annonce du décès de Donnacona, puis les rapports se dégradent et Cartier décide de s'installer ailleurs.

Il fait édifier le fort de Charlesbourg-Royal (sur l'actuel site archéologique Cartier-Roberval) au confluent du Saint-Laurent et la rivière du Cap-Rouge, pour préparer la colonisation. Bientôt, l'hiver arrive et Roberval est toujours invisible, avec le reste de l'expédition. En attendant, Cartier accumule « l'or et les diamants », qu'il négocie avec les Iroquoiens du Saint-Laurent, qui disent les avoir ramassés près du camp. En 1542, Cartier lève le camp, rencontre Roberval à Terre-Neuve. Malgré l'ordre que ce dernier lui donne de rebrousser chemin et de retourner sur le Saint-Laurent, Cartier met le cap vers la France.

Aussitôt arrivé en France, il fait expertiser le minerai, apprenant qu'il ne rapporte que de la pyrite et du quartz, sans valeur. Sa mésaventure est à l'origine de l'expression « faux comme des diamants du Canada »… et du toponyme actuel, « cap Diamant », pour désigner l'extrémité est du promontoire de Québec.

 
Son manoir de Limoëlou de Saint-Malo, en 1550.

La retraite

modifier

La désillusion est grande, Cartier se consacre désormais à la vie de sa commune et se retire dans son manoir de Limoëlou à Rothéneuf, près de Saint-Malo. Notable ayant beaucoup voyagé, il est souvent consulté[38] et on met à profit ses connaissances du portugais.

Un notable de Saint-Malo

modifier

Son nom apparaît à de nombreuses reprises dans les archives malouines dans des actes de baptême (souvent comme parrain de l'enfant) et dans des procès (comme témoin ou juré). Il avait donc une bonne assise sociale.

Une bonne assise sociale : baptêmes et procès

modifier

Du au , son nom est mentionné sur 58 actes de baptême, dont 35 où il apparaît comme parrain[39].

Il consolide également son réseau social en fréquentant la confrérie de Saint-Jean-Baptiste, dite « confrérie des Frères blancs »[40].

Il semble que, parallèlement au domaine maritime, Jacques Cartier s'intéressait au monde judiciaire, puisqu'en 1518, il avait en sa possession un livre intitulé Les loables Coustumes du pays & Duche de Bretaigne, dans lequel se trouvaient les règles juridiques bretonnes et les coutumes de la mer (rôles d'Oléron)[41]. C'est sans doute grâce à sa connaissance du droit qu'il était souvent sollicité comme témoin ou juré dans les tribunaux de Saint-Malo.

Le problème de l'anoblissement

modifier
 
Dalle funéraire de Jacques Cartier dans la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo.
 
Plaque posée au-dessus de la tombe de Jacques Cartier mentionnant que seule sa tête y est présente.

Plusieurs historiens ont présumé qu'il a été anobli. D'autres en doutent ou en ont cherché en vain les preuves irréfutables ; le doute persiste[42].

Il est qualifié de « sieur de Limoilou », dans un acte du chapitre de Saint-Malo, du (mais le fait d'être « seigneur » d'un lieu ne garantit pas qu'on est juridiquement « noble ») ; dans un autre acte, du , il porte le titre de « noble homme »[43].

Décès et inhumation

modifier

Il meurt le [44], alors que la peste sévit à Saint-Malo depuis le début de l'été.

D'après les papiers de famille des Garnier de Fougeray, son corps a été inhumé le jour même dans la cathédrale de Saint-Malo, par son parent et compère Michel Audiepvre[45].

Ses restes ont été retrouvés en 1949, lors de travaux dans la cathédrale[46].

Publications

modifier

Manuscrits et historique des Relations

modifier

Cartier n'est peut-être pas l'auteur des Relations, dont les manuscrits originaux sont tous perdus[47].

Le récit du second voyage de Cartier (1535-1536) est publié dès 1545 à Paris ; il ne reste que trois exemplaires connus de cette impression. Puis les Relations des premier et second voyages sont traduites en italien par Giovanni Battista Ramusio, publiées en 1556 et réimprimées à maintes reprises. Les textes italiens sont traduits en anglais par John Florio en 1580, puis en français en 1598 chez Raphaël du Petit Val.

Les manuscrits étant perdus, la Relation du troisième voyage de Cartier et la Relation du voyage de Roberval ne sont connues qu'à travers la traduction anglaise de Richard Hakluyt, publiée en 1600 probablement rédigés à partir d'originaux trouvés à Paris en 1583. Les voyages de Cartier sont ensuite rapportés dans les Histoire de la Nouvelle-France (largement diffusées) : celle de Lescarbot (1609-1617), et celle de Charlevoix (1744). Les textes des trois relations de Cartier et celle de Roberval, traduits de l'italien et de l'anglais, sont réunis pour la première fois en un tome publié à Québec en 1843.

D'autres renseignements émergent des archives d'Europe au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, qui permettent de compléter le tableau et de réparer quelques erreurs. Trois copies manuscrites de la deuxième relation sont étudiées lors d'une édition de 1863.

En 1867, Henri Michelant trouva une copie manuscrite du premier voyage qu'il publia aussitôt et qui fait depuis autorité (Ramé et Michelant 1867). Pour le deuxième voyage, il existe trois manuscrits à la Bibliothèque nationale de France : le 5653, aux armes de Charles IX, qui fut considéré comme l'original par Avezac et reproduit comme tel par la Société littéraire et historique de Québec, en 1843, le 5589 que l'archiviste canadien Henry Percival Biggar a publié en 1901, et a considéré comme l'original[48], et le 5644, défectueux, qui reproduit le texte du manuscrit 5653 à quelques variantes près[49].

Henry Percival Biggar[50] fait le point en 1924, par l'étude critique des textes[51].

Relations des voyages

modifier
 
Monument à Montréal.

Œuvres en ligne

modifier

Œuvres imprimées (en ordre chronologique inverse)

modifier
  • Jacques Cartier, Voyages au Canada (avec les relations des voyages en Amérique de Gonneville, Verrazano et Roberval, François Maspero, FM/La Découverte (collection de poche) no 35, Paris, 1981 (ISBN 2-7071-1227-5).
  • (en) Henry Percival Biggar (traduction et édition), The Voyages of Jacques Cartier, Public Archives of Canada, no 11, Ottawa, 1924.

Citations au sujet de Cartier

modifier

Hommages

modifier

Musée Jacques Cartier de Saint-Malo

modifier

Son manoir de Limoëlou à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), où il a vécu de 1541 à sa mort (1557), seul héritage subsistant de l'explorateur, est devenu un « musée Jacques Cartier » inauguré en 1984.

Toponymie

modifier

Près de 150 lieux ou établissements dans le monde portent son nom[55], notamment :

En France

modifier

Au Canada

modifier

Hommages divers (timbres, rose, etc.)

modifier

En , l'administration des Postes françaises a émis deux timbres « Jacques Cartier » (0,75 et 1,50 franc) commémorant la découverte du golfe du Saint-Laurent en 1534.

Un cultivar de rosier de Portland, aux fleurs roses délicates[réf. nécessaire] a été appelé rose Jacques Cartier (1868).

Le chanteur québécois Robert Charlebois a écrit une chanson Cartier (Jacques) (1976), puis publié un album Cartier (l'opérock) (1992).

Statues

modifier
 
Monument à Jacques Cartier sur les remparts de Saint-Malo. œuvre du sculpteur Georges Bareau

Un buste de Jacques Cartier se trouve dans le jardin de la Nouvelle-France à Paris (8e arrondissement), anciennement jardin de la Vallée-Suisse.

Une statue en pied de Cartier par Georges Bareau se trouve à Saint-Malo, sur le bastion de la Hollande. Elle a été inaugurée le par René Brice, président du conseil général, en présence d’une délégation canadienne officielle.

Galerie

modifier

Notes et références

modifier
  1. « Portrait imaginaire de Jacques Cartier », d'après Bibliothèque et Archives Canada. — Conservateur actuel : le Château Ramezay.
  2. Ou en 1493. Voir paragraphe sur ce point.
  3. Erwan Chartier-Le Floc'h, Saint-Malo, au vent de l’histoire, article en ligne depuis le 8 juillet 2009, sur le site de la revue ArMen : armen.net (consulté le 31 juillet 2010).
  4. Patrimoine canadien, « Origines du nom « Canada » », sur aem, (consulté le ).
  5. Les cartes qu'il a dressées sont perdues, mais le neveu de Cartier, Jehan Nouel, parle « of a certaine booke made in manner of a sea Chart, which was drawn by the hand of my said uncle[…] well marked and drawne for all the River of Canada ». — Lettre à John Growte, 1587, publiée avec la troisième relation de Cartier par Richard Hakluyt, The Principal Navigations[…], Londres, G. Bishop, 1600.
  6. Jacques Cartier se croit arrivé en Asie. Les gens qu'il y rencontre et qu'il décrit ont d'ailleurs certains traits asiatiques. Le mot « canada » signifierait « amas de cabanes » — soit : « village entouré de pieux » ou « bourgade [palissadée] » — dans la langue des Iroquoiens, qu'il a rencontrés l'été sur les bords du golfe, à Gaspé, et qui disent passer l'hiver en amont, dans leur « bourgade » (canada) de Stadaconé. — Dans la Deuxième relation de Jacques Cartier (celle portant sur les années 1535 et 1536, et publiée en 1545, un lexique (voir tout à la fin du « Brief recit de la navigation faicte es ysles de Canada ») de la langue « des pays et royaume[s] de Hochelaga et Canada[,] autrement dicte la Nouvelle-France », nous apprend qu’« ilz (sic) appellent une ville canada ». Cette « ville » que, d’après Cartier, ces Iroquoiens nomment canada, c’est Stadaconé. Ces deux établissements, Cartier les dit chacun « royaume » car ils sont chacun gouvernés par un seul grand chef (tel en France, le roi). L’expression « Nouvelle-France », Verrazzano l’utilisait en 1524 (en latin), Nova Francia et Cartier l’utilise ici pour désigner l’ensemble des établissements d’hiver allant de Stadaconé (alias Canada) à Hochelaga, inclusivement. Et il nomme, explicitement, « Canadiens » leurs habitants.
  7. AD 35 en ligne ([1] > Registres paroissiaux et état civil. Demander « Saint-Malo/1494 à 1494/Baptêmes » > registre coté 10 NUM 35288 153 Saint-Malo 1494-1494 (de lecture difficile).
  8. Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier : documents nouveaux, Paris, Alphonse Picard, 1888, p. 5-7, qui a, le premier, établi la naissance du pilote malouin en 1491 d'après les propres déclarations de Cartier.
  9. Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier Documents nouveaux, Paris, Alphonse Picard, 1888, p. 8.
  10. a et b Un document inédit : « L’acte de baptême de Jacques Cartier », de Robert de Roquebrune, paru dans la Revue d'histoire de l'Amérique française, volume 7, no 2, 1953, p. 293-295, apporte sa contribution à la prétendue absence d'acte de baptême.
  11. a et b Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier…, p. 11. Une autre version de l'acte de mariage de Cartier a été publiée par Desmazières de Séchelles (voir l'étude citée ci-dessus), document communiqué par Ch. Cunat, et qui indique la date du 2 mai 1519. À moins d'une erreur d'écriture, il ne peut s'agir du 2 mai 1520 puisque le jour de Pâques de cette année-là était le 8 avril. Il est à souligner que ce document n'a pas été reproduit ni commenté par Joüon des Longrais (1888), ni par Henry P. Biggar (1930). Il y a donc parmi les historiens consensus autour de l'hypothèse de Joüon des Longrais, relativement à la date de mariage : au début d'avril 1520. Voici la transcription de cet acte : « […] Reçurent la bénédiction nuptiale Jacques Cartier, maistre pillote ès port de Sainct-Malo, fils de Jamet Cartier et de Geseline Jansart, et Marie Katerine Des Granches fille de Messire Honoré Des Granches, chevalier du Roy nostre Sire et connestable de la ville et cyté de Sainct-Malo et de […] », Desmazières des Séchelles, ibid., p. 137. Bien que ce document identifie les parents de Cartier, il donne incorrectement le prénom du père de Catherine.
  12. Yves Jacob, Jacques Cartier, Ancre de Marine Éditions, (lire en ligne), p. 55.
  13. M. C. Desmazières de Séchelles, « Appendice à la généalogie de Jacques Cartier… », dans Édouard Charton, Documents sur Jacques Cartier, Transactions of the Literary and Historical Society of Quebec, vol. V., partie 1 (mai 1862), p. 133, 135-137 ; Harvut, Jacques Cartier. Recherches sur sa personne et sur sa famille, Nantes, Imprimerie Vincent Forest et Émile Grimaud, 1884, p. 5 ; Paul Paris-Jallobert, Anciens registres paroissiaux de Bretagne : Baptêmes-Mariages-Sépultures, tome VII (Saint-Malo), Rennes, Sajef, 2004 [1898], p. 3516. Selon le généalogiste Michel Josseaume, le prénom de sa mère était « Geffline », et non pas Jesseline, « comme il a été écrit trop souvent. Geffline était alors, avec Geffelote et Geffrette, l'un des trois [prénoms] féminins de Geoffroy dans notre pays ». Josseaume, « Autour de Jacques Cartier », Mémoires de la société généalogique canadienne-française, vol. 21 (janvier-mars), 1970, p. 30 note 14.
  14. Harvut, ibid. ; Paris-Jallobert, ibid.
  15. Voir Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier…, p. 40. Il a été parrain de trois des enfants de celle-ci, épouse de Jehan Nouel. Voir Paris-Jallobert, Anciens registres…, p. 3779.
  16. Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier…, p. 10.
  17. Olga Obry, Catherine du Brésil, Nouvelles Éditions latines, 1953, p. 49.
  18. Ibid., p. 12.
  19. Dans l'ordonnance de saisie des biens de Catherine prononcée après son décès et datée du 17 avril 1575, il est écrit que : « …ledict procureur est informé du deceix de Katherine Des Granges sans hoirs [héritiers]… ». Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier…, p. 114.
  20. « Portraits de Jacques Cartier », sur adfjcc.e-monsite.com (consulté le ).
  21. Jacques Chabannes, Jacques Cartier, La Table ronde, , p. 17.
  22. Ibid., p. 72-73 note 25.
  23. Charles Desmarquets, Mémoires chronologiques pour servir l’histoire de Dieppe et celle des navigations françaises, Paris, Éditions Desauge, 1785.
  24. Marc Lescarbot, Histoire de la Nouvelle France, Paris, Jean Milot, 1609, p. 243-244.
  25. Baron de La Chapelle, « Jean Le Veneur et le Canada », Nova Francia, vol. 6, 1931, p. 341-343, d'après un texte généalogique de 1723.
  26. Ordre de la cour de Saint-Malo, daté du 19 mars 1534 (n. st.) transcrit dans Biggar, A Collection of Documents…, p. 43.
  27. M. Trudel, Les vaines tentatives…, p. 68.
  28. Quelques événements du 10 juin.
  29. Jacques Cartier, Voyages au Canada, p. 121 et 122, Éditions La Découverte, Paris, 1984.
  30. Jacques Cartier, Voyages au Canada, p. 139 et 140, Éditions La Découverte, Paris : 1984.
  31. Jacques Cartier sur L'Encyclopédie canadienne
  32. (es) « Biblioteca Digital de la Real Academia de la Historia », sur rah.es, DIGIBÍS, (consulté le ).
  33. Philippe Dubé, Deux cents ans de villégiature dans Charlevoix : l'histoire du pays visité, Presses de l'Université Laval, , p. 17.
  34. Hivernage (1535–1536) : sur la rivière Saint-Charles, dans l'actuel quartier Lairet, arrondissement Limoilou de la ville de Québec.
  35. 160 lieues, ou environ 889 km si on utilise la lieue marine de 5,556 km.
  36. Jacques Mathieu, L'Annedda, l'arbre de vie, Septentrion, (ISBN 9782894485910)
  37. Marcel Trudel, « Jacques Cartier » dans Dictionnaire biographique du Canada, 2014, Université Laval/Université de Toronto, 2003–, consulté le .
  38. Gilles Foucqueron, Saint-Malo : histoire et géographie contemporaine, Rennes, Ouest-France, , 223 p. (ISBN 978-2-7373-6925-4), p. 45-46
  39. Harvut, Jacques Cartier…, p. 8-13 ; Frédéric Joüon des Longrais, Jacques Cartier…, p. 175-179 ; Paris-Jallobert, Anciens registres…, tome VII (Saint-Malo), p. 3462 ; Biggar, A Collections of Documents…, p. 1-4, 6-8, 12-14, 18, 32, 36-38, 66, 82, 139, 266, 467, 472, 491, 498, 500-501, 506, 521-522, 536 ; Josseaume, « Autour de Jacques Cartier », p. 27-31.
  40. Un acte de baptême du 24 juin 1521 indique que le petit prévôt de cette confrérie, Robin Maingart, est présent ainsi que Jacques Cartier : « …et aultres… venuz à ladicte confrarie en grant numbre… », acte transcrit dans Biggar, A Collections of Documents…, p. 6-7. De plus, il semble que de son beau-père, Jacques des Granches, avait côtoyé cette confrérie, en était même peut-être un membre actif. En effet, dans son acte de succession (18 mai 1546), on peut lire que Jehan Petit, procureur de la confrérie de Saint-Jean-Baptiste, est présent. Frédéric Joüon des Longrais, qui publie ce document, mentionne en note que : « …Jacques des Granges avait sans doute fait quelque legs ». Voir Jacques Cartier..., p. 64. Dans un article de 1927, E. Herpin indique qu'une des règles de la confrérie était de : « …promettre de ne jamais faire de procès à ses semblables : toutes difficultés devant être jugées, en dernier ressort, par des arbitres désignés par le prévôt… ». E. Herpin, « Les Nobles bourgeois de Saint-Malo (du XIIe au XVIIe siècle) », dans Annales de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Saint-Malo, 1927, p. 85.
  41. Frédéric Joüon des Longrais, « Jacques Cartier juriste : La Très ancienne coutume de Bretagne de Jacques Cartier », dans Le droit civil français. Livre souvenir des journées du droit civil français (31 août - 2 septembre 1934), Montréal, Publié par Le Barreau de Montréal, 1936, Appendice, p. 943-953.
  42. Gordon 2010, p. 110-112.
  43. Guérin 1846.
  44. Frédéric Joüon des Longrais a trouvé la date de son décès en marge d'un registre : « Ce dict mercredy au matin environ cinq heures décéda Jacques Cartier ». Voir son livre Jacques Cartier…, p. 106.
  45. Extrait publié par le capitaine Cleret de Langavant, « Documents pour servir à l'histoire de Saint-Malo », Annales de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Saint-Malo, 1903, p. 88.
  46. Foucqueron, Saint-Malo : histoire et géographie contemporaine, Rennes, Ouest-France/Palantines, 2016, réed., 223 p. (ISBN 978-2-7373-6925-4), p. 45-46
  47. Trudel, Histoire […] (1963), op. cit. p. 72-73.
  48. H. P. Biggar, The Early Trading Compagnies of New France, A Contribution to the history of Commerce and Discovery in North America, p. 213-218, Toronto, 1901.
  49. Yves Jacob, Jacques Cartier, p. 223, Bertrand de Quénetain, Saint-Malo, 2000 (ISBN 2-84141-145-1) Extraits.
  50. Henry Percival Biggar (1872-1938).
  51. Cette historiographie est étudiée dans l'introduction de Michel Bideaux à même son édition critique des Relations de Jacques Cartier, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal (PUM), 1986, p. 35-41 (ISBN 2-7606-0750-X et 978-2-7606-0750-7).
  52. Trudel, EC, op. cit. (en présentation).
  53. Trudel, DBC, op. cit. (en conclusion).
  54. Deglise 2017.
  55. Gilles Laporte, Infographies Quebec : le Québec et son histoire d'un simple coup d'oeil, Québec, Septentrion, , 69 p. (ISBN 9782897910150), p. 7
  56. Jean-Claude Michon, « Cholet. La rue Jacques-Cartier, un hommage au grand explorateur », sur ouest-france.fr, Courrier-de-l'Ouest, (consulté le ).
  57. « Autrefois très animée, la rue Jacques Cartier a longtemps abrité de nombreux cafés », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Documents

modifier
  • Le chantier archéologique Cartier-Roberval
  • Jacques Cartier, Relations - édition critique par Michel Bideaux, collection Bibliothèque du Nouveau Monde, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal (1986), réédité en 1999 (ISBN 2-7606-0750X).
  • (en) Henry Percival Biggar, A Collection of Documents Relating to Jacques Cartier and the Sieur de Roberval (1930).
  • « Jacques Cartier à la découverte du Canada », Documents pour l'histoire de Saint-Malo, Archives municipales de Saint-Malo, Dossier no 1, 1984.

Livres et dictionnaires d'histoire maritime

modifier

Notices biographiques

modifier

Ouvrages sur Cartier et son époque

modifier

Articles et chapitres d'ouvrages

modifier
  • Fabien Deglise, « La littérature québécoise sur le fil du temps : Michel Laurin propose un voyage dans les écrits qui ont forgé l’identité d’un peuple », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  • Janick Auberger, « L’humanisme selon Ctésias et Jacques Cartier », Études françaises, vol. 30, no 3,‎ , p. 133-147 (lire en ligne)
  • Jean-Marc Soyez, « L’Amérique à portée de voile », Quand l'Amérique s'appelait Nouvelle-France (1608-1760), Paris, Fayard, 1981, p. 15-46 (lire en ligne).
  • Marie-Christine Gomez-Géraud, « Le procès d’une relation coupable. De quelques interprétations des récits de Jacques Cartier », Études françaises, volume 22, numéro 2, automne 1986, p. 63–72 (lire en ligne).

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Bases de données et dictionnaires

modifier