Jacques Borel (écrivain)
Jacques Borel, né dans le 14e arrondissement de Paris[1] le et mort à Villejuif le , est un écrivain français.
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Prix Goncourt (1965) |
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Biographie
modifierJacques Odilon Charles Borel[2] fut aussi professeur d'anglais, notamment au lycée Rodin[3], poète, traducteur de James Joyce — Le Chat et le Diable et des poèmes — et éditeur des œuvres complètes de Verlaine dans la Pléiade[4].
Œuvre
modifierSon œuvre, relativement méconnue du grand public, est essentiellement autobiographique, dominée par le thème de la mémoire et hantée par une certaine culpabilité, le mythe de la chute : « La mémoire m'est longtemps apparue comme la dépositaire de l'être même », écrit-il dans Journal de la mémoire (Champ Vallon, 1994), constitué d'extraits de carnets qu'il tint durant toute sa vie. Lecteur passionné de Proust, usant d'une phrase très longue et complexe, il obtient le prix Goncourt 1965 pour son premier roman, L'Adoration, dont le personnage central, sa mère, réapparaît dans La Dépossession (Gallimard, 1973), qui relate sa chute dans la démence. Mais ce n'est qu'en 1997, avec L'Aveu différé, qu'il raconte véritablement son enfance dans une confession torrentielle. La plupart de ses autres livres, tenant à la fois du genre autobiographique, du récit et de l'essai, sont également des explorations de la mémoire : Le Retour, L'Attente. La Clôture. Récits, Le Déferlement, L'Effacement.
La Mort de Maximilien Lepage, acteur (Gallimard, 2001) fait figure d'exception dans son œuvre, qui compte aussi des poèmes, puisqu'il s'agit d'un roman au sens propre du terme, l'histoire des souvenirs d'un autre.
Œuvres
modifier- L'Adoration, Gallimard, 1965 - Prix Goncourt
- Tata ou De l'Éducation, Gallimard, 1967
- Le Retour, Gallimard, 1970
- Marcel Proust, Seghers, 1972
- La Dépossession - Journal de Ligenère, Gallimard, 1973
- Commentaires, Gallimard, 1974
- Un voyage ordinaire, La Table Ronde, 1975 - nouvelle édition Le Temps qu'il fait, 1993
- Poésie et nostalgie, Berger-Levrault, 1978
- Histoire de mes vieux habits, Balland, 1979
- Petite histoire de mes rêves, Luneau-Ascot, 1981
- L'Enfant voyeur, Ulysse Fin de Siècle, 1987
- L'Attente. La Clôture. Récits, Gallimard, 1987
- Sur les murs du temps (poèmes), Le Temps qu'il fait, 1989
- Commémorations, Le Temps qu'il fait, 1990
- Le Déferlement, Gallimard, 1993
- Journal de la mémoire, Champ Vallon, 1994
- Propos sur l’autobiographie, Champ Vallon, 1994
- L'Aveu différé, Gallimard, 1997
- L'Effacement, Gallimard, 1998 - Prix des Charmettes/Jean-Jacques Rousseau
- Sur les poètes, Champ Vallon, 1998
- La Mort de Maximilien Lepage, acteur, Gallimard, 2001
- Ombres et dieux, L'Escampette, 2001
- Rue de l'exil, éditions Virgile, 2002
Notes et références
modifier- Jacques Borel naît rue Froidevaux, dans le 14e arrondissement de Paris. Il ne rejoint Saint-Gaudens — où il sera élevé par sa grand-mère — qu'à l'âge de 4 mois, à la mort de son père. Voir Pierre Wolfcarius, Jacques Borel. S'écrire, s'écrier : les mots, à l'image immédiate de l'émotion
- Prénoms complets d'après la notice d'autorité de la BnF.
- « Goncourt : Jacques Borel », Le Monde, Paris, (lire en ligne , consulté le ).
- Verlaine et Borel, Jacques, Oeuvres poétiques complètes, Bibliothèque de la pléiade
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Wolfcarius, Jacques Borel : s'écrire, s'écrier : les mots, à l'image immédiate de l'émotion, Éditions L'Harmattan, 2010, 235 p. (ISBN 978-2-296-12737-1)
- Michel Braud et Joëlle de Sermet (dir.), Jacques Borel, l’imagination autobiographique, Lettres modernes-Minard, série « Écritures contemporaines » no 3, 2000, 171 p. (ISBN 978-2-256-91009-8)
- Roger Grenier, Andrée Chedid, Pierre Gascar, Les Éloges de la Société des gens de lettres de France, Paris, Société des gens de lettres de France, 1994, 141 p. (ISBN 2-907521-05-5)
- Laurent Nunez, Les écrivains contre l'écriture, José Corti, 2006. (Notamment le chapitre "Borel, juge de Jacques")
- Adrien Le Bihan, "Borel corps et âme", Esprit, août-.
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :