Henri Marracq

joueur français de rugby à XV

Henri Marracq, né le à Pontacq et mort le à Aressy[1], est un joueur international français de rugby à XV et de rugby à XIII dans les années 1950 à 1970[2].

Henri Marracq

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Fiche d'identité
Nom complet Henri Michel Marracq
Naissance
Pontacq (France)
Décès (à 65 ans)
Aressy (France)
Taille 1,83 m (6 0)
Poste XV : troisième ligne aile
XIII : deuxième ligne, pilier
Carrière en junior
PériodeÉquipe 
XV

C.A. Pontacq
Section paloise
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
XV
1954-1962
XIII
1962-1972
1972-1978

Section paloise

R.C. Saint-Gaudens
Pau XIII
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
XV
1961-1961
XIII
1963-1970

France

France

1 (3)

20 (6)
Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe 
XV

AS Pont-Long

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

Formé en rugby à XV au C.A. Pontacq puis intégrant la formation de la Section paloise, H. Marracq dispute avec ce dernier club le Championnat de France et prend part à deux finales perdues du Challenge Yves du Manoir en 1959 et 1962 côtoyant Claude Mantoulan, Jean-Pierre Saux, François Moncla, Jean Piqué et André Abadie. Fort de ses performances, il connaît même l'équipe France affrontant la Roumanie en 1961.

En 1962, il change de code de rugby et signe en rugby à XIII au R.C. Saint-Gaudens emmené par Jean Barthe, C. Mantoulan qu'il retrouve et André Rives. Il devient l'un des joueurs clés du club et dispute sept finales de Championnat de France de 1962 à 1972 pour un titre décroché lors de l'édition 1970 avec Jean-Pierre Lecompte, Michel Molinier et Victor Serrano. En 1972, il prend part à la création de Pau XIII dont il est à l'origine et clôt sa carrière sportive en 1978.

Ses performances remarquées au club du R.C. Saint-Gaudens l'amènent entre 1963 et 1970 titulaire au sein de l'équipe de France. Il prend ainsi part à la Coupe du monde de 1968, disputant notamment la finale de l'édition 1968 aux côtés de Jean Capdouze et Georges Aillères. Sous ce même maillot bleu, il connaît des victoires prestigieuses contre les meilleures sélections du monde : l'Australie, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et le pays de Galles.

Biographie

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Carrière en XV

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Marrcaq découvre le rugby aux Papillons de Pontacq[3], avant de rejoindre la formation de la Section paloise à la fin des années 1950 aux côtés de Claude Mantoulan, Jean-Pierre Saux Robert Labarthette ou de Jean Piqué, Marracq prend part à la finale à la Challenge Yves du Manoir en 1959 et 1962.

Henri Marracq intègre également l'équipe de France lors d'une rencontre contre la Roumanie disputée à Bayonne, au cours de laquelle il marque l'unique essai des Français, avec à ses côtés Michel Crauste et Michel Celaya. C'est le premier match que manque le capitaine François Moncla, tombé en disgrace[4].

François Moncla dit de lui que c'est un des meilleurs joueurs avec lesquels il a pu jouer[5]. Pierre Albalédéjo garde en mémoire un plaqueur redoutable[6].

1962 : départ au rugby à XIII et au R.C. Saint-Gaudens

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En 1962, à l'âge de 24 ans, il fait partie des grands noms du rugby à XV rejoignant le rugby à XIII en signant pour le club de Saint-Gaudens où jouent Jean Barthe, Claude Mantoulan, Armand Save et André Rives. Il accumule les finales, sept, du Championnat de France pour en remporter une en 1970 avec Roger Biffi et Serge Marsolan. Il côtoie également l'équipe de France et compte une vingtaine de sélections et une participation à la Coupe du monde 1968 où il y est finaliste avec Georges Ailleres, Jean Capdouze et Roger Garrigue[7].

1968 : finaliste de la Coupe du monde

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En mai-, l’Australie et la Nouvelle-Zélande organisent la quatrième édtion de la Coupe du monde de rugby à XIII, compétition créée en 1954 sous l'impulsion de l'ancien président de la fédération française Paul Barrière en invitant les trois autres nations majeures de rugby à XIII : l'Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Ce concept est maintenu depuis à intervalle irrégulier avec ces quatre mêmes nations. Henri Marracq, absent des précédentes convocations de l'équipe de France et préféré au Catalan Michel Bardes, est sélectionné au poste de deuxième ligne par Antoine Jimenez et est entraîné par Jep Lacoste, également entraîneur du R.C. Saint-Gaudens, pour cette édition aux côtés de trois autres Saint-Gaudinois Roger Garrigue, Jean-Pierre Lecompte et Victor Serrano[8],[9].

Henri Marracq, associé en deuxième à Francis de Nadaï, prend part au poste de centre au match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande le au Carlaw Park en banlieue d'Auckland devant près de 18 000 spectateurs[10]. L'adversaire néo-zélandais perd dès la 12e minute leur joueur Brian Lee, expulsé définitivement pour une manchette sur André Ferren, et dut évoluer en infériorité numérique toute la rencontre[10]. Le demi français Jean Capdouze livre alors un duel de buteurs contre son homologue Ernie Wiggs avant de marquer un essai à la suite d'une relance de Jean-Claude Cros et une percée de Jean-Pierre Lecompte épaulé par Michel Molinier pour emmener J. Capdouze à marquer entre les poteaux[10]. Dès lors, malgré une supériorité en mêlée fermée des Néo-Zélandais, la France conserve son avance jusqu'à la fin du match pour s'imposer 15-10[10].

La seconde rencontre, que dispute H. Marracq associé à Hervé Mazard, face à la Grande-Bretagne s'avère être décisive pour une place en finale à la suite de la défaite de cette dernière face au grand favori australien[11]. Programmée en Nouvelle-Zélande, les deux équipes s'affrontent le au Carlaw Park devant près de 15 000 spectateurs[12]. Un temps pluvieux sévit sur la pelouse qui rend impossible la tenue d'un jeu ordonné. Devant cette difficulté, les Britanniques mènent 2-0 à la mi-temps sur une pénalité de Bev Risman[12]. Mais la seconde mi-temps tourne à l'avantage des Français forts d'un pack d'avants dominant et du jeu au pied de J. Capdouze, Roger Garrigue et Jean-Pierre Clar, ils parviennent à s'imposer sur un essai de Jean-René Ledru pour porter le score final à 7-2[12]. La France se qualifie pour la finale pour la seconde fois de son histoire après l'édition de 1954.

Finale de la Coupe du monde 1968

Pour la troisième rencontre de poule, la France va sur les terres australiennes après deux rencontres en Nouvelle-Zélande, celle-ci oppose les deux équipes qualifiées pour la finale le , la France et l'Australie. Afin de mieux préparer la finale qui se déroule deux jours après cette rencontre joué au Lang Park de Brisbane, les deux équipes font tourner leurs effectifs. H. Marracq est ainsi mis au repos dans l'optique de la finale[13]. Ce match s'achève sur un score sévère pour la France qui est nettement battue 37-4 et amène l'Australie à se poser comme le grand favori de la finale[14],[15].

H. Marracq refait son retour dans le treize titulaire pour cette finale qui se déroule le au Sydney Cricket Ground devant près de 54 000 spectateurs[16]. Dans un stade acquis à sa cause, l'Australie, dirigée par la charnière Billy Smith et Bob Fulton, réalise une haute performance en dominant l'équipe de France grâce à un jeu varié, dynamique et une domination territoriale. Les Français subissent le jeu australien malgré la vaillance de sa défense[16]. Battue 20-2, H. Marracq et la France terminent ainsi vice-champions du monde et espère entrevoir par cet exploit la volonté d'un renouveau du rugby à XIII dans son pays[17].

Henri Marracq prend part à la création de Pau XIII

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Il clôt sa carrière avec un passage au club de rugby à XIII de Pau dont il est à l'origine de sa création puis en raison de relations plus apaisées entre les deux codes de rugby français devient vice-président du comité du Béarn de rugby à XV avec en charge les sélections de jeunes. Côté civil, il crée une entreprise de vente de combustible établie à Serres-Castet.

En 1975, il demande à la Fédération française de rugby à XV de pouvoir devenir entraîneur d'un club de rugby à XV, mais la fédération lui refuse cette requalification en raison de son passé treiziste[18].

Après carrière

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Henir Marracq meurt à la suite d'une longue maladie le à Aressy[19].

Hommage

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Le stade de rugby de Serres-Castet est baptisé stade Henri-Marracq[20].

Palmarès

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Rugby à XV

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Détails en sélection de rugby à XIII

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Matchs internationaux d'Henri Marracq avec l'équipe de France
Date Adversaire Résultat Compétition Poste Points Essais Pen. Drops
1.   Roumanie 5-5 Test-match Troisième ligne aile 3 1 - -

Rugby à XIII

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Coupe du monde

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Détails du parcours d'Henri Marracq en Coupe du monde.
Édition Rang Résultats France Résultats Marracq Matchs Marracq
Australie 1968 Finaliste 2 v, 0 n, 2 d 2 v, 0 n, 1 d 3/4

Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite.

Détails en sélection de rugby à XIII

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Matchs internationaux d'Henri Marracq avec l'équipe de France
Date Adversaire Résultat Compétition Poste Points Essais Pen. Drops
1.   Australie 8-5 Test-match Deuxième ligne - - - -
2.   Australie 9-21 Test-match Deuxième ligne - - - -
3.   Australie 8-16 Test-match Deuxième ligne - - - -
4.   Grande-Bretagne 5-11 Test-match Deuxième ligne - - - -
5.   Grande-Bretagne 18-8 Test-match Deuxième ligne - - - -
6.   Nouvelle-Zélande 14-3 Test-match Deuxième ligne - - - -
7.   Nouvelle-Zélande 6-2 Test-match Deuxième ligne - - - -
8.   Nouvelle-Zélande 28-5 Test-match Deuxième ligne - - - -
9.   Grande-Bretagne 18-13 Test-match Deuxième ligne - - - -
10.   Grande-Bretagne 8-4 Test-match Deuxième ligne - - - -
11.   Grande-Bretagne 13-16 Test-match Deuxième ligne - - - -
12.   Grande-Bretagne 23-13 Test-match Deuxième ligne 3 1 - -
13.   Nouvelle-Zélande 15-10 Coupe du monde Deuxième ligne - - - -
14.   Grande-Bretagne 7-2 Coupe du monde Deuxième ligne - - - -
15.   Australie 2-20 Coupe du monde Deuxième ligne - - - -
16.   Grande-Bretagne 10-34 Test-match Pilier - - - -
17.   Grande-Bretagne 13-9 Test-match Remplaçant - - - -
18.   Pays de Galles 17-13 Test-match Remplaçant 3 1 - -
19.   Pays de Galles 8-2 Coupe d'Europe Deuxième ligne - - - -
20.   Angleterre 11-11 Coupe d'Europe Pilier - - - -

Détails en club

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Saison Championnat Coupe Sélection
Comp. Class. Comp. Class. Comp. M Pts Ess. Buts Dp.
1962-1963   RC Saint-Gaudens Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/2 finale
1963-1964 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France 1/4 finale 4 - - - -
1964-1965 Championnat de France 1/4 finale Coupe de France 1/4 finale 1 - - - -
1965-1966 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/4 finale 5 - - - -
1966-1967 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/2 finale 2 3 1 - -
1967-1968 Championnat de France 1/2 finale Coupe de France 1/8 finale CM 3 - - - -
1968-1969 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/8 finale 3 3 1 - -
1969-1970 Championnat de France Vainqueur Coupe de France 1/8 finale CE 2 - - - -
1970-1971 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/4 finale
1971-1972 Championnat de France Finaliste Coupe de France 1/4 finale
1972-1973   Pau XIII Championnat de France 18e Coupe de France
1973-1974 Championnat de France Barrage Coupe de France 1/16 finale
1974-1975 Championnat de France 14e Coupe de France 1/8 finale
1975-1976 Championnat de France 20e Coupe de France
1976-1977 Championnat de France Coupe de France
1977-1978 Championnat de France Coupe de France

Références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Michel Larrecq, « Henri Marracq est mort », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  3. « Le rugby apparaît en 1905 sur les bords de l’Ousse », sur ladepeche.fr (consulté le )
  4. Henri Garcia, Fabuleuse histoire du rugby, Éditions De La Martinière, (ISBN 978-2-7324-5794-9, lire en ligne)
  5. Vincent Romain, « Section Paloise : "François, aujourd'hui, on saute ou on savate ?" », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  6. Pierre Albaladejo, Les mouches ont changé d'âne !: et autres expressions savoureuses de mon pays d'Olvalie, JC Lattès, (ISBN 978-2-7096-4038-1, lire en ligne)
  7. Marcel Rollet, Mêlées et démélés, touches et retouches, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-22777-3, lire en ligne)
  8. « Les sélectionnés », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  9. André Legros, « Douze joueurs du Sud-Ouest iront aux Antipodes », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  10. a b c et d « Premier succès devant la Nouvelle-Zélande », Sud Ouest,‎ , p. 9.
  11. « Le Treize de France croit en ses chances », Sud Ouest,‎ , p. 9.
  12. a b et c « La France en finale de la Coupe du monde », Sud Ouest,‎ , p. 8.
  13. « Répétition avant la finale pour la France et l'Australie », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  14. « La France « éliminée » par l'Australie (4-37) », Sud Ouest,‎ , p. 11.
  15. « Pour la France, à Sydney la revanche serait un exploit », Sud Ouest,‎ , p. 11.
  16. a et b J.-C. Delesalle, « Les Australiens trop « costauds » pour un Treize de France courageux », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  17. J.-C. Delesalle, « Bravo aux Tricolores », Sud Ouest,‎ , p. 10.
  18. Deux cents étrangers jouaient l'an dernier, ils ne seront que vingt et un cette saison, Jean-Louis Guillet, Sud-Ouest, p. 16, le 26 septembre 1975.
  19. Décès d'Henri Marracq, le 15 mai 2003, L'Équipe.
  20. « AS PONT-LONG – Site Officiel du Rugby club du Luy du Béarn » Stade Henri Marracq » (consulté le )

Liens externes

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