Harmonica de verre

instrument de musique
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L'harmonica de verre[1],[2],[3] est un instrument de musique perfectionné[4] par Benjamin Franklin en 1761 à partir des verres musicaux, les vérillons préexistants[4]. Franklin avait nommé l'instrument armonica à partir de l'italien[5] (avant l'invention de l'harmonica de bouche allemand).

L'harmonica de verre de B. Franklin dans une édition italienne de ses lettres à Beccaria (Milan, années 1770).
Harmonica de verre du XIXe siècle, collection du Musée national des instruments musicaux de Rome.

Description

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Les mains de Thomas Bloch sur son harmonica de verre. Les notes aiguës se trouvent à droite.
 
La Wasserklangschale, idiophone appartenant au folklore de l'île frisonne de Juist, est un parent de l'harmonica.

C'est une mécanisation des « verres musicaux » : il se compose de bols en cristal, en verre ou en quartz empilés sur un axe horizontal rotatif entraîné par une pédale ou, aujourd'hui, par un moteur électrique. Après s'être mouillé les doigts, on frotte le bord des verres qui émettent un son limpide sans attaque.

Histoire

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Franz Anton Mesmer jouait fréquemment de l'harmonica de verre lors de ses traitements collectifs par le magnétisme animal autour du « baquet » à Paris dans les années 1780. Grand ami de la famille Mozart, c'est chez lui que Wolfgang Amadeus le découvrira. Il dédiera en mai 1791 sa dernière œuvre de musique de chambre (Adagio et Rondo, KV 617) à l'harmonica accompagné de la flûte, du hautbois, de l'alto et du violoncelle.

En 1835, un décret de police l'interdit dans certaines villes d'Allemagne notamment, invoquant que ses sons font hurler les animaux, provoquent des accouchements prématurés ou suscitent la folie chez les interprètes et les auditeurs. L'explication scientifique de ces rumeurs pourrait être la présence de plomb dans le verre causant à long terme, du moins chez l'utilisateur, un cas de saturnisme. L'instrument (surnommé « orgue angélique » par Niccolò Paganini) disparaît peu après. En 1844 pourtant, le compositeur belge Joseph Mattau avait repris les « verres musicaux » et leur avait donné le nom de mattauphone.

En 1982, le maître verrier Gerhard B. Finkenbeiner fournit depuis Waltham (Massachusetts) les pièces en verre-cristal pour différents instruments de musique dont l'harmonica de verre.

Outre 400 œuvres classiques, le répertoire de l'harmonica de verre s'élargit aujourd'hui grâce à des œuvres contemporaines commandées par les quelques interprètes professionnels en activité (Thomas Bloch en Europe, Dennis James (en) aux États-Unis, etc.), à des musiques de film (comme Philippe Sarde pour celle du film Le Locataire de Roman Polanski en 1976) et à la chanson (KoЯn avec Falling Away From Me lors de leur MTV Unplugged, Gorillaz dans l'opéra Monkey, Journey to the West en 2007).

Quelques compositeurs

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(classés dans l'ordre chronologique)

Notes et références

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  1. Chapuis, Jean-Claude., Glass armonica et autres instruments de verre., Montreuil, Editions de l'Oeil, , 413 p. (ISBN 978-2-35137-227-2, OCLC 1005278133, lire en ligne)
  2. Notice de vocabulaire d'autorité, sur data.bnf.fr.
  3. « Harmonica de verre », article sur Encyclopédie Larousse, en ligne.
  4. a et b Mélanie Traversier, L'harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières, Seuil, , 504 p. (ISBN 9782021451450)
  5. Informations lexicographiques et étymologiques de « harmonica » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Mélanie Traversier, L'harmonica de verre et miss Davies, Paris, Seuil, , 504 p.
  • Jean-Claude Chapuis, Glass armonica et autres instruments de verre, Montreuil, Editions de l'Œil, , 413 p. (ISBN 978-2-35137-227-2)

Liens externes

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