Kaesŏng
Kaesŏng est une ville spéciale de Corée du Nord (335 000 habitants), anciennement dans la province de Hwanghae du Nord, à seulement sept kilomètres de la frontière avec la Corée du Sud. Elle est reliée à Pyongyang par une autoroute.
Kaesŏng | |
Noms | |
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Nom chosongeul | 개성특별시 |
Nom hanja | 開城特別市 |
Nom romanisation révisée | Gaeseong-Teukbyeolsi |
Nom McCune-Reischauer | Kaesŏng-T'ŭkpyŏlsi |
Administration | |
Pays | Corée du Nord |
Statut | Ville à statut spécial |
Démographie | |
Population | 192 578 hab. (2009) |
Densité | 1 076 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 37° 58′ 00″ nord, 126° 33′ 00″ est |
Superficie | 17 900 ha = 179 km2 |
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Monuments et sites historiques de Kaesŏng *
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Koryo Songgyungwan. | ||
Coordonnées | 37° 58′ 01″ nord, 126° 33′ 00″ est | |
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Pays | Corée du Nord | |
Subdivision | Kaesŏng | |
Type | Culturel | |
Critères | (ii) (iii) (iv) | |
Superficie | 494 ha | |
Zone tampon | 5 222 ha | |
Numéro d’identification |
1278 | |
Région | Asie et Pacifique ** | |
Année d’inscription | 2013 (37e session) | |
Géolocalisation sur la carte : Corée du Nord
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Présentation
modifierLe général Wanggeon (ou Wang kon) a établi sa capitale dans sa ville natale de Kaesŏng au Xe siècle, en 932, en l'appelant Songak, au début du royaume de Goryeo (Koryŏ). La ville s'est développée pendant plus de quatre siècles comme centre politique, économique et culturel du Koryŏ bouddhiste. Le ginseng et les porcelaines de Kaesŏng sont, depuis cette époque, parmi les plus réputés de Corée.
Pendant la guerre de Corée, les premiers pourparlers de paix se sont tenus à Kaesŏng en . La ville, sud-coréenne, devient nord-coréenne à la suite de la guerre.
Outre les industries de la zone économique spéciale (voir ci-dessous), Kaesŏng compte des industries textiles, de papier et de tabac et est l'un des principaux centres commerciaux de la Corée du Nord, notamment pour les échanges de riz. Elle abrite l'université Songgyungwan de Koryo, orientée vers l'industrie légère.
Séparée de Gyeonggi en 1951, elle a rejoint le Hwanghae du Nord en 2003. Elle a quitté le Hwanghae du Nord et est devenue une ville spéciale en 2019.
Tourisme
modifierLe passé historique de la ville durant la dynastie Koryo (918-1392) en fait l'un des centres touristiques les plus réputés de Corée du Nord. Les maisons à bas étage de la ville, de style coréen, tranchent avec l'architecture monumentale de la capitale Pyongyang.
Les touristes peuvent loger dans deux hôtels, l'hôtel Janamsan et l'hôtel populaire Kaesŏng, de style traditionnel.
À quatorze kilomètres au sud-ouest de Kaesŏng se trouve le tombeau du roi Kongmin, trente-et-unième roi de la dynastie Koryŏ. Sur la route qui conduit aux chutes de Pakyon[1] le voyageur accède au tombeau du roi Wang Geon (877-943), fondateur de la dynastie Koryŏ. Les sites naturels du mont Songak sont aussi situés à proximité de Kaesŏng. Parmi les autres lieux touristiques on trouve le pavillon Taeung dans le temple de Kwanum et l'université médiévale de Songgyungwan.
En , 500 touristes sud-coréens se sont rendus pour la première fois à Kaesŏng, illustrant la volonté du gouvernement nord-coréen de développer le tourisme intercoréen dans cette région, à l'instar des montagnes de diamant (Kumgangsan)[2].
Zone industrielle de Kaesŏng
modifierLa zone industrielle de Kaesŏng, créée en 2002, qui est située à moins de dix kilomètres au sud-est de la ville et à environ cinq kilomètres de la Zone coréenne démilitarisée, est une région industrielle formant l'une des trois régions administratives spéciales de la Corée du Nord[3].
Le Parc industriel intercoréen, développé dans cette zone, est un effort de collaboration économique entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Il est accessible directement par route et rail à partir de la Corée du Sud. Sa construction a commencé en et, en , les deux Corée ont ratifié une entente économique destinée à faciliter les investissements. Le projet pilote a été complété en et le parc a ouvert ses portes en [4]. Jusqu'en 2016, 123 entreprises sud-coréennes emploient 50 000 Nord-Coréens pour un chiffre d'affaires annuel de 400 millions de dollars[5]. Chaque jour, 400 Sud-Coréens franchissent la frontière par l'autoroute du Gyeongui pour se rendre à leur travail, totalisant un million de passages entre 2003 et 2012[6].
Depuis la zone n'est plus active et les entreprises sud-coréennes ont été contraintes de l'évacuer[7].
Notes et références
modifier- « Korea Is One : La cascade Pakyon », sur korea-is-one.org via Internet Archive (consulté le ).
- [1], sur korea-is-one.org.
- (en) Personnel de rédaction, « Working together », The Economist, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « N. Korean Industrial Complex Made Ready For Seoul's Investment », Northeast Asia Peace and Security Network, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le complexe intercoréen de Gaeseong fête ses neuf ans », KBSworld, 30 juin 2012.
- « L’autoroute intercoréenne Gyeongui accueille son millionième usager », KBSworld, 27 juin 2012.
- Yann Rousseau, « Cette nuit en Asie : les troupes de Pyongyang prennent le contrôle d’usines sud-coréennes installées au Nord, Asie − Pacifique », Les Échos, 12 février 2016
Liens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :