La famille von Specht est une ancienne famille de la noblesse allemande de Basse-Saxe, dont la lignée directe commencerait avec Christoph Specht, théologien luthérien, né le à Einbeck et décédé le à Wolfenbüttel. Il aura fortement contribué à l'élaboration du tissu luthérien autour de Göttingen. Son père, Johann Specht, était conseiller municipal d'Einbeck[1].

Les armes sont créées le à Vienne, sous le Saint-Empire romain germanique, pour Heinrich Specht, colonel et général de brigade du duché de Brunswick sous Joseph II. Le , une enquête est lancée à Brunswick pour le titre de Freiherr (baron) concernant Maximilian von Specht (1828-1903), lieutenant du quatrième régiment des uhlans (lanciers) autrichiens. Le titre sera confirmé par décret ministériel à Vienne le sous François-Joseph Ier.

 
Armes de 1785

« D'argent aux deux piverts affrontés d'argent, posés sur une branche sèche de même. » La version d'ornement ajoute : « sur le heaume à couverture de gueules et d'argent, un picus sur une branche accosté de deux ailes de sable. »

Régiment canadien

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Partis le de Wolfenbüttel, des régiments d'infanterie issus du duché de Brunswick arrivent à Québec le , sous les ordres du général Riedesel. Prêtés par l'Allemagne aux Anglais, dans le cadre de la guerre contre les colons américains, ils participeront à l'expédition du général John Burgoyne. Parmi eux figurera le régiment du colonel Johann Friedrich von Specht[2] dont les tambours portaient la livrée jaune et rouge[3]. Parlant aussi bien allemand que français, ils étaient particulièrement appréciés des Canadiens francophones. Après la reddition du général Burgoyne à la suite de sa défaite durant la campagne de Saratoga (bataille de Bemis Heights), le , le général américain Horatio Gates propose dans la convention de Saratoga de renvoyer dès la fin du conflit les officiers et soldats en Europe, formant en attendant une armée prisonnière aux États-Unis, la Convention Army, à condition qu'aucun combattant ne se réengage dans le conflit[4]. Faute d'accords, l'armée restera prisonnière et conduite à Charlottesville dans l'État de Virginie, en 1779. Au terme de la guerre d'indépendance, certains resteront en Virginie, d'autres s'installeront au Québec ou reviendront en Europe[5]. C'est de cette période que date la branche du Canada des von Specht.

Il reste de l'épopée du régiment von Specht une trace écrite sous forme de notes militaires[6].

Filiation

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Références

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  1. (de) Thaden (Rudolph von), Studien zur Geschichte der Stadt Göttingen, Volume 1 de Göttingen : Geschichte einer Universitätsstadt, in Göttingen : Von den Anfängen bis zum Ende des Dreissigjährigen Krieges, Dietrich Denecke, éditions Vandenhoeck & Ruprecht, 1987, page 648 - (ISBN 9783525361962)
  2. (en) Morristown National Historic Park Library, Washington Place, Morristown, NJ 07960, fiches 217-227.
  3. (en) Lowell (Edward J.), The Hessians and the other German Auxiliaries of Great Britain in the Revolutionary War, Harper & Brothers, Franklin Square, New York, 1884.
  4. (en) Morrissey (Brendan), Saratoga 1777 : Turning Point of a Revolution, Osprey Publishing, Oxford, 2000. (ISBN 9781855328624)
  5. (en) Smith (Clifford Neal), Brunswick Deserter-Immigrants of the American Revolution, Heritage House, Thomson, Illinois, 1973.
  6. (en) Londahl-Smidt (Donald M.), traduction Doblin (Helga), The Specht Journal: A Military Journal of the Burgoyne Campaign (Contributions in Military Studies), Greenwood Press, 30 juillet 1995. (ISBN 978-0313294464)
  7. (en) Goldbeck (Fritz), Robinson (Robert R.), Die Bremerverwandtschaft in Deutschland und in Texas, Volume 2, Nortex Press, 1979, page 1378. (ISBN 0890151318)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (de) Gothaisches Genealogisches Taschenbuch, éditions Justus Perthes, Gotha 1933.
  • (de) Genealogisches Handbuch des Adels, Adelige Häuser B Band VI, Band 32 der Gesamtreihe, éditions C. A. Starke, Limburg (Lahn) 1964.
  • (de) Genealogisches Handbuch des Adels, Adelslexikon, Band 128 der Gesamtreihe, éditions C. A. Starke, Limburg (Lahn) 2002.

Liens externes

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