Dan White
Daniel James White ( – ) est « superviseur » (board supervisor) de San Francisco de janvier à novembre 1978, lorsqu'il démissionne de son siège à la suite de problèmes financiers. Le , White assassine le maire George Moscone et le superviseur et militant gay Harvey Milk à la mairie de San Francisco de plusieurs balles à l'aide de son arme personnelle.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Daniel James White |
Nationalité | |
Formation |
Archbishop Riordan High School (en) |
Activité |
Parti politique | |
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Arme | |
Conflit | |
Condamné pour |
Violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner (en) () |
Lieu de détention |
Correctional Training Facility (en) (- |
Dan White est arrêté immédiatement après les assassinats. Son procès, qui se tient en 1979, est célèbre dans les annales judiciaires américaines pour la « défense du Twinkie » (Twinkie defense). Les avocats de Dan White arguent que ce dernier est dépressif, s'appuyant notamment sur le fait qu'il a changé ses habitudes alimentaires, consommant plus de malbouffe. Cette défense est perçue par l'opinion publique comme l'invocation d'une consommation excessive de sucreries pour expliquer le comportement irrationnel de Dans White. Un Twinkie est une gourmandise populaire aux États-Unis.
Le , le jury populaire déclare Dan White coupable d'homicide, malgré l'évidente préméditation qui aurait dû faire qualifier le crime d'assassinat, et le condamne à sept ans et huit mois de prison[1]. La communauté gay de San Francisco réagit violemment à l'annonce du verdict et des émeutes éclatèrent, notamment dans le quartier du Civic Center. La police réprime sévèrement les violences par ce que certains dénoncent alors comme une « invasion » du quartier rose de Castro, dont Harvey Milk était une figure légendaire. Cet épisode de l'histoire de San Francisco est tristement désigné par White Night riots (les « émeutes de la nuit White », jeu de mots avec « white night », « nuit blanche »).
Dan White passe cinq ans à la prison d'État de Soledad, avant d'être amnistié et remis en liberté le . Craignant qu'il soit victime d'un acte de vengeance, l'administration pénitentiaire californienne le relocalise à Los Angeles, où il passe un an en liberté conditionnelle. Au terme de cette année, Dan White exprime publiquement son désir de revenir à San Francisco. La maire Dianne Feinstein publie alors un communiqué où elle demande expressément à Dan White de ne pas rentrer, ce qu'il ignore.
De retour à San Francisco, Dan White fait face à des conditions difficiles et doit notamment élever un enfant handicapé né de visites conjugales pendant son incarcération.
Le , moins de deux ans après sa libération de prison, Dan White se suicide par asphyxie au monoxyde de carbone dans le garage de sa femme. Il n'a jamais exprimé de regrets publics pour le double meurtre commis[2]
Notes et références
modifier- (en) « Verdict de la cour d'appel de Californie. Vol. 117, Cal. App. 3d, p. 278. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [Quoi ?]
- (en) Robert Lindsey, « DAN WHITE, KILLER OF SAN FRANCISCO MAYOR, A SUICIDE », The New York Times, (lire en ligne)