Crésilas

sculpteur grec

Crésilas (en grec ancien Κρησίλας / Krêsílas) est un sculpteur grec du Ve siècle av. J.-C., contemporain de Phidias.

Crésilas
Oeuvre de Crésilas
Biographie
Naissance
Décès
Époque
Domiciles
Athènes (- av. J.-C.), CydoniaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Influencé par
Œuvres principales
Périclès au casque corinthien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Originaire de la cité de Cydonia, en Crète[1], il effectue sa carrière à Athènes. On lui doit le portrait de Périclès dit « olympien »[2] qui était placé sur l'Acropole[3]. Cette statue en bronze, réalisée après la mort de l'homme d'État, le représentait debout dans une attitude proche de celle des bronzes de Riace. Elle a été reconnue dans plusieurs hermès romains inscrits, dont l'un aux musées du Vatican (voir ci-contre) et un autre au British Museum[4].

On rapproche le style du Périclès olympien du type d'Athéna dit Pallas de Velletri, dont la statue éponyme est conservée au musée du Louvre[5] et du type dit de Diomède à la lance, dont des exemplaires figurent à la glyptothèque de Munich (voir l'article Diomède), au Louvre[6] et au musée archéologique de Naples.

Il est aussi l'auteur d'une Amazone blessée réalisée dans le cadre du concours organisé en - pour le temple d'Artémis à Éphèse et finalement remporté par Polyclète[7]. Le type de l'Amazone blessée est connu par de nombreuses copies qu'il est difficile d'attribuer aux différents compétiteurs. On hésite généralement[8] pour Crésilas entre le type du Capitole-Sôsiclès — exemplaires aux musées du Capitole[9], au Vatican[10] et au Louvre[11] — et le type Berlin-Lansdowne-Sciarra — exemplaire au Metropolitan Museum of Art[12].

On lui attribue également une statue de blessé mourant décrite par Pline l'Ancien[2], peut-être la même que la « statue en bronze de Diitréphès, blessé par des flèches » que voit Pausanias sur l'Acropole[13] au IIe siècle apr. J.-C. Une base datée de porte effectivement l'inscription : « Hermolycos, fils de Diitréphès, en dîme. Œuvre de Crésilas[14]. »

Nous avons également connaissance d'un Doryphore[15] (porteur de lance) — peut-être le Diomède mentionné ci-dessus —, d'une vache votive à Déméter Chthonia[16] et d'un ex-voto à Athéna Tritogénie[17].

« Cresilla »

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En 1804, Crésilas est pris par erreur pour une femme nommée « Cresilla » par Matilda Betham (en), qui pensait qu'« elle » s'était classée troisième (après Polyclète et Phidias) lors d'une compétition pour sculpter sept Amazones pour le temple d'Artémis à Éphèse[18]. En conséquence, Crésilas fut inclus par erreur parmi les 1 038 noms de The Dinner Party, œuvre de l'artiste féministe Judy Chicago[19].

Notes et références

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  1. Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne] (XXXIV, 53).
  2. a et b Histoire naturelle (XXXIV, 74).
  3. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 25, 1).
  4. (en) Inv. 549, sur le site du British Museum.
  5. Notice no 838, base Atlas, musée du Louvre.
  6. Notice no 837, base Atlas, musée du Louvre.
  7. Histoire naturelle (XXXIV, 53 et XXXIV, 75).
  8. Muller-Dufeu, op. cit., p. 373.
  9. MC 651, sur le site des musées du Capitole.
  10. Inv. 2272.
  11. Notice no 810, base Atlas, musée du Louvre.
  12. MET 32.11.4.
  13. Description de la Grèce (I, 23, 3).
  14. Inscriptiones Græcæ I, 883.
  15. Histoire naturelle (XXXIV, 75).
  16. Description de la Grèce (II, 35, 4 et 6) et Inscriptiones Grcæ, IV, I.
  17. Anthologie grecque (XIII, 13) = Inscriptiones Graecae I, 885 ; IG I, 885.
  18. Matilda Betham, A Biographical Dictionary of the Celebrated Women Or Every Age and Country. By Matilda Betham, B. Crosby and Company Stationers'Court, Ludgate-Hill, Tegg and Castleman, Warwick-Lane; and E. LLoyd, Harley-Street, Cavendish-Square, , 297–98 p. (lire en ligne)
  19. « Brooklyn Museum », sur Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art: The Dinner Party: Heritage Floor: Cresilla, (consulté le )


Bibliographie

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • John Boardman (trad. Florence Lévy-Paoloni), La Sculpture grecque classique [« Greek Sculpture: The Classical Sculpture »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'Univers de l'art », 1995 (1re édition 1985) (ISBN 2-87811-086-2), p. 206 et 214.
  • Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », (ISBN 2-84056-087-9), nos 1071 à 1084.
  • (en) Gisela M.A. Richter, Sculpture and Sculptors of the Greeks, Yale University Press, 1970, p. 72 et suiv.

Liens externes

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