La couleur directe est une technique de bande dessinée. C'est un procédé de mise en couleurs dans lequel la couleur et les tracés de contour au noir ne sont pas séparés : chaque planche de bande dessinée est alors un petit tableau à part entière. Il n'est pas rare que les textes des phylactères soient, tout de même, réalisés à part.

Dessin à l'aquarelle en couleur directe, par Titwane (octobre 2020).

Le procédé de la couleur directe a été rendu viable par les progrès de la photogravure, de l'impression et, plus récemment, du traitement numérique des images. Ce procédé offre aux illustrateurs une très grande liberté dans le choix de leurs techniques de mise en couleur : peinture, aérographe, collages, pastel, etc.

Chronologie

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Traditionnellement, le dessinateur choisit : soit faire lui-même la couleur, comme Edgar P. Jacobs, soit confier à un tiers la mise en couleurs[1].

Après La bête est morte ! d'Edmond-François Calvo, des bandes dessinées en couleur directe paraissent dans les années 1950-1960 aux États-Unis et en Angleterre ; dans la sphère francophone, Paul Cuvelier et Jacques Laudy emploient ce procédé. Le premier album réalisé en couleur directe est Arzach de Mœbius (1976). Cet exemple est suivi par d'autres auteurs. Le travail des dessinateurs reflète la diversité des techniques (aquarelle, acrylique, pastel, etc.)[1].

Exemples

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Quelques bandes dessinées en couleurs directes :

Expositions

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  • 1993 : exposition « Couleur Directe, chefs-d'œuvre de la nouvelle bande-dessinée française » à l'Internationaler Comic-salon de Hambourg.

Notes et références

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Bibliographie

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  • Couleur Directe, ��ditions Kunst der comics, 1993.
  • Le Journal des Arts no 371, du 8 au 21 juin 2012.