Correcteur (édition, presse)

employé d'une imprimerie vérifiant la correction des épreuves

Dans le domaine, entre autres, de l’édition, de la communication et de la presse, le correcteur (du latin corrector : « celui qui redresse, qui corrige ») lit et corrige les épreuves[1]. De par ces deux fonctions indissociables, on le trouve souvent désigné en tant que « lecteur-correcteur ».

Histoire

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Le terme est utilisé en typographie dès 1531 dans les ateliers d’imprimerie, et désigne de nos jours le professionnel qui traite dans les textes les fautes d’orthographe, grammaticales, syntaxiques[2], orthotypographiques et sémantiques, et se charge également de la vérification des informations. Il peut être employé au féminin sous la forme « correctrice ».

Le correcteur travaille souvent en indépendant, mais il peut également être salarié, notamment dans les grandes maisons d’édition. L'école Formacom a fermé ses portes en 2015[3],[4], mais le Greta de l'école Estienne, à Paris, a relancé la formation de lecteur-correcteur en communication écrite en 2016[5].

Fonctions

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Le correcteur travaille en relation avec un éditeur dans le but de publier un livre de la meilleure qualité. Il doit pour cela être doté d’une excellente maîtrise de la langue et des codes typographiques en usage en France, d'une solide culture générale et d'un fort esprit critique. Il doit effectuer plusieurs types de tâches : le nettoyage du manuscrit, pour assurer la lisibilité du texte, mais aussi la vérification des informations, des sources et de la bibliographie ainsi que la réécriture de certains passages en cas d'ambiguïté et de défaut de style. Ce professionnel se doit aussi d’exercer un regard critique sur le texte qui lui a été confié, tout en respectant le travail de l’auteur et la ligne éditoriale de la maison qui l’emploie[6].

Dans une imprimerie de presse, le prote est l'agent de maîtrise qui distribue les textes aux typographes et aux linotypistes, et contrôle la mise en page et les corrections. Le prote (du grec πρῶτος, premier) est le chef d’atelier, il peut avoir plusieurs correcteurs sous ses ordres[7].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. « Correcteur », sur TLFI (consulté le )
  2. « correcteur (correctrice) », sur www.cavi.univ-paris3.fr (consulté le )
  3. « Formacom : le diplôme de lecteur-correcteur en voie de disparition », sur www.actualitte.com (consulté le )
  4. correcteurs, « L’école des correcteurs : rideau ? », sur Langue sauce piquante, (consulté le )
  5. « Les correcteurs ont une nouvelle école », sur fr.linkedin.com (consulté le )
  6. Studyrama, Les Métiers du livre et de l'édition,
  7. A.-T. Breton, Physiologie du correcteur d’imprimerie, Paris, A.-T. Breton et compagnie, imprimeurs, , 30 p. (ISBN 9782335054187, lire en ligne), p. 3.

Articles connexes

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