Christian Lindner

politicien allemand

Christian Lindner, né le à Wuppertal, est un homme politique allemand, membre du Parti libéral-démocrate (FDP), dont il est président fédéral depuis et ministre fédéral des Finances de à 2024.

Christian Lindner
Illustration.
Christian Lindner en 2024.
Fonctions
Député fédéral
En fonction depuis le
(7 ans et 22 jours)
Élection 24 septembre 2017
Réélection 26 septembre 2021
Circonscription Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Législature 19e et 20e

(2 ans, 8 mois et 13 jours)
Élection 27 septembre 2009
Circonscription Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Législature 17e
Successeur Hans-Werner Ehrenberg
Ministre fédéral allemand des Finances

(2 ans, 10 mois et 29 jours)
Chancelier Olaf Scholz
Gouvernement Scholz
Prédécesseur Olaf Scholz
Successeur Jörg Kukies
Président fédéral du Parti libéral-démocrate
En fonction depuis le
(10 ans, 11 mois et 8 jours)
Prédécesseur Philipp Rösler
Président du groupe FDP au Bundestag

(4 ans, 1 mois et 14 jours)
Législature 19e et 20e
Prédécesseur Rainer Brüderle
Successeur Christian Dürr
Secrétaire général du Parti libéral-démocrate

(2 ans)
Président Guido Westerwelle
Philipp Rösler
Prédécesseur Dirk Niebel
Successeur Patrick Döring
Biographie
Nom de naissance Christian Wolfgang Lindner
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Wuppertal (RFA)
Nationalité Allemande
Parti politique FDP
Diplômé de Université de Bonn
Profession Entrepreneur
Religion Protestantisme

Signature de Christian Lindner

Christian Lindner
Ministres fédéraux des Finances d'Allemagne

Situation personnelle

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Il passe son Abitur à Wermelskirchen en 1998, puis suit des études supérieures de sciences politiques, avec des notions de droit public et philosophie. Il obtient sa maîtrise en 2006. En 1997, âgé d'à peine dix-huit ans, il crée une agence de publicité spécialisée dans les entreprises de télécommunications, dont il se sépare en 2004, et fonde en 2000 la société d'Internet Moomax, qu'il quitte en . La société dépose son bilan six mois plus tard. Il achète sa première Porsche à 19 ans[1].

Parcours politique

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Débuts régionaux

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Adhérent du Parti libéral-démocrate (FDP) depuis 1995, il est élu président de l'organisation étudiante du parti, les Liberalen Schüler, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dès l'année suivante, et occupe ce poste deux ans. Cette même année 1998, il intègre le comité directeur du FDP de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, avant d'être élu député régional au Landtag aux élections du , étant à 21 ans le benjamin de l'assemblée[2].

Il est porté à la présidence de la section de l'arrondissement de Rhin-Berg en 2002, puis choisi comme nouveau secrétaire général régional par Andreas Pinkwart en . Il est réélu député régional l'année suivante, et devient alors vice-président et porte-parole du groupe libéral, chargé de l'Innovation, la Science, la Jeunesse, l'Intégration et la Famille. Il a notamment initié une loi régionale, votée en 2008, concernant l'éducation des enfants et définissant la structure et le financement des garderies.[réf. nécessaire]

Ascension au niveau fédéral

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Il entre au comité directeur fédéral du FDP en 2007, puis se voit élu au Bundestag lors des élections du 27 septembre 2009. Bien qu'il ne remporte que 8,6 % des voix dans sa circonscription, il parvient à être élu, car occupant la neuvième place sur la liste régionale. Il démissionne peu après de son mandat régional, et devient membre de la commission parlementaire de l'Économie.

Le , le comité directeur fédéral le choisit comme secrétaire général intérimaire, Dirk Niebel ayant fait son entrée au gouvernement. Christian Lindner est confirmé dans ses fonctions lors du congrès du par 95,6 % des suffrages exprimés, deux mois après avoir renoncé à son poste en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Il démissionne cependant le .

Élections régionales de 2012

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Environ trois mois et demi plus tard, il est investi chef de file du FDP aux élections législatives régionales anticipées du 13 mai 2012 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie par 99,8 % des voix des délégués à la convention d'investiture. Élu président régional du FDP le 6 mai, par 97,9 % des voix, il succède ainsi à Daniel Bahr et parvient, une semaine plus tard, à maintenir les libéraux au Landtag, avec 8,6 % des voix, soit une progression de deux points.[réf. nécessaire]

Président du FDP

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Le , il est élu vice-président fédéral du FDP. À ce titre, il est chargé de l'intérim de la présidence du parti au lendemain du résultat catastrophique des élections fédérales du 22 septembre 2013, l'exclusion du parti du Bundestag, pour la première fois depuis 1949, ayant amené le président Philipp Rösler à la démission. Il est élu président fédéral du FDP le 7 décembre suivant, par 79 % des voix, lors d'un congrès fédéral extraordinaire et contre deux adversaires[3].

Le FDP connait sous sa direction une « droitisation », au point d’être accusé de se rapprocher de l’extrême droite, comme sur la dénonciation de l’immigration ou les critiques des mesures de confinement du gouvernement face à la pandémie de Covid-19[4]. Il s'engage en faveur de la création d'une commission d'enquête sur la politique d'accueil de réfugiés par le gouvernement Merkel. Il fait également évoluer sa formation vers des positions plus eurosceptiques, préconisant l'exclusion de la Grèce de la zone euro lors de la crise de la dette et appelant à rejeter tout fonds de solidarité entre pays européens ou la mutualisation des dettes publiques pendant la pandémie de Covid-19, ce qui représenterait selon lui une menace pour la stabilité monétaire[2]. Cette évolution amène le chef du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD, extrême droite), Alexander Gauland, à évoquer l'idée d'un gouvernement de coalition entre son mouvement nationaliste et le FDP[1].

Il parvient à rajeunir l'image du parti et à redresser ses résultats électoraux, bien que celui-ci soit resté « un parti de lobbies, un réseau de carriéristes où les femmes ne jouent qu'un rôle décoratif », souligne le politologue Gero Neugebauer. La stratégie électorale du FDP se construit entièrement autour de sa personne, conduisant ses rivaux à dénoncer le culte de la personnalité qu'il aurait impulsé[2].

Élections de 2021 et ministère des Finances

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Lors des élections fédérales de 2021, le FDP arrive en quatrième position avec 11,45 % des voix, ce qui place Christian Lindner au centre des négociations pour la formation d'une coalition[5]. Il revendique alors le poste de ministre fédéral des Finances[2].

À la suite du succès des négociations menées avec le Parti social-démocrate et Les Verts pour former une « coalition en feu tricolore », il obtient effectivement ce portefeuille dans le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz[6].

En novembre 2023, sa crédibilité en matière de discipline budgétaire est entamée par la décision de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe qui juge que « le budget 2023 du gouvernement n'est pas constitutionnel ». Le jugement est perçu comme un « camouflet » « cinglant » pour le gouvernement d’Olaf Scholz[7]. Au début de la législature, celui-ci avait utilisé, par le biais d'une « manœuvre budgétaire controversée », un reliquat budgétaire de 60 milliards d’euros, destiné à l’origine à la lutte contre la pandémie de Covid-19, pour alimenter un « fonds pour la transformation et le climat »[7]. Cette manœuvre avait été dénoncée par l’opposition chrétienne-démocrate comme un « tour de passe-passe budgétaire »[7]. La décision de la Cour constitutionnelle interdit le transfert des 60 milliards d'euros dans ce fonds, entraînant notamment le gel des nouveaux crédits d'engagements issus du budget 2023 de tous les ministères fédéraux[7].

Il est limogé de son poste le , dans un contexte de d'importants désaccords au sein de la coalition, et remplacé le lendemain par Jörg Kukies, proche conseiller d'Olaf Scholz. Son départ devrait provoquer la fin du soutien du FDP au gouvernement de coalition et la tenue d'un vote de confiance pour le chancelier Olaf Scholz. Cela pourrait déboucher sur des élections anticipées au Bundestag[8]. Selon certains medias, il aurait proposé des élections législatives anticipées pour 2025[9].

Notes et références

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  1. a et b « Christian Lindner, l’allié encombrant de la chancelière », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne)
  2. a b c et d « Elections allemandes : Christian Lindner, populiste bon teint... et faiseur de roi », sur LExpress.fr,
  3. (de) Lindner zum neuen FDP-Chef gewählt, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  4. « L’extrême droite allemande suspend un de ses porte-parole qui s’est dit fier d’être « fasciste » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  5. Pascale Hugues, « Christian Lindner, l’homme le plus courtisé d’Allemagne », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  6. Schnee Thomas, « La France doit-elle avoir peur de Christian Lindner, nouveau ministre allemand des Finances ? », sur www.marianne.net, 2021-12-01utc07:00:00+0100 (consulté le )
  7. a b c et d Cécile Boutelet, En Allemagne, la Cour constitutionnelle rappelle le gouvernement à l’ordre en matière budgétaire, lemonde.fr. 15 novembre 2023
  8. « Crise politique en Allemagne : Olaf Scholz limoge son ministre des finances », Le Monde, (consulté le )
  9. « Crise politique en Allemagne : le chancelier Olaf Scholz limoge son ministre des Finances, la coalition au pouvoir en péril », sur France Info, (consulté le )

Liens externes

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