Charles II du Palatinat
Charles II du Palatinat (en allemand : Karl II. von der Pfalz), né le à Heidelberg et mort le dans cette même ville, est électeur palatin de 1680 à sa mort.
Charles II du Palatinat | |
Charles II du Palatinat. | |
Titre | |
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Électeur palatin | |
– (4 ans, 8 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Charles Ier Louis du Palatinat |
Successeur | Philippe-Guillaume de Neubourg |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Heidelberg (Palatinat du Rhin) |
Date de décès | (à 33 ans) |
Lieu de décès | Heidelberg (Palatinat du Rhin) |
Père | Charles Ier Louis du Palatinat |
Mère | Charlotte de Hesse-Cassel |
Conjoint | Wilhelmine-Ernestine de Danemark |
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Biographie
modifierFamille et jeunesse
modifierIl est le fils et successeur de Charles-Louis et le frère d'Élisabeth-Charlotte, duchesse d’Orléans.
Ses parents se séparent en 1656. L'électrice Charlotte se réfugie ans sa famille à Cassel tandis que l'électeur contracte avec sa maîtresse un mariage morganatique dont il aura une nombreuse descendance non dynaste. Si Charles, en tant qu'héritier est élevé à Heidelberg, sa sœur Élisabeth-Charlotte est confiée à leur tante la duchesse de Hanovre.
Charles reçoit de ses précepteurs une éducation rigoureusement calviniste mettant l'accent sur le péché de chair, peut-être en raison de la vie scandaleuse de son père.
Il épouse néanmoins en 1671 par l'entremise de sa tante Sophie de Hanovre la princesse Wilhelmine-Ernestine de Danemark, une des filles du roi Frédéric III ; mais cette union demeure stérile, le prince refusant toute relation avec sa femme.
La même année, sa sœur contracte une union brillante en épousant le duc d'Orléans, frère du roi de France, devant à contre-cœur se convertir au catholicisme à Metz. Ce mariage devait protéger l'électorat des menées expansionnistes de Louis XIV qui avait annexé l'Alsace et dont les troupes occupent alors la Lorraine et le Barrois.
Malgré cela, dès 1674, au cours de la guerre de Hollande, les troupes françaises ravagent le Palatinat, ne laissant que des ruines de cette principauté florissante qui était le siège d'une des plus brillantes universités allemandes.
Règne
modifierL'électeur Charles-Louis meurt six ans plus tard et Charles lui succède sous le nom de Charles II. Prince cultivé, il redonne à sa capitale le rang brillant qu'elle occupait avant les exactions françaises. D'un naturel effacé, avec cela imprégné des valeurs familiales de son enfance, il manifeste un goût superficiel pour la vie militaire et se comporte comme un calviniste rigoureux. C'est d’ailleurs la raison pour laquelle il autorise les huguenots à s'établir dans sa principauté.
Ayant refusé de consommer son mariage, Charles II est le dernier comte palatin issu de la lignée calviniste des Palatinat-Simmern. Cependant, victime d'une mort prématurée, il ne règne que cinq ans, laissant le trône à un lointain cousin catholique, Philippe-Guillaume, issu de la branche catholique des Palatinat-Neubourg, qui est également le beau-père de l'empereur Léopold Ier du Saint-Empire.
Si dans un premier temps Charles parvient à un compromis avec son héritier sur la question religieuse dans le Palatinat, il ne peut s'opposer à plus long terme à ce que certains droits dynastiques de sa sœur, la duchesse d’Orléans, permettent au « Roi-Soleil », au grand dam de celle-ci, de déclencher la guerre de la Ligue d'Augsbourg que les Allemands nomment « la guerre d'Orléans ».
Ascendance
modifierNotes et références
modifierVoir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (de) « Verzeichnis der im deutschen Sprachraum erschienenen Drucke des 17. Jahrhunderts »
Bibliographie
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Karl_II._(Pfalz) » (voir la liste des auteurs).
- Karl Kollnig, Die Kurfürsten von der Pfalz, Heidelberg, Odenwälder, (ISBN 3-929295-04-0).