Bonviller
Bonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Elle appartient à la communauté des communes du Pays du Sânon.
Bonviller | |||||
Mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Sânon | ||||
Maire Mandat |
Rachel Kaiser 2020-2026 |
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Code postal | 54300 | ||||
Code commune | 54083 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bonvillérois, Bonvilléroises | ||||
Population municipale |
178 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 38′ 03″ nord, 6° 29′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 225 m Max. 294 m |
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Superficie | 5,04 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lunéville-1 | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune de Bonviller est un village proche de Lunéville situé à 5 km. Elle est à 32 km de distance de Baccarat et à 32 km au sud-est de Nancy.
Communes limitrophes
modifierLe territoire de la commune est limitrophe de 6 autres communes.
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Carte de la commune. -
Entrée de Bonviller.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Bussy, le ruisseau de la Grande Fontaine, le ruisseau des Saules et le ruisseau du Souche[1],[Carte 1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 768 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 21 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Bonviller est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,3 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), prairies (9,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Boinviler (en 1251 au traité du chapitre de Lunéville), Boinvilleir (en 1323 au traité du chapitre d'Einville), Bonviller de leis Einville (en 1339 au chapitre de la collégiale Saint-Georges)[14].
Histoire
modifierHenri Ier, sire de Blâmont (1258-1331), acquiert un opulent territoire entre Meurthe et Mortagne. La seigneurie de Bonviller qu'il obtient en 1290 parachève ces conquêtes qui doublent son domaine[15].
Bonviller qui dépendait, comme Sionviller et Bienville, du château d'Einville a beaucoup souffert de la peste en 1631 qui fit périr “bon nombre de personnes” et, les années suivantes, de l'invasion des Suédois qui porta la dévastation. Les comptes du domaine d'Einville en rapportent les détails[16] :
- 1641 : ni doyen, ni maire et pas moins de laboureur tous réfugiés à Lunéville.
- 1642 : toujours aucun laboureur mais seulement six pauvres manouvriers restés depuis 1635.
- 1644 : aucun bétail.
- 1657 : le four banal ne fonctionne pas à cause des troubles, les habitants contraints de se réfugiés dans les bois.
Bonviller est érigé en succursale en 1802 avec Bienville-la-Petite pour annexe.
Découverte en 1838 d'un trésor de monnaies romaines.
Bonviller a pu profiter de la modernité du LE, une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique de Lunéville à Einville ouverte en 1902 avec un arrêt à Bonviller. En 1910, l'embranchement à Jolivet avec le LBB favorise le transport des voyageurs dans tout le canton et celui des marchandises entre les Vosges et le canal de la Marne au Rhin. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942[17].
Dès le , Lunéville et ses environs subissent des combats violents et sont envahis jusqu'en septembre. Tous les villages de la ligne LE ainsi que Lunéville sont libérés peu de temps après mais le front se stabilise à proximité, les bombardements causant de nombreux dégâts.
Le 142e régiment d'infanterie engage les premiers combats le mais les uhlans talonnent leurs arrière-gardes les 19 et 20 août. Le régiment poursuit sa marche sur Lunéville mais rapidement l'alerte est donnée ; le régiment, de nouveau, est lancé dans la bataille à Jolivet, Bonviller, Sionviller, Bayon, Fraimbois et Gerbéviller. Toute leur bravoure ne peut enrayer la poussée ennemie[18]. Les 21, 23 et 25 août 1914, les Allemands mettent le feu à 26 immeubles du village de Bonviller selon une “commission d'enquête sur les atrocités allemandes” parue dans le Journal Officiel du [19].
Par arrêté en date du , le ministre de la Guerre et des Pensions cite la commune, avec d'autres communes voisines, pour sa belle conduite pendant la guerre : «.... Bauzemont, Bienville-la-Petite, Bonviller, Hoéville, Raville, Serres, Valhey (Meurthe-et-Moselle) : envahies par l'ennemi en 1914, ont subi courageusement toutes les vexations d'une occupation brutale, prouvant, par la belle énergie de leurs habitants, leur confiance inébranlable dans la victoire finale.»[20].
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 178 habitants[Note 4], en évolution de −4,3 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierAutrefois l'activité principale de Bonviller était l'agriculture. Il reste toujours des exploitations agricoles.
D'après la monographie communale de 1888, les terres labourables sont bien cultivées et donnent des récoltes abondantes, les prairies naturelles ne donnent pas de bon fourrage mais les prairies artificielles donnent du trèfle, du sainfoin, de la minette, de la vesce et de la luzerne.
Au début du XXe siècle, plusieurs de ses habitants travaillent dans les entreprises d'Einville. On y trouve alors deux aubergistes, un distillateur, un maréchal-ferrant et un laitier. La broderie perlée est également un complément de revenus[17].
En 2018, Bonviller a une dizaine d'entreprises[27], essentiellement dans l'élevage de chevaux et la production animale, la culture de céréales, l'activité immobilière et divers travaux et services[28].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Blaise XVe siècle, remaniée XVIIIe siècle.
- Ferme de La Rochelle, écart de Bonviller sur la D 914 : ancien cense-fief[29] ; colombier, mur d'enceinte avec une tour d'angle carrée.
- Lavoir - gayoir
-
Église Saint-Blaise. -
École communale. -
Gayoir.
Personnalités liées à la commune
modifier- Félix Midon (1840-1893), né à Bonviller, premier évêque d'Osaka, au Japon.
Héraldique
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marc Gabriel, Le Petit Train de Lunéville à Einville et Jolivet, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-2-6).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Bonviller », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
- Bonviller sur le site de l'Institut géographique national
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Bonviller » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Bonviller », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bonviller et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Bonviller ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, 1862, p.20, en ligne sur gallica.bnf.fr
- Emile Ambroise, Les vieux châteaux de la Vesouze, Le Pays Lorrain 1909, en ligne sur www.blamont.info
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, 1853, Vol. 1, p. 171-173, en ligne sur Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, 1853, Vol. 1, p. 171-173, en ligne sur gallica.bnf.fr
- Gabriel 2012, p. 133
- Le 142ème R. I. défend Bonviller, en ligne sur blamont.info
- Commission d'enquête sur les atrocités allemandes, en ligne sur www.blamont.info
- Citation de Bonviller au J. O. du 16 juin 1922, en ligne sur www.blamont.info
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Entreprises à Bonviller en 2018, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
- Entreprises à Bonviller d'après le Kompass, en ligne sur kompass.com
- La Rochelle, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, par Louis Alexandre Expill, 1770.