Anizy-le-Château
Anizy-le-Château est une ancienne commune française, située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Anizy-le-Château | |||||
Église d'Anizy-le-Château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Commune | Anizy-le-Grand | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Picardie des Châteaux | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Ambroise Centonze-Sandras 2020-2026 |
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Code postal | 02320 | ||||
Code commune | 02018 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aniziens, Aniziennes | ||||
Population | 1 961 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 207 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 30′ 24″ nord, 3° 27′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 52 m Max. 166 m |
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Superficie | 9,49 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Laon-1 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Anizy-le-Grand | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Elle a fusionné le avec Faucoucourt et Lizy pour former la commune nouvelle d'Anizy-le-Grand, dont elle est le chef-lieu et une commune déléguée.
Géographie
modifierLocalisation
modifierAnizy-le-Château est situé à 18 km au sud-est de Laon et 23 au nord-est de Soissons.
Communes limitrophes
modifierAvant la fusion de 2019, Anizy-le-Château était limitrophe des communes suivantes :
Hydrographie
modifierLa ville est traversée au sud par l'Ailette, affluent du fleuve côtier la Somme et le canal de l'Oise à l'Aisne.
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Villa quae dicitur Anisiacus au VIIe siècle, Anisi en 1132, Anisiacum en 1139, Anisiacum in Laudunesio en 1329.
Ce toponyme dérive probablement du cognomen latin Anitius[1].
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Anisy-la-Rivière[2]. Ce toponyme vient encore de Anitius (anthroponyme latin formé à l'aide du suffixe -itius[3] et peut-être de l'étymon gaulois Ana (marais).
Histoire
modifierDonné par Clovis à saint Remi, qui lui-même le donna à l'évêché de Laon[réf. nécessaire].
Comté érigé en 1397 par Charles VI en faveur de Jean de Roucy, évêque de Laon. Ces évêques y avaient un puissant château, reconstruit au XVIe siècle par le cardinal de Bourbon, remanié au XVIIIe siècle par Mgr de Rochechouart, qui fit également paver toute la ville[réf. nécessaire].
XIXe siècle
modifierLa gare d'Anizy - Pinon, située à proximité d'Anizy-le-Grand sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), qui assure notamment la liaison Paris - Soissons - Laon, est mise en service en 1857.
Anizy est occupé par l'armée prussionne après la bataille de Saint-Quentin lors de la guerre franco-allemande de 1870[4]
En 1882 est mise service la ligne d'Anizy-Pinon à Chauny, qui fermera en 1937 pour les voyageurs. En 1910 ouvre le tramway de Tergnier à Anizy - Pinon[5]. Ces diverses lignes favorisent le déplacement des voyageurs et le transport des marchandises.
Première Guerre mondiale
modifierAnizy est occupé pendant la Première Guerre mondiale par l'armée allemande. Après la bataille de la Marne, le front se fixe sur l’Aisne. La ligne de front se fixe à proximité de la ville à partir de 1916, amenant sa destruction[4].
Pendant la première guerre mondiale, l'exploitation du tramway de Tergnier à Anizy - Pinon est arrêtée, puis la voie est déposée par l'armée allemande.
Le bourg est considéré comme détruit à la fin de la guerre[6] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [7].
Entre deux guerres et reconstruction
modifierAnizy bénéficie de l'aide du comité américain pour les régions libérées (CARD)[8] animé par Anne Morgan, fille du banquier John Pierpont Morgan, qui, sous l'égide du ministère des Régions libérées (MRL), contribue à la reconstruction des cantons d’ Anizy-le-Château, Coucy-le-Château, Soissons et Vic-sur-Aisne[9].
En 1934, la voie du tramway de Tergnier est remise en service, mais, en 1937, le trafic voyageur de la ligne d'Anizy-Pinon à Chauny est remplacé par des autocars. L'exploitation du tramway cesse pendant la seconde Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale
modifierLors de la Seconde Guerre mondiale, l'Ailette sert de ligne de démarcation entre la zone occupée et la Zone interdite[4]
Fusion de communes
modifierUne réflexion a été engagée début 2018 par le maire d'Anizy-le-Château en vue de la fusion de sa commune avec Pinon, dont elle est séparée par l'Ailette[10]. Les communes de Faucoucourt et de Lizy se sont jointes à cette réflexion[11],[12] et Pinon s'en retire.
La fusion entre Anizy-le-Château, Faucoucourt et Lizy intervient à la demande des trois conseils municipaux des 12 et , permettant la création de la commune nouvelle d'Anizy-le-Grand par un arrêté préfectoral qui prend effet le [13], dont Anizy-le-Château devient le chef-lieu et une commune déléguée.
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierAnizy-le-Château se trouve dans l'arrondissement de Laon du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, il fait partie depuis 1988 de la première circonscription de l'Aisne.
Il était depuis 1790 le chef-lieu du canton d'Anizy-le-Château[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Anizy est rattaché jusqu'à la fusion de 2019 au canton de Laon-1.
Intercommunalité
modifierAnizy-le-Château était membre de la communauté de communes des Vallons d'Anizy, créée fin 1997.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), cette intercommunalité fusionne avec la communauté de communes du Val de l'Ailette pour former la communauté de communes Picardie des Châteaux. Anizy-le-château en a été membre jusqu'à la fusion de 2019.
Liste des maires
modifierListe des maires délégués
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 1 961 habitants[Note 1], en évolution de +0,26 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Sainte-Geneviève, détruite pendant la Première Guerre mondiale, est reconstruite en 1929. Elle renferme la dalle funéraire de Claude Allongé, comte d'Anizy, receveur de l'épiscopat, mort en 1724. Cette sculpture fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis 1911[22].
Personnalités liées à la commune
modifier- Albert-Ernest Carrier-Belleuse sculpteur français né à Anizy-le-Château en 1824.
- Geoffroy de Billy, décédé au château d'Anizy.
Héraldique
modifierBlason | D'azur semé de fleurs de lis d'or, à la croix d'argent brochant, chargée d'une crosse abbatiale de gueules surchargée en chef d'un petit écusson d'azur à une fleur de lys d'or ; à deux clefs d'azur passées en sautoir brochant sur le tout[23].
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Détails | Blason adopté par la municipalité. |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des anciennes communes de l'Aisne
- Liste des communes nouvelles créées en 2019
- Unité urbaine de Pinon
Liens externes
modifier- « Dossier complet : Commune d’Anizy-le-Château (02018) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
- « Carte des environs de Soissons au 1/200.000e, », Éditions Taride à Paris, (consulté le ) sur Gallica.
- Carte spéciale des régions dévastées : 22 SE, Laon [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
modifier- Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 536.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Selon Jacques Chaurand et Maurice Lebègue Noms de lieux de Picardie, Bonneton.
- « Histoire d'Anizy-le-Château », Cadre de vie, sur anizylechateau.com (consulté le ).
- Olivier de Saint-Riquier, « L'histoire oubliée du tramway reliant Yergnier à Pinon : Au début du XXe siècle, il était possible d'aller de Tergnier à Pinon, puis de Tergnier à Charmes en tramway électrique. Mais les guerres ont eu raison de l'exploitation. Embarquons vers le passé », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 21 octobre 1920, p. 16151.
- Le CARD est déclaré d’utilité publique le 4 novembre 1918.
- Emmanuel Veziat, « La reconstruction dans le département de l'Aisne après la Grande Guerre », Mémoires de la fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, t. 46, , p. 127-180 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Philippe Robin et Paul Lefèvre, « Anizy-le-Château et Pinon : la fusion ... dans les têtes : Officiellement, on ne parle pas de fusion entre les deux communes. Mais, lors des vœux, le maire anizien a dit tout le bien qu'il pense de cette idée », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- « La fusion crée de l’inquiétude à Lizy », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- « Trois collectivités qui vont faire cause commune », L'Union (journal français), (lire en ligne, consulté le ).
- « Arrêté préfectoral en date du 22 octobre 2018, portant création de la commune nouvelle d'Anizy-le-Grand », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne, no Partie 1, , p. 1995-1998 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1878, p241.
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p223.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « La nouvelle commune d’Anizy-le-Grand a élu son premier maire : Ambroise Centonze-Sandras est le premier maire de la commune née le 1er janvier. », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « a commune nouvelle d’Anizy-le-Grand est administrativement née avec 2019 (...) Seul candidat déclaré, Ambroise Centonze-Sandras est élu maire d’Anizy-le-Grand. Il a immédiatement été installé dans ses fonctions et propose la création de onze postes d’adjoints, soit trois de plus que la somme des nombres d’adjoints des trois communes fusionnées (...) Philippe Carlier, ancien maire de Faucoucourt et Jean-Pierre Pasquier, ancien maire de Lizy sont nommés maires-délégués de leur ancienne commune et sont appelés à exercer les fonctions d’adjoints au maire de la commune nouvelle ».
- « Ambroise Centonze-Sandras réélu maire d’Anizy-le-Grand », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise, Ambroise Centonze-Sandras a retrouvé son fauteuil de maire ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PM02000025, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « 02018 Anizy-le-Château (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).